Voir la source de Guerres entre Rome et Véies

{{Infobox Conflit militaire
 | conflit         = Guerres entre Rome et Véies
 | image           = Carte_GuerresRomanoVeies_482avJC.png
 | légende         = [[République romaine|Rome]] et ses voisins au {{-s|V|e}}
 | date            = de [[482 av. J.-C.|482]] à [[396 av. J.-C.|396 {{av JC}}]]<ref group=N name=Chrono>Pour les années antérieures à l'an [[300 av. J.-C.|300 {{av JC}}]], la chronologie varronienne n'est plus considérée comme juste. Elle est notamment utilisée par [[Tite-Live]]. Voir [[Conquête romaine de l'Italie#Le problème de la chronologie|Conquête romaine de l'Italie, « Le problème de la chronologie »]]. En dépit d'erreurs reconnues, la littérature académique moderne, par convention, continue à utiliser cette chronologie (Gary Forsythe, ''A Critical History of Early Rome'', 2005, Berkeley, University of California Press, {{pp.}}369-370).</ref>
 | lieu            = [[Véies]], [[Fidènes]], [[Rome]]. Autour de la confluence de l'[[Anio]] et de la [[Crémère]] avec le [[Tibre]].
 | issue           = Victoire romaine, chute de [[Véies]]
 | combattants1    = [[République romaine|Rome]] <br> Alliés latins et herniques ?
 | combattants2    = [[Véies]] <br> [[Falisques]] de [[Faléries]] <br> [[Capénates]]
 | batailles       = [[Bataille du Crémère]]
}}
Les '''guerres entre Rome et Véies''' sont une série de conflits entre [[République romaine|Rome]] et la cité étrusque de [[Véies]] qui s'étalent du  {{-s|V|e}} jusqu'à la chute de cette dernière en [[396 av. J.-C.|396 {{av JC}}]]

Une première guerre difficile, marquée par le [[bataille du Crémère|désastre du Crémère]] vers [[477 av. J.-C.|477 {{av JC}}]], se conclut par un ''statu quo'' et une trêve de quarante ans. Un deuxième conflit, aux alentours des années 430 et 420, se termine par la prise par Rome de [[Fidènes]], jusque-là aux mains des Véiens. Enfin, après quelques opérations préliminaires et un siège que la tradition fait durer dix années, la cité étrusque de Véies tombe aux mains du [[dictateur (Rome antique)|dictateur]] [[Marcus Furius Camillus|Camille]] en l'an [[396 av. J.-C.|396 {{av JC}}]]<ref group=N name=Chrono/>

== Sources ==

Les épisodes des guerres romano-étrusques du {{-s-|V|e}} contre [[Véies]] jusqu'à la prise de [[Volsinies]] en [[264 av. J.-C.|264 {{av JC}}]] sont des évènements historiques principalement connus par l'historiographie romaine, en particulier [[Tite-Live]], et la recherche archéologique vient parfois confirmer certains évènements{{Sfn|Irollo|2010|p=173}}. L'historien romain a tendance à minimiser les revers subis par les Romains alors qu'il détaille davantage les victoires{{Sfn|Irollo|2010|p=173-174}}.

== Contexte ==

Si l'on suit la tradition<ref group=a>{{RefRA|TL|I|15}} et 33.</ref>{{,}}<ref group=a>[[Denys d'Halicarnasse]], ''Antiquités romaines'', livre III, 41.</ref>, la rivalité entre les deux villes remonte aux temps de [[Romulus]] et [[Ancus Marcius]]. Le débat est ouvert chez les historiens modernes. En effet, si certains voient dans la tradition une rivalité historique entre les deux cités existant dès les plus hautes époques, comme Mathieu Engerbeaud<ref name="Les premières guerres de Rome (753-290 av.J.-C.)">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Mathieu Engerbeaud|titre=Les premières guerres de Rome (753-290 av.J.-C.)|lieu=Paris|éditeur=Les Belles lettres|année=2020|pages totales=498|passage=38}}</ref>, d'autres, comme [[Jacques Heurgon]], pensent que les relations entre les deux villes sont globalement bonnes à l'époque de la [[monarchie romaine]] et que la réelle rivalité entre Véies et Rome n'apparaît qu'au début de la [[République romaine]]{{Sfn|Heurgon|1993|p=295}}, ce qui ne veut pas dire que les deux cités ne se sont jamais fait la guerre au temps de la royauté. En effet, un ou plusieurs conflits entre Rome et Véies ont probablement eut lieu au {{-s|VIII}}, les deux cités se disputant peut-être le contrôle des salines<ref name="Les premières guerres de Rome (753-290 av.J.-C.)" />.

