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« Coup d'État de 2023 au Niger » : différence entre les versions

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La CEDEAO sert également de force de maintien de la paix dans la région, les États membres envoyant occasionnellement des forces militaires conjointes pour intervenir dans les pays membres du bloc en période d'instabilité politique et de troubles. Ces dernières années, des interventions ont eu lieu en [[Crise politico-militaire en Côte d'Ivoire|Côte d'Ivoire en 2003]], au [[Deuxième guerre civile libérienne|Libéria en 2003]], en [[Coup d'État de 2012 en Guinée-Bissau|Guinée-Bissau en 2012]], au [[Guerre du Mali|Mali en 2013]] et en [[Intervention militaire en Gambie|Gambie en 2017]]<ref>{{Lien web |url=https://web.archive.org/web/20201128212144/https://www.yahoo.com/news/5-previous-west-african-military-interventions-111050770.html|titre=The 5 previous West African military interventions|langue=en|site=Yahoo!News|date=20 janvier 2017}}</ref>.
La CEDEAO sert également de force de maintien de la paix dans la région, les États membres envoyant occasionnellement des forces militaires conjointes pour intervenir dans les pays membres du bloc en période d'instabilité politique et de troubles. Ces dernières années, des interventions ont eu lieu en [[Crise politico-militaire en Côte d'Ivoire|Côte d'Ivoire en 2003]], au [[Deuxième guerre civile libérienne|Libéria en 2003]], en [[Coup d'État de 2012 en Guinée-Bissau|Guinée-Bissau en 2012]], au [[Guerre du Mali|Mali en 2013]] et en [[Intervention militaire en Gambie|Gambie en 2017]]<ref>{{Lien web |url=https://web.archive.org/web/20201128212144/https://www.yahoo.com/news/5-previous-west-african-military-interventions-111050770.html|titre=The 5 previous West African military interventions|langue=en|site=Yahoo!News|date=20 janvier 2017}}</ref>.


== Déroulement ==
== Déroulement du coup d'État ==
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Le général [[Abdourahamane Tchiani]] se proclame président du [[Conseil national pour la sauvegarde de la patrie]]<ref>{{Lien web|auteur=https://www.facebook.com/RFI|titre=Coup d’État au Niger: première apparition du général Tchiani en tant que «président du CNSP»|jour=28|mois=juillet|année=2023|url=https://www.rfi.fr/fr/en-bref/20230728-niger-le-g%C3%A9n%C3%A9ral-abdourahamane-tchiani-a-pris-la-parole-en-tant-que-pr%C3%A9sident-du-conseil-national-pour-la-sauvegarde-de-la-patrie-un-cnsp-%C3%A0-l-origine-d-un-coup-d-%C3%A9tat|site=RFI|éditeur=RFI|consulté le=28 juillet 2023}}.</ref> lors d'une allocution sur [[Télé Sahel]]. Il déclare que le coup est entrepris pour éviter {{Citation|la disparition progressive et inévitable}} du pays, et affirme que Bazoum tente de cacher {{Citation|la dure réalité}} du pays, qu'il qualifie de {{Citation|tas de morts, de déplacés, d'humiliation et de frustration}}. Il critique également la stratégie de sécurité du gouvernement pour son prétendu manque d'efficacité et de collaboration avec le [[Mali]] et le [[Burkina Faso]], mais ne donne pas de calendrier pour un retour à un régime civil. Sa position de chef de facto de l'État est confirmée plus tard par le colonel Abdramane, qui accuse des responsables du gouvernement de Bazoum de comploter contre le nouveau régime tout en se réfugiant dans des ambassades étrangères et met en garde contre des violences s'ils continuent<ref name="f24tchiani">{{lien web |titre=Niger's General Abdourahamane Tchiani declared new leader following coup |url=https://www.france24.com/en/live-news/20230728-niger-s-general-abdourahamane-tchiani-declared-new-leader-following-coup-state-tv |website=[[France 24]] |date=28 July 2023 |consulté le=28 juillet 2023 |archive-date=27 July 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{article|titre=Niger coup: Abdourahmane Tchiani declares himself leader|url=https://www.bbc.com/news/world-africa-66337767|date=28 July 2023|périodique=BBC|consulté le=28 juillet 2023}}</ref>{{,}}<ref name="ajtchiani">{{article|titre=Niger general Tchiani named head of transitional government after coup|url=https://www.aljazeera.com/news/2023/7/28/niger-general-tchiani-named-head-of-transitional-government-after-coup|date=28 July 2023|périodique=Aljazeera|consulté le=28 juillet 2023}}</ref>{{,}}<ref name="Niger's General Abdourahamane Tiani declares himself leader after coup">{{Lien web |url=https://www.france24.com/en/live-news/20230728-niger-s-general-abdourahamane-tchiani-declared-new-leader-following-coup-state-tv|titre=Niger's General Abdourahamane Tiani declares himself leader after coup|langue=en|site=France24|date=28 juillet 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.bbc.com/news/world-africa-66337767|titre=Niger coup: EU suspends security cooperation and budgetary aid|langue=en|site=BBC News|date=28 juillet 2023}}</ref>.
Le général [[Abdourahamane Tchiani]] se proclame président du [[Conseil national pour la sauvegarde de la patrie]]<ref>{{Lien web|auteur=https://www.facebook.com/RFI|titre=Coup d’État au Niger: première apparition du général Tchiani en tant que «président du CNSP»|jour=28|mois=juillet|année=2023|url=https://www.rfi.fr/fr/en-bref/20230728-niger-le-g%C3%A9n%C3%A9ral-abdourahamane-tchiani-a-pris-la-parole-en-tant-que-pr%C3%A9sident-du-conseil-national-pour-la-sauvegarde-de-la-patrie-un-cnsp-%C3%A0-l-origine-d-un-coup-d-%C3%A9tat|site=RFI|éditeur=RFI|consulté le=28 juillet 2023}}.</ref> lors d'une allocution sur [[Télé Sahel]]. Il déclare que le coup est entrepris pour éviter {{Citation|la disparition progressive et inévitable}} du pays, et affirme que Bazoum tente de cacher {{Citation|la dure réalité}} du pays, qu'il qualifie de {{Citation|tas de morts, de déplacés, d'humiliation et de frustration}}. Il critique également la stratégie de sécurité du gouvernement pour son prétendu manque d'efficacité et de collaboration avec le [[Mali]] et le [[Burkina Faso]], mais ne donne pas de calendrier pour un retour à un régime civil. Sa position de chef de facto de l'État est confirmée plus tard par le colonel Abdramane, qui accuse des responsables du gouvernement de Bazoum de comploter contre le nouveau régime tout en se réfugiant dans des ambassades étrangères et met en garde contre des violences s'ils continuent<ref name="f24tchiani">{{lien web |titre=Niger's General Abdourahamane Tchiani declared new leader following coup |url=https://www.france24.com/en/live-news/20230728-niger-s-general-abdourahamane-tchiani-declared-new-leader-following-coup-state-tv |website=[[France 24]] |date=28 July 2023 |consulté le=28 juillet 2023 |archive-date=27 July 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{article|titre=Niger coup: Abdourahmane Tchiani declares himself leader|url=https://www.bbc.com/news/world-africa-66337767|date=28 July 2023|périodique=BBC|consulté le=28 juillet 2023}}</ref>{{,}}<ref name="ajtchiani">{{article|titre=Niger general Tchiani named head of transitional government after coup|url=https://www.aljazeera.com/news/2023/7/28/niger-general-tchiani-named-head-of-transitional-government-after-coup|date=28 July 2023|périodique=Aljazeera|consulté le=28 juillet 2023}}</ref>{{,}}<ref name="Niger's General Abdourahamane Tiani declares himself leader after coup">{{Lien web |url=https://www.france24.com/en/live-news/20230728-niger-s-general-abdourahamane-tchiani-declared-new-leader-following-coup-state-tv|titre=Niger's General Abdourahamane Tiani declares himself leader after coup|langue=en|site=France24|date=28 juillet 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.bbc.com/news/world-africa-66337767|titre=Niger coup: EU suspends security cooperation and budgetary aid|langue=en|site=BBC News|date=28 juillet 2023}}</ref>.

== Crise nigérienne ==

=== Juillet 2023 ===

==== 29 juillet ====
La junte militaire accuse la Cédéao dans un communiqué lu par le colonel-major [[Amadou Abdramane]] sur [[Télé Sahel]] d'avoir l'intention d'approuver « un plan d'agression contre le Niger à travers une intervention militaire imminente à Niamey soutenue par certains pays occidentaux » et a mis en garde contre la « ferme détermination » de la junte pour défendre le pays. Ils ont affirmé que tel était l'objectif du sommet de la Cédéao convoqué pour le lendemain<ref>{{Lien web |url=https://www.lavanguardia.com/vida/20230729/9142073/sabado-29-julio-2023-22-00-gmt.html|titre=Sábado, 29 de julio de 2023 (22.00 GMT)|langue=es|site=La Vanguardia|date=29 juillet 2023}}</ref>.

Le Conseil de paix et de sécurité de l'[[Union africaine]] lance un ultimatum selon lequel si les soldats ne « retournaient pas immédiatement et sans condition dans leurs casernes et ne rétablissaient pas la démocratie constitutionnelle, dans un délai maximum de quinze jours », le bloc serait contraint de prendre « les mesures nécessaires, y compris des sanctions des mesures contre les auteurs »<ref>{{Lien web |url=https://www.cnn.com/2023/07/29/africa/niger-coup-pressure-intl/|titre=France and EU cut off financial support to Niger following military coup|langue=en|site=CNN|date=29 juillet 2023}}</ref>.

==== 30 juillet ====

===== Ultimatum et sanctions de la Cédéao =====
Le {{date|30 juillet 2023-}}, la Cédéao adresse à la junte militaire nigérienne un ultimatum pour que Bazoum soit réintégré à la présidence dans un délai d'une semaine. Dans un communiqué lu par le président de la Commission de la Cédéao, [[Omar Touray]], lors du sommet extraordinaire convoqué à [[Abuja]] en réponse au coup d'État, ils ont déclaré que si leurs demandes n'étaient pas satisfaites, ils « prendraient toutes les mesures nécessaires pour rétablir l'ordre constitutionnel en République du Niger » et que « ces mesures peuvent inclure le recours à la force »<ref>{{Lien web |url=https://www.telegraph.co.uk/world-news/2023/07/30/niger-pro-russian-protesters-military-coup-mohamed-bazoum/|titre=Thousands of pro-Russia protesters march through Niger capital in support of coup|langue=en|site=The Telegraph|date=30 juillet 2023}}</ref>{{,}}<ref name="West Africa threatens force on Niger coup leaders, French embassy attacked">{{Lien web |url=https://www.reuters.com/world/africa/pro-coup-protests-niger-west-african-leaders-meet-2023-07-30/|titre=West Africa threatens force on Niger coup leaders, French embassy attacked|langue=en|site=Reuters|date=31 juillet 2023}}</ref>. La réponse du bloc envers la junte différait radicalement des mesures prises avec les récents [[Coup d'État de 2021 au Mali|coups d'État au Mali]], {{Page h'|Coup d'État de 2022 au Burkina Faso|au Burkina Faso}} et [[Coup d'État de 2021 en Guinée|en Guinée]] qui n'impliquaient pas la menace de la force pour rétablir le gouvernement renversé<ref>{{Lien web |url=https://www.columbian.com/news/2023/jul/30/french-embassy-in-niger-is-attacked-as-protesters-waving-russian-flags-march-through-capital/|titre=French embassy in Niger is attacked as protesters waving Russian flags march through capital|langue=en|site=The Columbian|date=30 juillet 2023}}</ref>.

La Cédéao annonce des « sanctions immédiates » contre le Niger, notamment la fermeture des frontières terrestres et aériennes, l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne sur tous les vols commerciaux à destination et en provenance du Niger et la suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre la Cédéao et le Niger<ref name="West Africa threatens force on Niger coup leaders, French embassy attacked" />. Les actifs des entreprises publiques nigériennes ont été gelés par la Banque centrale de la Cédéao, ce qui a entraîné l'annulation d'une émission obligataire de 30 milliards de [[Franc CFA (UEMOA)|francs CFA]] (51 millions de [[Dollar américain|dollars]])<ref>{{Lien web |url=https://www.reuters.com/markets/rates-bonds/nigers-planned-51-mln-bond-issuance-cancelled-due-sanctions-2023-07-31/|titre=Niger's planned $51 million bond issuance cancelled due to sanctions|langue=en|site=Reuters|date=31 juillet 2023}}</ref>.

===== Manifestations pro-coup d'État à Niamey =====
Lors d'une marche à la demande de Abdourahamane Tchiani et organisée par le [[mouvement M62]], qui s'était auparavant opposé au gouvernement de Mohamed Bazoum et à l'[[opération Barkhane]] et avait soutenu l'[[invasion russe de l'Ukraine]], des milliers de nigériens pro-putschistes se sont rassemblés sur la place de la Concertation à Niamey, devant l'[[Assemblée nationale (Niger)|Assemblée nationale]], et se sont rendus à l'[[ambassade de France au Niger|ambassade de France]] avec des [[drapeau du Niger|drapeaux nigériens]] et [[Drapeau de la Russie|russes]], avec des slogans tels que « À bas la France, à bas Barkhane, on s'en fout de la Cédéao, de l'[[Union européenne]] et de l'[[Union africaine]] ! », « Arrêtez l'ancien dignitaires pour restituer les millions volés. », et « À bas la France, vive [[Vladimir Poutine|Poutine]] ! »<ref>{{Lien web |url=https://www.infobae.com/america/agencias/2023/07/30/miles-de-personas-participan-en-niamey-en-una-marcha-en-apoyo-al-golpe-de-estado/|titre=Miles de personas participan en Niamey en una marcha en apoyo al golpe de Estado|langue=es|site=Infobae|date=30 juillet 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.lanacion.com.ar/agencias/miles-de-nigerinos-salen-a-las-calles-de-niamey-para-defender-a-los-golpistas-entre-gritos-a-favor-nid30072023/|titre=Miles de nigerinos salen a las calles de Niamey para defender a los golpistas entre gritos a favor de Rusia|langue=es|site=La Nacion|date=30 juillet 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://apnews.com/article/niger-coup-mohamed-bazoum-military-junta-sahel-88ccaa2f004db44601e59475199c5fbe|titre=French embassy in Niger is attacked as protesters waving Russian flags march through capital|langue=en|site=Associated Press|date=30 juillet 2023}}</ref>. Les manifestants ont également réclamé une intervention immédiate du [[groupe Wagner]]. Pendant la marche, les entrées des ambassades française et américaine ont été fermées. Les murs et les portes de l'ambassade de France ont été incendiés et endommagés tandis que des soldats nigériens et le général [[Salifou Modi]] ont été vus au sol exhortant la foule à se disperser pacifiquement. La foule est partie après que la police a tiré des salves de gaz lacrymogène en réponse<ref name="West Africa threatens force on Niger coup leaders, French embassy attacked" />. Des images montraient des personnes chargées dans des ambulances avec les jambes ensanglantées<ref name="West Africa threatens force on Niger coup leaders, French embassy attacked" />.

==== 31 juillet ====
À la demande de la Cédéao, le [[président du Tchad|président tchadien]] [[Mahamat Idriss Déby|Mahamat Déby]] rencontre le général Tchiani et le président Bazoum au palais présidentiel de Niamey. La présidence tchadienne a publié des photos de la réunion, marquant la première apparition de Bazoum depuis le coup d'État<ref name="Niger coup: Ousted President Mohamed Bazoum meets Chad's leader">{{Lien web |url=https://www.bbc.com/news/world-africa-66358951|titre=Niger coup: Ousted President Mohamed Bazoum meets Chad's leader|langue=en|site=BBC News|date=31 juillet 2023}}</ref>. Pendant ce temps, le colonel Abdramane a accusé Hassoumi Massaoudou, prétendant toujours être le chef par intérim remplaçant Bazoum, d'avoir autorisé une attaque française contre le palais présidentiel pour libérer Bazoum<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/7/31/niger-coup-leaders-say-toppled-government-authorised-french-strikes|titre=Niger coup makers: Ousted gov’t ‘authorised French attack to free Bazoum’|langue=en|site=Al Jazeera|date=31 juillet 2023}}</ref>. Le [[ministère français des Affaires étrangères]] a nié l'existence de tels plans<ref>{{Lien web |url=https://www.theguardian.com/world/2023/jul/31/niger-coup-leaders-accuse-france-plotting-military-intervention|titre=Niger coup leaders accuse France of plotting military intervention|langue=en|site=The Guardian|date=31 juillet 2023}}</ref>.

Le ministre du Pétrole du président Bazoum Mahamane Sani Mahamadou (fils de l'ancien président [[Mahamadou Issoufou]]), le ministre des Mines Ousseini Hadizatou et le chef du comité exécutif national du [[Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme]], [[Foumakoye Gado]] ont été arrêtés par la junte militaire. Cela faisait suite aux arrestations du ministre des Transports [[Oumarou Malam Alma]] et de l'ancien ministre de la Défense [[Kalla Moutari]] la semaine précédente<ref>{{Lien web |url=https://saharareporters.com/2023/08/01/niger-republic-junta-arrests-top-politicians-ministers-us-germany-others-impose|titre=Niger Republic Junta Arrests Top Politicians, Ministers As US, Germany, Others Impose Sanctions|langue=en|site=Sahara Reporters|date=1 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.reuters.com/world/africa/niger-junta-says-government-authorised-french-strikes-2023-07-31/|titre=Niger arrests politicians after coup, other juntas voice support|langue=en|site=Reuters|date=1 août 2023}}</ref>.

=== Août 2023 ===

==== {{1er}} août ====
La junte militaire a annoncé qu'elle avait rouvert les [[frontières du Niger]] avec l'[[Algérie]], le [[Burkina Faso]], le [[Mali]], la [[Libye]] et le [[Tchad]]<ref name="Niger junta says it will not back down despite 'inhumane' sanctions">{{Lien web |url=https://www.reuters.com/world/africa/niger-reopens-borders-with-several-neighbours-week-after-coup-2023-08-02/|titre=Niger junta says it will not back down despite 'inhumane' sanctions|langue=en|site=[[Reuters]]|date=3 août 2023}}</ref>.

==== 2 août ====
Des coupures de courant ont été signalées dans les villes du Niger, que la compagnie d'électricité publique [[Nigelec]] a imputées à la coupure de l'approvisionnement du Nigeria. Alors que la [[Transmission Company of Nigeria]] a refusé de commenter, une source anonyme a déclaré à la [[BBC]] que cette décision faisait suite à une directive du [[président du Nigeria|président]] [[Bola Tinubu]]<ref>{{Lien web |url=https://www.bbc.com/news/world-africa-66383119|titre=Niger power blackouts blamed on coup sanctions|langue=en|site=BBC News|date=2 août 2023}}</ref>.

Les chefs militaires des États membres de la Cédéao se sont réunis à Abuja, au Nigeria, pour discuter de la situation au Niger<ref>{{Lien web |url=https://dailypost.ng/2023/08/02/west-african-military-chiefs-meet-in-abuja-over-niger-coup/|titre=West African military chiefs meet in Abuja over Niger coup|langue=en|site=Daily Post Nigeria|date=2 août 2023}}</ref>. Au même moment, un signal militaire confidentiel a été capté par Inside Nigeria, donnant l'ordre à l'[[Forces armées nigérianes|armée nigériane]] de nommer des unités pour une opération militaire contre le Niger, de mobiliser les forces armées et d'établir une zone d'exclusion aérienne<ref>{{Lien web |url=https://www.withinnigeria.com/news/2023/08/02/coup-tinubu-orders-nigerian-army-to-ready-troops-for-niger-republic-invasion/|titre=Coup: Tinubu orders Nigerian Army to ready troops for Niger Republic invasion|langue=en|site=Within Nigeria|date=2 août 2023}}</ref>. Quelques heures plus tard, la [[Côte d'Ivoire]] a publié une déclaration dans laquelle elle soutenait les sanctions de la Cédéao et annonçait la participation du pays à la préparation d'une intervention militaire au Niger.

Une délégation de la junte militaire nigérienne dirigée par le général Salifou Mody s'est rendue à [[Bamako]], au Mali<ref>{{Lien web |url=https://english.alarabiya.net/News/world/2023/08/02/Niger-junta-delegation-arrives-in-Mali-s-Bamako|titre=Niger junta delegation arrives in Mali’s Bamako|langue=en|site=Al-Arabiya|date=2 août 2023}}</ref>, puis à [[Ouagadougou]], au Burkina Faso<ref>{{Lien web |url=https://fr.apanews.net/now/niger-un-haut-responsable-du-cnsp-a-bamako/|titre=Niger : un haut responsable du CNSP à Bamako|langue=fr|site=APAnews|date=2 août 2023}}</ref>. Des spéculations ont surgi quant à savoir s'ils étaient allés demander le soutien du groupe Wagner, présent au Mali<ref>{{Lien web |url=https://www.news8000.com/news/national-world/a-niger-coup-leader-meets-with-wagner-allied-junta-in-mali/article_988a6b98-fdf5-5cfc-bf84-0f367f7b85c9.html|titre=A Niger coup leader meets with Wagner-allied junta in Mali|langue=en|site=News8000|date=2 août 2023}}</ref>.

