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'''''Li Tore''''' (« Le taureau » en [[wallon]] liégeois) est l'appellation populaire de la sculpture '''''Le Dompteur de taureau'''''<ref name=":02">{{Article|langue=|auteur1=GUTIERREZ, RICARDO|nom1=lesoir.be|titre=DES PARCOURS LIEGEOIS D'ART PUBLIC DE LA THEORIE A LA PRATIQUE:VISITES GUIDEES DANS LA VILLE|périodique=lesoir.be|date=25 mai 1996|issn=|lire en ligne=http://archives.lesoir.be/des-parcours-liegeois-d-art-public-de-la-theorie-a-la-p_t-19960525-Z0C4LX.html|consulté le=2017-02-06|pages=}}</ref>, œuvre du Liégeois [[Léon Mignon]], qui obtint une médaille d'or au [[salon de Paris]] de [[1880]].


Faisant face et opposition au ''Bœuf au repos'', du même sculpteur, la statue représentant la puissance de la nature sauvage se situe aux [[Les Terrasses (Liège)|Terrasses d'Avroy]], au coin du [[pont Albert Ier|pont Albert {{Ier}}]] et de l'[[avenue Charles Rogier (Liège)|avenue Rogier]], en plein centre de [[Liège]].
'''''Li Tore''''' ('''Le taureau''' en wallon liégeois) dénomination populaire de la sculpture '''''Le dompteur de taureau''''', œuvre de [[Léon Mignon]] qui obtint la médaille d'or au [[salon de Paris]] en [[1880]].

Faisant pendant à un autre groupe représentant un bœuf domestiqué, la statue, représentant la puissance de la nature sauvage, est installée [[Les Terrasses (Liège)|''aux Terrasses'']], au coin du [[pont Albert 1er]] et de l'[[avenue Charles Rogier (Liège)|avenue Rogier]], en plein centre de [[Liège]].


== Historique ==
== Historique ==
[[File:Autocollant avec Torè et Perron.jpg|thumb|Un autocollant de l'association étudiante ''Régionale Liégeoise de Namur'', utilisant le symbole du Torè et celui du [[Perron de Liège|Perron]].]]
La nudité de son dompteur provoqua un scandale et la foudre de la presse catholique à son retour à [[Liège]]; divers caleçons et feuilles de vignes lui furent ajoutés. Joseph Demarteau, rédacteur en chef de la Gazette de Liège, s'offusqua de l’œuvre. En réaction, les étudiants laïcs baptisèrent le dompteur du prénom du rédacteur, Joseph.
L’œuvre, a été réalisée par le liégeois Léon Mignon, elle représente un taureau et son dompteur nu. L’artiste a remporté avec elle la médaille d’or du salon de Paris en 1880. Elle a ensuite été achetée par la Ville de Liège qui l’installe à son emplacement actuel, dit les « Terrasses » le 27 juin 1881.

Le logo du taureau sert par la suite dans l’identité visuelle de certaines marques du bassin liégeois, notamment la marque de bière [[Jupiler]] ou lorsque la ville a été déclarée [[capitale européenne de la culture]] en 2015<ref>Servant, E. L’initiative Liège 2015-Capitale européenne de la culture. Master de recherche. Sciences-Po Rennes. « ACTION ET ESPACE PUBLICS EN EUROPE ». 2009</ref>. C’est un des symboles de la ville avec le [[Perron de Liège|Perron]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Vera|nom1=Feyder|titre=Liège|éditeur=Champ Vallon|date=1992|isbn=2-87673-133-9|isbn2=978-2-87673-133-2|oclc=25915572|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/25915572|consulté le=2023-02-27}}</ref>.

La nudité de son dompteur provoqua un scandale et les foudres de la presse catholique à son retour à Liège ; divers caleçons et feuilles de vigne lui furent ajoutés. Joseph Demarteau, rédacteur en chef de la [[Gazette de Liége|Gazette de Liège]], s'offusqua de l’œuvre. En réaction, les étudiants laïcs baptisèrent le dompteur du prénom du rédacteur, Joseph.

Depuis lors, les étudiants liégeois ont fait du puissant taureau leur mascotte. Il fut même caché lors de la [[Seconde Guerre mondiale]] dans les caves de l'[[Académie des beaux-arts de Liège|Académie des beaux-arts]], afin de ne pas finir dans les fonderie du Reich. Après la guerre, le torè fut symboliquement canonisé le 12 décembre 1947 par les étudiants, qui instaurèrent à cette occasion le défilé et la tête de la [[Saint-Torè]], ou ''Saint Taureau'', fête traditionnelle se déroulant la troisième semaine du mois de mars<ref>Michel Péters (2011) Philon.be : ''Le cortège de la Saint-Torê, héritier d’une longue tradition estudiantine.'' </ref>.


Le premier cortège de la St-Torè eut lieu le mercredi 16 Février 1949 et n’eût d’entrée de jeu d’autre ambition que folklorique. Et oui, la bière engloutit nos fondements…
Depuis lors, les étudiants liégeois ont fait du puissant taureau leur mascotte. Il fut même caché lors de la [[Seconde Guerre mondiale]] dans les caves de l'[[Académie des beaux-arts de Liège|Académie des beaux-arts]].


