Voir la source de Hugues X de Lusignan

{{Titre noble}}
{{Voir homonymes|Hugues de Lusignan}}
{{Infobox Biographie2
| charte             =feudataire
| nom                ={{noble-|Hugues X de Lusignan}}
| image              =Spiklenci.png
| taille image       =
| légende            =Enluminure du {{s-|XIV}} représentant {{Noble|Thibaud IV de Champagne}}, {{Noble-|Hugues X de Lusignan}} et [[Pierre Ier de Bretagne|Pierre de Dreux]]<ref>{{Chapitre|titre chapitre=Seigneurs complotant|titre ouvrage=[[Grandes chroniques de France]]|éditeur=BNF|lien éditeur=Bibliothèque nationale de France|nature ouvrage=enluminure, manuscrit|collection=manuscrit français|numéro dans collection=73|année={{sp-|XIV|-|XV|}}|passage={{folio|267}}.|lire en ligne=https://portail.biblissima.fr/fr/ark:/43093/ifdata024a3212c2bffa22302eb8d2dcb3a518df72a66e}}</ref>

| fonction           =
| intitulé fonction  =
| titre de noblesse  =[[Seigneur de Lusignan]]<br>Seigneur de [[Château-Larcher]]<br>[[Comte de la Marche]]<br>[[Comte d'Angoulême]]

| date de naissance  =v. [[1182]]
| lieu de naissance  =
| date de décès      ={{Date-|5 juin 1249}}
| lieu de décès      =[[Damiette]]
| sépulture          =[[Abbaye de Valence]]

| surnom             =
| nom posthume       =
| autres noms        =
| époque             ={{sp|XII|-|XIII|s}}
| période d'activité ={{Période-|1200|1249}}

| famille            =[[Maison de Lusignan]]
| père               ={{Noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}}
| mère               =Inconnue
| fratrie            =Inconnu(e)
| conjoint           =[[Isabelle d'Angoulême]] [[Fichier:Red crown.png|15 px|alt=Couronne rouge]]
| enfant             ={{Noble|Hugues XI de Lusignan|le Brun}}<br>[[Guy de Lusignan (seigneur de Cognac)|Guy de Lusignan]]<br>{{Noble|Geoffroy Ier de Lusignan (seigneur de Jarnac)}}<br>Agathe de Lusignan<br>[[Isabelle de la Marche (dame de Champtocé)|Isabelle de la Marche]]<br>Marguerite de Lusignan<br>{{Noble|Guillaume Ier de Valence}}<br>[[Aymar de Lusignan]]<br>[[Alix de Lusignan (comtesse de Surrey)|Alix de Lusignan]]

Inconnu<br>Guy de la Marche
| intitulé enfant    =Enfants
| parentèle          =

| employeur          =[[Hugues le Brun]]<br>Aurengarde d'Exoudun
Inconnu<br>Inconnue
| intitulé employeur =Grands-Parents
| ordre religieux    =
| consécrateur       =
| membre de          =

| conflit            =[[Guerre de Saintonge]]<br>[[Septième croisade]]
| maître             =[[Bataille de Taillebourg]] ⚔<br>Bataille de Saintes ⚔<br>[[Prise de Damiette (1249)]] ⚔♰
| intitulé maître    =Faits d'armes
| élève              ={{Noble|Hugues XI de Lusignan|le Brun}}
| intitulé élève     =Héritier

| blason             =Armoiries d'Hugues X de Lusignan, comte de la Marche (1224-1248).svg
| taille blason      =110
| légende blason     =Armoiries d'{{noble-|Hugues X de Lusignan}}

| sceau              =
| taille sceau       =
| légende sceau      =

| plaque             =Croix pattée (doucement courbée).svg
| taille plaque      =50
| légende plaque     =[[Croisé]]<br>[[1248]]

| tombe              =
| taille tombe       =
| légende tombe      =
}}

'''{{Noble-|Hugues X de Lusignan}}'''<ref name=":12">Nom patronymique attesté dans les chartes.</ref> (v. 1182-{{date|5|juin|1249}}) est un noble poitevin, [[Liste des seigneurs de Lusignan|seigneur de Lusignan]], de [[Château-Larcher]] et [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]] (1219-1249). Il possédait également les châteaux de [[Frontenay-Rohan-Rohan|Frontenay]] et de [[Couhé]]<ref>Fief de Couhé : pour lequel les [[Liste des seigneurs de Lusignan|seigneurs de Lusignan]] étaient vassaux de l'[[Abbatiale Saint-Maixent de Saint-Maixent-l'École|abbé de Saint-Maixent]].</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV}}s)|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=4|titre volume=Annexes 7 à 10 - Bibliographie|éditeur=[[Université de Nantes]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|passage=202.|lire en ligne=|partie=Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas|numéro chapitre=43|titre chapitre=L'arborescence des châteaux}}</ref>.

Par son mariage, en 1220, avec [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle Taillefer]] (v. 1188/1192-1246), veuve de [[Jean sans Terre]] (♰ 1216), il devient  [[Liste des comtes et ducs d'Angoulême|comte d'Angoulême]] (1220-1246) et beau-père du [[Liste des monarques d'Angleterre|roi d'Angleterre]], {{Noble|Henri III (roi d'Angleterre)|Plantagenêt}} (1207-1272)<ref name=":2">{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=publ. [[Jacques-Joseph Champollion|Jacques-Joseph Champollion-Figeac]]|titre=Lettres de rois, reines et autres personnages des cours de France et d'Angleterre depuis {{noble-|Louis VII}} jusqu'à {{noble-|Henri IV}} tirées des archives de Londres par Bréquigny|tome={{I}}|titre volume=de l'année 1162 à l'année 1300|lieu=Paris|éditeur=[[Imprimerie royale]]|année=1839|date=|passage=27-28.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62205444/f191|partie={{nobr romains|XXI}} : Lettre d'Isabelle, reine d'Angleterre, veuve de Jean-sans-Terre, à {{noble-|Henri III}}, roi d'Angleterre, son fils|commentaire=1220, mai : Isabelle, reine d'Angleterre, dame d'Irlande, duchesse de Normandie et d'Aquitaine, comtesse d'Anjou et d'Angoulême fait savoir à son fils le roi d'Angleterre, {{noble-|Henri [III]}} qu'elle a décidé de se marier avec {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}} parce que ce dernier, demeurant sans descendance, est pressé par ses amis de se marier et que, la sœur du roi étant trop jeune, ils le poussent à aller chercher une épouse en France, auquel cas, toute la terre du roi d'Angleterre dans cette région aurait été perdue. Elle lui demande de faire mettre au pouvoir de son époux la ville de Niort et les châteaux d'Exeter et de Rockingham ainsi que les 3500 marcs que son époux, le roi Jean lui avait concédé en douaire et de faire venir chercher sa sœur Jeanne quand il lui plaira.}}</ref>.

{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} était un grand seigneur comptant parmi les plus puissants [[Baron (noblesse)|barons]]<ref>Qui tient directement son [[fief]] du [[Roi de France|roi]].</ref> du [[royaume de France]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV}}s)|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=1|titre volume=Texte|lieu=[[Université de Nantes]]|éditeur=|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|date=2018|passage=252.|isbn=|lire en ligne=https://nantilus.univ-nantes.fr/vufind/Record/PPN240438752|format électronique=pdf}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV}}s)|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=1|titre volume=Texte|lieu=[[Université de Nantes]]|éditeur=|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|date=2018|passage=257.|isbn=|lire en ligne=https://nantilus.univ-nantes.fr/vufind/Record/PPN240438752|format électronique=pdf}}</ref>.

== Biographie ==

=== Famille ===
{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} est le fils unique<ref name=":02">{{Ouvrage|champ libre=éd. [[Louis Rédet]]|titre=Documents pour l'histoire de l'[[Église Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers|église de Saint-Hilaire de Poitiers]]|tome={{CXXX}}|titre volume=Mémoires de la Société des Antiquaires de l’Ouest|lieu=Poitiers|éditeur=Oudin|année=1847|passage=214.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2722881/f219|partie={{nobr romains|CLXXXIV}}|commentaire=1200, 23 février : {{noble-|Hugues [IX] le Brun}}, comte de la Marche, seigneur de Lusignan et de Couhé, revendiquait une redevance annuelle de 5 sous sur la terre de Plantefourche près de Couhé appartenant à l'église de Saint-Hilaire. Les chanoines assuraient que cette querelle avait déjà été abandonnée par son
arrière grand-père, {{noble-|Hugues [VII] de Lusignan}}, avant de partir à Jérusalem et affirmaient que ni lui ni ses ancêtres n'avaient perçu les 5 sous. Après une enquête, il abandonne cette querelle en compagnie de son fils unique, {{noble-|Hugues [X]}}.}}</ref> d'{{Noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}} (1151-1219) et de sa première épouse dont l'identité reste inconnue<ref name=":7">{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=4|titre volume=Annexes 7 à 10 - Bibliographie|éditeur=[[Université de Nantes]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|passage=175.|isbn=|lire en ligne=|partie=Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas|numéro chapitre=20|titre chapitre=Les générations d'{{noble-|Hugues IX}} et d'{{noble-|Hugues X}} (deuxième moitié du {{s-|XII}}-première moitié du {{s-|XIII}})}}</ref>.

{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} est au centre d'un puissant réseau familial : son cousin est le [[Liste des comtes d'Eu|comte d'Eu]], {{Noble|Raoul II d'Exoudun}} (1207-1246)<ref>Seigneur de [[Chizé]], [[Civray (Vienne)|Civray]], [[Melle (Deux-Sèvres)|]], [[Exoudun]], [[Benet]], [[La Mothe-Saint-Héray|La Mothe]] et [[Château de Villeneuve-la-Comtesse|Villeneuve]], héritier par sa mère [[Alix d'Eu]] des honneurs anglais de [[Tickhill]] et d'[[Château d'Hastings|Hastings]].</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=4|titre volume=Annexes 7 à 10 - Bibliographie|éditeur=[[Université de Nantes]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|passage=170.|isbn=|lire en ligne=|partie=Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas|numéro chapitre=11|titre chapitre=Le sous-lignage d'Eu}}</ref> ; son cousin germain éloigné au premier degré, {{Noble|Geoffroy II de Lusignan (seigneur de Vouvant)}} (v. 1195-{{Date|2=septembre|3=1248|compact=Oui}})<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=4|titre volume=Annexes 7 à 10 - Bibliographie|éditeur=[[Université de Nantes]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|passage=169.|isbn=|lire en ligne=|partie=Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas|numéro chapitre=10|titre chapitre=Le sous-lignage de Vouvant|commentaire=Petits-fils d' {{noble-|Hugues VIII de Lusignan}} (v. 1097-ap. 1171) et de Bourgogne de Rancon (av. 1112-v. 1169).}}</ref>, possède plusieurs fiefs dans le [[Bas-Poitou]]<ref>[[Seigneuries de Vouvant et de Mervent|Seigneuries de Vouvant, Mervent]], [[Château de Moncontour|Moncontour]], [[Fontenay-le-Comte]] et la [[Liste des vicomtes puis ducs de Châtellerault|vicomté de Châtellerault]] de 1224 à 1239 du chef de son épouse, Clémence (av. 1204-1239).</ref> ; et ses cousins issus de germain, éloigné au premier degré, sont {{Noble-|Joscelin Ier}} (av. 1166-av. 1220), seigneur de [[Lezay]] et de [[Château de Monthoiron|Monthoiron]], et {{noble-|Guillaume II de Lezay}} dit le Chauve (av 1166-v. 1248), [[Château d'Angles-sur-l'Anglin|seigneur d'Angles-sur-l'Anglin]] et de [[L'Isle-Jourdain (Vienne)|l'Isle-Jourdain]] dans le [[Haut-Poitou]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=4|titre volume=Annexes 7 à 10 - Bibliographie|éditeur=[[Université de Nantes]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|passage=178.|isbn=|lire en ligne=|partie=Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas|numéro chapitre=19|titre chapitre=Les sous-lignages d'Angles et de Lezay|commentaire=Arrière petit-fils d' {{noble-|Hugues VII de Lusignan}} (v. 1060-v. 1148) et de Sarrasine de Lezay (v. 1085-av. 1144).}}</ref>{{,}}<ref name=":7" />.

{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} est également apparenté aux [[Liste des rois de Chypre|rois de Chypre]], {{noble|Hugues Ier de Lusignan (roi de Chypre)|-}} (♰ 1218) et {{noble|Henri Ier (roi de Chypre)|de Lusignan}} (♰ 1253).

=== Jeunesse ===
En 1199, il est décidé d'une grande union entre [[Maison de Lusignan|les Lusignan]] et les Taillefer. Son père, {{Noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}}, [[Liste des seigneurs de Lusignan|seigneur de Lusignan]], doit épouser en secondes noces [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle Taillefer]]<ref name=":11">{{Ouvrage|auteur1=Roger de Hoveden|lien auteur1=Roger de Hoveden|champ libre=éd. [[William Stubbs (historien)|William Stubbs]]|titre=Chronica magistri Rogeri de Houedene|volume={{IV}}|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1871|passage=119-120|lire en ligne=https://archive.org/details/chronicamagistri04roge/page/119/mode/1up|partie={{italique|De divortio facto inter Johannem regem Angliæ et Hawis uxorem suam, filiam Willelmi comitis Gloucestriæ}}|extrait=Isabel filiam Ailmari comitis de Engolismo, quam predictus comes, consilio et voluntate Richardi regis Anglie, prius dederat Hugoni le Brun comiti de la Marche ; quam idem comes in suam per verba de presenti receperat, et ipsa illum in suum receperat per verba de presenti. Sed, quia ipsa nondum annos nubiles attigerat, noluit eam predictus Hugo sibi in facie ecclesie copulare.}}</ref> héritière du comté d'Angoulême<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV}}s)|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=1|titre volume=Texte|éditeur=[[Université de Nantes]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|date=2018|passage=95|isbn=|lire en ligne=https://nantilus.univ-nantes.fr/vufind/Record/PPN240438752|format électronique=pdf|extrait=Si {{noble-|Hugues IX}} était marié au début des années 1190, ce n'est plus le cas vers 1199 : Richard Cœur de Lion lui accorde alors la main de l'héritière d'un comté : {{noble-|Aymar II d'Angoulême}} n'a qu'une seule fille, Isabelle.}}</ref>, une enfant de huit ou dix ans. Après avoir accordé à son oncle {{Noble|Raoul Ier d'Exoudun}} les possessions normandes d'[[Comté d'Eu|Eu]]<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. Pierre Lafleur de Kermaingant|titre=Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport (Ordre de Saint Benoit)|lieu=Paris|éditeur=Firmin-Didot|année=1880|passage=88-90.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2042639/f250|partie={{nobr romains|LIII}}|commentaire=1191 : {{noble-|Raoul [Ier d'Exoudun]}}, comte d'Eu, confirme toutes les donations faites à l'abbaye Saint-Michel-du- Tréport par ses prédécesseurs, Robert, {{noble-|Guillaume [II]}}, {{noble-|Henri [Ier]}}, Jean et {{noble-|Henri [II] le Jeune}} ainsi que par tous leurs hommes : les droits sur l'avoine et le froment de Villy-sur-Yères, sur l'avoine de Montroty, la dîme de Feukereuscamp, la redevance due pour la coupe de bois à Eu, les droits banaux du moulin du Mesnil-Allard, libres de toute dîme, le pasnage dans la forêt d'Eu et tous les essarts de cette forêt, toute la dîme vicomtale d'Eu, du Tréport, de Criel-sur-Mer, de Sept-Meules, et de Grandcourt, tous les droits banaux des moulins et la taille du Mont-Huon. Si les hommes de l'abbaye sont amenés à répondre devant les tribunaux, ils pourront se disculper et ne seront jugés que par l'abbé. Il lui donne également la justice des coups ayant été jusqu'au sang dans toute la terre de l'abbaye et spécialement à La Fontaine, à Villy-sur-Yères et au Mesnil-Allard. Il promet sous peine d'excommunication que ni lui ni ses héritiers ne chercheront à collecter des tailles sur les terres de l'abbaye et leur concède de pouvoir pêcher dans les eaux d'Eu pour trois fêtes, les cultures entre le Tréport et Flamengeville, et confirme la donation d'un pré à Flamengeville, d'une hospice au Tréport, une dîme au Tost, une dîme à Eu, des coutumes sur le pain et la dîme du pain au Tréport, la dîme de l'achat des poissons pour la cuisine du comte, une foire le jour de la Saint-Michel [29 septembre] et une autre le jour de la Saint-Jean-Baptiste [24 juin].}}</ref>, [[Richard Cœur de Lion]], [[Liste des comtes de Poitiers|comte de Poitou]], [[Liste des ducs de Normandie|duc de Normandie]], suzerain des [[Maison de Lusignan|Lusignan]], permet au lignage d'accéder une seconde fois au rang comtal. Cette future union permet au souverain anglais de stabiliser le nord de l'Aquitaine en faisant basculer l'[[Angoumois]], toujours hostile aux [[Maison Plantagenêt|Plantagenêt]], dans les mains d'une maison fidèle.

Cependant la mort du roi [[Richard Cœur de Lion|Richard d'Angleterre]], à [[Château de Châlus-Chabrol|Chalus]] le {{Date|6|avril|1199}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Raoul de Diceto|lien auteur1=Raoul de Diceto|champ libre=éd. [[William Stubbs (historien)|William Stubbs]]|titre=Radulfi de Diceto decani Lundoniensis opera historica|sous-titre=the historical works of master Ralph de Diceto, dean of London|volume={{II}}|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1876|passage=166.|lire en ligne=https://archive.org/details/radulfidedicetod02dice/page/166/mode/1up}}</ref>{{,}}<ref name=":642">{{Article|auteur1=François Arbellot|lien auteur1=François Arbellot|titre=La Vérité sur la mort de Richard Cœur-de-Lion|périodique=Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin|volume={{XXVI}}|pages=169-170.|lieu=Limoges|éditeur=Chapoulaud|date=1878|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5774820c/f179}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean Flori|lien auteur1=Jean Flori|titre=Richard Coeur de Lion|sous-titre=Le roi-chevalier|lieu=Paris|éditeur=Payot|année=1999|pages totales=598|passage=246.|isbn=9782228892728}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Mathieu Cosson|titre=Richard Coeur de Lion|sous-titre=Comte de Poitou, duc d'Aquitaine (1157-1199)|lieu=La Roche-sur-Yon|éditeur=CVRH|année=2017|passage=128|extrait=Richard, roi d'Angleterre, après un règne de neuf ans, six mois, dix-neuf jours, au sein du duché d'Aquitaine, sur le territoire de Limoges, au château de Châlus, le septième jour avant les calendes d'avril [26 mars], fut frappé par une flèche de Pierre Basile ; et plus tard, le huitième jour avant les ides d'avril [6 avril], le mardi, l'homme envoyé par Mars mourut devant ledit château.}}</ref>, ouvre une période de grande confusion et de succession entre les partisans d'[[Arthur Ier de Bretagne|Arthur]], [[Liste des rois puis ducs de Bretagne|duc de Bretagne]] et neveu de [[Richard Cœur de Lion|Richard]], et [[Jean sans Terre|Jean d'Angleterre]], [[comte de Mortain]], frère cadet de [[Richard Cœur de Lion|Richard]]''<ref name=":22332">{{Chapitre|auteur1=Yannick Hillion|titre chapitre=La Bretagne et la rivalité Capétiens-Plantagenêts|sous-titre chapitre={{italique|Un exemple : la duchesse Constance (1186- 1202)}}|titre ouvrage=Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest|lien titre ouvrage=Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest|tome=92|éditeur=|numéro dans collection=2|année=1985|partie={{n°|5}} : La duchesse Constance et Jean-sans-Terre - Arthur - 1199-1202|passage=120-122.|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1985_num_92_2_3184}}</ref>''. Les Taillefer portent leur soutien au jeune [[Arthur Ier de Bretagne|Arthur]] et à {{Noble|Philippe II Auguste}}<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du [[trésor des chartes]]|tome={{I}}|titre volume=de l'année 755 à l'année 1223|lieu=Paris|éditeur=Plon|lien éditeur=Plon|année=1863|passage=201-202|lire en ligne=https://archive.org/details/layettesdutrso00teuluoft/page/201/mode/1up|partie={{n°|494}} : {{italique|Litteræ Audemari comitis Engolismensis de conventionibus initis inter se et Philippum regem Franciæ}}}}</ref>. Les [[Maison de Lusignan|Lusignan]] choisissent de soutenir le dernier fils d'[[Aliénor d'Aquitaine]]<ref name=":8">{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=1|titre volume=Texte|lieu=[[Université de Nantes]]|éditeur=|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|passage=1290|isbn=|lire en ligne=https://nantilus.univ-nantes.fr/vufind/Record/PPN240438752|extrait=le groupe familial composé par {{noble-|Hugues IX de Lusignan}}, son frère {{noble-|Raoul Ier d'Exoudun}}, leur oncle {{noble-|Geoffroy Ier de Vouvant}}, ses cousins, {{noble-|Guillaume II d'Angles}}, {{noble-|Guillaume Ier de Lezay}} avec ses fils, {{noble-|Simon II de Lezay}} et {{noble-|Joscelin Ier de Monthoiron}} soutient la candidature de Jean sans Terre à l'héritage de son frère Richard. Mais, lorsque le nouveau roi d'Angleterre enlève à {{noble-|Hugues IX}} sa fiancée, Isabelle d'Angoulême, et refuse de lui accorder la moindre compensation, ils se soulèvent au grand complet contre lui.}}</ref>. Au centre de ce jeu d'alliances se pose la question du contrôle du [[Marche (province)|comté de la Marche]] et la domination, pour l'une des deux familles, sur le nord du [[duché d'Aquitaine]]<ref>Revendiqué par [[Maison de Lusignan|les Lusignan]] depuis l'alliance de leur aïeul {{noble|Hugues V de Lusignan|le Pieux}} avec [[Almodis de la Marche]], [[Liste des comtes de la Marche|le comté de la Marche]] restera leur possession jusqu'aux derniers descendants de la lignée ({{noble|Hugues XIII de Lusignan|le Brun}} puis son frère cadet [[Guy Ier de Lusignan (comte de la Marche)|Guy]]).</ref>.

==== Le comté de la Marche ====
Son père, en capturant [[Aliénor d'Aquitaine]], lors de son passage sur ses terres en {{Date|2=décembre|3=1199}}, se fait remettre le [[Marche (province)|comté de la Marche]] par la reine pour prix de sa libération<ref name=":22310">{{Chapitre|auteur1=Aubry de Trois-Fontaines|lien auteur1=Aubry de Trois-Fontaines|champ libre=éd. [[Paul Scheffer Boichorst]]|titre chapitre=Chronica a monacho Novi Monasterii Hoiensis interpolata|titre ouvrage=[[Monumenta Germaniae Historica]], Scriptorum|tome={{XXIII}}|lieu=Hanovre|année=1924|passage=876|lire en ligne=https://archive.org/details/gri_33125006186783/page/878/mode/1up|extrait=Hugo vero Brunus tendens insidias eam cepit et ad hoc eam compulit, quod ipsa quittavit ei comitatum de Marchia Pictavie.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean Flori|lien auteur1=Jean Flori|titre=Aliénor d'Aquitaine|sous-titre=La reine insoumise|lieu=Paris|éditeur=[[Payot et Rivages]]|année=2004|passage=269.}}</ref>. Le {{date-|28 janvier 1200}} à Caen, {{Noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}} prête hommage au roi [[Jean sans Terre]] pour le [[Marche (province)|comté de la Marche]]. {{Noble|Raoul Ier d'Exoudun}} fait de même pour le [[comté d'Eu]] qu'il tient du chef de son épouse [[Alix d'Eu|Alix]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Thomas Rymer]]|titre=Fœdera, Conventiones, Litteræ, et cujuscunque generis Acta Publica inter reges Angliæ et alios quosvis imperatores, reges, &c., ab. A.D. 1101 ad nostra usque tempora habita aut tractata|volume={{I}}|titre volume={{nobr romains|pars I}} (1066-1272)|lieu=Londres|éditeur=Record Commission on Historical Manuscripts|année=1816|passage=79.|lire en ligne=https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=umn.31951002098035k&view=page&seq=209|partie={{italique|Hugo Brunus commes March' & Radulphus comes Augi deveniunt ligii homines Regis Angliæ}}|commentaire=1200, 28 janvier, Caen : {{noble-|Hugues [IX de Lusignan] le Brun}}, comte de la Marche et de {{noble-|Raoul [Ier d'Exoudun]}}, comte d'Eu, font hommage lige à Jean, roi d'Angleterre, contre tout homme ou femme. Ils agiront fidèlement pour son honneur et son intérêt de tout leur pouvoir et pour rechercher, récupérer et maintenir ses droits et l'aider contre tous et contre ceux qui sont ou qui seront de leur famille. Ils feront en sorte que le roi d'Angleterre ne soit pas diminué pendant leur vie ou par leurs cousins ou par d'autres. En garantie de cela, ils font jurer plusieurs de leurs vassaux dont Joscelin de Lezay.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. Thomas Duffus Hardy|titre=Rotuli Chartarum in Turri Londinensi asservati|volume={{I}}|titre volume=pars {{I}}, 1199-1216|lieu=Londres|année=1837|passage=58-57.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5558666w/f107|partie={{italique|Memb.}} 28. {{italique|In dorso}}}}</ref>. Son père est désormais à la tête d'un puissant réseau familial et féodal et le jeune {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} est son unique héritier. [[Marche (province)|Marche]], [[fief]]s mélusins et bientôt [[Angoumois]] seront dans la même main, donnant naissance à l'une des plus importantes possession territoriale du centre ouest de la France : un réel danger pour la souveraineté ducale. Le souverain Plantagenêt ne va pas tarder à réagir.

