Procedure Civile Et Commerciale

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PROCÉDURE CIVILE ET

COMMERCIALE

M. MAMADOU BAKHOUM
Juriste fiscaliste
Spécialiste en droit des affaires et procédures juridiques
Associé au cabinet Mind Business Consulting (MBC)
INTRODUCTION
GENERALE
LEXIQUE DES TERMES JURIDIQUES
Procédure suivie, en matière civile, commerciale et sociale devant les juridictions de
l’ordre judiciaire.
Cette procédure est de type accusatoire, elle obéit essentiellement au principe d’initiative
(le déclenchement du procès ou son arrêt dépend des parties), au principe dispositif (la
matière litigieuse est l’affaire des parties) et au principe du contradictoire (l’autre doit être
entendu).
La Procédure Civile est encore appelée Droit Judiciaire Privé. L’étude de ce cours s’articule autour
de trois parties que sont :

 1ère Partie : L’Action en Justice ;


 2ème Partie : La Justice Civile – Compétence et Organisation Judiciaire ;
 3ème Partie : L’Instance.
Action en justice : droit d’ester,
d’agir en justice. Demande en justice :
Elle est liée au droit substantiel qui mettre en œuvre l’action en justice
est un droit attaché à la personne devant un juge
substantiel

Contrairement au droit français ou l’action en justice a fait l’objet d’une définition


comme étant le droit pour l’auteur d’une prétention d’être entendu sur le fond de
celle-ci afin que le juge dise le bienfondé ou le mal fondé.
Mais en droit sénégalais toutes personnes qui s’intéressent à la procédure civile n’a
pas ce privilège. Le législateur sénégalais ce content tout simplement d’énoncer les
conditions requises pour saisir le juge.
• L’ACTION EN JUSTICE ET LA DEMANDE EN • L’ACTION EN JUSTICE ET LE DROIT
JUSTICE SUBSTANTIEL

Si l’action en justice est le droit de saisir le juge, la Il s’agit là d’une question très controversées entre
demande en justice est l’acte de procédure par lequel ceux qui estiment que l’action en justice et le droit
s’exerce ce droit. Il peut s’agir d’une assignation, substantiel sont identiques. En effet il peut y avoir
d’une requête, ou d’une conclusion. action en justice sans droit personnel, c’est le cas
lorsque le Ministère Public agit en justice et saisit le
L’action en justice peut exister sans demande en
justice et c’est le cas lorsque la demande est juge pour défendre un droit prévu par la loi.
irrégulière et surtout lorsqu’on choisit tout simplement Il peut également y avoir un droit sans action, c’est
de ne pas saisir. En tout état de cause l’action en
l’exemple de l’obligation naturelle. Par exemple
justice est différente de la demande en justice car la
une personne à qui on promet de donner
demande en tant que acte procédure obéit à des
conditions de fonds et de formes. gracieusement une somme d’argent ne peut saisir le
juge pour réclamer son dû.
CONDITION DE RECEVABILITÉ DE L’ACTION EN JUSTICE

LES CONDITIONS SUBJECTIVES

Pour intenter une action en


justice il faut avoir intérêt à
agir et qualité à agir.

La qualité à agir peut être définie comme


étant le titre juridique en vertu duquel une
L’intérêt à agir doit être : personne peut saisir le juge.
Il convient ici de distinguer la défense d’un
- Intérêt né et actuel intérêt personnel du demandeur (action
attitrée) de la défense d’un intérêt autre que
- Intérêt légitime personnel (intérêt général et l’intérêt
collectif).
- Intérêt personnel
Intérêt à agir

C’est l’avantage que l’on espère en saisissant le juge. C’est donc le profit que pourrait nous procurer
le procès. Il faut noter qu’en même que l’intérêt à agir doit revêtir certains caractères : il doit être né
et actuel, légitime et personnel.