{{Article connexe|Guerres romano-étrusques#Sous la Monarchie romaine{{!}}Guerres romano-étrusques, « Sous la Monarchie romaine »}}

Au début du {{-s-|V|e}}, Rome est dans une situation difficile avec la chute des [[Tarquins]] et la transition de la [[Royauté romaine|monarchie]] à la [[République romaine]]. La cité perd de sa puissance dans le Latium, ne dominant plus la [[ligue latine]] comme durant la période monarchique tardive et étrusque au {{-s-|VI|e}}{{Sfn|Irollo|2010|p=174}} Cependant, dès [[499 av. J.-C.|499]] ou [[496 av. J.-C.|496 {{av JC}}]], les Romains remportent une victoire sur les [[Latins]] au [[Bataille du lac Régille|lac Régille]], suivie par la ratification d'un traité d'alliance, le [[fœdus Cassianum]] de [[493 av. J.-C.|493 {{av JC}}]]{{Sfn|Heurgon|1993|p=291}}. Cette bataille ne se termine sans doute pas par une victoire décisive de Rome{{Sfn|Cébeillac-Gervasoni|2006|p=46}}. Le traité établit la paix perpétuelle entre les confédérés ainsi qu'une assistance réciproque dans la guerre{{Sfn|Heurgon|1993|p=291}}{{,}}{{Sfn|Cébeillac-Gervasoni|2006|p=46-47}}. Il est possible qu'à la suite de la chute des [[Tarquins]], qui se sont alors alliés aux cités latines, ce traité permette la réintégration de Rome au sein de la ligue, mais non plus en tant que simple cité subordonnée parmi d'autres, mais en tant que Cité-État pouvant traiter d'égale à égale avec l'ensemble des autres cités{{Sfn|Heurgon|1993|p=292}}{{,}}{{Sfn|Cébeillac-Gervasoni|2006|p=47}}. De plus, les [[Volsques]] et les [[Aurunces]], ou encore les [[Èques]] et les [[Sabins]], font peser une menace sur la frontière méridionale et orientale de la [[ligue latine]], et Rome s'aménage ainsi un anneau protecteur autour d'elle{{Sfn|Cébeillac-Gervasoni|2006|p=46}}.

{{Article connexe|Guerres romano-sabelliennes (Ve s.){{!}}Guerres romano-sabelliennes ({{Ve|s}} s.)}}

Tout au long du {{s-|V}}, [[République romaine|Rome]] et [[Véies]] alternent les guerres et les trêves. Véies est la cité la plus au sud de la confédération étrusque, à seulement dix-sept kilomètres au nord de Rome sur la rive droite du [[Tibre]]{{Sfn|Heurgon|1993|p=295}}. Elle contrôle notamment [[Fidènes]] en amont du Tibre par rapport à Rome{{Sfn|Heurgon|1993|p=296}} et l'exploitation des salines{{Sfn|Heurgon|1993|p=295}}{{,}}{{Sfn|Cébeillac-Gervasoni|2006|p=46-47}}{{,}}{{Sfn|Irollo|2010|p=174}}. À Fidènes, un bac permet de contrôler le trafic du sel entre l'[[Étrurie méridionale]] et la [[Campanie]], via [[Véies]] et [[Préneste]], sans dépendre de Rome{{Sfn|Heurgon|1993|p=295}}.

[[File:Carte_GuerresRomanoVeies_482avJC.png|center|upright=3.5|thumb|Carte de Rome et de ses environs au {{-s-|V|e}}<br>
En '''{{Rouge|rouge}}''', la cité de [[République romaine|Rome]].<br>
En '''{{Vert|vert}}''', les cités étrusques de [[Véies]], [[Caeré]] et [[Tarquinia]].<br>
En '''{{Orange|orange}}''', les cités [[Latins|latines]].]]

== Première guerre (485 - 474) ==

Les dates de début de cette première guerre varient entre [[485 av. J.-C.|485]]{{Sfn|Heurgon|1993|p=296}}{{,}}{{Sfn|Hinard|2000|p=167}} et [[482 av. J.-C.|482 {{av JC}}]]{{Sfn|Flobert|1995|p=221}} selon les auteurs modernes, [[Tite-Live]] évoquant la déclaration de guerre avant [[482 av. J.-C.|482]]<ref group=a>{{RefRA|TL|II|43}}.</ref> mais ne donnant des détails qu'à partir de cette année-là<ref group=a>{{RefRA|TL|II|44}}.</ref>. L'an [[485 av. J.-C.|485]] est la première des sept années consécutives où l'un des membres de la ''[[gens (Rome antique)|gens]]'' des ''[[Fabii]]'' occupe l'un des deux postes de [[consul (Rome antique)|consul]]{{Sfn|Hinard|2000|p=167}}.

[[Diodore de Sicile]] évoque brièvement la bataille du Crémère qu'il date lui de [[472 av. J.-C.|472]]{{Sfn|Richard|1988|p=527}}{{,}}<ref group=a>[[Diodore de Sicile]], ''[[Bibliothèque historique]]'', XI, 53.</ref>, contre [[477 av. J.-C.|477]] pour [[Tite-Live]]<ref group=a name=TL250>{{RefRA|TL|II|50}}.</ref> ou [[Denys d'Halicarnasse]]<ref group=a name=d955>[[Denys d'Halicarnasse]], ''Antiquités romaines'', IX, 5.</ref>, sur lesquels se fondent les auteurs modernes{{Sfn|Richard|1988|p=539}}.

L'évènement marquant de cette guerre est le [[bataille du Crémère|désastre du Crémère]].

=== Le récit des auteurs antiques ===

{{Article détaillé|Bataille du Crémère#Le récit antique{{!}}Bataille du Crémère, « Le récit antique »}}

==== Le début du conflit ====

La [[République romaine]] et [[Véies]] sont en guerre depuis plusieurs années sans qu'une seule paix ne soit signée. Les [[République romaine|Romains]] doivent aussi faire face à des incursions régulières des [[Volsques]] et des [[Èques]]<ref group=a>{{RefRA|TL|II|44|45}}.</ref>.

