FSEG Comptabilité Analytique CHAPITRE 2 2022
FSEG Comptabilité Analytique CHAPITRE 2 2022
FSEG Comptabilité Analytique CHAPITRE 2 2022
1. Définition
Le coût complet représente le coût constitué par la totalité des charges qui peut lui être
rapportées par tout traitement analytique approprié ; affectation, répartition, imputation.
2. Objectif
La méthode des coûts complets est traditionnellement la méthode de référence de la
comptabilité analytique.
Différentes raisons peuvent expliquer cette position :
- Elle doit être employée pour l’évaluation de certains postes d’actif (stocks,
immobilisations fabriquées par l’entreprise pour son propre compte) ;
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- elle est parfaitement adaptée aux industries puisqu’elle repose sur un découpage de
l’activité de transformation en étapes éventuellement séparées par des stocks ;
- elle peut être utilisée également par les entreprises de services pour l’évaluation des
études et des travaux en cours ;
- elle est retenue en cas de travail, sur devis, de pièces unitaires ou de travaux spéciaux,
ainsi que dans le cas d’établissement d’un tarif dont seuls quelques articles ont des
prix fixés par la concurrence.
Cette méthode permet de dégager avec sécurité ( mais non sans certaines
approximations ou incertitudes) des résultats analytiques d’exploitation élémentaires
ou globaux dont la somme sera égale au résultat déterminé par la comptabilité générale
compte tenu des différences d’incorporation éventuelles. 2
3. Charges directes et charges indirectes
Dans la méthode des coûts complets, toutes les charges sont incorporées, soit
directement, soit indirectement aux différents coûts.
La distinction entre charges directes et charges indirectes permet aux gestionnaires de
déterminer les charges dont l’inscription aux coûts s’effectue sans problème particulier
et celles dont l’affectation requiert le consentement des responsables.
L’objectif avoué, quant aux méthodes de répartition adoptées est de limiter l’arbitraire
de la répartition des charges indirectes aux différents coûts.
Charges directes : ce sont des charges qu’il est possible d’affecter immédiatement :
c’est-à-dire sans calcul intermédiaire, au coût d’un produit déterminé grâce à un
moyen de mesure.
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Ces charges peuvent concerner le coût d’un produit ou d’une commande.
Exemples : les matières et fournitures, la main-d’œuvre directe, l’annuité
d’amortissement d’une machine qui ne sert à fabriquer qu’un seul produit.
les charges indirectes : ce sont les charges qu’il n’est pas possible d’affecter
immédiatement à un coût particulier. Elles nécessitent un calcul intermédiaire pour être
imputées au coût d’un produit déterminé.
Ces charges concernent plusieurs produits ou activités.
Exemples : la consommation d’électricité de l’entreprise, l’assurance des locaux, les
charges d’administration générale.
La répartition des charges indirectes passe par les opérations suivantes : la répartition
primaire, la répartition secondaire et l’imputation.
NB: l’ensemble de ces trois opérations s’appelle « la ventilation ».
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3.1 Tableau de reclassement des charges
• La répartition primaire des frais communs ou frais indirects est le regroupement des
charges par nature entre les divers centres d’analyse de l’entité.
• La répartition secondaire est la répartition progressive des frais auxiliaires dans les
sections principales ou vitales.
Sur la base du tableau de reclassement des charges, on peut analyser l’orientation des
charges engagées, connaître le coût de chaque fonction et arriver à mieux maîtriser la
gestion de l’entité.
En système comptable OHADA, les comptes de charges des activités ordinaires
regroupées dans le classement, et se présentent comme suit : autres achats, transports ,
services extérieurs, autres services extérieurs, impôts et taxes, autres charges, charges de
personnel, frais financiers et charges assimilées, dotations aux amortissements, dotations
aux provisions.
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3.2 Méthodes de reclassement
Les méthodes de reclassement des charges les plus courantes sont : méthode d’imputation
proportionnelle, méthode de section homogène et méthode d’imputation rationnelle.
a. Méthode d’imputation proportionnelle
Selon cette méthode, la répartition des charges indirectes incorporables se fait suivant
certaines clés de répartition fixées parfois arbitrairement. Ces clés peuvent s’exprimer en
pourcentage, en nombre entier, en fraction ou en nombre décimal, etc.
