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Troisième classe : En 1872, pour le transport des troupes, les wagons de marchandise surpassent les voitures de troisième classe, dans le sens où il y est plus aisé de mouvoir les jambes
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{{confusion|Deuxième classe}}
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{{ébauche|tourisme|transport}}
{{ébauche|tourisme|transport}}
Dans un moyen de transport (avion, train ou bateau), la '''seconde classe''', ou '''deuxième classe''', est une [[classe (transport)|classe]] offrant moins de confort et de services et généralement plus économique que la [[première classe]].
[[Fichier:100 ans de patrimoine roulant - Westinghouse deuxième classe (9761610055).jpg|thumb|Voiture Westinghouse de seconde classe]]
Dans un moyen de transport (avion, train ou bateau), la '''seconde classe''', ou '''deuxième classe''', est une [[classe (marketing)|classe]] offrant moins de confort et de services et généralement plus économique que la [[première classe]].


On en trouve dans différents moyens de transport, allant du transport aérien, le transport ferroviaire ou encore maritime.
On en trouve dans différents moyens de transport, allant du transport aérien, le transport ferroviaire ou encore maritime.


== Transport aérien ==
==Historique==
{{Section vide ou incomplète}}
À bord des avions, on utilise les vocables ''classe économique'' ou ''classe touriste'' pour désigner la seconde classe. Les sièges sont plus étroits et rapprochés qu'en première classe ou que dans la [[classe affaires]], le service y est simplifié ou inexistant (vols à bas coûts) tandis que les tarifs y sont les plus attractifs.


Voyager en seconde classe peut provoquer le ''syndrome de la classe économique''. Ce syndrome a été inventé dans les années 1990 quand il a été constaté que les gens qui faisaient des longs trajets en avion avaient un risque accru de [[thrombus|thrombose]], thrombose veineuse profonde particulièrement (TVP) et sa principale complication : la thrombo-embolie pulmonaire.
===XIX ème siècle===
En 1846, en France, une ordonnance fixe la dimension d'une place de train: 45 centimètres en largeur, 65 en profondeur, et 145 en hauteur<ref name="bpt6k97664739">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739/f51.image</ref>.


== Transport ferroviaire ==
Selon une réglementation antérieur à 1860, un cahier des charges définit le niveau de confort des trois classes, dans son article 32: toutes les voitures doivent être montées sur ressort, et disposer de banquettes. Trois classes doivent exister. La première classe dispose de glaces, la deuxième de banquette rembourrées; en troisième, les rideaux peuvent être remplacés par des persiennes<ref>http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739/f75.image</ref>


=== Historique ===
En France, un arrêté ministériel du premier mars 1861 stipule que les compartiments spéciaux (dames, fumeurs, poste) doivent être désignés par des plaques appendues<ref name="bpt6k97664739" />.


==== {{s-|XIX}} ====
En 1864 et 1865, en France, des circulaires ont permis la circulation de trains qui ne contiendraient pas les trois classes, pourvu qu'en journée, il y ait au moins un train qui contienne les trois classes<ref>{{Ouvrage|prénom1=Émile Auteur du texte|nom1=Convers|titre=Des droits et obligations d'un voyageur dans un compartiment de chemin de fer / par Emile Convers,...|éditeur=Imprimerie de la "Revue judiciaire"|date=1910|lire en ligne=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739|consulté le=2017-07-04}}</ref>.
En 1846, en France, une ordonnance fixe la dimension d'une place dans un train : {{unité|45|centimètres}} en largeur, 65 en profondeur, et 145 en hauteur<ref name="bpt6k97664739 f51">{{lien web |titre=Des droits et obligations d'un voyageur dans un compartiment de chemin de fer |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739/f51.image |site=Gallica |date=1910 |consulté le=22-11-2023}}.</ref>.
[[File:Third Class Carriage (1856-1858) by Honore Daumier.adjusted levels.jpg|vignette|<center>''Un wagon de troisième classe''<br>[[Honoré Daumier]], 1856–1858<br>[[Musée des Beaux-Arts de San Francisco]]]]
Selon une réglementation antérieure à 1860, un cahier des charges définit le niveau de confort des trois classes, dans son article 32 : toutes les voitures doivent être montées sur ressorts, et disposer de banquettes. Trois classes doivent exister. La première classe dispose de glaces, la deuxième de banquette rembourrées ; en troisième, les rideaux peuvent être remplacés par des persiennes<ref>{{lien web |titre=Des droits et obligations d'un voyageur dans un compartiment de chemin de fer |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739/f75.image |site=Gallica |date=1910 |consulté le=22-11-2023}}.</ref>. En France, un arrêté ministériel du {{Date-|1 mars 1861}} dispose que les compartiments spéciaux (dames, fumeurs, poste) doivent être désignés par des plaques appendues<ref name="bpt6k97664739 f51" />.


En 1869, les dames non accompagnées ont le droit de voyager dans des compartiment à part<ref>{{Ouvrage|prénom1=Théophile Auteur du texte|nom1=Astrié|titre=Indispensable guide-manuel du voyageur en chemin de fer : indiquant les dispositions légales et réglementaires, les moyens... propres à faire valoir les droits... du voyageur / par Théophile Astrié,...|éditeur=Le Bailly|date=1869|lire en ligne=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9627827d|consulté le=2017-07-04}}</ref>, toutefois, en Belgique, les enfants sont admis dans ces compartiments<ref>http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739/f68.image</ref>.
En 1864 et 1865, en France, des circulaires ont permis la circulation de trains qui ne contiendraient pas les trois classes, pourvu qu'en journée, il y ait au moins un train qui contienne les trois classes<ref>{{Ouvrage|prénom1=Émile Auteur du texte|nom1=Convers|titre=Des droits et obligations d'un voyageur dans un compartiment de chemin de fer / par Emile Convers,...|éditeur=Imprimerie de la "Revue judiciaire"|date=1910|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739|consulté le=2017-07-04}}</ref>. En 1869, les dames non accompagnées ont le droit de voyager dans des compartiments à part<ref>{{Ouvrage|prénom1=Théophile Auteur du texte|nom1=Astrié|titre=Indispensable guide-manuel du voyageur en chemin de fer : indiquant les dispositions légales et réglementaires, les moyens... propres à faire valoir les droits... du voyageur / par Théophile Astrié,...|éditeur=Le Bailly|date=1869|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9627827d|consulté le=2017-07-04}}</ref>, toutefois, en Belgique, les enfants sont admis dans ces compartiments<ref>{{lien web |titre=Des droits et obligations d'un voyageur dans un compartiment de chemin de fer |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739/f68.image |site=Gallica |date=1910 |consulté le=22-11-2023}}.</ref>.


