Voir la source de Discours de Ouagadougou

{{Admissibilité à vérifier|date=juillet 2024|motif=Un discours comme il y en a eu des centaines sous la présidence d'E. Macron}}{{Infobox Discours
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}}
Le '''discours de Ouagadougou''' est un [[discours]] prononcé le {{date|28|novembre|2017}} par le [[président de la République française]], [[Emmanuel Macron]], à l'[[université de Ouagadougou]], au [[Burkina Faso]], devant {{nombre|800|étudiants}}. Dans ce discours, le président français annonce les axes de la relation qu'il veut fonder entre la France et le continent africain.

== Discours et axes principaux ==
Le 28 novembre 2017 à l’[[université de Ouagadougou]], au [[Burkina Faso]], devant {{nombre|800|étudiants}}, Emmanuel Macron présente<ref name=Disc>{{lien web|titre=Le discours de Ouagadougou d’Emmanuel Macron|périodique=Le Monde|date=|url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/11/29/le-discours-de-ouagadougou-d-emmanuel-macron_5222245_3212.html}}{{Commentaire biblio|{{citation|L’intégralité du discours prononcé le mardi 28 novembre 2017 par le président français à l’université Ouaga 1 au Burkina Faso.}}}}</ref> {{citation|les axes de la relation qu’il souhaite entretenir avec « un continent où se joue une partie de notre avenir commun<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Laurence Caramel |auteur2=Cyril Bensimon |titre=Un an après le discours de Macron à Ouagadougou, la politique africaine de la France a-t-elle changé ? |périodique=[[Le Monde]] |date=2018-11-28 |issn= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/11/28/un-an-apres-le-discours-de-ouagadougou-la-politique-africaine-de-la-france-a-t-elle-change_5389808_3212.html |consulté le=2020-01-12 |pages= }}</ref>.}}

Le président, en introduction de son discours, rend hommage à [[Thomas Sankara]]  et le cite en déclarant {{citation|cet avenir que vous osez inventer{{note|groupe=alpha|{{citation|''Cet avenir que vous osez inventer'', vous l’avez reconnue, c’est une formule de Thomas Sankara à qui je souhaite solennellement rendre hommage.}}}}.}} Selon le journal La Croix cela vient en rappel d’une déclaration faite plus tôt dans la journée et qui concerne la [[Secret défense|déclassification]] des documents d'archives relatifs à l'assassinat du leader burkinabé<ref name=X>{{Article |langue= |auteur1= |titre=Ce qu’il faut retenir du discours d’Emmanuel Macron au Burkina Faso |périodique=La Croix |date=2017-11-28 |issn=0242-6056 |lire en ligne=https://www.la-croix.com/Monde/Afrique/Ce-quil-faut-retenir-discours-dEmmanuel-Macron-Ouagadougou-2017-11-28-1200895397 |consulté le=17 avril 2021 |pages= }}</ref>.  Les axes principaux de ce discours sont : 

