Chapitre 6 IAS 38 Les Immobilisations Incorporelles

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Chapitre 6
L’IAS 38 – Les
immobilisations
incorporelles
ASSOCIATE PROFESSOR
DR. NADIA LAKHAL
2
Les objectifs pédagogiques

 Comprendre les objectifs de la norme IAS 38 ainsi que son


champs d’application

 Les étudiants seront en mesure de passer les écritures


comptables relatives à l’acquisition, amortissement,
réévaluation et la dépréciation des immobilisations
incorporelles
3
Introduction
 Beaucoup d’entreprises consacrent des sommes importantes à l’acquisition et à la
constitution d’éléments incorporels (frais de recherche -développement, élaboration de
logiciels, dépenses de formation, de publicité … ) . En effet, les éléments incorporels
constituent une partie importante de l’économie de plusieurs pays tels que les Etats -Unis .
D’ailleurs, il y a eu une étude en 2015 , selon laquelle, les actifs incorporel représentent 85
% de la valeur économique de S&P 500 entreprises, c’est pour cette raison il est très
important de comprendre comment traiter ces actifs incorporels . Pensez à Alphabet la
société mère de Google, Apple, Facebook, pensez à tous les services technologiques qu’ils
sont en train de fournir . La plupart d’entre eux sont des actifs incorporels => D’où la
nécessité d’une norme qui traite la comptabilisation de ces éléments
IAS 16 VS IAS 38
4

Certaines immobilisations Pour déterminer si une immobilisation


incorporelles peuvent être comportant à la fois des éléments
contenues dans sur un support incorporels et des éléments corporels
physique tel qu'un disque compact doit être comptabilisée selon IAS 16
(dans le cas d'un logiciel), une Immobilisations corporelles, ou
documentation juridique (dans le cas comme une immobilisation incorporelle
d'une licence ou d'un brevet) ou un selon la présente Norme .
film .

l'entité doit faire preuve de jugement


pour apprécier lequel des éléments est
Remarque: le plus important.
Les activités de recherche et
développement visent à développer
les connaissances. Par conséquent, Par exemple, un logiciel destiné à une
même si ces activités peuvent aboutir machine- outil à commande
à une immobilisation ayant une réalité numérique qui ne peut fonctionner
physique (par exemple, un prototype), sans ce logiciel, fait partie intégrante
l'élément physique de l'actif est du matériel et est traité en tant
secondaire par rapport à sa qu'immobilisation corporelle. Il en va
composante incorporelle, à savoir les de même pour le système
connaissances qu'elle renferme. d'exploitation d'un ordinateur. Par
contre un logiciel indépendant
(traitement de texte , tableur ,… etc. )
constitue un actif incorporel
L’IAS 38 5

 Les immobilisations incorporelles constituent une rubrique des actifs


d’une entreprise.
 Il s’agit d’éléments d’actifs n’ayant pas une substance physique.

 Ces immobilisations présentent des difficultés particulières relatives à


leur identification et évaluation.
Objectif de la norme 6

 L’objectif de la norme IAS 38 « Immobilisations Incorporelles » est de


prescrire le traitement comptable des immobilisations incorporelles
autre que celles traitées par d’autres normes.

 Il s’agit des règles de prise en compte, d’évaluation de


décomptabilisation ainsi que les informations à fournir.
Le Champs d’application 7

 La présente norme ne s’applique pas aux :


 actifs incorporels détenus pour être vendus dans le cadre de l’activité
ordinaire (IAS 2 Stocks)
 actifs incorporels exploités sous forme de contrat de location (IFRS
16)
 actifs résultant des avantages au personnel (IAS 19)
 actifs financiers dans les comptes individuels (IAS 32/IFRS 9) et dans
les comptes consolidés (IAS 27, IAS 28 et IAS 31)
 goodwill acquis lors d’un regroupement d’entreprises (IFRS 3
Regroupement d’entreprises)
 immobilisations incorporelles classées comme détenues en vue de la
vente ou liées aux activités abandonnées (IFRS 5)
 Etc..
Définition 8

 Une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire identifiable sans


substance physique. Les trois conditions suivantes doivent être satisfaites
pour qu’un élément incorporel réponde à la définition d’une immobilisation
incorporelle.