==== L'enlèvement d'Isabelle d'Angoulême ====
En {{Date|2=août|3=1200}}, [[Jean sans Terre]], successeur du roi [[Richard Cœur de Lion|Richard]], voyant le danger de cette union épouse la jeune [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle Taillefer]]. [[Maison de Lusignan|Les Lusignan]], floués, font alors appel au [[Philippe II Auguste|roi de France]] pour obtenir justice. Comme [[Jean sans Terre]] refuse de se présenter à son suzerain pour répondre de ses actes, [[Philippe II Auguste|Philippe Auguste]] prononce la [[commise]] des biens du [[Maison Plantagenêt|Plantagenêt]] en France, le {{Date|28|avril|1202}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Raoul de Coggeshall|lien auteur1=Raoul de Coggeshall|champ libre=éd. Joseph Stevenson|titre=Chronicon Anglicanum|titre volume=Ex Codicibus manuscriptis|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1875|passage=136.|lire en ligne=https://archive.org/details/ChroniconAnglicanum/page/n177/mode/1up}}</ref>{{,}}<ref name=":2234">{{Chapitre|auteur1=|champ libre=éd. Felix Liebermann|titre chapitre=Annales Sancti Edmundi|sous-titre chapitre=|titre ouvrage=Ungedruckte Anglo-Normannische Geschichtsquellen|lieu=Strasbourg|éditeur=Karl Trübner|lien éditeur=Karl Trübner|année=1879|passage=140-141.|lire en ligne=https://archive.org/details/UngedruckteAngloNormannischeGeschicht/page/n153/mode/1up}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Frédérique Lachaud|titre=Jean sans Terre|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|année=2018|passage=103-116.|lire en ligne=https://www-cairn-info.wikipedialibrary.idm.oclc.org/feuilleter.php?ID_ARTICLE=PERRI_LACHA_2018_01_0103|accès url=inscription|format électronique=pdf|numéro chapitre=8|titre chapitre=La commise des fiefs des Plantagenêts et le délitement de la domination de Jean en France (1202-1206)}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Ralph V Turner|titre=Aliénor d'Aquitaine|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|année=2011|pages totales=485|passage=346.|isbn=978-2-213-66286-2}}</ref>. Pour concurrencer les prétentions de [[Jean sans Terre]] et d'[[Isabelle d'Angoulême|Isabelle]] sur l'[[Angoumois]], son père, {{Noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}}, épouse la cousine d'[[Isabelle d'Angoulême|Isabelle]] : [[Mathilde d'Angoulême|Mathilde Taillefer]], fille unique du comte {{noble|Vulgrin III d'Angoulême|-}} que ses oncles<ref>{{noble|Guillaume VII d'Angoulême|Taillefer}} (♰ 1186) et {{noble|Aymar Taillefer|Aymar II Taillefer}} (v. 1160-1202).</ref> ont spolié du comté d'Angoulême.

À partir de ces événements, [[Maison de Lusignan|le lignage Lusignan]] sera hostile à la politique du souverain [[Maison Plantagenêt|Plantagenêt]] en [[Duché d'Aquitaine|Aquitaine]]<ref name=":8" />{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Alix Demaison|titre=La bataille de Mirebeau cachée derrière ses remparts|périodique=Le Nouvelle République|pages=|date=20/07/2015.|lire en ligne=https://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/commune/mirebeau/la-bataille-de-mirebeau-cachee-derriere-ses-remparts}}</ref>. Cela sera le cas jusqu'en {{Date|3=1214}}, où pour secourir {{noble|Geoffroy Ier de Lusignan (seigneur de Vouvant)}} assiégé dans [[Enceinte fortifiée de Vouvant|Vouvant]], {{Noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}} et {{Noble|Raoul Ier d'Exoudun}} négocieront leur ralliement entraînant celui de leurs autres parents<ref>{{Ouvrage|auteur1=Bélisaire Ledain|titre=Histoire de la ville de Parthenay, de ses anciens seigneurs et de la Gâtine du Poitou|sous-titre=depuis les temps les plus reculés jusqu'à la révolution|lieu=Paris|année=1858|passage=100-102.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6567379n/f108}}</ref>.

==== Le traité de Parthenay (1214) ====
Le {{date|25|mai|1214}}, pour asseoir sa position en [[Poitou]] et apaiser [[Maison de Lusignan|les Lusignan]], [[Jean sans Terre|Jean d'Angleterre]] passe un traité avec ces derniers. Une alliance est scellée entre les deux familles. Il est conclu entre [[Jean sans Terre]] d'une part, {{Noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}}, [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]], {{Noble|Raoul Ier d'Exoudun}}, [[Liste des comtes d'Eu|comte d'Eu]] et {{noble|Geoffroy Ier de Lusignan (seigneur de Vouvant)}}, [[Seigneuries de Vouvant et de Mervent|seigneur de Vouvant et de Mervent]], d'autre part, que le roi lui donnera en mariage sa fille [[Jeanne d'Angleterre (1210-1238)|Jeanne d'Angleterre]], née en {{Date|3=1210}} [[Isabelle d'Angoulême|d'Isabelle Taillefer]], assorti d'une [[dot]] de 2000 [[Livre (monnaie)|livres]]. [[Jeanne d'Angleterre (1210-1238)|Jeanne]] est confiée à la garde du [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]] et à son futur époux, {{Noble-|Hugues X de Lusignan}}. {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} reçoit en bail [[Île d'Oléron|l'île d'Oléron]] et la [[Saintonge]]. [[Jean sans Terre]] renonce au [[Marche (province)|comté de la Marche]] et {{Noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}} renonce aux prétentions qu'il pouvait exercer sur celui d'Angoulême<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. Thomas Duffus Hardy|titre=Rotuli Chartarum in Turri Londinensi asservati|volume={{I}}|titre volume=pars {{I}}, 1199-1216|lieu=Londres|année=1837|passage=197-198.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5558666w/f246|commentaire=1214, 25 mai, Parthenay : {{noble-|Hugues [IX] de Lusignan}}, comte de la Marche, {{noble-|Raoul [Ier d'Exoudun]}}, comte d'Eu et {{noble-|Geoffroy [Ier] de Lusignan}} font un traité de paix et d'alliance avec le roi d'Angleterre, Jean. Le roi donne sa fille Jeanne en mariage au fils du comte de la Marche, {{noble-|Hugues [X]}}, et la confie à leur garde. Il donne à sa fille une dot de 2000 livres qui doivent être assignées sur le Poitou, l'Anjou et la Touraine. En attendant, {{noble-|Hugues [X]}} aura la garde de la Saintonge et de l'île d'Oléron qui retourneront au roi une fois la dot attribuée. Si {{noble-|Hugues [X]}} ou Jeanne meurent sans héritier, les terres reviendront au roi. La possession du comté de la Marche est confirmée à {{noble-|Hugues [IX]}} qui en fait hommage au roi. {{noble-|Raoul [Ier d'Exoudun]}} se voit restituer les honneurs d'Hastings et de Tickhill et attribuer une rente annuelle égale à la valeur du comté d'Eu qui lui a été confisqué par le roi de France. {{noble-|Geoffroy [Ier] de Lusignan}} et tous les vassaux des signataires recouvrent également leurs terres. Une trêve est proclamée entre Geoffroy et {{noble-|Guillaume [IV] Maingot}}, seigneur de Surgères, et une compensation proposée aux prétentions de ce dernier sur le château de Vouvant. Le comté d'Angoulême reste intégralement au roi d'Angleterre qui offrira au comte de la Marche une compensation financière pour les châteaux de Bouteville et de Châteauneuf.}}</ref>{{,}}<ref name=":22352">{{Chapitre|auteur1=Guillaume le Breton|lien auteur1=Guillaume le Breton (chroniqueur)|champ libre=éd. [[Léopold Delisle]]|titre chapitre=Gesta Philippi Augusti, Francorum Regis|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XVII}}|lieu=Paris|éditeur=Victor Palmé|lien éditeur=Victor Palmé|année=1878|partie={{italique|Pacta conventa inter Joannem Angliæ Regem, Hugonem de Lesignan, Marchiæ Comitem, et Pictavenses alios}}|passage=90-91.|lire en ligne=https://archive.org/details/RecueilDesHistoriensDesGaulesEtDe17_201405/page/n147/mode/1up}}</ref>. D'autres dispositions sont actées le {{date|27|mai|1214}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Thomas Duffus Hardy|titre=Rotuli Chartarum in Turri Londinensi asservati|volume={{I}}|titre volume=pars {{I}}, 1199-1216|lieu=Londres|éditeur=|date=1837|passage=208-209.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5558666w/f257|commentaire=1214, 27 mai, Parthenay : Jean, roi d'Angleterre distribue des fiefs à ses chevaliers. {{noble-|Guillaume [II] de Lezay}} reçoit 100 livres et un fief-rente d'une valeur de 100 livres, quatre chevaliers de {{noble-|Geoffroy [Ier] de Lusignan}} reçoivent 200 livres, et lui-même, 1000 livres poitevines. En compensation pour Bouteville et Châteauneuf, {{noble-|Hugues [IX de Lusignan]}}, comte de la Marche, reçoit 500 marcs pour les trois années à venir ainsi qu'un don de 1000 livres sterling. En compensation pour le comté d'Eu, {{noble-|Raoul [Ier d'Exoudun]}}, se voit octroyer une rente annuelle de 6000 livres tournois.}}</ref>. Ce traité fait d'{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} un membre important de la vie politique régionale et le hisse comme représentant du pouvoir comtal en [[Saintonge]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=4|titre volume=Annexes 7 à 10 - Bibliographie|éditeur=[[Université de Nantes]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|passage=29.|isbn=|lire en ligne=|partie=Annexe 7 : Cartes|numéro chapitre=25|titre chapitre=Le Parentat Lusignan après le traité de Parthenay (1214)}}</ref>.

=== {{noble-|Hugues X de Lusignan}}, un grand feudataire ===
Les décès successifs de {{Noble|Geoffroy Ier de Lusignan (seigneur de Vouvant)}} (♰ 1216), de {{Noble|Raoul Ier d'Exoudun}} (♰ 1219) et d'{{Noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}} (♰ 1219) à [[Damiette]], lors de la [[cinquième croisade]], font d’{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} le nouveau chef de la [[maison de Lusignan]]. Dès 1219, il règne sur un important domaine et exerce son pouvoir sur les fiefs poitevins de [[Lusignan (Vienne)|Lusignan]], [[Château-Larcher]], [[Couhé]], [[Frontenay-Rohan-Rohan|Frontenay]] et sur le [[Marche (province)|comté de la Marche]]. La disparition de [[Jean sans Terre]] en 1216, le retour forcé de la reine [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle]] à [[Angoulême]], l'année suivante, écartée de la régence par les grands seigneurs anglais permettent au [[Liste des seigneurs de Lusignan|seigneur de Lusignan]] de déployer une politique de pressions en [[Poitou]] sur le pouvoir ducal<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=1|titre volume=Texte|éditeur=[[Université de Nantes]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|passage=192.|lire en ligne=https://nantilus.univ-nantes.fr/vufind/Record/PPN240438752|format électronique=pdf}}</ref>.

==== Mariage avec Isabelle d'Angoulême ====
Proche de la quarantaine d'années, {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} n'est toujours pas marié et la jeune princesse anglaise, [[Jeanne d'Angleterre (1210-1238)|Jeanne]], réside toujours en terre poitevine, trop jeune encore pour prendre époux. Hugues, à ce titre, exerce la charge de [[bailli]] sur [[Saintes]] et [[Île d'Oléron|Oléron]] pour le compte de la couronne anglaise. [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle Taillefer]], veuve depuis 1216, réside dans son [[Angoumois|comté d'Angoulême]] dont elle a réussit à prendre le contrôle<ref>{{Article|langue=en|auteur1=William Chester Jordan|titre=Isabelle d'Angoulême, By the Grace of God, Queen|périodique=Revue belge de philologie et d'histoire|lien périodique=Revue belge de philologie et d'histoire|volume=69|numéro=4|pages=833.|date=1991|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_1991_num_69_4_3798}}</ref>. Vingt ans après, l’occasion se présente à nouveau de constituer autour des [[fief]]s Lusignan du [[Poitou]], des comtés de la [[Marche (province)|Marche]] et de l’[[Angoumois]] un vaste ensemble territorial.

C'est dans le courant du printemps [[1220]] qu'{{Noble-|Hugues X de Lusignan}} épouse [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle Taillefer]]<ref name=":2" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Mary Anne Everett Wood|titre=Letters of royal and illustrious ladies of Great Britain|sous-titre=from the commencement of the twelfth century to the close of the reign of queen Mary|volume={{I}}|lieu=Londres|éditeur=Henry Colburn|année=1846|date=|passage=28-30.|isbn=|lire en ligne=https://archive.org/details/lettersroyaland04greegoog/page/n54/mode/1up|partie=Letter {{nobr romains|VIII}} : {{italique|Isabella Queen - Dowager of England, Countess of March and Angoulême, to her Son {{noble-|Henry III|}}}}. a.d. 1220.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Walter Waddington Shirley|titre=Royal and Other Historical Letters Illustrative of the Reign of {{noble-|Henry III}}|sous-titre=from the originals in the public record office|volume={{I}}|titre volume=1216-1235|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1862|date=|passage=114-115.|isbn=|lire en ligne=https://archive.org/details/royalotherhistor01shir/page/114/mode/1up|partie={{XCVI}} : Queen Isabella to {{noble-|Henry III}} (Royal Letters, {{n°|392}})}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Pierre Chaplais|titre=Diplomatic Documents preserved in the Public Record Office|volume={{I}}|titre volume=1107-1272|lieu=Londres|éditeur=[[Office of Public Sector Information|Her Majesty's Stationery Office]]|année=1964|date=|passage=65-66.|isbn=|lire en ligne=https://play.google.com/books/reader?id=iCxnAAAAMAAJ&pg=GBS.PA65&hl=fr|partie={{n°|84}}}}</ref>, fille unique d'[[Aymar Taillefer|Aymar]] (♰ 1202), [[Liste des conjoints des souverains anglais|reine consort d'Angleterre]] et [[Liste des comtesses et duchesses d'Angoulême|comtesse d'Angoulême]] (''[[suo jure]]''), ancienne fiancée de son père en 1200. Par cette union, une grande partie du nord-aquitain ou "Grand Poitou", décrit et nommé ainsi par Matthieu Cosson<ref>{{Ouvrage|auteur1=Mathieu Cosson|titre=Richard Coeur de Lion|sous-titre=Comte de Poitou, duc d'Aquitaine (1157-1199)|lieu=La Roche-sur-Yon|éditeur=CVRH|année=2017.|commentaire=Le "Grand Poitou" : entité politique intégrant, outre le diocèse de Poitiers, l’Aunis, la Saintonge, l’Angoumois, le comté de la Marche et la vicomté de Limoges.}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Christian Rémy|titre=Mathieu Cosson, {{italique|Richard Cœur de Lion, comte de Poitou, duc d’Aquitaine (1157-1199)}}|périodique=Cahiers de civilisation médiévale ({{sp-|X|-|XII}})|numéro=249|pages=48-52.|éditeur=[[Centre d'études supérieures de civilisation médiévale|CESCM]] - [[Université de Poitiers]]|date=2020|lire en ligne=https://journals.openedition.org/ccm/2929|format=pdf}}</ref>, va tomber peu à peu sous la domination du couple Lusignan-Taillefer.

{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} demande immédiatement à entrer en possession du [[douaire]] de son épouse. {{Noble|Henri III (roi d'Angleterre)|d'Angleterre}} donne au nouveau couple les terres anglaises, normandes, et surtout les [[Seigneurie (institution)|seigneuries]] de [[Saintes]] et de [[Niort]] constituant le [[douaire]] de sa mère [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle]]. En 1221, après une dispute, ses terres anglaises sont brièvement saisies, puis définitivement confisquées en {{Date|2=juin|3=1224}} à la suite du traité de Bourges<ref name=":6223">{{Article|auteur1=Amicie Pélissié du Rausas|auteur2=Nicholas Vincent|titre=A newly discovered Anglo-Lusignan truce (8 January 1222)|périodique=Historical Research|volume=95|numéro=270|pages=556–574.|date=novembre 2022|lire en ligne=https://doi-org.wikipedialibrary.idm.oclc.org/10.1093/hisres/htac010|accès url=limité|format=pdf}}</ref>.

==== Le traité de Bourges (1224) ====
En {{Date|2=mai|3=1224}}, {{noble-|Hugues X de Lusignan}} s'allie au roi de France {{noble|Louis VIII le Lion|-}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Edmond Martène|Dom Martène]]|titre=Veterum scriptorum et monumentorum, historicorum, dogmaticorum, moralium, amplissima collectio|tome={{I}}|lieu=Paris|éditeur=Montalant|année=1724|date=|passage=col. 1162-1163.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k681890/f696|commentaire=1224, av. mai : {{noble-|Hugues [X de Lusignan]}}, comte de la Marche et d'Angoulême, en vue d'un traité avec le roi de France, {{noble-|Louis [VIII]}}, demande que lui soient versées 2000 livres parisis annuellement jusqu'à la conquête de Niort, de La Rochelle et des autres terres. Le comte fera hommage des revenus de Saumur que sa femme possédait en dot et demande à avoir également ceux de Langeais. Après la conquête de Niort et de La Rochelle, le roi assignera au comte une rente équivalente à celle de Niort, de Saumur et de la dot que la reine possède en Angleterre sur Bordeaux et Langeais reviendra au roi. Saintes restera à perpétuité au comte ainsi que l'île d'Oléron.}}</ref> et lui fait hommage lige en contrepartie de [[Saintes]], des droits comtaux sur la [[Saintonge]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Edmond Martène|Dom Martène]]|titre=Veterum scriptorum et monumentorum, historicorum, dogmaticorum, moralium, amplissima collectio|tome={{I}}|lieu=Paris|éditeur=Montalant|année=1724|date=|passage={{col.|1184-1185}}.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k681890/f707|commentaire=1224, mai, Bourges : Le roi de France, {{noble-|Louis [VIII]}}, et {{noble-|Hugues [X de Lusignan]}}, comte de la Marche et d'Angoulême, font un traité. Le roi verse au comte de la Marche la somme de 2000 livres parisis en compensation du douaire qu'Isabelle d'Angoulême avait en Angleterre. Pour celui qu'elle avait à Saumur, le couple reçoit Langeais qu'il ne peut pas fortifier. Le comte abandonne au roi tous les droits qu'il réclamait sur Issoudun. Si Bordeaux est prise, elle sera remise au comte de la Marche à l'exception de la régale et de l'hommage des barons distants de la ville de plus de 3 lieues, et Langeais reviendra au roi. Le comte gardera Saintes et prendra possession de l'île d'Oléron qui est à conquérir. Si le roi ne peut participer à la campagne, il fournira au comte 200 chevaliers et 600 sergents à pied payés par lui pour quatre mois et pendant sept ans. Le comte lui fait hommage lige de toutes les terres et les forteresses qu'il tient dans les comtés de Poitiers, de la Marche, d'Angoulême et dans le diocèse de Saintes, à l'exception des fiefs qu'il tient des églises et ses successeurs feront de même. Le roi ne fera pas de paix avec le roi d'Angleterre sans l'accord du comte.}}</ref>, d'[[Île d'Oléron|Oléron]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=publ. [[Jacques-Joseph Champollion | Jacques-Joseph Champollion-Figeac]]|titre=Lettres de rois, reines et autres personnages des cours de France et d'Angleterre depuis {{noble-|Louis VII}} jusqu'à {{noble-|Henri IV}} tirées des archives de Londres par Bréquigny|tome={{I}}|titre volume=de l'année 1162 à l'année 1300|lieu=Paris|éditeur=[[Imprimerie royale]]|année=1839|date=|passage=33.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62205444/f197|partie={{XXV}} : Lettre de {{noble-|Louis VIII}}|commentaire=1224, 14 août, La Rochelle : {{noble-|Hugues [X de Lusignan]}}, comte de la Marche et d'Angoulême, a reçu du roi de France, {{noble-|Louis [VIII]}}, pour lui et ses héritiers, l'île d'Oléron et concède aux habitants de l'île toutes les libertés et privilèges que le roi a concédé aux habitants de La Rochelle. Il leur accorde également une commune similaire à celle de La Rochelle et jure de respecter ces conventions en présence du roi. De leur côté, les habitants de l'île devront lui jurer fidélité ainsi qu'à ses héritiers, sauf la fidélité due au roi de France.}}</ref> et de la [[Liste des vicomtes puis ducs de Châtellerault|vicomté de Châtellerault]] pour son parent {{Noble|Geoffroy II de Lusignan (seigneur de Vouvant)}}<ref>{{noble|Geoffroy II de Lusignan (seigneur de Vouvant)}} (v. 1195-1248), [[Seigneuries de Vouvant et de Mervent|seigneur de Vouvant et de Mervent]], cousin d'{{noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}} (av. 1151-1219).</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du [[trésor des chartes]]|tome={{II}}|titre volume=de l'année 1224 à l'année 1246|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=1866|date=|passage=31.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31580p/f120|partie={{n°|1650}} : {{italique|De homagio pro vicecomitatu Castri Eraudi et pro castro Voventi domino regi a Gaufrido de Lezegniaco prœstando}}|commentaire=1224, mai, Bourges : {{noble-|Geoffroy [II] de Lusignan}}, fera hommage lige au roi de France, {{noble-|Louis [VIII]}}, de la vicomté de Châtellerault, qu'il tient de son épouse Clémence, fille du vicomte {{noble-|Hugues [III]}}, quand il la conduira au roi, sauf s'il ne peut payer le rachat du fief. Si Clémence meurt sans descendant, la vicomté reviendra aux héritiers les plus proches. Nul ne pourra construire de nouvelle forteresse à Châtellerault sans l'accord du roi. Geoffroy a fait hommage des autres terres que son père tenait du roi {{noble-|Philippe [II Auguste]}}. Lorsque le roi est en Poitou, il devra lui livrer son château de Vouvant pour y mettre la garnison du roi qui le lui rendra après son départ et ce, avec l'accord de son seigneur le comte de la Marche. Il renonce aussi à tout ce à quoi sa femme avait le droit de prétendre dans le comté d'Alençon.}}</ref>. Ce changement d'alliance fait passer sous domination capétienne le nord aquitain : [[Comté de Poitou|Poitou]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Edmond Martène|Dom Martène]]|titre=Veterum scriptorum et monumentorum, historicorum, dogmaticorum, moralium, amplissima collectio|tome={{I}}|lieu=Paris|éditeur=Montalant|année=1724|date=|passage={{col.|1185-1186}}.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k681890/f708|commentaire=1224, mai, Bourges : Le roi de France, {{noble-|Louis [VIII]}}, prend acte du fait que [{{noble-|Hugues X de Lusignan}}], comte de la
Marche, s'est engagé à mettre son château de Lusignan entre les mains de {{noble-|Pierre [Ier Mauclerc]}}, comte de Bretagne, pendant que le roi sera en Poitou à condition qu'il lui soit rendu lorsque le roi sortira du pays.}}</ref>, [[Saintonge]], [[Angoumois]], [[Marche (province)|Marche]] et fragilise Bordeaux et les possessions anglaises de [[Gascogne]]. {{noble|Louis VIII le Lion|-}} ne conquiert pas réellement [[Poitou|le Poitou]] par cet accord, il en chasse simplement le roi d'Angleterre et ses agents et remplace leur domination lointaine par la sienne. Le traité de Bourges amorce le contrôle [[Capétiens|capétien]] du [[Comté de Poitou|Poitou]] aux dépens de leurs concurrents [[Maison Plantagenêt|Plantagenêt]].

À cette époque, {{Noble-|Hugues X de Lusignan}} et [[Isabelle d'Angoulême]] font partie des grands [[fief|feudataires]] du [[royaume de France]]. Le beau-fils d'{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} n'est autre que le roi d'Angleterre, {{Noble|Henri III (roi d'Angleterre)|Plantagenêt}}. {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} possède l'[[Angoumois]], [[Marche (province)|la Marche]], [[Saintonge|la Saintonge]], une partie de l'[[Aunis]], [[Île d'Oléron|Oléron]] et plusieurs domaines et places fortes en [[Poitou]] soit directement, soit détenus par un membre de sa famille. Leurs possessions sont à la frontière des domaines  [[Empire Plantagenêt|Plantagenêt]] et [[Capétiens]]. Sans l'autorisation d'{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} et de ses parents aucun des deux souverains ne peut entrer en [[Poitou]]. {{Noble-|Hugues X de Lusignan}} et [[Isabelle d'Angoulême]] ont créé un État dans l’État, quasi indépendant<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=4|titre volume=Annexes 7 à 10 - Bibliographie|éditeur=[[Université de Nantes]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|passage=31.|isbn=|lire en ligne=|partie=Annexe 7 : Cartes|numéro chapitre=27|titre chapitre=Le mariage d'{{noble-|Hugues X}} et d'Isabelle d'Angoulême et le conflit avec le gouvernement anglais (1220-1223)}}</ref>.

L'effondrement de l'autorité de la couronne anglaise dans le nord-aquitain et la faible influence du pouvoir capétien, permet à {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} de mener une politique expansionniste et de surenchères. Cependant, si la domination du couple Lusignan-Taillefer est incontestable sur le "Grand Poitou"<ref name=":3">Le "Grand Poitou" : entité politique intégrant, outre le [[Comté de Poitou|diocèse de Poitiers]], [[Aunis|l’Aunis]], la [[Saintonge]], l’[[Angoumois]], le comté de [[Marche (province)|la Marche]] et la [[vicomté de Limoges]].</ref>, l'opportunité qu'il a offert aux capétiens d'installer leur légitimité sur une partie de l'héritage d'[[Aliénor d'Aquitaine]] est annonciateur des évènements de [[1241]].