Dans une allocution télévisée, le général Tchiani a qualifié les sanctions imposées au pays de « cyniques et iniques » et a déclaré qu'elles visaient à « humilier » les forces de sécurité nigériennes et à rendre le pays « ingouvernable ». Il a insisté sur le fait que son régime ne céderait pas à de telles menaces<ref>{{Lien web |url=https://www.bbc.com/news/world-africa-66390918|titre=Niger: US announces partial evacuation of embassy|langue=en|site=BBC News|date=3 août 2023}}</ref> et a appelé les citoyens à défendre le pays<ref>{{Lien web |url=https://abcnews.go.com/International/wireStory/foreign-nationals-evacuate-niger-regional-tensions-rise-101942872|titre=Niger's military ruler warns against foreign meddling, urges population to defend the country|langue=en|site=ABC News|date=2 août 2023}}</ref>.

==== 3 août ====
La Cédéao a envoyé une autre délégation au Niger pour négocier avec la junte, cette fois dirigée par l'ancien chef militaire nigérian [[Abdulsalami Abubakar]] et comprenant également le {{Lien |langue=en |trad=List of sultans of Sokoto |fr=Liste des sultans de Sokoto |texte= sultan de Sokoto}}, {{Lien |langue=en |trad=Sa'adu Abubakar |fr=Sa'adu Abubakar |texte= Muhammadu Sa'ad Abubakar}}, et Omar Touray, président de la Commission de la Cédéao<ref>{{Lien web |url=https://www.premiumtimesng.com/news/top-news/613835-niger-coup-ecowas-name-abdulsalami-sultan-of-sokoto-as-envoys-to-niger.html|titre=Niger Coup: ECOWAS name Abdulsalami, Sultan of Sokoto as envoys to Niger|langue=en|site=Premium Times Nigeria|date=2 août 2023}}</ref>. Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cédéao a déclaré que « l'option militaire est la toute dernière option sur la table, le dernier recours, mais nous devons nous préparer à l'éventualité »<ref name="Niger junta says it will not back down despite 'inhumane' sanctions" />. Cependant, les délégués n'ont pas rencontré le général [[Abdourahamane Tchiani]] et d'autres membres de la junte et sont partis le même jour<ref>{{Lien web |url=https://www.dw.com/en/niger-ecowas-finalizes-potential-military-intervention-plan/a-66438305|titre=Niger: ECOWAS finalizes potential military intervention plan|langue=en|site=Deutsche Welle|date=4 août 2023}}</ref>.

Une autre manifestation pro-coup d'État a eu lieu sur la place de l'Indépendance de Niamey à l'occasion de la 63{{ème}} {{Lien |langue=en |trad=Independence Day (Niger) |fr=Jour de l'Indépendance (Niger) |texte= fête de l'indépendance du Niger}}<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/8/3/pro-coup-protests-continue-in-niger-as-biden-urges-bazoum-release|titre=Pro-coup protests continue in Niger as Biden urges Bazoum release|langue=en|site=Al Jazeera|date=3 août 2023}}</ref>. Cette fois, les forces de sécurité ont bloqué les routes menant aux ambassades française et américaine pour empêcher les attaques et le vandalisme<ref>{{Lien web |url=https://www.aa.com.tr/en/africa/thousands-of-pro-coup-supporters-gather-in-niamey-to-demand-withdrawal-of-french-troops-from-niger/2960838|titre=Thousands of pro-coup supporters gather in Niamey to demand withdrawal of French troops from Niger|langue=en|site=AA|date=3 août 2023}}</ref>. La ministre des Affaires étrangères du [[Sénégal]], [[Aïssata Tall Sall]], et son homologue [[bénin]]ois, [[Shegun Bakari]], ont confirmé que leurs pays participeraient à une intervention militaire au Niger si elle était approuvée par la Cédéao<ref>{{Lien web |url=https://bnn.network/conflict-defence/senegal-ready-to-deploy-soldiers-in-niger-awaits-ecowas/|titre=Senegal Ready to Deploy Soldiers in Niger, Awaits ECOWAS|langue=en|site=BNN Breaking|date=3 août 2023}}</ref>.

La junte militaire a censuré la diffusion des programmes de France 24 et de [[Radio France internationale]], comme cela s'était produit des mois auparavant au Mali et au Burkina Faso. France 24 était suivie chaque semaine par un quart de la population nigérienne et RFI était la chaîne internationale la plus suivie du pays. Les deux médias ont protesté contre la décision<ref>{{Lien web |url=https://www.france24.com/fr/france/20230803-rfi-et-france-24-s-indignent-la-suspension-de-leur-diffusion-au-niger|titre=RFI et France 24 s'indignent de la suspension de leur diffusion au Niger|langue=fr|site=France24|date=3 août 2023}}</ref>.

La junte militaire a annoncé la [[Dénonciation#Dénonciation comme « annulation ou fin »|dénonciation]] de certains traités entre le Niger et la France, notamment ceux permettant aux soldats français d'opérer dans le pays et réglementant le statut des militaires lors de la lutte contre le [[Djihadisme|jihad islamiste]] en sol nigérien<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Coup d'État au Niger: les putschistes dénoncent des accords militaires conclus avec la France |url=https://www.bfmtv.com/international/afrique/coup-d-etat-au-niger-les-putschistes-denoncent-des-accords-militaires-conclus-avec-la-france_AD-202308030647.html |site=BFMTV |consulté le=2023-08-05}}</ref>. Les militaires ont également annoncé le retrait des ambassadeurs de l'ancien gouvernement nigérien en France, au Togo et aux États-Unis<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Coup d'État: les putschistes retirent les ambassadeurs du Niger en France et dans trois autres pays |url=https://www.bfmtv.com/international/afrique/coup-d-etat-les-putschistes-retirent-les-ambassadeurs-du-niger-en-france-et-dans-trois-autres-pays_AD-202308030649.html |site=BFMTV |consulté le=2023-08-05}}</ref>.

Dans un article d'opinion publié dans le ''[[The Washington Post|Washington Post]]'', Bazoum, se qualifiant d'otage, a appelé les [[États-Unis]] et la communauté internationale à rétablir l'ordre constitutionnel au Niger, avertissant que le coup d'État aurait des conséquences nationales et internationales dévastatrices<ref>{{Lien web |url=https://english.alarabiya.net/News/world/2023/08/04/Former-Niger-president-calls-for-international-action-t|titre=Former Niger president calls for international action to restore constitutional order|langue=en|site=Al-Arabiya|date=4 août 2023}}</ref>.

==== 4 août ====
La junte militaire a annoncé qu'elle avait retiré l'accord militaire du Niger avec la France, notamment ceux autorisant le stationnement des troupes françaises dans le pays et réglementant le statut des militaires combattant le djihad islamiste sur le sol nigérien<ref>{{Lien web |url=https://www.bfmtv.com/international/afrique/coup-d-etat-au-niger-les-putschistes-denoncent-des-accords-militaires-conclus-avec-la-france_AD-202308030647.html|titre=COUP D'ÉTAT AU NIGER: LES PUTSCHISTES DÉNONCENT DES ACCORDS MILITAIRES CONCLUS AVEC LA FRANCE|langue=fr|site=BFMTV|date=4 août 2023}}</ref>. Dans une annonce séparée, après l'échec des pourparlers de paix, il a ordonné le retrait des ambassadeurs du Niger en France, au Nigeria, au [[Togo]] et aux États-Unis<ref>{{Lien web |url=https://www.bfmtv.com/international/afrique/coup-d-etat-les-putschistes-retirent-les-ambassadeurs-du-niger-en-france-et-dans-trois-autres-pays_AD-202308030649.html|titre=COUP D'ÉTAT: LES PUTSCHISTES RETIRENT LES AMBASSADEURS DU NIGER EN FRANCE ET DANS TROIS AUTRES PAYS|langue=fr|site=BFMTV|date=4 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://dailypost.ng/2023/08/04/peace-talk-fails-as-niger-republic-cuts-ties-with-nigeria/|titre=Peace talk fails as Niger Republic cuts ties with Nigeria|langue=en|site=Daily Post Nigeria|date=4 août 2023}}</ref>.

La junte a levé le [[couvre-feu]] qu'elle imposait depuis le {{date|26 juillet 2023-}}<ref>{{Lien web |url=https://english.ahram.org.eg/News/506019.aspx|titre=Niger junta lifts curfew in place since coup|langue=en|site=Al-Ahram|date=4 août 2023}}</ref>.

Le président du Nigeria [[Bola Tinubu]] a demandé dans une lettre écrite au [[Sénat (Nigeria)|Sénat]], son autorisation pour une intervention au Niger. Des images ont montré comment ces derniers jours les troupes nigérianes se sont accumulées à la frontière avec le Niger<ref>{{Lien web |url=https://www.nigeriainfo.fm/news/homepage/tinubu-writes-senate-seeks-support-for-military-intervention-in-niger/|titre=Tinubu Writes Senate, Seeks Support for Military Intervention in Niger|langue=en|site=Nigeria Info, Let's Talk!|date=30 juillet 2023}}</ref>.

Un ancien conseiller du président [[Mohamed Bazoum]] a déclaré à [[CNN]] que quelque 130 responsables du gouvernement élu avaient été arrêtés depuis le coup d'État, tandis que de nombreux autres se cachaient<ref>{{Lien web |url=https://edition.cnn.com/2023/08/04/africa/niger-president-mohamed-bazoum-hostage-oped-intl-hnk/index.html|titre=Niger’s ousted president warns of ‘devastating’ coup impact, growing Russian influence|langue=en|site=CNN|date=4 août 2023}}</ref>.

Les États-Unis ont annoncé qu'ils suspendaient « certains programmes d'assistance étrangère au profit du gouvernement du Niger », mais ont précisé qu'ils n'incluraient pas l'aide humanitaire et alimentaire, ainsi que les opérations diplomatiques et de sécurité pour protéger le personnel américain<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/8/5/us-pauses-foreign-assistance-to-niger-as-it-reiterates-support-for-bazoum|titre=US pauses some foreign aid to Niger as it reiterates support for Bazoum|langue=en|site=Al Jazeera|date=5 août 2023}}</ref>.

Le Burkina Faso a élevé le niveau d'alerte de ses forces armées à « l'état de guerre »<ref>{{Lien web |url=https://reportera.ng/|titre=The people's Trusted Newsroom in Nigeria|langue=en|site=ReporteraNG|date=6 août 2023}}</ref>.

Des djihadistes appartenant à l'[[État islamique (organisation)|État islamique]] ont attaqué un convoi de soldats maliens se dirigeant vers le Niger, faisant 20 victimes<ref>{{Lien web |url=https://www.africanews.com/2023/08/04/mali-soldiers-killed-in-a-jihadist-ambush-near-niger/|titre=Mali: soldiers killed in a jihadist ambush near Niger|langue=en|site=Africa News|date=4 août 2023}}</ref>.

==== 5 août ====
Des rapports ont révélé que la junte, par l'intermédiaire du général Salifou Mody, avait officiellement demandé l'aide du groupe Wagner lors de sa visite au Mali<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/8/5/nigers-military-rulers-ask-for-help-from-russian-group-wagner|titre=Niger’s military rulers ask for help from Russian group Wagner|langue=en|site=Al Jazeera|date=5 août 2023}}</ref>. Le même jour, des sources rapportent que des instructeurs du groupe Wagner et des spécialistes de la sécurité sont arrivés dans la capitale du Niger, Niamey, en provenance du Mali.

Après avoir rencontré à Paris le premier ministre de Bazoum, [[Ouhoumoudou Mahamadou]], la ministre française des Affaires étrangères [[Catherine Colonna]] a affirmé le soutien de son pays à la Cédéao pour fair échouer le coup d'État, sans préciser si elle fournirait un appui militaire<ref>{{Lien web |url=https://www.france24.com/en/france/20230805-france-supports-ecowas-intervention-in-niger-foreign-minister-says|titre=France supports ECOWAS intervention in Niger, foreign minister says|langue=en|site=France24|date=5 août 2023}}</ref>.

Le Sénat nigérian a rejeté la demande de Bola Tinubu d'autoriser une intervention militaire au Niger et l'a plutôt exhorté à résoudre la crise par des moyens plus diplomatiques<ref>{{Lien web |url=https://www.vanguardngr.com/2023/08/niger-coup-senate-rejects-military-action-cautions-ecowas-tinubu/|titre=Niger coup: Senate rejects military action, cautions ECOWAS, Tinubu|langue=en|site=Vanguard|date=5 août 2023}}</ref>. Cependant, la [[constitution du Nigeria|constitution nigériane]] autorise toujours le président à déployer des troupes à l'étranger sans l'approbation du Sénat s'il estime que la sécurité nationale est sous « menace ou danger imminent »<ref>{{Lien web |url=https://www.barrons.com/news/opposition-mounts-in-nigeria-over-possible-niger-intervention-f6b63c87|titre=Opposition Mounts In Nigeria Over Possible Niger Intervention|langue=en|site=Barron's|date=5 août 2023}}</ref>.

Le Tchad a annoncé qu'il ne participerait pas à une intervention militaire dirigée par la Cédéao contre la junte<ref>{{Lien web |url=https://tvpworld.com/71785250/chad-will-not-intervene-in-niger-coup-defense-minister-says|titre=Chad will not intervene in Niger coup, defense minister says|langue=en|site=Telewizja Polska|date=5 août 2023}}</ref>.

==== 6 août ====
Le délai d'une semaine accordé à la junte militaire pour rendre le pouvoir à Bazoum ou faire face à une intervention militaire a expiré sans que la Cédéao mette à exécution sa menace<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/8/6/niger-coup-divisions-as-ecowas-military-threat-fails-to-play-out|titre=Niger coup: Divisions as ECOWAS military threat fails to play out|langue=en|site=Al Jazeera|date=6 août 2023}}</ref>.

À Niamey, environ 30 000 personnes ont rejoint une manifestation pro-junte au [[stade Général-Seyni-Kountché]], à laquelle assistait également le membre de la junte et général Mohamed Toumba<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/8/6/thousands-in-niger-rally-in-support-of-coup-leaders|titre=Thousands in Niger rally in support of coup leaders|langue=en|site=Al Jazeera|date=6 août 2023}}</ref>.

Le Niger a appelé les citoyens à se préparer à défendre la patrie.

Le [[Président de la République algérienne démocratique et populaire|président algérien]] [[Abdelmadjid Tebboune]] a exprimé son opposition à toute intervention militaire, déclarant qu'« une intervention militaire pourrait enflammer toute la région du [[Sahel]] et l'Algérie n'utilisera pas la force avec ses voisins »<ref>{{Lien web |url=https://www.reuters.com/world/africa/algeria-opposes-military-intervention-niger-tv-citing-president-2023-08-05/|titre=Algeria opposes military intervention in Niger, Ennahar TV reports|langue=en|site=Reuters|date=6 août 2023}}</ref>.

La junte a donné à la France 30 jours pour quitter le Niger, conformément à l'accord de coopération technique militaire de 1977<ref>{{Lien web |url=https://theyorubatimes.com/|titre=The Yoruba Times – Home|langue=en|site=The Yoruba Times|date=5 août 2023}}</ref>. Il a également fermé à nouveau l'[[espace aérien]] du pays, invoquant la menace d'une intervention militaire<ref>{{Lien web |url=https://edition.cnn.com/2023/08/06/africa/niger-coup-leaders-airspace-closed-sunday/index.html|titre=As critical deadline for Niger’s military coup expires, the country’s airspace closes due to ‘threat of intervention’|langue=en|site=CNN|date=6 août 2023}}</ref>.

La junte a de nouveau fermé l'espace aérien du pays, invoquant la menace d'une intervention militaire, le porte-parole, le colonel Abdramane, affirmant qu'il y avait eu un pré-déploiement de forces dans deux pays d'Afrique centrale, qu'il n'a pas identifiés<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/8/7/niger-closes-airspace-as-ecowas-deadline-for-coup-reversal-expires|titre=Niger closes airspace as ECOWAS deadline for coup reversal expires|langue=en|site=Al Jazeera|date=7 août 2023}}</ref>. Il a également accusé une « puissance étrangère » de préparer « une attaque » contre le pays en coordination avec la Cédéao<ref>{{Lien web |url=https://www.laprensalatina.com/niger-coup-leaders-accuse-foreign-power-of-preparing-to-attack/|titre=Niger coup leaders accuse “foreign power” of preparing to attack|langue=en|site=La Prensa Latina Media|date=6 août 2023}}</ref>.

L'armée nigérienne a commencé à apporter des renforts à Niamey en prévision d'une invasion, avec un convoi d'environ 40 camionnettes arrivant à la tombée de la nuit<ref>{{Lien web |url=https://edition.cnn.com/2023/08/07/africa/niger-coup-deadline-intl/index.html|titre=Niger military deploys reinforcements to capital after ignoring deadline to cede power|langue=en|site=CNN|date=7 août 2023}}</ref>.

==== 7 août ====
Le [[Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale (Italie)|ministre italien des Affaires étrangères]], [[Antonio Tajani]], a appelé la Cédéao à prolonger le délai de l'ultimatum<ref>{{Lien web |url=https://www.reuters.com/world/italy-calls-west-african-states-ecowas-extend-niger-ultimatum-2023-08-07/|titre=Italy calls on West African states (ECOWAS) to extend Niger ultimatum|langue=en|site=Reuters|date=7 août 2023}}</ref>.

Le Mali et le Burkina Faso ont annoncé leur intention d'envoyer des délégations au Niger pour « exprimer leur solidarité » avec la junte<ref>{{Lien web |url=https://www.bbc.com/news/world-africa-66424858|titre=Niger coup: US envoy holds 'difficult' talks with junta|langue=en|site=BBC News|date=7 août 2023}}</ref>.

{{Lien |langue=en|Simon Ekpa}}, le chef [[Finlande|finlandais]] d'un gouvernement autoproclamé du [[Biafra]] en exil, a déclaré qu'il soutiendrait la junte nigérienne et ses alliés en cas d'intervention de la Cédéao<ref>{{Lien web |url=https://dailypost.ng/2023/08/07/coup-biafra-will-back-you-if-nigerian-military-intervenes-simon-ekpa-assures-niger-mali/|titre=Coup: Biafra will back you if Nigerian military intervenes – Simon Ekpa assures Niger, Mali|langue=en|site=Daily Post Nigeria|date=7 août 2023}}</ref>.

La Cédéao a annoncé son intention de tenir un sommet le 10 août pour discuter des prochaines étapes de la situation au Niger<ref>{{Lien web |url=https://www.reuters.com/world/africa/niger-waits-west-african-blocs-response-after-junta-rejects-ultimatum-2023-08-07/|titre=West African leaders to meet on Niger after junta defies deadline|langue=en|site=Reuters|date=8 août 2023}}</ref>.

La sous-secrétaire d'État américaine par intérim, [[Victoria Nuland]], a rencontré le membre de la junte et chef d'état-major militaire, le général {{Lien |langue=en|Moussa Salaou Barmou}}, à Niamey pendant deux heures pour offrir l'aide américaine pour rétablir le gouvernement constitutionnel, mais a indiqué que la junte n'acceptait pas l'idée, ajoutant que le les conversations étaient « extrêmement franches et parfois assez difficiles ». La junte ne lui a pas non plus permis de rencontrer le président Bazoum et l'a décrit comme étant en « assignation à résidence virtuelle »<ref>{{Lien web |url=https://www.bbc.com/news/world-africa-66424858|titre=Niger coup: US envoy holds 'difficult' talks with junta|langue=en|site=BBC News|date=8 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://apnews.com/article/niger-coup-extremism-west-africa-ecowas-6cc3fa0b61adc6d9bcb2fb9745c4dcdf|titre=Niger coup leaders refuse to let senior US diplomat meet with nation’s president|langue=en|site=Associated Press|date=8 août 2023}}</ref>.

La junte a nommé l'économiste [[Ali Lamine Zeine]] comme nouveau Premier ministre. Zeine a été ministre des Finances jusqu'en 2010, puis a travaillé à la [[Banque africaine de développement]]<ref>{{Lien web |url=https://www.welt.de/politik/ausland/article246794256/Ali-Mahaman-Lamine-Zeine-Putschisten-in-Niger-benennen-Ministerpraesidenten.html|titre=Putschisten in Niger benennen Ministerpräsidenten|langue=de|site=DIE WELT|date=8 août 2023}}</ref>.

==== 8 août ====
Une délégation conjointe composée de responsables de la Cédéao, des Nations Unies et de l'Union africaine a tenté de tenir des pourparlers avec la junte, mais s'est vu refuser l'entrée<ref>{{Lien web |url=https://www.jeuneafrique.com/1471543/politique/exclusif-au-niger-la-junte-refuse-de-recevoir-les-missions-de-mediation/|titre=[Exclusif] Au Niger, la junte refuse de recevoir la mission de la Cedeao|langue=fr|site=JeuneAfrique|date=8 août 2023}}</ref>. En réponse, le Nigeria a annoncé des sanctions supplémentaires visant les individus impliqués dans le coup d'État par l'intermédiaire de la [[Banque centrale du Nigeria|Banque centrale nigériane]]<ref>{{Lien web |url=https://www.reuters.com/world/africa/niger-coup-hopes-mediation-before-west-african-blocs-thursday-summit-2023-08-08/|titre=Niger hit with more sanctions as junta rebuffs latest diplomatic mission|langue=en|site=Reuters|date=8 août 2023}}</ref>.

Un responsable du gouvernement nigérian anonyme a déclaré que le Nigeria pouvait fournir plus de la moitié des 25 000 soldats pour une invasion du Niger<ref>{{Lien web |url=https://www.vanguardngr.com/2023/08/au-un-ecowas-delegation-head-to-niger-for-talks-reports/|titre=AU, UN, ECOWAS delegation head to Niger for talks — Reports|langue=en|site=Vanguard|date=8 août 2023}}</ref>.