En 1875, certaines conventions (avec les compagnies privées) prévoient le chauffage. Une circulaire de {{date-|mai 1869}} recommande le chauffage par [[bouillotte]]<ref name="bpt6k97664739 f76">{{lien web |titre=Des droits et obligations d'un voyageur dans un compartiment de chemin de fer |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739/f76.image |site=Gallica |date=1910 |consulté le=22-11-2023}}.</ref>.
En 1875, certaines conventions (avec les sociétés privées) prévoient le chauffage.


En 1880, en France, les voitures ont les coûts suivants :
Une circulaire de mais 1869 recommande le chauffage par [[bouillotte]]<ref>http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739/f76.image</ref>.
* {{Unité|12500|francs}} pour une voiture de première classe ;
* {{Unité|8700|francs}} pour une voiture de deuxième classe ;
* {{Unité|5800|francs}} pour une voiture de troisième classe.


En 1883, l'emploi du signal d'alarme est réglementé<ref>{{lien web |titre=Des droits et obligations d'un voyageur dans un compartiment de chemin de fer |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739/f93.image |site=Gallica |date=1910 |consulté le=22-11-2023}}.</ref>.
En 1880, en France, les voitures ont les couts suivant:
* 12500 francs pour une voiture de première classe
* 8700 francs pour une voiture de deuxième classe
* 5800 francs pour une voiture de troisième classe


En 1890, et en 1891, une circulaire rend obligatoire le chauffage dans tous les trains et dans tous les compartiments<ref name="bpt6k97664739 f76" />. Les textes légaux ne rendent pas obligatoire la présence de water-closets<ref>{{lien web |titre=Des droits et obligations d'un voyageur dans un compartiment de chemin de fer |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739/f78.image |site=Gallica |date=1910 |consulté le=22-11-2023}}.</ref>.
En 1883, l'emploi du signal d'alarme est réglementé<ref>http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739/f93.image</ref>.


L'accès au wagon restaurant n'est pas limité pour les voyageurs de premières classes, mais est limité à la durée du repas pour les voyageurs de deuxième et troisième classes<ref>{{lien web |titre=Des droits et obligations d'un voyageur dans un compartiment de chemin de fer |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739/f81.image |site=Gallica |date=1910 |consulté le=22-11-2023}}.</ref>.
En 1890, et en 1891, une circulaire rend obligatoire le chauffage dans tous les trains et dans tous les compartiments<ref>http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739/f76.image</ref>.
Les textes légaux ne rendent pas obligatoire la présence de water-closets<ref>http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739/f78.image</ref>.


Au {{s-|XIX}}, le niveau de confort des différentes classes dépend des pays. Sur différents réseaux ferroviaires de France, la plus fréquentée des trois classes est la troisième classe<ref>{{lien web |titre=Le poids mort dans les transports sur chemins de fer et son influence sur le prix de revient des transports : détails statistiques sur l'exploitation… |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k29130r/f26.image |site=Gallica |date=1871 |consulté le=22-11-2023}}.</ref>.
L'accès au wagon restaurant n'est pas limité pour les voyageurs de premières classes, mais est limité à la durée du repas pour les voyageurs de deuxième et troisième classe<ref>http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739/f81.image</ref>.


Les coussins ne contiennent que {{unité|10|kilogrammes}} de crin par coussin. Les stores sont en coutil ou en mérinos. Mais en Angleterre, le confort des secondes est plus spartiate. En France, une seule lampe suffit à éclairer deux compartiments, alors qu'en Prusse, une bougie est utilisée<ref name="entretien">{{Ouvrage|prénom1=Charles|nom1=Goschler|titre=Traité pratique de l'entretien et de l'exploitation des chemins de fer. Tome 3 / par Ch. Goschler,...|éditeur=Noblet et Baudry|date=1870-1878|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6567513k|consulté le=2017-07-04}}</ref>.
Au XIX ème siècle, le niveau de confort des différentes classes dépend des pays.


===== Aux États-Unis =====
Sur différents réseaux ferroviaires de France, la plus fréquentée des trois classes est la troisième classe<ref>http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k29130r/f26.image</ref>.
Aux États-Unis, de par la loi, il existe un système de classe unique. Cependant, en pratique, trois types de confort peuvent co-exister : une voiture salon de luxe, une voiture standard, et une voiture d'émigrants.


Une voiture de classe standard peut mesurer une quinzaine de mètres de longueur, compter 56 à 60 voyageurs. Elle est chauffée par un ou deux poêles. Elle dispose aussi d'une fontaine à eau glacée, d'un lavabo et d'un water-closet<ref name="bpt6k64957864">{{lien web |titre=Revue générale des chemins de fer |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64957864/f3.item |site=Gallica |date=01-11-1886 |consulté le=22-11-2023}}.</ref>.
====Première classe====
Pour la première classe, en France, les garnitures sont en drap de couleur claire, et vont jusqu'au plafond.
Le comportement de première classe à 6 places du Midland Ry contient 100 livres de crin, soit 7 kilos et demi par place.
Le sol est en moquette ou en peau de mouton.
Les garnitures des compartiment fumeurs peuvent être en maroquin.
Les accoudoirs peuvent être en peau de chèvre.
En Allemagne, il n'y a pas de drap, mais des velours.