{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} échoue dans sa conquête de [[Duché d'Aquitaine|l'Aquitaine]] et de Bordeaux. La menace d'un débarquement anglais, qui avait pesé sur l'[[Aunis]] en {{Date|2=mai|3=1226}}, incite le [[Liste des seigneurs de Lusignan|seigneur de Lusignan]] à renouer diplomatiquement avec son beau-fils<ref name=":223832">{{Chapitre|champ libre=ed. [[Léopold Delisle]]|titre chapitre=Ex Chronico Turonensi|sous-titre chapitre=auctore anonymo Sancti-Martini Turonensis canonico|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XVIII}}|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie royale|lien éditeur=Imprimerie royale|année=1822|passage=314.|lire en ligne=https://archive.org/details/RecueilDesHistoriensDesGaulesEtDe18/page/n361/mode/1up}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Matthieu Paris|lien auteur1=Matthieu Paris|champ libre=éd. [[Henry Richards Luard]]|titre=Matthæi Parisiensis, Monachi Sancti Albani, [[Chronica Majora]]|volume={{III}}|titre volume=A. D. 1216 to A. D. 1239|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1876|passage=111.|lire en ligne=https://archive.org/details/matthiparisiens00unkngoog/page/111/mode/1up|partie={{italique|Quod rex Anglorum de transfretando propositum mutavit}}}}</ref>. Durant le [[siège d'Avignon]], pendant l'été 1226, il s'entend avec deux autres grands seigneurs que sont [[Pierre Ier de Bretagne|Pierre de Dreux dit Mauclerc]], [[Liste des rois puis ducs de Bretagne|duc de Bretagne]], et {{noble|Thibaut Ier (roi de Navarre)|Thibaut IV}}, [[Liste des comtes de Champagne|comte de Champagne]]<ref name=":2238322">{{Chapitre|champ libre=ed. [[Léopold Delisle]]|titre chapitre=Ex Chronico Turonensi|sous-titre chapitre=auctore anonymo Sancti-Martini Turonensis canonico|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XVIII}}|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie royale|lien éditeur=Imprimerie royale|année=1822|passage=316, {{§|A}}|lire en ligne=https://archive.org/details/RecueilDesHistoriensDesGaulesEtDe18/page/n362/mode/1up|extrait=Et ob hoc Petrus Comes Britanniæ cum Campaniæ et Marchiæ Comitibus, multisque aliis baronibus, contra omnes, Rege non excepto, conspiraverat, sicuti dicebatur}}</ref>{{,}}<ref name=":23">{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Pierre-Hyacinthe Morice de Beaubois|Dom Hyacinthe Morice]]|titre=Mémoires pour servir de preuves à l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne|tome={{I}}|lieu=Paris|éditeur=Charles Osmont|année=1742|passage={{col.|856}}.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1041641k/f494|partie={{italique|Alliance d'armes entre Hugues de Lezignan & Thibaud Comte de Champagne}}|commentaire=1226, juillet-septembre : {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche et d'Angoulême, s'engage par serment à aider {{noble-|Thibaut [IV]}}, comte palatin de Champagne et de Brie, envers et contre tous, sauf la fidélité qu'il doit à {{noble-|Pierre [Ier Mauclerc]}}, comte de Bretagne, et à ne conclure aucun pacte avec le roi d'Angleterre, {{noble-|Henri [III]}}, car cela pourrait être dommageable au comte de Champagne.}}</ref>{{,}}<ref name=":233">{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Pierre-Hyacinthe Morice de Beaubois|Dom Hyacinthe Morice]]|titre=Mémoires pour servir de preuves à l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne|tome={{I}}|lieu=Paris|éditeur=|date=1742|passage={{col.|856-857}}.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1041641k/f494|partie={{italique|Autre alliance entre le Duc de Bretagne & le Champagne}}}}</ref>. Par l'entremise du [[Liste des rois puis ducs de Bretagne|duc de Bretagne]], il obtient le {{Date|19|octobre}} l'assurance que s'il acceptait de se rallier au [[Liste des monarques d'Angleterre|roi d'Angleterre]] le traité du {{Date|27|mars|1224}} serait observé<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Walter Waddington Shirley|titre=Royal and other historical letters illustrative of the reign of {{noble-|Henry III}}|sous-titre=from the originals in the [[Public Record Office|public record office]]|volume={{I}}|titre volume=1216-1235|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1862|passage=295-296|isbn=|lire en ligne=https://archive.org/details/royalotherhistor01shir/page/295/mode/1up|partie={{rom-maj|CCXLII|247}} : Letters Patent of {{noble-|Henry III}}|extrait=Concessimus etiam eidem duci, sub praedicto juramento, quod conventionem dudum inter nos et comitem Marchiae prolocutam, antequam recederet a nobis ad servitum reo-is Franciae, bona fide ei tenebimus.}}</ref>.

==== Politique de surenchères ====
[[Fichier:Lettre circulaire 1 - Archives Nationales - AE-II-227.jpg|vignette|{{Justifier|Lettre circulaire adressée aux évêques et grands feudataires pour les inviter à assister au couronnement du jeune {{noble-|Louis IX}}, le 29 nov. 1226}}]]
Le décès prématuré de {{noble|Louis VIII le Lion|-}}, de dysenterie aiguë à [[Montpensier]] le {{Date|8|novembre|1226}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Charles Petit-Dutaillis]]|titre=Étude sur la vie et le règne de {{noble-|Louis VIII}} (1187-1226)|volume=101|titre volume=Bibliothèque de l'École des Hautes Études|lieu=Paris|éditeur=Emile Bouillon|année=1894|passage=325-326.|lire en ligne=https://play.google.com/books/reader?id=4dYDAAAAIAAJ&pg=GBS.PR5&hl=fr}}</ref>, laisse la couronne à un jeune souverain de douze ans et va bouleverser l'équilibre politique du royaume. Le sacre du jeune {{noble|Louis IX}} a lieu le {{date|29 novembre 1226}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du [[trésor des chartes]]|tome={{II}}|titre volume=de l'année 1224 à l'année 1246|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=1866|passage=102.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31580p/f191|partie={{n°|1827}}|commentaire=1226, novembre : {{noble-|Geoffroy [II] de Lusignan}}, est averti avec les autres vassaux poitevins et angevins du roi de France, {{noble-|Louis [VIII]}}, de la mort de ce dernier et de l'accession au trône de son fils, {{noble-|Louis [IX]}} ainsi que de son prochain sacre le 29 novembre auquel il est invité.}}</ref> ; [[Thibaut Ier (roi de Navarre)|Thibaud de Champagne]], [[Pierre Ier de Bretagne|Pierre Mauclerc]], {{Noble-|Hugues X de Lusignan}} et [[Isabelle d'Angoulême]] en sont absents''<ref name=":2238323">{{Chapitre|champ libre=ed. [[Léopold Delisle]]|titre chapitre=Ex Chronico Turonensi|sous-titre chapitre=auctore anonymo Sancti-Martini Turonensis canonico|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XVIII}}|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie royale|lien éditeur=Imprimerie royale|année=1822|passage=318, {{§|A}}|lire en ligne=https://archive.org/details/RecueilDesHistoriensDesGaulesEtDe18/page/n365/mode/1up|extrait=Sed Campaniæ et Britanniæ Comites, tamquam ingrati et degeneres, et Comes Marchiæ et aiii Pictavenses , ad coronamentum regium evocati, nec venerunt, nec se nisi verborum contumeliis excusarunt}}</ref>''.

{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} négocie son retour à l'alliance anglaise et le {{Date|18|décembre|1226}}, {{Noble|Henri III (roi d'Angleterre)|Plantagenêt}} propose un nouveau traité qui doit faire revenir à son service le [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]], le [[Liste des vicomtes et ducs de Thouars|vicomte de Thouars]] et le [[Liste des seigneurs de Parthenay|seigneur de Parthenay]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Walter Waddington Shirley|titre=Royal and other historical letters illustrative of the reign of {{noble-|Henry III}}|sous-titre=from the originals in the [[Public Record Office|public record office]]|volume={{I}}|titre volume=1216-1235|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1862|date=|passage=302-303.|isbn=|lire en ligne=https://archive.org/details/royalotherhistor01shir/page/302/mode/1up|partie={{rom-maj|CCXLVIII|248}} : {{noble-|Henry III}} to William L'Archéveque}}</ref>. En échange de l'hommage et de la fidélité du [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]], le [[Liste des monarques d'Angleterre|roi d'Angleterre]] accepte de lui remettre en fief, transmissible à ses héritiers, [[Saintes]] et [[Saintonge|la Saintonge]], [[Pont-l'Abbé-d'Arnoult|Pont-l'abbé]], la forêt de Baconais, [[Île d'Oléron|l'île d'Oléron]], les [[Château de Merpins|châteaux de Merpins]] et de [[Château de Cognac|Cognac]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Thomas Rymer]]|titre=Fœdera, Conventiones, Litteræ, et cujuscunque generis Acta Publica inter reges Angliæ et alios quosvis imperatores, reges, &c., ab. A.D. 1101 ad nostra usque tempora habita aut tractata|volume={{I}}|titre volume={{nobr romains|pars I}} (1066-1272)|lieu=Londres|éditeur=Record Commission on Historical Manuscripts|année=1816|passage=183.|lire en ligne=https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=umn.31951002098035k&view=page&seq=321|partie={{italique|De multimodis concessionibus comiti Marchiæ factis}}|commentaire=1226, 18 décembre, Westminster : Le roi d'Angleterre, {{noble-|Henri [III]}}, concède à {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche et d'Angoulême, et aux enfants de son épouse Isabelle, en échange de son hommage et de son fidèle service, la ville de Saintes et la Saintonge, Pont-l'abbé et la forêt de Baconais, l'île d'Oléron, à l'exception de la fidélité de l'évêque de Saintes, des hommages, des services et de la garde des barons de Saintonge, tout le droit qu'il tient de sa mère sur la ville et le comté d'Angoulême, les châteaux de Merpins et de Cognac avec leurs dépendances, le fief que tient de lui {{noble-|Itier [III] de Magnac}} à Montmorillon avec son hommage et son service. Il lui accorde la libre circulation sa monnaie dans le comté de Poitiers si elle est de la même valeur et qu'il puisse acquérir des fiefs et des terres de ses vassaux poitevins, en se réservant les services qui lui sont dus.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=François Marvaud|titre=Études historiques sur la ville de Cognac et l'arrondissement|tome={{II}}|lieu=Poitiers|éditeur=Mansuy|année=1870|date=|passage=293-295.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65598485/f301|partie={{II}} : {{italique|Concession faite à Hugues de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et à Isabelle, sa femme, et à leurs enfants, par {{noble-|Henri III}}, roi d'Angleterre, de Saintes, et de la Saintonge, de Pont-Labbé, de l'île d'Oléron et des châteaux de Merpins et de Cognac}} [18 décembre 1226]}}</ref>{{,}}<ref name=":22372">{{Chapitre|auteur1=|champ libre=éd. [[Léopold Delisle]]|titre chapitre=Epistolarum Honorii {{noble-|papæ III}}|sous-titre chapitre=|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XIX}}|lieu=Paris|éditeur=[[Victor Palmé]]|année=1880|partie={{italique|Ad Hugonem de Leziniaco, Marchiæ Comitem}}|passage=769.|lire en ligne=https://archive.org/details/sim_academie-des-inscriptions-et-belles-lettres-paris_1880_19/page/769/mode/1up}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Pierre Chaplais|titre=Diplomatic Documents preserved in the Public Record Office|volume={{I}}|titre volume=1101-1272|lieu=Londres|éditeur=[[Office of Public Sector Information|Her Majesty's Stationery Office]]|année=1964|passage=131-132.|lire en ligne=https://play.google.com/books/reader?id=iCxnAAAAMAAJ&pg=GBS.PA131&hl=fr|partie={{n°|197}}}}</ref> et d'autres importantes concessions comme la ville de [[Niort]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Walter Waddington Shirley|titre=Royal and other historical letters illustrative of the reign of {{noble-|Henry III}}|sous-titre=from the originals in the [[Public Record Office|public record office]]|volume={{I}}|titre volume=1216-1235|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1862|passage=301-302.|isbn=|lire en ligne=https://archive.org/details/royalotherhistor01shir/page/301/mode/1up|partie={{rom-maj|CCXLVII|247}} : Letters Patent of {{noble-|Henry III}}|commentaire=1226, 18 Décembre, Westminster : Le roi d'Angleterre, {{noble-|Henri [III]}}, concède à {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche et d'Angoulême à titre de douaire d'Isabelle [d'Angoulême], son épouse, la ville de Niort que le comte
et ses héritiers garderont après sa mort tant qu'ils n'auront pas obtenu Issoudun qu'ils revendiquent.}}</ref>. Le {{Date|20|décembre}}, l'ambassadeur d'{{noble|Henri III (roi d'Angleterre)}}, l'archidiacre de Chichester, porteur du traité arrive à [[Lusignan (Vienne)|Lusignan]] en même temps que celui de [[Blanche de Castille]]. {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} informe {{Noble|Henri III (roi d'Angleterre)}} qu'il va rencontrer la régente le {{Date|2|février|1227}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Walter Waddington Shirley|titre=Royal and other historical letters illustrative of the reign of {{noble-|Henry III}}|sous-titre=from the originals in the [[Public Record Office|public record office]]|volume={{I}}|titre volume=1216-1235|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1862|date=|passage=304.|isbn=|lire en ligne=https://archive.org/details/royalotherhistor01shir/page/304/mode/1up|partie={{rom-maj|CCXLIX|249}} : Hugh de Lusignan, Count of La Marche, to {{noble-|Henry III}}|commentaire=1226, ap. 20 décembre : {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche et d'Angoulême, écrit à son beau-fils, le roi d'Angleterre, {{noble-|Henri [III]}}, et l'informe que son ambassadeur, l'archidiacre de Chichester, est arrivé à Lusignan le 20 décembre 1226 en même temps que l'ambassadeur de la reine de France [Blanche de Castille], qui lui a fait des offres très importantes. Finalement, il n'a pris aucune décision, doit rencontrer la reine le 2 février 1227 et a donné ses instructions à l'ambassadeur du roi.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. Pierre Chaplais|titre=Diplomatic Documents preserved in the Public Record Office|volume={{I}}|titre volume=1101-1272|lieu=Londres|éditeur=[[Office of Public Sector Information|Her Majesty's Stationery Office]]|année=1964|passage=133.|lire en ligne=https://play.google.com/books/reader?id=iCxnAAAAMAAJ&pg=GBS.PA133&hl=fr|partie={{n°|199}}}}</ref>. Le [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]] ouvre ainsi une politique des enchères entre [[Capétiens directs|Capétiens]] et [[Maison Plantagenêt|Plantagenêt]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Thomas Rymer]]|titre=Fœdera, Conventiones, Litteræ, et cujuscunque generis Acta Publica inter reges Angliæ et alios quosvis imperatores, reges, &c., ab. A.D. 1101 ad nostra usque tempora habita aut tractata|volume={{I}}|titre volume={{nobr romains|pars I}} (1066-1272)|lieu=Londres|éditeur=Record Commission on Historical Manuscripts|année=1816|passage=184.|lire en ligne=https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=umn.31951002098035k&view=page&seq=322|partie={{italique|De negotiis complendis cum comite Marchiæ}}|commentaire=1227, 13 janvier, Reading : Le roi d'Angleterre, {{noble-|Henri [III]}}, envoie à {{noble-|Hugues [X de Lusignan]}}, comte de la Marche et d'Angoulême, Gautier [de Gray], archevêque de York, Gautier [Mauclerc], évêque de Carlisle, et Philippe d'Aubigny pour terminer les négociations en cours.}}</ref> qui va se concrétiser par le traité de [[Vendôme]]. Le {{Date|2|mars|1227}}, {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} et [[Pierre Ier de Bretagne|Pierre Mauclerc]] permettent à {{noble|Thibaut Ier (roi de Navarre)|Thibaud IV de Champagne}} de conclure une trêve avec le roi de France<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Pierre-Hyacinthe Morice de Beaubois|Dom Hyacinthe Morice]]|titre=Mémoires pour servir de preuves à l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne|tome={{I}}|lieu=Paris|éditeur=Charles Osmont|année=1742|date=|passage={{col.|859}}.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1041641k/f496|partie={{italique|Le Duc consent à une trêve entre le Roi de France & le Comte de Champagne}}|commentaire=1227, 2 mars, Thouars : {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche et d'Angoulême, et {{noble-|Pierre [Ier Mauclerc]}}, duc de Bretagne et comte de Richemont permettent à {{noble-|Thibaut [IV]}}, comte de Champagne, de conclure avec le roi de France une trêve jusqu'au 25 avril, date à laquelle le roi sera retourné, avec ses armées, au-delà de Chartres ou d'Orléans. En attendant, ils lui demandent, en vertu du serment qui les unit, de ne pas négocier avec lui.}}</ref>.

==== Le traité de Vendôme (1227) ====
Le {{date|16 mars 1227}}, {{Noble-|Hugues X de Lusignan}} et [[Pierre Ier de Bretagne|Pierre Mauclerc]] rencontrent [[Blanche de Castille|la reine Blanche]] à [[Vendôme]]<ref>{{Article|auteur1=Sylvie Foisset|titre=1227, une femme sauve la couronne de France|périodique=La Nouvelle République|pages=|date=08/03/2015.|lire en ligne=https://www.lanouvellerepublique.fr/vendome/1227-une-femme-sauve-la-couronne-de-france}}</ref>. Le jeune {{noble|Louis IX}}, sur les conseils de sa mère, est des plus magnanimes et reçoit leurs hommages. {{Noble-|Hugues X de Lusignan}} se fait octroyer par la reine [[Blanche de Castille]] la somme colossale de {{formatnum:10600}} [[Livre tournois|livres tournois]] par an pendant dix ans. La perte du douaire d'[[Isabelle d'Angoulême]] est compensée<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du [[trésor des chartes]]|tome={{II}}|titre volume=de l'année 1224 à l'année 1246|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=1866|date=|passage=121.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31580p/f210|partie={{n°|1924}} : {{italique|Isabella regina Angliæ recognoscit sibi de dotalitio suo competentem a rege Franciæ factam fuisse recompensationem}}|commentaire=1227, ap. 16 mars : Isabelle d'Angoulême [épouse d'{{noble-|Hugues X de Lusignan}}], comtesse de la Marche et d'Angoulême, ayant trouvé un accord avec le roi de France, {{noble-|Louis [IX]}}, et la reine [Blanche de Castille], au sujet de la compensation de son douaire, renonce à tous les accords antérieurs sur ce sujet et à tous ce qu'elle pourrait réclamer en plus.}}</ref>. Leur fils aîné, le futur {{Noble|Hugues XI de Lusignan|le Brun}}, sera marié à [[Isabelle de France (1225-1270)|Isabelle de France]], unique sœur de {{noble|Louis IX}}, et leur fille [[Isabelle de la Marche (dame de Champtocé)|Isabelle de Lusignan]] promise à [[Alphonse de Poitiers|Alphonse de France]], frère cadet du roi. En contrepartie, {{Noble-|Hugues X de Lusignan}} doit rendre à la régente tous les biens qu’il tenait de {{noble|Louis VIII le Lion}}. Il promet, en outre, la soumission de ses vassaux et surtout de ne pas s’allier aux ennemis du royaume<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. [[Edmond Martène]]|titre=Veterum scriptorum et monumentorum, historicorum, dogmaticorum, moralium, amplissima collectio|tome={{I}}|lieu=Paris|éditeur=Montalant|année=1724|passage={{col.|1214-1217}}.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k681890/f722|partie=Hæ sunt conventione inter dominum regem & comitem Marchiæ|commentaire=1227, 16 mars, Vendôme : {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche et d'Angoulême, passe un traité avec la reine Blanche [de Castille] et son fils, le roi de France, {{noble-|Louis [IX]}}. Le frère du roi, Alphonse, épousera Isabelle de Lusignan et {{noble-|Hugues [XI]}} épousera Isabelle de France, si l’Église est d'accord. Isabelle de Lusignan recevra en dot Frontenay et l'île d'Oléron et la dot d'Isabelle de France est laissée à l’appréciation de son frère. Si {{noble-|Hugues [XI]}} mourait sans avoir consommé le mariage, un autre enfant du comte de la Marche prendrait sa place. Si les mariages ne se faisaient pas malgré l'accord de l’Église, le roi devrait payer 10 000 marcs d'argent au comte. Le comte recevra du roi pendant dix ans une rente de 10 600 livres tournois dont 5300 livres sont en compensation de Bordeaux et 500 livres en compensation du douaire d'Isabelle d'Angoulême. Si cette dernière venait à mourir dans les dix ans, la rente serait diminuée de 5000 livres. Si la paix était faite avec le roi d'Angleterre, {{noble-|Henri [III]}} et qu'Isabelle récupérait son douaire, elle serait diminuée de 2500 livres. À l'issue des dix ans, elle recevra pour son douaire une rente de 5000 livres. En échange de cela, le comte et la comtesse de la Marche abandonnent leurs prétentions sur Issoudun, Langeais, Bordeaux et les 400 livres qu'ils percevaient annuellement à Tours. Le comte jure sur les Évangiles fidélité au roi et à sa mère contre leurs ennemis, promet de ne pas faire d'alliance avec eux. Le roi lui accorde également qu'il puisse confier la garde de sa terre et de ses héritiers, s'il décède, à sa femme ou à qui il voudra et promet qu'il ne fera pas de paix avec le roi d'Angleterre sans le conseil du comte. Le comte fait hommage lige au roi de toutes les terres et forteresses qu'il possède en Poitou, dans les comtés de la Marche et d'Angoulême, en Saintonge ainsi que de Cognac et de Merpins.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=1|titre volume=Texte|éditeur=[[Université de Nantes]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|passage=211-213.|lire en ligne=https://nantilus.univ-nantes.fr/vufind/Record/PPN240438752|format électronique=pdf}}</ref>.

Cependant, le projet de mariage entre [[Alphonse de Poitiers|Alphonse de France]] et [[Isabelle de la Marche (dame de Champtocé)|Isabelle de Lusignan]] est refusé par la papauté à cause de leur consanguinité au quatrième degré<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Lucien Auvray]]|titre=Les registres de {{noble-|Grégoire IX}}|sous-titre=recueil des bulles de ce pape publiées ou analysées d'après les manuscrits originaux des archives du Vatican|tome={{Ier}}|titre volume=Texte - Années {{I}} à {{VIII}} (1227-1235)|lieu=Paris|éditeur=Ernest Thorin|série=2|année=1896|passage={{col.|46-47}}.|isbn=|lire en ligne=http://www.columbia.edu/cu/lweb/digital/collections/cul/texts/ldpd_6385313_001/ldpd_6385313_001.pdf|format électronique=pdf|partie={{n°|88}}|commentaire=1227, 25 mai, Latran : Le pape {{noble-|Grégoire [IX]}} écrit à {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche, au sujet des fiançailles entre sa fille Isabelle et le frère du roi de France, Alphonse. Comme ils sont parents à un degré prohibé par l’Église, le pape interdit le mariage.}}</ref>. De plus, de nouvelles priorités politiques actées le {{Date|12|avril|1229}}, lors du [[Traité de Paris (1229)|traité de Paris]]<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=[[Archives nationales (France)|Archives Nationales]] |titre=Ratification du traité de Paris par {{noble-|Raymond VII}} |url=http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/caran_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=03789 |site=www2.culture.gouv.fr |date= }}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Claude Devic|lien auteur1=Claude Devic|nom2=Joseph Vaissète|lien auteur2=Joseph Vaissète|titre=[[Histoire générale de Languedoc]]|tome=8|lieu=Toulouse|éditeur=[[éditions Privat|Privat]]|année=1879|passage={{col.|883-893}}.|lire en ligne=https://archive.org/details/histoiregnra08viccuoft/page/442/mode/1up|partie={{n°|271}}-{{nobr romains|CLXXXIV}} : {{italique|Traité de paix entre le roi saint Louis & {{noble-|Raimond VII}}, comte de Toulouse}}}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Claude Devic|lien auteur1=Claude Devic|nom2=Joseph Vaissète|lien auteur2=Joseph Vaissète|titre=[[Histoire générale de Languedoc]]|tome=6|lieu=Toulouse|éditeur=[[éditions Privat|Privat]]|année=1879|passage=631-632.|lire en ligne=https://archive.org/details/histoiregnra06viccuoft/page/631/mode/1up|partie={{nobr romains|XLII}} : {{italique|Conféence de Meaux pour la conclusion de la paix - Raimond jure de l'observer devant la porte de la cathédrale de Paris}}}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Claude Devic|lien auteur1=Claude Devic|nom2=Joseph Vaissète|lien auteur2=Joseph Vaissète|titre=[[Histoire générale de Languedoc]]|tome=6|lieu=Toulouse|éditeur=[[éditions Privat|Privat]]|année=1879|passage=632-637.|lire en ligne=https://archive.org/details/histoiregnra06viccuoft/page/632/mode/1up|partie={{nobr romains|XLIII}} : {{italique|Article de la paix}}}}</ref>{{,}}<ref>{{Chapitre|auteur1=Jacques Paul|titre chapitre=Le traité de Meaux-Paris ({{date-|avril 1229}})|auteurs ouvrage=[[Claude Carozzi]] et Huguette Taviani-Carozzi (dir.)|titre ouvrage=Faire l'événement au Moyen Âge|lieu=Aix-en-Provence|éditeur=[[Presses universitaires de Provence]]|année=2007|passage=139-156.|lire en ligne=https://books.openedition.org/pup/5712?lang=fr}}</ref>, enterrent en partie ce qui a été acté à Vendôme. [[Alphonse de Poitiers|Alphonse]] épouse en 1234 [[Jeanne de Toulouse|Jeanne]], l’héritière du [[comté de Toulouse]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Claude Devic|lien auteur1=Claude Devic|nom2=Joseph Vaissète|lien auteur2=Joseph Vaissète|titre=[[Histoire générale de Languedoc]]|tome=8|lieu=Toulouse|éditeur=[[éditions Privat|Privat]]|année=1879|passage={{col.|900-901}}.|lire en ligne=https://archive.org/details/histoiregnra08viccuoft/page/448/mode/1up|partie={{n°|277}}-{{nobr romains|CXC}} : {{italique|Dispense de mariage en faveur d'Alfonse, frère de saint Louis, & de Jeanne de Toulouse}}|commentaire=Clause du traité de Paris.}}</ref>.

L'étude des enchères qui opposent les rois de France et d'Angleterre entre 1223 et 1242 montre qu'à partir de 1227, il n'est pas question pour le [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]] de remettre en question son allégeance capétienne.