Le [[Secrétaire d'État des États-Unis|secrétaire d'Etat américain]] [[Antony Blinken]] a déclaré que Washington soutenait les efforts de l'Afrique de l'Ouest pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger. Dans une interview séparée avec la BBC, Blinken a également déclaré que même si les États-Unis ne croyaient pas que le coup d'État nigérien avait été initié par la Russie ou Wagner, ils avaient essayé d'en profiter, avertissant que des conséquences néfastes suivraient à la suite de l'entrée de Wagner<ref>{{Lien web |url=https://peacefmonline.com/pages/foreign/news/202308/491473.php|titre=Niger Coup: Wagner Taking Advantage Of Instability - Antony Blinken|langue=en|site=Peacefm|date=8 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.ft.com/content/0a8fee1b-4848-4bc1-b64b-28cac6592798|titre=Blinken backs West African efforts to restore Niger’s constitutional order|langue=en|site=Financial Times|date=8 août 2023}}</ref>.

==== 9 août ====
Le secrétaire d'État américain [[Antony Blinken]] a déclaré qu'il s'était entretenu avec [[Mohamed Bazoum]], exigeant sa libération et exprimant son soutien à une {{Citation|résolution pacifique}} de la crise au Niger<ref>{{Lien web |url=https://www.reuters.com/article/niger-security-usa-blinken-idAFFWN39Q0B4|titre=Blinken reiterates calls for release of Niger President Bazoum|langue=en|site=Reuters|date=9 août 2023}}</ref>.

[[Rhissa Ag Boula]], ancien chef du groupe rebelle {{Lien |langue=en |trad=Front for the Liberation of Aïr and Azaouak |fr=Front pour la libération de l'Aïr et de l'Azaouak |texte= Front pour la libération de l'Aïr et de l'Azaouak}} (FLAA) qui a participé à deux rébellions du peuple [[Touaregs|touareg]] dans les [[Rébellion touarègue de 1990-1996|années 1990]] et [[Rébellion touarègue de 2007-2009|2000]], a accusé la junte d'avoir orchestré une {{citation|tragédie}} et annoncé la formation d'un {{Lien |langue=en |trad=Council of Resistance for the Republic |fr=Conseil de la Résistance pour la République |texte= Conseil de la Résistance pour la République}} (CRR), qui visait à renverser la junte et à rétablir Bazoum au pouvoir. Il a également déclaré qu'il soutenait l'intervention internationale de la Cédéao et d'autres acteurs. Un autre membre du CRR a déclaré que plusieurs personnalités politiques nigériennes avaient rejoint le groupe mais avaient refusé de sortir publiquement pour des raisons de sécurité<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/8/9/former-niger-rebel-launches-anti-coup-movement-as-impasse-continues|titre=Former Niger rebel launches anti-coup movement as impasse continues|langue=en|site=Al Jazeera|date=9 août 2023}}</ref>.

Un communiqué du parti politique de Bazoum, le [[Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme|PNDS-Tarayya]], a déclaré que lui et sa famille étaient sans électricité ni eau courante depuis une semaine, et qu'il ne leur restait plus que des aliments séchés et en conserve à manger<ref>{{Lien web |url=https://www.halsteadgazette.co.uk/news/national/23711703.nigers-ousted-president-running-low-food-house-arrest-coup/|titre=Niger’s ousted president ‘running low on food’ under house arrest after coup|langue=en|site=Halstead Gazette|date=9 août 2023}}</ref>.

Les ministres des Affaires étrangères du Mali et du Burkina Faso ont adressé une lettre conjointe à [[Organisation des Nations unies]] (ONU) et à l'[[Union africaine]], appelant le [[Conseil de sécurité des Nations unies]] et le Conseil africain de paix et de sécurité à empêcher toute action militaire contre le Niger<ref>{{Lien web |url=https://english.almayadeen.net/news/politics/mali-burkina-faso-call-on-un-to-prevent-armed-intervention-i|titre=Mali, Burkina Faso call on UN to prevent armed intervention in Niger|langue=en|site=Al Mayadeen English|date=9 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://dailypost.ng/2023/08/09/nigers-junta-refuses-entry-to-negotiators-as-mali-burkina-faso-write-un/|titre=Niger’s junta refuses entry to negotiators, as Mali, Burkina Faso write UN|langue=en|site=Daily Post Nigeria|date=9 août 2023}}</ref>.

La junte a accusé la France d'avoir libéré 16 {{Citation|éléments terroristes}} qui ont ensuite lancé une attaque contre une unité de la Garde nationale à Bourkou Bourkou , à {{unité|30|km}} de la {{Lien |langue=en |trad=Samira Hill Gold Mine |fr=Mine d'or de Samira Hill |texte= mine d'or de Samira Hill}} dans la [[région de Tillabéri]]. Il a également accusé la France d'avoir envoyé un avion militaire pour violer l'espace aérien nigérien dans le cadre d'un plan plus large de déstabilisation du pays. Le ministère français des Affaires étrangères a nié les allégations et la véracité de l'attaque, tout en insistant sur le fait que l'entrée de l'avion faisait partie d'un accord antérieur avec les forces nigériennes<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/8/9/niger-coup-leaders-accuse-french-forces-of-destabilising-the-country|titre=Niger coup leaders accuse French forces of destabilising the country|langue=en|site=Al Jazeera|date=9 août 2023}}</ref>.

[[Sanusi Lamido Sanusi]], ancien [[émir de Kano]] et gouverneur de la [[Banque centrale du Nigeria]], qui est également un chef spirituel islamique [[Soufisme|soufi]] vénéré dans la région, s'est rendu au Niger et a rencontré le général [[Abdourahamane Tchiani]]. Aucun détail de leur discussion n'était disponible dans l'immédiat<ref>{{Lien web |url=https://www.africanews.com/2023/08/10/niger-former-nigerian-emir-of-kano-meets-the-putschists//|titre=Niger: Former Nigerian emir of Kano meets the putschists|langue=en|site=Africa News|date=10 août 2023}}</ref>.

Une autre réunion entre la mission conjointe de la Cédéao, de l'ONU et de l'UE avec la junte a été reportée après que cette dernière a déclaré que ce n'était pas le bon moment pour les rencontrer<ref>{{Lien web |url=https://www.bbc.com/news/world-africa-66430115|titre=Niger's coup leader General Tchiani: The ex-UN peacekeeper who seized power|langue=en|site=BBC News|date=10 août 2023}}</ref>.

==== 10 août ====
La junte a déclaré un nouveau [[Gouvernement Ali Lamine Zeine|gouvernement]], nommant 21 ministres dirigés par le Premier ministre [[Ali Lamine Zeine]] dans une annonce à la télévision d'Etat par le secrétaire général du gouvernement, Mahamane Roufai Laouali. Trois généraux membres du CNSP sont nommés à la tête des ministères de l'intérieur, de la défense et des sports<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/8/10/niger-military-names-21-person-cabinet-ahead-of-west-african-summit|titre=Niger military names 21-person cabinet ahead of key West African summit|langue=en|site=Al Jazeera|date=10 août 2023}}</ref>. Il aurait également averti qu'il tuerait le président Bazoum en cas d'intervention militaire pour le restaurer<ref>{{Lien web |url=https://apnews.com/article/niger-coup-jihadis-west-africa-9032a0e1161551ffcfde4b785f6cf74a|titre=Western officials: Niger junta warned they’d kill deposed president after any military intervention|langue=en|site=Associated Press|date=10 août 2023}}</ref>.

La [[Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest]] (Cédéao) a ouvert sa deuxième réunion d'urgence à Abuja concernant la situation au Niger, le président nigérian Bola Tinubu réitérant dans son discours d'ouverture que le bloc évaluerait les solutions à la situation et a qualifié le coup d'État de {{Citation|menace}} pour l'Afrique de l'Ouest. Il n'était pas clair s'il y avait des représentants du Burkina Faso, de la Guinée et du Niger. Cependant, le [[Président de la république islamique de Mauritanie|président mauritanien]] [[Mohamed Ould Ghazouani]], dont le pays a quitté la Cédéao en 2000, et le [[Président de la république du Burundi|président burundais]] [[Évariste Ndayishimiye]] étaient également présents<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/8/10/ecowas-summit-begins-in-nigeria-as-niger-coup-leaders-remain-defiant|titre=ECOWAS leaders say all options open in Niger, including ‘use of force’|langue=en|site=Al Jazeera|date=10 août 2023}}</ref>.

La Cédéao a décidé de retenir l'option d’une intervention militaire au Niger, ouvrant ainsi la voie à la mobilisation d’une force qui devrait être principalement composée de troupes nigérianes et sénégalaises<ref>{{Lien web |langue=en-GB |nom=Jeune Afrique |titre=Politique [Exclusif] Coup d’État au Niger : la Cedeao confirme l’option militaire|url=https://www.jeuneafrique.com/1472546/politique/coup-detat-au-niger-la-cedeao-retient-loption-militaire/ |site=Jeune Afrique |date=2023-08-10 |consulté le=2023-08-10}}</ref>.

==== 11 août ====
Selon ''[[The Associated Press]]'', la junte menace de tuer le président [[Mohamed Bazoum]] si la Cédéao devait lancer une intervention après le sommet du {{date-|10 août 2023-}} qui a mobilisé ses forces en attente autour des frontières du Niger<ref>{{Lien web |url=https://www.channelstv.com/2023/08/11/niger-junta-threatens-to-kill-bazoum-over-planned-military-intervention-report/|titre=Niger Junta Threatens To Kill Bazoum Over Planned Military Intervention – Report|langue=en|site=Channelstv|date=11 août 2023}}</ref>.

Des milliers de partisans de la junte manifestent près d'une base militaire française à la périphérie de Niamey en scandant des slogans anti-français et en agitant des [[Drapeau de la Russie|drapeaux russes]]<ref>{{Lien web |url=https://www.aa.com.tr/en/africa/thousands-protest-in-support-of-coup-leader-near-french-military-base-in-niger/2966158|titre=Thousands protest in support of coup leader near French military base in Niger|langue=en|site=aa.com.tr|date=11 août 2023}}</ref>.

Dans une interview avec ''[[The Guardian]]'', la fille de Bazoum déclare qu'elle est restée en contact téléphonique quasi quotidien avec des membres détenus de sa famille à Paris, et ajoute qu'ils avaient perdu du poids dans des conditions de santé qui se détérioraient<ref>{{Lien web |url=https://www.theguardian.com/world/2023/aug/11/niger-captive-leader-losing-weight-in-inhumane-conditions-daughter-reveals-mohamed-bazoum|titre=Niger’s captive leader losing weight in inhumane conditions, daughter says|langue=en|site=The Guardian|date=11 août 2023}}</ref>.

Le [[Président de la république de Côte d'Ivoire|président ivoirien]] [[Alassane Ouattara]] déclare qu'une intervention aurait lieu dès que possible<ref>{{Lien web |url=https://www.france24.com/en/video/20230811-ecowas-military-intervention-could-explode-into-regional-conflict-push-niger-closer-to-russia|titre=ECOWAS military intervention could explode into 'regional conflict' & 'push Niger closer to Russia'|langue=en|site=France24|date=11 août 2023}}</ref>.

Le [[secrétaire d'État des États-Unis]] [[Antony Blinken]] exprime son soutien à la Cédéao sans soutenir explicitement son appel à une intervention militaire. Blinken a également réitéré que les États-Unis tiendraient la junte responsable de la sécurité de Bazoum, de sa famille et des autres membres détenus de son gouvernement<ref>{{Lien web |url=https://www.france24.com/en/africa/|titre=Breaking news from AFRICA, Maghreb and Sub-Saharan Africa|langue=en|site=France24|date=11 août 2023}}</ref>.

La [[Russie]] met en garde la Cédéao contre une intervention militaire, affirmant qu'elle entraînerait une {{Citation|confrontation prolongée}} et déstabiliserait la région du Sahel<ref>{{Lien web |url=https://www.bbc.com/news/world-africa-66478430|titre=Niger coup: Russia warns Ecowas not to take military action|langue=en|site=BBC News|date=11 août 2023}}</ref>.

Une source gouvernementale nigériane déclare que la junte avait rencontré deux envoyés du président [[Bola Tinubu]] à Niamey, mais n'a pas révélé les détails de leur discussion<ref>{{Lien web |url=https://www.france24.com/en/africa/|titre=Breaking news from AFRICA, Maghreb and Sub-Saharan Africa|langue=en|site=France24|date=12 août 2023}}</ref>.

La Cédéao suspend une réunion militaire clé pour informer les dirigeants de l'organisation des meilleures options pour activer et déployer la force en attente en invoquant des problèmes techniques<ref>{{Lien web |url=https://www.theguardian.com/world/2023/aug/12/niger-coup-west-african-countries-suspend-key-military-meeting-on-standby-force|titre=Niger coup: West African countries suspend key military meeting on ‘standby’ force|langue=en|site=The Guardian|date=12 août 2023}}</ref>.

==== 12 août ====
L'ambassadeur du Niger à Washington, [[Mamadou Kiari Liman-Tinguiri]], a appelé les États-Unis et d'autres alliés de Bazoum à organiser une mission de sauvetage pour lui sauver la vie, affirmant que la junte l'affamait à mort<ref>{{Lien web |url=https://apnews.com/article/niger-coup-mohamed-bazoum-starve-united-states-8b268a4e9167c0979647dfb799060e1a|titre=Allies of Niger president overthrown by military are appealing to the US and others: Save his life|langue=en|site=Associated Press|date=12 août 2023}}</ref>.

Une délégation de la junte conduite par le général {{lien|langue=en|Moussa Salaou Barmou}} a rencontré le chef militaire guinéen [[Mamadi Doumbouya]] à [[Conakry]], qui a réitéré la solidarité de sa junte avec celle du Niger<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/8/13/nigerian-delegation-says-niger-military-leaders-open-to-diplomacy|titre=Niger coup leader agrees to hold direct talks with ECOWAS: Nigerian scholar|langue=en|site=Al Jazeera|date=13 août 2023}}</ref>.

Insa Garba Saidou, un militant pro-junte local de Niamey en contact direct avec le gouvernement militaire, a déclaré que la junte n'entamerait pas de négociations avec la Cédéao à moins qu'elle ne soit reconnue comme le gouvernement légitime du Niger<ref>{{Lien web |url=https://abcnews.go.com/International/wireStory/activist-niger-ties-junta-tells-ap-region-accept-102219503|titre=An activist tied to Niger's junta says its leaders won't hold talks until the region recognizes them|langue=en|site=ABC News|date=12 août 2023}}</ref>.

Une autre manifestation a eu lieu à Niamey par des milliers de partisans de la junte contre la Cédéao et l'intervention militaire dans le pays<ref>{{Lien web |url=https://edition.cnn.com/videos/world/2023/08/12/exp-niger-coup-protest-bitterman-live-081204aseg2-cnni-world.cnn|titre=Supporters of Niger's coup protest against regional bloc that wants return to democracy|langue=en|site=CNN|date=12 août 2023}}</ref>.

La junte a déclaré que les chefs religieux locaux avaient rencontré le gouvernement militaire cherchant à servir de médiateur entre lui et la Cédéao<ref>{{Lien web |url=https://www.barrons.com/news/nigeria-religious-chiefs-in-niamey-to-meet-niger-military-leaders-regime-source-6bfe874d?refsec=topics_afp-news|titre=Nigeria Religious Chiefs In Niger To Meet Military Leaders|langue=en|site=Barron's|date=12 août 2023}}</ref>.

Le Burkina Faso a suspendu le groupe de médias Omega, une station de radio détenue et exploitée par l'ancien ministre des Affaires étrangères [[Alpha Barry]], pour avoir diffusé une interview {{Citation|insultante}} avec le porte-parole nigérien pro-Bazoum Ousmane Abdoul Moumouni, qui critiquait la junte et soutenait la restauration de Bazoum. Le gouvernement a affirmé que l'interview faisait {{Citation|clairement}} campagne pour {{Citation|la violence et la guerre contre le peuple souverain du Niger}}<ref>{{Lien web |url=https://www.voanews.com/a/burkina-faso-junta-suspends-radio-station-over-niger-criticism-/7222275.html|titre=Burkina Faso Junta Suspends Radio Station Over Niger Criticism|langue=en|site=Voice of America|date=11 août 2023}}</ref>.

La Cédéao a annoncé son intention d'envoyer une délégation à Niamey pour entamer des négociations avec la junte sur la perspective d'une restauration pacifique de Bazoum à la présidence<ref>{{Lien web |url=https://www.reuters.com/world/africa/west-african-regional-group-weighs-next-steps-niger-2023-08-12/|titre=West Africa in another bid to engage with Niger coup leaders|langue=en|site=Reuters|date=12 août 2023}}</ref>.

En raison de la détérioration de sa santé, Bazoum a reçu la visite d'un médecin, qui lui a donné à manger, ainsi qu'à sa famille<ref>{{Lien web |url=https://punchng.com/ousted-niger-president-bazoum-visited-by-his-doctor/|titre=Ousted Niger President Bazoum visited by his doctor|langue=en|site=The Punch|date=12 août 2023}}</ref>.

==== 13 août ====
Une délégation parrainée par le Nigeria a déclaré que la junte était ouverte à la diplomatie pour résoudre l'impasse avec la Cédéao<ref>{{Lien web |url=https://www.reuters.com/world/africa/west-africa-bloc-seeks-ways-engage-with-niger-junta-2023-08-13/|titre=Nigerian delegation says Niger junta is open to diplomacy|langue=en|site=Reuters|date=13 août 2023}}</ref>.

La junte a annoncé qu'elle poursuivrait l'ancien président Bazoum pour {{Citation|haute trahison}} et {{Citation|atteinte à la sécurité du pays}}<ref>{{Lien web |url=https://english.alarabiya.net/News/world/2023/08/14/Niger-military-regime-says-will-prosecute-president-Bazoum-for-high-treason-|titre=Niger military regime says will ‘prosecute’ president Bazoum for ‘high treason’|langue=en|site=Al-Arabiya|date=14 août 2023}}</ref>.
==== 14 août ====
Le Conseil de paix et de sécurité de l'UA s'est réuni à son siège situé à [[Addis-Abeba]], en [[Éthiopie]], dans le but de recevoir une mise à jour complète sur les événements en cours au Niger, ainsi que sur les efforts concertés entrepris pour traiter et gérer efficacement la situation actuelle<ref>{{Lien web |url=https://www.pulse.ng/news/local/au-holds-meeting-to-address-niger-coup/5c0e20p|titre=AU holds meeting to address Niger coup|langue=en|site=Pulse Nigeria|date=14 août 2023}}</ref>.

Les États-Unis et les Nations Unies ont exprimé leur inquiétude face à l'intention de la junte de poursuivre l'ancien président Bazoum. Les États-Unis ont déclaré qu'ils pensaient que cela aggraverait les tensions et entraverait les chances d'une résolution pacifique de la crise<ref>{{Lien web |url=https://apa.az/en/america/us-bazoums-trial-wont-contribute-to-peace-in-niger-409615|titre=US: Bazoum's trial won't contribute to peace in Niger|langue=en|site=Apa|date=14 août 2023}}</ref>. Le porte-parole de l'ONU, [[Stéphane Dujarric]], a déclaré que les plans étaient {{Citation|très inquiétants}}<ref>{{Lien web |url=https://english.alarabiya.net/News/world/2023/08/14/UN-says-Niger-junta-plan-to-charge-president-is-very-worrying-|titre=US, UN express worry over Niger junta plan to charge President Bazoum with treason|langue=en|site=Al Arabiya|date=14 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.agenzianova.com/en/news/niger-usa-warn-coup-plotters-dismayed-by-threat-of-lawsuits-against-bazoum/|titre=Niger, the US warns the coup leaders: "Dismayed by the threat of legal action against Bazoum"|langue=en|site=Agenzia Nova|date=14 août 2023}}</ref>. La Cédéao l'a qualifié de {{Citation|provocateur}}, déclarant que la junte contredisait sa volonté antérieure de négociations et de dialogue<ref>{{Lien web |url=https://www.arise.tv/ecowas-accuses-niger-junta-of-provocation/|titre=ECOWAS Accuses Niger Junta of Provocation|langue=en|site=Arise News|date=15 août 2023}}</ref>.

Le Premier ministre installé par l'armée, Zeine, a qualifié les sanctions imposées à la junte par la Cédéao de {{Citation|défi injuste}}. Néanmoins, il a exprimé son optimisme quant à la capacité du pays à surmonter ces défis<ref>{{Lien web |url=https://gazettengr.com/niger-will-overcome-ecowas-sanctions-says-new-prime-minister/|titre=Niger will overcome ECOWAS sanctions, says new prime minister|langue=en|site=Peoples Gazette|date=14 août 2023}}</ref>.
==== 15 août ====
Les chefs militaires des États membres de la Cédéao ont organisé une réunion à [[Accra]], au [[Ghana]], du 17 au 18 août pour discuter d'une éventuelle intervention au Niger<ref>{{Lien web |url=https://www.euronews.com/2023/08/15/ecowas-military-leaders-to-discuss-niger-coup-at-ghana-summit|titre=Ecowas military leaders to discuss Niger coup at Ghana summit|langue=en|site=Euronews|date=15 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://businessday.ng/africa/article/ecowas-military-chiefs-to-meet-in-ghana-over-niger-crisis/|titre=ECOWAS military chiefs to meet in Ghana over Niger crisis|langue=en|site=Businessday NG|date=15 août 2023}}</ref>.

