Panorama Des Methodologies Du FLE - 06.11.2022
Panorama Des Methodologies Du FLE - 06.11.2022
Panorama Des Methodologies Du FLE - 06.11.2022
Dr. R. Sudha
Professeure retraitée
Département de français
Université de Madurai Kamaraj
Madurai
NOTRE POWERPOINT EN BREF
• L'accent est donc mis sur l'écrit, la grammaire, le vocabulaire, la traduction (L1), le professeur.
• L'apprentissage de la grammaire au premier plan.
• La grammaire enseignée de façon explicite et déductive. Elle est normative.
• Le vocabulaire enseigné sous forme de listes de centaines de mots présentés hors contexte et
que l’apprenant devait connaître par cœur.
• La langue utilisée en classe : la langue maternelle. (L1)
LA METHODOLOGIE TRADITIONNELLE (fin)
• Le professeur dominait entièrement la classe et détenait le savoir et l’autorité. (Le titre aux
enseignants « Maître » ou de « Maîtresse ». )
• L'élève mémorise la conjugaison verbale, ainsi que de nombreux mots de vocabulaire. Il joue un
rôle passif. Il doit exécuter ce que le maître dit de faire : il n'a pratiquement aucune initiative.
• L'erreur n'est pas tolérée. Le maitre veille à fournir la bonne réponse et à corriger l'erreur.
• Le professeur récompense les succès, mais surtout sanctionne les fautes. Un policier du bon usage.
• L'interaction : une action à sens unique, allant du professeur à l'apprenant.
• Comme peu d'initiative est laissée à l'apprenant et l'interaction entre les élèves est pratiquement
inexistante.
LA METHODOLOGIE NATURELLE
• L’ensemble des procédés et des techniques qui évite le recours à la langue maternelle
dans l’apprentissage : un bouleversement dans l’enseignement des langues étrangères.
• L1 est évitée en salle de classe, c’est le rejet de la traduction. (Le terme 'direct' implique
le rejet d'un lien 'indirect - la traduction.)
• L'enseignant utilise immédiatement et exclusivement L2 : le principe du 'bain de
langue', l'une des grandes caractéristiques de la MD. L'approche de la langue est directe
et intuitive.
• La méthodologie directe se base sur l’utilisation de plusieurs méthodes : méthode directe,
orale et active.
LA METHODOLOGIE DIRECTE (fin)
• La grammaire : L'apprentissage de la grammaire se fait de façon inductive.
• Le vocabulaire : la leçon qui est organisée par centres d'intérêt.
Le contenu à enseigner est basé sur des situations.
Le vocabulaire de tous les jours. L'apprenant ne mémorise pas de longues listes de mot, par
contre, il utilise le vocabulaire dans des phrases complètes.
• L’enseignant peut recourir aux objets présents de l'environnement. C’est l'environnement
immédiat de la classe.
• La réutilisation constante de ce qui est appris pour apprendre du nouveau crée un effet de
boule de neige, ce qui assure le dynamisme interne de l'apprentissage.
LA METHODOLOGIE ACTIVE
•Suite à la seconde guerre mondiale et à la décolonisation, la France se trouve obligée de lutter contre
l'expansion de l'anglo-américain comme langue de communication internationale. Le plan de travail est
défini par le ministère de l’Education. L’objectif à atteindre est la facilitation de l’apprentissage et la
diffusion générale de la langue.
•En 1954 les résultats des études lexicales sont publiés par le C.R.E.D.I.F. (Centre de Recherche et d'Étude
pour la Diffusion du Français) en deux listes:
•- Un français fondamental premier degré constitué de 1475 mots; second degré comprenant 1609 mots.
•Le français fondamental (FF)
Le vocabulaire déterminé suite à une enquête sur la fréquence et la disponibilité des mots du français
parlé.
Cette enquête dirigée par Georges Gougenheim au début des années 50.
LA METHODOLOGIE STRUCTURO-GLOBALE
AUDIO-VISUELLE (SGAV) suite
• Au milieu des années 1950 : P. Guberina de l’Université de Zagreb donne les premières formulations
théoriques de la méthode SGAV (structuro-globale audio-visuelle) avec Paul Rivenc de L'Ecole normale
supérieure de Saint-Cloud (France).
• La méthodologie audiovisuelle (MAV) domine en France dans les années 1960-1970.
• Le premier cours élaboré et publié par le CREDIF en 1962, est la méthode ‘Voix et images de France’ (VIF).
cours pour enfants de 8 à 11 ans. VIF est appelée la méthode Saint-Cloud Zagreb.
• On l'appelle aussi la méthode audio-visuelle ou plus rarement la méthode situationnelle.
• L’utilisation de l’image et du son : Le support sonore était constitué par des enregistrements magnétiques et
le support visuel par des images fixes.
• Une langue est un ensemble acoustico-visuel. C'est d'ailleurs la théorie verbo-tonale de Guberina, qui est
avant tout une théorie de la perception auditive, est à la base des conceptions phonétiques de la méthode
SGAV.
LA METHODOLOGIE STRUCTURO-GLOBALE
AUDIO-VISUELLE (SGAV) (fin)
• Le 'facteur affectif’ : l'expression de sentiments et d'émotions est pris en compte. Le non-
verbal aussi (gestes, mimiques, kinésique, etc.) :
• La méthode VIF comprend différentes phases successives, appelées "moments de la classe de
langue": présentation, répétition, compréhension, mémorisation, réemploi ou exploitation
• L'apprentissage de la grammaire se fait de façon inductive et implicite.