En [[480 av. J.-C.|480 {{av JC}}]], un des trois [[Consul (Rome antique)|consul]]aires de la ''[[gens (Rome antique)|gens]]'' des ''[[Fabii]]'', [[Quintus Fabius Vibulanus (consul en -485)|Quintus Fabius Vibulanus]], meurt au combat contre [[Véies]]<ref group=a>{{RefRA|TL|II|46}}.</ref>. La bataille est finalement remportée par les [[République romaine|Romains]], menés par les deux frères de Quintus Fabius Vibulanus : [[Cæso Fabius Vibulanus|Kaeso Fabius Vibulanus]] et [[Marcus Fabius Vibulanus (consul en -483)|Marcus Fabius Vibulanus]]. Ce dernier, [[Consul (Rome antique)|consul]] cette année-là, refuse le [[Triomphe romain|triomphe]] qui lui est décerné car son frère et son collègue [[Cnaeus Manlius Cincinnatus]] y ont trouvé la mort. Ce geste, ainsi que les éloges funèbres que Marcus Fabius prononce et les mesures prises pour s'occuper des soldats blessés permettent aux ''Fabii'' de gagner le soutien du peuple<ref group=a>{{RefRA|TL|II|47}}.</ref>.

Alors que la guerre contre Véies s'éternise, les incursions des [[Èques]] et des [[Volsques]] se font de plus en plus pressantes. Les Véiens, apprenant que des troupes romaines avaient été congédiées, lancent des raids sur les terres de la République<ref group=a>[[Denys d'Halicarnasse]], ''Antiquités romaines'', IX, 3, 6.</ref>. Le Sénat décide de lever des troupes pour surveiller les frontières mais l'argent vient à manquer et la levée est retardée, laissant des terres vulnérables aux pilleurs ennemis<ref group=a>[[Denys d'Halicarnasse]], ''Antiquités romaines'', IX, 3, 7.</ref>.

==== Le serment des ''Fabii'' et le désastre du Crémère ====

En [[479 av. J.-C.|479 {{av JC}}]], les ''[[Fabii]]'', menés par [[Marcus Fabius Vibulanus (consul en -483)|Marcus Fabius Vibulanus]], consul de l'année précédente, et par [[Cæso Fabius Vibulanus|Kaeso Fabius Vibulanus]] qui a été élu consul pour l'année, proposent de combattre seuls et à leur frais contre les [[Véies|Véiens]] afin de soulager la [[République romaine|République]] de ce front et prononcent un serment devant le Sénat<ref group=a>{{RefRA|TL|II|48}}.</ref>{{,}}<ref group=a>[[Denys d'Halicarnasse]], ''Antiquités romaines'', IX, 3, 8.</ref>. Cette décision finit d'accroître la popularité dont jouit la ''gens Fabia'' auprès du peuple romain<ref group=a name="TL,2,49">{{RefRA|TL|II|49}}.</ref>.

Ayant rassemblé leurs hommes, dont 306 patriciens de la même famille, ils quittent Rome cette même année en passant sous l'arcade droite de la porte Carmentale, plaçant ainsi selon [[Tite-Live]] l'expédition sous un signe funeste. Arrivés dans la vallée de la rivière [[Crémère]], à une dizaine de kilomètres en amont de [[Rome]], ils fortifient rapidement leur position en construisant un fort qui pourra leur servir de refuge en cas de retraite<ref group=a name=h939>[[Denys d'Halicarnasse]], ''Antiquités romaines'', IX, 3, 9.</ref>. Dans un premier temps, les ''Fabii'' défendent facilement leur fort et se permettent de porter la guerre sur les terres ennemies sans rencontrer trop de résistance<ref group=a name="TL,2,49"/>, rapportant un important butin<ref group=a name=h939/>.

Les Fabiens, sûrs d'eux après leurs multiples succès, s'engagent une nouvelle fois en territoire ennemi dans l'espoir de prendre du bétail et sont attaqués hors de leur camp de tous côtés par l'ennemi qui, profitant de leur excès de confiance, leur a tendu une embuscade<ref group=a name=d955/>. D'abord submergés et encerclés, les Fabiens se rassemblent et portent leur force sur un seul point des lignes ennemies. Ils réussissent à ouvrir un passage dans les rangs ennemis et se replient au sommet d'une petite colline. Ils parviennent à tenir l'ennemi en respect jusqu'à ce qu'une troupe de [[Véies|Véiens]] atteigne le sommet en les prenant à revers. Les Fabiens sont alors tous tués. Les Étrusques portent ensuite leurs forces contre le fort du Crémère qui est pris<ref group=a name=TL250/>.

Une grande partie de la ''[[gens (Rome antique)|gens]] [[Fabii|Fabia]]'' est massacrée ce jour-là, seuls les membres demeurés à Rome comme le jeune [[Quintus Fabius Vibulanus (consul en -467)|Quintus Fabius Vibulanus]] ont survécu<ref group=a>{{RefRA|TL|II|50}} et {{RefRA|tl|III|1}}</ref>{{,}}<ref group=a>[[Denys d'Halicarnasse]], ''Antiquités romaines'', IX, 5, 10.</ref>.