Le Premier ministre Zeine s'est rendu au Tchad et a rencontré le président Mahamat Déby et le Premier ministre [[Saleh Kebzabo]]<ref>{{Lien web |url=https://www.france24.com/en/africa/20230815-%F0%9F%94%B4-live-west-africa-military-chiefs-to-discuss-niger-crisis-this-week|titre=Chadian president welcomes Niger's junta-appointed prime minister|langue=en|site=France24|date=15 août 2023}}</ref>. À son retour, Zeine a annoncé que la junte {{Citation|insiste sur la nécessité pour le pays d'être indépendant}} et appelle au dialogue avec tous les acteurs, notamment avec la Russie<ref>{{Lien web |url=https://www.reuters.com/world/africa/malis-president-says-he-had-call-with-putin-about-niger-coup-2023-08-15/|titre=Niger junta says open to talks as Putin, US stress peace|langue=en|site=Reuters|date=16 août 2023}}</ref>.

Lors d'un entretien téléphonique avec le chef de la junte malienne, Assimi Goïta, le président russe Vladimir Poutine a réitéré la nécessité de l'utilisation de moyens politiques et diplomatiques exclusivement pacifiques pour résoudre la crise nigérienne<ref>{{Lien web |url=https://edition.cnn.com/2023/08/15/africa/putin-addresses-niger-coup-intl/index.html|titre=Putin stresses need for ‘peaceful resolution’ in Niger coup in call with Mali leader|langue=en|site=CNN|date=15 août 2023}}</ref>.

La porte-parole du Pentagone, {{Lien |langue=en |trad=Sabrina Singh |fr=Sabrina Singh |texte= Sabrina Singh}}, a insisté sur le fait que la situation au Niger {{Citation|ressemble à une tentative de coup d'État}}, reflétant le refus persistant des États-Unis d'appeler les événements au Niger un coup d'État<ref>{{Lien web |url=https://www.c-span.org/video/?c5081516/pentagon-situation-niger-looks-attempted-coup|titre=Pentagon: Situation in Niger "Looks Like An Attempted Coup"|langue=en|site=C-SPAN|date=15 août 2023}}</ref>.

Des partisans du coup d'État ont commencé les préparatifs d'un recrutement massif volontaire de citoyens âgés de plus de 18 ans pour aider l'armée en cas d'invasion. Les organisateurs ont indiqué que le processus commencera le 19 août, notamment aux frontières avec le Bénin et le Nigeria<ref>{{Lien web |url=https://apnews.com/article/niger-coup-jihadis-bazoum-ecowas-junta-army-18656da0973ab4a04bd054363eb1ec4a|titre=First major jihadi attack since coup kills 17 and wounds dozens in Niger, fueling Western fears|langue=en|site=Associated Press|date=16 août 2023}}</ref>.

Le ministère nigérien de la Défense a rapporté que des groupes armés avaient lancé un [[Attaque de Koutougou (2023)|assaut]] contre un détachement de l'armée près de Koutougou près de la frontière malienne et burkinabé, tuant au moins 17 soldats nigériens et en blessant 20 autres. L'armée a affirmé avoir neutralisé 100 militants<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/8/16/more-than-a-dozen-niger-troops-killed-in-attack-near-mali-border|titre=More than a dozen Niger soldiers killed in attack near Mali border|langue=en|site=Al Jazeera|date=16 août 2023}}</ref>. La Cédéao a condamné l'attaque et a adressé ses condoléances aux familles touchées<ref>{{Lien web |url=https://punchng.com/ecowas-condemns-killings-of-soldiers-in-niger-republic/|titre=ECOWAS condemns killings of soldiers in Niger Republic|langue=en|site=Punch Newspapers|date=16 août 2023}}</ref>.

L'[[Allemagne]] a appelé la junte à libérer Bazoum et à rétablir l'ordre constitutionnel. L'ONU a déclaré qu'elle enverrait des médiateurs à Niamey pour des pourparlers de paix<ref>{{Lien web |url=https://www.thisdaylive.com/index.php/2023/08/16/tinubu-were-working-not-to-compound-nigers-crisis?amp=1|titre=Tinubu: We’re Working Not to Compound Niger’s Crisis|langue=en|site=Thisdaylive|date=16 août 2023}}</ref>.
==== 16 août ====
La junte a [[Rappel d'ambassadeur|rappelé l'ambassadeur]] du Niger en Côte d'Ivoire en réponse à la déclaration de soutien du président Alassane Ouattara à une intervention armée contre la junte<ref>{{Lien web |url=https://editor.guardian.ng/news/niger-junta-recalls-ivorian-envoy-over-presidents-backing-of-military-intervention/|titre=Niger: Junta recalls Ivorian envoy over president’s backing of military intervention|langue=en|site=The Guardian Nigeria|date=16 août 2023}}</ref>.

==== 17 août ====
Les chefs militaires de la Cédéao se sont rencontrés lors d'une réunion de deux jours à [[Accra]], au [[Ghana]], pour discuter d'une éventuelle intervention militaire contre la junte. Le bloc régional ouest-africain a déclaré que ses quinze États membres étaient prêts à participer à la force en attente pour annuler le retrait de Mohamed Bazoum<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/8/17/most-ecowas-members-ready-to-join-standby-force-in-niger-commissioner|titre=Most of West Africa ready to join standby force in Niger: ECOWAS|langue=en|site=Al Jazeera|date=17 août 2023}}</ref>.

La [[Office des Affaires étrangères (Allemagne)|ministre allemande des Affaires étrangères]], [[Annalena Baerbock]], a appelé à l'imposition de sanctions de l'UE contre la junte militaire après avoir eu des entretiens avec le président de l'Union africaine, [[Moussa Faki Mahamat]], le secrétaire d'État américain Antony Blinken et d'autres parties prenantes<ref>{{Lien web |url=https://www.reuters.com/article/nigeria-security-germany-idAFKBN2ZS0VW|titre=Germany backs EU sanctions against Niger military junta - foreign ministry|langue=en|site=Reuters|date=17 août 2023}}</ref>.

Le général de division américain J. Marcus Hicks, ancien commandant du [[Commandement des États-Unis pour l'Afrique|Commandement des opérations spéciales en Afrique]], a déclaré dans une interview à CNN que les États-Unis cherchaient des moyens de maintenir leur présence militaire au Niger, quel que soit le gouvernement en charge, d'où la raison pour laquelle le Pentagone et la Maison Blanche se sont abstenus de qualifier les actions au Niger de coup d'État. Hicks a ajouté que l'armée américaine avait l'intention de maintenir ses bases militaires et de drones au Niger si la junte l'emportait<ref>{{Lien web |url=https://edition.cnn.com/2023/08/17/politics/niger-biden-administration-us-forces/index.html|titre=Biden administration searching for ways to keep US forces in Niger to continue anti-terror operations despite overthrowing of government|langue=en|site=CNN|date=17 août 2023}}</ref>.

Les chefs religieux togolais, lors d'une réunion des principaux évêques catholiques romains d'Afrique de l'Ouest, ont annoncé leur opposition à une intervention militaire et ont appelé la Cédéao et la junte à entamer des pourparlers diplomatiques bilatéraux. Ils ont fait part de leurs inquiétudes quant au fait qu'une intervention ne ferait que déstabiliser la région et ont fait signe aux parties concernées de ne pas aggraver le sort du peuple nigérien<ref>{{Lien web |url=https://www.vaticannews.va/en/church/news/2023-08/west-africa-superiors-against-military-intervention-in-niger.html|titre=West Africa’s Church leaders voice opposition to military intervention in Niger|langue=en|site=Vatican News|date=17 août 2023}}</ref>.

==== 18 août ====
Le chef des droits de l'homme de l'ONU, Volker Türk, a exprimé son désaccord sur les projets de la junte de poursuivre Bazoum en justice<ref>{{Lien web |url=https://punchng.com/niger-coup-bazoum-treason-case-has-no-legal-basis-un/|titre=Niger coup: Bazoum treason case has no legal basis – UN|langue=en|site=Punch Newspapers|date=18 août 2023}}</ref>, affirmant que les accusations portées contre lui n'avaient aucune base légale<ref>{{Lien web |url=https://www.reuters.com/world/africa/un-rights-chief-says-niger-president-treason-case-has-no-legal-basis-2023-08-18/|titre=UN rights chief says Niger president treason case has 'no legal basis'|langue=en|site=Reuters|date=18 août 2023}}</ref>.

L'[[United States Air Forces in Europe|US Air Forces Africa]] s'est déclarée prête à évacuer les bases de drones américains au Niger à mesure que la situation s'aggrave<ref>{{Lien web |url=https://www.seattletimes.com/nation-world/nation/us-readying-plans-to-evacuate-drone-bases-if-necessary-under-nigers-new-junta-commander-says/|titre=US readying plans to evacuate drone bases if necessary under Niger’s new junta, commander says|langue=en|site=The Seattle Times|date=18 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://uk.news.yahoo.com/live-ecowas-defence-chiefs-enter-102828825.html|titre=ECOWAS force ready to intervene in Niger 'anytime the order is given'|langue=en|site=Yahoo! News|date=18 août 2023}}</ref>.

À l'issue de la réunion de ses commandants militaires à Accra, le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cédéao, Abdel-Fatau Musah, a déclaré que le bloc avait fixé le jour d'une éventuelle intervention militaire contre la junte, mais a refusé d'en divulguer la date exacte. Néanmoins, l'organisme a soutenu qu'il était toujours ouvert aux moyens diplomatiques pour résoudre la crise<ref>{{Lien web |url=https://english.alarabiya.net/News/north-africa/2023/08/18/-D-day-of-military-intervention-in-Niger-has-been-decided-ECOWAS-commissioner|titre=‘D-day’ of possible military intervention in Niger has been decided: ECOWAS|langue=en|site=Al Arabiya|date=18 août 2023}}</ref>.

Le président nigérian Tinubu a mis en garde contre les {{Citation|graves conséquences}} si la santé de Bazoum se détériorait davantage en détention<ref>{{Lien web |url=https://www.france24.com/en/africa/20230818-%F0%9F%94%B4-live-ecowas-defence-chiefs-enter-second-day-of-ghana-talks-on-coup-in-niger|titre=ECOWAS force ready to intervene in Niger 'anytime the order is given'|langue=en|site=France24|date=18 août 2023}}</ref>.

En réponse aux craintes concernant la sécurité de Bazoum, le Premier ministre Zeine a déclaré que {{Citation|rien ne lui arrivera}}, affirmant que {{Citation|nous n'avons pas de tradition de violence au Niger}}<ref>{{Lien web |url=https://www.leparisien.fr/international/niger-il-narrivera-rien-au-president-bazoum-assure-le-nouveau-premier-ministre-19-08-2023-N6BD4AZM6ZCLHBRAE5OX435NPE.php|titre=Niger : il « n’arrivera rien » au président Bazoum, assure le nouveau Premier ministre|langue=fr|site=Le Parisien|date=19 août 2023}}</ref>.
==== 19 août ====
Une délégation de la Cédéao dirigée par Abdulsalami Abubakar est arrivée à Niamey pour des entretiens avec la junte, aux côtés du représentant spécial de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, Leonardo Santos Simao, arrivé le 18 août. Le groupe a rencontré Tchiani puis Bazoum<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/8/19/niger-coup-ecowas-delegation-arrives-after-d-day-invasion-threat|titre=Niger coup: ECOWAS delegation meets deposed president, military govt leader|langue=en|site=Al Jazeera|date=19 août 2023}}</ref>. Cependant, un responsable a déclaré plus tard que la discussion d'environ deux heures avec la junte n'avait donné que peu de résultats<ref>{{Lien web |url=https://apnews.com/article/niger-coup-extremists-ecowas-cf275c0961530b679523255a4fcc99e5|titre=Talks between regional bloc and Niger’s junta yield little, an official tells The Associated Press|langue=en|site=Associated Press|date=20 août 2023}}</ref>.

Le Mali et le Burkina Faso ont envoyé des avions de guerre [[Embraer EMB 314]] au Niger en signe de solidarité avec la junte à la suite de la réunion militaire de la Cédéao à Accra<ref>{{Lien web |url=https://www.aa.com.tr/en/africa/mali-burkina-faso-send-warplanes-to-niger-in-response-to-potential-military-intervention/2971456|titre=Mali, Burkina Faso send warplanes to Niger in response to potential military intervention|langue=en|site=AA|date=19 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.trtworld.com/africa/mali-burkina-faso-send-warplanes-to-niger-amid-ecowas-intervention-concern-14540353|titre=Mali, Burkina Faso send warplanes to Niger amid ECOWAS intervention concern|langue=en|site=TRT World|date=19 août 2023}}</ref>.

La junte a annoncé la formation des {{Lien |langue=en |trad=Volunteers for the Defense of Niger |fr=Volontaires pour la Défense du Niger |texte= Volontaires pour la Défense du Niger}} (VDN), une milice civile destinée à lutter contre une éventuelle intervention militaire de la Cédéao. Le recrutement des volontaires devait commencer le 26 août à Niamey<ref>{{Lien web |url=https://www.aa.com.tr/en/africa/volunteer-militia-force-being-formed-in-niger-against-potential-ecowas-intervention/2971453|titre=Volunteer militia force being formed in Niger against potential ECOWAS intervention|langue=en|site=AA|date=19 août 2023}}</ref>.

Lors d'une allocution à la télévision nationale, Tchiani a annoncé une transition de trois ans vers un régime civil et a déclaré que la junte ne visait pas à confisquer le pouvoir, ajoutant qu'une intervention militaire ne serait {{Citation|pas une promenade de santé que certaines personnes semblent penser}}<ref>{{Lien web |url=https://www.dw.com/en/niger-junta-proposes-3-year-transition-amid-ecowas-visit/a-66578498|titre=Niger junta proposes 3-year transition amid ECOWAS visit|langue=en|site=Deutsche Welle|date=19 août 2023}}</ref>. Il a également annoncé une période de 30 jours de dialogue national pour élaborer des propositions concrètes visant à jeter les bases d'une nouvelle constitution<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/8/20/pro-coup-rally-in-niger-after-threat-of-military-intervention|titre=Pro-coup rally in Niger after threat of military intervention|langue=en|site=Al Jazeera|date=20 août 2023}}</ref>.

Les partisans de la junte ont été contraints d'interrompre un recensement des personnes disposées à se porter volontaires pour des rôles non militaires dans la défense contre l'intervention de la Cédéao, affirmant qu'ils avaient été dépassés par le nombre de personnes présentes<ref>{{Lien web |url=https://www.reuters.com/world/africa/thousands-niger-junta-supporters-overwhelm-call-civilian-volunteers-2023-08-19/|titre=Thousands of Niger junta supporters overwhelm call for civilian volunteers|langue=en|site=Reuters|date=20 août 2023}}</ref>.

L'ambassadrice américaine {{Lien |langue=en |trad=Kathleen A. FitzGibbon |fr=Kathleen A. FitzGibbon |texte= Kathleen A. FitzGibbon}} est arrivée au Niger pour diriger une mission diplomatique et renforcer les efforts visant à aider à résoudre la crise<ref>{{Lien web |url=https://www.cnn.com/2023/08/19/politics/niger-ambassador-kathleen-fitzgibbon/index.html|titre=US Ambassador Kathleen FitzGibbon arrives in Niger|langue=en|site=CNN|date=19 août 2023}}</ref>.

==== 20 août ====
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Niamey en soutien à la junte<ref>{{Lien web |url=https://www.barrons.com/news/pro-coup-rally-in-niger-after-military-leader-warns-against-foreign-intervention-f1b0771b|titre=Pro-coup Rally In Niger After Leader Warns Against Foreign Intervention|langue=en|site=Barron's|date=20 août 2023}}</ref>.

Le [[pape François]] a exprimé l'espoir d'une solution pacifique à la crise au Niger<ref>{{Lien web |url=https://abcnews.go.com/International/wireStory/pope-francis-calls-peaceful-end-niger-crisis-102404436|titre=Pope Francis calls for peaceful end to the Niger crisis|langue=en|site=ABC News|date=20 août 2023}}</ref>.

La Cédéao a rejeté le plan de transition triennal de la junte vers un régime civil, affirmant qu'elle n'accepterait un transfert de pouvoir que dans les plus brefs délais<ref>{{Lien web |url=https://punchng.com/niger-ecowas-rejects-juntas-three-year-transition-plan/|titre=Niger: ECOWAS rejects junta’s three-year transition plan|langue=en|site=Punch Newspapers|date=21 août 2023}}</ref>. Il a également déclaré que les plans d'intervention militaire au Niger avaient été finalisés et que les forces militaires étaient prêtes à agir sur ordre, tandis que les dirigeants politiques étaient toujours favorables à la diplomatie pour résoudre la crise<ref>{{Lien web |url=https://www.dw.com/en/ecowas-says-troops-ready-for-niger-intervention/video-66576716|titre=ECOWAS says troops ready for Niger intervention|langue=en|site=Deutsche Welle|date=19 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.victoriaadvocate.com/ecowas-standby-force-ready-to-go-to-niger-official/video_0d5979ad-2ea3-5e0d-8620-134e765a90e9.html|titre=ECOWAS standby force ready to go to Niger: official|langue=en|site=The Victoria Advocate|date=20 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.vanguardngr.com/2023/08/niger-were-more-likely-to-use-force-ecowas/|titre=Niger: We’re more likely to use force — ECOWAS|langue=en|site=Vanguard|date=22 août 2023}}</ref>.
==== 21 août ====
Le [[président turc]] [[Recep Tayyip Erdoğan]] a déclaré qu'il s'opposait à une intervention militaire au Niger<ref>{{Lien web |url=https://www.middleeasteye.net/news/niger-coup-turkey-erdogan-opposes-ecowas-intervention|titre=Niger coup: Turkey's Erdogan opposes Ecowas military intervention|langue=en|site=Middle East Eye|date=21 août 2023}}</ref>.

Un convoi d'environ 300 camions de ravitaillement en provenance du Burkina Faso est arrivé à Niamey<ref>{{Lien web |url=https://www.barrons.com/news/hundreds-of-burkina-faso-supply-trucks-arrive-in-niger-s-capital-ce8e206c|titre=Hundreds Of Burkina Faso Supply Trucks Arrive In Niger's Capital|langue=en|site=Barron's|date=21 août 2023}}</ref>.

La Cédéao a une fois de plus demandé à la junte de libérer Bazoum sans conditions préalables et de rétablir l'ordre constitutionnel sans plus attendre. Ils ont également déclaré que le résultat des discussions informelles en cours déterminerait si la Cédéao enverrait une autre mission de médiation au Niger<ref>{{Lien web |url=https://punchng.com/release-bazoum-without-preconditions-ecowas-tells-niger-junta/|titre=Release Bazoum without preconditions, ECOWAS tells Niger junta|langue=en|site=Punch Newspapers|date=22 août 2023}}</ref>.

Au Nigeria, des manifestations ont éclaté dans l'[[État de Kano]] contre le recours à la force pour résoudre la crise<ref>{{Lien web |url=https://leadership.ng/niger-coup-protests-erupt-in-kano-over-planned-ecowas-intervention/|titre=Niger Coup: Protests Erupt In Kano Over Planned ECOWAS Intervention|langue=en|site=Leadership News|date=12 août 2023}}</ref>.

La radio d'État algérienne avait rapporté une demande selon laquelle la France aurait demandé à utiliser l'espace aérien algérien pour une opération au Niger, à laquelle l'Algérie avait répondu non, mais que la France a réfuté depuis lors<ref>{{Lien web |url=https://www.arabnews.com/node/2359376/middle-east|titre=Algeria refuses French request to fly over its airspace for military operation in Niger|langue=en|site=Arab News|date=22 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.reuters.com/world/africa/algeria-refuses-french-overflight-niger-military-operation-state-radio-2023-08-22/|titre=France denies report it asked Algeria to use airspace for a Niger operation|langue=en|site=Reuters|date=22 août 2023}}</ref>.
==== 22 août ====
L'Union africaine a suspendu l'adhésion du Niger au bloc avec effet immédiat, tout en affirmant qu'elle réexaminait le plan d'action de la Cédéao et en appelant tous ses États membres et la communauté internationale à ne prendre aucune mesure visant à légitimer le gouvernement militaire<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/8/22/african-union-suspends-niger-with-immediate-effect-for-july-26-coup|titre=African Union suspends Niger with immediate effect over July 26 coup|langue=en|site=Al Jazeera|date=22 août 2023}}</ref>.
==== 23 août ====
L'Égypte a insisté sur le dialogue pour résoudre la crise au Niger<ref>{{Lien web |url=https://www.vanguardngr.com/2023/08/egypt-urges-dialogue-to-settle-crisis-in-niger-foreign-ministry/|titre=Egypt urges dialogue to settle Niger crisis|langue=en|site=Vanguard|date=23 août 2023}}</ref>.

La junte a rappelé les ambassadeurs du Niger au Nigeria, au Togo, en France et aux États-Unis, et a annoncé qu'elle expulserait les troupes françaises et américaines du Niger<ref>{{Lien web |url=https://concise.ng/niger-junta-recalls-ambassador-from-nigeria/|titre=Niger Junta Recalls Ambassador From Nigeria|langue=en|site=Concise|date=4 août 2023}}</ref>.

Le Royaume-Uni a exigé la libération immédiate de Bazoum et a annoncé son soutien à la Cédéao et aux efforts diplomatiques visant à sortir de la crise<ref>{{Lien web |url=https://www.gistmania.com/talk/topic,571850.0.html|titre=COUP: UK Demands Immediate Release Of Deposed Niger’s President, Bazoum|langue=en|site=Gistmania|date=23 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.thecable.ng/uk-defence-minister-well-work-with-ecowas-to-restore-democratic-rule-in-niger-republic|titre=UK defence minister: We’ll work with ECOWAS to restore democratic rule in Niger Republic|langue=en|site=TheCable|date=23 août 2023}}</ref>.