==== Le traité de Clisson (1230) ====
Le {{Date|30|mai|1230}}, {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} traite avec la reine [[Blanche de Castille|Blanche]] et son fils, le roi {{noble|Louis IX}}. Le traité de Clisson garantit toujours le mariage de son fils aîné, {{Noble|Hugues XI de Lusignan|le Brun}}, et [[Isabelle de France (1225-1270)|Isabelle de France]] et prévoit que le roi soit dégagé de ses promesses si en deux ans, la dispense pontificale n'est pas obtenue. En contrepartie, {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} reçoit en compensation la ville et le château de [[Saint-Jean-d'Angély]] et celui de [[château de Montreuil-Bonnin|Montreuil-Bonnin]], [[Langeais (ancienne commune)|Langeais]] et une partie de l'[[Aunis]]<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. [[Edmond Martène]]|titre=Veterum scriptorum et monumentorum, historicorum, dogmaticorum, moralium, amplissima collectio|tome={{I}}|lieu=Paris|éditeur=Montalant|année=1724|passage={{col.|1236-1237}}.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k681890/f733|partie=Carta Hugonis de Lizignano comitis Marchiæ. {{italique|De conventione facta apud Clicionem}}|commentaire=1230, 30 mai, Clisson : {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche et d'Angoulême, passe un traité avec la reine, Blanche [de Castille], et son fils, le roi de France, {{noble-|Louis [IX]}}. Il n'est plus question du double mariage. Le comte continue à recevoir du roi pour les sept prochaines années une rente de 10 600 livres tournois dont 5600 livres en compensation de Bordeaux et 5000 livres en compensation du douaire d'Isabelle d'Angoulême. Si cette dernière venait à mourir dans les sept ans, la rente serait diminuée de 5000 livres. Si la paix était faite avec le roi d'Angleterre, {{noble-|Henri [III]}} et qu'Isabelle récupérait son douaire, elle serait diminuée de 2500 livres. À l'issue des dix ans, elle recevra pour son douaire une rente de 5000 livres annuelles. En échange de cela, le comte et la comtesse de la Marche abandonnent leurs prétentions sur Issoudun et Langeais à l'exception des conventions touchant Langeais dans les lettres du roi sur le mariage de sa sœur Isabelle, les 400 livres qu'ils percevaient annuellement à Tours et leurs revendications sur Bordeaux et tout ce qu'ils pourraient demander au nom du douaire d'Isabelle si ce n'est ce qu'ils tiennent du roi sur Montreuil-Bonnin, Langeais, Saint-Jean d'Angély et l'Aunis. Le comte jure sur les Évangiles fidélité au roi et à sa mère contre leurs ennemis, promet de ne pas faire d'alliance avec eux. Le roi lui accorde également qu'il puisse confier la garde de sa terre et de ses héritiers, s'il décède, à sa femme où à qui il voudra et promet qu'il ne fera pas de paix avec le roi d'Angleterre sans le conseil du comte. Le comte fait hommage lige au roi de toutes les terres et forteresses qu'il possède en Poitou, dans les comtés de la Marche et d'Angoulême, en Saintonge ainsi que de Cognac et de Merpins.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du trésor des chartes|tome={{II}}|titre volume=de l'année 1224 à l'année 1246|lieu=Paris|éditeur=Plon|lien éditeur=Plon|année=1866|passage=175-176.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31580p/f264|partie={{n°|2052}} : {{italique|Litteræ Hugonis de Lizigniaco super pactionibus inter se et dominum regem habitis}}}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. [[Edmond Martène]]|titre=Veterum scriptorum et monumentorum, historicorum, dogmaticorum, moralium, amplissima collectio|tome={{I}}|lieu=Paris|éditeur=Montalant|année=1724|passage={{col.|1238-1239}}.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k681890/f734|partie=Carta Comitis Marchiæ : {{italique|De matrimenio sororis regis & castro S. Johannis}}|commentaire=1230, 30 mai, Clisson : {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche et d'Angoulême, passe un second traité avec la reine, Blanche [de Castille], et son fils, le roi de France, {{noble-|Louis [IX]}}. Ce dernier lui remet le château et la ville de Saint-Jean-d'Angély avec toutes ses dépendances, Montreuil-Bonnin et tout le fief de Pierre de Marly et Langeais avec toutes ses dépendances, à condition que l'ensemble revienne au roi lorsque la sœur du roi [Isabelle de France] aura épousé le fils aîné d'Hugues [{{noble-|Hugues XI}}]. Si d'ici deux ans, le mariage n'avait pas lieu alors que la dispense pontificale avait été obtenue, le roi payerait au comte de la Marche la somme de 5000 marcs d'argent. Si la dispense n'était pas obtenue il garderait les châteaux qui lui ont été remis à titre de récompense de ses services.}}</ref>. Compte tenu de l'opposition pontificale, le futur {{Noble|Hugues XI de Lusignan|le Brun}} qui avait été promis à [[Isabelle de France (1225-1270)|Isabelle de France]]<ref>{{Site web |auteur=Sean Field |auteur2=[[Jacques Dalarun]] |titre=Isabelle de France (1225 - 1270) |sous-titre={{italique|Bienheureuse capétienne}} |url=https://www.herodote.net/Bienheureuse_capetienne-synthese-1996.php |site=herodote.net |date=27.11.2018.}}
{{Commentaire|Isabelle de France (1225-1270), après avoir refusé la main de Conrad fils de l’empereur {{noble-|Frédéric II}}, fonda le monastère des clarisses à Longchamp près de Paris et resta célibataire sa vie durant.}}
</ref> épouse en 1236 [[Yolande de Bretagne]], fille de [[Pierre Ier de Bretagne|Pierre Mauclerc]]<ref name=":22322">{{Chapitre|champ libre=éd. [[Pierre-Hyacinthe Morice de Beaubois|Dom Hyacinthe Morice]]|titre chapitre=[[Chronicon Britannicum]]|sous-titre chapitre=|titre ouvrage=Mémoires pour servir de preuves à l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne|tome={{I}}|lieu=Paris|éditeur=|année=1742|partie={{nobr romains|MCCXXXVI}}|passage={{col.|111}}|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1041641k/f122|extrait=Eodem tempore data & atournata fuit Penthevria, excepto Jugonio, Hugoni filio Comitis de Marchia, cum filia Petri Comitis totius Britanniæ}}</ref>.

=== La révolte de 1241 ===
{{Article détaillé|Guerre de Saintonge}}
==== Les causes ====
Le comte {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} conserve le château et la ville de [[Saint-Jean-d'Angély]] ainsi que le grand fief d'[[Aunis]] jusqu'en 1241, année où [[Alphonse de Poitiers|Alphonse]], frère cadet de {{noble|Louis IX}}, est déclaré majeur et reçoit le [[comté de Poitou]] en application du testament de leur père {{noble|Louis VIII le Lion|-}}. Cette même année, en juillet à [[Poitiers]], {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} prête hommage au comte [[Alphonse de Poitiers|Alphonse]]. [[Saint-Jean-d'Angély|Saint-Jean d'Angély]] et le [[Aunis|Grand fief d'Aunis]], que le traité de Clisson leur avait accordés doivent aussi être restitués<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du [[trésor des chartes]]|tome={{II}}|titre volume=de l'année 1224 à l'année 1246|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=1866|date=|passage=453.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31580p/f542|partie={{n°|2928}} : {{italique|Conventiones initæ inter comitem Marchiæ et comitem Pictavensem}}|commentaire=1241, juillet, Poitiers : {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche et d'Angoulême, fait hommage lige à Alphonse, comte de Poitiers, pour la ville de Saintes et les terres et forteresses qu'il tenait dans les comtés de Poitiers et de la Marche et dans le diocèse de Saintes qui appartiennent au comté de Poitiers, comme prévu par l'hommage fait à Bourges, en 1224, au père du comte, le roi {{noble-|Louis [VIII]}}. Il fait un hommage différent pour Lusignan et ses dépendances, pour le comté de la Marche et pour la ville de Saintes et toutes les forteresses qu'il tient dans les diocèses de Saintes et de Poitiers, qui appartiennent au comté de Poitiers de telle sorte que si, après l'hommage de 1224, il a usurpé des fiefs, des domaines du comte ou des gardes de ses églises, il est tenu de les rendre et doit faire confirmer ses achats ou les échanges de terre qu'il a pu faire par le jugement de la cour du comte selon les usages de sa patrie. Lui et son épouse, Isabelle d'Angoulême, restituent au comte le château et la ville de Saint-Jean d'Angély et la terre d'Aunis qui était à Hugues de Thouars [châtellenie de Benon]. {{noble-|Hugues [X]}} fait également hommage lige pour le château de Montreuil-Bonnin que lui, son épouse et ses héritiers, ont reçu en cadeau du roi {{noble-|Louis [IX]}} et qu'ils ne peuvent fortifier sans son autorisation.}}</ref>. L'accord prend pour référence le traité de Bourges, antérieur aux traités de Vendôme ou de Clisson, donc moins généreux. Ces clauses mettent sérieusement en péril les nombreux empiétements du [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]] sur le domaine comtal et le reste des féodaux poitevins<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV}}s)|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=1|titre volume=Texte|éditeur=[[Université de Nantes]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|date=|passage=300.|isbn=|lire en ligne=https://nantilus.univ-nantes.fr/vufind/Record/PPN240438752|format électronique=pdf}}</ref>. {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} n'accepte pas de perdre l'autonomie qu'il avait auparavant : il n'est plus vassal direct du roi de France mais seulement du [[Liste des comtes de Poitiers|comte de Poitiers]], son cadet, et perd sa suprématie dans le nord de l'Aquitaine<ref>{{Ouvrage|auteur1=Gaël Chenard|titre=L'Administration d'Alphonse de Poitiers en Poitou et en Saintonge (1241-1271)|volume=1|éditeur=[[Université de Poitiers]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en Histoire médiévale sous la direction de [[Martin Aurell]]|année=2014|passage=201.|présentation en ligne=https://theses.fr/2014POIT5018}}</ref>. À l'investiture du [[Poitou]] et de la [[Saintonge]] est ajoutée celle de [[Auvergne|l'Auvergne]], ce qui permet au jeune [[Liste des comtes de Poitiers|comte de Poitou]] d'encercler les terres marchoises et angoumoisines du couple Lusignan-Taillefer.

À cette situation territoriale et politique défavorable s'ajoute l'avanie : [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle Taillefer]], [[Liste des comtesses et duchesses d'Angoulême|comtesse d'Angoulême]], mère du roi {{Noble|Henri III (roi d'Angleterre)|Plantagenêt}}, qui fut [[Liste des conjoints des souverains anglais|reine d'Angleterre]] (1200-1216), doit attendre trois jours avant de pouvoir être reçue par {{noble|Louis IX}} où elle est publiquement humiliée. L'offense faite à la ''comtesse-reine'' ne peut être pardonnée<ref>{{Article|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre="Elle fondit en larmes afin de l’inciter à la fureur"|sous-titre=Humiliation, genre et émotions autour de la révolte poitevine de 1241-1242|périodique=Le Moyen Age|lien périodique=Le Moyen Âge (revue)|volume={{CXXVII}}|pages=643- 663.|éditeur=De Boeck Supérieur|lien éditeur=Groupe De Boeck|date=2021|lire en ligne=https://www.academia.edu/82613363/_Elle_fondit_en_larmes_afin_de_l_inciter_%C3%A0_la_fureur_Humiliation_genre_et_%C3%A9motions_autour_de_la_r%C3%A9volte_poitevine_de_1241_1242}}</ref>. Le {{Date|15|octobre|1241}}, {{Noble-|Hugues X de Lusignan}} établi une alliance défensive avec le comte {{noble|Raymond VII de Toulouse}} et le roi {{noble|Jacques Ier (roi d'Aragon)|d'Aragon}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du [[trésor des chartes]]|tome={{II}}|titre volume=de l'année 1224 à l'année 1246|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=1866|date=|passage=457.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31580p/f546|partie=n°2941 : {{italique|Hugo Marchiæ comes scse, pro se ipso et Aragoniæ rege, obligat ad comitem Tolosæ adjuvandum}}|commentaire=1241, lundi 15 octobre : {{noble-|Hugues [X]}} de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, atteste d'une alliance défensive, conclue avec {{noble-|Raymond [VII]}}, comte de Toulouse et marquis de Provence et {{noble-|Jacques [Ier]}}, roi
d'Aragon.}}</ref>. À la tête d'une partie de la noblesse d'[[Angoumois]] et du [[Poitou]]<ref>{{noble|Geoffroy II de Lusignan (seigneur de Vouvant)}}, {{noble|Raoul II d'Exoudun}}, {{noble-|Guillaume V Larchevêque}}, [[Liste des seigneurs de Parthenay|seigneur de Parthenay]], {{noble-|Guillaume II de Lezay}}.</ref>, {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} et [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle]] se liguent contre leurs suzerains. Entre les mois de juillet et {{Date|2=décembre|3=1241}}, [[Blanche de Castille]] est avertie du complot par une lettre que lui adresse un marchand de [[La Rochelle]]<ref>{{Article|auteur1=[[Léopold Delisle]]|titre=Mémoire sur une lettre inédite adressée à la reine Blanche par un habitant de la Rochelle|périodique=Bibliothèque de l’École des Chartes|lien périodique=Bibliothèque de l'École des chartes|volume=17|pages=513-555.|date=1856|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1856_num_17_1_445399}}</ref>.

==== {{noble-|Hugues X}} dénonce son serment de fidélité ====
En {{Date|2=décembre|3=1241}}, {{Noble|Henri III (roi d'Angleterre)|d'Angleterre}} renonce à de nombreux droits qu'il possède en [[Aquitaine (ancienne région administrative)|aquitaine]] : notamment sur les châtellenies de [[Château de Jarnac|Jarnac]], [[Château de Cognac|Cognac]], [[Château de Merpins|Merpins]] en faveur du couple et de leurs héritiers en échange de leur hommage et de leur service<ref>{{Ouvrage|champ libre=publ. [[Jacques-Joseph Champollion|Jacques-Joseph Champollion-Figeac]]|titre=Lettres de rois, reines et autres personnages des cours de France et d'Angleterre depuis {{noble-|Louis VII}} jusqu'à {{noble-|Henri IV}} tirées des archives de Londres par Bréquigny|tome={{I}}|titre volume=de l'année 1162 à l'année 1300|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie royale|lien éditeur=Imprimerie royale|année=1839|passage=62-64.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62205444/f226|partie={{nobr romains|LI}} : Cessions|commentaire=1241, 8 décembre, Reading : Le roi d'Angleterre, {{noble-|Henri [III]}}, concède aux enfants d'{{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche et d'Angoulême, et de son épouse Isabelle tous les droits qu'il pouvait avoir dans la ville d'Angoulême et ses dépendances et fait effectuer les mêmes renonciations à son frère Richard, comte de Cornouailles, et à ses sœurs, l'impératrice Isabelle et la comtesse de Pembroke [Aliénor]. Tous renoncent également à tous les droits qu'ils avaient sur les châteaux et châtellenies de Jarnac, Cognac et Merpins. Ils abandonnent au comte et à la comtesse tous les droits qu'ils avaient sur le château et la ville de Saintes, le château de Tonnay-sur-Boutonne, le grand-fief d'Aunis, le quart de l'île d'Oléron qui dépendait du comté d'Angoulême, les terres de la seigneurie de Cognac dans cette île, Montreuil-Bonnin et toutes ses dépendances et tout ce que le couple possède dans l'archevêché de Bourges et les diocèses de Limoges, Périgueux, Angoulême, Saintes et Poitiers en échange de leur hommage et de leur service.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. Georges Thomas|titre=Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême|lieu=Angoulême|éditeur=Imprimerie Ouvrière|année=1934|date=|passage=19-21|isbn=|lire en ligne=https://archive.org/details/cartulaire-des-comtes-de-la-marche_202108/page/n18/mode/1up|partie={{nobr romains|I}} : 1241, 8 décembre, Reading}}</ref>. Cependant, la révolte se déclenche avant que les coalisés soient prêts à entrer en guerre. En {{date-|décembre 1241}}, [[Alphonse de Poitiers|Alphonse]] invite {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} à célébrer à Poitiers les fêtes de noël. Le [[Liste des seigneurs de Lusignan|seigneur de Lusignan]] se rend au [[Palais des comtes de Poitiers-ducs d'Aquitaine|palais comtal]], rompt son hommage et lance un défi à son suzerain<ref>{{Ouvrage|auteur1=Matthieu Paris|lien auteur1=Matthieu Paris|champ libre=éd. [[Henry Richards Luard]]|titre=Matthæi Parisiensis, Monachi Sancti Albani, [[Chronica Majora]]|volume={{IV}}|titre volume=A. D. 1240 à A. D. 1247|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1877|passage=178-179|lire en ligne=https://archive.org/details/matthiparisien04pari/page/178/mode/1up|extrait=...cum pacifice vocaretur idem comes de Marchia ad prandendum cum dicto comite Pictaviæ Andefulso, diebus Natalitiis lætabundus. Sed quadam nocte infra quatuor dies Natalis, cum in crastino venturus foret, secundum promissionem suam, hoc facere, inito consilio cum uxore sua Ysabella, quod mutato proposito resisteret violenter, venit ante Andefulsum et ait frontuose ei ; “Proposui tibi facere homagium deceptus et circumventus; mutato igitur spiritu, tibi juro et constanter assero, quod nunquam tibi injurioso ligantiæ fœdus faciam vel observabo, qui privigno meo comiti R[icardo], fideliter Deo in Terra Sancta militanti et captivos nostros prudenter ac misericorditer liberanti, comitatum suum indecenter abstulisti, mala pro bonis retribuendo”}}</ref>.

{{Noble-|Hugues X de Lusignan}} reçoit les soutiens de {{noble|Raymond VII de Toulouse|-}}, [[Liste des comtes de Toulouse|comte de Toulouse]], de {{noble|Roger IV de Foix|-}}, [[Liste des comtes de Foix|comte de Foix]], et demande celui de son beau-fils, le [[Liste des monarques d'Angleterre|roi d'Angleterre]], {{Noble|Henri III (roi d'Angleterre)|Plantegenêt}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Matthieu Paris|lien auteur1=Matthieu Paris|champ libre=éd. [[Henry Richards Luard]]|titre=Matthæi Parisiensis, Monachi Sancti Albani, [[Chronica Majora]]|volume={{IV}}|titre volume=A. D. 1240 à A. D. 1247|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1877|passage=179|lire en ligne=https://archive.org/details/matthiparisien04pari/page/179/mode/1up|partie={{italique|Comes de Marchiæ vocat regem Angliae in sui adjutorium}}|extrait=Videns tamen et a longe futura pericula considerans, seque sentiens non posse tanto principi diu resistere, regem Angliæ instanter vocavit, ut in Pictaviam, thesauro tantum copioso communitus, venire properaret ; omnes enim terras, quas injuste rex Francorum detinet, ope Pictavensium et Guasconensium in manu forti requireret, promisitque suum et aliorum magnatum, utpote regis Arragonum et comitis Tholosani, et aliorum quos longum esset enumerare, consilium efficax et auxilium.}}</ref>. Si {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} a réussi à rassembler derrière lui ses cousins, s'il semble avoir mis sur pied la plus formidable coalition opposée au pouvoir capétien depuis l'année [[1214]], sur place, ses soutiens se réduisent aux barons [[gascons]] et [[Saintongeais (habitants)|saintongeais]]<ref>A l'exception du [[Liste des seigneurs de Taillebourg|seigneur de Taillebourg]], {{Noble-|Geoffroy V de Rancon}}.</ref>, ralliés à lui par fidélité au [[Liste des monarques d'Angleterre|roi d'Angleterre]]. Forcés d'entrer en rébellion avant que ses alliés ne soient prêts, [[Maison de Lusignan|les Lusignan]] se retrouvent seuls en première ligne''<ref>{{Ouvrage|auteur1=Matthieu Paris|lien auteur1=Matthieu Paris|champ libre=éd. [[Henry Richards Luard]]|titre=Matthæi Parisiensis, Monachi Sancti Albani, [[Chronica Majora]]|volume={{IV}}|titre volume=A. D. 1240 à A. D. 1247|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1877|passage=179|lire en ligne=https://archive.org/details/matthiparisien04pari/page/179/mode/1up|partie={{italique|Comes de Marchiæ vocat regem Angliae in sui adjutorium}}|extrait=Cum autem comes de Marchia iram regis Francorum vehementer pertinuisset, castra sua armis et armatis necnon et alimentorum copia communivit, vomeres in lanceas, falces in spicula conflari præcipiens.}}</ref>'', fragilisés par le désamour de la noblesse poitevine<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV}}s)|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=1|titre volume=Texte|lieu=[[Université de Nantes]]|éditeur=|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|date=2018|passage=312.|isbn=|lire en ligne=https://nantilus.univ-nantes.fr/vufind/Record/PPN240438752|format électronique=pdf}}</ref>.

==== L'offensive capétienne ====
Immédiatement, la famille capétienne réagit : le {{date-|5 janvier 1242}}, [[Alphonse de Poitiers]] convoque la noblesse poitevine à [[Chinon]] pour Pâques. Des seigneurs fidèles, d'autres moins mais ennemis des [[Maison de Lusignan|Lusignan]], répondent à l'appel. De son côté, le roi d'Angleterre annonce publiquement à Londres, le {{Date|17|avril}}, vouloir débarquer prochainement en [[Gascogne]] pour se porter au secours du comte de la Marche contre le roi de France<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. Thomas Stapleton|titre=De Antiquis legibus liber|sous-titre=Cronica maiorum et vicecomitum Londoniarum et quedam, que contingebant temporibus illis ab anno {{nobr romains|MCLXXVIII}} ad annum {{nobr romains|MCCLXXIV}}|lieu=Londres|éditeur=Sumptibus Societatis Camdenensis|année=1846|passage=9|lire en ligne=https://archive.org/details/b29339716/page/8/mode/1up|extrait=et hoc anno Dominus Rex petiit licentiam a civibus ad crucem Sancti Pauli, die Jovis in epdomada Parasceves, transfretandi in Wasconiam ad subsidium Comitis de la Marche contra Regem Francie ; qui post modicum tempus, transfretavit.}}</ref>. C’est le début de la [[guerre de Saintonge]]<ref name=":0324">{{Article|auteur1=Charles Bémont|lien auteur1=Charles Bémont|titre=La campagne de Poitou, 1242-1243, Taillebourg et Saintes|périodique=[[Annales du Midi]] : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale|volume=5|numéro=19|pages=289-314.|date=1893|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_1893_num_5_19_3118}}</ref>.

{{noble|Louis IX}} dirige la campagne personnellement et convoque [[Ost|l'ost]] à [[Forteresse royale de Chinon|Chinon]] pour le {{Date|28|avril}}. Il y reçoit la soumission du [[Liste des vicomtes et ducs de Thouars|vicomte de Thouars]], {{noble|Aimery VIII de Thouars|-}}, et de son frère aîné Geoffroy, trésorier du chapitre de Poitiers<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du [[trésor des chartes]]|tome={{II}}|titre volume=de l'année 1224 à l'année 1246|lieu=Paris|éditeur=Plon|lien éditeur=Plon|année=1866|pages totales=471.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31580p/f560|partie={{n°|2972}} : {{italique|Litteræ Haimerici, vicecomitis Thoarcenis, de conventionibus inter se Gaufridumque thesaurarium Pictavensem, fratrem suum, ex una, et Alfonsum, comitem Pictavensem, ex altera parte, initis}}}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du [[trésor des chartes]]|tome={{II}}|titre volume=de l'année 1224 à l'année 1246|lieu=Paris|éditeur=Plon|lien éditeur=Plon|année=1866|passage=472.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31580p/f561|partie={{n°|2973}}}}</ref>{{,}}<ref name=":032">{{Article|auteur1=Charles Bémont|lien auteur1=Charles Bémont|titre=La campagne de Poitou, 1242-1243, Taillebourg et Saintes|périodique=[[Annales du Midi]] : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale|volume=5|numéro=19|pages=293.|date=1893|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_1893_num_5_19_3118}}</ref>. Le {{date-|4 mai}}, le roi de France est à [[Poitiers]]''<ref name=":22382322">{{Chapitre|champ libre=éd. [[Joseph-Daniel Guigniaut]] et [[Natalis de Wailly]]|titre chapitre=Majus chronicon Lemovicense|sous-titre chapitre=a Petro Coral et aliis conscriptum|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XXI}}|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie Impériale|lien éditeur=Imprimerie impériale|année=1855|passage=765|lire en ligne=https://archive.org/details/recueildeshistor21bouq/page/765/mode/1up|extrait=Anno vero sequenti, in quindena Paschæ, idem rex cum tribus fratribus suis, scilicet comite d'Artais nomine Roberto, prædicto Namphone et Karolo domisello, venit Pictavensem civitatem contra dictum comitem Marchiæ}}</ref>'' avec une armée de {{Nombre|24 000}} hommes et des engins de siège<ref name=":0322">{{Article|auteur1=Charles Bémont|lien auteur1=Charles Bémont|titre=La campagne de Poitou, 1242-1243, Taillebourg et Saintes|périodique=[[Annales du Midi]] : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale|volume=5|numéro=19|pages=294.|date=1893|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_1893_num_5_19_3118|commentaire=L'armée rassemblée par les Capétiens a été estimée à 24 000 hommes, comprenant 4 000 chevaliers, 20 000 sergents et arbalétriers, accompagnés d'une intendance de 1 000 chariots pour porter les tentes, les machines de siège démontées, les vivres et les armes. De plus, le roi aurait envoyé 80 galères pour protéger la ville et le port de La Rochelle.}}</ref>.