La voiture salon dispose de 20 à 24 sièges, de large et hautes baies vitrées, fumoir, bibliothèque, buffet, lavabo pour hommes et dames<ref name="bpt6k64957864" />.
Les portes des compartiments sont parfois dotés de protection, pour éviter que le voyageur ne se fasse coincer les doigts lors du départ du train.
Les stores à rouleau sont en soie<ref name="entretien">{{Ouvrage|prénom1=Charles|nom1=Goschler|titre=Traité pratique de l'entretien et de l'exploitation des chemins de fer. Tome 3 / par Ch. Goschler,...|éditeur=Noblet et Baudry|date=1870-1878|lire en ligne=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6567513k|consulté le=2017-07-04}}</ref>.


==== {{s-|XX}} ====
Un filet est disposé à 1m60 du sol pour contenir les bagages.
[[Fichier:100 ans de patrimoine roulant - Westinghouse deuxième classe (9761610055).jpg|vignette|Voiture Westinghouse (métro de Paris) de seconde classe.]]

En France, en 1901, des espaces fumeurs sont créés, pour y mettre les personnes qui ne sont pas capables de respecter l'interdiction de fumer en vigueur dans les places ordinaires<ref>{{lien web |titre=Des droits et obligations d'un voyageur dans un compartiment de chemin de fer |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739/f69.image |site=Gallica |date=1910 |consulté le=22-11-2023}}.</ref>.
====Seconde classe====

En seconde classe, les coussins ne contiennent que 10 kilogrammes de crin par coussin.
Les stores sont en coutil ou en Mérinos.

Mais en Angleterre, le confort des secondes est plus spartiate.

En France, une seule lampe suffit à éclairer deux compartiments, alors qu'en Prusse, une bougie est utilisée<ref name="entretien" />.

====Troisième classe====

En troisième classe, il n'y a pas de garniture.

Les dossiers sont en planche.

Les voitures ne disposent pas d'autre ouvertures que les portes.

Toutefois, dans différents endroits, des progrès sont réalisés pour apporter un meilleur confort en troisième classe.<ref name="entretien" />.

En 1870, en France, les voitures de troisième classe sont à cinquante places, à l'exception des voitures de la compagnie d'Orléans qui sont à quarante places<ref>http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5831585w/f33.image</ref>.

En 1872, pour le transport des troupes, les wagons de marchandise surpassent les voitures de troisième classe, dans le sens où il y est plus aisé de mouvoir les jambes<ref>http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5831585w/f55.image</ref>.

====Aux États-Unis====

Aux États-Unis, de par la loi il existe un système de classe unique. Cependant, en pratique, trois types de confort peuvent co-exister: une voiture salon de luxe, une voiture standard, et une voiture d'émigrants.

Une voiture de classe standard peut mesurer une quinzaine de mètre de longueur, compter 56 à 60 voyageurs. Elle est chauffée par un ou deux poêles. Elle dispose aussi d'une fontaine à eau glacée, d'un lavabo et d'un water-closet<ref>http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64957864/f3.item</ref>.

La voiture salon dispose de 20 à 24 sièges, de large et hautes baies vitrées, fumoir, bibliothèque, buffet, lavabo pour hommes et dames<ref>http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64957864/f3.item</ref>.

===XX ème siècle, avant guerre===

En France, en 1901, des espaces fumeurs sont crées, pour y mettre les personnes qui ne sont pas capables de respecter l'interdiction de fumer en vigueur dans les places ordinaires<ref>
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739/f69.image
</ref>.


En 1901, chaque voiture doit comporter une indication du réseau auquel elle appartient, et un numéro d'ordre de la voiture dans le train. Chaque compartiment doit indiquer quel est son numéro de classe. Ces informations doivent être lisibles sur la caisse ou bien sur le côté du châssis.
En 1901, chaque voiture doit comporter une indication du réseau auquel elle appartient, et un numéro d'ordre de la voiture dans le train. Chaque compartiment doit indiquer quel est son numéro de classe. Ces informations doivent être lisibles sur la caisse ou bien sur le côté du châssis.


Avant 1956, les chemins de fer proposant trois classes, la deuxième classe, confortable sans le luxe de la première, accueillait les voyageurs de la petite bourgeoisie, tels que commerçants, fonctionnaires, rentiers{{, etc.}} Avec le passage à deux classes, dans les pays les plus développés, la seconde classe devint plus populaire, la nouvelle première, moins chère qu'auparavant, fut choisie par les voyageurs cherchant un certain confort « entre soi », sans promiscuité.
== Transport aérien ==
{{...}}
À bord des avions, on utilise les vocables ''classe économique'' ou ''classe touriste'' pour désigner la seconde classe. Les sièges sont plus étroits et rapprochés qu'en première classe ou que dans la [[classe affaires]], le service y est simplifié ou inexistant (vols à bas coûts) tandis que les tarifs y sont les plus attractifs.


Avec les années, le niveau de confort de la deuxième classe a été constamment amélioré aussi bien sur les lignes régionales que sur les Grandes lignes. En France, cela fut surtout le cas avec la mise en service du [[Voiture Corail|matériel Corail]]. Les sièges individuels, disposés en salle ou en compartiment, sont revêtus de skaï ou de tissu synthétique. Les banquettes collectives sont en voie de disparition, même pour les trains omnibus. Quant aux trains de banlieue, malgré une décoration plus attrayante qu'autrefois, ils offrent, dans la plupart des cas, des sièges serrés et de plus en plus durs, pour éviter leur éventration. C'est dans le [[TGV]] que la différence de confort et de services entre les classes est la plus marquée, avec un espace réduit pour les jambes en deuxième classe.
Voyager en seconde classe peut provoquer le ''syndrome de la classe économique''. Ce syndrome a été inventé dans les années 1990 quand il a été constaté que les gens qui faisaient des longs trajets en avion avaient un risque accru de [[thrombose]], thrombose veineuse profonde particulièrement (TVP) et sa principale complication : la thrombo-embolie pulmonaire.