3. Intérêt personnel
2. Intérêt légitime
1. Intérêt né et actuel :
Il traduit l’idée selon laquelle
C’est l’intérêt qui est protégé
chaque personne défend en justice
c’est celui qui n’est ni mais reconnue par la loi. Ainsi
ses propres droits et non les droit
hypothétique ni éventuelle, cela lorsqu’une situation juridique
d’autrui, c’est la traduction de
signifie qu’une personne ne n’est pas prévue par le
l’adage « nul ne plaide par
peut pas saisir le juge pour un législateur, la personne
procuration ». Aussi bien les
dommage qui ne s’est pas concernée par celle-ci ne peut
personnes physiques que les
encore produit demander au juge de la faire
personnes morales peuvent avoir
respecter.
un intérêt personnel à défendre.
Qualité à agir

La qualité à agir peut être définie comme étant le titre juridique en vertu duquel une personne peut saisir le
juge.
Il convient ici de distinguer la défense d’un intérêt personnel du demandeur (action attitrée) de la défense
d’un intérêt autre que personnel (intérêt général et l’intérêt collectif).

1. La défense d’un intérêt personnel

En principe il y’a un cumul de l’intérêt et de la qualité à agir, autrement dit celui qui a intérêt à agir a
aussi la qualité pour le faire, on parle alors d’action banale et attitrée. La loi réserve cette qualité à
certaines personnes. On peut citer comme exemple d’action attitrée ou réservée : l’action en divorce,
qui est réservé aux seuls époux ; l’action des dirigeants de la société, l’action de parent en vue de se voir
accorder un droit de garde.
2. La défense d’un intérêt autre que personnel

L’intérêt déterminé peut être soit un intérêt général soit un intérêt collectif.

Pour ce qui est de l’intérêt général, c’est le Ministère Public qui a qualité à agir. Il le fait à titre principal
ou comme partie jointe et dans ce cas, les causes lui sont communiquées.
Pour ce qui est des groupements notamment les syndicats et les associations, ils peuvent défendre non
seulement un intérêt personnel mais également un intérêt différent du leur.

Si la première catégorie d’intérêt ne pose guère un problème, il en va autrement de l’intérêt collectif qui
n’est ni un intérêt particulier ni un intérêt général mais celui pourquoi la personne morale a été
constituée.
En principe les syndicats peuvent mettre en mouvement l’action en substitution pour défendre un intérêt
personnel d’un travailleur ou d’un groupe de travailleur qui a été licencié, pourvu que cette action soit
prévue dans le cadre d’une convention collective ou d’un accord d’entreprise.
LES CONDITIONS OBJECTIVES

Lorsqu’en agit en justice, la prétention ne doit pas être contraire à l’ordre public ou aux bonnes
mœurs. Comme le dit l’adage « nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude »

les délais d’action notamment les délais de prescription. Le délai de prescription sanctionne
l’inaction du bénéficiaire du droit ou le non usage de ce droit. Ce délai peut être suspendu ou
interrompu.
Il y’a aussi le délai de forclusion dans lequel on cherche à éviter qu’une situation conflictuelle ne
s’éternise

Nous pouvons remarquer que le législateur OHADA fixe le point de départ du délai de prescription et de
forclusion.
Dans le premier cas le délai cour à partir de la survenance de l’événement et dans le second cas c’est à
compter de la connaissance des faits par le titulaire du droit d’agir.
LES AUTRES DÉLAIS

Les délais d’actions sont différentes des délais de procédure.

- Le délai de procédure suppose l’existence d’une procédure dont le déroulement est assujetti
à des actes.

- Les délais de procédures peuvent être modifiés par le juge. On distingue deux sortes de
délais de procédure.

- Le délai pour accomplir des diligences et les délais d’attente qui a pour objet de protéger un
plaideur et de lui permettre d‘organiser sa défense. Ce délai a un rôle de réflexion.
LES AUTRES DÉLAIS

On peut également citer les délais qui tendent à accélérer la marche du procès, exemple le délai pour
interjeter appel qui est d’un mois sans prendre en compte les délais de distance pour les parties ayant
leur domicile éloigné pour cause légitime.