La révolte est promptement réprimée par {{noble|Louis IX}} et [[Alphonse de Poitiers]]. Le {{date-|9 mai}}, les Français réussissent à s'emparer du [[château de Montreuil-Bonnin]], place forte des Lusignan''<ref name=":2238232">{{Chapitre|champ libre=éd. [[Joseph-Daniel Guigniaut]] et [[Natalis de Wailly]]|titre chapitre=Majus chronicon Lemovicense|sous-titre chapitre=a Petro Coral et aliis conscriptum|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XXI}}|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie Impériale|lien éditeur=Imprimerie impériale|année=1855|passage=765|lire en ligne=https://archive.org/details/recueildeshistor21bouq/page/765/mode/1up|extrait={{nobr romains|VII}} idus Maii, post dictam quindenam, obsederunt Monstereul Bonin, quod in brevi ceperunt}}</ref>''. Le roi d'Angleterre débarque à [[Royan]] le {{Date|13|mai}} avant de rejoindre à [[Pons (Charente-Maritime)|Pons]], le {{Date|20|mai}}, son beau-père {{Noble-|Hugues X de Lusignan}} et les seigneurs de Saintonge. Après avoir pris la tour de Ganne à [[Béruges]], qu'il fait raser<ref name=":2236322">{{Chapitre|auteur1=Guillaume Guiart|lien auteur1=Guillaume Guiart|champ libre=éd. [[Natalis de Wailly]] et [[Léopold Delisle]]|titre chapitre=La branche des royaus lingnages|sous-titre chapitre=|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XXII}}|lieu=Paris|éditeur=Victor Palmé|lien éditeur=Victor Palmé|année=1860|partie={{n°|9285}}|passage=182, {{§|A}}|lire en ligne=https://archive.org/details/recueildeshistor22bouq/page/182/mode/1up|extrait=Puis rassiet la tour de Béruge / (Où portes a forz et entières) / A mangonniaus et à péières, / Ruant pierres en eslessant ; / Va si ceus dedanz empressant / Qu'il se rendent sanz eus escondre ; / Et il fait toute la tour fondre, / Et les murs craventer par terre.}}</ref>{{,}}<ref name=":6210">{{Article|auteur1=René Crozet|lien auteur1=René Crozet (1896-1972)|titre=La tour de Béruges|périodique=Bulletins de la Société des antiquaires de l'Ouest|série=3|volume={{XII}}|pages=276-277.|lieu=Poitiers|éditeur=Société française d'Imprimerie et de Librairie|date=1{{er}} trim. 1940|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6251651r/f14}}</ref>, {{noble|Louis IX}} attaque les châteaux de {{Noble|Geoffroy II de Lusignan (seigneur de Vouvant)}} : [[Vieux château de Fontenay-le-Comte|Fontenay]] est pris en peu de temps<ref name=":2235">{{Chapitre|auteur1=Guillaume de Nangis|lien auteur1=Guillaume de Nangis|champ libre=éd. [[Pierre Daunou]] et [[Joseph Naudet]]|titre chapitre=Gesta sanctæ memoriæ Ludovici regis Franciæ|sous-titre chapitre=|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XX}}|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie royale|lien éditeur=Imprimerie royale|année=|partie=Quomodo Ludovicus rex pugnavit contra comitem Marchiæ et regem Henricum Angliæ|passage=334, {{§|E}}|lire en ligne=https://archive.org/details/RecueilDesHistoriensDesGaulesEtDe20/page/n413/mode/1up|extrait=aliud castrum, scilicet Fontenaium, quod Gaufridus de Lixengnio tenebat, qui erat in auxilium comitis Marchiæ, cœpit fortiter expugnare, et elapso brevis temporis intervallo, illud in suam redegit potestatem.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du [[trésor des chartes]]|tome={{II}}|titre volume=de l'année 1224 à l'année 1246|lieu=Paris|éditeur=Plon|lien éditeur=Plon|année=1866|passage=472|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31580p/f561|partie={{n°|2974}} : {{italique|Gufridus dominus Castri-Brienncii recognescit castrum de Pouzauges sibi a domino rege ad custodiendum traditum fuisse}}|extrait=In castris ante Fontanetum, mense maio|commentaire=1242, mai, Au camp devant Fontenay : Geoffroy de Châteaubriant reçoit du roi de France la garde du château de Pouzauges.}}</ref> et [[Enceinte fortifiée de Vouvant|Vouvant]] est investi le {{date-|6 juin}} marquant la reddition de son seigneur, {{Noble|Geoffroy II de Lusignan (seigneur de Vouvant)}}<ref name=":4">{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du [[trésor des chartes]]|tome={{II}}|titre volume=de l'année 1224 à l'année 1246|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=1866|date=|passage=473-474.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31580p/f562|partie={{n°|2976}} {{italique|Litteræ Gaufridi de Lesigniaco super castri Voventi et Merventi}}|commentaire=1242, 6 juin, Vouvant : {{noble-|Geoffroy [II] de Lusignan}}, chevalier, rend au roi de France, {{noble-|Louis [IX]}}, son château de Vouvant pour qu'il le tienne pendant une année à ses frais, après quoi il le tiendra du frère du roi, Alphonse, comte de Poitiers. Si ce dernier décède, il devra faire hommage de Vouvant et de Soubise au roi. Le château de Mervent est remis au roi pour trois ans, aux mêmes conditions. Le roi lui rendra Moncontour, Marle-en-Brie et toutes ses terres et les terres de ses hommes qui ont été prises à cause de la guerre à l'exception de Fontenay. Le roi lui versera à lui, sa nièce ou ses héritiers une rente de 300 marcs d'argent jusqu'à ce qu'il récupère Soubise, qui appartient à sa nièce [Valence de Lusignan]. La garnison royale présente à Vouvant et à Mervent n'aura pas le droit de chasser ou de pêcher dans les forêts ou dans les eaux de Geoffroy.}}</ref>.

Mais surtout les Français s'emparent de la forteresse de [[Frontenay-Rohan-Rohan|Frontenay]] considérée comme inexpugnable à l'époque et défendue par un fils naturel d'{{noble-|Hugues X}} et 100 chevaliers<ref name=":2238">{{Chapitre|auteur1=Guillaume de Nangis|lien auteur1=Guillaume de Nangis|champ libre=éd. [[Pierre Daunou]] et [[Joseph Naudet]]|titre chapitre=Gesta sanctæ memoriæ Ludovici regis Franciæ|sous-titre chapitre=|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XX}}|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie royale|lien éditeur=Imprimerie royale|année=1840|passage=337, {{§|B}}|lire en ligne=https://archive.org/details/RecueilDesHistoriensDesGaulesEtDe20/page/n416/mode/1up|extrait=Iluec fu pris i. des fils au conte de la Marche, qui batarz estoit}}</ref>{{,}}<ref name=":53">{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Henry Richards Luard]]|titre=Flores historiarum|volume={{II}}|titre volume=A.D. 1067-A.D. 1264|lieu=Londres|éditeur=|année=1890|date=|passage=254|isbn=|lire en ligne=https://archive.org/details/floreshistoriar00readgoog/page/254/mode/1up|extrait=Occupaverat enim jam castrum dictum Frontenay, quod videbatur Pictavensibus inexpugnabile, et in ipso filium comitis de Marchia cum centum militibus}}</ref>. La forteresse résiste pendant deux semaines aux assauts capétiens durant lesquels [[Alphonse de Poitiers]] est blessé par un tir d'arbalète''<ref name=":22382">{{Chapitre|auteur1=Guillaume de Nangis|lien auteur1=Guillaume de Nangis|champ libre=éd. [[Pierre Daunou]] et [[Joseph Naudet]]|titre chapitre=Gesta sanctæ memoriæ Ludovici regis Franciæ|sous-titre chapitre=|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XX}}|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie royale|lien éditeur=Imprimerie royale|année=1840|passage=337, {{§|A-B}}|lire en ligne=https://archive.org/details/RecueilDesHistoriensDesGaulesEtDe20/page/n416/mode/1up|extrait=il avint que uns arbalestiers a tour trait un quarrel, et feri le conte de Poitiers qui frères estoit le roys Loys, et fu fera ou pié, et le navra b griement.}}</ref>''. Lors de sa prise, le commandant de la place, bâtard du comte de la Marche, évite une mise à mort et est fait prisonnier avec 41 chevaliers et 80 sergents''<ref name=":2236">{{Chapitre|auteur1=Guillaume de Nangis|lien auteur1=Guillaume de Nangis|champ libre=éd. [[Pierre Daunou]] et [[Joseph Naudet]]|titre chapitre=Gesta sanctæ memoriæ Ludovici regis Franciæ|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XX}}|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie royale|lien éditeur=Imprimerie royale|année=1840|passage=336, {{§|B}}|lire en ligne=https://archive.org/details/RecueilDesHistoriensDesGaulesEtDe20/page/n415/mode/1up|extrait=videlicet uno de filiis comitis Marchiæ, qui non erat legitimo matrimonio natus, cum quadraginta et uno militibus, etquater viginti servientibus}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Matthieu Paris|lien auteur1=Matthieu Paris|champ libre=éd. [[Henry Richards Luard]]|titre=Matthæi Parisiensis, Monachi Sancti Albani, Chronica Majora|volume={{IV}}|titre volume=A. D. 1240 à A. D. 1247|lieu=Londres|éditeur=Longman|année=1877|passage=206-207|lire en ligne=https://archive.org/details/matthiparisien04pari/page/n9/mode/2up|partie={{italique|Occupatur Frontenay castrum munitissimum comitis de Marchia a rege Francorum}}|extrait=Erectus igitur rex Francorum in spem meliorem incoeptam obsidionem castri de Frontenay instantius continuavit, et exercitum conflavit copiosiorem, et stipendia distribuenda militantibus ampliavit. Ipsi igitur, dictum castrum solito acerbius impugnantes, tam truculenter, tam infatigabiliter crectis mangonellis flagellarunt, compositis petrariis dissiparunt, compactis precipitariis impegerunt, jaculorum fulgure qui interius erant transverberaverunt, ita quod ipsum castrum, licet munitissimum, infra quindecim dies, contra omnium Pictavensium opinionem potenter expugnarunt, et filium comitis Marchie, qui in eo erat, cum omnibus suis complicibus occuparunt.}}</ref>.'' En représailles, les murailles sont rasées<ref name=":223">{{Chapitre|auteur1=Guillaume de Nangis|lien auteur1=Guillaume de Nangis|champ libre=éd. [[Pierre Daunou]] et [[Joseph Naudet]]|titre chapitre=Gesta sanctæ memoriæ Ludovici regis Franciæ|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XX}}|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie royale|lien éditeur=Imprimerie royale|année=1840|partie=Quomodo Ludovicus rex pugnavit contra comitem Marchiæ et regem Henricum Angliæ|passage=334, {{§|E}} ; 336, {{§|A-B}}|lire en ligne=https://archive.org/details/RecueilDesHistoriensDesGaulesEtDe20/page/n413/mode/1up|extrait=Rex siquidem videns exercitum suum nimis magnum et fortem, promtissimumque ad bellum, quasi leo paratus ad prædam, Frontenaium castrum fortissimum duobus paribus murorum muratum, fortissimisque turribus et grossis firmatum, fecit potentissime obsidere. Sed qui castrum defendebant, regis exercitum nobiliter receperunt […] Unde quidam balistarius quarrellum ad turrim jaciens, fratrem regis comitem Pictavensem in pede graviter vulneravit. Quo viso, rex iratus vehementer dictum castrum jussit acrius impugnari. Ad cujus præceptum milites Franciæ, fortissimi bellatores, ipsum castrum fortius et asperrimè invadentes, castrum in brevi tempore cum suis defensoribus, videlicet uno de filiis comitis Marchiæ, qui non erat legitimo matrimonio natus, cum quadraginta et uno militibus, et quater viginti servientibus, aliisque minoribus quamplurimis, excellentissimo regi Ludovico domino suo reddiderunt […] Castrum autem usque ad ultimum lapidem fecit protinus destrui et everti.}}</ref> et la ville est alors appelée Frontenay-l’Abattu<ref>{{Chapitre|auteur1=Marie-Pierre Baudry|titre chapitre=Les châteaux des Lusignan en Poitou|sous-titre chapitre=1154-1242|auteurs ouvrage=[[Robert Favreau (historien)|Robert Favreau]] (dir.)|titre ouvrage=Isabelle d’Angoulême, comtesse-reine et son temps (1186-1246)|sous-titre ouvrage=actes du colloque tenu à Lusignan du 8 au {{date-|10 novembre 1996}}|volume={{V}}|titre volume=Civilisation médiévale|lieu=Poitiers|éditeur=CESCM|lien éditeur=Centre d'études supérieures de civilisation médiévale|année=1999|partie={{italique|La maîtrise du flanquement}}|passage=145.|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/civme_1281-704x_1999_act_5_1_927}}</ref>. Les troupes capétiennes prennent ensuite les châteaux de [[Villiers-Couture|Villiers]]<ref>Château appartenant à {{noble-|Guy Ier de Rochefort}} (1203-1268).</ref>, qui est détruit, [[Prahecq]] et [[Saint-Gelais]]<ref name=":22362">{{Chapitre|auteur1=Guillaume de Nangis|lien auteur1=Guillaume de Nangis|champ libre=éd. [[Pierre Daunou]] et [[Joseph Naudet]]|titre chapitre=Gesta sanctæ memoriæ Ludovici regis Franciæ|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XX}}|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie royale|lien éditeur=Imprimerie royale|année=1840|passage=336, {{§|B-C}}|lire en ligne=https://archive.org/details/RecueilDesHistoriensDesGaulesEtDe20/page/n415/mode/1up|extrait=Postea rex pertransiens castrum de Villaribus, cum his qui intus aderant ad defensionem castri, sibi potenter subjecit. Erat quidem illud castrum Guidonis de Rupeforti, qui Marchiæ comiti adhærebat, et ideo fecit rex illud dirui festinanter. Quo destructo, aliud castrum, cui {{italique|Preic}} vocabulum est, suo circumcingens exercitu, sibi celeriter subjugavit. Quo subjecto, usque ad castrum, quod nominant Sanctum Gelasium, pertransivit. Quod obsidens sibi infra paucos dies adquisivit.|commentaire=Châteaux appartenant à {{noble-|Hugues X de Lusignan}}.}}</ref>. Puis, les troupes françaises entrent en [[Aunis]] et en [[Saintonge]] et prennent [[Tonnay-Boutonne]], [[Matha]], dont le donjon est rasée<ref>Châteaux appartenant à {{noble-|Hugues X de Lusignan}}.</ref>, celui de [[Thors (Charente-Maritime)|Thors]] qui se rend<ref name=":22363">{{Chapitre|auteur1=Guillaume de Nangis|lien auteur1=Guillaume de Nangis|champ libre=éd. [[Pierre Daunou]] et [[Joseph Naudet]]|titre chapitre=Gesta sanctæ memoriæ Ludovici regis Franciæ|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XX}}|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie royale|lien éditeur=Imprimerie royale|année=1840|passage=336, {{§|C}}|lire en ligne=https://archive.org/details/RecueilDesHistoriensDesGaulesEtDe20/page/n415/mode/1up|extrait=Deinde ad aliud castrum, quod Taunaium dicitur supra Voutonam accessit, et illud capiens pauco elapso tempore, suam in illo posuit garnisionem. Et tunc rex serenissimus sentiens et veraciter perpendens quod Dominus iter suum dirigebat et se comitabatur, accessit ad Mautas castrum comitis Marchiæ, quod expugnans, turrim, quæ ibi erat fortissima, evertit funditus et destruxit. Turre vero eversâ et ad nihilum redactâ, usque ad Torz castrum Ebulonis de Rupeforti accessit.|commentaire=Thors : château d'{{noble-|Ebles Ier de Rochefort}} (v. 1203-1259), frère cadet de Guy de Rochefort.}}</ref> et [[Le Seure]] est pris et détruit. Après avoir vaincu {{Noble|Geoffroy II de Lusignan (seigneur de Vouvant)}} et désenclavé la ville de [[Niort]], l'armée royale se dirige vers [[Saintes]] où se trouvent les conjurés<ref name=":05">{{Article|auteur1=Charles Bémont|lien auteur1=Charles Bémont|titre=La campagne de Poitou, 1242-1243, Taillebourg et Saintes|périodique=[[Annales du Midi]] : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale|volume=5|numéro=19|pages=298-299.|date=1893|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_1893_num_5_19_3118}}</ref>.

==== La bataille de Taillebourg ====
[[Fichier:Bataille de Taillebourg (1242).png|vignette|[[Bataille de Taillebourg]] ([[1242]])<ref>{{Ouvrage|auteur1=Maître du couronnement de {{noble-|Charles VI}}. Enlumineur|titre=[[Grandes Chroniques de France]]|lieu=Paris|éditeur=BnF|lien éditeur=Bibliothèque nationale de France|nature ouvrage=manuscrit français|collection=manuscrit français|numéro dans collection=10135|date=1370-1375|passage={{folio|321|recto}}.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84525476/f649}}</ref>]]
{{Article détaillé|Bataille de Taillebourg}}
Le roi de France est hébergé au [[château de Taillebourg]], possession de {{Noble-|Geoffroy V de Rancon}}, ennemi déclaré d'{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}}, qui surplombe le premier pont sur la [[Charente (fleuve)|Charente]] depuis son embouchure. C'est un passage stratégique entre [[Saint-Jean-d'Angély]] et le [[Poitou]] au nord et [[Saintes]] (qui appartenait alors aux Lusignan) et l'Aquitaine au sud. Le {{date-|19 juillet}}, les deux armées se font face de chaque côté du pont sans qu'un véritable combat ait lieu. Le {{Date|21|juillet}}, [[Bataille de Taillebourg|la bataille de Taillebourg]] se résume en une charge massive des chevaliers français qui déboulent du château et bousculent leurs adversaires contraints de fuir<ref name=":03232">{{Article|auteur1=Charles Bémont|lien auteur1=Charles Bémont|titre=La campagne de Poitou, 1242-1243, Taillebourg et Saintes|périodique=[[Annales du Midi]] : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale|volume=5|numéro=19|pages=299-305.|date=1893|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_1893_num_5_19_3118}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Jean Chapelot|titre=La bataille de Taillebourg a-t-elle eu lieu ?|périodique=L'Histoire|numéro=350|pages=68-73.|date=2010|lire en ligne=}}</ref>.

==== La bataille de Saintes ====
Après cet engagement qui leur permet de contrôler un pont stratégique, les Franco-Poitevins exploitent leur avantage. Le {{Date|22|juillet}}, sous les murs de [[Saintes]], se déroule la bataille décisive. {{noble-|Hugues X de Lusignan}} avec ses fils [[Hugues XI de Lusignan|Hugues le Brun]], [[Guy de Lusignan (seigneur de Cognac)|Guy]] et [[Geoffroy Ier de Lusignan (seigneur de Jarnac)|Geoffroy]], participent aux combats et attaquent les [[fourrageur]]s français qu'ils mettent en déroutent''<ref name=":22364">{{Chapitre|auteur1=Guillaume de Nangis|lien auteur1=Guillaume de Nangis|champ libre=éd. [[Pierre Daunou]] et [[Joseph Naudet]]|titre chapitre=Gesta sanctæ memoriæ Ludovici regis Franciæ|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XX}}|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie royale|lien éditeur=Imprimerie royale|année=1840|passage=338, {{§|A}}|lire en ligne=https://archive.org/details/RecueilDesHistoriensDesGaulesEtDe20/page/n417/mode/1up|extrait=Quo audito, cornes Marchiæ statim armatus cum tribus filiis suis militibus|commentaire=1242, 22 juillet, Saintes : Bataille de Saintes.}}</ref>''. Cependant, les Anglo-Saintongeais sont défaits et abandonnent [[Saintes]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Matthieu Paris|lien auteur1=Matthieu Paris|champ libre=éd. [[Henry Richards Luard]]|titre=Matthæi Parisiensis, Monachi Sancti Albani, [[Chronica Majora]]|volume={{IV}}|titre volume=A. D. 1240 à A. D. 1247|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1877|passage=212-213.|lire en ligne=https://archive.org/details/matthiparisien04pari/page/212/mode/1up|partie={{italique|Recedente rege Anglorum rex Francorum pontem transit, quasi fugitivum insequendo}}}}</ref>{{,}}<ref name=":023">{{Article|auteur1=Charles Bémont|lien auteur1=Charles Bémont|titre=La campagne de Poitou, 1242-1243, Taillebourg et Saintes|périodique=[[Annales du Midi]] : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale|volume=5|numéro=19|pages=306-307.|date=1893|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_1893_num_5_19_3118}}</ref>. L'ensemble des membres de la [[Maison de Lusignan|famille Lusignan]] est vaincu de façon définitive.

==== Le traité de Pons (1242) ====
Le {{Date|29|juillet|1242}}, {{Noble|Hugues XI de Lusignan|le Brun}}, fils aîné d'{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}}, héritier de la [[maison de Lusignan]], se rend au camp du roi de France à [[Pons (Charente-Maritime)|Pons]] pour négocier la fin des hostilités. Il est retenu en otage en attendant la reddition de ses parents''<ref name=":22365">{{Chapitre|auteur1=Guillaume de Nangis|lien auteur1=Guillaume de Nangis|champ libre=éd. [[Pierre Daunou]] et [[Joseph Naudet]]|titre chapitre=Gesta sanctæ memoriæ Ludovici regis Franciæ|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XX}}|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie royale|lien éditeur=Imprimerie royale|année=1840|passage=338, {{§|D-E}}|lire en ligne=https://archive.org/details/RecueilDesHistoriensDesGaulesEtDe20/page/n417/mode/1up|extrait=Eâdem die venit filius comitis Marchiæ primogenitus Hugo miles ad regem Franciæ, cum ipso de pace sub hac forma tractaturus […] Et quia comes Marchiæ non erat præsens, ipse Hugo filius ejus remansit in hostagium apud regem, donec prædicta pater ejus veniret in crastino completurus.|commentaire=1242, 29 juillet, Pons : {{noble-|Hugues [XI] le Brun}} négocie les conditions de la paix avec le roi de France et est retenu comme otage.}}</ref>''. Le {{Date|30|juillet}} à [[Pons (Charente-Maritime)|Pons]], {{Noble-|Hugues X de Lusignan}} avec son épouse [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle]] et ses enfants se soumettent à {{noble|Louis IX}} avant de rendre hommage au frère de ce dernier, [[Alphonse de Poitiers]]''<ref name=":22366">{{Chapitre|auteur1=Guillaume de Nangis|lien auteur1=Guillaume de Nangis|champ libre=éd. [[Pierre Daunou]] et [[Joseph Naudet]]|titre chapitre=Gesta sanctæ memoriæ Ludovici regis Franciæ|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XX}}|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie royale|lien éditeur=Imprimerie royale|année=1840|passage=338, {{§|E}}|lire en ligne=https://archive.org/details/RecueilDesHistoriensDesGaulesEtDe20/page/n417/mode/1up|extrait=Comes quidem illustrissimi regis Francorum clementiam et cordis pietatem eximiam non ignorans, in crastino unà cum uxore sua ad regem deveniens cum lacrymis, suspiriis, singultibus, genu flexo, præsente Hugone filio suo primogenito, et duobus aliis filiis|commentaire=1242, 30 juillet, Pons : Soumission au roi.}}</ref>''.

Le {{date|1 août 1242}}, le règlement de la révolte féodale est sévère pour {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} et [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle]]. Le roi de France garde les terres conquises et les attribue à son frère [[Alphonse de Poitiers]] ; à savoir : [[Saintes]] et sa [[châtellenie]], [[La Forêt-sur-Sèvre]], [[La Vergne (Charente-Maritime)|La Vergne]], [[Pont-l'Abbé-d'Arnoult|Pont-l'Abbé]], [[Château de Montreuil-Bonnin|Montreuil-Bonnin]], [[Frontenay-Rohan-Rohan|Frontenay]], [[Langeais]], [[Saint-Gelais]], [[Prahecq]], [[Tonnay-Boutonne]], [[Saint-Ouen-d'Aunis|la Clouse]], [[Beaussais]], les fiefs que le [[Liste des comtes d'Eu|comte d'Eu]], {{Noble|Raoul II d'Exoudun}}, tient du [[Liste des seigneurs de Lusignan|seigneur de Lusignan]], le fief de Renaud de Pons, le fief de {{noble-|Geoffroy V de Rancon}}, les fiefs de {{noble|Geoffroy II de Lusignan (seigneur de Vouvant)}}, le grand fief d'[[Aunis]], soit un tiers de ses domaines est confisqué. {{noble|Louis IX}} est désormais quitte des {{formatnum:5000}} [[Livre tournois|livres tournois]] qu'il payait chaque an à {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} depuis 1227. Le roi reçoit le [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]] à [[hommage lige]] pour le [[Angoumois|comté d'Angoulême]] avec les châteaux et [[châtellenie]]s de [[Château de Cognac|Cognac]], [[Château de Jarnac|Jarnac]], [[Château de Merpins|Merpins]], [[Château d'Aubeterre|Aubeterre]], [[Château de Villebois-Lavalette|Villebois]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du [[trésor des chartes]]|tome={{II}}|titre volume=de l'année 1224 à l'année 1246|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=1866|date=|passage=476-477|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31580p/f565|partie={{n°|2980}} : {{italique|Littere Hugonis comitis Marchiæ et Isabelle reginæ Angliæ, uxoris ejus, de pace habita inter se et dominum Franciæ regem}}|commentaire=1242, {{1er}} août, au camp devant Pons : {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche et d'Angoulême, et son épouse, Isabelle, reine d'Angleterre, font la paix avec le roi de France, {{noble-|Louis [IX]}} et son frère, Alphonse. Ils reconnaissent la confiscation par le roi de ses conquêtes sur les terres qu'ils tenaient en Poitou et Saintonge : Saintes avec sa châtellenie et ses dépendances, la forêt de Baconais, la Vergne et tout le droit de Pont-l'Abbé d'Arnoult, Montreuil-Bonnin, Frontenay, Langeais, Saint-Gelais, Prahecq, Tonnay-Boutonne, la Clouze, Beaussais, les fiefs que tenaient de lui le comte d'Eu {{noble-|[Raoul II d'Exoudun]}}, {{noble-|Renaud [II] de Pons}}, {{noble-|Geoffroy [V] de Rancon}} et {{noble-|Geoffroy [II] de Lusignan}} et le Grand Fief d'Aunis. Ils le tiennent quitte de leur pension de 5000 livres tournois, le libèrent de son obligation de ne pas traiter avec le roi d'Angleterre, {{noble-|Henri [III]}}, sans eux. Ils annulent tous les précédents traités conclus entre eux et les rois {{noble-|Louis [VIII]}} et {{noble-|Louis [IX]}}. Ils placent leur terre sous la volonté du roi qui reçoit l'hommage lige d'{{noble-|Hugues [X]}} pour le comté d'Angoulême, les châteaux et les châtellenies de Cognac, Jarnac, Merpins, Aubeterre et Villebois et leurs dépendances. Ils font également hommage lige au comte de Poitiers, Alphonse, pour Lusignan, le comté de la Marche et ses dépendances.}}</ref>.