La Cédéao a démenti les affirmations selon lesquelles elle aurait été manipulée par des puissances extérieures dans ses efforts pour résoudre la crise<ref>{{Lien web |url=https://igberetvnews.com/1450935/niger-ecowas-denies-influence-foreign-power-reveals-next-action/#forward|titre=Niger: ECOWAS Denies Influence Of ‘Foreign Power’, Reveals Next Action|langue=en|site=Igberetv News|date=24 août 2023}}</ref>.
==== 24 août ====
Le président Tinubu a approuvé le retour de la précédente délégation de dirigeants islamiques au Niger pour un nouveau cycle de négociations avec la junte. Il a également déclaré qu'il avait empêché la Cédéao et d'autres forces anonymes d'envahir le Niger et a averti qu'il ne pouvait pas retarder une telle intervention trop longtemps<ref>{{Lien web |url=https://www.legit.ng/politics/1550669-breaking-president-tinubu-sends-negotiation-team-niger-again/|titre=BREAKING: President Tinubu Sends Negotiation Team to Niger Again Read more: https://www.legit.ng/politics/1550669-breaking-president-tinubu-sends-negotiation-team-niger-again/|langue=en|site=Legit|date=25 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.vanguardngr.com/2023/08/niger-coup-tinubu-islamic-leaders-meet-in-aso-rock/|titre=Niger Coup: Tinubu, Islamic leaders meet in Aso Rock|langue=en|site=Vanguard|date=24 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.premiumtimesng.com/news/top-news/617628-niger-coup-im-holding-back-ecowas-others-from-military-invasion-tinubu.html|titre=Niger Coup: I’m holding back ECOWAS, others from military invasion – Tinubu|langue=en|site=Premium Times Nigeria|date=24 août 2023}}</ref>.

En cas d’agression, la junte a officiellement autorisé les armées du Burkina Faso et du Mali à intervenir au Niger<ref>{{Lien web |url=https://english.alarabiya.net/News/north-africa/2023/08/25/Niger-allows-Mali-Burkina-Faso-to-intervene-on-its-territory-in-case-of-attack|titre=Niger allows Mali, Burkina Faso to intervene on its territory in case of attack|langue=en|site=Al Arabiya|date=25 août 2023}}</ref>.

L'Algérie a envoyé un haut responsable au Niger pour des entretiens<ref>{{Lien web |url=https://www.arabnews.com/node/2361086/middle-east|titre=Algeria sends official to Niger for talks after coup|langue=en|site=Arab News|date=24 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.newarab.com/news/algeria-sends-envoy-niger-talks-coup-crisis|titre=Algeria sends envoy to Niger for talks on coup crisis|langue=en|site=The New Arab|date=25 août 2023}}</ref>.

Le [[Président de la République française|président français]] [[Emmanuel Macron]] a exigé la libération de Bazoum et le rétablissement de la démocratie au Niger. Il a également défendu les opérations militaires françaises en Afrique de l'Ouest, à savoir l'[[opération Serval]] puis l'[[opération Barkhane]], affirmant que le Mali, le Burkina Faso et le Niger n'existeraient plus sans elles<ref>{{Lien web |url=https://punchng.com/niger-macron-demands-juntas-exit-ecowas-orders-fresh-talks/|titre=Niger: Macron demands Junta’s exit, ECOWAS orders fresh talks|langue=en|site=Punch Newspapers|date=25 août 2023}}</ref>.

==== 25 août ====
Le président de la commission de la [[Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest]], [[Omar Touray]], a précisé que le bloc n'avait pas encore déclaré la guerre au peuple nigérien ni dévoilé de plans d'invasion<ref>{{Lien web |url=https://www.vanguardngr.com/2023/08/no-declaration-of-war-yet-on-niger-ecowas-president-affirms/|titre=No declaration of war yet on Niger, ECOWAS president affirms|langue=en|site=Vanguard|date=25 août 2023}}</ref>.

La junte a ordonné à l'[[Ambassade de France au Niger|ambassadeur de France au Niger]], Sylvain Itté, de quitter le pays dans les 48 heures. Cependant, la France a insisté sur le fait que la junte n’avait aucune autorité pour le faire<ref>{{Lien web |url=https://www.reuters.com/world/africa/niger-junta-orders-french-ambassador-leave-country-nigerien-foreign-ministry-2023-08-25/|titre=Niger junta expels French ambassador|langue=en|site=Reuters|date=26 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.france24.com/en/live-news/20230825-%F0%9F%94%B4-niger-s-military-junta-gives-french-ambassador-48-hours-to-leave-country|titre=France says Niger's junta has 'no authority' to ask ambassador to leave|langue=en|site=France24|date=25 août 2023}}</ref>.

==== 26 août ====
La junte a placé les forces armées nigériennes en état d'alerte maximale en prévision d'une éventuelle invasion, tandis qu'un autre rassemblement pro-junte s'est tenu à Niamey au cours duquel les manifestants ont menacé de prendre d'assaut les bases militaires françaises et l'ambassade de France si l'ambassadeur de France ne partait pas du pays en 48 heures<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/8/26/niger-puts-military-on-maximum-alert-over-attack-fears-by-ecowas|titre=Niger puts military on ‘maximum alert’ over ECOWAS attack fears|langue=en|site=Al Jazeera|date=26 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.aa.com.tr/en/africa/protesters-threaten-to-storm-french-military-base-embassy-in-niger/2976623|titre=Protesters threaten to storm French military base, embassy in Niger|langue=en|site=AA|date=26 août 2023}}</ref>.

Lors d'une réunion avec l'envoyée spéciale américaine Molly Phee, Tinubu a déclaré que la guerre avec le Niger n'était pas idéale, mais a également déclaré qu'il ne permettrait à personne de gagner faussement du temps et que la Cédéao était prête à toutes les options. Tinubu a également accepté une invitation du [[Président des États-Unis|président]] [[Joe Biden]] à se réunir en marge de l'[[Assemblée générale des Nations unies]] en septembre pour discuter de la crise et d'une éventuelle intervention militaire<ref>{{Lien web |url=https://saharareporters.com/2023/08/26/war-not-ideal-ecowas-wont-allow-niger-junta-buy-time-insincerely-tinubu-tells-us|titre=War Is Not Ideal But ECOWAS Won’t Allow Niger Junta To Buy Time Insincerely – Tinubu Tells US Presidential Envoy|langue=en|site=Sahara Reporters|date=26 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.gistmania.com/talk/topic,572092.0.html|titre=Nigeria President Tinubu Accepts Invitation To Meet US President Biden At UNGA 2023|langue=en|site=Gistmania|date=26 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.vanguardngr.com/2023/08/niger-military-intervention-tinubu-us-president-biden-to-meet/|titre=Niger Military Intervention: Tinubu, US President Biden to meet|langue=en|site=Vanguard|date=27 août 2023}}</ref>.
==== 27 août ====
Des manifestations ont eu lieu près de la base militaire française de Niamey, exigeant le retrait de l'armée française et utilisant des slogans anti-Cédéao<ref>{{Lien web |url=https://www.aa.com.tr/en/africa/protesters-gather-near-french-military-base-in-niger/2977381|titre=Protesters gather near French military base in Niger|langue=en|site=AA|date=28 août 2023}}</ref>.

Le chef de la délégation de la Cédéao, Abdulsalami Abubakar, a déclaré que la junte avait exclu le retour de Bazoum au pouvoir<ref>{{Lien web |url=https://enews.com.ng/2023/08/nigerien-military-leaders-ruled-out-bazoums-return-to-power-abdulsalami/|titre=Nigerien military leaders ruled out Bazoum’s return to power – Abdulsalami|langue=en|site=Enews|date=27 août 2023}}</ref>.

==== 28 août ====
Emmanuel Macron a annoncé que l'ambassadeur de la France au Niger restera à son poste malgré l'ultimatum des putschistes nigériens, qualifiés par le président français d'{{citation|autorités illégitimes}}, qui exigent du diplomate qu'il quitte le pays<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Crise au Niger: Macron annonce que l'ambassadeur français va rester malgré les pressions des putschistes |url=https://www.bfmtv.com/politique/crise-au-niger-macron-annonce-que-l-ambassadeur-francais-va-rester-au-niger-malgre-les-pressions-des-putschistes_AN-202308280378.html |site=BFMTV |consulté le=2023-08-29}}</ref>.

==== 29 août ====
L'Algérie présente une initiative visant à mettre fin à la crise au Niger, proposant notamment une période de transition de six mois. Le ministre algérien des Affaires étrangères [[Ahmed Attaf]], indique dans une conférence de presse tenue à Alger, que des discussions politiques doivent être organisées avec la participation et l'approbation de toutes les parties au Niger sans exclusion pour conduire au rétablissement de l'ordre constitutionnel dans le pays<ref>{{lien web|titre=L'Algérie propose un "plan de transition de six mois" au Niger|url=https://www.france24.com/fr/afrique/20230829-l-alg%25C3%25A9rie-propose-un-plan-de-transition-de-six-mois-au-niger|date=29-08-2023|site=france24.com|consulté le=30-08-2023}}</ref>.

==== 30 août ====
Au [[Burkina Faso]], le [[gouvernement Tambèla]] a autorisé le déploiement d'un contingent militaire au Niger<ref>{{Lien web |url=https://www.aa.com.tr/en/africa/burkina-faso-endorses-troop-deployment-to-niger/2979670|titre=Burkina Faso endorses troop deployment to Niger|langue=en|site=[[Agence Anadolu|aa.com.tr]]|date=31 août 2023}}</ref>.

==== 31 août ====
La junte a ordonné à la police d'expulser l'ambassadeur de France Sylvain Itté et a révoqué son immunité diplomatique ainsi que les visas des membres de sa famille<ref>{{Lien web |url=https://apnews.com/article/niger-coup-france-ambassador-c59abf0c9ce19923fbbdaed56a12b6c1|titre=Niger’s military regime orders police to expel French ambassador and revokes his diplomatic immunity|langue=en|site=Associated Press|date=31 août 2023}}</ref>. À la suite de cette annonce, davantage de forces de sécurité ont été déployées autour de l'ambassade de France et à la résidence d'Itté, tandis que deux véhicules sortant de l'ambassade ont été arrêtés par les autorités, qui ont arrêté leurs chauffeurs<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/9/1/nigers-military-government-slams-macron-for-backing-president-bazoum|titre=Niger’s military government slams Macron for backing President Bazoum|langue=en|site=Al Jazeera|date=1 septembre 2023}}</ref>.

La junte a également temporairement interdit aux agences de l'ONU et aux organisations non gouvernementales d'opérer dans les régions qu'elle a désignées comme {{Citation|zones d'opérations militaires}}, invoquant la situation sécuritaire<ref>{{Lien web |url=https://english.alarabiya.net/News/world/2023/09/01/Niger-bans-UN-agencies-NGOs-from-operating-in-military-operation-zones-|titre=Niger bans UN agencies, NGOs from operating in military ‘operation zones’|langue=en|site=Al-Arabiya|date=1 septembre 2023}}</ref>.

Le président nigérian [[Bola Tinubu]] a proposé que la junte raccourcisse à neuf mois sa transition vers un régime civil, tout en avertissant que les sanctions contre la junte de la CEDEAO resteraient en vigueur jusqu'à ce que le régime fasse des {{cita|ajustements positifs<ref>{{Lien web |url=https://www.france24.com/en/live-news/20230831-niger-military-regime-orders-expulsion-of-french-envoy|titre=Nigeria president suggests nine-month transition for Niger junta|langue=en|site=France24|date=31 août 2023}}</ref>}}.

=== Septembre 2023 ===
==== {{1er}} septembre ====
Le [[mouvement M62]] organise un ''[[sit-in]]'' pendant trois jours devant la garnison militaire française à Niamey pour exiger le départ de ses troupes. Les manifestations du {{date|2 septembre 2023-}} sont devenues les plus importantes du genre depuis le coup d'État, attirant des dizaines de milliers de participants<ref>{{Lien web |url=https://www.reuters.com/world/africa/huge-protests-niger-call-french-forces-leave-after-coup-2023-09-02/|titre=Huge protests in Niger call for French forces to leave after coup|langue=en|site=Reuters|date=2 septembre 2023}}</ref>.

==== 4 septembre ====
La junte a rouvert l'espace aérien du Niger aux vols commerciaux plus d'un mois après le coup d'État, mais a maintenu l'interdiction de tous les vols militaires opérationnels et autres nécessitant une autorisation préalable des autorités compétentes<ref>{{Lien web |url=https://www.france24.com/en/africa/20230904-niger-opens-airspace-to-commercial-flights-after-coup-says-national-media|titre=Niger junta re-opens airspace to commercial flights, says national media|langue=en|site=France24|date=4 septembre 2023}}</ref>.

==== 5 septembre ====
Le Premier ministre [[Ali Lamine Zeine]] a déclaré que le Niger attendait toujours un retrait militaire français rapide du pays<ref>{{Lien web |url=https://www.france24.com/en/video/20230905-niger-coup-military-appointed-pm-says-aiming-for-swift-french-pullout|titre=Niger coup: Military-appointed PM says aiming for 'swift' french pullout|langue=en|site=France24|date=5 septembre 2023}}</ref>. Des sources du gouvernement français ont déclaré plus tard aux journalistes que des pourparlers étaient en cours avec la junte pour un retrait partiel des soldats français au Niger<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/9/5/france-reportedly-in-talks-with-niger-for-possible-withdrawal-of-its-troops|titre=France reportedly in talks with Niger for possible withdrawal of its troops|langue=en|site=Al Jazeera|date=5 septembre 2023}}</ref>.

L'[[Union européenne]] accuse la junte d'avoir entravé la visite de son ambassadeur au Niger, Salvador Pinto da Franca, à l'ambassade de France<ref>{{Lien web |url=https://www.aa.com.tr/en/africa/eu-denounces-obstacles-to-freedom-of-movement-of-envoy-in-niger/2985844|titre=EU denounces obstacles to freedom of movement of envoy in Niger|langue=en|site=AA|date=7 septembre 2023}}</ref>.

==== 7 septembre ====
[[Reuters]], citant un responsable militaire, a rapporté que l'[[Forces armées des États-Unis|armée américaine]] avait commencé à retirer du Niger le personnel non essentiel et à transférer une partie de ses troupes et de son équipement de sa base près de Niamey à [[Agadez]], en coordination avec l'armée nigérienne, par mesure de précaution<ref>{{Lien web |url=https://edition.cnn.com/2023/09/07/politics/niger-us-troops-repositioning/index.html|titre=US repositioning troops and military equipment within Niger as non-essential personnel leave, official says|langue=en|site=CNN|date=7 septembre 2023}}</ref>.

==== 9 septembre ====
La junte accuse la France de déployer des soldats et du matériel dans les États membres de la CEDEAO, notamment au Sénégal, en Côte d'Ivoire et au Bénin, dans le cadre d'une agression planifiée contre le Niger en collaboration avec le bloc régional<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/9/10/niger-says-france-amassing-troops-equipment-in-ecowas-states|titre=Niger says France amassing troops, equipment in ECOWAS states|langue=en|site=Al Jazeera|date=10 septembre 2023}}</ref>.

==== 12 septembre ====
La junte dénonce un accord de coopération militaire conclu par le gouvernement de Bazoum avec le Bénin en 2022, citant son soutien à l'intervention de la CEDEAO et à d'autres actes d'agression contre le Niger<ref>{{Lien web |url=https://www.africanews.com/2023/09/13/niger-denounces-military-cooperation-agreement-with-benin/|titre=Niger denounces military cooperation agreement with Benin|langue=en|site=Africa News|date=13 septembre 2023}}</ref>.

L'ancien premier ministre [[Hama Amadou]], rival politique de Bazoum, rentre au Niger après avoir passé deux ans en exil en France<ref>{{Lien web |url=https://www.africanews.com/2023/09/13/niger-return-to-niamey-of-hama-amadou-fierce-opponent-of-bazoum/|titre=Niger: return to Niamey of Hama Amadou, fierce opponent of Bazoum|langue=en|site=Africa News|date=13 septembre 2023}}</ref>.

==== 13 septembre ====
L'armée américaine reprend ses opérations régulières au Niger après une interruption d'un mois causée par le coup d'État<ref>{{Lien web |url=https://www.aljazeera.com/news/2023/9/14/us-military-resumes-drone-crewed-aircraft-operations-in-post-coup-niger|titre=US military resumes drone, crewed aircraft operations in post-coup Niger|langue=en|site=Al Jazeera|date=14 septembre 2023}}</ref>.

==== 14 septembre ====
La France interdit à tous les lieux culturels bénéficiant de subventions du gouvernement français de coopérer avec des artistes du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Des lieux comme les théâtres nationaux français, les centres dramatiques et chorégraphiques sont touchés par l'interdiction. Le vice-président du Syndicat des entreprises artistiques et culturelles, Bruno Lobé, critique la décision du gouvernement, la qualifiant de véritable catastrophe pour les artistes et pour l'image de la France<ref>{{Lien web |url=https://www.lemonde.fr/en/culture/article/2023/09/14/france-bans-cultural-venues-from-collaborating-with-artists-from-mali-niger-and-burkina-faso_6135222_30.html|titre=France bans cultural venues from collaborating with artists from Mali, Niger and Burkina Faso|langue=en|site=Le Monde|date=14 septembre 2023}}</ref>. La [[Ministère de la Culture (France)|ministre française de la Culture]], [[Rima Abdul Malak]], déclare qu'une telle mesure répond à des préoccupations de sécurité, à la suite des coups d'État dans ces pays, et insiste sur le fait qu'elle n'est prise que pour des raisons pratiques, aucun visa ne pouvant être délivré dans ces pays au milieu des conflits en cours<ref>{{Lien web |url=https://www.rfi.fr/en/culture/20230915-french-minister-denies-boycotting-african-artists-amid-visa-confusion|titre=French minister denies boycotting African artists amid visa confusion|langue=en|site=RFI|date=15 septembre 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.africanews.com/2023/09/15/suspension-of-visas-for-niger-mali-and-burkina-faso-we-never-boycott-artists-french-minist/|titre=Suspension of visas for Niger, Mali and Burkina Faso: "We never boycott artists" - French minister|langue=en|site=Africa News|date=15 septembre 2023}}</ref>.

==== 15 septembre ====
La junte annule plus de 990 passeports diplomatiques délivrés à des responsables du gouvernement de Bazoum, à d'autres citoyens affiliés et à environ 50 ressortissants étrangers<ref>{{Lien web |url=https://www.barrons.com/news/niger-cancels-1-000-diplomatic-passports-from-ousted-regime-84e3fdc3|titre=Niger Cancels 1,000 Diplomatic Passports From Ousted Regime|langue=en|site=Barron's|date=15 septembre 2023}}</ref>.

Le président Macron accuse la junte d'avoir bloqué les livraisons de nourriture à l'ambassade de France à Niamey et de détenir {{Citation|virtuellement}} l'ambassadeur Sylvain Itté et son équipe en otage, ajoutant qu'Itté avait est réduit à vivre de rations militaires<ref>{{Lien web |url=https://www.barrons.com/news/macron-says-ambassador-to-niger-literally-held-hostage-788e254f|titre=Macron Says Ambassador To Niger 'Literally Held Hostage'|langue=en|site=Barron's|date=15 septembre 2023}}</ref>.

==== 16 septembre ====
Le Niger, le Mali et le Burkina Faso signent le pacte de sécurité du Sahel afin de se soutenir mutuellement en cas de rébellion ou agression extérieure<ref>{{Lien web |url=https://www.reuters.com/world/africa/mali-niger-burkina-faso-sign-sahel-security-pact-2023-09-16/|titre=Mali, Niger and Burkina Faso sign Sahel security pact|langue=en|site=Reuters|date=16 septembre 2023}}</ref>. "Toute atteinte à la souveraineté et à l'intégrité territoriale d'une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties", selon la charte du pacte, connu sous le nom d'[[Alliance des États du Sahel]]<ref>{{Lien web |url=https://www.reuters.com/article/westafrica-sahel-security-idAFKBN30M0CS|titre=Mali, Niger and Burkina Faso sign Sahel security pact|langue=en|site=Reuters|date=16 septembre 2023}}</ref>.

==== 24 septembre ====
Emmanuel Macron annonce le retrait des forces militaires françaises au Niger d'ici la fin 2023, ainsi que le rappel de l'ambassadeur de la France et du personnel diplomatique qui y travaillent<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Par Louis Valleau Le 24 septembre 2023 |nom=à 20h46 |prénom2=Modifié Le 24 Septembre 2023 |nom2=À 21h23 |titre=Niger : pourquoi Emmanuel Macron a annoncé le retrait de l’armée française |url=https://www.leparisien.fr/international/coup-detat-au-niger-emmanuel-macron-annonce-le-retrait-des-forces-francaises-et-le-retour-de-lambassadeur-24-09-2023-PQIX2ANPUVHAZBOBK3GTANVTQ4.php |site=leparisien.fr |date=2023-09-24 |consulté le=2023-09-24}}</ref>.

==== 27 septembre ====
La présidence française a confirmé que son [[Ambassade de France au Niger|ambassadeur au Niger]], Sylvain Itté, avait été expulsé du pays à la suite de l'ordre d'expulsion de la junte à son encontre<ref>{{Lien web |url=https://www.france24.com/en/africa/20230927-france-s-ambassador-leaves-niger-after-standoff-with-junta|titre=France's ambassador to Niger back in Paris after expulsion by junta|langue=en|site=France24|date=27 septembre 2023}}</ref>.