==== Suite et fin du conflit ====

Ce désastre se déroule au début du mandat des [[Consul (Rome antique)|consul]]s [[Caius Horatius Pulvillus]] et [[Titus Menenius Lanatus (consul en -477)|Titus Menenius Agrippae Lanatus]], en [[477 av. J.-C.|477 {{av JC}}]] Ce dernier est envoyé sur-le-champ contre les [[Véies|Véiens]] mais est aussi vaincu et les armées [[étrusques]] viennent assiéger Rome. Le [[Consul (Rome antique)|consul]] [[Caius Horatius Pulvillus]] est rappelé d'une campagne contre les [[Volsques]] et après deux batailles aux portes de Rome, repoussent l'ennemi qui se fortifie en haut du [[Janicule]] et ravage le [[République romaine|territoire romain]]<ref group=a name="TL,2,51">{{RefRA|TL|II|51}}.</ref>.

L'année suivante, sous le [[Consul (Rome antique)|consul]]at de [[Aulus Verginius Tricostus Rutilus]] et [[Spurius Servilius Priscus Structus]], les Véiens sont pris à leur tour dans une embuscade, à l'instar des Fabiens, et essuient de lourdes pertes. Après une tentative désastreuse d'assaut de nuit du [[camp romain|camp]] du [[Consul (Rome antique)|consul]] [[Spurius Servilius Priscus Structus|Servilius]], ils se replient de nouveau sur le [[Janicule]]. Le [[Consul (Rome antique)|consul]] [[Spurius Servilius Priscus Structus|Servilius]] tente de les poursuivre mais échoue et son collègue [[Aulus Verginius Tricostus Rutilus|Verginius]] vient à son secours. Les armées de [[Véies]] sont écrasées, ce qui met fin à cette longue guerre<ref group=a name="TL,2,51"/>.

=== L'interprétation des historiens modernes ===

{{Article détaillé|Bataille du Crémère#Analyse moderne des évènements{{!}}Bataille du Crémère, « Analyse moderne des évènements »}}

Deux hypothèses principales ont été avancées pour expliquer la motivation des ''Fabii''. La première inscrit l'entreprise dans une stratégie romaine plus globale. L'objectif aurait été de prendre le contrôle de la navigation du [[Tibre]] en prenant position à sa confluence avec le [[Crémère]] et couper les voies de communication entre [[Véies]] et [[Fidènes]]. Selon la deuxième hypothèse, l'action des ''Fabii'' ne répond pas à une stratégie aussi large. Ces derniers possédant des terres tournées vers Véies et inquiets de voir Rome se tourner vers les [[Volsques]] et les [[Èques]], ils auraient lancé une guerre familiale et privée (''bellum familiare''){{Sfn|Hinard|2000|p=858-872}} afin de conquérir les territoires jouxtant le leur et ainsi sécuriser leurs possessions{{Sfn|Richard|1988|p=548}}{{,}}{{Sfn|Heurgon|1993|p=296}}.

Certains historiens ont remis en doute l'authenticité des faits tels que rapportés par les auteurs antiques. La plupart des historiens, plutôt que de remettre en cause l'ensemble du récit, semblent s'accorder sur le fait que les Fabiens ont bien joué une part active dans la guerre contre Véies{{Sfn|Richard|1988|p=535}} et subi de lourdes pertes{{Sfn|Irollo|2010|p=175}}{{,}}{{Sfn|Heurgon|1993|p=296}}.

=== Les conséquences : trêve de quarante ans ===

Cette première guerre est difficile pour Rome, voyant les armées de [[Véies]] venir jusqu'aux portes de la ville ainsi qu'occuper brièvement le [[Janicule]] de l'autre côté du [[Tibre]]. Cependant, la guerre se termine par un ''[[Statu quo ante bellum|statu quo]]'' : aucune perte territoriale de part et d'autre et une trêve de quarante ans est conclue{{Sfn|Irollo|2010|p=174}}.

== Deuxième guerre (438 - 425) ==
{{Article détaillé|Deuxième guerre de Véies}}
[[File:Fidènes VIe et IVe siècles avant JC.svg|thumb|upright=1.5|Localisation de [[Fidènes]] et de son territoire.]]

Ce deuxième conflit est parfois appelé « guerre de Fidènes », du nom d'une cité latine{{Sfn|Irollo|2010|p=175}} sous domination de Véies en amont du Tibre par rapport à Rome{{Sfn|Heurgon|1993|p=296}}.

[[Tite-Live]] rapporte deux sièges séparés par neuf ans, un en [[435 av. J.-C.|435]] et un en [[426 av. J.-C.|426 {{av JC}}]] Les événements ayant précédé les deux sièges étant identiques, il est admis que le second siège est une répétition du premier{{Sfn|Grant|1993|p=41}} et le récit suivant condense les deux histoires.

=== Le récit des auteurs antiques ===

[[Fidènes]], qui est alors selon [[Tite-Live]] une colonie romaine, abandonne la [[République romaine|République]] au profit de [[Véies]]. [[Lars Tolumnius]], roi de cette dernière, demande aux Fidénates la mise à mort des députés romains venus en tant qu'ambassadeurs à Fidènes afin de demander les motifs du mécontentement. Les Véiens et les Fidénates traversent la rivière [[Aniene|Anio]], et pénètrent en territoire romain. Le consul romain [[Lucius Sergius Fidenas (consul en -437)|Lucius Sergius]] les affronte et les oblige à se retirer. Le [[dictateur (Rome antique)|dictateur]] [[Mamercus Æmilius Mamercinus|Mamercus Aemilius Mamercinus]] repousse alors les ennemis de Rome au-delà de l'[[Aniene|Anio]], qui s'installent près de [[Fidènes]], où ils sont rejoints par une armée [[Falisques|falisque]]<ref group=a>{{RefRA|TL|IV|17}}.</ref>.