Le {{date-|3 août}}, {{noble|Louis IX}} impose en outre à {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} la remise pour quatre ans de ses châteaux de [[château de Merpins|Merpins]] et [[Château-Larcher]], pour huit ans du [[château de Crozant]], à charge pour Lusignan de payer les frais de garde<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Edmond Martène]]|titre=Veterum scriptorum et monumentorum, historicorum, dogmaticorum, moralium, amplissima collectio|tome={{I}}|lieu=Paris|éditeur=|année=1724|date=|passage={{col.|1273}}.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k681890/f752|partie=Carta Hugonis Comitis Marchiæ & Isabellis reginæ uxoris ejus. {{italique|De tribus castris regi datis pro securitate fidelis servitii}}|commentaire=1242, 3 août, Pons : {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche et d'Angoulême, et son épouse Isabelle, reine d'Angleterre remettent au roi de France, {{noble-|Louis [IX]}}, en gage de fidélité, les châteaux de Merpins et Château-Larcher pendant quatre ans et celui de Crozant pendant huit ans. Ils payeront pendant ce temps 200 cents livres annuelles pour la garde de Merpins et Château-Larcher et 200 cents pour celle de Crozant.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du [[trésor des chartes]]|tome={{II}}|titre volume=de l'année 1224 à l'année 1246|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=1866|date=|passage=478|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31580p/f567|partie={{n°|2984}} : {{italique|Litteræ Hugonis comitis Marchiæ et Ysabellis, uxoris ejus, de castris Merpini, Castri Achardi et Crosani, pro securitate domino regi traditis}}}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Bénoni Drochon|titre=Château-Larcher et ses seigneurs|sous-titre=recherches historiques|tome={{XXXIX}}|titre volume=Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest|lieu=Poitiers|éditeur=Fradet|année=1876|date=|passage=216-217.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1138751/f249|commentaire=Traduction de l'acte conservé par [[Edmond Martène]] dit Dom Martène.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Georges Thomas|titre=Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême|lieu=Angoulême|éditeur=Imprimerie Ouvrière|année=1934|date=|passage=25-26.|isbn=|lire en ligne=https://archive.org/details/cartulaire-des-comtes-de-la-marche_202108/page/25/mode/1up|partie={{nobr romains|VI}} - 1242, 3 août : {{italique|Incipiunt carte regis Francie, et ita prima quarta loquitur de castri de Merpinio, de Castro Achardi et de castro Crosani}}}}</ref>. De plus, les fils d'{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} devront prêter hommage au [[Liste des comtes de Poitiers|comte de Poitou]] pour les possessions qu'ils recevront de leurs parents en héritage<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du [[trésor des chartes]]|tome={{II}}|titre volume=de l'année 1224 à l'année 1246|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=1866|date=|passage=478-479|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31580p/f567|partie={{n°|2985}} : {{italique|Quomodo liberi comitis Marchiæ in homagio comitis Pictavensis recipientur}}|commentaire=1242, août, au camp devant Pleneselve : Le comte Alphonse de Poitiers recevra l'hommage des fils du comte de la Marche pour ce qui est de sa mouvance dans les terres qui leur seront assignées par leurs parents. Cet hommage n'empêchera pas que ces terres puissent être saisies en cas de forfaiture.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Gaël Chenard|titre=L'Administration d'Alphonse de Poitiers en Poitou et en Saintonge (1241-1271)|volume=2|éditeur=[[Université de Poitiers]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en Histoire médiévale sous la direction de [[Martin Aurell]]|année=2014|passage=59-60.|partie={{n°|12}}}}</ref>, morcelant encore plus le lignage principal.

En 1250, sa petite-fille, Isabelle de Lusignan (av. 1239-ap. 1314), à peine pubère, épouse le fils de son ancien ennemi, {{Noble-|Geoffroy VI de Rancon}}, seigneur de [[Château de Gençay|Gençay]], qui fait reconstruire son château avec la dot<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=1|titre volume=Texte|lieu=[[Université de Nantes]]|éditeur=|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|passage=847|isbn=|présentation en ligne=http://www.theses.fr/2018NANT2060/document|lire en ligne=https://nantilus.univ-nantes.fr/vufind/Record/PPN240438752|format électronique=pdf|extrait=Le mariage de la fille d'{{noble-|Hugues XI}}, Isabelle de Lusignan, avec le fils de {{noble-|Geoffroy V}}, {{noble-|Geoffroy VI de Rancon}}, a certainement été voulu pour restaurer de bonnes relations entre les seigneurs de Taillebourg et les comtes d'Angoulême.}}</ref>.

=== Testaments et succession ===
En {{Date|2=mars|3=1243}} à [[Angoulême]], {{Noble-|Hugues X de Lusignan}} et [[Isabelle d'Angoulême]] partagent leurs domaines entre leurs enfants<ref>{{Ouvrage|champ libre=publ. [[Jacques-Joseph Champollion|Jacques-Joseph Champollion-Figeac]]|titre=Lettres de rois, reines et autres personnages des cours de France et d'Angleterre depuis {{noble-|Louis VII}} jusqu'à {{noble-|Henri IV}} tirées des archives de Londres par Bréquigny|tome={{I}}|titre volume=de l'année 1162 à l'année 1300|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie royale|lien éditeur=Imprimerie royale|année=1839|passage=69-72.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62205444/f233|partie={{nobr romains|LX}} : Acte|commentaire=1243, mars, Angoulême, couvent des Franciscains : {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche et d'Angoulême et son épouse, Isabelle, reine d'Angleterre, règlent le partage de leurs biens après leur mort, à l'exception de la dot d'Isabelle, si le comte venait à mourir avant elle. Guy reçoit Cognac, Merpins, Archiac et Les Borderies. Geoffroy reçoit Jarnac, Châteauneuf, Château-Larcher et Le Bois-Pouvreau avec tous les hommages qui y sont attachés à l'exception de celui de Guillaume de Curzay, qui appartient au seigneur de Lusignan ainsi que Sanxay, s'il peut être récupéré. Autrement, {{noble-|Hugues [XI] le Brun}} devra assigner à son frère 500 sous de revenus en compensation. Si Geoffroy perdait Jarnac par jugement ou par guerre contre Pierre Baudrand, son frère aîné devra lui assigner 5000 sous de revenus sur sa part à Ahun et à Pontarion et Guy, 100 livres sur le port saunier de Cognac. Guillaume de Valence reçoit Montignac, Bellac, Rancon et Champagnac. Aymar reçoit Couhé. Le fils aîné, {{noble-|Hugues [XI] le Brun}} reçoit les comtés de la Marche et d'Angoulême avec leurs monnaies, Lusignan, et toutes les terres restantes. Il devra aussi assurer à ses sœurs un revenu annuel sur ses terres à raison de 200 livres tournois pour Isabelle et Marguerite et 100 livres tournois pour Alix. Si Guy, Geoffroy, Guillaume, Aymar et leurs sœurs, y compris Agathe, épouse de {{noble-|Guillaume [II] de Chauvigny}}, décèdent sans héritiers ou que leurs héritiers meurent sans avoir de descendance, leurs parts devront revenir à {{noble-|Hugues [XI]}} et à ses héritiers.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du [[trésor des chartes]]|tome={{II}}|titre volume=de l'année 1224 à l'année 1246|lieu=Paris|éditeur=Plon|lien éditeur=Plon|année=1866|passage=498-499.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31580p/f587|partie={{n°|3049}} : {{italique|Charta Hugonis de Lesigniaco et Isabillis uxoris ejus de partitione bonorum, post ipsorum decessum, inter liberos suos facienda}}}}</ref>. Isabelle se retire peu après à l'[[Abbaye Notre-Dame de Fontevraud|abbaye de Fontevraud]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Matthieu Paris|lien auteur1=Matthieu Paris|champ libre=éd. [[Henry Richards Luard]]|titre=Matthæi Parisiensis, Monachi Sancti Albani, [[Chronica Majora]]|volume={{IV}}|titre volume=A. D. 1240 à A. D. 1247|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1877|passage=253|lire en ligne=https://archive.org/details/matthiparisien04pari/page/253/mode/1up|partie={{italique|Comes de Marchia accusatus est sceleris, et coram rege Francorum appellatus acriter}}|extrait=Comitissa igitur, videlicet quæ quandoque regina fuit Angliæ, nomine Ysabella audito hoc lugubri rumore, sibi tot malorum conscia, ad abbatiam sanctimonialium, quæ Fons Ebraudi dicitur, aufugit, et ibi in quadam secretissima camera, sub specie religionis, vix tamen tuta latitavi.|commentaire=1243, Fontevraud : Retraite d'Isabelle à l'abbaye de Fontevraud.}}</ref>, où elle décède le {{Date|4|juin|1246}}''<ref name=":223633">{{Chapitre|champ libre=éd. [[Natalis de Wailly]], [[Léopold Delisle]] et [[Charles Jourdain]]|titre chapitre=Ex Obituariis Lirensis Monasterii|sous-titre chapitre=|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XXIII}}|lieu=Paris|éditeur=H. Welter|année=1894|passage=472.|lire en ligne=https://archive.org/details/recueildeshistor23bouq/page/472/mode/1up|extrait=Ysabellis, mater régis {{noble-|Henrici III}} Angliæ}}</ref>{{,}}<ref name=":22373">{{Chapitre|champ libre=éd. [[Natalis de Wailly]], [[Léopold Delisle]] et [[Charles Jourdain]]|titre chapitre=Notæ Monasterii Montis Sancti Michaelis|sous-titre chapitre=depuis 1130 jusqu'à 1390|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XXIII}}|lieu=Paris|éditeur=H. Welter|année=1894|passage=578.|lire en ligne=https://archive.org/details/recueildeshistor23bouq/page/578/mode/1up|extrait=Isabel quondam regina Anglorum, mater Henrici regis}}</ref>.'' Après le décès de son épouse, {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} rédige à [[Lusignan (Vienne)|Lusignan]] deux testaments qui sont datés du {{1er}}<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. Joseph de Laborde|titre=Layettes du [[trésor des chartes]]|tome={{III}}|titre volume=de l'année 1247 à l'année 1260|lieu=Paris|éditeur=Plon|lien éditeur=Plon|année=1875|passage=42.|lire en ligne=https://play.google.com/books/reader?id=L7U-AQAAMAAJ&pg=GBS.PA42&hl=fr|partie={{n°|3702}}|commentaire=1248, {{1er}} août, Lusignan : {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche fait son testament avant de partir pour la croisade. Il institue héritiers ses fils {{noble-|Hugues [XI] le Brun}}, comte d'Angoulême, Guy, Geoffroy et Guillaume de Valence, chevaliers et Aymar, clerc, selon les modalités décidées en accord avec sa femme, Isabelle, décédée. Il demande que pour réparer les préjudices qu'il a causé et qui pourront être prouvés, chaque année soient mis de côtés 500 livres sur le revenu de ses terres que ses exécuteurs testamentaires recevront de son fils, {{noble-|Geoffroy [Ier, seigneur de Jarnac]}}, d'Hugues Pouvreau, chevalier, et du sénéchal de la Marche, à qui il laisse le gouvernement de ses terres et il engage les revenus de sa terre pour payer après sa mort les préjudices en question. Il veut en particulier dédommager à hauteur de 300 marcs les chevaliers qui ont perdu leur terre à cause de ses guerres. Il donne 100 marcs au seigneur de Blaye s'il abandonne toute rancune contre lui. Il assigne 10 livres à prendre sur le péage du Château neuf dans l'honneur de Lusignan pour célébrer deux anniversaires à perpétuité à Lusignan dans l'église Sainte-Marie pour au jour de son enterrement et de celui de son père et ce jour-là, 100 sous seront distribués aux moines, prêtres, clercs et pauvres. Il donne 20 sous à huit établissements pour célébrer son anniversaire et celui de son père et 25 sous à l'église Saint-Martin de Couhé pour faire la même chose et célébrer également celui de sa mère. S'il meurt au-delà des mers, il lègue 5000 livres à son fils Guy pour entretenir ses chevaliers et sa maison Outremer pendant un an. Si Guy venait à mourir, Ebles de Rochefort se substituerait à lui. Il prévoit 720 livres et 30 sous de legs divers. Il institue exécuteurs testamentaires les archidiacres d'Aunis, de Thouars et d'Angoulême, ses fils Geoffroy et Aymar et pour les conseiller, institue comme procurateurs Hugues Pouvreau et son clerc, Simon.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. Georges Pon|titre=Recueil des documents de l'abbaye de Fontaine-le-comte ({{sp-|XII|-|XIII|s}})|tome={{LXI}}|titre volume=Archives historiques du Poitou|lieu=Poitiers|éditeur=Société des archives historiques du Poitou|année=1982|passage=82-86.|isbn=|présentation en ligne=https://catalog.libraries.psu.edu/catalog/291520|lire en ligne=|partie={{n°|63}}}}</ref> et du {{date|8 août 1248}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Louis Duval]]|titre=Cartulaire de l'abbaye royale de Notre-Dame des Châtelliers|lieu=Niort|éditeur=Clouzot|année=1872|date=|passage=82-85.|lire en ligne=https://play.google.com/books/reader?id=PkIb-hs7rxQC&pg=GBS.PA82&hl=fr|partie={{nobr romains|LXXVI}} : {{italique|Testament de Hugue de Lezignen, comte de la Marche, contenant un legs d'une rente de vingt sols en faveur de l'abbaye des Châtelliers}}|commentaire=1248, samedi 8 août, Lusignan : {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche fait un autre testament qui reprend les mêmes clauses que le précédent avec quelques variantes orthographiques. Il désigne un nouvel exécuteur testamentaire, Barthélemy, archiprêtre de Sanxay, et dispose que s'il mourrait pendant la croisade sans avoir remboursé à Geoffroy de Lusignan la totalité des 1000 livres qu'il lui avait empruntées, son fils pourrait prendre son dû sur l'ensemble de la succession paternelle.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. Joseph de Laborde|titre=Layettes du [[trésor des chartes]]|tome={{III}}|titre volume=de l'année 1247 à l'année 1260|lieu=Paris|éditeur=Plon|lien éditeur=Plon|année=1875|passage=43-45.|lire en ligne=https://play.google.com/books/reader?id=L7U-AQAAMAAJ&pg=GBS.PA43&hl=fr|partie={{n°|3705}} : {{italique|Testamentum Hugonis de Lezigniaco, comitis Marchiæ}}}}</ref>.

=== Septième croisade, décès et sépulture ===
{{Article détaillé|Septième croisade|Abbaye de Valence}}
[[Fichier:Abbaye de Valence (Vienne) 02.jpg|vignette|Abbaye de Valence en Poitou : ruines de l'abbatiale au {{s-|XIX}}, dessinée par [[Pierre-Amédée Brouillet]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Pierre-Amédée Brouillet|lien auteur1=Pierre-Amédée Brouillet|titre=Indicateur archéologique de l'arrondissement de Civrai|sous-titre=depuis l'époque anté-historique jusqu'à nos jours, pour servir à la statistique monumentale du département de la Vienne|lieu=Civray|éditeur=P.-A. Ferriol|année=1865|passage={{pl.|13}}.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6152619m/f494}}</ref>]]
En 1248 {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} participe, aux côtés de {{noble|Louis IX}}, à la [[septième croisade]]. Il meurt le {{Date|5|juin|1249}} en combattant devant [[Prise de Damiette (1249)|Damiette]], lors de la prise de la ville<ref>{{Ouvrage|auteur1=Matthieu Paris|lien auteur1=Matthieu Paris|champ libre=éd. [[Henry Richards Luard]]|titre=Matthæi Parisiensis, Monachi Sancti Albani, [[Chronica Majora]]|volume={{V}}|titre volume=A. D. 1248 à A. D. 1259|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1880|passage=89-90.|lire en ligne=https://archive.org/details/matthiparisien05pari/page/89/mode/1up|partie={{italique|Obiit Hugo Brun, comes de Marchia}}}}</ref> : au même lieu que son père en 1219<ref name=":2232">{{Chapitre|champ libre=éd. [[Reinhold Röhricht]]|titre chapitre=Liber duelii Christiani in obsidione Damiate|numéro chapitre={{VI}}|titre ouvrage=Quinti belli sacri scriptores minores sumptibus Societatis illustrandis Orientis latini monumentis|lieu=Genève|éditeur=Fick|année=1879|partie={{italique|De expugnatione quinta & quorundam principum obitu}} : {{XXXVII}}|passage=158|lire en ligne=https://archive.org/details/quintibellisacr01rhgoog/page/n216/mode/1up|extrait=Tertio idus Augusti comes de Marchia sine vulnere obiit, super quo Christiani valde doluerunt}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur institutionnel=Centre Traditio Litterarum Occidentalium|titre=Liber duelli Christiani dans l’obsidione Damiatae exacti (1217-1220)|éditeur=[[Brepols]]|date=2010|passage=158.|isbn=|présentation en ligne=https://lib.ugent.be/catalog/ebk01:3790000000131251|lire en ligne=}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Xavier Hélary|lien auteur1=Xavier Hélary|titre=La prise de Damiette (juin 1249)|sous-titre=Saint Louis prend pied en Égypte|périodique=Revue Historique des Armées|lien périodique=Revue historique des Armées|numéro=305|pages=14|éditeur=Service Historique de la Défense|lien éditeur=Service historique de la Défense|date=2022/2|lire en ligne=https://www-cairn-info.wikipedialibrary.idm.oclc.org/revue-historique-des-armees-2022-2-page-4.htm|format=pdf|extrait=Du côté chrétien, les pertes paraissent minimes. Le seul mort de renom est le comte de la Marche, {{noble-|Hugues X de Lusignan}}. Par un curieux hasard, son père, {{noble-|Hugues IX}}, avait déjà trouvé la mort à Damiette, en 1219, au cours de la cinquième croisade.}}</ref> et le lendemain du jour anniversaire du décès de son épouse.

{{Noble-|Hugues X de Lusignan}} est enterré à l'[[Abbaye de Valence]]<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. Milan Sylvanus La Du|titre=Chartes et documents poitevins du {{s-|XIII}} en langue vulgaire|volume=2|tome={{LVII}}|titre volume=Archives historiques du Poitou|lieu=Poitiers|année=1964|passage=341-345.|présentation en ligne=https://catalog.libraries.psu.edu/catalog/6810|extrait=Je ay esleü ma sepulture en l'abaye de Valence par delez mon seygnor mon pere|commentaire=1281, 18 octobre, Cognac : Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, fait son testament. Il demande que ses exécuteurs testamentaires perçoivent ses revenus jusqu'à ce que ses dettes soient intégralement payées. Il laisse 1500 livres pour la croisade, pour l'âme de son père [{{noble-|Hugues X}}] et la sienne, à raison de 250 livres annuelles levées sur sa terre par le commandeur du Temple de La Rochelle qui les livrera au grand-maître d'Outremer. Il demande à être enterré dans l'abbaye de Valence, aux côtés de son père et donne 12 livres de rente pour qu'un moine chante tous les jours pour le salut de son âme. Il lègue à onze abbayes et prieurés des rentes pour un montant annuel de 14 livres pour célébrer son anniversaire pour le salut de son âme et de son lignage. Il laisse des sommes d'argent pour un montant total de 155 livres à dix membres de sa mesnie. Il laisse à son demi-frère, Guy de la Marche, franciscain, une rente de 100 sous et demande que tous les franciscains des custodies de Poitou et de Saintonge reçoivent chacun un habit et que ceux de Cognac soient nourris pendant cinq semaines. Il laisse un total de 400 sous aux franciscains des diocèses de Poitiers et de Saintes et 1000 livres pour marier les jeunes filles et nourrir les pauvres. Il rappelle que la convention antérieure selon laquelle son neveu, le roi d'Angleterre, {{noble-|Édouard [Ier]}}, lui avait remis l'île d'Oléron en échange de son héritage est nulle et non avenue. Il institue son petit-neveu, {{noble-|Hugues [XIII]}}, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, héritier universel à l'exception de ses autres legs et de ceux qu'il fait à son neveu, Guy de la Marche, seigneur de Couhé. Il institue exécuteurs testamentaires l'évêque de Poitiers, Gautier de Bruges, ses neveux, Guy de la Marche, seigneur de Couhé, et {{noble-|Guy [II]}}, vicomte de Thouars, Guillaume de Legé, commandeur de La Rochelle, Geoffroy d'Archiac, chanoine de Saintes, Pierre Bremont, châtelain de Cognac, et son neveu Bernard et il leur laisse à chacun 50 livres. {{noble-|Hugues [XIII]}} souscrit et Guy, seigneur de Couhé jure d'observer le testament pour l'amour de son oncle.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=1|titre volume=Texte|lieu=[[Université de Nantes]]|éditeur=|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|passage=995-996.|isbn=|lire en ligne=https://nantilus.univ-nantes.fr/vufind/Record/PPN240438752|format électronique=pdf}}</ref>, sur la [[Dive (rivière)|Dive]] près de [[Couhé]], qu'il avait fondée en 1230<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Denis de Sainte-Marthe]]|titre=[[Gallia Christiana]]|tome=2|lieu=Paris|année=1720|passage={{col.|1359}}.|lire en ligne=https://archive.org/details/bub_gb_rPl5C1FK-oMC/page/1075/mode/1up|partie=Valentia}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Jean-Martial Besse]]|titre=Abbayes et prieurés de l'ancienne France|volume={{X}}|tome=3 : Provinces ecclésiastiques d'Auch et de Bordeaux|titre volume=Archives de la France monastique|lieu=Ligugé|éditeur=Abbaye de Ligugé|année=1910|passage=238-239.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6108061m/f249|partie=Valence}}</ref> avec son épouse [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle]]<ref name=":2233">{{Chapitre|auteur1=Claude Andrault-Schmitt|titre chapitre=L’abbaye de Valence et le style gothique des cisterciens|sous-titre chapitre=|auteurs ouvrage=[[Robert Favreau (historien)|Robert Favreau]] (dir.)|titre ouvrage=Isabelle d’Angoulême, comtesse-reine et son temps (1186-1246)|sous-titre ouvrage=Actes du colloque tenu à Lusignan, 8 au 10 novembre 1996|volume={{V}}|titre volume=Civilisation Médiévale|lieu=Poitiers|éditeur=CESCM|lien éditeur=Centre d'études supérieures de civilisation médiévale|année=1999|passage=97-111.|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/civme_1281-704x_1999_act_5_1_923}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Matteo Ferrari |auteur institutionnel=ARMMA : ARmorial Monumental du Moyen-Age |titre=Couhé, abbaye Notre-Dame de Valence |url=https://armma.saprat.fr/monument/abbaye-de-notre-dame-de-valence-couhe/ |site=armma.saprat.fr}}</ref>.