==== 28 septembre ====
Une unité militaire est « attaquée par plusieurs centaines de terroristes » à Kandadji dans la [[région de Tillabéri]], tuant sept militaires. Les renforts ont ensuite été impliqués dans un accident de la route en cours de route, tuant cinq autres soldats. Sept autres personnes ont été blessées lors de l'incident<ref>{{Lien web |url=https://www.france24.com/en/africa/20230929-dozens-of-soldiers-killed-in-suspected-jihadist-attack-in-niger|titre=Several Niger soldiers killed in suspected jihadist attack|langue=en|site=France24|date=29 septembre 2023}}</ref>.

=== Octobre ===
==== 2 octobre ====
Le ministère algérien des Affaires étrangères annonce que la junte vient d'accepter un processus de médiation organisé par l'Algérie et un plan de transition de six mois vers la restauration d'un régime civil au Niger<ref>{{Lien web |url=https://www.france24.com/en/africa/20231002-algeria-says-niger-coup-leaders-accept-mediation-six-month-transition-plan|titre=Algeria says Niger coup leaders accept mediation, six-month transition plan|langue=en|site=France24|date=2 octobre 2023}}</ref>.

29 soldats nigériens ont été tués et deux soldats ont été grièvement blessés lors d'une [[Attaque de Takanamat|attaque jihadiste]] présumée au nord-ouest de Tabatol, près de la frontière malienne. Les autorités ont affirmé que « plusieurs dizaines de terroristes » avaient également été tués<ref>{{Lien web |url=https://www.barrons.com/news/niger-begins-three-day-national-mourning-for-killed-soldiers-14b15f72|titre=Niger Begins Three-day National Mourning For Killed Soldiers|langue=en|site=Barron's|date=3 octobre 2023}}</ref>.

==== 5 octobre ====
L'armée française a annoncé qu'elle commencerait à retirer ses forces du Niger en coordination avec les autorités locales<ref>{{Lien web |url=https://www.france24.com/en/live-news/20231005-%F0%9F%94%B4-french-army-says-it-will-begin-withdrawing-troops-from-niger-this-week|titre=French army says it will begin withdrawing troops from Niger 'this week'|langue=en|site=France24|date=5 octobre 2023}}</ref>.

==== 19 octobre ====
La junte militaire annonce que [[Mohamed Bazoum]], retenu prisonnier depuis le putsch, a cherché à fuir à l’étranger mais que la junte militaire a réussi à cette évasion<ref>{{Lien web |url=https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/20/au-niger-le-regime-militaire-affirme-que-mohamed-bazoum-a-tente-de-s-evader_6195477_3210.html|titre=INTERNATIONAL
NIGER
Au Niger, la junte au pouvoir affirme que le président déchu, Mohamed Bazoum, a « tenté de s’évader »|langue=fr|site=LeMonde|date=20 octobre 2023}}</ref>.

=== 6 novembre ===
Les avocats de Mohamed Bazoum demandent à la Cour de justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sa « libération immédiate » et le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger<ref>{{Lien web|url=https://www.jeuneafrique.com/1500961/politique/la-cour-de-justice-de-la-cedeao-examine-le-cas-de-mohamed-bazoum/|titre=POLITIQUE NIGER La Cour de justice de la Cedeao examine le cas de Mohamed Bazoum |date=6-11-2023 |éditeur=Jeune Afrique}}</ref>.


== Suites ==
== Suites ==

Version du 5 décembre 2023 à 00:21

Le coup d'État de 2023 au Niger intervient le . Le président Mohamed Bazoum est ce jour-là séquestré dans le palais présidentiel par des militaires de la garde présidentielle, tandis que l'armée encercle le bâtiment et menace de donner l'assaut pour délivrer Bazoum. Dans la soirée, un autre groupe de soldats annonce sa destitution et la formation d'une junte militaire sous le nom de Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). La junte décrète la fermeture des frontières du pays, la suspension des institutions étatiques de la Septième République et un couvre-feu sur tout le territoire.

En réponse, le ministre des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou, fidèle de Mohamed Bazoum, déclare assumer la présidence par intérim et appelle la population et l'armée à s'opposer au coup d'État.

Le coup d'État conduit à une crise régionale. Le , les dirigeants de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) réunis sous la présidence tournante du président nigérian Bola Tinubu fixent un ultimatum à la junte militaire, exigeant la libération immédiate du président Bazoum et le retour à l'ordre constitutionnel dans un délai d'une semaine. À défaut, la CEDEAO déclare qu'elle « prendra toutes les mesures nécessaires » et que « ces mesures peuvent inclure l'usage de la force ».

Il s'agit du septième coup d'État ou tentative de coup d'État organisé au Niger.

Contexte

Arrivée au pouvoir de Mohamed Bazoum en 2021

Mahamadou Issoufou, en habits traditionnels en 2012.

Le président Mahamadou Issoufou, du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, n'est pas candidat à sa réélection lors de l'élection présidentielle nigérienne de 2020-2021, la constitution limitant à deux le nombre de mandats présidentiels. Le respect de cette limitation est un engagement maintes fois répété de Mahamadou Issoufou, qui déclare dès 2017 « ne pas avoir cette arrogance de croire qu[‘il est] un homme providentiel irremplaçable » mais avoir au contraire pour ambition une passation de pouvoir dans le cadre d'élections libres et transparentes[1],[2]. Cette position lui vaut l'agacement de plusieurs de ses pairs africains ayant fait modifier ou ayant l'intention de modifier la constitution de leur pays pour la contourner[3].

Deux ans avant l'élection présidentielle de 2020-2021, le président sortant désigne publiquement un « dauphin présidentiel » en la personne du ministre de l'Intérieur Mohamed Bazoum, un fait rarissime sur le continent. En raison de son engagement à se limiter à deux mandats, Mahamadou Issoufou se voit attribuer le prix Mo-Ibrahim, qui récompense la bonne gouvernance et le leadership démocratique des dirigeants africains[3],[4].

Mohamed Bazoum, à Londres en 2011.

Le scrutin intervient dans un climat de tensions sécuritaires, sociales, sanitaires et électorales[5] puisque le nouveau Code électoral comme le fichier électoral sont contestés et que la candidature de Hama Amadou, principal leader de l’opposition, a été invalidée[6]. Au premier tour de l'élection présidentielle, Mohamed Bazoum obtient 39,3 % des voix et finit en première position. Au second tour, le , il affronte Mahamane Ousmane[7].

La victoire attendue de Bazoum à l'élection présidentielle de 2020-2021 malgré son appartenance à une ethnie minoritaire au Niger, les Oulad Souleymane — principalement présents en Libye —, est perçue comme un signe d'une bonne santé de la vie politique nigérienne, qui se détacherait d'un vote à prédominance communautaire auquel le pays était jusque-là habitué. Bazoum ne bénéficie ainsi d'aucun fief électoral « naturel » acquis à sa candidature. Cette appartenance ethnique n'est cependant pas dépourvue de polémique identitaire, une partie de l'opposition l'utilisant pour jeter le doute sur la légitimité, voire la légalité, de sa candidature en faisant courir le bruit qu'il serait né à l'étranger, appelant les électeurs à ne pas élire un « président libyen » et à « ne pas choisir un Blanc », en référence à son teint relativement clair. Cet argument identitaire est alors commun dans la région, ayant notamment déjà été utilisé par le passé contre son principal opposant, Mahamane Ousmane[8].

Dans la nuit du 30 au 31 mars, une tentative de putsch est déjouée[9],[10]. Sa présidence est perçue comme « bicéphale » du fait de son tandem avec son prédécesseur, et échoue à se défaire de la tutelle de ce dernier. Quelque temps avant le putsch, Bazoum tente de limoger Abdourahamane Tchiani, le chef de la garde présidentielle[11]. Celui-ci est considéré comme un fidèle de l'ancien président mais il est soupçonné de la tentative de putsch de 2015[12]. Une seconde tentative de putsch a lieu en mars 2022[13]. C'est cependant Tchiani qui déjoue les deux tentatives[14].

Situation au Sahel

Déstabilisés par la montée en puissance des groupes djihadistes, les pays du Sahel sont touchés depuis plusieurs années par des coups d'État conduisant à la mise en place de juntes militaires au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Le gouvernement malien s'appuie notamment sur le groupe Wagner, marquant une prise de distance par rapport aux États-Unis et à la France, qui soutenaient les gouvernements précédents[15],[16]. Cette situation amène ces deux pays à s'appuyer fortement sur le Niger pour mener leur lutte contre le djihadisme dans la région[17],[18]. La France dispose alors d'une force de 1 500 soldats, tandis qu'environ 1 000 soldats américains sont installés sur la base d'Agadez[19]. Des militaires belges, italiens et allemands sont également présents[19].

Au début des années 2020, le Niger connait cependant une diminution des violences et des attaques djihadistes[19]. Le 1er janvier 2023, le général Salifou Modi, chef d'État-Major des Forces armées nigériennes, salue notamment l'« l'accalmie observée en 2022 »[19]. L'Armed Conflict Location and Event Data project (Acled), un projet de l'Université du Sussex, indique au premier semestre 2023 que « la violence politique a diminué au Niger d’environ 39 % par rapport aux six mois précédents. Les attaques contre des civils ont baissé de 49 % et le nombre de morts qui en a résulté a été réduit de 16 % »[19].

Le président russe Vladimir Poutine, soutien de Wagner malgré une récente rébellion, ouvre le 27 juillet un sommet Russie/Afrique à Sotchi dans ce qui est perçu comme une « opération séduction » dans le contexte de l'isolement géopolitique de la Russie après son invasion de l'Ukraine en 2022. Il reçoit notamment le soutien affiché d'Assimi Goïta et d’Ibrahim Traoré respectivement à la tête des juntes maliennes et burkinabés[20],[21].

CEDEAO

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) est une union régionale, politique et économique de quinze pays d'Afrique de l'Ouest, couvrant une superficie de 5 114 162 km2 et avec une population estimée à plus de 387 millions en 2019. Établi en 1975, la CEDEAO vise à atteindre l'autosuffisance collective de ses États membres en créant un seul grand bloc commercial[22],[23].

La CEDEAO sert également de force de maintien de la paix dans la région, les États membres envoyant occasionnellement des forces militaires conjointes pour intervenir dans les pays membres du bloc en période d'instabilité politique et de troubles. Ces dernières années, des interventions ont eu lieu en Côte d'Ivoire en 2003, au Libéria en 2003, en Guinée-Bissau en 2012, au Mali en 2013 et en Gambie en 2017[24].

Déroulement du coup d'État

Le , la présidence nigérienne annonce que la garde présidentielle, dirigée par le général de brigade Abdourahamane Tchiani, est engagée dans une manifestation anti-républicaine et tente d'obtenir le soutien d'autres forces de sécurité. Le président Mohamed Bazoum et sa famille ont été détenus au palais présidentiel de Niamey, et le ministre de l'intérieur Hamadou Souley (en) a également été arrêté. Le coup d'État est dirigé par Abdourahamane Tchiani, des sources proches de Mohamed Bazoum ont déclaré que ce dernier avait décidé du limogeage de Tchiani lors d'une réunion du cabinet le alors que leurs relations s'étaient tendues[25],[26],[27],[28],[29],[30],[31],[32].

Une manifestation de soutien au président Bazoum est dispersée par des tirs de sommation, tandis que des heurts de manifestants hostiles éclatent devant le siège du parti présidentiel, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme[17]. Le palais présidentiel et les ministères adjacents sont bloqués par des véhicules militaires, et jusqu'à 400 civils partisans de Bazoum tentent de s'approcher du palais, dispersés par la garde présidentielle avec des coups de feu, en faisant un blessé. La situation à Niamey est décrite comme calme et des manifestations en faveur de Bazoum ont eu lieu autour des missions diplomatiques du pays à l'étranger.

Les putschistes échouent selon la présidence à obtenir le soutien de l'armée et de la garde nationale, qui encerclent le bâtiment. Des pourparlers ont lieu tout au long de la journée, sans que les exigences des soldats ne soient alors connues[33],[34]. Par la suite, les putschistes obtiennent le ralliement d'autres composantes des forces armées[35].

Dans la soirée, le colonel-major de l'armée de l'air Amadou Abdramane annonce que le président Bazoum est démis de ses fonctions et annonce la formation d'un Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Il déclare que les forces de défense et de sécurité ont décidé de renverser le régime en raison de la détérioration de la situation sécuritaire et de la mauvaise gouvernance. Il annonce également la dissolution de la constitution du pays, la suspension des institutions de la septième république, la fermeture des frontières et un couvre-feu national de 22 h 0 à h 0 heure locale, tout en mettant en garde contre toute intervention étrangère[36],[37]. Déclarant sur les ondes de la télévision d'État Télé Sahel « mettre fin au régime que vous connaissez » en raison de la « dégradation continue de la situation sécuritaire, [et de] la mauvaise gouvernance économique et sociale »[38]. Outre des membres de l'armée de l'air et de la garde présidentielle, des gradés de l'armée de terre, de la garde nationale, de la gendarmerie, de la police, et des sapeurs-pompiers font partie de la junte[39].

Hassoumi Massaoudou.

Le , Bazoum tweete que les nigériens épris de démocratie veilleraient à ce que « les gains durement acquis soient sauvegardés », indiquant son refus de démissionner de ses fonctions[40]. Son ministre des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou déclare à France 24 que le « pouvoir légal et légitime » du pays restait aux mains du président et a réitéré que Bazoum était en bon état et que toute l'armée n'était pas impliquée[41]. Massaoudou s'est également déclaré chef de l'État par intérim et a appelé tous les démocrates à « faire échouer cette aventure ».

La direction des forces armées nigériennes déclare son soutien au coup d'État, invoquant la nécessité de « préserver l'intégrité physique » du président et de sa famille et d'éviter « une confrontation meurtrière qui pourrait créer un bain de sang et affecter la sécurité de la population »[42]. Le chef d'état-major de l'armée, le général de division Abdou Sidikou Issa, apporte son soutien au putsch en publiant un communiqué dans lequel il annonce que « Le commandement militaire des forces armées nigériennes […] a décidé de souscrire à la déclaration des Forces de défense et de sécurité » afin d'« éviter une confrontation meurtrière entre les différentes forces »[43].

En parallèle, un proche de Mohamed Bazoum, le ministre des Affaires étrangères et secrétaire général du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya) au pouvoir, Hassoumi Massaoudou, déclare assumer la présidence par intérim et appelle la population et l'armée à s'opposer au coup d’État. Massaoudou appelle les « officiers factieux » à rentrer dans le rang et à respecter le pouvoir civil légal du président Bazoum. Ce dernier, qui n'a pas démissionné, est toujours détenu en otage, seul un message sur son Twitter officiel étant publié, où il déclare que « [l]es acquis obtenus de haute lutte seront sauvegardés. Tous les Nigériens épris de démocratie et de liberté y veilleront »[17].

Dans l’après-midi, la junte proteste contre la violation par la France de sa déclaration de fermeture des frontières, un avion militaire français de type Airbus A400M Atlas ayant atterri dans la capitale Niamey[17],[44].

Une manifestation a lieu dans la capitale en faveur du coup d'État. Les manifestants arborent des drapeaux russes en affichant leur soutien au groupe Wagner avant de mettre le feu au quartier général du PNDS-Tarayya. Le dirigeant de Wagner, Evgueni Prigojine, qualifie quant à lui le coup d’État de « combat contre les colons »[45],[46].

Le général Abdourahamane Tchiani se proclame président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie[47] lors d'une allocution sur Télé Sahel. Il déclare que le coup est entrepris pour éviter « la disparition progressive et inévitable » du pays, et affirme que Bazoum tente de cacher « la dure réalité » du pays, qu'il qualifie de « tas de morts, de déplacés, d'humiliation et de frustration ». Il critique également la stratégie de sécurité du gouvernement pour son prétendu manque d'efficacité et de collaboration avec le Mali et le Burkina Faso, mais ne donne pas de calendrier pour un retour à un régime civil. Sa position de chef de facto de l'État est confirmée plus tard par le colonel Abdramane, qui accuse des responsables du gouvernement de Bazoum de comploter contre le nouveau régime tout en se réfugiant dans des ambassades étrangères et met en garde contre des violences s'ils continuent[48],[49],[50],[51],[52].

Crise nigérienne

Juillet 2023

29 juillet

La junte militaire accuse la Cédéao dans un communiqué lu par le colonel-major Amadou Abdramane sur Télé Sahel d'avoir l'intention d'approuver « un plan d'agression contre le Niger à travers une intervention militaire imminente à Niamey soutenue par certains pays occidentaux » et a mis en garde contre la « ferme détermination » de la junte pour défendre le pays. Ils ont affirmé que tel était l'objectif du sommet de la Cédéao convoqué pour le lendemain[53].

Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine lance un ultimatum selon lequel si les soldats ne « retournaient pas immédiatement et sans condition dans leurs casernes et ne rétablissaient pas la démocratie constitutionnelle, dans un délai maximum de quinze jours », le bloc serait contraint de prendre « les mesures nécessaires, y compris des sanctions des mesures contre les auteurs »[54].

30 juillet

Ultimatum et sanctions de la Cédéao

Le , la Cédéao adresse à la junte militaire nigérienne un ultimatum pour que Bazoum soit réintégré à la présidence dans un délai d'une semaine. Dans un communiqué lu par le président de la Commission de la Cédéao, Omar Touray, lors du sommet extraordinaire convoqué à Abuja en réponse au coup d'État, ils ont déclaré que si leurs demandes n'étaient pas satisfaites, ils « prendraient toutes les mesures nécessaires pour rétablir l'ordre constitutionnel en République du Niger » et que « ces mesures peuvent inclure le recours à la force »[55],[56]. La réponse du bloc envers la junte différait radicalement des mesures prises avec les récents coups d'État au Mali, au Burkina Faso et en Guinée qui n'impliquaient pas la menace de la force pour rétablir le gouvernement renversé[57].

La Cédéao annonce des « sanctions immédiates » contre le Niger, notamment la fermeture des frontières terrestres et aériennes, l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne sur tous les vols commerciaux à destination et en provenance du Niger et la suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre la Cédéao et le Niger[56]. Les actifs des entreprises publiques nigériennes ont été gelés par la Banque centrale de la Cédéao, ce qui a entraîné l'annulation d'une émission obligataire de 30 milliards de francs CFA (51 millions de dollars)[58].

Manifestations pro-coup d'État à Niamey

Lors d'une marche à la demande de Abdourahamane Tchiani et organisée par le mouvement M62, qui s'était auparavant opposé au gouvernement de Mohamed Bazoum et à l'opération Barkhane et avait soutenu l'invasion russe de l'Ukraine, des milliers de nigériens pro-putschistes se sont rassemblés sur la place de la Concertation à Niamey, devant l'Assemblée nationale, et se sont rendus à l'ambassade de France avec des drapeaux nigériens et russes, avec des slogans tels que « À bas la France, à bas Barkhane, on s'en fout de la Cédéao, de l'Union européenne et de l'Union africaine ! », « Arrêtez l'ancien dignitaires pour restituer les millions volés. », et « À bas la France, vive Poutine ! »[59],[60],[61]. Les manifestants ont également réclamé une intervention immédiate du groupe Wagner. Pendant la marche, les entrées des ambassades française et américaine ont été fermées. Les murs et les portes de l'ambassade de France ont été incendiés et endommagés tandis que des soldats nigériens et le général Salifou Modi ont été vus au sol exhortant la foule à se disperser pacifiquement. La foule est partie après que la police a tiré des salves de gaz lacrymogène en réponse[56]. Des images montraient des personnes chargées dans des ambulances avec les jambes ensanglantées[56].

31 juillet

À la demande de la Cédéao, le président tchadien Mahamat Déby rencontre le général Tchiani et le président Bazoum au palais présidentiel de Niamey. La présidence tchadienne a publié des photos de la réunion, marquant la première apparition de Bazoum depuis le coup d'État[62]. Pendant ce temps, le colonel Abdramane a accusé Hassoumi Massaoudou, prétendant toujours être le chef par intérim remplaçant Bazoum, d'avoir autorisé une attaque française contre le palais présidentiel pour libérer Bazoum[63]. Le ministère français des Affaires étrangères a nié l'existence de tels plans[64].

Le ministre du Pétrole du président Bazoum Mahamane Sani Mahamadou (fils de l'ancien président Mahamadou Issoufou), le ministre des Mines Ousseini Hadizatou et le chef du comité exécutif national du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, Foumakoye Gado ont été arrêtés par la junte militaire. Cela faisait suite aux arrestations du ministre des Transports Oumarou Malam Alma et de l'ancien ministre de la Défense Kalla Moutari la semaine précédente[65],[66].

Août 2023

1er août

La junte militaire a annoncé qu'elle avait rouvert les frontières du Niger avec l'Algérie, le Burkina Faso, le Mali, la Libye et le Tchad[67].

2 août

Des coupures de courant ont été signalées dans les villes du Niger, que la compagnie d'électricité publique Nigelec a imputées à la coupure de l'approvisionnement du Nigeria. Alors que la Transmission Company of Nigeria a refusé de commenter, une source anonyme a déclaré à la BBC que cette décision faisait suite à une directive du président Bola Tinubu[68].

Les chefs militaires des États membres de la Cédéao se sont réunis à Abuja, au Nigeria, pour discuter de la situation au Niger[69]. Au même moment, un signal militaire confidentiel a été capté par Inside Nigeria, donnant l'ordre à l'armée nigériane de nommer des unités pour une opération militaire contre le Niger, de mobiliser les forces armées et d'établir une zone d'exclusion aérienne[70]. Quelques heures plus tard, la Côte d'Ivoire a publié une déclaration dans laquelle elle soutenait les sanctions de la Cédéao et annonçait la participation du pays à la préparation d'une intervention militaire au Niger.