Le [[métro de Paris]] a proposé une distinction {{1re|classe}}&nbsp;/ {{2de|classe}} jusqu'en 1991<ref>{{Lien web|url=http://www.senat.fr/questions/base/1991/qSEQ910816839.html|titre=Abolition de la 1re classe dans le métro|consulté le=5 juillet 2017}}.</ref>. Cette distinction a persisté pour le [[Réseau express régional d'Île-de-France|RER francilien]] jusqu'en 1999.
== Transport ferroviaire ==
Avant 1956, les chemins de fer proposant trois classes, la deuxième classe, confortable sans le luxe de la première, accueillait les voyageurs de la petite bourgeoisie, tels que commerçants, fonctionnaires, rentiers{{, etc.}} Avec le passage à deux classes, dans les pays les plus développés, la seconde classe devint plus populaire, la nouvelle première, moins chère qu'auparavant, fut choisie par les voyageurs cherchant un certain confort « entre soi », sasn promiscuité.


==== {{s-|XXI}} ====
[[Fichier:2011-06-16-mav-by-RalfR-04.jpg|vignette|Intérieur d'une voiture de {{2e|classe}} dans un [[Intercity-Express|ICE]] en 2011.]]
[[Fichier:Rotkreuz AB EWII 3457.JPG|vignette|Voiture [[Chemins de fer fédéraux suisses|CFF]] AB EWII NPZ, avec compartiment {{1re|classe}} marqué d'une ligne jaune.]]
En 2017, les trains proposent généralement le choix normal entre les deux classes.
En 2017, les trains proposent généralement le choix normal entre les deux classes.


Toutefois, dans certaines régions, certains locaux peuvent ne comporter ''que'' la seconde classe. C'est aussi actuellement le lot des trains de banlieue tels que les [[Réseau express régional|RER]], qui fonctionnent sans personnel de bord, donc sans possibilité de contrôle. En France, devant l'augmentation massive du trafic, un matériel insuffisant en capacité et la baisse de la sécurité à bord, certaines régions, ayant obtenu la gestion des [[Transport express régional|TER]], ont décidé {{incise|officiellement pour gagner des sièges}} de ne plus proposer que la seconde classe dans leurs trains. Cette décision contestée a provoqué une rupture d'ambiance pour les voyageurs de première classe des grandes lignes les utilisant en correspondance, ou surtout sur des longs trajets n'ayant jamais bénéficié ou n'ayant plus de services [[Intercités]] supprimés, avec une absence de fait d'un choix de confort et de possibilité d'isolement et de calme. Aussi, certaines régions, comme [[Auvergne-Rhône-Alpes]], réintroduisent-elles progressivement, une première classe dans les TER.
Toutefois, dans certaines régions, certains locaux peuvent ne comporter ''que'' la seconde classe. C'est aussi actuellement le lot des trains de banlieue tels que les [[Réseau express régional|RER]], qui fonctionnent sans personnel de bord, donc sans possibilité de contrôle. En France, devant l'augmentation massive du trafic, un matériel insuffisant en capacité et la baisse de la sécurité à bord, certaines régions, ayant obtenu la gestion des [[Transport express régional|TER]], ont décidé {{incise|officiellement pour gagner des sièges}} de ne plus proposer que la seconde classe dans leurs trains. Cette décision contestée a provoqué une rupture d'ambiance pour les voyageurs de première classe des grandes lignes les utilisant en correspondance, ou surtout sur des longs trajets n'ayant jamais bénéficié ou n'ayant plus de services [[Intercités]] supprimés, avec une absence de fait d'un choix de confort et de possibilité d'isolement et de calme. Aussi, certaines régions, comme [[Auvergne-Rhône-Alpes]], réintroduisent-elles progressivement, une première classe dans les TER.

[[Fichier:2011-06-16-mav-by-RalfR-04.jpg|right|thumb|Intérieur d'une voiture de {{2e|classe}} dans un [[Intercity-Express|ICE]] en 2011.]]
Avec les années, le niveau de confort de la deuxième classe a été constamment amélioré aussi bien sur les lignes régionales que sur les Grandes lignes. En France, cela fut surtout le cas avec la mise en service du matériel [[Corail]]. Les sièges individuels, disposés en salle ou en compartiment, sont revêtus de skaï ou de tissu synthétique. Les banquettes collectives sont en voie de disparition, même pour les trains omnibus. Quant aux trains de banlieue, malgré une décoration plus attrayante qu'autrefois, ils offrent, dans la plupart des cas, des sièges serrés et de plus en plus durs, pour éviter leur éventration. C'est dans le [[TGV]] que la différence de confort et de services entre les classes est la plus marquée, avec un espace réduit pour les jambes en deuxième classe.


En plus du confort des sièges d'autres éléments et services peuvent distinguer les classes. Sur certaines grandes lignes, les passagers de {{1re|classe}} peuvent avoir un repas servi dans le train. Des prises électriques à disposition des passagers peuvent être plus ou moins nombreuses, voire absentes en {{2e|classe}}. La taille des [[porte-bagages]] peut être aussi plus réduite en {{2e|classe}}.
En plus du confort des sièges d'autres éléments et services peuvent distinguer les classes. Sur certaines grandes lignes, les passagers de {{1re|classe}} peuvent avoir un repas servi dans le train. Des prises électriques à disposition des passagers peuvent être plus ou moins nombreuses, voire absentes en {{2e|classe}}. La taille des [[porte-bagages]] peut être aussi plus réduite en {{2e|classe}}.