S'ensuit la [[Deuxième guerre de Véies|bataille de l'Anio]] qui voit [[Aulus Cornelius Cossus (consul en -428)|Aulus Cornelius Cossus]] tuer le roi Tolumnius en combat singulier, puis le dépouiller et plante sa tête sur une pique, remportant le ''spolia opima'', l'armure du roi vaincu. Ces dépouilles ont été ensuite offertes à Jupiter Feretrius : les « [[dépouilles opimes]] ». Le roi Tolumnius mort, les armées étrusques se replient, poursuivies par la cavalerie romaine de Cornelius Cossius. Cette victoire met fin à toute menace directe sur Rome, mais une épidémie empêche Rome de finaliser cette victoire<ref group=a>{{RefRA|TL|IV|18|20}}.</ref>.

Le Fidénates retrouvent confiance et reprennent les incursions dans le territoire romain. La peste qui sévit à Rome redouble de vigueur, décimant le peuple romain. Les [[Fidènes|Fidénates]], profitant du fait que Rome est paralysée, ravagent le territoire de la ville, puis s'unissant aux [[Véies|Véiens]], traversent l'[[Aniene|Anio]] et établissent le camp près de Rome. Il est décidé que l'on nomme [[Quintus Servilius Structus Priscus Fidenas|Quintus Servilius Structus Priscus]] [[dictateur (Rome antique)|dictateur]] qui choisit alors [[Postumius Aebutius Helva Cornicen]] comme [[maître de cavalerie]]<ref group=a>{{RefRA|TL|IV|21}}.</ref>. L'ennemi se retire sur les hauteurs, où Servilius les suit puis engage la [[Deuxième guerre de Véies|bataille de Nomentum]], au nord-est de Fidènes. Défaits, les Étrusques se replient dans [[Fidènes]] et les Romains préparent le siège<ref group=a>{{RefRA|TL|IV|33}}.</ref>.

Fidènes est bien fortifiée et bien approvisionnée, les Romains assiègent la ville. Les Romains décident de creuser un tunnel dans la roche sur le côté le plus faiblement défendu de la ville pendant que des attaques de diversion avaient lieu sous les murs. Ils pénétrèrent par ce tunnel et neutralisèrent les derniers résistants. La ville est finalement prise et soumise au pillage par l'armée du dictateur. Ce dernier ordonne à Cornelius d'abdiquer, et fait de même seulement seize jours après sa nomination<ref group=a>{{RefRA|TL|IV|34}}.</ref>.

=== L'interprétation des historiens modernes ===

La mise à mort des ambassadeurs romains, la coalition entre [[Véies]], [[Fidènes]] et les [[Falisques]] contre [[République romaine|Rome]], la défaite des coalisés et la chute de Fidènes sont des évènements acceptés par les historiens modernes. Même la mort de [[Lars Tolumnius]] en combat singulier contre [[Aulus Cornelius Cossus (consul en -428)|Aulus Cornelius Cossus]] est reprise dans les récits modernes{{Sfn|Irollo|2010|p=175}}.

Le tunnel utilisé pour la [[prise de Fidènes]] aurait été préexistant comme ''canicula'', des canalisations destinées à évacuer les eaux de ruissellement et servant aussi d’égouts{{Sfn|Briquel|1999|p=132}}.

=== Les conséquences : prise de Fidènes et trêve de vingt ans ===

La coalition de [[Fidènes]] avec la cité étrusque de [[Véies]] et les [[Falisques]] est battue par Rome sous les murs de Fidènes en [[425 av. J.-C.|425 {{av JC}}]] La cité est prise et détruite, faisant perdre à Véies son enclave sur la rive gauche du Tibre, une colonie romaine est installée sur ces terres, et une trêve de vingt ans est conclue entre Véies et Rome{{Sfn|Irollo|2010|p=175}}.

== Troisième guerre (405 - 395) ==

Cette troisième guerre est aussi connue sous le nom de « bataille de Véies » ou « siège de Véies{{Sfn|Grant|1993|p=42}} ».

{{Article détaillé|Bataille de Véies (-396){{!}}Prise de Véies}}

=== Le récit des auteurs antiques ===

Selon [[Tite-Live]], la trêve entre Rome et Véies arrive à expiration en l'an [[406 av. J.-C.|406]], soit vingt ans après la [[prise de Fidènes]]. La cité étrusque est en proie à des conflits internes. À la suite d'une réponse insolente des Véiens, Rome décide de leur déclarer la guerre ce qui est fait après la prise d'[[Anxur]] sur les [[Volsques]]<ref group=a>{{RefRA|TL|IV|58|60}}.</ref>. Le siège de la ville commence en l’an [[405 av. J.-C.|405]] et les autres cités étrusques décident pour le moment de s'abstenir de toute intervention. Jusqu'en [[403 av. J.-C.|403]], le siège est soutenu tandis que les Romains combattent par ailleurs les Volsques<ref group=a>{{RefRA|TL|IV|61}}.</ref>.