IDENTIFIABLE

PREUVE DU CONTRÔLE

PORTEUR D'AVANTAGES
ÉCONOMIQUES FUTURS
Définition 9

 L’adjectif: identifiable permet de distinguer les immobilisations


incorporelles des composantes du goodwill ( réputation, savoir-faire etc.)
qui, par définition, ne sont pas identifiables car inséparables de l’entreprise

 Exp:
 Les logiciels, brevets, droits de reproduction, films, portefeuille de clients,
licence, franchises, concessions etc.
Définition 10

Les immobilisations incorporelles peuvent résulter:

 D’acquisition séparée (franchise)


 De créations en interne (développement d’un logiciel)
 D’échanges entre deux entités
 De regroupement d’entreprise (goodwill) IFRS3
Conditions de 11

comptabilisation
 L’IAS 38 avance trois conditions à la prise en
compte des immobilisations incorporelles en tant
qu’actifs:

 Le caractère identifiable
 Le contrôle par l’entité
 Les avantages économiques futurs
6 CARACTERE IDENTIFIABLE 12
Un actif est identifiable s'il :

(a) est séparable, c'est-à-dire susceptible d'être (b) résulte de droits contractuels ou
séparé ou dissocié de l'entité et d'être vendu, d'autres droits légaux, que ces droits soient
cédé, concédé par licence, loué ou échangé, soit OU
ou non cessibles ou séparables de l'entité ou
de façon individuelle, soit dans le cadre d'un
contrat avec un actif ou un passif lié; d'autres droits et obligations.

Les marques, notices, titres de journaux et de


Certaines dépenses ne peuvent pas être magazines, listes de clients générés en interne et
séparées du coût de développement de autres éléments similaires ne doivent jamais être
l'activité dans son ensemble. comptabilisés comme immobilisations
incorporelles.

Il s'agit de dépenses contribuant au goodwill généré en interne. Or, le goodwill généré en interne
ne doit pas être comptabilisé en tant qu'actif car il ne s'agit pas d'une ressource identifiable (ni
séparable, ni résultant de droits contractuels ou autres droits légaux), contrôlée par l'entité et
pouvant être évaluée de manière fiable à son coût
13
Pour répondre à cette question, il faut tout d’abord rappeler de la définition du
Goodwill et de son traitement
comptable.

Définition: Le goodwill est un actif Traitement comptable : Le goodwill


représentant des avantages économiques n’est pas amortissable . Toutefois, il est
futurs résultant d'autres actifs acquis lors soumis à un test de dépréciation
POURQUOI d'un regroupement d'entreprises qui ne
sont pas individuellement identifiés et
annuellement .

L’INSISTANCE comptabilisés séparément.

SUR LE En effet, en introduisant la norme IFRS 3 «Regroupements d'entreprises», le normalisateur


avoulu favoriser les opérations de fusions des entreprises multinationales en leur évitant

CARACTÈRE
maximum
au de faire apparaitre des pertes au début des investissements effectués. Ceci
se
traduit par l’interdiction de faire amortir le goodwill suite à une opération de
Toutefois,
fusion. les entreprises ont essayé de bénéficier de cette disposition, en incluant
IDENTIFIABLE ? le
maximum des éléments incorporels parmi les éléments du goodwill pour gonfler le
futur (vue que le goodwill n’est pas
résultat
amortissable
Après avoir ouvert
) la boite de Pandore du non amortissement du Goodwill, l’IASB a essayé
de trouver un moyen pour modérer les appétits des avides de gonfler au maximum le
Goodwill.

C’est pour cette raison, le normalisateur international a cherché un critère pour pouvoir isoler
à l’actif des éléments incorporels distincts du goodwill comme les frais de recherche, les
marques, la publicité, les brevets => D’où l’importance du caractère identifiable.
L’adjectif «Identifiable» permet de distinguer les immobilisations incorporelles des
composantes du goodwill (Savoir faire, réputation…)
Le caractère identifiable 14

 Cette première condition permet de distinguer les immobilisations


incorporelles à comptabiliser du goodwill.
 Le goodwill représente le savoir-faire, la notoriété, la part de marché, la
synergie entre les éléments d’actif, les atouts stratégiques
 Selon le §12, un actif identifiable est un actif qui :
 est séparable, d’un ensemble d’autres actifs. Ce caractère est présumé rempli si
l’actif peut être vendu, transféré, concédé, loué, échangé d’une façon
individuelle
 résulte des droits légaux ou contractuels
Le contrôle par l’entité 15

 Il s’agit de la volonté et la capacité de l’entreprise d’obtenir les


avantages économiques futurs qui découlent de l’actif. La capacité
peut être démontrée par des droits légaux.