Dans ce cas le délai d’appel est de quatre mois. Si les parties n’ont pas leur domicile au Sénégal le
délai d’appel est augmenté conformément à l’article 41 du CPC.

NB: Au Sénégal les délais sont dit francs, c’est-à-dire qui le premier jour
et le dernier ne sont pas comptés.
LA MATÉRIALISATION DE L’ACTION EN JUSTICE

L’action en justice se manifeste par l’accomplissement d’un certain


nombre d’actes de procédure mais également par l’existence de
demande en justice et de moyen de défense mis à la disposition du
demandeur.
L’EXISTENCE D’UNE DEMANDE EN JUSTICE

La demande est l’acte juridique par lequel une personne soumet une
prétention au juge.
Nous verrons d’abord: les différentes formes de demandes et ensuite les
effets de la demande.
LES DIFFÉRENTES CATÉGORIES DE DEMANDE

En procédure civile on distingue la demande initiale et les demandes incidentes.

- C’est celle qui débute le procès. La demande initiale qu’on appelle également demande introductive marque
le point de départ de l’ouverture du procès. Elle peut revêtir plusieurs formes : assignation la déclaration, la
requête la conclusion.

- Elles sont introduites au cours du procès. On peut citer parmi celles-ci :

La demande additionnelle : est celle par lequel le demandeur ou le défendeur ajoute à son argumentaire
d’origine d’autres éléments, mais ces éléments doivent avoir un lien de connexité avec la demande initiale. Cette
demande est introduite souvent parce que le demandeur est mieux averti de la portée de ses droits. Mais cette
demande ne doit pas porter atteinte aux règles sur l’ordre public.

La demande reconventionnelle : c’est la situation dans laquelle le défendeur essaie de renverser la situation à
son profit, il va donc former une demande à son tour et défendre son attaquant. C’est le cas du locataire qui
demande le paiement de dommages et intérêts pour trouble de jouissance en réaction à une demande de paiement
de loyer.
SPECIFICITES DE LA DEMANDE RECONVENTIONNELLE

Il y’a trois conditions de recevabilité de la demande


reconventionnelle. D’abord elle doit tendre à écarter la
demande de l’adversaire ensuite à obtenir une compensation et
enfin elle doit avoir un lien suffisant avec la demande initiale,
elle est considérée comme une défense au fond.
LES EFFETS DE LA DEMANDE

EN PRINCIPE la demande en justice donne


naissance à l’ouverture du procès au l’égard
du juge, lorsqu’il est saisit, il doit se
prononcer. DE PLUS à l’égard des parties la
demande interrompt la prescription. Il
A cet effet, il peut se déclarer incompétent faut également noter que les demandes
ou déclarer la demande irrecevable. En outre incidentes peuvent être introduites à tout
lorsqu’il est compétent, le juge ne doit moment jusqu’à la clôture du procès et au
statuer que sur ce qui lui été demandé donc renvoie de l’affaire.
il ne doit statuer ni « ultra petita » ni « infra
petita ».
LES MOYENS DE DÉFENSE

La loi a mis à la disposition du défendeur des moyens de défense qui


sont aux nombres de trois : il s’agit :
- de la défense au fond,
- des exceptions de procédures
- et de la fin de non-recevoir.
LA DÉFENSE AU FOND

c’est moyen de défense qui permet de détruire le bien-fondé de la prétention du demandeur ou


à réduire la portée de son droit.

Exemple : une personne à qui un demandeur réclame la somme de 100.000 franc peut lui
opposer le caractère non fondé de la demande au motif qu’elle l’a déjà remboursée ou que la
dette n’a jamais existée.