En [[403 av. J.-C.|403]], la cité étrusque, face aux conflits politiques qui la secouent et à la guerre contre Rome, décide de se désigner un roi. La personnalité de ce roi amène les autres cités étrusques à refuser tout soutien tant qu'il dirige Véies<ref group=a>{{RefRA|TL|V|1}}.</ref>. Rome s'engage dans un long siège pour réduire la ville, maintenant pour la première fois des troupes autour de la cité étrusque même en hiver<ref group=a>{{RefRA|TL|V|2}}.</ref>{{,}}<ref group=a>[[Diodore de Sicile]], ''[[Bibliothèque historique]]'', XIV, 15, 6.</ref>. En [[402 av. J.-C.|402]], les [[Falisques]] et les [[Capénates]], se sentant menacés par l'expansion romaine, attaquent l'armée romaine de siège, encourageant par ailleurs les Véiens à faire une sortie et prendre à revers les soldats romains. Des dissensions entre les commandants romains mènent à de lourdes pertes humaines côté Romains et une partie des lignes de fortifications est perdue<ref group=a>{{RefRA|TL|V|8}}.</ref>. En [[399 av. J.-C.|399]], de nouveaux combats tournent à l'avantage des Romains et les alliés de Véies sont repoussés<ref group=a>{{RefRA|TL|V|13}}.</ref>. L'année suivante, [[Faléries]], capitale des [[Falisques]], et [[Capène]] sont pillés par [[Lucius Valerius Potitus (consul en -393)|Lucius Valerius Potitus]] et [[Marcus Furius Camillus]]<ref group=a>{{RefRA|TL|V|14}}.</ref>.

[[Tite-Live]] raconte ensuite le prodige du lac Albain dont le niveau vient de monter à une hauteur inhabituelle et son interprétation  par un [[haruspice]] que les Romains ont capturé : Rome ne peut s'emparer de Véies tant que ce lac ne sera pas vidé<ref group=a>{{RefRA|TL|V|15}}.</ref>. [[Tarquinia]], profitant des nombreux conflits à Rome, internes d'une part externes d'autre part avec différentes guerres contre Véies, les [[Volsques]] et les [[Èques]], ravage les terres romaines. Un raid romain permet de récupérer en partie le butin<ref group=a>{{RefRA|TL|V|16}}.</ref>. En Étrurie, on se refuse toujours à venir en aide à Véies, d'autant plus qu'une menace gauloise pèse sur l'[[Étrurie padane]] au nord<ref group=a name=TLV17>{{RefRA|TL|V|17}}.</ref>.

En [[396 av. J.-C.|396]], une armée romaine tombe dans une embuscade tendue par les [[Capénates]] et les [[Falisques]], sans grande perte. À Rome, les rumeurs annoncent le massacre de l'armée entière, la perte des fortifications près de Véies et l'avancée d'une armée sur Rome<ref group=a name=TLV17/>. L'eau du lac albain répandue dans la campagne, [[Marcus Furius Camillus]] est nommé [[dictateur (Rome antique)|dictateur]]. Il met en déroute les Capénates et les Falisques, reprend en main la direction du siège de Véies et fait ordonner de creuser un tunnel sous la ville<ref group=a>{{RefRA|TL|V|18}}.</ref>. Attaquant la ville de toute part, les Romains empruntent le tunnel, débouchent à l'intérieur du temple de Junon dans la citadelle, et leurs forces prennent l'ascendant sur celles de Véies<ref group=a>{{RefRA|TL|V|21}}.</ref>.

=== L'interprétation des historiens modernes ===

Dans le récit antique, le siège de Véies dure dix années, à l'instar de la [[guerre de Troie]]{{Sfn|Heurgon|1993|p=297}}. Tite-Live rejette sur Véies la cause du conflit, et il est difficile de connaître le motif exact de reprise de la guerre. La cité étrusque est en proie à un conflit entre aristocratie et éléments populaires, dont la perte de [[Fidènes]] vingt ans plus tôt ruine les activités commerciales{{Sfn|Hinard|2000|p=204}}. L'élément populaire l'emporte sans doute en nommant un tyran issu de leurs rangs, ce qui peut expliquer le refus des aristocraties des autres cités étrusques de venir au secours de Véies{{Sfn|Hinard|2000|p=205}}.

Les deux alliés de Véies ne proviennent pas du monde étrusque : [[Capène]] est une cité à dominante [[Sabins|sabine]] tandis que [[Faléries]] est [[Falisques|falisque]], composée de [[Latins]] étrusquisés{{Sfn|Hinard|2000|p=205}}. De plus, comme le signale Tite-Live, la menace des [[Gaulois (peuples)|Gaulois]] sur l'[[Étrurie padane]] a sans doute paru plus dangereuse sur le moment que la menace romaine{{Sfn|Hinard|2000|p=206}}.

Certains éléments du récit des guerres entre Rome et Véies relèvent pour une large part de « l'historicisation d'une matière mythique ». [[Georges Dumézil]] dans son ouvrage ''Mythe et épopée III'' (1973) a notamment montré que le débordement du lac Albain qui survient la dernière année de guerre a des parallèles avec le rite de la divinité Apam Napat (« le Descendant des eaux ») dans la mythologie indo-iranienne, d'une part, et avec la légende irlandaise du puits de [[Nechtan (dieu celte)|Nechtan]], de l'autre<ref name="Grisward74">Joël H. Grisward, [https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1974_num_29_3_293507_t1_0749_0000_000 Mythe et épopée III. Histoires romaines. (compte-rendu)], ''Annales'', Année 1974, 29-3, pp. 749-752</ref>. Coïncidant avec le début de la Canicule, l'éruption légendaire du lac Albain entretient manifestement des rapports avec la fête religieuse des [[Neptunalia]] qui avaient lieu à partir du 23 juillet<ref name="Grisward74"/>.