 Il en découle que les ressources humaines de l’entreprise ne peuvent


pas satisfaire à cette condition. En effet, le savoir-faire, la formation, la
compétence et le talent du personnel ne peuvent pas être contrôlés par
l’entreprise à moins que ces éléments soient protégés par un texte
légal.
16
ILLUSTRATION
1:
Un cabinet de recrutement engage régulièrement des coûts pour identifier des candidats recherchant un
poste à l'international et se constituer un fichier de candidats. Il s'agit de coûts externes (honoraires)
et internes (salaires et frais de voyage). La plupart des coûts ont été engagés pour recenser des données
individuelles sur ces candidats. Le processus de recrutement peut prendre jusqu'à quatre années.
SOLUTION :
Les coûts de constitution d'un tel fichier ne peuvent pas être comptabilisés en immobilisation
incorporelle . En effet :

• Bien qu'ils soient porteurs d'avantages économiques futurs pour le cabinet de recrutement, ils ne
constituent pas un élément identifiable car ils ne peuvent pas être distingués du coût de
développement de l'activité dans son ensemble: les informations sont collectées dans le but d'obtenir
des clients. En outre, le fait que la collecte d'informations se fasse de manière continue dans le temps
rend difficile la distinction avec le coût du développement de l'activité dans son ensemble ;

• Les éléments du fichier ne sont pas contrôlés par le cabinet.


=> Par conséquent, ces coûts sont à comptabiliser immédiatement en charges.
ILLUSTRATION 2 : 17
Le 30/09/N, le groupe Boisseau, spécialisé dans la fabrication et la distribution de boissons sans alcool
acquiert la société Energy, qui fabrique et distribue des boissons énergétiques. Cette société détient plus de
50% des parts de marché du secteur des boissons énergétiques au 30/09/N. Ces parts de marché tiennent
compte de la renommée des produits et de la fidélité de la clientèle, depuis la création de la société, il y a 10
ans.
SOLUTION :
Les parts de marché de la société Energy, acquises par le groupe Boisseau, ne répondent pas à la
définition d'une immobilisation incorporelle. Elles représentent des éléments non monétaires, sans
substance physique, mais qui ne répondent pas à certains critères de la définition d'une immobilisation
incorporelle. Bien qu'elles soient porteuses d'avantages économiques futurs liés aux ventes réalisées par la
société Energy, elles ne sont pas identifiables car ne résultant pas de droits contractuels ou légaux, et
ne sont pas non plus séparables de l'activité de la société Energy dans son ensemble.

En outre, elles ne sont pas contrôlées par la société Energy ni par la société Boisseau après
l'acquisition, car ces sociétés peuvent toujours perdre des parts de marché (en cas de lancement d'un produit
concurrent ou de diminution de la consommation de ces produits).