[[Fichier:Rotkreuz AB EWII 3457.JPG|right|thumb|Voiture [[Chemins de fer fédéraux suisses|CFF]] AB EWII NPZ avec compartiment {{1re|classe}} marqué d'une ligne jaune.]]
L'indication de la classe choisie est repérable à l'extérieur des voitures, de façon à en faciliter l'accès aux voyageurs. En France, les cartouches de classe [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]] sont en rouge ou en émeraude pour les voitures de première classe et en vert clair ou rose fuchsia pour celles de seconde classe. En Suisse, comme en Belgique, en Allemagne ou d'en d'autres pays européens, les différentes compagnies utilisent généralement toutes le même marquage. En plus de l'inscription du numéro de classe ''1'' ou ''2'' près des portes, les voitures de première classe sont marquées d'une bande jaune au-dessus des baies.
L'indication de la classe choisie est repérable à l'extérieur des voitures, de façon à en faciliter l'accès aux voyageurs. En France, les cartouches de classe [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]] sont en rouge ou en émeraude pour les voitures de première classe et en vert clair ou rose fuchsia pour celles de seconde classe. En Suisse, comme en Belgique, en Allemagne ou d'en d'autres pays européens, les différentes compagnies utilisent généralement toutes le même marquage. En plus de l'inscription du numéro de classe ''1'' ou ''2'' près des portes, les voitures de première classe sont marquées d'une bande jaune au-dessus des baies.

Le [[Métro de Paris|métro parisien]] a proposé une distinction {{1ère}} classe / {{2nde}} classe jusqu'en 1991. Cette distinction a persisté pour le [[Réseau express régional d'Île-de-France|RER parisien]] jusqu'en 1999<ref>{{lien web|url=http://www.senat.fr/questions/base/1991/qSEQ910816839.html|titre=Abolition de la 1re classe dans le métro |date=24 janvier 2014|consulté le=24 janvier 2014}}</ref>.


== Transport maritime ==
== Transport maritime ==
Les paquebots de ligne comportent généralement une première et une seconde classe, qui est dénommée ''classe touriste''. Sur les lignes courtes, les navires peuvent ne comporter qu'une classe unique, l'accès à un salon ou à des cabines de luxe (contre un supplément) correspondant, de fait, à l'existence d'une première et d'une seconde classe.


Jadis, située entre la luxueuse et coûteuse première classe et la grouillante et spartiate troisième classe, la deuxième classe a pu susciter l'appréhension du progrès social. En effet, en citant un exemple connu, le [[Titanic]] avait été un des premiers paquebots à posséder une classe intermédiaire. Avant cela, les émigrants voyageaient sur l'entrepont et la haute société en cabine tandis que la petite bourgeoisie des négociants, commerçants ou fonctionnaires, ne pouvant s'offrir ce luxe, répugnait toutefois à voyager avec les classes populaires. Par la création d'une classe intermédiaire, cette catégorie a pu s'offrir un confort convenable à prix raisonnable.
Les paquebots de ligne comportent généralement une première et une seconde classe qui est dénommée ''classe touriste''. Sur les lignes courtes, les navires peuvent ne comporter qu'une classe unique, l'accès à un salon ou à des cabines de luxe (contre un supplément) correspondant, de fait, à l'existence d'une première et d'une seconde classe.


La catégorie seconde classe a pris de plus en plus d'ampleur en raison de la croissance de la classe moyenne. La White Star Line, compagnie propriétaire du Titanic, avait compris cette évolution, et espérait dégager plus de bénéfices sur la seconde classe, que sur la première ou troisième classe. Les réservations effectuées sur le Titanic pour son voyage inaugural ont donné raison à la compagnie. En effet, alors que la seconde classe affichait un taux d'occupation maximal, les première et troisième classes n'étaient pas remplies au maximum des capacités du paquebot{{Référence nécessaire}}.
Jadis, située entre la luxueuse et coûteuse première classe et la grouillante et spartiate troisième classe, la deuxième classe a pu susciter l'appréhension du progrès social. En effet, en citant un exemple connu, le Titanic avait été un des premiers paquebots à posséder une classe intermédiaire. Avant cela, les émigrants voyageaient sur l'entrepont et la haute société en cabine tandis que la petite bourgeoisie des négociants, commerçants ou fonctionnaires, ne pouvant s'offrir ce luxe, répugnait toutefois à voyager avec les classes populaires. Par la création d'une classe intermédiaire, cette catégorie a pu s'offrir un confort convenable à prix raisonnable.

La catégorie seconde classe a pris de plus en plus d'ampleur en raison de la croissance de la classe moyenne.
La White Star Line, compagnie propriétaire du Titanic, avait compris cette évolution, et espérait dégager plus de bénéfices sur la seconde classe, que sur la première ou troisième classe.
Les réservations effectuées sur le Titanic pour son voyage inaugural ont donné raison à la compagnie. En effet, alors que la seconde classe affichait un taux d'occupation maximal, les première et troisième classes n'étaient pas remplies au maximum des capacités du paquebot{{refnec}}.