Attention :
- La répartition primaire des charges indirectes consiste à ventiler les charges indirectes
entre toutes les sections analytiques (principales et auxiliaires).
- La répartition secondaire consiste à répartir suivant des clés de répartition, le total
primaire de chaque centre auxiliaire entre les centres principaux auxquels, il a fourni des
prestations.
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b. Méthode des sections homogènes
• Une section est une division de l’entité dans laquelle sont groupés préalablement à leur
imputation aux coûts des produits les éléments de charges indirectes.
• Une section est homogène si tous les éléments des charges qui la concurrent peuvent être
rapportés à une mesure commune appelée unité d’œuvre.
• La méthode des sections homogènes permet de répondre d’une manière plus conforme à
la réalité, à l’imputation des charges indirectes.
Les étapes des sections homogènes sont:
Ventilation des
charges
Découpage de Imputation des frais de
incorporables en Répartition
l’entité en centre section (centres) aux
charges secondaire
d’analyse coûts
indirectes et
charges directes
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- Découpage de l’entité en centre d’analyse : on appelle centre d’analyse ou section un
compartiment d’ordre comptable dans lequel sont regroupées préalablement à leur
imputation au coût les charges qui peuvent être directement affectées à ces comptes.
- Ventilation des charges incorporables : cette étape consiste à répartir l’ensemble des
charges indirectes entre les différents centres d’analyse (méthode
proportionnelle :répartition primaire).
- Répartition secondaire des charges indirectes : cette étape consiste à transférer les
charges des sections fournies.
Deux méthodes de transfert sont utilisées :
Transfert en escalier Transfert croisé
Les centres auxiliaires situés en amont fournissent Le total d’un centre auxiliaire à répartir dépend de la valeur
des prestations à ceux situés en aval sans en de la prestation reçue et celle fournie.
recevoir. Ce problème peut être transformé en un système de centres
se livrant des prestations réciproques.
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- Imputation des frais des sections(centres) aux coûts: une fois, on a calculé les totaux
après répartition secondaire, on doit choisir pour chaque centre principal, une unité
d’œuvre qui le caractérise.
3.3 Unité d’œuvre
Une unité d’œuvre se définit comme étant l’unité permettant de mesurer l’activité d’une
section.
a. Recherche et choix d’une unité d’œuvre
Ce choix se fait par une analyse de corrélation entre l’unité d’œuvre et le coût de la section
considérée. Pour la section principale :
- Pour centre approvisionnement : Kg de matières premières achetées…
- Pour le centre de production : heures de main d’œuvre directe (MOD), heures de
fonctionnement des machines de production…
- Pour le centre de vente ou distribution : quantité vendue…
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b. Calcul d’unité d’œuvre
Coût d’une unité d’œuvre =
Coût d’une unité d’œuvre =
Imputation au coût et au coût de revient = coût d’une unité d’œuvre nombre d’unités
d’œuvre consommées par l’élément étudié.
CUOE =
NB : Lorsque l’activité d’un centre principal n’est pas mesurée par une unité physique,
mais par une unité monétaire ( FCFA de chiffre d’affaires), cette unité est appelée taux de
frais et le centre principal est dénommé centre de structure.
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Exercice d’application 1
Le tableau de répartition des charges indirectes de l’entité « DIALLO » pour le mois
d’avril est :
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Effectuer la répartition des charges en valeur entre différents les centres.
Exercice d’application 2
Le centre auxiliaire énergie fournit 10% d’électricité de prestations au centre d’entretien
et le centre auxiliaire entretien fournit 20% au centre énergie.
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4. Prix de revient (coût de revient)-Prix de vente- Résultat-Rentabilité
a. Prix de revient (coût de revient)
Le prix de revient est l’ensemble des dépenses ou charges qui concernent une
marchandise, une commande, un service, un produit fini vendu, lesquelles charges se
rapportent au stable final de livraison aux clients.
On parle de coût de revient quand le produit se trouve dans le stock au niveau de l’entité
mais lorsque qu’il se trouve sur le marché on parle de prix de revient.
b. Prix de vente
Le prix de vente est la valeur d’échange d’un bien sur le marché c’est-à-dire la valeur
maximale d’un bien intégrant toutes les dépenses ainsi que le résultat à réaliser par les
vendeurs.