La défense au fond peut être invoquée en tout état de cause c’est dire en 1ère instance, en appel
et en cassation.
LES EXCEPTIONS DE PROCÉDURES

elles ont pour objet de déclarer celles irrégulières ou parfois tendent à suspendre le
cours du procès dans ces exceptions de procédures le défendeur n’accepte pas le
débat au fond
LES EXCEPTIONS DE PROCEDURES

L’exception de connexité
L’exception de litispendance

C’est situation dans laquelle deux affaires différentes sont


C’est la situation dans laquelle une même affaire pendantes devant deux juridictions, mais ont un lien de tel
ayant le même objet, la même cause et les mêmes sorte qu’il soit indispensable de regrouper les deux affaires
parties est pendante devant deux tribunaux. Si les et de les faire traiter par un seul juge. Si les juridictions
juridictions saisies sont même degré, la juridiction saisies sont de degré différent, le renvoi est demandé à la
saisie en second lieu doit se dessaisir au profit de juridiction inférieure.
l’autre à la demande d’une partie ou d’office par le Mais dans l’hypothèse où les juridictions sont de même
juge. degré, le choix reste une faculté accordée au juge.
LES EXCEPTIONS DE PROCEDURES

L’exception d’incompétence

C’est celle qui tend à dénier à un juge toutes compétences pour se prononcer sur une affaire.
Le tribunal peut être compétent en raison de la matière, dans ce cas le renvoi peut être demandé en
tout état de cause et si tel n’est pas le cas le juge est tenu de renvoyé devant la juridiction compétente.
LES EXCEPTIONS DE PROCEDURES

L’exception de caution ou encore de non-


versement de la non-caution judicatum
solvi : L’exception de nullité :

C’est la caution réservée au demandeur non c’est celle par laquelle le défendeur estime que
citoyen d’un Etat qui intente une action contre les actes de procédure ne contiennent pas toutes
le défendeur qui a la qualité de citoyen. La les mentions légales.
caution de judicatum solvi tend à faire payer
l’étranger des dépens du procès.
LA FIN DE NON RECEVOIR

C’est un moyen de défense qui tend à déclarer une demande irrecevable sans examen au fond soit pour défaut
d’intérêt à agir ou de qualité à agir, soit pour extinction du droit d’agir (délai de prescription. Il y’a deux sortes de
fin de non-recevoir :
- la fin de non-recevoir au fond qui peut être soulevé à tout auteur de la procédure. Elle doit être soulevée par le
juge car ayant un caractère d’ordre public ;
- et la fin de non-recevoir de forme qui par contre doit être soulevé « in limine litis » pour être recevable.
La fin de non-recevoir est un obstacle définitif à l’action en justice et cela la distingue des exceptions de
procédure qui sont des obstacles temporaires à la procédure. De ce point de vue elle se rapproche de la défense
au fond.
Nata Bene :
Toutes les exceptions, demande en unité, fin de non-recevoir
purement formelle (exemple : expiration du délai) doivent être
soulevées in limine litis sauf l’incompétence matérielle. Par contre il
y’a un ordre à respecter. Ainsi la 1ère exception à soulever est
l’exception de caution, ensuite l’exception d’incompétence, enfin les
autres exceptions pourront suivre.
LA CLASSIFICATION DES ACTIONS EN JUSTICE

La classification varie selon la nature du droit invoqué c’est dire est-ce un droit réel ou un droit personnel, elle
varie selon le but ou l’objet du droit autrement est-ce qu’on cherche à protéger un meuble ou un immeuble.
Suivant cette distinction, nous pourrons dire que nous avons d’une part les actions réelles et personnelles et
d’autre part les actions mobilières et immobilières.
ACTION RÉELLE - ACTION PERSONNELLE

L’action réelle est celle qu’une personne intente à


l’égard d’une autre pour réclamer la propriété ou En revanche l’action personnelle est celle qu’une
la possession d’un bien, elle porte donc sur une personne intente à l’égard d’une autre pour
chose. On peut citer comme exemple d’action réclamer l’exécution d’une obligation. Par
réelle, l’action en revendication d’un droit de exemple l’action en vue de recouvrer une dette.
propriété