== Mariage et descendance ==
=== Filiations naturelles ===
{{Noble-|Hugues X de Lusignan}} a, hors mariage, avec une ou deux inconnues :
* Inconnu (av. 1220-ap. 1243), né avant le mariage d'{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} avec [[Isabelle d'Angoulême]], il est le défenseur de la forteresse de [[Frontenay-Rohan-Rohan|Frontenay]] en 1242<ref name=":2238" />{{,}}<ref name=":53" />{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Antoine Thomas|lien auteur1=Antoine Thomas (philologue)|titre=Gui de la Marche, frère mineur, poète latin de la fin du {{s-|XIII}}|périodique=Comptes rendus des séances de l'[[Académie des Inscriptions et Belles-Lettres]]|volume=74|numéro=3|pages=247.|lieu=Paris|éditeur=[[Auguste Picard]]|date=1930|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1930_num_74_3_75936}}</ref>. Il propose de se battre en duel judiciaire à la place de son père en 1243<ref>{{Ouvrage|auteur1=Matthieu Paris|lien auteur1=Matthieu Paris|champ libre=éd. [[Henry Richards Luard]]|titre=Matthæi Parisiensis, Monachi Sancti Albani, [[Chronica Majora]]|volume={{IV}}|titre volume=A. D. 1240 à A. D. 1247|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1877|passage=252|lire en ligne=https://archive.org/details/matthiparisien04pari/page/252/mode/1up|partie={{italique|Comes de Marchia accusatus est sceleris, et coram rege Francorum appellatus acriter}}|extrait=Quod cum audisset filius ipsius comitis de Marchia primogenitus, a carcere liberatus regis Francorum, commota sunt viscera ejus, et prosiliens, ait; “Ego, si placet, pro patre meo, suam purgando innocentiam, contra quemlibet dimicabo. Inhumanum enim foret, ut aliquis tantæ auctoritatis et ætatis certamen duelli consereret.|commentaire=« Lorsque le fils premier-né du comte de la Marche, qui venait d'être libéré des prisons du roi de France, eut entendu cela, ses entrailles furent émues et s'élançant en avant, il dit : « Moi, si l'on y consent, je combattrai contre n'importe qui, pour mon père afin de prouver son innocence. En effet, il serait inhumain que quelqu'un d'une telle autorité et d'un tel âge engage le combat en duel »}}</ref> et disparaît ensuite des sources. Son nom nous est inconnu. D'un statut inférieur à celui de ses frères, il pourrait être entré dans [[Ordre de Saint-Jean de Jérusalem|l'ordre de l'Hôpital]], à l'instar de son autre frère bâtard, Guy de la Marche, entré chez les [[Ordre des Frères mineurs|Franciscains]]<ref name=":122">{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV}}s)|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=3|titre volume=Annexes 3 à 6|lieu=[[Université de Nantes]]|éditeur=|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|date=2018|passage=366-367.|isbn=|partie=Annexe 5 : Catalogue héraldique|numéro chapitre=5|titre chapitre=1243 (après), Pierre tombale armoiriée}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=1|titre volume=Texte|éditeur=[[Université de Nantes]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|passage=795-797.|lire en ligne=https://nantilus.univ-nantes.fr/vufind/Record/PPN240438752|format électronique=pdf}}</ref>.
* Guy de la Marche<ref name=":0">Nom attesté dans les chartes.</ref> ou Guy de Lusignan<ref>Nom patronymique attesté dans les correspondances.</ref> (av. 1249-ap. 1291), est surement né avant le mariage d'{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} avec [[Isabelle d'Angoulême]] ou après le décès d'[[Isabelle d'Angoulême|Isabelle]] (♰ 1246). Guy est moine [[Ordre des Frères mineurs|franciscain]], gardien du couvent de [[Cognac (Charente)|Cognac]] et poète<ref name=":22311">{{Chapitre|auteur1=|champ libre=éd. [[Jean-Barthélemy Hauréau]]|titre chapitre=Disputatio Mundi et Religionis|sous-titre chapitre=|titre ouvrage=Bibliothèque de l'École des chartes|lien titre ouvrage=Bibliothèque de l'École des chartes|tome={{nobr romains|XLV}}|lieu=Paris|éditeur=Alphonse Picard|année=1884|passage=5-30.|lire en ligne=https://archive.org/details/bibliothquedel45sociuoft/page/5/mode/1up}}</ref>{{,}}<ref name=":2237">{{Chapitre|auteur1=Jean-Barthélemy Hauréau|lien auteur1=Jean-Barthélemy Hauréau|titre chapitre=Gui de la Marche, frère mineur|sous-titre chapitre=|titre ouvrage=Histoire littéraire de la France|lien titre ouvrage=Histoire littéraire de la France|tome={{nobr romains|XXIX}}|titre volume=suite du quatorzième siècle|lieu=Nendeln|éditeur=Kraus|année=1971|année première édition=1885|passage=552-557.|lire en ligne=https://archive.org/details/histoirelittra29riveuoft/page/552/mode/1up}}</ref>{{,}}<ref name=":2239">{{Chapitre|auteur1=|champ libre=éd. Dauphin de Verna|titre chapitre=Notes sur quelques manuscrits|sous-titre chapitre=|titre ouvrage=Bibliothèque de l'École des chartes|lien titre ouvrage=Bibliothèque de l'École des chartes|tome={{nobr romains|LVI}}|lieu=Paris|éditeur=Alphonse Picard|année=1895|partie=5° Fol. 4 v°. Inicipit tractatus fratris Guidonis de Marchia, ordinis Minorum, de Cicerone disputatore et sorte, predicatione et Platone lectore|passage=674.|lire en ligne=https://archive.org/details/bibliothquedel56sociuoft/page/674/mode/1up}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Antoine Thomas|titre=Gui de la Marche, frère mineur, poète latin de la fin du {{s-|XIII}}|périodique=Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres|volume=74|numéro=3|pages=242-247.|lieu=Paris|éditeur=[[Auguste Picard]]|date=1930|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1930_num_74_3_75936}}</ref>. Il est cité dans les deux testaments de son demi-frère [[Guy de Lusignan (seigneur de Cognac)|Guy de Lusignan]], seigneur de Cognac<ref>{{Ouvrage|auteur1=François Marvaud|titre=Études historiques sur la ville de Cognac et l'arrondissement|tome={{II}}|lieu=Poitiers|éditeur=Mansuy|année=1870|passage=312-320|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65598485/f320|partie={{nobr romains|VIII}} : {{italique|Testament de Gui de Lusignan, seigneur de Cognac, de Merpins et d'Archiac}} [18 octobre 1281]|extrait=Enconre laiz a frere Guy de l'ordre daus freres Menors, mon frere, cent sous, tant comme il viura a payer chacun an por ses vestures et por ses autres besoyns.|commentaire=1281, 18 octobre, Cognac : Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, fait son testament. Il demande que ses exécuteurs testamentaires perçoivent ses revenus jusqu'à ce que ses dettes soient intégralement payées. Il laisse 1500 livres pour la croisade, pour l'âme de son père [{{noble-|Hugues X}}] et la sienne, à raison de 250 livres annuelles levées sur sa terre par le commandeur du Temple de La Rochelle qui les livrera au grand-maître d'Outremer. Il demande à être enterré dans l'abbaye de Valence, aux côtés de son père et donne 12 livres de rente pour qu'un moine chante tous les jours pour le salut de son âme. Il lègue à onze abbayes et prieurés des rentes pour un montant annuel de 14 livres pour célébrer son anniversaire pour le salut de son âme et de son lignage. Il laisse des sommes d'argent pour un montant total de 155 livres à dix membres de sa mesnie. Il laisse à son demi-frère, Guy de la Marche, franciscain, une rente de 100 sous et demande que tous les franciscains des custodies de Poitou et de Saintonge reçoivent chacun un habit et que ceux de Cognac soient nourris pendant cinq semaines. Il laisse un total de 400 sous aux franciscains des diocèses de Poitiers et de Saintes et 1000 livres pour marier les jeunes filles et nourrir les pauvres. Il rappelle que la convention antérieure selon laquelle son neveu, le roi d'Angleterre, {{noble-|Édouard [Ier]}}, lui avait remis l'île d'Oléron en échange de son héritage est nulle et non avenue. Il institue son petit-neveu, {{noble-|Hugues [XIII]}}, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, héritier universel à l'exception de ses autres legs et de ceux qu'il fait à son neveu, Guy de la Marche, seigneur de Couhé. Il institue exécuteurs testamentaires l'évêque de Poitiers, Gautier de Bruges, ses neveux, Guy de la Marche, seigneur de Couhé, et {{noble-|Guy [II]}}, vicomte de Thouars, Guillaume de Legé, commandeur de La Rochelle, Geoffroy d'Archiac, chanoine de Saintes, Pierre Bremont, châtelain de Cognac, et son neveu Bernard et il leur laisse à chacun 50 livres. {{noble-|Hugues [XIII]}} souscrit et Guy, seigneur de Couhé jure d'observer le testament pour l'amour de son oncle.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=François Marvaud|titre=Études historiques sur la ville de Cognac et l'arrondissement|tome={{II}}|lieu=Poitiers|éditeur=Mansuy|année=1870|passage=324-330.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65598485/f332|partie={{XI}} : {{italique|Testament de Gui de Lusignan, {{IIe}} du nom, seigneur de Cognac, de Merpins et d'Archiac, en faveur de Hugues Le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême, son neveu}} [18 août 1288]|commentaire=1288, 18 août : Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, de Merpins et d'Archiac, fait son testament. Il institue son petit-neveu, {{noble-|Hugues [XIII]}}, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, héritier universel. Comme il est membre du tiers-ordre de saint François, il demande à être enterré dans l'église des frères mineurs de Cognac et annule son précédent testament où il demandait à être enterré à l'abbaye de Valence et à ce que son cœur soit placé dans l'église des frères prêcheurs d'Angoulême. Il demande que son petit-neveu, {{noble-|Hugues [XIII]}}, autorise ses exécuteurs testamentaires à percevoir les revenus de sa terre jusqu'à ce que ses dettes soient intégralement payées. Il demande qu'au prochain passage général vers la terre d'Outremer, ses exécuteurs envoient autant de chevaliers que 1500 livres pourront financer. Il demande que le comte de la Marche s'il participe à la croisade, lève l'argent et reçoive le commandement des 200 chevaliers et s'il meurt, il veut que l'argent aille à celui de sa famille qui participera. Il laisse 1000 livres pour marier les jeunes filles sur lesquelles il demande que 100 livres soient attribuées à une des filles de son clerc, Bernard Bermond, et 30 à Aénor, nièce du seigneur Geoffroy. Il laisse à son demi-frère, Guy de la Marche, franciscain, une rente de 100 sous. Il demande que les Franciscains de Cognac reçoivent une croix en argent, un calice et une rente de 25 sous pour leur faire des tuniques et de 5 sous pour les nourrir, 100 livres qui doivent lui échoir de la succession de son frère Aymar [évêque élu de Winchester], 50 livres pour orner sa sépulture et lègue 20 sous à prendre l'année de sa mort pour faire des tuniques aux Franciscains des custodies de Poitou et de Saintonge. Il lègue 50 livres aux Franciscains d'Angoulême pour faire des stalles dans leur chœur en échange de la célébration de son anniversaire, 50 livres à l'abbaye de Valence pour un office similaire, 140 livres pour les distribuer aux abbayes poitevines et saintongeaises, une rente de 30 sous à l'abbaye de Bonneuil-Matours pour célébrer son anniversaire, 10 livres à chacune de ses deux nièces qui sont moniales [dont Isabelle de Lusignan] et quelques autres legs, dont 10 livres à son chapelain, Geoffroy. Il institue exécuteurs testamentaires l'évêque de Saintes [Geoffroy d'Archiac], son très cher neveu, Guy de la Marche, seigneur de Couhé, frère Guy de la Marche, le gardien du couvent de Cognac, Bernard Bermond et maître Raymond de Montboyer, ses clercs. Il demande que son testament soit validé par le comte de la Marche, l'évêque de Saintes et le gérant du sceau de la sénéchaussée de Saintonge pour le roi de France.}}</ref>. Une bulle du pape {{noble|Nicolas IV}}, datée du {{Date|23|janvier|1291}}, précise qu'il était fils naturel du [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]] et d'Angoulême et qu'il avait été conçu alors que son père et sa mère étaient tous deux célibataires<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. [[Giovanni Giacinto Sbaraglia]]|titre=Bullarium franciscanum romanorum pontificum|tome={{nobr romains|IV}}|lieu=Rome|éditeur=S.-C. de Propoganda Fide|année=1768|passage=210-211.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5803421d/f221|partie={{nobr romains|CCCXCVIII}}|commentaire=1291, 23 janvier, Orvieto : Le pape {{noble-|Nicolas [IV]}} octroie à Guy de la Marche, prêtre de l'ordre des frères mineurs, fils bâtard d'{{noble-|Hugues [X de Lusignan]}}, comte de la Marche et d'Angoulême, une dispense pour sa bâtardise lui permettant de prétendre à toutes les dignités de son ordre sauf au généralat.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Ernest Langlois]]|titre=Les registres de {{noble-|Nicolas IV}}|sous-titre=recueil des bulles de ce pape publiées ou analysées d'après les manuscrits originaux des archives du Vatican|lieu=Paris|éditeur=Ernest Thorin|série=2|année=1886|passage=600|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5712711s/f602|partie={{n°|4075}} : Dispensatio super defectu natalium|extrait=Guidoni de Marchia, presbytero, ordinis fratrum minorum}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=1|titre volume=Texte|éditeur=[[Université de Nantes]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|passage=797-799.|lire en ligne=https://nantilus.univ-nantes.fr/vufind/Record/PPN240438752|format électronique=pdf}}</ref>.
=== Isabelle d'Angoulême ===
[[Fichier:Church of Fontevraud Abbey Isabella of Angouleme effigy detail.jpg|gauche|vignette|Effigie d'Isabelle d'Angoulême, [[Abbaye de Fontevraud]]<ref>{{Chapitre|auteur1=Alain Erlande-Brandenburg|lien auteur1=Alain Erlande-Brandenburg|titre chapitre=Le gisant d’Isabelle d’Angoulême|auteurs ouvrage=[[Robert Favreau (historien)|Robert Favreau]] (dir.)|titre ouvrage=Isabelle d'Angoulême, comtesse-reine et son temps (1186-1246)|sous-titre ouvrage=actes du colloque tenu à Lusignan du 8 au {{date|10 novembre 1996}}|volume={{V}}|titre volume=Civilisation médiévale|lieu=Poitiers|éditeur=CESCM|lien éditeur=Centre d'études supérieures de civilisation médiévale|année=1999|passage=129-133.|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/civme_1281-704x_1999_act_5_1_925}}</ref>]]
[[Isabelle d'Angoulême]], ou Isabelle Taillefer, est la fille unique d'{{noble|Aymar Taillefer|Aymar II}} (v. 1160-1202) [[Liste des comtes et ducs d'Angoulême|comte d'Angoulême]]<ref>{{Article|prénom1=Prosper|nom1=Boissonnade|lien auteur1=Prosper Boissonnade|titre=Les comtes d'Angoulême|sous-titre=Les ligues féodales contre Richard Cœur de Lion et les poésies de Bertran de Born (1176-1194)|périodique=Annales du Midi|lien périodique=Annales du Midi|volume=7|numéro=27|pages=283.|date=1895|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_1895_num_7_27_6652}}</ref> et d'[[Alix de Courtenay]] (v. 1160-1218), petite-fille du roi de France {{noble|Louis VI le Gros}} (1081-1137)<ref name=":922">{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=4|titre volume=Annexes 7 à 10 - Bibliographie|lieu=[[Université de Nantes]]|éditeur=|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|passage=177.|isbn=|lire en ligne=|partie=Annexe 10|numéro chapitre=18|titre chapitre=Les Lusignan et le réseau aristocratique français (vers 1220-40)}}</ref>. Par sa mère, Isabelle est issue de la [[maison capétienne de Courtenay]]<ref>{{Article|prénom1=Xavier|nom1=Hélary|lien auteur1=Xavier Hélary|titre=Les Courtenay|sous-titre=la fortune d’une branche de la famille capétienne|périodique=Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres|lien périodique=Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres|volume=159|numéro=1|pages=Annexe : Généalogie simplifiée de la famille de Courtenay, p. 109.|date=2015|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_2015_num_159_1_95488}}</ref>. Elle est l'héritière de la [[Liste des comtes et ducs d'Angoulême|maison Taillefer]], [[Liste des comtesses et duchesses d'Angoulême|comtesse d'Angoulême]] de son plein droit (''[[suo jure]]'').

Au printemps 1220, {{Noble-|Hugues X de Lusignan}} épouse [[Isabelle d'Angoulême]] (v. 1188/92-{{Date|4|juin|1246}}), reine [[douairière]] d'Angleterre et veuve de [[Jean sans Terre]] depuis [[1216]]. Elle avait été fiancée à {{Noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}}, [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]]<ref name=":11" />, avant que le roi d'Angleterre ne l'épouse en [[1200]]<ref>{{Article|auteur1=Henry Gerald Richardson|titre=The marriage and Coronation of Isabelle of Angoulême|périodique=The English Historical Review|lien périodique=The English Historical Review|volume=61|numéro=241|pages=289-314.|éditeur=[[Oxford University Press]]|date=sept. 1946|lire en ligne=https://academic-oup-com.wikipedialibrary.idm.oclc.org/ehr/article/LXI/CCXLI/289/438315?searchresult=1|accès url=limité|format=pdf}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Henry Gerald Richardson|titre=King John and Isabelle of Angoulême|périodique=The English Historical Review|lien périodique=The English Historical Review|volume=65|numéro=256|pages=360-371.|éditeur=Oxford University Press|lien éditeur=Oxford University Press|date=juillet 1950|lire en ligne=https://academic-oup-com.wikipedialibrary.idm.oclc.org/ehr/article/LXV/CCLVI/360/465530|accès url=limité|format=pdf}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Fred A. Cazel, Jr.|auteur2=Sidney Painter|lien auteur2=Sidney Painter|titre=The marriage of Isabelle of Angoulême|périodique=The English historical Review|lien périodique=The English Historical Review|volume=63|numéro=246|pages=83-89.|éditeur=[[Oxford University Press]]|date=janvier 1948|lire en ligne=https://academic-oup-com.wikipedialibrary.idm.oclc.org/ehr/article/LXIII/CCXLVI/83/430687|accès url=limité|format=pdf}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Fred A. Cazel, Jr.|auteur2=Sidney Painter|lien auteur2=Sidney Painter|titre=The marriage of Isabelle of Angoulême|périodique=The English historical Review|lien périodique=The English Historical Review|volume=67|numéro=263|pages=233-235.|éditeur=[[Oxford University Press]]|date=avril 1952|lire en ligne=https://academic-oup-com.wikipedialibrary.idm.oclc.org/ehr/article/LXVII/CCLXIII/233/493385?searchresult=1|accès url=limité|format=pdf}}</ref>{{,}}<ref name=":6222">{{Article|auteur1=Nicholas Vincent|titre=Isabella [Isabella of Angoulême], {{italique|suo jure}} countess of Angoulême (c.1188-1246)|périodique=Oxford Dictionary of National Biography|lien périodique=Oxford Dictionary of National Biography|pages=|éditeur=Oxford University Press|lien éditeur=Oxford University Press|date=2004|lire en ligne=https://doi-org.wikipedialibrary.idm.oclc.org/10.1093/ref:odnb/14483|accès url=limité}}</ref>.

=== Postérité ===
{{Noble-|Hugues X de Lusignan}} et [[Isabelle d'Angoulême]] ont neuf enfants<ref name=":92">{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=4|titre volume=Annexes 7 à 10 - Bibliographie|lieu=[[Université de Nantes]]|éditeur=|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|passage=179.|isbn=|lire en ligne=|partie=Annexe 10|numéro chapitre=20|titre chapitre=Les enfants d'{{noble-|Hugues X}} et d'Isabelle d'Angoulême (1221-1296)}}</ref> :
* {{Noble|Hugues XI de Lusignan|le Brun}} (v. 1221-{{date|6|avril|1250|compact=oui}}), [[Liste des seigneurs de Lusignan|seigneur de Lusignan]], [[Liste des comtes et ducs d'Angoulême|comte d’Angoulême]] et [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]]. Il épouse en {{date-|janvier 1236}} [[Yolande de Bretagne]] (1218-15 oct. 1272), dame du [[Le Pallet|Pallet]] et [[Liste des comtes et ducs de Penthièvre|comtesse de Penthièvre]], fille de [[Pierre Ier de Bretagne|Pierre de Dreux]] et d'[[Alix de Thouars]], [[Comte de Richmond|comtesse de Richmond]], [[Liste des épouses des rois et ducs de Bretagne|duchesse de Bretagne]].
* [[Guy de Lusignan (seigneur de Cognac)|Guy de Lusignan]] (v. 1222-ap. {{Date|28|août|1288}}), seigneur de [[Château de Cognac|Cognac]], d'[[Archiac]] et de [[Château de Merpins|Merpins]] ; sans postérité connue.
*{{noble|Geoffroy Ier de Lusignan (seigneur de Jarnac)}} (v. 1223-av. {{Date|4|mars|1274}}), seigneur de [[Château de Jarnac|Jarnac]], de [[Château-Larcher]] et de [[Châteauneuf-sur-Charente|Châteauneuf]], dès 1246, et seigneur de [[Donjon de Montignac-Charente|Montignac]] en 1248. Il épouse avant 1246 Almodis (v. 1230-ap. 1248) qui lui apporte le [[château de Sainte-Hermine]]. Veuf, il épouse en secondes noces, avant 1259, Jeanne de Châtellerault (1243-1315).
*Agathe de Lusignan (1224-ap. 1269) épouse {{noble-|Guillaume II de Chauvigny}} (1224-1271), [[Liste des seigneurs, comtes et ducs de Châteauroux|seigneur de Châteauroux]] ; ils ont :
**{{noble-|Guillaume III de Chauvigny}} (V. 1256-1322), [[Liste des seigneurs, comtes et ducs de Châteauroux|seigneur de Châteauroux]].
*[[Isabelle de la Marche (dame de Champtocé)|Isabelle de la Marche]] (v. 1225-{{Date|14|janvier|1299|compact=oui}}), épouse (v. 1243/44) {{noble-|Maurice IV de Craon}} (av. 1226-av. {{date-|27 mai 1250}}) [[Famille de Craon|seigneur de Craon]], [[Château de Sablé|Sablé]], [[Liste des sénéchaux de l'Anjou|sénéchal d’Anjou]], de [[Touraine]], du [[Sénéchaussée du Maine|Maine]] (1249-1272)<ref>{{Ouvrage|auteur1=Fabrice Lachaud|titre=La structure familiale des Craon du {{s-|XI}} à 1415|sous-titre=le concept lignager en question|éditeur=[[Université Bordeaux-Montaigne | Université Michel de Montaigne-Bordeaux III]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de Françoise Lainé|année=2012|lire en ligne=https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00724925/document|format électronique=pdf}}</ref>.
*Marguerite de Lusignan ou Marguerite de la Marche (v. 1226-{{Date|22|octobre|1288|compact=oui}}), épouse {{noble|Raymond VII de Toulouse|-}} (1197-{{Date|27|septembre|1249|compact=oui}}), [[Liste des comtes de Toulouse|comte de Toulouse]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du [[trésor des chartes]]|tome={{II}}|titre volume=de l'année 1224 à l'année 1246|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=1866|date=|passage=572|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31580p/f661|partie={{n°|3361}}|extrait=Sanctissimo patri et domino I[nnocentio] prudentias universat ecclesie summo pontifici, Hugo comes Marchie et Engolisme, salutem et devotissima pedum oscula beatorum. In casu matrimoniali que vertitur inter nobilem virum R[aimundum] comitem Tholose et Margaritam filiam nostram quantum ad nos pertinet Petrum Gualdi clericum, latorem presentium procuratorem constituimus ratum habentes et firmum quicquid in sanctitatis vestre presentia super dicto matrimonio ipso factum procurante, dantes eidem potestarem substituandi alium procuratorem loco sui et omnia alia facienda quacumque faceremus si presentes essemus. Et hoc vobis et dicto nobili significamus. Datum die sabbati post festum Beati Barnabe, anno Domini {{nobr romains|M° CC° XLV°}}.|commentaire=1245, samedi 17 juin : {{noble-|Hugues [X de Lusignan]}}, comte de la Marche et d'Angoulême, écrit au pape {{noble-|Innocent IV}} pour nommer Pierre Gualdin procureur dans le procès concernant le mariage de sa fille, Marguerite de Lusignan, avec le comte {{noble-|Raymond [VII] de Toulouse}}. Il lui donne le pouvoir de choisir un autre procureur si nécessaire.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Claude Devic|lien auteur1=Claude Devic|nom2=Joseph Vaissète|lien auteur2=Joseph Vaissète|titre=[[Histoire générale de Languedoc]]|tome=6|lieu=Toulouse|éditeur=[[éditions Privat|Privat]]|année=1879|passage=756.|lire en ligne=https://archive.org/details/histoiregnra06viccuoft/page/756/mode/1up|partie={{nobr romains|LXXI}} : {{italique|Raimond fiance Marguerite de la Marche}}}}</ref>. Son mariage est invalidé par le [[Siège apostolique]] pour cause de parenté<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=4|titre volume=Annexes 7 à 10 - Bibliographie|éditeur=[[Université de Nantes]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|passage=224.|isbn=|lire en ligne=|partie=Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas|numéro chapitre=65|titre chapitre=La consanguinité entre Marguerite de Lusignan et {{noble-|Raymond VII de Toulouse}}}}</ref>. Séparée, elle épouse par la suite {{noble|Aimery IX de Thouars|-}}, [[Liste des vicomtes et ducs de Thouars|vicomte de Thouars]] (av. 1239-1250), et en {{3e|noces}}, après 1257, {{noble-|Geoffroy VI de Châteaubriant}} (av. 1248-1284), [[Château de Pouzauges|seigneur de Pouzauges]].
*{{noble|Guillaume Ier de Valence}} (v. 1227-{{Date|13|juin|1296}}), seigneur de [[Montignac-Charente|Montignac]], de [[Bellac]], de [[Rancon]], de [[Bussière-Poitevine|Champagnac]], de [[Wexford]] et [[comte de Pembroke]]. Il épouse avant le {{date-|13 août 1247}} [[Jeanne de Montchenu]] ou de Munchensy<sup>(en)</sup> (av. 1234-av. {{Date|20|septembre|1307|compact=oui}}). Jeanne est la petite-fille de [[Guillaume le Maréchal]] et lui apporte le [[Comte de Pembroke|comté de Pembroke]] et la seigneurie de [[Wexford]] en Irlande. Par cette union, Guillaume devient l'un des [[Baron (noblesse)|barons]] les plus puissants d'Angleterre grâce à l'appui politique de son [[frère utérin]], {{noble|Henri III (roi d'Angleterre)|Plantagenêt}}.
*[[Aymar de Lusignan]] (1228-{{Date|4|décembre|1260|compact=oui}}), seigneur de [[Couhé]], est clerc en 1247<ref>{{Ouvrage|auteur1=Matthieu Paris|lien auteur1=Matthieu Paris|champ libre=éd. [[Henry Richards Luard]]|titre=Matthæi Parisiensis, Monachi Sancti Albani, [[Chronica Majora]]|volume={{IV}}|titre volume=A. D. 1240 à A. D. 1247|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1877|passage=627-628|lire en ligne=https://archive.org/details/matthiparisien04pari/page/627/mode/1up|partie={{italique|Applicuerunt cuon ipso legato tres fratres uterini domini regis in Angliam}}|extrait=Applicuerunt etiam tunc temporis cum eodem legato in Anglia domini regis tres fratres uterini ex mandato ejus, ut uberrime de deliciis et divitiis Angliæ ditarentur ; videlicet Guido de Lezinnum, miles primogenitus, Willelmus de Valentia, juvenis, nec adhuc balteo cinctus militari, et Athelmarus clericus. Et præter hos, soror eorum sororque regis Aelesia : hæc autem fuit propago ex gremio Ysabellæ, quondam reginæ Angliæ comitissæque de Marchia, suscepta ex comite de Marchia Hugonis Bruni}}</ref>, [[évêque de Winchester]] (1250-1260), successeur de Guillaume de Raley. Aymar est élu le {{date-|4 novembre 1250}}, élection confirmée à Lyon par le pape {{noble|Innocent IV}} le {{date-|14 janvier}} de l'année suivante. Il décède à Paris et fut inhumé à l'[[Abbaye Sainte-Geneviève de Paris|église Sainte-Geneviève]].
*[[Alix de Lusignan (comtesse de Surrey)|Alix de Lusignan]] (v. 1229-1256), épouse en 1247 {{noble|Jean Ier de Warenne}} (1231-1304), [[comte de Surrey]], de [[Comte de Sussex|Sussex]] et [[Gardien de l'Écosse|gardien d'Écosse]]. Neuvième et dernier enfant du couple, elle porte le prénom de sa grand-mère maternelle, [[Alix de Courtenay]].