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c. Résultat
Résultat = Prix de vente – Prix de revient (coût de revient)
= PV-PR =PV-CR
d. Rentabilité économique
Rentabilité économique =
Marge =
NB : la rentabilité économique est influencée par la quantité vendue car plus on vend le
coût fixe unitaire diminue et le résultat unitaire s’accroit.
Exercice d’application 3
Le prix de revient d’une marchandise est 36 000 FCFA.
Déterminer son prix de vente et sa rentabilité économique sachant que le bénéfice vaut
20% du prix de revient.
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Exercice d’application 4
Quels sont le prix de vente et la rentabilité d’un produit dont le prix de revient est 25 000
FCFA et occasionne une perte égale à 15% du prix de revient.
Exercice d’application 5
Déterminer le prix de vente et la majoration pour un produit dont le prix de revient est 80
000 FCFA avec un bénéfice égal à 20% du prix de vente.
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Tableau d’exploitation fonctionnel dans une unité commerciale
Libellé Valeurs absolues Pourcentage
Chiffre d’affaires brut hors taxes xxxxx
-RRR accordés -xxxxx
= Chiffre d’affaires net xxxxx 100%
Prix d’achat brut des marchandises achetées xxxxx
-RRR obtenus -xxxxx
= Prix d’achat net des marchandises achetées xxxxx
+ Frais accessoires d’achat directs +xxxxx
+ Frais de la fonction achat ou approvisionnement indirects +xxxxx
+ Coût d’achat des marchandises achetées (CAMA) +xxxxx
+ SI marchandises +xxxxx
-SF marchandises -xxxxx
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Tableau d’exploitation fonctionnel dans une unité industrielle
Eléments constitutifs Calculs accessoires Calculs des marges Pourcentage
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Exercice d’application 7
Une société industrielle spécialisée dans la fabrication d’un seul produit fini vous fournit
ses données comptables :
Achat matières premières 3 700 000 Fcfa; CA 8 300 000 Fcfa, Réduction obtenue 400
000 Fcfa, Réduction accordée 300 000 Fcfa.
Stock initial MP : 1 900 000, Stock initial PF : 1 600 000 Fcfa,
Stock final MP: 1 120 000, Stock final PF : 1 800 000Fcfa
Encours initial 160 000 Fcfa et encours final 240 000Fcfa, salaire de production 300
000Fcfa, charges indirectes de production 800 000Fcfa, frais de distribution 600 000 Fcfa,
frais d’achat 200 000 Fcfa, frais administratifs et financiers 100 000Fcfa.
Présenter le tableau d’exploitation fonctionnel et déterminer le résultat analytique.
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5. Tableau d’exploitation générale ou compte d’exploitation générale TEG
Le compte d’exploitation général est un tableau de gestion courante permettant la
détermination simple du résultat analytique d’exploitation.
a. Tableau d’exploitation générale dans une entité commerciale
Charges Produits
Stock d’ouverture ou initial des marchandises, des Stock clôture ou final des marchandises, des
emballages emballages
Achats de marchandises Ventes (marchandises, emballages commerciaux)
Frais accessoires d’achat Dépréciations sur SI
Charges des activités ordinaires incorporables RRR obtenus
autres que les achats Produits liés aux activités ordinaires incorporables
Dépréciations sur marchandises autres que les ventes
RRR accordés Résultat analytique d’exploitation
Résultat analytique d’exploitation (solde débiteur)
(solde créditeur)
Total Total
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b. Tableau d’exploitation générale dans une entité industrielle
Charges Produits
Stock d’ouverture ou initial MP, des Stock clôture ou final des MP, des
emballages, PF, encours emballages, PF, encours
Achats de MP Ventes (PF et services, produits
Autres achats accessoires, emballages commerciaux…)
Frais accessoires d’achat Dépréciations sur SI
Charges des activités ordinaires RRR obtenus
incorporables autres que les achats Produits liés aux activités ordinaires
Dépréciations sur PF incorporables autres que les ventes
RRR accordés Résultat analytique d’exploitation
Résultat analytique d’exploitation (solde débiteur)
(solde créditeur)
Total Total
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Résultat analytique d’exploitation = Produits – charges
Remarque : Le résultat analytique doit rapprocher le résultat de la comptabilité générale
afin de contrôler leur concordance et l’exactitude des données de la comptabilité
analytique.