== Troisième classe ==
== Troisième classe ==
En troisième classe, il n'y a pas de garniture. Les dossiers sont constitués de planches. Les voitures ne disposent pas d'autres ouvertures que les portes. Toutefois, dans différents endroits{{Où}}, des progrès sont réalisés pour apporter un meilleur confort en troisième classe<ref name="entretien"/>.
{{section à sourcer|date=août 2016}}

En Europe, jusqu'en juin 1956, il existait, dans les trains, trois classes de [[Voiture de chemin de fer|voitures]] sans compter les [[Voiture-salon|voitures-salons]] au grand confort, accessible contre un supplément ''Pullman''. Cette complexité prit fin avec le maintien d'une première classe, la suppression de l'ancienne deuxième classe intermédiaire et la requalification de l'ancienne troisième classe, au confort généralement amélioré, en deuxième classe. Il ne reste alors plus que deux classes.<ref>{{Article
En 1870, en France, les voitures de troisième classe sont à cinquante places, à l'exception des voitures de la compagnie d'Orléans qui sont à quarante places<ref>{{lien web |titre=Guide pour la préparation des transports de troupes par les chemins de fer en temps de guerre |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5831585w/f33.image |site=Gallica |date=1872 |consulté le=22-11-2023}}.</ref>. Les compartiments sont de dix places <ref>{{lien web |titre=Guide pour la préparation des transports de troupes par les chemins de fer en temps de guerre |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5831585w/f54.image |site=Gallica |date=1872 |consulté le=22-11-2023}}.</ref>. En 1872, pour le transport des troupes, les wagons de marchandise surpassent les voitures de troisième classe, dans le sens où il y est plus aisé de mouvoir les jambes<ref>{{lien web |titre=Guide pour la préparation des transports de troupes par les chemins de fer en temps de guerre |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5831585w/f55.image |site=Gallica |date=1872 |consulté le=22-11-2023}}.</ref>.
| langue = fr

| auteur1 = Léo Jeanneret
En Europe, jusqu'en {{date-|juin 1956}}, il existait, dans les trains, trois classes de [[Voiture de chemin de fer|voitures]] sans compter les [[Voiture-salon|voitures-salons]] au grand confort, accessible contre un supplément ''Pullman''. Cette complexité prit fin avec le maintien d'une première classe, la suppression de l'ancienne deuxième classe intermédiaire et la requalification de l'ancienne troisième classe, au confort généralement amélioré, en deuxième classe. Il ne reste alors plus que deux classes<ref>{{Article | langue= fr | auteur1= Léo Jeanneret | titre= Quelques aspects du confort ferroviaire | périodique= {{lang|de|Schweizerische Bauzeitung}} | volume= 75 | numéro= 22 | année= 1957 | pages= 337-341 | doi= 10.5169/seals-63366 | lire en ligne= http://retro.seals.ch/cntmng?pid=sbz-002:1957:75::310| consulté le= 12 août 2015}}.</ref>. Cette disposition en trois classes a toutefois été implicitement reconduite avec l'introduction, dès [[1957]] des [[Trans-Europ-Express]] (qui ne comportaient qu'une première classe « de luxe »), et été réintroduite récemment à bord de l'[[Eurostar]], tandis qu'une offre de trois classes et plus existe dans de nombreux pays du monde. Pour les bateaux, elle demeure plus rare. Cette classe était principalement réservée à l'[[Migration humaine|émigration]], à la fin du {{s-|XIX|e}} et au début du {{s-|XX|e}}.
| titre = Quelques aspects du confort ferroviaire
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| pages = 337-341
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| lire en ligne = http://retro.seals.ch/cntmng?pid=sbz-002:1957:75::310
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}}</ref>. Cette disposition en trois classes a toutefois été implicitement reconduite avec l'introduction, dès [[1957]] des [[Trans-Europe-Express]] (qui ne comportaient qu'une première classe "de luxe") et été réintroduite récemment à bord de l'[[Eurostar]] tandis qu'une offre de trois classes et plus existe dans de nombreux pays du monde. Pour les bateaux, elle demeure plus rare. Cette classe était principalement réservée à l'[[émigration]] à la fin du {{s-|XIX|e}} et au début du {{s-|XX|e}}.
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== Références ==
== Notes et références ==
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[[Catégorie:Tourisme]]
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Dans un moyen de transport (avion, train ou bateau), la seconde classe, ou deuxième classe, est une classe offrant moins de confort et de services et généralement plus économique que la première classe.

On en trouve dans différents moyens de transport, allant du transport aérien, le transport ferroviaire ou encore maritime.

Transport aérien

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À bord des avions, on utilise les vocables classe économique ou classe touriste pour désigner la seconde classe. Les sièges sont plus étroits et rapprochés qu'en première classe ou que dans la classe affaires, le service y est simplifié ou inexistant (vols à bas coûts) tandis que les tarifs y sont les plus attractifs.

Voyager en seconde classe peut provoquer le syndrome de la classe économique. Ce syndrome a été inventé dans les années 1990 quand il a été constaté que les gens qui faisaient des longs trajets en avion avaient un risque accru de thrombose, thrombose veineuse profonde particulièrement (TVP) et sa principale complication : la thrombo-embolie pulmonaire.

Transport ferroviaire

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XIXe siècle

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En 1846, en France, une ordonnance fixe la dimension d'une place dans un train : 45 centimètres en largeur, 65 en profondeur, et 145 en hauteur[1].

Un wagon de troisième classe
Honoré Daumier, 1856–1858
Musée des Beaux-Arts de San Francisco

Selon une réglementation antérieure à 1860, un cahier des charges définit le niveau de confort des trois classes, dans son article 32 : toutes les voitures doivent être montées sur ressorts, et disposer de banquettes. Trois classes doivent exister. La première classe dispose de glaces, la deuxième de banquette rembourrées ; en troisième, les rideaux peuvent être remplacés par des persiennes[2]. En France, un arrêté ministériel du dispose que les compartiments spéciaux (dames, fumeurs, poste) doivent être désignés par des plaques appendues[1].

En 1864 et 1865, en France, des circulaires ont permis la circulation de trains qui ne contiendraient pas les trois classes, pourvu qu'en journée, il y ait au moins un train qui contienne les trois classes[3]. En 1869, les dames non accompagnées ont le droit de voyager dans des compartiments à part[4], toutefois, en Belgique, les enfants sont admis dans ces compartiments[5].

En 1875, certaines conventions (avec les compagnies privées) prévoient le chauffage. Une circulaire de recommande le chauffage par bouillotte[6].

