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== Historique ==
Le '''370{{e}} régiment d'infanterie''' est un [[régiment]] d'[[infanterie]] constitué en 1914. Il est issu du [[170e régiment d'infanterie de ligne |'''170{{e}} régiment d'infanterie''']] ; à la mobilisation, chaque régiment d'active créé un régiment de réserve dont le numéro est le sien majoré de 200.
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=== Affectation ===
* [[71e division d'infanterie (France)|{{71e}} division d'infanterie]] du {{date-|12 août 1914}} à {{date-|janvier 1917}}
* [[170e division d'infanterie (France)|{{170e}} division d'infanterie]] de janvier à {{date-|novembre 1917}}


=== Mobilisation et combats ===
== Création et différentes dénominations ==
À la mobilisation, chaque régiment d'active crée un régiment de réserve dont le numéro est le sien plus 200. Le {{370e|RI}} est créé à partir du {{170e|RI}} d’Épinal. Il fait partie de la défense mobile d’Épinal jusqu'au {{date-|12 août 1914}} puis rejoint la {{71e|DI}}. Le {{date-|21|9|1914-}}, le régiment est en place au [[col d'Urbeis]] et au [[Climont]], subissant dans la soirée les premiers tirs d'artillerie allemands. Pressé par les Allemands, le régiment se replie{{sfn|Historique 1919|p=2}}. {{...}}
=== Mutineries ===
Il rejoint [[Cœuvres-et-Valsery|Cœuvres]] le 22 mai. Bien que le régiment ne participe pas à la sanglante [[Bataille du Chemin des Dames|offensive Nivelle]], il est à l'origine d'une des [[Mutineries de 1917|mutineries de juin 1917]]. Le {{Date-|1 juin 1917-}}, le régiment est apostrophé par des soldats et même des officiers du [[36e régiment d'infanterie|{{36e|régiment}} d'infanterie]] et du [[129e régiment d'infanterie|{{129e|régiment}} d'infanterie]], emmenés loin du front après leur mutinerie. Les soldats apprennent également que le gouvernement français a refusé les visas des syndicalistes qui voulaient participer à la [[Conférence de Stockholm (1917)|conférence de paix de Stockholm]]. Le {{Date-|2 juin 1917-}} vers {{Heure|15|}}, la {{17e}} et la {{23e|compagnies}} refusent de se mettre en marche vers [[Bucy-le-Long]]. Les soldats de la {{17e}} ne réagissent pas lorsque le colonel Dussange vient les voir. Les officiers essaient de parlementer, sans succès. La {{19e|compagnie}} rejoint le mouvement à la suite de la {{17e}} et ces deux compagnies font leur jonction avec la {{23e}}. Dans la soirée, les soldats manifestent à Cœuvres, en chantant [[l'Internationale]] et tirant en l'air des coups de fusil. Un groupe de six cents soldats (la {{23e|compagnies}} quasiment au couplet, la moitié de la {{17e}} et de la {{19e}}, un quart de la {{22e}} et quelques dizaines de la {{20e}} et du {{4e|bataillon}}) décident de se mettre en route vers [[Villers-Cotterêts]]. Dans la nuit, une partie d'entre eux se ravise et rejoint le reste du régiment à Bucy-le-Long. Les mutins, soit 20% de l'effectif, avec notamment deux mitrailleuses, stationnent au bois du Champ-Vernaux. Le {{Date-|3 juin 1917-}}, les mutins quittent le bois dans l'après-midi après la visite de deux officiers d'état-major du [[21e corps d'armée (France)|{{21e|corps}} d'armée]]. Les soldats traversent [[Saint-Pierre-Aigle]], cherchant à rejoindre le [[17e régiment d'infanterie (France)|{{17e|RI}}]] mutiné à [[Soissons]]. La {{5e|brigade}} de cavalerie parvient à les bloquer dans le village de [[Missy-aux-Bois|Missy]]. Encerclés, les mutins ne se rendent que le {{Date-|8 juin 1917-}}. Une quarantaine d'entre eux, identifiés sans vraie enquête comme les meneurs, sont mis à part pour être jugés. Le procès a lieu du 23 au {{Date-|25 juin 1917-}} à [[Soissons]], avec trente-deux accusés. Après un pourvoi en révision rejeté le {{Date-|29 juin 1917-}}, dix-sept sont [[Peine de mort|condamnés à mort]] et les autres à dix ans de réclusion. Seize des peines de mort sont commuées par la [[Président de la République française|présidence de la République]] après les demandes des députés de la [[Côte-d'Or]]. Un seul soldat, Joseph Ruffier, sans famille et condamné plusieurs fois avant et pendant la guerre, est fusillé le {{Date-|6 juillet 1917-}} à Saint-Pierre-Aigle<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Denis|nom1=Rolland|titre=La Grève des tranchées|sous-titre=Les mutineries de 1917|éditeur=Editions Imago|date=2005-01-01|pages totales=448|passage=198-215|isbn=978-2-84952-620-0|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=XUfdDQAAQBAJ&pg=PT179|consulté le=2020-06-23}}</ref>.