*''La fin de « la politique africaine de la France'' »<ref name=X/>. Ainsi, il se distance de la [[Françafrique]] et annonce la fin de la politique africaine de la France{{note|groupe=alpha|{{citation|Je ne suis pas venu ici vous dire quelle est la politique africaine de la France comme d’aucuns le prétendent. Parce qu’il n’y a plus de politique africaine de la France ! Il y a une politique que nous pouvons conduire, il y a des amis, il y a des gens avec qui on est d’accord, d’autres non. Mais il y a surtout un continent que nous devons regarder en face<ref name=Disc/>.}}}}.
*''Un dialogue au niveau continental''<ref name=X/>. Soit une relation bilatérale de continent à continent entre l'Europe et l'Afrique{{note|groupe=alpha|{{citation| Je ne serai pas de ceux qui se voilent la face et ignorent la difficulté de votre quotidien. De ceux qui ignorent les grèves, les années blanches, les difficultés d’accéder à des manuels, à une bourse, parfois tout bonnement à une vie simple et heureuse. [...] Je considère que l’Afrique est tout simplement le continent central, global, incontournable car c’est ici que se télescopent tous les défis contemporains<ref name=Disc/>.}}}}.
*''Une initiative contre les passeurs en Libye''<ref name=X/>. Ce qui passe par renforcer la lutte contre le [[trafic d'armes]] et d'êtres humains en [[Libye]]{{note|groupe=alpha|Estimant que {{citation|le ciment de l’amitié, c’est de commencer par tout se dire}} il déclare que {{citation|le premier péril qui pèse sur chacune de nos consciences, c’est l’atteinte à notre dignité humaine. C’est la responsabilité de dire que les drames qui se déroulent sous nos yeux en Libye sont un crime contre l’humanité.
Elles sont le stade ultime de la tragédie que nous avons laissé prospérer sur ce que j’appelle les routes de la nécessité. Ces routes du Sahel, de la Libye, de la Méditerranée, ultimes car elles nous ramènent au pire désastre de notre histoire partagée : celui de l’esclavagisme, celui de la traite des êtres humains<ref name=Disc/>.}}}}.
*''La menace des extrémismes religieux''<ref name=X/>. Il met en garde l'Afrique contre les mouvements extrémistes religieux et en appelle à des initiatives internationales pour lutter contre leur financement{{note|groupe=alpha|{{citation| Toutes les religions sont des religions construites sur un message d’amour et d’espoir, elles ont des différences, elles se sont parfois combattues, mais nous avons un devoir, celui de construire des États libres, séparés du religieux et d’assurer l’exercice libre des consciences et adultes, mais chaque conscience a un devoir, c’est sa part de responsabilité, c’est de ne jamais laisser sa religion détournée de sa fonction première, je vous le dis, parce que, ici, aussi, votre responsabilité est immense<ref name=Disc/>.}}}}.
*''La démographie « une chance mais surtout une responsabilité »''<ref name=X/>. Il réitère ainsi ses propos sur la démographie lorsqu’il déclarait qu’il lui semblait {{citation|impossible de développer l’Afrique à cause de ses « 7 ou 8 enfants par femme}} mais précise qu’au delà de ça il s’interroge sur la liberté qu’ont les femmes de choisir{{note|group=alpha|{{citation|Je veux être sûr que partout en Afrique, ce soit bien le choix de cette jeune fille ou de cette femme<ref name=Disc/>.}}}}.
*''La priorité de l’éducation des jeunes filles''<ref name=X/>. Il considère {{citation|l’éducation comme la priorité absolue}}, et en proposant plusieurs mesures pour renforcer ce partenariat, il insiste particulièrement sur l’éducation de jeunes filles{{note|groupe=alpha|{{citation|Je vous le dis pour vous, jeunes hommes qui êtes-là, c’est bon pour vous, la société que vous, vous préparez, la société que nous allons construire, ça ne doit pas être celle d’hier, et parfois encore trop souvent celle d’aujourd’hui, ça ne doit pas être une société où ce sont les hommes qui vont dire ce qui est bon pour les femmes, qui vont leur choisir leur destin, qui vont dire : l’éducation est bonne pour moi, mais très peu pour elle. Ce n’est plus acceptable<ref name=Disc/>.}}}}.
*''Vers une restitution des œuvres africaines aux pays africains ?''<ref name=X/> Il prend clairement position et affirme que {{citation|Le patrimoine Africain doit pouvoir être exposé en Afrique.}} Précisant que cela suppose un gros travail et la mise en place de nombreux partenariats avec diverses structures (scientifique, muséographique), il estime que cinq années sont nécessaires pour permettre {{citation|une restitution  temporaire ou définitive du patrimoine africain en Afrique.}}{{note|groupe=alpha|{{citation| Le premier remède c’est la culture, dans ce domaine, je ne peux pas accepter qu’une large part du patrimoine culturel de plusieurs pays africains soit en France. Il y a des explications historiques à cela mais il n’y a pas de justification valable, durable et inconditionnelle, le patrimoine africain ne peut pas être uniquement dans des collections privées et des musées européens. Le patrimoine africain doit être mis en valeur à Paris mais aussi à [[Dakar]], à [[Lagos]], à [[Cotonou]], ce sera une de mes priorités<ref name=Disc/>.}}}}

== Suites ==
{{voir aussi|Restitution des biens culturels du Bénin par la France|Trésor de Béhanzin}}
Emmanuel Macron commande un rapport à [[Bénédicte Savoy]] et [[Felwine Sarr]] qui inventorie le patrimoine africain conservé en France et propose d'amender la [[Principe d'inaliénabilité|législation sur l’inaliénabilité du patrimoine muséal]]. Lors de la remise de leur travail en {{date-|novembre 2018}}, il annonce vouloir restituer {{citation|sans tarder}} {{unité|26|œuvres}} saisies par l’Armée française en 1892 et réclamées par le [[Bénin]]<ref name=":0">{{lien web|titre=La France va rendre « sans tarder » 26 œuvres d’art au Bénin|url=https://www.lemonde.fr/arts/article/2018/11/23/la-france-va-rendre-sans-tarder-26-uvres-d-art-au-benin-annonce-l-elysee_5387860_1655012.html|site=lemonde.fr|date=23 novembre 2018|consulté le=24 novembre 2018}}</ref>.

Le rapport Savoy-Sarr estime qu'au moins 90 000 objets d’art d’Afrique subsaharienne sont présents dans les collections publiques françaises, dont près de 70 000 dans le seul [[musée du Quai Branly - Jacques-Chirac]]<ref name=":0" />.

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=alpha}}

=== Références ===
{{Références}}

{{Palette|Emmanuel Macron}}
{{Portail|politique française|Burkina Faso}}

[[Catégorie:Discours politique français|Ouagadougou]]
[[Catégorie:Politique africaine de la France]]
[[Catégorie:2017 au Burkina Faso]]
[[Catégorie:2017 en France]]
[[Catégorie:Présidence d'Emmanuel Macron]]
[[Catégorie:Novembre 2017]]
[[Catégorie:Essai sur le tiers-monde]]