‘’L’intérêt de la distinction réside dans le fait que la juridiction territorialement


compétente est le tribunal du lieu de situation de la chose s’il s’agit d’une action
réelle et le tribunal du domicile du défendeur pour l’action personnelle et l’action
réelle mobilière’’.
ACTION MIXTE

Il convient de préciser qu’il existe une catégorie intermédiaire d’action appelé mixte (personnelle et réelle).
Par exemple une action en résolution d’une vente d’immeuble pour défaut de paiement du prix.
En la matière le demandeur a deux possibilités, soit il assigne le défendeur devant le tribunal du lieu de
situation du bien ou devant le juge du domicile du défendeur, il s’agit donc d’une option de compétence.
ACTION MOBILIÈRE-ACTION IMMOBILIÈRE

Au de la des actions personnelles et réelles nous avons des actions mobilières et immobilières.
L’action mobilière a pour but de protéger un droit portant sur un bien meuble contrairement à l’action
immobilière qui vise à protéger un droit portant sur un bien immeuble

- L’intérêt de la distinction réside aussi dans la compétence juridictionnelle. Ainsi en matière mobilière, le
défendeur est assigné devant le tribunal de son domicile, tandis qu’en matière immobilière l’affaire est
portée devant le tribunal de la situation de l’immeuble ou de l’un d’eux si il y’en a plusieurs qui sont en
cause.
- L’autre intérêt est la capacité d’ester en justice. Si l’action immobilière est considérée comme un acte de
disposition, telle n’est pas le cas de l’action mobilière vu comme un acte d’administration.
ACTION MOBILIÈRE-ACTION IMMOBILIÈRE

Au sein des actions réelles immobilières, il y’a :


- l’action « petitoire » :avec ses action confessoire et négatoire; et,
- l’action « possessoire ».

L’action « petitoire » est une action qui tend à sanctionner une réelle immobilière. Elle conduit le
juge à déterminer l’existence et le titulaire du droit réelle qui est invoqué, c’est le cas de l’action en
revendication de propriété.
- l’action « confessoire » qui protège un droit réel démembré ou accessoire notamment un droit de
servitude, l’usufruit, le droit d’usage.
- L’action « négatoire » qui tend à établir qu’un fond n’est grevé d’une servitude, d’un usufruit ou
d’un droit d’usage. Ce que l’on cherche à protéger le droit de propriété et ses démembrements.
ACTION MOBILIÈRE-ACTION IMMOBILIÈRE

L’action possessoire contrairement à l’action pétitoire tend simplement à protéger la possession ou la


détention d’une chose, elle vise ainsi à protéger une situation de fait notamment le possesseur.
Pour protéger le possesseur ou le détenteur, il faut que celui-ci détienne ou possède paisible le bien,
toute violence est exclue.
ACTION MOBILIÈRE-ACTION IMMOBILIÈRE

En outre le trouble possessoire peut être actuel ou futur, c’est pourquoi on distingue trois catégories
d’action possessoir e :

- La complainte : ouverte à toutes personnes victimes d’une possession ou d’une détention


troublée par un tiers. En effet le trouble en question doit être actuel ;

- La dénonciation d’une œuvre qui a pour objet de prévenir un trouble éventuel ;

- La réintégrante qui est une action ayant pour objet de faire cesser u acte de violence. C’est
action bénéficie tend au possesseur qu’au détenteur.
L’INSTANCE

L’instance correspond à l’ensemble des actes de procédures ou formalités nécessaire qui sont accomplis
depuis l’ouverture du procès jusqu’à son extinction. Nous allons examiner d’abord les acteurs de
l’instance et les principes directeurs de l’instance. Mais au préalable il y’a lieu d’examiner les
généralités sur l’instance.
Les parties au procès peuvent aménager à leur convenance le rapport juridique d’instance qui sera
dans ce cas un rapport contractuel. Mais il faut préciser que ce rapport d’instance est légal, car c’est
d’abord la loi qui fixe le moment de sa naissance.
Ensuite une foi nait, les parties ont des obligations à respecter notamment l’accomplissement d’actes de
procédure et le respect des délais de procédure.
LES ACTEURS DE L’INSTANCE

A. LES AUXILIAIRES DE JUSTICE


B. LES EXPERTS ET COMMISSAIRES-PRISEURS
- Les avocats
- Les experts et évaluateurs agrées :
- Les greffiers Ont une mission qui consiste à établir des rapports et à
donner des avis à la demande de toutes personnes intéressées
- Les huissiers dans les domaines relevant de sa spécialité.