Une délégation de la junte militaire nigérienne dirigée par le général Salifou Mody s'est rendue à Bamako, au Mali[71], puis à Ouagadougou, au Burkina Faso[72]. Des spéculations ont surgi quant à savoir s'ils étaient allés demander le soutien du groupe Wagner, présent au Mali[73].

Dans une allocution télévisée, le général Tchiani a qualifié les sanctions imposées au pays de « cyniques et iniques » et a déclaré qu'elles visaient à « humilier » les forces de sécurité nigériennes et à rendre le pays « ingouvernable ». Il a insisté sur le fait que son régime ne céderait pas à de telles menaces[74] et a appelé les citoyens à défendre le pays[75].

3 août

La Cédéao a envoyé une autre délégation au Niger pour négocier avec la junte, cette fois dirigée par l'ancien chef militaire nigérian Abdulsalami Abubakar et comprenant également le sultan de Sokoto (en), Muhammadu Sa'ad Abubakar (en), et Omar Touray, président de la Commission de la Cédéao[76]. Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cédéao a déclaré que « l'option militaire est la toute dernière option sur la table, le dernier recours, mais nous devons nous préparer à l'éventualité »[67]. Cependant, les délégués n'ont pas rencontré le général Abdourahamane Tchiani et d'autres membres de la junte et sont partis le même jour[77].

Une autre manifestation pro-coup d'État a eu lieu sur la place de l'Indépendance de Niamey à l'occasion de la 63e fête de l'indépendance du Niger[78]. Cette fois, les forces de sécurité ont bloqué les routes menant aux ambassades française et américaine pour empêcher les attaques et le vandalisme[79]. La ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Aïssata Tall Sall, et son homologue béninois, Shegun Bakari, ont confirmé que leurs pays participeraient à une intervention militaire au Niger si elle était approuvée par la Cédéao[80].

La junte militaire a censuré la diffusion des programmes de France 24 et de Radio France internationale, comme cela s'était produit des mois auparavant au Mali et au Burkina Faso. France 24 était suivie chaque semaine par un quart de la population nigérienne et RFI était la chaîne internationale la plus suivie du pays. Les deux médias ont protesté contre la décision[81].

La junte militaire a annoncé la dénonciation de certains traités entre le Niger et la France, notamment ceux permettant aux soldats français d'opérer dans le pays et réglementant le statut des militaires lors de la lutte contre le jihad islamiste en sol nigérien[82]. Les militaires ont également annoncé le retrait des ambassadeurs de l'ancien gouvernement nigérien en France, au Togo et aux États-Unis[83].

Dans un article d'opinion publié dans le Washington Post, Bazoum, se qualifiant d'otage, a appelé les États-Unis et la communauté internationale à rétablir l'ordre constitutionnel au Niger, avertissant que le coup d'État aurait des conséquences nationales et internationales dévastatrices[84].

4 août

La junte militaire a annoncé qu'elle avait retiré l'accord militaire du Niger avec la France, notamment ceux autorisant le stationnement des troupes françaises dans le pays et réglementant le statut des militaires combattant le djihad islamiste sur le sol nigérien[85]. Dans une annonce séparée, après l'échec des pourparlers de paix, il a ordonné le retrait des ambassadeurs du Niger en France, au Nigeria, au Togo et aux États-Unis[86],[87].

La junte a levé le couvre-feu qu'elle imposait depuis le [88].

Le président du Nigeria Bola Tinubu a demandé dans une lettre écrite au Sénat, son autorisation pour une intervention au Niger. Des images ont montré comment ces derniers jours les troupes nigérianes se sont accumulées à la frontière avec le Niger[89].

Un ancien conseiller du président Mohamed Bazoum a déclaré à CNN que quelque 130 responsables du gouvernement élu avaient été arrêtés depuis le coup d'État, tandis que de nombreux autres se cachaient[90].

Les États-Unis ont annoncé qu'ils suspendaient « certains programmes d'assistance étrangère au profit du gouvernement du Niger », mais ont précisé qu'ils n'incluraient pas l'aide humanitaire et alimentaire, ainsi que les opérations diplomatiques et de sécurité pour protéger le personnel américain[91].

Le Burkina Faso a élevé le niveau d'alerte de ses forces armées à « l'état de guerre »[92].

Des djihadistes appartenant à l'État islamique ont attaqué un convoi de soldats maliens se dirigeant vers le Niger, faisant 20 victimes[93].

5 août

Des rapports ont révélé que la junte, par l'intermédiaire du général Salifou Mody, avait officiellement demandé l'aide du groupe Wagner lors de sa visite au Mali[94]. Le même jour, des sources rapportent que des instructeurs du groupe Wagner et des spécialistes de la sécurité sont arrivés dans la capitale du Niger, Niamey, en provenance du Mali.

Après avoir rencontré à Paris le premier ministre de Bazoum, Ouhoumoudou Mahamadou, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a affirmé le soutien de son pays à la Cédéao pour fair échouer le coup d'État, sans préciser si elle fournirait un appui militaire[95].

Le Sénat nigérian a rejeté la demande de Bola Tinubu d'autoriser une intervention militaire au Niger et l'a plutôt exhorté à résoudre la crise par des moyens plus diplomatiques[96]. Cependant, la constitution nigériane autorise toujours le président à déployer des troupes à l'étranger sans l'approbation du Sénat s'il estime que la sécurité nationale est sous « menace ou danger imminent »[97].

Le Tchad a annoncé qu'il ne participerait pas à une intervention militaire dirigée par la Cédéao contre la junte[98].

6 août

Le délai d'une semaine accordé à la junte militaire pour rendre le pouvoir à Bazoum ou faire face à une intervention militaire a expiré sans que la Cédéao mette à exécution sa menace[99].

À Niamey, environ 30 000 personnes ont rejoint une manifestation pro-junte au stade Général-Seyni-Kountché, à laquelle assistait également le membre de la junte et général Mohamed Toumba[100].

Le Niger a appelé les citoyens à se préparer à défendre la patrie.

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a exprimé son opposition à toute intervention militaire, déclarant qu'« une intervention militaire pourrait enflammer toute la région du Sahel et l'Algérie n'utilisera pas la force avec ses voisins »[101].

La junte a donné à la France 30 jours pour quitter le Niger, conformément à l'accord de coopération technique militaire de 1977[102]. Il a également fermé à nouveau l'espace aérien du pays, invoquant la menace d'une intervention militaire[103].

La junte a de nouveau fermé l'espace aérien du pays, invoquant la menace d'une intervention militaire, le porte-parole, le colonel Abdramane, affirmant qu'il y avait eu un pré-déploiement de forces dans deux pays d'Afrique centrale, qu'il n'a pas identifiés[104]. Il a également accusé une « puissance étrangère » de préparer « une attaque » contre le pays en coordination avec la Cédéao[105].

L'armée nigérienne a commencé à apporter des renforts à Niamey en prévision d'une invasion, avec un convoi d'environ 40 camionnettes arrivant à la tombée de la nuit[106].

7 août

Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a appelé la Cédéao à prolonger le délai de l'ultimatum[107].

Le Mali et le Burkina Faso ont annoncé leur intention d'envoyer des délégations au Niger pour « exprimer leur solidarité » avec la junte[108].

Simon Ekpa (en), le chef finlandais d'un gouvernement autoproclamé du Biafra en exil, a déclaré qu'il soutiendrait la junte nigérienne et ses alliés en cas d'intervention de la Cédéao[109].

La Cédéao a annoncé son intention de tenir un sommet le 10 août pour discuter des prochaines étapes de la situation au Niger[110].

La sous-secrétaire d'État américaine par intérim, Victoria Nuland, a rencontré le membre de la junte et chef d'état-major militaire, le général Moussa Salaou Barmou (en), à Niamey pendant deux heures pour offrir l'aide américaine pour rétablir le gouvernement constitutionnel, mais a indiqué que la junte n'acceptait pas l'idée, ajoutant que le les conversations étaient « extrêmement franches et parfois assez difficiles ». La junte ne lui a pas non plus permis de rencontrer le président Bazoum et l'a décrit comme étant en « assignation à résidence virtuelle »[111],[112].

La junte a nommé l'économiste Ali Lamine Zeine comme nouveau Premier ministre. Zeine a été ministre des Finances jusqu'en 2010, puis a travaillé à la Banque africaine de développement[113].

8 août

Une délégation conjointe composée de responsables de la Cédéao, des Nations Unies et de l'Union africaine a tenté de tenir des pourparlers avec la junte, mais s'est vu refuser l'entrée[114]. En réponse, le Nigeria a annoncé des sanctions supplémentaires visant les individus impliqués dans le coup d'État par l'intermédiaire de la Banque centrale nigériane[115].

Un responsable du gouvernement nigérian anonyme a déclaré que le Nigeria pouvait fournir plus de la moitié des 25 000 soldats pour une invasion du Niger[116].

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déclaré que Washington soutenait les efforts de l'Afrique de l'Ouest pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger. Dans une interview séparée avec la BBC, Blinken a également déclaré que même si les États-Unis ne croyaient pas que le coup d'État nigérien avait été initié par la Russie ou Wagner, ils avaient essayé d'en profiter, avertissant que des conséquences néfastes suivraient à la suite de l'entrée de Wagner[117],[118].

9 août

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré qu'il s'était entretenu avec Mohamed Bazoum, exigeant sa libération et exprimant son soutien à une « résolution pacifique » de la crise au Niger[119].

Rhissa Ag Boula, ancien chef du groupe rebelle Front pour la libération de l'Aïr et de l'Azaouak (en) (FLAA) qui a participé à deux rébellions du peuple touareg dans les années 1990 et 2000, a accusé la junte d'avoir orchestré une « tragédie » et annoncé la formation d'un Conseil de la Résistance pour la République (en) (CRR), qui visait à renverser la junte et à rétablir Bazoum au pouvoir. Il a également déclaré qu'il soutenait l'intervention internationale de la Cédéao et d'autres acteurs. Un autre membre du CRR a déclaré que plusieurs personnalités politiques nigériennes avaient rejoint le groupe mais avaient refusé de sortir publiquement pour des raisons de sécurité[120].

Un communiqué du parti politique de Bazoum, le PNDS-Tarayya, a déclaré que lui et sa famille étaient sans électricité ni eau courante depuis une semaine, et qu'il ne leur restait plus que des aliments séchés et en conserve à manger[121].

Les ministres des Affaires étrangères du Mali et du Burkina Faso ont adressé une lettre conjointe à Organisation des Nations unies (ONU) et à l'Union africaine, appelant le Conseil de sécurité des Nations unies et le Conseil africain de paix et de sécurité à empêcher toute action militaire contre le Niger[122],[123].

La junte a accusé la France d'avoir libéré 16 « éléments terroristes » qui ont ensuite lancé une attaque contre une unité de la Garde nationale à Bourkou Bourkou , à 30 km de la mine d'or de Samira Hill (en) dans la région de Tillabéri. Il a également accusé la France d'avoir envoyé un avion militaire pour violer l'espace aérien nigérien dans le cadre d'un plan plus large de déstabilisation du pays. Le ministère français des Affaires étrangères a nié les allégations et la véracité de l'attaque, tout en insistant sur le fait que l'entrée de l'avion faisait partie d'un accord antérieur avec les forces nigériennes[124].

Sanusi Lamido Sanusi, ancien émir de Kano et gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, qui est également un chef spirituel islamique soufi vénéré dans la région, s'est rendu au Niger et a rencontré le général Abdourahamane Tchiani. Aucun détail de leur discussion n'était disponible dans l'immédiat[125].

Une autre réunion entre la mission conjointe de la Cédéao, de l'ONU et de l'UE avec la junte a été reportée après que cette dernière a déclaré que ce n'était pas le bon moment pour les rencontrer[126].

10 août

La junte a déclaré un nouveau gouvernement, nommant 21 ministres dirigés par le Premier ministre Ali Lamine Zeine dans une annonce à la télévision d'Etat par le secrétaire général du gouvernement, Mahamane Roufai Laouali. Trois généraux membres du CNSP sont nommés à la tête des ministères de l'intérieur, de la défense et des sports[127]. Il aurait également averti qu'il tuerait le président Bazoum en cas d'intervention militaire pour le restaurer[128].

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a ouvert sa deuxième réunion d'urgence à Abuja concernant la situation au Niger, le président nigérian Bola Tinubu réitérant dans son discours d'ouverture que le bloc évaluerait les solutions à la situation et a qualifié le coup d'État de « menace » pour l'Afrique de l'Ouest. Il n'était pas clair s'il y avait des représentants du Burkina Faso, de la Guinée et du Niger. Cependant, le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, dont le pays a quitté la Cédéao en 2000, et le président burundais Évariste Ndayishimiye étaient également présents[129].

La Cédéao a décidé de retenir l'option d’une intervention militaire au Niger, ouvrant ainsi la voie à la mobilisation d’une force qui devrait être principalement composée de troupes nigérianes et sénégalaises[130].

11 août

Selon The Associated Press, la junte menace de tuer le président Mohamed Bazoum si la Cédéao devait lancer une intervention après le sommet du qui a mobilisé ses forces en attente autour des frontières du Niger[131].

Des milliers de partisans de la junte manifestent près d'une base militaire française à la périphérie de Niamey en scandant des slogans anti-français et en agitant des drapeaux russes[132].

Dans une interview avec The Guardian, la fille de Bazoum déclare qu'elle est restée en contact téléphonique quasi quotidien avec des membres détenus de sa famille à Paris, et ajoute qu'ils avaient perdu du poids dans des conditions de santé qui se détérioraient[133].

Le président ivoirien Alassane Ouattara déclare qu'une intervention aurait lieu dès que possible[134].

Le secrétaire d'État des États-Unis Antony Blinken exprime son soutien à la Cédéao sans soutenir explicitement son appel à une intervention militaire. Blinken a également réitéré que les États-Unis tiendraient la junte responsable de la sécurité de Bazoum, de sa famille et des autres membres détenus de son gouvernement[135].

La Russie met en garde la Cédéao contre une intervention militaire, affirmant qu'elle entraînerait une « confrontation prolongée » et déstabiliserait la région du Sahel[136].

Une source gouvernementale nigériane déclare que la junte avait rencontré deux envoyés du président Bola Tinubu à Niamey, mais n'a pas révélé les détails de leur discussion[137].

La Cédéao suspend une réunion militaire clé pour informer les dirigeants de l'organisation des meilleures options pour activer et déployer la force en attente en invoquant des problèmes techniques[138].

12 août

L'ambassadeur du Niger à Washington, Mamadou Kiari Liman-Tinguiri, a appelé les États-Unis et d'autres alliés de Bazoum à organiser une mission de sauvetage pour lui sauver la vie, affirmant que la junte l'affamait à mort[139].

Une délégation de la junte conduite par le général Moussa Salaou Barmou (en) a rencontré le chef militaire guinéen Mamadi Doumbouya à Conakry, qui a réitéré la solidarité de sa junte avec celle du Niger[140].

Insa Garba Saidou, un militant pro-junte local de Niamey en contact direct avec le gouvernement militaire, a déclaré que la junte n'entamerait pas de négociations avec la Cédéao à moins qu'elle ne soit reconnue comme le gouvernement légitime du Niger[141].

Une autre manifestation a eu lieu à Niamey par des milliers de partisans de la junte contre la Cédéao et l'intervention militaire dans le pays[142].

La junte a déclaré que les chefs religieux locaux avaient rencontré le gouvernement militaire cherchant à servir de médiateur entre lui et la Cédéao[143].

Le Burkina Faso a suspendu le groupe de médias Omega, une station de radio détenue et exploitée par l'ancien ministre des Affaires étrangères Alpha Barry, pour avoir diffusé une interview « insultante » avec le porte-parole nigérien pro-Bazoum Ousmane Abdoul Moumouni, qui critiquait la junte et soutenait la restauration de Bazoum. Le gouvernement a affirmé que l'interview faisait « clairement » campagne pour « la violence et la guerre contre le peuple souverain du Niger »[144].

La Cédéao a annoncé son intention d'envoyer une délégation à Niamey pour entamer des négociations avec la junte sur la perspective d'une restauration pacifique de Bazoum à la présidence[145].

En raison de la détérioration de sa santé, Bazoum a reçu la visite d'un médecin, qui lui a donné à manger, ainsi qu'à sa famille[146].

13 août

Une délégation parrainée par le Nigeria a déclaré que la junte était ouverte à la diplomatie pour résoudre l'impasse avec la Cédéao[147].

La junte a annoncé qu'elle poursuivrait l'ancien président Bazoum pour « haute trahison » et « atteinte à la sécurité du pays »[148].

14 août

Le Conseil de paix et de sécurité de l'UA s'est réuni à son siège situé à Addis-Abeba, en Éthiopie, dans le but de recevoir une mise à jour complète sur les événements en cours au Niger, ainsi que sur les efforts concertés entrepris pour traiter et gérer efficacement la situation actuelle[149].

Les États-Unis et les Nations Unies ont exprimé leur inquiétude face à l'intention de la junte de poursuivre l'ancien président Bazoum. Les États-Unis ont déclaré qu'ils pensaient que cela aggraverait les tensions et entraverait les chances d'une résolution pacifique de la crise[150]. Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que les plans étaient « très inquiétants »[151],[152]. La Cédéao l'a qualifié de « provocateur », déclarant que la junte contredisait sa volonté antérieure de négociations et de dialogue[153].

Le Premier ministre installé par l'armée, Zeine, a qualifié les sanctions imposées à la junte par la Cédéao de « défi injuste ». Néanmoins, il a exprimé son optimisme quant à la capacité du pays à surmonter ces défis[154].

15 août

Les chefs militaires des États membres de la Cédéao ont organisé une réunion à Accra, au Ghana, du 17 au 18 août pour discuter d'une éventuelle intervention au Niger[155],[156].

Le Premier ministre Zeine s'est rendu au Tchad et a rencontré le président Mahamat Déby et le Premier ministre Saleh Kebzabo[157]. À son retour, Zeine a annoncé que la junte « insiste sur la nécessité pour le pays d'être indépendant » et appelle au dialogue avec tous les acteurs, notamment avec la Russie[158].

Lors d'un entretien téléphonique avec le chef de la junte malienne, Assimi Goïta, le président russe Vladimir Poutine a réitéré la nécessité de l'utilisation de moyens politiques et diplomatiques exclusivement pacifiques pour résoudre la crise nigérienne[159].

La porte-parole du Pentagone, Sabrina Singh (en), a insisté sur le fait que la situation au Niger « ressemble à une tentative de coup d'État », reflétant le refus persistant des États-Unis d'appeler les événements au Niger un coup d'État[160].

Des partisans du coup d'État ont commencé les préparatifs d'un recrutement massif volontaire de citoyens âgés de plus de 18 ans pour aider l'armée en cas d'invasion. Les organisateurs ont indiqué que le processus commencera le 19 août, notamment aux frontières avec le Bénin et le Nigeria[161].

Le ministère nigérien de la Défense a rapporté que des groupes armés avaient lancé un assaut contre un détachement de l'armée près de Koutougou près de la frontière malienne et burkinabé, tuant au moins 17 soldats nigériens et en blessant 20 autres. L'armée a affirmé avoir neutralisé 100 militants[162]. La Cédéao a condamné l'attaque et a adressé ses condoléances aux familles touchées[163].

L'Allemagne a appelé la junte à libérer Bazoum et à rétablir l'ordre constitutionnel. L'ONU a déclaré qu'elle enverrait des médiateurs à Niamey pour des pourparlers de paix[164].

16 août

La junte a rappelé l'ambassadeur du Niger en Côte d'Ivoire en réponse à la déclaration de soutien du président Alassane Ouattara à une intervention armée contre la junte[165].

17 août

Les chefs militaires de la Cédéao se sont rencontrés lors d'une réunion de deux jours à Accra, au Ghana, pour discuter d'une éventuelle intervention militaire contre la junte. Le bloc régional ouest-africain a déclaré que ses quinze États membres étaient prêts à participer à la force en attente pour annuler le retrait de Mohamed Bazoum[166].

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a appelé à l'imposition de sanctions de l'UE contre la junte militaire après avoir eu des entretiens avec le président de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, le secrétaire d'État américain Antony Blinken et d'autres parties prenantes[167].

Le général de division américain J. Marcus Hicks, ancien commandant du Commandement des opérations spéciales en Afrique, a déclaré dans une interview à CNN que les États-Unis cherchaient des moyens de maintenir leur présence militaire au Niger, quel que soit le gouvernement en charge, d'où la raison pour laquelle le Pentagone et la Maison Blanche se sont abstenus de qualifier les actions au Niger de coup d'État. Hicks a ajouté que l'armée américaine avait l'intention de maintenir ses bases militaires et de drones au Niger si la junte l'emportait[168].

Les chefs religieux togolais, lors d'une réunion des principaux évêques catholiques romains d'Afrique de l'Ouest, ont annoncé leur opposition à une intervention militaire et ont appelé la Cédéao et la junte à entamer des pourparlers diplomatiques bilatéraux. Ils ont fait part de leurs inquiétudes quant au fait qu'une intervention ne ferait que déstabiliser la région et ont fait signe aux parties concernées de ne pas aggraver le sort du peuple nigérien[169].

18 août

Le chef des droits de l'homme de l'ONU, Volker Türk, a exprimé son désaccord sur les projets de la junte de poursuivre Bazoum en justice[170], affirmant que les accusations portées contre lui n'avaient aucune base légale[171].

L'US Air Forces Africa s'est déclarée prête à évacuer les bases de drones américains au Niger à mesure que la situation s'aggrave[172],[173].