Il est aujourd'hui toujours célébré lors de la [[Saint-Nicolas des étudiants]] et de la [[Saint-Torè]], ou ''Saint Taureau'', fête traditionnelle se déroulant la troisième semaine du mois de mars. Les étudiants repeignent chaque année les testicules (visibles sur l'image du bas) du taureau au couleur de la faculté du président de l'[[Association générale des étudiants liégeois|AGEL]] (Association Générale des Étudiants Liégeois) de l'année en cours.
Il est aujourd'hui toujours célébré lors de la [[Saint-Nicolas des étudiants]] et de la Saint-Toré Les étudiants repeignent chaque année les testicules (visibles sur l'image du bas) du taureau aux couleurs de la faculté du président de l'[[Association générale des étudiants liégeois|AGEL]] (Association Générale des Étudiants Liégeois) de l'année en cours.


L'intégration du taureau au folklore estudiantin a inspiré plusieurs œuvres du [[Musée en plein air du Sart-Tilman|Musée en plein air du campus]] du [[Sart-Tilman]] de l'[[université de Liège]]. Avec ''l'ombre du torê'', [[Vincent Strebell]] a ainsi travaillé à partir de l'ombre portée sur le trottoir de l'[[avenue Charles Rogier (Liège)|avenue Rogier]] par le groupe de Mignon pour réaliser une sculpture en béton armé dressée sur la balustrade du boulevard du Rectorat, à l'entrée du domaine, et recouverte d'un enduit doré. Trois petites ébauches de l'œuvre sont installées dans le couloir souterrain qui traverse le boulevard. Non loin de là, le visiteur ne pourra manquer de voir, sur une butte, un ''Taureau'' monumental. Réalisée en madriers de cèdre, c'est une œuvre de [[Francis André]].
L'intégration du taureau au folklore estudiantin a inspiré plusieurs œuvres du [[Musée en plein air du Sart-Tilman|Musée en plein air du campus]] du [[Sart-Tilman]] de l'[[université de Liège]]. Avec ''l'ombre du torê'', [[Vincent Strebell]] a ainsi travaillé à partir de l'ombre portée sur le trottoir de l'[[avenue Charles Rogier (Liège)|avenue Rogier]] par le groupe de Mignon pour réaliser une sculpture en béton armé dressée sur la balustrade du boulevard du Rectorat, à l'entrée du domaine, et recouverte d'un enduit doré. Trois petites ébauches de l'œuvre sont installées dans le couloir souterrain qui traverse le boulevard. Non loin de là, le visiteur ne pourra manquer de voir, sur une butte, un ''Taureau'' monumental. Réalisée en madriers de cèdre, c'est une œuvre de [[Francis André (sculpteur)|Francis André]].


C'est également cette statue et ce qu'elle symbolise dans le folklore étudiant qui a inspiré son nom au journal des étudiant de l'Université de Liège : ''Le P'tit Torê''<ref>[http://www.ptittore.be/ Le P'tit Torê]</ref>.
C'est également cette statue et ce qu'elle symbolise dans le folklore étudiant qui ont inspiré le nom du journal des étudiants de l'Université de Liège : ''Le P'tit Torê''<ref>[http://www.ptittore.be/ Le P'tit Torê]</ref>.


La même statue se trouve au [[Parc zoologique|Zoo]] de [[Lubumbashi]] au [[Katanga]]<ref>{{lien web|url=http://www.inchi-yetu.be/lubumbashi_litore.html|titre=inchi yetu - Li Toré}}</ref>.
La même statue se trouve au [[Parc zoologique|Zoo]] de [[Lubumbashi]] au [[Katanga]]<ref>{{lien web|url=http://www.inchi-yetu.be/lubumbashi_litore.html|titre=inchi yetu - Li Toré}}</ref>, dont l'[[Université de Lubumbashi|université]] a longtemps été parrainée par celle de [[Université de Liège|Liège]].


Ainsi si le [[Perron (symbole)|Perron]] est le symbole de la ville de [[Liège]], ''Li Tore'' est le symbole des étudiants liégeois et, on peut le retrouver sur le logo de [[Liège Basket]], club locale de Division 1.
Ainsi, si le [[Perron (symbole)|Perron]] est le symbole de la ville de [[Liège]], ''Li Tore'' est le symbole des étudiants liégeois, et on peut le retrouver sur le logo de [[Liège Basket]], club local de Division 1. Il est intéressant de savoir que le [[RFC Liège]] a nommé autrefois sa section, aujourd'hui disparue, de [[hockey sur gazon]], [[Li Torè (hockey sur gazon)|Li Torè]].