Le résultat analytique doit être corrigé des différences de traitement comptable afin de
retrouver le résultat de la comptabilité générale.
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Exercice d’application 8
Les informations ci-dessous sont communiquées pour déterminer le résultat de l’entité DIALLO.
• Ventes de marchandises 300 000 FCFA dont remise de 100 000 FCFA
• Stock initial de marchandises 80 000 FCFA
• Stock initial d’emballage commerciaux 10 000 FCFA
• Stock de fin de période : marchandises 110 000FCFA, emballages commerciaux 70 000 FCFA
• Achat de la période : marchandises 82 000 FCFA, emballages 30 000 FCFA
• Ports, emballages perdus et autres frais facturés 50 000 FCFA
• Produits financiers (escompte obtenu) 20 000 FCFA
• Autres produits (indemnités d’assurance reçues) 78 000 FCFA
• Charges (61 à 68) :
• Fonction approvisionnement 30 000 FCFA
• Fonction distribution 25 000 FCFA
• Fonction finance 15 000 FCFA
• Fonction administration 10 000 FCFA
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Travail demandé :
Présenter le tableau d’exploitation général et déterminer le résultat.
6. les produits dérivés
La production de produits principaux peut entraîner la naissance de produits dérivés qui
ont le plus souvent une incidence sur le calcul des coûts de production.
• rebuts : produits n’ayant pas les qualités requises (produits avec un défaut…). Ils
peuvent être vendus ou détruits.
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Sous-produits : ce sont des sous-produits, issus de la fabrication du produit, qui ont une
valeur inférieure au produit principal. Ils sont vendus et font l’objet de détermination
de coûts et de résultats ( gaz résultant du raffinage du pétrole, aliments destinés aux
animaux …).
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• les produits résiduels recyclés :
leur valeur est :
-soustraite du coût de production du produit fini dont ils sont dérivés
-ajoutée au coût de production du produit fini auquel ils sont intégrés.
c. L’incidence des sous-produits sur les coûts des produits principaux
Lorsque les sous-produits sont considérés comme des produits finis avec détermination
de coûts et de résultats, il est nécessaire de répartir les coûts conjoints au produit
principal et au sous-produit afin d’évaluer le coût de production propre à chacun.
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Deux méthodes d’évaluation sont utilisées à cet effet.
L’évaluation forfaitaire
La détermination du coût du sous-produit s’effectue à partir de son prix de vente.
Coût conjoint du sous-produit = Prix de vente du sous-produit -Bénéfice du sous-produit
- Coût de distribution du sous-produit - Coût complémentaire du sous-produit
Coût de production du produit principal = Coût total de la production – coût conjoint du sous produit
L’évaluation à partir des charges réelles
Les charges réelles sont réparties proportionnellement à une unité de mesure physique :
• Si les produits peuvent être quantifiés avec une unité de mesure physique semblable et
si les produits ont une valeur sensiblement égale.
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Coût conjoint de chaque produit = Coût conjoint unitaire moyen x Nombre d’unités
physiques de chaque produit
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Exercice d’application 9
Une entreprise fabrique un produit A et un sous-produit B
Les coûts de production conjoints sont de 3 000 000 FCFA pour 1500 kg de produit A et
900 kg de produits B.
Le prix de vente unitaire du produit A est de 1480 FCFA.
Le prix de vente unitaire du produit B est de 1360 FCFA
1. Calculer les coûts de production du produit A et du sous-produit B en utilisant la
méthode de répartition à une unité physique.
2. Calculer les coûts de production du produit A et du sous-produit B en utilisant la
méthode de répartition proportionnelle au chiffre d’affaires.
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7. Entreprise multi-produits ou à production multiple
a. Définition
Une entreprise à production multiple ou entreprise multi produits est celle qui produit plusieurs produits à
lancer sur le marché.