En 1880, en France, les voitures ont les coûts suivants :

  • 12 500 francs pour une voiture de première classe ;
  • 8 700 francs pour une voiture de deuxième classe ;
  • 5 800 francs pour une voiture de troisième classe.

En 1883, l'emploi du signal d'alarme est réglementé[7].

En 1890, et en 1891, une circulaire rend obligatoire le chauffage dans tous les trains et dans tous les compartiments[6]. Les textes légaux ne rendent pas obligatoire la présence de water-closets[8].

L'accès au wagon restaurant n'est pas limité pour les voyageurs de premières classes, mais est limité à la durée du repas pour les voyageurs de deuxième et troisième classes[9].

Au XIXe siècle, le niveau de confort des différentes classes dépend des pays. Sur différents réseaux ferroviaires de France, la plus fréquentée des trois classes est la troisième classe[10].

Les coussins ne contiennent que 10 kilogrammes de crin par coussin. Les stores sont en coutil ou en mérinos. Mais en Angleterre, le confort des secondes est plus spartiate. En France, une seule lampe suffit à éclairer deux compartiments, alors qu'en Prusse, une bougie est utilisée[11].

Aux États-Unis
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Aux États-Unis, de par la loi, il existe un système de classe unique. Cependant, en pratique, trois types de confort peuvent co-exister : une voiture salon de luxe, une voiture standard, et une voiture d'émigrants.

Une voiture de classe standard peut mesurer une quinzaine de mètres de longueur, compter 56 à 60 voyageurs. Elle est chauffée par un ou deux poêles. Elle dispose aussi d'une fontaine à eau glacée, d'un lavabo et d'un water-closet[12].

La voiture salon dispose de 20 à 24 sièges, de large et hautes baies vitrées, fumoir, bibliothèque, buffet, lavabo pour hommes et dames[12].

XXe siècle

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Voiture Westinghouse (métro de Paris) de seconde classe.

En France, en 1901, des espaces fumeurs sont créés, pour y mettre les personnes qui ne sont pas capables de respecter l'interdiction de fumer en vigueur dans les places ordinaires[13].

En 1901, chaque voiture doit comporter une indication du réseau auquel elle appartient, et un numéro d'ordre de la voiture dans le train. Chaque compartiment doit indiquer quel est son numéro de classe. Ces informations doivent être lisibles sur la caisse ou bien sur le côté du châssis.

Avant 1956, les chemins de fer proposant trois classes, la deuxième classe, confortable sans le luxe de la première, accueillait les voyageurs de la petite bourgeoisie, tels que commerçants, fonctionnaires, rentiers, etc. Avec le passage à deux classes, dans les pays les plus développés, la seconde classe devint plus populaire, la nouvelle première, moins chère qu'auparavant, fut choisie par les voyageurs cherchant un certain confort « entre soi », sans promiscuité.

Avec les années, le niveau de confort de la deuxième classe a été constamment amélioré aussi bien sur les lignes régionales que sur les Grandes lignes. En France, cela fut surtout le cas avec la mise en service du matériel Corail. Les sièges individuels, disposés en salle ou en compartiment, sont revêtus de skaï ou de tissu synthétique. Les banquettes collectives sont en voie de disparition, même pour les trains omnibus. Quant aux trains de banlieue, malgré une décoration plus attrayante qu'autrefois, ils offrent, dans la plupart des cas, des sièges serrés et de plus en plus durs, pour éviter leur éventration. C'est dans le TGV que la différence de confort et de services entre les classes est la plus marquée, avec un espace réduit pour les jambes en deuxième classe.

Le métro de Paris a proposé une distinction 1re classe / 2de classe jusqu'en 1991[14]. Cette distinction a persisté pour le RER francilien jusqu'en 1999.

XXIe siècle

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Intérieur d'une voiture de 2e classe dans un ICE en 2011.
Voiture CFF AB EWII NPZ, avec compartiment 1re classe marqué d'une ligne jaune.

En 2017, les trains proposent généralement le choix normal entre les deux classes.

Toutefois, dans certaines régions, certains locaux peuvent ne comporter que la seconde classe. C'est aussi actuellement le lot des trains de banlieue tels que les RER, qui fonctionnent sans personnel de bord, donc sans possibilité de contrôle. En France, devant l'augmentation massive du trafic, un matériel insuffisant en capacité et la baisse de la sécurité à bord, certaines régions, ayant obtenu la gestion des TER, ont décidé — officiellement pour gagner des sièges — de ne plus proposer que la seconde classe dans leurs trains. Cette décision contestée a provoqué une rupture d'ambiance pour les voyageurs de première classe des grandes lignes les utilisant en correspondance, ou surtout sur des longs trajets n'ayant jamais bénéficié ou n'ayant plus de services Intercités supprimés, avec une absence de fait d'un choix de confort et de possibilité d'isolement et de calme. Aussi, certaines régions, comme Auvergne-Rhône-Alpes, réintroduisent-elles progressivement, une première classe dans les TER.

En plus du confort des sièges d'autres éléments et services peuvent distinguer les classes. Sur certaines grandes lignes, les passagers de 1re classe peuvent avoir un repas servi dans le train. Des prises électriques à disposition des passagers peuvent être plus ou moins nombreuses, voire absentes en 2e classe. La taille des porte-bagages peut être aussi plus réduite en 2e classe.

L'indication de la classe choisie est repérable à l'extérieur des voitures, de façon à en faciliter l'accès aux voyageurs. En France, les cartouches de classe SNCF sont en rouge ou en émeraude pour les voitures de première classe et en vert clair ou rose fuchsia pour celles de seconde classe. En Suisse, comme en Belgique, en Allemagne ou d'en d'autres pays européens, les différentes compagnies utilisent généralement toutes le même marquage. En plus de l'inscription du numéro de classe 1 ou 2 près des portes, les voitures de première classe sont marquées d'une bande jaune au-dessus des baies.