== Sceaux et armoiries ==
{{Article détaillé|Armorial de la maison de Lusignan}}

=== Sceau [1216] ===
[[Fichier:Sceau et contre sceau d'Hugues X de Lusignan (1216).svg|vignette|Sceau et contre sceau d'{{noble-|Hugues X de Lusignan}} [1216], dessinés par [[François Roger de Gaignières|Roger de Gaignières]] au {{S-|XVIII}}<ref name=":9">{{Ouvrage|titre=chartularium monasterii Nobiliacensis, ordinis sancti Benedicti, in diœcesi Pictaviensi ; quod confecit idem Rogerius de Gaignieres ex chartis ad idem monasterium pertinentibus, quas potuit comperire et describere|sous-titre=præmittitur catalogus Abbatum monasterii Nobiliacensis|lieu=Paris|éditeur=BnF|lien éditeur=Bibliothèque nationale de France|nature ouvrage=manuscrit latin, copie du {{s-|XVIII}}, par [[François Roger de Gaignières|Roger de Gaignières]], d'après original|collection=manuscrit latin|numéro dans collection=5450|date={{s-|XVIII}}|passage={{folio|122|verso}}.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10020251j/f142}}</ref>]]
[[Avers (numismatique)|'''Avers''']] : Rond, {{unité|78|mm}}<ref name=":9" />{{,}}<ref name=":48224">{{Chapitre|auteur1=Dom Fonteneau|titre chapitre=Recueil de sceaux. Inventaire des sceaux dessinés|titre ouvrage=Collection de sceaux|volume=1|tome={{LXXXII}}|titre volume=Généalogies. A-B / Dom Fonteneau|lieu=Poitiers|éditeur=Médiathèque François Mitterrand|nature ouvrage=manuscrit latin, français|collection=Dom Fonteneau|numéro dans collection=538-1|série={{VIe|série}}|année=1740|partie={{n°|29}} : 1216|passage={{folio|10|recto}}.|lire en ligne=https://www.mediatheques-grandpoitiers.fr/Default/digital-viewer/c-4057314/d-4552476}}</ref>{{,}}<ref name=":1">{{Chapitre|auteur1=Dom Fonteneau|titre chapitre=Recueil de sceaux, dessinés d'après les chartes et titres originaux, pour servir à l'histoire et au nobiliaire du Poitou|titre ouvrage=Collection de sceaux|volume=1|tome={{LXXXII}}|titre volume=Généalogies. A-B / Dom Fonteneau|lieu=Poitiers|éditeur=Médiathèque François Mitterrand|nature ouvrage=manuscrit latin, français|collection=Dom Fonteneau|numéro dans collection=538-1|série={{VIe|série}}|année=1740|partie={{n°|29}} : 1216|passage={{folio|83|verso|84|recto}}.|lire en ligne=https://www.mediatheques-grandpoitiers.fr/Default/digital-viewer/c-4057314/d-4552549}}</ref>{{,}}<ref name=":64">{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[François Eygun]]|titre=Sigillographie du Poitou jusqu'en 1515|sous-titre=étude d'histoire provinciale sur les institutions, les arts et la civilisation d'après les sceaux|lieu=Poitiers|éditeur=Société des Antiquaires de l'ouest|lien éditeur=Société des antiquaires de l'Ouest|année=1938|passage=218 & {{pl.|{{LVII}}}}.|partie={{n°|417}}}}</ref>{{,}}<ref name=":14">{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV}}s)|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=3|titre volume=Annexes 3 à 6|lieu=[[Université de Nantes]]|éditeur=|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|date=|passage=280-281.|isbn=|partie=Annexe 4 : Catalogue des sceaux de la famille de Lusignan|numéro chapitre={{II}}|titre chapitre=Comtes de la Marche et d'Angoulême / {{noble-|Hugues X de Lusignan}} / sceau [1216]}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France |titre={{noble-|Hugues X de Lusignan}} - premier - sceau avers |url=http://www.sigilla.org/sceau-type/hugues-x-lusignan-premier-sceau-avers-59869 |site=sigilla.org |éditeur=[[Université de Poitiers]]}}.</ref>'''.'''

Description : Type équestre de chasse à droite, le cheval au galop, le cavalier, vêtu d'un surcot, tient les rênes de la main gauche et de la droite un petit chien debout sur la croupe du cheval. Dans le champ, devant et autour du cheval, un semis de marguerites.

Légende : Détruite.

'''Contre-sceau''' : Rond, {{unité|78|mm}}<ref name=":9" />{{,}}<ref name=":48224" />{{,}}<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":64" />{{,}}<ref name=":14" />{{,}}<ref name=":10">{{Lien web |auteur institutionnel=SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France |titre={{noble-|Hugues X de Lusignan}} - premier - sceau revers |url=http://www.sigilla.org/sceau-type/hugues-x-lusignan-premier-sceau-revers-59871 |site=sigilla.org |éditeur=[[Université de Poitiers]]}}.</ref>.

Description : Écu burelé de vingt-cinq pièces au lion rampant.

Légende : Détruite.

=== Sceau [1223-1248] ===
[[Fichier:Sceau et contre sceau d'Hugues X de Lusignan (1229).svg|vignette|Sceau et contre sceau d'{{noble-|Hugues X de Lusignan}} [1229], dessinés par [[François Roger de Gaignières|Roger de Gaignières]] au {{S-|XVIII}}<ref name=":82">{{Ouvrage|titre=chartularium monasterii Nobiliacensis, ordinis sancti Benedicti, in diœcesi Pictaviensi ; quod confecit idem Rogerius de Gaignieres ex chartis ad idem monasterium pertinentibus, quas potuit comperire et describere|sous-titre=præmittitur catalogus Abbatum monasterii Nobiliacensis|lieu=Paris|éditeur=BnF|lien éditeur=Bibliothèque nationale de France|nature ouvrage=manuscrit latin, copie du {{s-|XVIII}}, par [[François Roger de Gaignières|Roger de Gaignières]], d'après original|collection=manuscrit latin|numéro dans collection=5450|date={{s-|XVIII}}|passage={{folio|109}}.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10020251j/f127|commentaire=Le relevé de Gaignières sur cet acte de 1229 est assez fidèle même s'il interprète la tête nue du comte comme coiffée d'un heaume. Le revers est signalé avec le sceau armorial comme comte de la Marche.}}</ref>]]
'''[[Avers (numismatique)|Avers]]''' : Rond, {{unité|78|mm}}<ref name=":1235">{{Ouvrage|titre=chartularium beatissimæ Trinitatis Vindocinensis, ordinis sancti Benedicti, in diœcesi Carnotensi, hodie in diœcesi Blesensi ; quod confecit idem [[François Roger de Gaignières|Rogerius de Gaignieres]] ex chartis ad illud monasterium pertinentibus, quascumque potuit comperire et describere|sous-titre=præmittitur catalogus Abbatum ejusdem monasterii|lieu=Paris|éditeur=BnF|lien éditeur=Bibliothèque nationale de France|nature ouvrage=manuscrit latin|collection=manuscrit latin|numéro dans collection=5419|date={{s-|XVIII}}|passage={{folio|115}}.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b90783408/f66|commentaire=1223.}}</ref>{{,}}<ref name=":82" />{{,}}<ref name=":742">{{Ouvrage|champ libre=éd. [[Louis Douët d'Arcq]]|titre=Inventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur|sous-titre=Collection de sceaux|tome={{I}}|lieu=Paris|éditeur=[[Plon|Henri Plon]]|année=1863|passage=397.|lire en ligne=https://archive.org/details/collectiondescea01douuoft/page/397/mode/1up|partie={{n°|834}} : {{noble-|Hugues X de Lusignan}}, Fils de {{noble-|Hugues IX}} (1224)}}</ref>{{,}}<ref name=":6422">{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[François Eygun]]|titre=Sigillographie du Poitou jusqu'en 1515|sous-titre=étude d'histoire provinciale sur les institutions, les arts et la civilisation d'après les sceaux|lieu=Poitiers|éditeur=Société des Antiquaires de l'ouest|lien éditeur=Société des antiquaires de l'Ouest|année=1938|passage=218 & {{pl.|{{XIII}}}}.|partie={{n°|418}}}}</ref>{{,}}<ref>{{Chapitre|auteur1=Géraldine Damon|titre chapitre=Jeux seigneuriaux en Poitou au temps des Plantagenêts|sous-titre chapitre=L’exemple des vicomtes de Thouars, des Lusignan, des Parthenay-Larchevêque et des Mauléon|auteurs ouvrage=[[Martin Aurell]] et Frédéric Boutoulle (dir.)|titre ouvrage=Les Seigneuries dans l’espace Plantagenêt (c.1150-c. 1250)|lieu=Bordeaux|éditeur=Ausonius|année=2009|partie={{fig.|9}} : Sceau d’{{noble-|Hugues X de Lusignan}}, comte de La Marche et d’Angoulême (1224)|passage={{§|15}}.|lire en ligne=https://books.openedition.org/ausonius/1997}}</ref>{{,}}<ref name=":18">{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV}}s)|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=3|titre volume=Annexes 3 à 6|lieu=[[Université de Nantes]]|éditeur=|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|date=|passage=281-283.|isbn=|partie=Annexe 4 : Catalogue des sceaux de la famille de Lusignan|numéro chapitre={{II}}|titre chapitre=Comtes de la Marche et d'Angoulême / {{noble-|Hugues X de Lusignan}} / sceau [1224-1248]}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France |titre={{noble-|Hugues X de Lusignan}} - deuxième - sceau avers |url=http://www.sigilla.org/sceau-type/hugues-x-lusignan-deuxieme-sceau-avers-12717 |site=sigilla.org |éditeur=[[Université de Poitiers]]}}.</ref>.

Ce sceau reprend le type en usage par {{noble|Hugues IX de Lusignan|-}} à la différence de la main droite élevée au-dessus de l'encolure.

Description : Type équestre de chasse à droite, le cheval au galop, le cavalier, tête nue, vêtu d'un surcot par-dessus sa cotte, tient les rênes de la main gauche et de la droite un petit chien debout sur la croupe du cheval. Dans le champ à droite, un cor suspendu au cou du cavalier. Le cheval est harnaché avec des grelots.

Légende : ✠ SIGILL' ⠅HVGONIS ⠅DE ⠅LEZIIACO ⠅COMITIS ⠅ENGOLISME ⠅

Légende transcrite : Sigillum Hugonis de Leziniaco comitis Engolisme

'''Contre-sceau''' : Rond, {{unité|78|mm}}<ref name=":1235" />{{,}}<ref name=":82" />{{,}}<ref name=":743">{{Ouvrage|champ libre=éd. [[Louis Douët d'Arcq]]|titre=Inventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur|sous-titre=Collection de sceaux|tome={{I}}|lieu=Paris|éditeur=[[Plon|Henri Plon]]|année=1863|passage=397-398.|lire en ligne=https://archive.org/details/collectiondescea01douuoft/page/397/mode/1up|partie={{n°|834}} bis : {{noble-|Hugues X}}, de Lusignan, Fils de {{noble-|Hugues IX}} (1224) / {{italique|revers}}}}</ref>{{,}}<ref name=":6423">{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[François Eygun]]|titre=Sigillographie du Poitou jusqu'en 1515|sous-titre=étude d'histoire provinciale sur les institutions, les arts et la civilisation d'après les sceaux|lieu=Poitiers|éditeur=Société des Antiquaires de l'ouest|lien éditeur=Société des antiquaires de l'Ouest|année=1938|passage=218.|partie={{n°|418}} bis}}</ref>{{,}}<ref name=":18" />{{,}}<ref name=":15">{{Lien web |auteur institutionnel=SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France |titre={{noble-|Hugues X de Lusignan}} - deuxième - sceau revers |url=http://www.sigilla.org/sceau-type/hugues-x-lusignan-deuxieme-sceau-revers-12716 |site=sigilla.org |éditeur=[[Université de Poitiers]]}}.</ref>.

Ce sceau aux armes de Lusignan est associé à la titulature de comte de la Marche. Il est, dans la plupart des cas, apposé en contre-empreinte du sceau équestre d'{{noble-|Hugues X}} comme comte d'Angoulême.

Description : Écu burelé de dix-neuf pièces sur champ de rinceaux.

Légende : ✠ SIGILL' ⠅HVGONIS ⠅DE ⠅LEZIIACO ⠅COMITIS ⠅MARCHIE

Légende transcrite : Sigillum Hugonis de Leziniaco comitis Marchie

==== Sceau [1233] ====
'''[[Avers (numismatique)|Avers]]''' : Rond''<ref name=":48225">{{Chapitre|auteur1=Dom Fonteneau|titre chapitre=Recueil de sceaux. Inventaire des sceaux dessinés|titre ouvrage=Collection de sceaux|volume=1|tome={{LXXXII}}|titre volume=Généalogies. A-B / Dom Fonteneau|lieu=Poitiers|éditeur=Médiathèque François Mitterrand|nature ouvrage=manuscrit latin, français|collection=Dom Fonteneau|numéro dans collection=538-1|série={{VIe|série}}|année=1740|partie={{n°|28}} : 1233|passage={{folio|10|recto}}.|lire en ligne=https://www.mediatheques-grandpoitiers.fr/Default/digital-viewer/c-4057314/d-4552476}}</ref>{{,}}<ref name=":5">{{Chapitre|auteur1=Dom Fonteneau|titre chapitre=Recueil de sceaux, dessinés d'après les chartes et titres originaux, pour servir à l'histoire et au nobiliaire du Poitou|titre ouvrage=Collection de sceaux|volume=1|tome={{LXXXII}}|titre volume=Généalogies. A-B / Dom Fonteneau|lieu=Poitiers|éditeur=Médiathèque François Mitterrand|nature ouvrage=manuscrit latin, français|collection=Dom Fonteneau|numéro dans collection=538-1|série={{VIe|série}}|année=1740|partie={{n°|28}} : 1233|passage={{folio|83|verso|84|recto}}.|lire en ligne=https://www.mediatheques-grandpoitiers.fr/Default/digital-viewer/c-4057314/d-4552549}}</ref>''.

Description : Type équestre de chasse à droite, le cheval au galop, le cavalier, tête nue, vêtu d'un surcot, tient les rênes de la main gauche et de la droite un petit chien debout sur la croupe du cheval. Dans le champ à droite, un cor suspendu au cou du cavalier. Le cheval est harnaché.

Légende : ...... ..GONIS DE L....... ...... ....LIS..

Légende transcrite : [Sigillum Hu]gonis de L[eziniaco comitis Engo]lis[me]

'''Contre-sceau''' : Rond''<ref name=":48225" />{{,}}<ref name=":5" />''.

Description : Écu burelé de quinze pièces sur champ de rinceaux.

Légende : ✠ SIGIL.. ....... .. ........ .OMITIS M....IE

Légende transcrite : Sigil[lvm Hugonis de Leziniaco c]omitis M[arch]ie

==== Sceaux [1242] ou [1243] ====
Dom Fonteneau relève sur un acte de 1243 (indiqué 1242) ces associations, inconnues par ailleurs : du sceau revers d'{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} comme comte de la Marche et du sceau avers d'Isabelle d'Angoulême comme reine d'Angleterre, et du sceau avers d'{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} comme comte d'Angoulême et du sceau revers d'Isabelle d'Angoulême comme duchesse de Normandie et d'Aquitaine, comtesse d'Anjou.

===== Premier sceau =====
'''[[Avers (numismatique)|Avers]]''' : Rond''<ref name=":1112">{{Chapitre|auteur1=Dom Fonteneau|titre chapitre=Recueil de sceaux, dessinés d'après les chartes et titres originaux, pour servir à l'histoire et au nobiliaire du Poitou|titre ouvrage=Collection de sceaux|volume=1|tome={{LXXXII}}|titre volume=Généalogies. A-B / Dom Fonteneau|lieu=Poitiers|éditeur=Médiathèque François Mitterrand|nature ouvrage=manuscrit latin, français|collection=Dom Fonteneau|numéro dans collection=538-1|série={{VIe|série}}|année=1740|partie={{n°|155}} : 1242|passage={{folio|100|verso|101|recto}}.|lire en ligne=https://www.mediatheques-grandpoitiers.fr/Default/digital-viewer/c-4057314/d-4552566}}</ref>{{,}}<ref name=":6">{{Lien web |auteur institutionnel=SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France |titre=Am Poitiers - Dom Fonteneau t. 82, sceau {{n°|155}} |url=http://www.sigilla.org/dessin/hugues-x-lusignan-dessin-am-poitiers-dom-fonteneau-t-82-sceau-ndeg-155-59935 |site=sigilla.org |éditeur=[[Université de Poitiers]].}}</ref>.''

Description : Écu burelé de dix-sept pièces sur champ de rinceaux à la titulature de comte de la Marche.

Légende : ✠ SIGILL • H • DE LEZINIACO COMITIS MARCHIE ⍨

Légende transcrite : Sigillum Hugonis de Leziniaco comitis Marchie

'''Contre-sceau''' : Navette''<ref name=":1112" />{{,}}<ref name=":6" />.''

Description : Dame debout, de face, coiffée d'un touret, la robe serrée à la taille, portant un manteau posé sur les épaules et plissé aux pieds, tenant de la main droite une branche fleurie et la main gauche portant un oiseau.

Légende : ✠ YZABELLA • SACRA REGINA ANGLIAE DONA HYBERNIE

Légende transcrite : Ysabella sacra regina Angliæ domina Hybernie.

===== Second sceau =====
[[Fichier:Sceaux d'Hugues X et d'Isabelle d'Angoulême.png|vignette|{{Centrer|Sceaux d'{{noble-|Hugues X de Lusignan}} et d'Isabelle d'Angoulême d'après un dessin de Dom Fonteneau au {{s-|XVIII}}}}]]
'''[[Avers (numismatique)|Avers]]''' : Rond''<ref name=":11122">{{Chapitre|auteur1=Dom Fonteneau|titre chapitre=Recueil de sceaux, dessinés d'après les chartes et titres originaux, pour servir à l'histoire et au nobiliaire du Poitou|titre ouvrage=Collection de sceaux|volume=1|tome={{LXXXII}}|titre volume=Généalogies. A-B / Dom Fonteneau|lieu=Poitiers|éditeur=Médiathèque François Mitterrand|nature ouvrage=manuscrit latin, français|collection=Dom Fonteneau|numéro dans collection=538-1|série={{VIe|série}}|année=1740|partie={{n°|156}} : 1242|passage={{folio|100|verso|101|recto}}.|lire en ligne=https://www.mediatheques-grandpoitiers.fr/Default/digital-viewer/c-4057314/d-4552566}}</ref>''.

Description : Type équestre de chasse à droite, le cheval au galop, le cavalier, tête nue, vêtu d'un surcot par-dessus sa cotte, tient les rênes de la main gauche et de la droite un petit chien debout sur la croupe du cheval. Dans le champ à droite, un cor suspendu au cou du cavalier.

Légende : ✠ SIGILL • H • DE LEZINIACO COMITIS ANGOLISME

Légende transcrite : Sigillum Hugonis de Leziniaco comitis Angolisme.

'''Contre-sceau''' : Navette''<ref name=":11122" />''.

Description : Dame debout, de face, coiffée d'un touret, la robe serrée à la taille, portant un manteau posé sur les épaules et plissé aux pieds, tenant de la main droite une branche fleurie et de la main gauche une croix sur laquelle est posé un oiseau.

Légende : ✠ YZABELLA DVCISSA NORMAN • ET AQVIT • COMMIT • ANDEGAVORVM

Légende transcrite : Ysabella ducissa Normanie et Aquitanie comitissa Andegavorum

=== Armoiries [1216] ===
{{Blasonnement|description=Écu d'argent à douze burelles d'azur au lion rampant de gueules|texte=Blason d'{{noble-|Hugues X de Lusignan}}, d'après l'empreinte d'un contre-sceau de 1216 dessinée par [[Louis Boudan]] au {{s-|XVIII}} pour [[François Roger de Gaignières|Roger de Gaignières]].|image=Armoiries d'Hugues X de Lusignan (1216).svg}}
'''Références'''<ref name=":9" />{{,}}<ref name=":48224" />{{,}}<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":64" />{{,}}<ref name=":14" />{{,}}<ref name=":10" />

=== Armoiries [1223-1248] ===
{{Blasonnement|image=Armoiries d'Hugues X de Lusignan, comte de la Marche (1224-1248).svg|description=Écu d'argent à neuf burelles d'azur|texte=Blason d'{{noble-|Hugues X de Lusignan}}, [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]], d'après les empreintes de sceaux entre 1223 et 1248.}}
'''Références'''<ref name=":1235" />{{,}}<ref name=":82" />{{,}}<ref name=":743" />{{,}}<ref name=":6423" />{{,}}<ref name=":18" />{{,}}<ref name=":15" />

==== Armoiries [1242] ou [1243] ====
{{Blasonnement|image=Armoiries d'Hugues X de Lusignan, comte de la Marche (1242).svg|description=Écu d'argent à huit burelles d'azur|texte=Blason d'{{noble-|Hugues X de Lusignan}}, comte de la Marche et d'Angoulême, d'après l'empreinte d'un sceau dessinée par Dom Fonteneau au {{s-|XVIII}}.}}
'''Références''<ref name=":1112" />{{,}}<ref name=":6" />'''''

== Notes et références ==
{{références nombreuses|taille=24}}

== Sources et bibliographie ==
=== Sources sigillographiques ===
* SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France, « {{noble-|Hugues X de Lusignan}} », ''http://www.sigilla.org/'', [[Université de Poitiers]]. {{Lire en ligne|lien=https://sigilla.irht.cnrs.fr/43510}}
* ''Sigillographie du Poitou jusqu'en 1515 : étude d'histoire provinciale sur les institutions, les arts et la civilisation d'après les sceaux'', éd. [[François Eygun]], Poitiers, [[Société des antiquaires de l'Ouest|Société des Antiquaires de l'ouest]], 1938.
=== Bibliographie ===
* [[Charles Bémont]], « La campagne de Poitou, 1242-1243, Taillebourg et Saintes », ''[[Annales du Midi]] : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale'', {{Vol.|5}}, {{n°|19}}, 1893, {{p.|289-314}}. {{Lire en ligne|lien=https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_1893_num_5_19_3118}}
*[[Léopold Delisle]], « Mémoire sur une lettre inédite adressée à la reine Blanche par un habitant de la Rochelle », ''[[Bibliothèque de l'École des chartes|Bibliothèque de l’École des Chartes]]'', Paris, {{Vol.|17}}, 1856, {{Pages|513-555}}. {{Lire en ligne|lien=https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1856_num_17_1_445399}}
*Clément de Vasselot de Régné, ''Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV}}s) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent'', Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]], [[Nantes Université|Université de Nantes]], 4 vol., {{formatnum:2797}} p., décembre 2018. {{Lire en ligne|lien=https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=https%3A%2F%2Fnantilus.univ-nantes.fr%2Fvufind%2FRecord%2FPPN240438752#federation=archive.wikiwix.com}}
*Clément de Vasselot de Régné, « "Elle fondit en larmes afin de l’inciter à la fureur" : Humiliation, genre et émotions autour de la révolte poitevine de 1241-1242 », ''[[Le Moyen Âge (revue)|Le Moyen Âge]]'', {{Tome|{{CXXVII}}}}, [[Groupe De Boeck|De Boeck Supérieur]], 2021, {{Pages|643-663}}. {{Lire en ligne|lien=https://www.academia.edu/82613363/_Elle_fondit_en_larmes_afin_de_l_inciter_%C3%A0_la_fureur_Humiliation_genre_et_%C3%A9motions_autour_de_la_r%C3%A9volte_poitevine_de_1241_1242}}

=== Articles connexes ===
{{début de colonnes|nombre=3|taille=}}
* {{page h|Hugues de Lusignan}}
* [[Maison de Lusignan]]
* [[Armorial de la maison de Lusignan]]
* [[Liste des seigneurs de Lusignan]]
* [[Liste des comtes de la Marche]]
* {{Noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}}
* [[Liste des comtes d'Angoulême]]
* [[Angoumois]]
* [[Isabelle d'Angoulême]]
* [[Liste des comtes et ducs d'Angoulême|Liste des comtes d'Angoulême]]
* [[Liste des comtesses et duchesses d'Angoulême|Liste des comtesses d'Angoulême]]
* {{Noble|Hugues XI de Lusignan|le Brun}}
* [[Guy de Lusignan (seigneur de Cognac)|Guy de Lusignan]]
* {{Noble|Geoffroy Ier de Lusignan (seigneur de Jarnac)}}
* [[Isabelle de la Marche (dame de Champtocé)|Isabelle de la Marche]]
* {{Noble|Guillaume Ier de Valence}}
* [[Aymar de Lusignan]]
* [[Alix de Lusignan (comtesse de Surrey)|Alix de Lusignan]]
* [[Château de Lusignan]]
* [[Comté de Poitou]]
* [[Comté de la Marche]]
* [[Saintonge]]
* [[Guerre de Saintonge]] (1242)
* [[Bataille de Taillebourg]] (1242)
* [[Septième croisade]] (1248-1254)
* [[Prise de Damiette (1249)]]
{{fin de colonnes}}{{Autres projets
| commons = Category:Hugh X of Lusignan, Count of La Marche and Angoulême
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=== Wikimédia Commons ===
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{{Succession/Ligne|couleur1=white|couleur2=white|couleur3=white
 | avant = [[Jean sans Terre]]<br><small>avec [[Isabelle d'Angoulême]]</small>
 | période= 1220-1246
 | nom   = [[Liste des comtes et ducs d'Angoulême|comte d’Angoulême]]<br><small>avec [[Isabelle d'Angoulême]]</small>
 | après = {{Noble|Hugues XI de Lusignan|le Brun}}
}}
{{Succession/Ligne|couleur1=white|couleur2=white|couleur3=white
 | avant = {{Noble|Louis IX de France}}<br><small>aliénation</small> | nbav=2
 | période= 1230-1241
 | nom   = [[Saint-Jean d'Angély]]
 | après = [[Alphonse de Poitiers]]<br><small>cession</small>
}}
{{Succession/Ligne|couleur1=white|couleur2=white|couleur3=white
 | avant = idem
 | période= 1230-1242
 | nom   = [[Langeais]]<br>Grand fief d'[[Aunis]]<br>[[Château de Montreuil-Bonnin|seigneur de Montreuil-Bonnin]]
 | après = [[Alphonse de Poitiers]]<br><small>conquête</small>
}}
{{Succession/Fin}}

{{Portail|Royaume de France|Croisades|Moyen Âge central}}

{{DEFAULTSORT:Hugues Lusignan10}}
[[Catégorie:Maison de Lusignan]]
[[Catégorie:Comte du Moyen Âge]]
[[Catégorie:Comte de la Marche]]
[[Catégorie:Comte d'Angoulême]]
[[Catégorie:Croisé du XIIIe siècle]]
[[Catégorie:Décès en 1249]]
[[Catégorie:Décès à Damiette]]
[[Catégorie:Croisé mort au combat]]