• Le vocabulaire : SGAV procède par approximations successives. Les éléments nouveaux
(lexicaux, syntaxiques, morphologiques) introduits dans une leçon sont présentés de nouveau dans
d'autres phases de la même leçon et dans des leçons subséquentes, jusqu'à ce qu'il y ait
assimilation complète.
• La méthode SGAV a le mérite de tenir compte du contexte social d'utilisation d'une langue.
L’APPROCHE COMMUNICATIVE
• Pour communiquer efficacement, il faut une connaissance des règles, et une connaissance aussi des règles
d'emploi de cette langue.
• Il s'agit d'acquérir la compétence linguistique de L2, et aussi sa compétence communicative.
• L'erreur est vue comme un processus naturel d'apprentissage et elle est considérée inévitable.
• Une des caractéristiques de l'approche communicative est des documents authentiques.
• Le but de l'AC est de rendre l'élève acteur de son apprentissage, et c'est bien pourquoi on le nomme à
présent 'apprenant'.
• La relation pédagogique est donc bouleversée par l'A.C :
Il n'y a plus d'enseignant actif et d'enseigné passif.
Tout est centré autour de l’apprenant.
LE CADRE EUROPÉEN COMMUN DE RÉFÉRENCE
POUR LES LANGUES (CECRL)
apprendre, enseigner, évaluer
• « parvenir à une plus grande unité parmi ses membres » et d'atteindre ce but par l'«adoption d'une
démarche commune dans le domaine culturel ».
Cette échelle permet :
• de fixer des objectifs d’enseignement/apprentissage
• de (ré)organiser des curriculums
• de concevoir des manuels pédagogiques et
• de comparer des tests et des examens en différentes langues
• de fournir une base pour la reconnaissance mutuelle de certifications en langues,
• de favoriser la mobilité éducative et professionnelle.
LES SIX NIVEAUX DU CECR
LE CADRE EN CAPSULE
• Le Cadre de référence commun de référence pour l’enseignement / apprentissage des
langues, Cadre ou CECR comporte 200 pages.
• « L’usage d’une langue, y compris son apprentissage, comprend les actions accomplies par des
gens qui, comme individus et comme acteurs sociaux, développent un ensemble de compétences
générales et, notamment une compétence à communiquer langagièrement. Ils mettent en œuvre
les compétences dont ils disposent dans des contextes et des conditions variés et en se pliant à
différentes contraintes afin de réaliser des activités langagières permettant de traiter (en réception
et en production) des textes portant sur des thèmes à l’intérieur de domaines particuliers, en
mobilisant les stratégies qui paraissent le mieux convenir à l’accomplissement des tâches à
effectuer. Le contrôle de ces activités par les interlocuteurs conduit au renforcement ou à la
modification des compétences » (CECR, 2001 : 15).
LES COMPÉTENCES GÉNÉRALES
• Dans le cadre de l’approche actionnelle de l’usage de la langue, les « compétences » sont l’ensemble des
connaissances, des habiletés et des dispositions qui permettent d’agir.
• (a) du savoir, (b) du savoir-être, (c) du savoir-faire et (d) du savoir-apprendre.
• a. La catégorie du savoir comprend trois types de connaissances nécessaires à la mise en œuvre de
compétences actionnelles : la culture générale, le savoir socioculturel et la conscience interculturelle.
• b. La catégorie du savoir-être regroupe les facteurs personnels liés à la personnalité propre et caractérisés par
les attitudes, les motivations, les valeurs, les croyances, les styles cognitifs et les traits de personnalité.
• c. La catégorie du savoir-faire comprend toutes les aptitudes pratiques de réalisation d’actions contribuant à
l’accomplissement de la tâche impartie.
• d. On entend par « savoir-apprendre » la capacité à observer de façon autonome de nouvelles expériences, à y
participer et à intégrer ainsi de nouvelles connaissances.
LES COMPÉTENCES COMMUNICATIVES
• 3 types de compétences :
• (a) la compétence linguistique,
• (b) la compétence sociolinguistique et
• (c) la compétence pragmatique.
• a. La compétence linguistique : des compétences lexicale, grammaticale, sémantique, phonologique, orthographique..
• b. La compétence sociolinguistique - la connaissance et la détention des habiletés exigées pour faire fonctionner la langue
dans sa dimension sociale, par exemple aux plans des marqueurs des relations sociales, des règles de politesse, des
expressions de la sagesse populaire, des différences de registre, des dialectes/idiolectes et des accents.
• c. La compétence pragmatique, enfin, est la connaissance que l’utilisateur a des principes selon lesquels les messages sont
organisés (« compétence discursive »), utilisés (« compétence fonctionnelle ») et segmentés (« compétence de conception
schématique ») (CECR, 2001 : 96).
LES GRANDS CENTRES D’ENSEIGNEMENT ET
RECHERCHE DU FLE EN FRANCE
• Le Centre international d’études pédagogiques (CIEP) en
1946,
• Le CLA de Besançon en 1958,
• le CREDIF et le BELC (ex BEL) en 1959,
• Le CAVILAM de Vichy en 1964,
• Le CAREL de Royan en 1966,
• le CUEF de Grenoble en 1975.
RÉFERENCES
• BIKULČIENĖ Regina, Cours de didactique du français langue étrangère, Šiaulių
universitetas, 2007
• PUREN Christian, Histoire des méthodologies de l’enseignement des langues, CLE
International, Paris, 1998. 448 p
• Galisson Robert, D'hier a aujourd'hui la didactique des langues étrangères. Du
structuralisme au fonctionnalisme, Clé International, «Didactique des langues
étrangères», 1980.
• Tagliante Christiane, La Classe de langue, Clé International, «Techniques de classe»,
1994.
GALISSON – PUREN – CUQ
Merci de votre attention