Transport maritime

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Les paquebots de ligne comportent généralement une première et une seconde classe, qui est dénommée classe touriste. Sur les lignes courtes, les navires peuvent ne comporter qu'une classe unique, l'accès à un salon ou à des cabines de luxe (contre un supplément) correspondant, de fait, à l'existence d'une première et d'une seconde classe.

Jadis, située entre la luxueuse et coûteuse première classe et la grouillante et spartiate troisième classe, la deuxième classe a pu susciter l'appréhension du progrès social. En effet, en citant un exemple connu, le Titanic avait été un des premiers paquebots à posséder une classe intermédiaire. Avant cela, les émigrants voyageaient sur l'entrepont et la haute société en cabine tandis que la petite bourgeoisie des négociants, commerçants ou fonctionnaires, ne pouvant s'offrir ce luxe, répugnait toutefois à voyager avec les classes populaires. Par la création d'une classe intermédiaire, cette catégorie a pu s'offrir un confort convenable à prix raisonnable.

La catégorie seconde classe a pris de plus en plus d'ampleur en raison de la croissance de la classe moyenne. La White Star Line, compagnie propriétaire du Titanic, avait compris cette évolution, et espérait dégager plus de bénéfices sur la seconde classe, que sur la première ou troisième classe. Les réservations effectuées sur le Titanic pour son voyage inaugural ont donné raison à la compagnie. En effet, alors que la seconde classe affichait un taux d'occupation maximal, les première et troisième classes n'étaient pas remplies au maximum des capacités du paquebot[réf. nécessaire].

Troisième classe

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En troisième classe, il n'y a pas de garniture. Les dossiers sont constitués de planches. Les voitures ne disposent pas d'autres ouvertures que les portes. Toutefois, dans différents endroits[Où ?], des progrès sont réalisés pour apporter un meilleur confort en troisième classe[11].

En 1870, en France, les voitures de troisième classe sont à cinquante places, à l'exception des voitures de la compagnie d'Orléans qui sont à quarante places[15]. Les compartiments sont de dix places [16]. En 1872, pour le transport des troupes, les wagons de marchandise surpassent les voitures de troisième classe, dans le sens où il y est plus aisé de mouvoir les jambes[17].

En Europe, jusqu'en , il existait, dans les trains, trois classes de voitures sans compter les voitures-salons au grand confort, accessible contre un supplément Pullman. Cette complexité prit fin avec le maintien d'une première classe, la suppression de l'ancienne deuxième classe intermédiaire et la requalification de l'ancienne troisième classe, au confort généralement amélioré, en deuxième classe. Il ne reste alors plus que deux classes[18]. Cette disposition en trois classes a toutefois été implicitement reconduite avec l'introduction, dès 1957 des Trans-Europ-Express (qui ne comportaient qu'une première classe « de luxe »), et été réintroduite récemment à bord de l'Eurostar, tandis qu'une offre de trois classes et plus existe dans de nombreux pays du monde. Pour les bateaux, elle demeure plus rare. Cette classe était principalement réservée à l'émigration, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.

Notes et références

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  1. a et b « Des droits et obligations d'un voyageur dans un compartiment de chemin de fer », sur Gallica, (consulté le ).
  2. « Des droits et obligations d'un voyageur dans un compartiment de chemin de fer », sur Gallica, (consulté le ).
  3. Émile Auteur du texte Convers, Des droits et obligations d'un voyageur dans un compartiment de chemin de fer / par Emile Convers,..., Imprimerie de la "Revue judiciaire", (lire en ligne)
  4. Théophile Auteur du texte Astrié, Indispensable guide-manuel du voyageur en chemin de fer : indiquant les dispositions légales et réglementaires, les moyens... propres à faire valoir les droits... du voyageur / par Théophile Astrié,..., Le Bailly, (lire en ligne)
  5. « Des droits et obligations d'un voyageur dans un compartiment de chemin de fer », sur Gallica, (consulté le ).
  6. a et b « Des droits et obligations d'un voyageur dans un compartiment de chemin de fer », sur Gallica, (consulté le ).
  7. « Des droits et obligations d'un voyageur dans un compartiment de chemin de fer », sur Gallica, (consulté le ).
  8. « Des droits et obligations d'un voyageur dans un compartiment de chemin de fer », sur Gallica, (consulté le ).
  9. « Des droits et obligations d'un voyageur dans un compartiment de chemin de fer », sur Gallica, (consulté le ).
  10. « Le poids mort dans les transports sur chemins de fer et son influence sur le prix de revient des transports : détails statistiques sur l'exploitation… », sur Gallica, (consulté le ).
  11. a et b Charles Goschler, Traité pratique de l'entretien et de l'exploitation des chemins de fer. Tome 3 / par Ch. Goschler,..., Noblet et Baudry, 1870-1878 (lire en ligne)
  12. a et b « Revue générale des chemins de fer », sur Gallica, (consulté le ).
  13. « Des droits et obligations d'un voyageur dans un compartiment de chemin de fer », sur Gallica, (consulté le ).
  14. « Abolition de la 1re classe dans le métro » (consulté le ).
  15. « Guide pour la préparation des transports de troupes par les chemins de fer en temps de guerre », sur Gallica, (consulté le ).
  16. « Guide pour la préparation des transports de troupes par les chemins de fer en temps de guerre », sur Gallica, (consulté le ).
  17. « Guide pour la préparation des transports de troupes par les chemins de fer en temps de guerre », sur Gallica, (consulté le ).
  18. Léo Jeanneret, « Quelques aspects du confort ferroviaire », Schweizerische Bauzeitung, vol. 75, no 22,‎ , p. 337-341 (DOI 10.5169/seals-63366, lire en ligne, consulté le ).