- Les notaires - Les commissaires-priseurs :

ils ont pour mission essentielle d’organiser les ventes


judiciaires, de procéder à la vente des objets saisis par les
huissiers ou autres agents de poursuites.
LES ACTEURS DE L’INSTANCE

C. LE JUGE

C’est l’autorité judiciaire chargé de trancher les litiges. Il a une compétence

matérielle et territoriale.
LES COMPETENCES DU JUGE

Dans la compétence territoriale, il y’a un principe


La compétence matérielle renvoie à la matière
qui voudrait qu’en matière personnelle ou mobilière,
du droit concernée. En d’autres termes pour
le défendeur soit assigné devant le tribunal de son
chaque branche du droit il importe de trouver
domicile. Mais s’il s’agit d’une personne morale,
un juge compétent en la matière et qui de ce
c’est le tribunal ou se trouve le siège social et en cas
fait pourra statuer et rendre une décision.
de pluralité de défendeur, le demandeur peut
En guise d’exemple une affaire administrative
indifféremment porter sa demande devant le tribunal
ne peut être du ressort du tribunal du travail
du domicile de l’un des défendeurs, mais ce principe
mais plus à la chambre administrative avec
comporte des exceptions.
un juge compétent en la matière.
LES EXCEPTIONS DE LA COMPETENCE TERRITORIALE

D’abord il y’a des cas où la loi désigne le tribunal :

- En matière réelle ou immobilière, le tribunal compétent est celui du lieu de situation de l’immeuble.

- En matière de divorce, c’est le tribunal du domicile de la femme.

- En matière de succession, c’est le tribunal du lieu d’ouverture de la succession.

- En matière d’assurance les litiges relatifs à la fixation du montant et au règlement des indemnités
sont de la compétence du domicile de l’accusé.

- En matière de recours collectives, c’est le tribunal du domicile du débiteur.


LES EXCEPTIONS DE LA COMPETENCE TERRITORIALE

Ensuite il y’a des cas où le demandeur peut opter pour :

- En matière de pension alimentaire où il a le choix entre le tribunal de son domicile et le tribunal du


domicile de la femme.

- En matière de réparation de dommage d’un délit ou d’un demi-délit le demandeur a le choix entre le
tribunal du lieu où le fait dommageable est survenu et est celui du lieu du domicile du défendeur.

- En matière d’action mixte, il a le choix entre le tribunal du lieu de structuration de l’immeuble et le


tribunal du domicile du défendeur.
LES PRINCIPES DIRECTEURS DE L’INSTANCE

Il y’a le principe du dispositif.

Cela signifie que les parties sont maîtresses de l’instance étant donné que la Procès Civile régit un contentieux subjectif.
A. Le rôle des parties dans le procès
Ce sont les parties qui introduisent l’instance, la conduisent et mettent fin à celle-ci. Ainsi elles fixent les parties, fixent
l’objet et font recours aux modes de preuves qui leur conviennent. C’est la raison pour laquelle le juge ne peut statuer sur
des choses non demandées ni omettre des choses demandées ni adjugé plus que demandés.
B. Le pouvoir du juge
Dans le cadre de la procédure, le juge est un régulateur, on dit dans ce cas qu’il est juge de la mise en état.
Le principe du dispositif ne doit pas en effet occulter le pouvoir accordé au juge qui doit veiller au bon déroulement du
projet et donc de la procédure à suivre. Son rôle répond donc au besoin de lutter contre les procédures trop lentes.
LES PRINCIPES DIRECTEURS DE L’INSTANCE