Nous distinguons trois causes majeures de la production de produits différents :
- Les MP sont les mêmes, les procédés de fabrication sont différents ;
- Les MP sont différents mais, il n’y a qu’un seul procédé de fabrication ;
- Les MP et les procédés de fabrication sont différents.
b. Production de plusieurs biens à partir d’une seule matière première
• Un seul CAMPA pour plusieurs fabrications
• Les CPPFF, CPPFV, PR, PV et Résultat pour chaque produit.
NB :
• Lorsqu’on utilise une seule MP qui passe par différentes divisions de fonction, on parle de la fabrication
divisionnaire.
• Les frais industriels communs d’administration et de vente sont répartis suivant une base choisie
31 entre les
différentes fabrications.
c. Production de plusieurs biens à partir de plusieurs matières
Les entreprises utilisent des MP différentes sur lesquelles s’appliquent soit le même procédé de fabrication,
soit des procédés multiples de transformation.
• Lorsque l’entreprise produit les produits semi-ouvrés pour la fabrication des produits finis, on parle d’une
fabrication par phase.
• Lorsqu’elle fabrique directement le PF, on parle de la fabrication simple.
Exercice d’application 10
Monsieur CISSE, négociant en matériaux de construction, a installé en atelier où il fabrique trois types de
produit : Colle, Vis et Mastic. Il a utilisé pour Colle 750Kg MP, Vis 340 de MP et pour mastic 250 kg MP au
coût unitaire d’achat de 450 FCFA.
Salaires directs :
Colle : 10 ouvriers travaillant pendant 20 jours, Vis 8 ouvriers pendant 15 jours et pour mastic 7 ouvriers
pendant 16 jours, moyennant consécutivement : 15 FCFA, 8 FCFA et 11 FCFA par jour et par ouvrier.
Autres frais de production : Colle 1220 FCFA, Vis 980 FCFA et Mastic pour 890 FCFA ?
Production pour les trois PF : 19 180 unités dont 3/5 pour colle et le reste réparti également entre32Vis et
Mastic.
Calculer le coût de production total et le coût unitaire de production de Colle, Vis et Mastic.
8. Valorisation de sortie de stocks
a. Principes
Il est admis que les matières entrent en stock à leur coût d’achat, déduction faite des
réductions commerciales obtenues des fournisseurs .
En outre, tout article stocké est au magasin au prix auquel il est entré.
Stock final = SI +Entrées -Sorties
b. Méthodes de valorisation
Les méthodes de la détermination du coût d’entrée sont fondées sur la nature des biens
consommés : biens individualisés, biens interchangeables.
En vertu du principe de permanence des méthodes, une entité doit utiliser la même
méthode pour tous les stocks ayant une nature et un usage similaire pour l’entité.
Différentes méthodes peuvent être utilisées pour des stocks e nature et d’usage différents.
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Différentes méthodes peuvent être utilisées pour des stocks e nature et d’usage différents.
Le système comptable OHADA recommande les méthodes suivantes : Coût moyen
pondéré calculé après chaque entrée, Coût moyen pondéré des entrées de la période,
Premier entré-premier sorti ( PEPS ou FIFO) et Coût moyen sur la durée moyenne de
stockage.
NB : les trois premières méthodes sont utilisées en inventaire permanent et la dernière est
utilisée en inventaire intermittent.
• Méthode du coût unitaire moyen pondéré calculé après chaque entrée
Le coût moyen pondéré est un rapport entre le total des coûts d’acquisition ou de
production et les quantités acquises ou produites pour une période donnée.
NB : ce coût sert de référence pour évaluer jusqu’à l’entrée suivante.
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Exercice d’application 11
La société pétrolière YARA commercialise le carburant à Bamako.
En juin 2018 dans le dépôt de Kalaban coura, il a été enregistré les opérations ci-après :
• Le 30 mai, un stock au dépôt de 50 litres valant 20 000 FCFA
• Le 2 juin, achat de 150 litres à 380 FCFA /litre
• Le 16 juin, achat de 200 litres à 430 FCFA/litre
• Le 25 juin, achat de 370 litres à 450 FCFA/litre
Les opérations liées à la sortie au dépôt sont les suivantes :
• Le 11 juin, bon de sortie au dépôt de 120 litres
• Le 20 juin, bon de sortie au dépôt de 250 litres
• Le 28 juin, bon de sortie au dépôt de 280 litres
Travail demandé :
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a) Présenter le corps de la fiche de stock.
b) Calculer la valeur de sortie.