=> Les sociétés Boisseau et Energy ne contrôlent donc pas les avantages économiques futurs découlant
de la détention de parts de marché et ne peuvent pas restreindre l'accès des tiers à ces avantages.
ILLUSTRATION 3 : DÉMONSTRATION DU CONTRÔLE SUR LES SERVICES FUTURS
DES SALARIÉS 18
L'entité A acquiert une société pharmaceutique. Le facteur essentiel qui justifie la décision de
l'entité A d'acquérir la société pharmaceutique était la réputation de son équipe de chercheurs
chimistes, qui sont renommés dans leur domaine d'expertise. Toutefois, en l'absence de tout autre
droit légal, il ne serait pas possible de démontrer que l'entité peut contrôler les avantages
économiques incarnés par cette équipe et ses compétences, car tout ou partie de ces chimistes
pourraient partir. Par conséquent, il est très peu probable que l'entité A puisse comptabiliser une
immobilisation incorporelle en relation avec l'équipe de chimistes chercheurs de l'entreprise
acquise.
L'entité B acquiert un club de football. Le facteur critique dans la décision de l'entité d'acquérir le
club était la réputation de ses joueurs, dont beaucoup sont régulièrement sélectionnés pour jouer
pour leur pays. Un footballeur ne peut jouer pour un club que s'il est enregistré auprès de l'autorité
compétente en matière de football. Il est habituel de voir des transactions d'échange impliquant
des enregistrements de joueurs. Le paiement au club précédent d'un joueur dans le cadre du
transfert de l'enregistrement du joueur permet au club acquéreur de négocier un contrat de jeu avec
le footballeur qui couvre un certain nombre de saisons et empêche d'autres clubs d'utiliser les
services de ce joueur. Dans ces circonstances, l'entité B serait en mesure de démontrer un
contrôle suffisant pour comptabiliser le coût d'obtention des enregistrements des joueurs en
tant qu'immobilisation incorporelle.
Les avantages économiques 19
futurs
 Les avantages correspondent à des produits générés par les
éléments incorporels ainsi que les économies de coût ou
autres avantages liés à l’utilisation de l’actif. Un élément
incorporel peut augmenter les ventes et/ou réduire les
coûts.
 Afin de vérifier l’existence de ces trois conditions, on
distingue:
 les immobilisations incorporelles générées en interne
 les autres éléments incorporels
20
ILLUSTRATION 4 :

La société Telfonia, spécialisée dans la conception et la fabrication de téléphones, a acquis une licence de
distribution exclusive des accessoires de téléphonie mobile fabriqués par la société FutureFone. Le contrat
de licence est d'une durée de 3 ans. Les accessoires seront vendus dans les boutiques détenues par Telfonia.

SOLUTION :

Ce contrat de licence constitue une immobilisation incorporelle. En effet, c'est un élément non monétaire
sans substance physique, qui répond aux trois conditions suivantes :

 il est identifiable car résultant de droits contractuels (contrat de licence) liant les deux parties pour
une durée de trois ans ;
 il est contrôlé par la société Telfonia, qui contrôle les avantages économiques futurs attendus des
ventes d'accessoires dans ses boutiques. Le contrat accorde une licence exclusive de la vente des
accessoires FutureFone permettant en effet à l'entité Telfonia de restreindre l'accès des tiers aux
avantages économiques futurs qu'elle retirera de la vente des accessoires de marque FutureFone ;
 il est porteur d'avantages économiques futurs, grâce aux ventes qui vont être réalisées durant la
période du contrat.
ILLUSTRATION 5 : 21
La société Cheller fabrique et distribue des montres sous la marque Timelex, acquise il y a 8 ans. Cette
marque est déposée et protégée légalement pour une durée de 10 ans, renouvelable sans coûts excessifs.
Les produits fabriqués et distribués sous la marque Timelex sont vendus en France et dans de nombreux
pays étrangers. Ils représentent 30 % des ventes de la société.
SOLUTION :
La marque Timelex constitue une immobilisation incorporelle. En effet, c'est un élément non monétaire
sans substance physique qui répond aux trois critères de la définition d'une immobilisation incorporelle :

 elle est identifiable car résultant de droits légaux. La marque est protégée légalement pour une durée
de 10 ans, renouvelable sans coûts excessifs ;
 elle est contrôlée par la société Cheller, car celle-ci a le pouvoir d'obtenir les avantages économiques
futurs liés à son utilisation et de restreindre, au travers de son droit de propriété, l'accès des tiers.
Aucune autre société ne peut vendre des produits (des montres) en utilisant cette marque déposée ;
 la marque Timelex est porteuse d'avantages économiques futurs, reflétés au travers du prix payé par
la société Cheller pour acquérir la marque.

 En revanche, si la marque a été générée en interne, elle ne doit pas être comptabilisée au bilan, car
les dépenses engagées pour la générer ne peuvent pas être distinguées du coût de développement de
l'activité dans son ensemble
Immobilisations incorporelles 22

générées en interne
 Lorsque l’élément incorporel n’a pas été acquis par l’entreprise mais
développé en interne, il est généralement difficile de distinguer son
coût de l’ensemble des dépenses supportées par l’entreprise.