Le régiment est dissout le {{date-|30 octobre 1917}}. Les {{4e}} et {{6e|bataillons}} rejoignent le centre d'instruction divisionnaire de la [[47e division d'infanterie (France)|{{47e|division}} d'infanterie]] (CID 47) et le {{5e}} le [[46e division d'infanterie (France)|CID 46]]{{sfn|Historique 1919|p=10|5=}}.
*Août 1914: '''370{{e}} Régiment d'Infanterie'''
*Novembre 1917: Dissolution

== Chefs de corps ==


== Drapeau ==
== Drapeau ==
[[Fichier:Drapeau 370e régiment d'infanterie.svg|vignette|Dessin du revers du drapeau du {{370e|RI}}, avec les inscriptions reçues après-guerre.]]
Le drapeau du {{370e|RI}} porte les inscriptions<ref name="Drapeaux">{{ouvrage|titre=Décision {{Numéro|12350}}/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées|numéro dans collection=27|date=14 septembre 2007|url=http://web.archive.org/web/20140221172402/http://www.boc.sga.defense.gouv.fr/visu/boc_visu4.php?nor=S0751979S&id=16892}}</ref> :
* [[Bataille des Frontières|Alsace 1914]]
* [[Bataille du Chemin des Dames|L'Aisne 1917]]


== Chefs de corps ==
Batailles inscrites sur le drapeau.
{{...}}


* 1914 - juin 1915 : lieutenant-colonel (puis colonel) de Lagger-Camplong{{sfn|Historique 1919|p=6|5=}}
Décorations décernées au régiment
* juin 1915 - janvier 1917 : lieutenant-colonel de La Beaume{{sfn|Historique 1919|p=6|5=}}{{,}}{{sfn|Historique 1919|p=8|5=}}


* janvier - octobre 1917 : colonel Dussange{{sfn|Historique 1919|p=8|5=}}
== Historique des garnisons, combats et batailles du 370{{e}} RI ==


== Personnages célèbres ayant servi au {{370e}} RI ==
=== [[Première Guerre mondiale]] ===
* [[Pierre Chaine]], écrivain et dramaturge. Lieutenant de mitrailleuses en 1915, il commence à ce moment la rédaction des ''Mémoires d'un rat''<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le temps de la guerre, 1914-1919 |url=https://www.centenaire.org/fr/autour-de-la-grande-guerre/litterature/objets/le-temps-de-la-guerre-1914-1919 |site=Mission Centenaire 14-18 |consulté le=2020-06-25}}</ref>


== Notes et références ==
Affectations:
{{references}}
* [[71e division d'infanterie|'''71{{e}} Division d'Infanterie''']] d'août 1914 à janvier 1917
== Voir aussi ==
* [[170e division d'infanterie|'''170{{e}} Division d'Infanterie''']] de janvier à novembre 1917
=== Sources et bibliographie ===
* {{Ouvrage|titre=Historique du 370e Régiment d'Infanterie|sous-titre=Campagne 1914-1918|lieu=Luxeuil|éditeur=A.-F. d'Arcier|année=1919|lire en ligne=https://argonnaute.parisnanterre.fr/medias/customer_3/monographies/histo_rgt3_pdf/BDIC_OPCE_013557.pdf|id=Historique 1919}}


==== 1914 ====
====1915====
==== 1916 ====
====1917====
==== 1918 ====

=== [[Entre-deux-guerres]] ===

=== [[Seconde Guerre mondiale]] ===
===De 1945 à nos jours===

== Faits d'arme faisant particulièrement honneur au régiment ==
<small>(*) Bataille portée au drapeau du régiment.</small>
== Traditions et uniformes ==

=== Insigne ===
=== Devise ===

== Personnages célèbres ayant servi au 370{{e}} RI ==

== Voir aussi : ==
=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
*[[Liste des régiments français]]
* [[Régiment d'infanterie français]]
* [[Infanterie française pendant la Première Guerre mondiale]]
*[[Liste des grades dans l'armée française]]
* [[Ordre de bataille de l'armée française en août 1914]]


{{Palette|Régiments d'infanterie français}}
=== Liens externes ===
{{Portail|Armée française|Première Guerre mondiale}}

=== Sources et bibliographie ===
{{Portail histoire militaire}}


[[Catégorie:Unité de l'armée française|INF, 370]]
[[Catégorie:Unité d'infanterie française dissoute]]
[[Catégorie:Unité militaire française historique|INF, 370]]
[[Catégorie:Unité ou formation militaire créée en 1914]]
[[Catégorie:Unité ou formation militaire dissoute en 1917]]

Dernière version du 16 août 2022 à 14:53

370e régiment d'infanterie
Image illustrative de l’article 370e régiment d'infanterie
Sous-officiers du 370e RI dans le Soissonnais en 1917.

Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie
Guerres Première Guerre mondiale

Le 370e régiment d'infanterie (370e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française, actif pendant la Première Guerre mondiale. Constitué en avec les bataillons de réserve du 170e régiment d'infanterie, il est dissous en .

Soldats du 370e RI fin 1915.

Affectation

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Mobilisation et combats

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À la mobilisation, chaque régiment d'active crée un régiment de réserve dont le numéro est le sien plus 200. Le 370e RI est créé à partir du 170e RI d’Épinal. Il fait partie de la défense mobile d’Épinal jusqu'au puis rejoint la 71e DI. Le , le régiment est en place au col d'Urbeis et au Climont, subissant dans la soirée les premiers tirs d'artillerie allemands. Pressé par les Allemands, le régiment se replie[1].

Il rejoint Cœuvres le 22 mai. Bien que le régiment ne participe pas à la sanglante offensive Nivelle, il est à l'origine d'une des mutineries de juin 1917. Le , le régiment est apostrophé par des soldats et même des officiers du 36e régiment d'infanterie et du 129e régiment d'infanterie, emmenés loin du front après leur mutinerie. Les soldats apprennent également que le gouvernement français a refusé les visas des syndicalistes qui voulaient participer à la conférence de paix de Stockholm. Le vers 15 h, la 17e et la 23e compagnies refusent de se mettre en marche vers Bucy-le-Long. Les soldats de la 17e ne réagissent pas lorsque le colonel Dussange vient les voir. Les officiers essaient de parlementer, sans succès. La 19e compagnie rejoint le mouvement à la suite de la 17e et ces deux compagnies font leur jonction avec la 23e. Dans la soirée, les soldats manifestent à Cœuvres, en chantant l'Internationale et tirant en l'air des coups de fusil. Un groupe de six cents soldats (la 23e compagnies quasiment au couplet, la moitié de la 17e et de la 19e, un quart de la 22e et quelques dizaines de la 20e et du 4e bataillon) décident de se mettre en route vers Villers-Cotterêts. Dans la nuit, une partie d'entre eux se ravise et rejoint le reste du régiment à Bucy-le-Long. Les mutins, soit 20% de l'effectif, avec notamment deux mitrailleuses, stationnent au bois du Champ-Vernaux. Le , les mutins quittent le bois dans l'après-midi après la visite de deux officiers d'état-major du 21e corps d'armée. Les soldats traversent Saint-Pierre-Aigle, cherchant à rejoindre le 17e RI mutiné à Soissons. La 5e brigade de cavalerie parvient à les bloquer dans le village de Missy. Encerclés, les mutins ne se rendent que le . Une quarantaine d'entre eux, identifiés sans vraie enquête comme les meneurs, sont mis à part pour être jugés. Le procès a lieu du 23 au à Soissons, avec trente-deux accusés. Après un pourvoi en révision rejeté le , dix-sept sont condamnés à mort et les autres à dix ans de réclusion. Seize des peines de mort sont commuées par la présidence de la République après les demandes des députés de la Côte-d'Or. Un seul soldat, Joseph Ruffier, sans famille et condamné plusieurs fois avant et pendant la guerre, est fusillé le à Saint-Pierre-Aigle[2].

Le régiment est dissout le . Les 4e et 6e bataillons rejoignent le centre d'instruction divisionnaire de la 47e division d'infanterie (CID 47) et le 5e le CID 46[3].

Dessin du revers du drapeau du 370e RI, avec les inscriptions reçues après-guerre.

Le drapeau du 370e RI porte les inscriptions[4] :

Chefs de corps

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  • 1914 - juin 1915 : lieutenant-colonel (puis colonel) de Lagger-Camplong[5]
  • juin 1915 - janvier 1917 : lieutenant-colonel de La Beaume[5],[6]
  • janvier - octobre 1917 : colonel Dussange[6]

Personnages célèbres ayant servi au 370e RI

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  • Pierre Chaine, écrivain et dramaturge. Lieutenant de mitrailleuses en 1915, il commence à ce moment la rédaction des Mémoires d'un rat[7]

Notes et références

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  1. Historique 1919, p. 2.
  2. Denis Rolland, La Grève des tranchées : Les mutineries de 1917, Editions Imago, , 448 p. (ISBN 978-2-84952-620-0, lire en ligne), p. 198-215
  3. Historique 1919, p. 10.
  4. Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne)
  5. a et b Historique 1919, p. 6.
  6. a et b Historique 1919, p. 8.
  7. « Le temps de la guerre, 1914-1919 », sur Mission Centenaire 14-18 (consulté le )

Sources et bibliographie

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  • Historique du 370e Régiment d'Infanterie : Campagne 1914-1918, Luxeuil, A.-F. d'Arcier, (lire en ligne)

Articles connexes

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