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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[[Catégorie:Folklore étudiant à Liège]]
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[[Catégorie:Sculpture à Liège]]
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[[Catégorie:Sculpture du XIXe siècle]]
[[Catégorie:Sculpture française du XIXe siècle]]
[[Catégorie:Sculpture en plein air]]
[[Catégorie:Sculpture en plein air en Belgique]]
[[Catégorie:Bovin dans la culture]]

Dernière version du 22 juillet 2023 à 23:21

Vue du dompteur
Vue de face

Li Tore (« Le taureau » en wallon liégeois) est l'appellation populaire de la sculpture Le Dompteur de taureau[1], œuvre du Liégeois Léon Mignon, qui obtint une médaille d'or au salon de Paris de 1880.

Faisant face et opposition au Bœuf au repos, du même sculpteur, la statue représentant la puissance de la nature sauvage se situe aux Terrasses d'Avroy, au coin du pont Albert Ier et de l'avenue Rogier, en plein centre de Liège.

Un autocollant de l'association étudiante Régionale Liégeoise de Namur, utilisant le symbole du Torè et celui du Perron.

L’œuvre, a été réalisée par le liégeois Léon Mignon, elle représente un taureau et son dompteur nu. L’artiste a remporté avec elle la médaille d’or du salon de Paris en 1880. Elle a ensuite été achetée par la Ville de Liège qui l’installe à son emplacement actuel, dit les « Terrasses » le 27 juin 1881.

Le logo du taureau sert par la suite dans l’identité visuelle de certaines marques du bassin liégeois, notamment la marque de bière Jupiler ou lorsque la ville a été déclarée capitale européenne de la culture en 2015[2]. C’est un des symboles de la ville avec le Perron[3].

La nudité de son dompteur provoqua un scandale et les foudres de la presse catholique à son retour à Liège ; divers caleçons et feuilles de vigne lui furent ajoutés. Joseph Demarteau, rédacteur en chef de la Gazette de Liège, s'offusqua de l’œuvre. En réaction, les étudiants laïcs baptisèrent le dompteur du prénom du rédacteur, Joseph.

Depuis lors, les étudiants liégeois ont fait du puissant taureau leur mascotte. Il fut même caché lors de la Seconde Guerre mondiale dans les caves de l'Académie des beaux-arts, afin de ne pas finir dans les fonderie du Reich. Après la guerre, le torè fut symboliquement canonisé le 12 décembre 1947 par les étudiants, qui instaurèrent à cette occasion le défilé et la tête de la Saint-Torè, ou Saint Taureau, fête traditionnelle se déroulant la troisième semaine du mois de mars[4].

Le premier cortège de la St-Torè eut lieu le mercredi 16 Février 1949 et n’eût d’entrée de jeu d’autre ambition que folklorique. Et oui, la bière engloutit nos fondements…

Il est aujourd'hui toujours célébré lors de la Saint-Nicolas des étudiants et de la Saint-Toré Les étudiants repeignent chaque année les testicules (visibles sur l'image du bas) du taureau aux couleurs de la faculté du président de l'AGEL (Association Générale des Étudiants Liégeois) de l'année en cours.

L'intégration du taureau au folklore estudiantin a inspiré plusieurs œuvres du Musée en plein air du campus du Sart-Tilman de l'université de Liège. Avec l'ombre du torê, Vincent Strebell a ainsi travaillé à partir de l'ombre portée sur le trottoir de l'avenue Rogier par le groupe de Mignon pour réaliser une sculpture en béton armé dressée sur la balustrade du boulevard du Rectorat, à l'entrée du domaine, et recouverte d'un enduit doré. Trois petites ébauches de l'œuvre sont installées dans le couloir souterrain qui traverse le boulevard. Non loin de là, le visiteur ne pourra manquer de voir, sur une butte, un Taureau monumental. Réalisée en madriers de cèdre, c'est une œuvre de Francis André.

C'est également cette statue et ce qu'elle symbolise dans le folklore étudiant qui ont inspiré le nom du journal des étudiants de l'Université de Liège : Le P'tit Torê[5].

La même statue se trouve au Zoo de Lubumbashi au Katanga[6], dont l'université a longtemps été parrainée par celle de Liège.

Ainsi, si le Perron est le symbole de la ville de Liège, Li Tore est le symbole des étudiants liégeois, et on peut le retrouver sur le logo de Liège Basket, club local de Division 1. Il est intéressant de savoir que le RFC Liège a nommé autrefois sa section, aujourd'hui disparue, de hockey sur gazon, Li Torè.

Notes et références

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  1. GUTIERREZ, RICARDO, « DES PARCOURS LIEGEOIS D'ART PUBLIC DE LA THEORIE A LA PRATIQUE:VISITES GUIDEES DANS LA VILLE », lesoir.be,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Servant, E. L’initiative Liège 2015-Capitale européenne de la culture. Master de recherche. Sciences-Po Rennes. « ACTION ET ESPACE PUBLICS EN EUROPE ». 2009
  3. Vera Feyder, Liège, Champ Vallon, (ISBN 2-87673-133-9 et 978-2-87673-133-2, OCLC 25915572, lire en ligne)
  4. Michel Péters (2011) Philon.be : Le cortège de la Saint-Torê, héritier d’une longue tradition estudiantine.
  5. Le P'tit Torê
  6. « inchi yetu - Li Toré »

Articles connexes

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