 L’IAS 38 impose alors de distinguer deux phases de réalisation de ces


éléments :
 la phase de recherche et
 la phase de développement.
La Phase de recherche 23

 Selon le §8 de la norme, la recherche est une investigation originale


dans le but d’acquérir une compréhension et des connaissances
scientifiques ou techniques nouvelles.
 Exemples d’activité de recherche
-La conception des procédés et des formules au vue de l’amélioration
d’un process de fabrication ou afin de créer un nouveau produit ou une
nouvelle technologie
-La conception théorique (algorithmique) d’un logiciel, ou tout type de
programme
-La recherche de substituts aux matériaux utilisés au sein d’un processus
de fabrication
La Phase de recherche 24

 Règle de comptabilisation

 Lors de la phase de recherche, il est difficile de prouver les


conditions d’identification, contrôle et des avantages
économiques futurs de l’immobilisation en cours.
 Les dépenses de recherche sont alors comptabilisées en charge
des exercices au cours desquels elles sont encourues.
La Phase de développement 25
 La phase développement suit celle de recherche.

 Le développement est l’application des résultats de la recherche


à la production de matériaux, dispositifs, produits, procédés,
systèmes ou services nouveaux ou substantiellement améliorés,
avant le commencement de leur production commerciale ou de
leur utilisation.
 Exemples: il s’agit des phases de modélisation, de création de
prototypes, moules liées à un nouveau produit ou à une
nouvelle technologie, la construction d’une unité pilote qui
permet de tester une nouvelle technologie etc.
La Phase de développement 26

 Selon le § 57 de l’IAS 38, les dépenses engagées au cours de cette


phase sont comptabilisées en charges sauf si elles vérifient
simultanément six conditions.

 Ces conditions sont une application des conditions générales de prise


en compte des immobilisations incorporelles aux spécificités de la
phase de développement
Conditions d’activation des frais de développement
27
-Faisabilité technique du projet assurée.
-L’intention d’achever l’immobilisation de la mettre en service ou de la vendre
Identifiable & -Capacité à utiliser ou à vendre l’immobilisation
Contrôle
-La disponibilité de ressources (techniques, financières et autres) pour achever
l’immobilisation incorporelle (un schéma de financement)

- Il s’agit de démontrer l’existence d’un marché pour la production issue de


Avantages l’immobilisation ou un besoin interne qui justifie une utilisation qui générera
économiques des revenus à l’entreprise (augmentation de revenus ou réduction des coûts).
futurs

Coût -La capacité d’évaluer de façon fiable les dépenses attribuables à


l’immobilisation en cours de développement
Les éléments incorporels ne 28

pouvant être activés


 L’IAS 38 interdit l’activation de certains éléments
lorsque ceux-ci ont été créés par l’entreprise elle-
même: il s’agit du goodwill, des marques et des
listes de clients : impossibilité de mesurer le coût
de façon fiable.

 Le goodwill n’est pris en compte qu’en cas de regroupement


d’entreprise (IFRS 3)
Les éléments incorporels ne 29

pouvant être activés


 L’IAS 38 interdit également l’activation des dépenses
suivantes:
 Les coûts de constitution d’une société
 Les dépenses de formation
 Les dépenses de publicité
 Les frais de re-localisation d’une entreprise

 Les éléments incorporels qui ne sont pas activés sont


inscrits en charges
Le coût des immobilisations 30
incorporelles
 Le coût d’une immobilisation incorporelle est déterminé
différemment selon que l’immobilisation a été acquise
séparément, dans le cadre d’un regroupement, générée en
interne ou échangée