=== Les conséquences : chute de Véies ===

Cette conquête de Véies est marquée par l’annexion de son territoire, voisin de celui de Rome, la distribution de ses terres, la création de quatre [[tribu (Rome antique)|tribus rustiques]] quelques années plus tard et l’incorporation civique de l’essentiel de sa population{{Sfn|Cébeillac-Gervasoni|2006|p=49}}. Le territoire romain passe alors de {{Unité|900|km²}} à près de {{Unité|1600|km²}}, ce qui constitue la première véritable extension territoriale depuis le début du {{-s-|V|e}}{{Sfn|Hinard|2000|p=206}} La chute de [[Véies]] en [[396 av. J.-C.|396 {{av JC}}]] à la suite du siège mené par les Romains sous la conduite du [[dictateur (Rome antique)|dictateur]] [[Marcus Furius Camillus|Camille]], est un évènement grave dans l'histoire étrusque. Cette disparition d'une des cités majeures de l’[[Étrurie]] est contemporaine de la perte de l’[[Étrurie padane]] au nord face aux [[Gaulois (peuples)|Gaulois]] [[Sénons]]{{Sfn|Irollo|2010|p=175}}.

En [[395 av. J.-C.|395 {{av JC}}]], peu de temps après la chute de [[Véies]], les Romains s'emparent de [[Sutri|Sutrium]] et de [[Nepi|Nepete]], d'anciennes places fortes étrusques situées en terres [[falisques]]{{Sfn|Irollo|2010|p=177}}. Les [[Capénates]], peuple italique situé non loin de Faléries, passent aussi sous domination romaine{{Sfn|Hinard|2000|p=206}}. Les cités étrusques de [[Volsinies]], de [[Vulci]] et de [[Tarquinia]] se trouvent dorénavant en contact ou non loin de la puissance romaine. Alors que ces cités ne se sont que senties très peu concernées par la guerre entre Rome et Véies, elles semblent dorénavant réagir. Des raids de Volsiniens sont notés par [[Tite-Live]] en [[392 av. J.-C.|392]] et [[391 av. J.-C.|391 {{av JC}}]]{{Sfn|Hinard|2000|p=212}}

== Les relations romano-étrusques jusqu'au milieu du {{-s-|III|e}} ==

{{Article détaillé|Guerre romano-étrusque (389 - 386)|Guerre romano-étrusque (358 - 351)|Guerre romano-étrusque (311 - 308)|Troisième guerre samnite|Conquête romaine de l'Étrurie}}

À la suite du [[sac de Rome (390 av. J.-C.)|sac de Rome]], un [[guerre romano-étrusque (389 - 386)|probable conflit oppose les Romains à des cités étrusques]] jusqu'en [[386 av. J.-C.|386 {{av JC}}]] Les sources antiques ne rapportent plus aucun combat entre les Romains et les Étrusques jusqu'à la [[guerre romano-étrusque (358 - 351)|guerre romano-étrusque]] opposant [[Tarquinia]] et les [[Falisques]] de [[Faléries]] à Rome à partir de [[358 av. J.-C.|358 {{av JC}}]]{{Sfn|Irollo|2010|p=178}}

Quant à [[Caeré]], qui est venue en aide aux Romains lors du [[sac de Rome (390 av. J.-C.)|sac de Rome]] de [[390 av. J.-C.|390 {{av JC}}]], elle se voit octroyer par Rome le droit d'hospitalité et choisit une attitude neutre, voire l'alliance, avec Rome dans les premières décennies qui suivent ce premier raid gaulois{{Sfn|Irollo|2010|p=176-177}}. Il s'agit peut-être d'une alliance maritime, Caeré ayant besoin du bois du Latium pour sa flotte et les deux cités cherchent peut-être à enrayer l'avancée syracusaine, menée par le tyran [[Denys l'Ancien]], en ce début de {{-s-|IV|e}}{{Sfn|Cébeillac-Gervasoni|2006|p=67}}

La menace que représente la [[Syracuse]] du tyran [[Denys l'Ancien]], qui règne entre [[405 av. J.-C.|405]] et [[367 av. J.-C.|367 {{av JC}}]] sur les côtes tyrrhéniennes, rapproche sans doute Rome des [[Étrurie méridionale|cités étrusques du sud]]. Une trêve de quarante ans est alors conclue, une nouvelle invasion gauloise ainsi que le réveil de [[Syracuse]], vieille ennemie des Étrusques, rapprochent à nouveau Rome des [[Étrusques]] vers 350{{Sfn|Heurgon|1993|p=302-303}}. Les relations romano-étrusques redeviennent calmes et pacifiques{{Sfn|Irollo|2010|p=179}}.