Il y’a aussi le principe du contradictoire

Cela signifie qu’une partie ne peut être jugée sans être entendu et se faisant la personne doit au
préalable être avertie et le plus souvent la notification est faite par exploit d’huissier
LES RÉFÉRÉS

le procès doit se dérouler dans un délai raisonnable, c’est pourquoi certaines procédures sont instituer pour
prendre en compte l’idée de rapidité, d’urgence.
Il y’a plusieurs catégories de référés :

- Le référé d’urgence : c’est une procédure en vertu de laquelle le juge est saisi d’une affaire urgente,
dépourvue de toutes contestations sérieuse.

- Le référé conservatoire : en vertu de se référé, le juge peut prescrire des mesures conservatoire même en
cas de contestation sérieuse soit pour prévenir le dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble
manifestement illicite.

- Le référé provision : c’est la procédure par laquelle le demandeur lorsque l’obligation du défendeur n’est
pas sérieusement contestable peut solliciter du juge l’allocation d’une provision ou somme d'argent que le
fond de l’affaire ne soit jugé.

- Le référé sur difficulté : c’est une procédure enclenchée lorsque le défendeur éprouve des difficultés à
exécuter une décision de justice ou un titre exécutoire.
LES RÉFÉRÉS

Le référé est introduit par assignation adressé au président du tribunal .

Les voies de recours d’une procédure de référé sont cassies inexistant, en effet la seule
voie de recours admise est l’appel qui est de 15 jours à compter de la signification de
l’ordonnance.
LES VOIES DE RECOURS

Parmi ces voies de recours il faut distinguer les voies de réformation et les voies de
rétractation.
LES VOIES DE RÉFORMATION

• A. L’APPEL • B. LE POURVOI EN CASSATION

Il relève de la compétence de la CA sauf pour les Les décisions susceptibles de cassation sont celles rendues
décisions rendues par le TI. En effet en ce qui en dernier ressort ou en premier et dernier ressort.
concerne ces décisions, elles sont susceptibles d’appel
Les cas d’ouverture du pourvoi en cassation doivent aussi
devant le TGI. En principe pour interjeter appel le
être respectés. Il y’a également la CCJA qui est compétente
délai est de un mois sans réserve de la prise en
pour connaitre du pourvoi en cassation des décisions
compte.
rendues par des juridictions d’appel dans le cadre de
l’application du contentieux des actes uniformes (CCJA).
LES VOIES DE RÉTRACTATION

A- L’OPPOSITION B- LA REQUÊTE CIVILE

elle concerne le jugement rendu par défaut. Un Elle vise à rétracter des décisions contradictoires rendues
jugement est rendu par défaut, lorsque l’une des parties en dernier ressort et celle rendues par défaut en dernier
ne s’est pas présentée lors de l’assignation ou n’a pas été ressort qui ne sont pas susceptibles d’opposition. Il s’agit
représentée. L’opposition est recevable 15 jours à entre autre du fait pour le juge de e prononcer sur des
compter de la signification de la décision à la personne. choses non demandées, d’adjuger plus que demandées, ou
Ici aussi on tient compte du lieu de situation d’omettre de se prononcer sur des chefs de demande.
géographique de la personne. C’est le cas également lorsqu’il y’a des dispositions
contraire.
Le délai de la requête civile est de 6 mois à compter de la date du jugement attaqué. En revanche si le
juge rejette la requête, il condamne le demandeur à payer des amandes et aux dommages et intérêts.

C- LA TIERCE OPPOSITION

c’est un voie de recours introduit par un tiers dont le jugement porte préjudice à ses droits et lorsque
le jour de ce jugement la personne ou ses représentant n’ont pas été appelés. L’affaire est portée
devant la juridiction qui a rendu la décision.

Si la tierce opposition est rejetée, elle entraine une sanction qui équivaut au versement d’une somme
Merci de votre aimable attention

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