Acquise séparément Générée en interne


Coût d’acquisition = prix d’achat + coûts Coût de production = coûts directs
directement attribuables
Les coûts directement attribuables:
Tests de fonctionnement de l’actif Coûts directs = coûts matières et
Honoraires directement attribuables services, coût du personnel, droit
Coût pour mettre l’actif en marche d’enregistrement et amortissement des
Actualisation du coût si paiement différé brevets et licences utilisées pour générer
l’actif
L’amortissement des immobilisations
31
incorporelles
 L’immobilisation incorporelle ayant une durée d’utilité finie est
amortissable et, une immobilisation ayant une durée de vie
indéterminée ne l’est pas.
 La détermination de la durée d’utilité se base sur les facteurs suivants:
-L’utilisation attendue de l’actif par l’entreprise,
-L’obsolescence technique, technologique, commerciale ou autre,
-La stabilité du secteur d’activité sous jacent de l’actif et l’évolution
future du marché
-Les actions attendues des concurrents actuel et potentiels
-Le niveau des dépenses de maintenance de l’actif et la capacité de
l’entreprise à honorer ces dépenses
-La durée légale ou contractuelle de l’utilisation de l’actif
Mode d’amortissement 32

 La méthode d’amortissement doit refléter le rythme de consommation


des avantages économiques que représente l’actif.

 Si ce rythme ne peut être déterminé avec fiabilité, l’amortissement est


calculé selon le mode linéaire
Le montant amortissable 33

 Il s’agit de la valeur d’entrée (ou coût d’acquisition) déduction faite de


la valeur résiduelle.
 Selon le §100, la valeur résiduelle est supposée nulle sauf si
l’entreprise justifie l’une des deux situations suivantes :
-l’engagement d’un tiers de racheter l’actif à la fin de sa durée d’utilité
-L’existence actuelle ou potentielle (à la fin de la durée d’utilité) d’un
marché actif de l’élément incorporel en question.
Exemple 1 34

 Une entreprise a travaillé durant trois ans au développement d’un nouveau


produit. Les coûts occasionnés de ce projet ont été:
 Année N-3: 0,8 million €
 Année N-2: 1,2 million €
 Année N-1: 1,5 million €
 Année N: 0,5 million €
 Les coûts de développement de l’année N-3 ont été comptabilisés en charges,
les conditions nécessaires à leur activation n’étant pas à l’époque, remplies.
Les suivants ont été enregistrés à l’actif.
 Le développement du produit s’est achevé fin juin N et la mise en service a
commencé à la même date. L’entreprise prévoit de commercialiser le produit
pendant 8 ans.
 Enregistrer comptablement les dépenses sur l’ensemble de la période.
*L’amortissement des frais de développement commence à partir de la date
de mise en service, soit le 30/06/N
Ecritures comptables 35

N-3

6 Frais de recherche (R) 800 000


5 Banque (B) 800 000

N-2
2 Frais de développement – compte d’actif (B) 1200
000

7 Banque 1200 000

N-1
2 Frais de développement – compte d’actif (B)
1500
000
7 Banque 1500 000
Exemple 1 36

 L’amortissement des frais de développement ne


commencera qu’à fin juin N

 Le montant amortissable = 1200 000 + 1500 000 + 500000


= 3200 000 (les dépenses activées de N-2 à N)
 La dotation pour N = (3200 000 *6/12)/8 ans = 200 000€
Ecritures comptables 37

N
2 Frais de développement – compte d’actif (B) 500 000

7 Banque) 500 000

31/12/N
6 Dotation aux amortissements (R) 200 000

2 Amortissement des immob incorporelles (B) 200 000


La réévaluation des 38

immobilisations incorporelles
 Au bilan, les immobilisations incorporelles sont évaluées selon le
modèle de coût ou le modèle de la réévaluation:
 -Le modèle de coût: le coût de l’immobilisation, diminué des
amortissements et corrections de valeur nécessaires
 -Le modèle de réévaluation: la juste valeur
 L’IAS 38 précise que la juste valeur doit être déterminée par référence
au prix pratiqué sur un marché actif, donc ca se limite aux licences et
brevets.

 Les règles de réévaluation sont les mêmes que pour les


immobilisations corporelles (IAS16).
Exemple 2 39

 Une société de taxi a acquis le 01/01/N une licence de taxi dont la durée
d’utilité est de 10 ans au prix de 80000€. Les licences de cette entreprise
sont évaluées à leur juste valeur.
 En N et N+1, aucune réévaluation n’a été effectuée en l’absence de
variation significative du prix du marché.
 Au 31/12/N+2, la juste valeur est de 98000€.
Calculer l’écart de réévaluation
Enregistrer comptablement la réévaluation.
Comptabilisation de la réévaluation 40