La trêve de quarante années entre Rome et [[Tarquinia]] de [[351 av. J.-C.|351]] prend fin en l'an [[311 av. J.-C.|311]]{{Sfn|Irollo|2010|p=178}}{{,}}{{Sfn|Hinard|2000|p=276}}, année à laquelle commence une nouvelle [[guerre romano-étrusque (311 - 308)|guerre romano-étrusque]] dans le conflit plus large qu'est la [[seconde guerre samnite]]. Cela mène à terme à la [[troisième guerre samnite]] et à la [[conquête romaine de l'Étrurie]] qui se termine en l'an [[264 av. J.-C.|264 {{av JC}}]]

== Notes et références ==
=== Notes ===

{{Références|group=N}}

=== Références ===

* Sources modernes

{{Références|colonnes=2}}

* Sources antiques

{{Références|groupe=a|colonnes=2}}

== Voir aussi ==

=== Bibliographie ===

* {{Ouvrage|auteur1=[[Dominique Briquel]]|titre=La civilisation étrusque|éditeur=Fayard|collection=Histoire|année=1999|pages totales=353|isbn=978-2-213-60385-8|id=Briquel1999}}
* [[Dominique Briquel]], « chapitres V et VI » dans {{Ouvrage|auteur1=[[François Hinard]] (dir.)|titre=Histoire romaine des origines à Auguste|lieu=Paris|éditeur=Fayard|collection=Histoire|année=2000|pages totales=1075|passage=164-242|isbn=978-2-213-03194-1|id=Hinard2000}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Dominique Briquel]]|titre=Tite-Live II, 44-48 : Denys d'Halicarnasse IX, 6-13 : Essai d'analyse d'un récit de bataille|tome=59|éditeur=Latomus|année=2000|isbn=|id=DB}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Mireille Cébeillac-Gervasoni]] {{et al.}}|titre=Histoire romaine|lieu=Paris|éditeur=Armand Colin|collection=U Histoire|année=2006|pages totales=471|passage=67-69|isbn=978-2-200-26587-8|titre chapitre=La Royauté et la République|id=Cébeillac-Gervasoni2006}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Tim J. Cornell|titre=The Beginnings of Rome — Italy and Rome from the Bronze Age to the Punic Wars (c. 1000–264 BC)|lieu=New York|éditeur=Routledge|année=1995|pages totales=507|passage=318-324|id=Cornell1995|isbn=978-0-415-01596-7}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Georges Dumézil]]|titre=Mythe et Épopée III. Histoires romaines|lieu=Paris|éditeur=Gallimard|année=1973|pages totales=372|isbn=978-2070284177}}
* {{Ouvrage|auteur1=Annette Flobert|préface=[[Jacques Heurgon]]|titre=Histoire romaine|volume=I|titre volume=Livres I à V, de la fondation de Rome à l'invasion gauloise|éditeur=Flammarion|année=1995|pages totales=643|isbn=978-2-08-070840-3|id=Flobert1995}}
*: Traduction commentée de Tite-Live
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Gary Forsythe|titre=A Critical History of Early Rome|sous-titre=From Prehistory to the First Punic War|lieu=Berkeley|éditeur=University of California Press|année=2005|pages totales=400|passage=257-258|isbn=978-0-520-24991-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=aEfvR1Qcd0gC&printsec=frontcover|id=Forsythe2005}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Michael Grant (historien)|Michael Grant]]|titre=The History of Rome|lieu=Londres|éditeur=Faber|année=1998|pages totales=448|isbn=978-0-571-11461-0|id=Grant1993}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Jacques Heurgon]]|titre=Rome et la Méditerranée occidentale jusqu'aux guerres puniques|lieu=Paris|éditeur=PUF|collection=Nouvelle Clio|année={{3e}}{{éd.}} mise à jour, 1993|pages totales=488|passage=293-297|isbn=978-2-13-045701-5|id=Heurgon1993}}
* {{Ouvrage |auteur1=Jean Hubaux |titre=Rome et Véies |lieu=Paris |éditeur= |année=1958 }}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean-Marc Irollo]]|titre=Histoire des Étrusques|sous-titre=L'antique civilisation toscane {{-sp-|VIII|-|I}}|lieu=Paris|éditeur=Perrin|collection=Tempus|année=2010|pages totales=209|isbn=978-2-262-02837-4|id=Irollo2010}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Theodor Mommsen]]|traducteur=Charles Alfred Alexandre|préface=[[Claude Nicolet]]|titre=Histoire romaine|titre original=Römische Geschichte|tome=1|titre volume=des commencements de Rome jusqu'aux guerres civiles|éditeur=Robert Laffont|collection=Bouquins|année=1985|pages totales=1084|isbn=978-2-221-04657-9|id=Mommsen1985}}
* {{Ouvrage|auteur1=Jean-Claude Richard|titre=Historiographie et histoire : l'expédition des "Fabii" à la Crémère|tome=47|éditeur=Latomus|année=1988|isbn=|lire en ligne=https://www.jstor.org/discover/10.2307/41540952?uid=3738016&uid=2134&uid=4580173137&uid=2&uid=70&uid=3&uid=4580173127&uid=60&sid=21102651513733|id=Richard1988}}

=== Articles connexes ===

* [[Guerres romano-étrusques]]
* [[Véies]] | [[Étrusques]] ([[Histoire militaire étrusque|histoire militaire]]) | [[Falisques]] | [[Capénates]]
* [[République romaine]] ([[Chronologie de la République romaine|chronologie]], [[Histoire des campagnes militaires romaines à l'époque républicaine|histoire des campagnes militaires]])
* [[Armée romaine des origines à la fin de la République]]
* [[Bataille du Crémère]] | [[Bataille de Véies (-396)|Prise de Véies]]
* Pour les batailles de l'Anio, de Nomentum et la prise de Fidènes, voir la [[deuxième guerre de Véies]] ([[438 av. J.-C.|438]] à [[425 av. J.-C.]])

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