• Méthode du coût moyen calculé sur la durée moyenne de stockage.
Principe
L’objectif principal de cette méthode consiste à déterminer la valeur du stock final à la fin de
la période. Cette méthode n’est utilisée que lorsque l’entité applique l’inventaire intermittent.
Démarche
La démarche de cette méthode se présente comme suit :
- Détermination du stock moyen SM par la formule suivante :
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Sorties :
15 mars, bon de sortie de 400 sacs
15 juin, bon de sortie de 600 sacs
25 juillet, bon de sortie de 700 sacs
15 octobre, bon de sortie de 400 sacs
26 décembre, bon de sortie de 300 sacs
Travail demandé :
1. Le stock moyen
2. Le stock vendu
3. La durée d’écoulement moyenne de stock
4. Le coût moyen pondéré de stock sur la durée de stockage
5. Le stock final en valeur 38
• Méthode PEPS (FIFO)
Premier entré-premier sorti ou méthode d’épuisement du stock
Règles
- Les éléments plus anciens sortent d’abord et ceux les plus nouvellement achetés sortent
en dernier c’est-à-dire les éléments sortent du stock dans l’ordre même où ils y sont
entrés.
- Les éléments sortis de stock sont comptabilisés à la valeur à laquelle ont été enregistrés
à l’entrée les plus anciens qui sont actuellement en stock.
- Lorsqu’il s’agit d’évaluer le stock restant, on prend comme base le coût d’entrée des
éléments les plus intégrés au stock.
- En cas de hausse de prix, on sous évalue le coût de revient et partant on sur évalue le
bénéfice d’exploitation et le stock final au bilan.
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Exercice d’application 13
L’entité GUINDO, spécialiste en vente de téléphones, valorise les sorties des téléphones
selon la méthode PEPS pour le mois de février 2019. Les données ci-après sont fournies :
Le 1 février : SI 425 téléphones à 80 000 FCFA/téléphone
Le 8 février : bon de réception de 575 téléphones à 60 000 FCFA/téléphone
Le 18 février : bon de réception de 600 téléphones à 55 000 FCFA/par téléphone
Le 22 février : bon de réception de 400 téléphones à 50 000 FCFA/téléphone
Sorties du mois :
10 février : bon de sortie de 300 téléphones
20 février : bon de sortie de 860 téléphones
28 février : bon de sortie de 580 téléphones
Travail demandé : Etablir la fiche de stock
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• Méthode comptable du coût théorique de sortie ou coût approché
Parmi les méthodes recommandées par le système comptable OHADA, l’utilisation du
coût moyen pondéré des entrés de la période ne permet pas à l’entité de valoriser en cours
de période les différentes sorties effectuées.
Ce qui provoque un retard dans le calcul des coûts et coûts de revient des biens produits et
vendus dès lors que le coût moyen pondéré des entrées de la période n’est connu qu’à la
fin de période.
Ce faisant pour pallier cet inconvénient, l’entité peut utiliser au cours de la période un
coût théorique ou standard des sorties très proche du coût réel lié aussi au coût approché
des sorties.
Enfin de période, on procède à la détermination du coût de sortie réel de la période sur
base de la méthode utilisée (généralement la méthode du coût moyen pondéré des entrées
de la période)
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Exercice d’application 14
L’entreprise industrielle BARA utilise la matière première X pour fabriquer les produits P1 et
P2.
Pour les sorties des matières du magasin pour l’usine de production au mois de mars 2020,
l’entité a utilisé le coût unitaire théorique de 500 FCFA pour valoriser la sortie mais la méthode
habituelle est le coût unitaire moyen pondéré des entrées de la période.
Voici les mouvements de stocks constatés en mars 2020 :
Stock matière au 1er mars : 125 kg à 420 FCFA/kg
10 mars : bon de réception de 820 kg à 480 FCFA/kg
16 mars : bon de sortie de 750 kg
21 mars : bon de réception de 980 kg à 460 FCFA/kg
24 mars : bon de réception de 2200 kg à 520 FCFA/kg
27 mars : bon de sortie de 2550 kg
Travail demandé : 42