 Au 31/12/N+1

JV = 98000
VCN = 80 000 – la somme des amortissements (N/N+1/N+2)
Amortissement annuel = 80 000/10 = 8000
VCN = 80 000 – (8000*3) = 56000
JV – VCN = 98000 – 56000 = 42000 : écart de réévaluation
Exemple 2 41

Fin N+2
2
Licence d’exploitation (B) 18000
2
Amortissements cumulés 24000

1 Ecart de réévaluation 42000

A la fin de N+2, il reste 7 années d’amortissement. La nouvelle base d’amortissement = JV = 98000

La dotation à pratiquer à partir de N+3 s’élève à : 98000 / 7 = 14 000


 Les amortissement cumulé réévalués = 300 000 * 5 = 1500000 €.
42
La dépréciation d’actifs incorporels (IAS
36)

 Comme tous les actifs, les immobilisations incorporelles sont soumises


à l’IAS 36 qui réglemente les dépréciations autres que l’amortissement.
Elle a pour objet d’identifier les actifs qui ont subi une perte de valeur.
 Les même règles s’appliquent pour les immobilisations incorporelles
que corporelles (voir norme IAS 16)
La sortie d’actifs incorporels 43

 L’actif incorporel doit être exclu du bilan dès lors que plus aucun avantage
économique n’est attendu de son utilisation ou de sa revente

 Le résultat de la cession est déterminé comme suit:

Produit de sortie net – valeur comptable = produit ou charge au compte de


résultat
Exemple 3 44

 La société « X » a acquis au 01/01/N une concession d’une marque de


véhicules pour une durée de dix ans au prix de 1 000 000 €.
 A la fin de l’exercice N+1, la juste valeur de la concession s’élève à
1500 000 €.
 La durée d’utilité est finie soit 10 ans.

1) Passer l’écriture comptable de réévaluation au 31/12/N+1 ?


A la fin de l’exercice N+3, le produit inhérent à la concession a connu une
forte récession. La propriétaire de la marque est prête à octroyer des
concessions à une valeur de 300 000 (juste valeur)
2) Constater l’amortissement en N+3
3) Enregistrer comptablement la perte de valeur
Exemple 3 45

Date de clôture N+1

2 Concessions 500 000


2 Amortissements cumulés 200 000
1 Ecart de réévaluation 700 000

 A la date de réévaluation fin N+1, la VNC des concessions se présente comme


suit :
VNC = Coût d’acquisition - Amortissements cumulés (N et N+1)
= 1 000 000 – (1000 000/10)*2 ans
= 1000 000 - (100 000*2) = 800 000
 La jute valeur en fin N+1 = 1 500 000
 Ecart de réévaluation = 1500 000 – 800 000 = 700 000€
Exemple 3 46

Constatation de l’amortissement de l’exercice N+3

Date de clôture N+3


6 Dotations aux Amts (C) 187 500
2 Amortissements 187 500

Nouvelle base d’amortissement (fin N+1) = 1500 000


Durée de vie restante (Fin N+1) = 10 – 2 = 8 ans
Dotation à pratiquer à partir de N+2 = 1500 000/8
= 187 500€
Exemple 3 47

 A la date de la dépréciation (Fin N+3), la VNC de la concession se


présente comme suit :
VNC = Valeur d’immobilisation au bilan (N+1) – Amortissement
cumulés (N+2 et N+3)
VNC = 1500 000 - (187500 * 2 ans) = 1 125 000
 Juste valeur = 300 000
 La perte de valeur = 300 000 – 1125000 = - 825 000

qui doit être prélevée du solde de l’écart de réévaluation et le reste (au


cas où) doit être constaté en dépréciation d’actif (charge).
Exemple 3 48

Date de clôture N+3


2 Amortissements cumulés 375 000
1 Ecart de réévaluation 700 000
6 Dépréciation d’actifs 125000
2 concession 1200 000

Perte de valeur = 825000 est répartie de la façon suivante:


700 000 en solde du compte écart de réévaluation et le reste (825000 – 700
000) = 125000 en compte de charge.
La concession apparait au bilan à la fin N+3 à sa juste valeur = 300000
Cad que je dois la baisser (la créditer) de 1200 000
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FIN DU CHAPITRE

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