À l'issue de la réunion de ses commandants militaires à Accra, le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cédéao, Abdel-Fatau Musah, a déclaré que le bloc avait fixé le jour d'une éventuelle intervention militaire contre la junte, mais a refusé d'en divulguer la date exacte. Néanmoins, l'organisme a soutenu qu'il était toujours ouvert aux moyens diplomatiques pour résoudre la crise[174].

Le président nigérian Tinubu a mis en garde contre les « graves conséquences » si la santé de Bazoum se détériorait davantage en détention[175].

En réponse aux craintes concernant la sécurité de Bazoum, le Premier ministre Zeine a déclaré que « rien ne lui arrivera », affirmant que « nous n'avons pas de tradition de violence au Niger »[176].

19 août

Une délégation de la Cédéao dirigée par Abdulsalami Abubakar est arrivée à Niamey pour des entretiens avec la junte, aux côtés du représentant spécial de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, Leonardo Santos Simao, arrivé le 18 août. Le groupe a rencontré Tchiani puis Bazoum[177]. Cependant, un responsable a déclaré plus tard que la discussion d'environ deux heures avec la junte n'avait donné que peu de résultats[178].

Le Mali et le Burkina Faso ont envoyé des avions de guerre Embraer EMB 314 au Niger en signe de solidarité avec la junte à la suite de la réunion militaire de la Cédéao à Accra[179],[180].

La junte a annoncé la formation des Volontaires pour la Défense du Niger (en) (VDN), une milice civile destinée à lutter contre une éventuelle intervention militaire de la Cédéao. Le recrutement des volontaires devait commencer le 26 août à Niamey[181].

Lors d'une allocution à la télévision nationale, Tchiani a annoncé une transition de trois ans vers un régime civil et a déclaré que la junte ne visait pas à confisquer le pouvoir, ajoutant qu'une intervention militaire ne serait « pas une promenade de santé que certaines personnes semblent penser »[182]. Il a également annoncé une période de 30 jours de dialogue national pour élaborer des propositions concrètes visant à jeter les bases d'une nouvelle constitution[183].

Les partisans de la junte ont été contraints d'interrompre un recensement des personnes disposées à se porter volontaires pour des rôles non militaires dans la défense contre l'intervention de la Cédéao, affirmant qu'ils avaient été dépassés par le nombre de personnes présentes[184].

L'ambassadrice américaine Kathleen A. FitzGibbon (en) est arrivée au Niger pour diriger une mission diplomatique et renforcer les efforts visant à aider à résoudre la crise[185].

20 août

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Niamey en soutien à la junte[186].

Le pape François a exprimé l'espoir d'une solution pacifique à la crise au Niger[187].

La Cédéao a rejeté le plan de transition triennal de la junte vers un régime civil, affirmant qu'elle n'accepterait un transfert de pouvoir que dans les plus brefs délais[188]. Il a également déclaré que les plans d'intervention militaire au Niger avaient été finalisés et que les forces militaires étaient prêtes à agir sur ordre, tandis que les dirigeants politiques étaient toujours favorables à la diplomatie pour résoudre la crise[189],[190],[191].

21 août

Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a déclaré qu'il s'opposait à une intervention militaire au Niger[192].

Un convoi d'environ 300 camions de ravitaillement en provenance du Burkina Faso est arrivé à Niamey[193].

La Cédéao a une fois de plus demandé à la junte de libérer Bazoum sans conditions préalables et de rétablir l'ordre constitutionnel sans plus attendre. Ils ont également déclaré que le résultat des discussions informelles en cours déterminerait si la Cédéao enverrait une autre mission de médiation au Niger[194].

Au Nigeria, des manifestations ont éclaté dans l'État de Kano contre le recours à la force pour résoudre la crise[195].

La radio d'État algérienne avait rapporté une demande selon laquelle la France aurait demandé à utiliser l'espace aérien algérien pour une opération au Niger, à laquelle l'Algérie avait répondu non, mais que la France a réfuté depuis lors[196],[197].

22 août

L'Union africaine a suspendu l'adhésion du Niger au bloc avec effet immédiat, tout en affirmant qu'elle réexaminait le plan d'action de la Cédéao et en appelant tous ses États membres et la communauté internationale à ne prendre aucune mesure visant à légitimer le gouvernement militaire[198].

23 août

L'Égypte a insisté sur le dialogue pour résoudre la crise au Niger[199].

La junte a rappelé les ambassadeurs du Niger au Nigeria, au Togo, en France et aux États-Unis, et a annoncé qu'elle expulserait les troupes françaises et américaines du Niger[200].

Le Royaume-Uni a exigé la libération immédiate de Bazoum et a annoncé son soutien à la Cédéao et aux efforts diplomatiques visant à sortir de la crise[201],[202].

La Cédéao a démenti les affirmations selon lesquelles elle aurait été manipulée par des puissances extérieures dans ses efforts pour résoudre la crise[203].

24 août

Le président Tinubu a approuvé le retour de la précédente délégation de dirigeants islamiques au Niger pour un nouveau cycle de négociations avec la junte. Il a également déclaré qu'il avait empêché la Cédéao et d'autres forces anonymes d'envahir le Niger et a averti qu'il ne pouvait pas retarder une telle intervention trop longtemps[204],[205],[206].

En cas d’agression, la junte a officiellement autorisé les armées du Burkina Faso et du Mali à intervenir au Niger[207].

L'Algérie a envoyé un haut responsable au Niger pour des entretiens[208],[209].

Le président français Emmanuel Macron a exigé la libération de Bazoum et le rétablissement de la démocratie au Niger. Il a également défendu les opérations militaires françaises en Afrique de l'Ouest, à savoir l'opération Serval puis l'opération Barkhane, affirmant que le Mali, le Burkina Faso et le Niger n'existeraient plus sans elles[210].

25 août

Le président de la commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, Omar Touray, a précisé que le bloc n'avait pas encore déclaré la guerre au peuple nigérien ni dévoilé de plans d'invasion[211].

La junte a ordonné à l'ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté, de quitter le pays dans les 48 heures. Cependant, la France a insisté sur le fait que la junte n’avait aucune autorité pour le faire[212],[213].

26 août

La junte a placé les forces armées nigériennes en état d'alerte maximale en prévision d'une éventuelle invasion, tandis qu'un autre rassemblement pro-junte s'est tenu à Niamey au cours duquel les manifestants ont menacé de prendre d'assaut les bases militaires françaises et l'ambassade de France si l'ambassadeur de France ne partait pas du pays en 48 heures[214],[215].

Lors d'une réunion avec l'envoyée spéciale américaine Molly Phee, Tinubu a déclaré que la guerre avec le Niger n'était pas idéale, mais a également déclaré qu'il ne permettrait à personne de gagner faussement du temps et que la Cédéao était prête à toutes les options. Tinubu a également accepté une invitation du président Joe Biden à se réunir en marge de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre pour discuter de la crise et d'une éventuelle intervention militaire[216],[217],[218].

27 août

Des manifestations ont eu lieu près de la base militaire française de Niamey, exigeant le retrait de l'armée française et utilisant des slogans anti-Cédéao[219].

Le chef de la délégation de la Cédéao, Abdulsalami Abubakar, a déclaré que la junte avait exclu le retour de Bazoum au pouvoir[220].

28 août

Emmanuel Macron a annoncé que l'ambassadeur de la France au Niger restera à son poste malgré l'ultimatum des putschistes nigériens, qualifiés par le président français d'« autorités illégitimes », qui exigent du diplomate qu'il quitte le pays[221].

29 août

L'Algérie présente une initiative visant à mettre fin à la crise au Niger, proposant notamment une période de transition de six mois. Le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf, indique dans une conférence de presse tenue à Alger, que des discussions politiques doivent être organisées avec la participation et l'approbation de toutes les parties au Niger sans exclusion pour conduire au rétablissement de l'ordre constitutionnel dans le pays[222].

30 août

Au Burkina Faso, le gouvernement Tambèla a autorisé le déploiement d'un contingent militaire au Niger[223].

31 août

La junte a ordonné à la police d'expulser l'ambassadeur de France Sylvain Itté et a révoqué son immunité diplomatique ainsi que les visas des membres de sa famille[224]. À la suite de cette annonce, davantage de forces de sécurité ont été déployées autour de l'ambassade de France et à la résidence d'Itté, tandis que deux véhicules sortant de l'ambassade ont été arrêtés par les autorités, qui ont arrêté leurs chauffeurs[225].

La junte a également temporairement interdit aux agences de l'ONU et aux organisations non gouvernementales d'opérer dans les régions qu'elle a désignées comme « zones d'opérations militaires », invoquant la situation sécuritaire[226].

Le président nigérian Bola Tinubu a proposé que la junte raccourcisse à neuf mois sa transition vers un régime civil, tout en avertissant que les sanctions contre la junte de la CEDEAO resteraient en vigueur jusqu'à ce que le régime fasse des « ajustements positifs[227] ».

Septembre 2023

1er septembre

Le mouvement M62 organise un sit-in pendant trois jours devant la garnison militaire française à Niamey pour exiger le départ de ses troupes. Les manifestations du sont devenues les plus importantes du genre depuis le coup d'État, attirant des dizaines de milliers de participants[228].

4 septembre

La junte a rouvert l'espace aérien du Niger aux vols commerciaux plus d'un mois après le coup d'État, mais a maintenu l'interdiction de tous les vols militaires opérationnels et autres nécessitant une autorisation préalable des autorités compétentes[229].

5 septembre

Le Premier ministre Ali Lamine Zeine a déclaré que le Niger attendait toujours un retrait militaire français rapide du pays[230]. Des sources du gouvernement français ont déclaré plus tard aux journalistes que des pourparlers étaient en cours avec la junte pour un retrait partiel des soldats français au Niger[231].

L'Union européenne accuse la junte d'avoir entravé la visite de son ambassadeur au Niger, Salvador Pinto da Franca, à l'ambassade de France[232].

7 septembre

Reuters, citant un responsable militaire, a rapporté que l'armée américaine avait commencé à retirer du Niger le personnel non essentiel et à transférer une partie de ses troupes et de son équipement de sa base près de Niamey à Agadez, en coordination avec l'armée nigérienne, par mesure de précaution[233].

9 septembre

La junte accuse la France de déployer des soldats et du matériel dans les États membres de la CEDEAO, notamment au Sénégal, en Côte d'Ivoire et au Bénin, dans le cadre d'une agression planifiée contre le Niger en collaboration avec le bloc régional[234].

12 septembre

La junte dénonce un accord de coopération militaire conclu par le gouvernement de Bazoum avec le Bénin en 2022, citant son soutien à l'intervention de la CEDEAO et à d'autres actes d'agression contre le Niger[235].

L'ancien premier ministre Hama Amadou, rival politique de Bazoum, rentre au Niger après avoir passé deux ans en exil en France[236].

13 septembre

L'armée américaine reprend ses opérations régulières au Niger après une interruption d'un mois causée par le coup d'État[237].

14 septembre

La France interdit à tous les lieux culturels bénéficiant de subventions du gouvernement français de coopérer avec des artistes du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Des lieux comme les théâtres nationaux français, les centres dramatiques et chorégraphiques sont touchés par l'interdiction. Le vice-président du Syndicat des entreprises artistiques et culturelles, Bruno Lobé, critique la décision du gouvernement, la qualifiant de véritable catastrophe pour les artistes et pour l'image de la France[238]. La ministre française de la Culture, Rima Abdul Malak, déclare qu'une telle mesure répond à des préoccupations de sécurité, à la suite des coups d'État dans ces pays, et insiste sur le fait qu'elle n'est prise que pour des raisons pratiques, aucun visa ne pouvant être délivré dans ces pays au milieu des conflits en cours[239],[240].

15 septembre

La junte annule plus de 990 passeports diplomatiques délivrés à des responsables du gouvernement de Bazoum, à d'autres citoyens affiliés et à environ 50 ressortissants étrangers[241].

Le président Macron accuse la junte d'avoir bloqué les livraisons de nourriture à l'ambassade de France à Niamey et de détenir « virtuellement » l'ambassadeur Sylvain Itté et son équipe en otage, ajoutant qu'Itté avait est réduit à vivre de rations militaires[242].

16 septembre

Le Niger, le Mali et le Burkina Faso signent le pacte de sécurité du Sahel afin de se soutenir mutuellement en cas de rébellion ou agression extérieure[243]. "Toute atteinte à la souveraineté et à l'intégrité territoriale d'une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties", selon la charte du pacte, connu sous le nom d'Alliance des États du Sahel[244].

24 septembre

Emmanuel Macron annonce le retrait des forces militaires françaises au Niger d'ici la fin 2023, ainsi que le rappel de l'ambassadeur de la France et du personnel diplomatique qui y travaillent[245].

27 septembre

La présidence française a confirmé que son ambassadeur au Niger, Sylvain Itté, avait été expulsé du pays à la suite de l'ordre d'expulsion de la junte à son encontre[246].

28 septembre

Une unité militaire est « attaquée par plusieurs centaines de terroristes » à Kandadji dans la région de Tillabéri, tuant sept militaires. Les renforts ont ensuite été impliqués dans un accident de la route en cours de route, tuant cinq autres soldats. Sept autres personnes ont été blessées lors de l'incident[247].

Octobre

2 octobre

Le ministère algérien des Affaires étrangères annonce que la junte vient d'accepter un processus de médiation organisé par l'Algérie et un plan de transition de six mois vers la restauration d'un régime civil au Niger[248].

29 soldats nigériens ont été tués et deux soldats ont été grièvement blessés lors d'une attaque jihadiste présumée au nord-ouest de Tabatol, près de la frontière malienne. Les autorités ont affirmé que « plusieurs dizaines de terroristes » avaient également été tués[249].

5 octobre

L'armée française a annoncé qu'elle commencerait à retirer ses forces du Niger en coordination avec les autorités locales[250].

19 octobre

La junte militaire annonce que Mohamed Bazoum, retenu prisonnier depuis le putsch, a cherché à fuir à l’étranger mais que la junte militaire a réussi à cette évasion[251].

6 novembre

Les avocats de Mohamed Bazoum demandent à la Cour de justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sa « libération immédiate » et le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger[252].

Suites

Ultimatum de la CEDEAO

Les dirigeants de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) se réunissent le à Abuja sous la présidence tournante du président nigérian Bola Tinubu. À l'issue du sommet, la CEDEAO fixe un ultimatum à la junte militaire, exigeant la libération immédiate du président nigérien Mohamed Bazoum et le retour à l'ordre constitutionnel dans un délai d'une semaine. À défaut, la CEDEAO « prendra toutes les mesures nécessaires » et « ces mesures peuvent inclure l'usage de la force ». Les chefs d'état-major de la défense des pays membres reçoivent instruction de se réunir immédiatement. Font exception aux pays membres le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, suspendus depuis leurs coup d'État respectifs[253].

Déclarations de soutien à la junte

Le , le Burkina Faso et le Mali annoncent dans un communiqué conjoint publié par Abdoulaye Maïga, qu'ils apportent leur soutien au nouveau régime issu du coup d'État et mettent en garde contre toute « intervention militaire » visant à rétablir l'ancien président renversé, la qualifiant de « déclaration de guerre » contre les deux pays[254]. La Guinée annonce également son soutien au nouveau régime[255] et dénonce les sanctions de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest[256].

La junte militaire annonce le la réouverture des frontières du Niger avec l'Algérie, le Burkina Faso, le Mali, la Libye et le Tchad[257].

Évacuation des ressortissants étrangers

Le , l'ambassade de France est attaquée, et le drapeau français brûlé[258]. Selon Le Monde, citant un journaliste nigérien, « autant de manifestants, c’est du jamais-vu à Niamey. Les gens avaient soif de crier leur colère »[259].

La France, dans un communiqué publié par le ministère français des Affaires étrangères, annonce le 1er août que « compte tenu de la situation à Niamey, des violences contre notre ambassade avant-hier et du fait que l'espace aérien est fermé et que nos citoyens ne peuvent pas quitter le pays par leurs propres moyens, la France prépare l'évacuation de ses citoyens et des autres citoyens européens qui souhaitent quitter le pays »[260],[261],[262]. En Italie, le ministre des Affaires étrangères annonce qu'un vol spécial sera organisé pour rapatrier ses ressortissants de Niamey. En Espagne, le ministère de la Défense déclare qu'il évacuera plus de 70 Espagnols du Niger par avion, après avoir pris contact avec les résidents et les visiteurs sur place pour coordonner l'opération[263]. En Allemagne, l'office des Affaires étrangères exhorte ses citoyens présents au Niger à se joindre aux vols d'évacuation français. Il estime que moins de cent citoyens allemands (hors personnel militaire) se trouvent dans le pays[264].

Le , le ministère français des Affaires étrangères a annoncé qu'il se préparait à évacuer ses citoyens et ceux d'autres ressortissants européens à partir de ce jour, citant les troubles à Niamey, l'attaque contre son ambassade et la fermeture de l'espace aérien du Niger[265]. Le ministère allemand des Affaires étrangères a conseillé à ses ressortissants, dont il estimait le nombre au Niger à moins de 100 (hors personnel militaire), de rejoindre les vols[266].

Le ministère espagnol de la Défense a déclaré qu'il évacuerait plus de 70 espagnols au Niger par voie aérienne[267].

Le , les premiers vols d'évacuation sont effectués. Un avion militaire italien a transporté 87 évacués du Niger et a atterri à Rome[268], tandis que 262 évacués sont arrivés sur un vol d'évacuation français à Paris[269]. Dans les jours suivant, près d'un millier de personnes ont été évacués par la France sur trois autres vols[270].

Le département d'État américain a ordonné l'évacuation du personnel gouvernemental non urgent et des membres éligibles de la famille de son ambassade, qui resterait ouverte pour « des services d'urgence limités aux citoyens américains »[271]. Le Royaume-Uni a également ordonné une réduction du personnel de son ambassade[272].

En réponse aux évacuations, le mouvement M62 a appelé à un blocus pacifique de l'aéroport de Niamey jusqu'à ce que les forces militaires étrangères quittent le pays[273].

Le Cap-Vert a également évacué huit de ses citoyens sur un vol français vers Paris et ils devaient arriver au Cap-Vert le 3 août[274].

Montée des tensions

L'Algérie met en garde le contre toute intervention militaire étrangère au Niger via une déclaration émise par le ministère des Affaires étrangères[275],[276].

Des coupures de courant se produisent dans plusieurs villes du Niger le . La compagnie d'électricité d'État Nigelec accuse le Nigeria d'avoir interrompu les approvisionnements. Tandis que la Transmission Company of Nigeria refuse de commenter, une source anonyme rapporte à la BBC World Service que cette mesure fait suite à une directive du président Bola Tinubu[277].

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) envoie le même jour une nouvelle délégation au Niger pour négocier avec la junte, cette fois-ci dirigée par l'ancien chef militaire nigérian Abdulsalami Abubakar, et comprenant également le sultan de Sokoto, Sa'adu Abubakar (en), ainsi que Omar Touray, président de la Commission de la CEDEAO[278]. Abdel-Fatau Musah, commissaire de la CEDEAO chargé des affaires politiques, de la paix et de la sécurité, déclare que « l'option militaire est la toute dernière sur la table, le dernier recours, mais nous devons nous préparer à cette éventualité »[279]. Pendant ce temps, les chefs militaires des États membres de la CEDEAO se réunissent à Abuja, au Nigeria, pour discuter de la situation au Niger[280]. Parallèlement, Inside Nigeria intercepte un message militaire confidentiel donnant des ordres à l'armée nigériane pour la désignation d'unités en vue d'une opération militaire contre le Niger, la mobilisation des forces armées et l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne[281]. Quelques heures plus tard, la Côte d'Ivoire émet une déclaration dans laquelle elle soutient les sanctions de la CEDEAO et annonce la participation du pays à une préparation en vue d'une intervention militaire au Niger[282]. Le même jour, la ministre sénégalaise des Affaires étrangères Aïssata Tall Sall déclare que le Sénégal s'engage à envoyer ses soldats si la CEDEAO décide d'une intervention, qualifiant le putsch de « coup de trop »[283].

Une délégation de la junte militaire nigérienne, dirigée par le général Salifou Modi, se rend à Bamako, au Mali[284], puis à Ouagadougou, au Burkina Faso[285]. Des spéculations surgissent quant à savoir s'ils se rendent là-bas pour solliciter le soutien du groupe Wagner, qui est présent au Mali[286].

Lors d'une allocution télévisée, le général Abdourahamane Tchiani qualifie les sanctions imposées au pays de « cyniques et iniques » et affirme qu'elles ont pour but d'humilier les forces de sécurité du Niger et de rendre le pays « ingouvernable ». Il affirme que son régime ne cèdera pas à de telles menaces[287] et appelle les citoyens à défendre le pays[288].

Le , lors d'une interview télévisée, le président algérien Abdelmadjid Tebboune déclare qu'une intervention militaire constituerait « une menace directe pour l'Algérie », et qu'il n'y aura « aucune solution possible sans passer par nous (Algérie). »[289],[290]

Le , 57 000 soldats sont dénombrés chez les putschistes, et 245 000 du côté de la CEDEAO, la France refusant quant à elle d'intervenir[291].

Le , la CEDEAO retient l'option d'une intervention militaire au Niger, ouvrant ainsi la voie à la mobilisation d'une force qui devrait être principalement composée de troupes nigérianes et sénégalaises[292].

Selon l'Associated Press, la junte menace de tuer le président Mohamed Bazoum si la CEDEAO devait lancer une intervention après le sommet du qui a mobilisé ses forces en attente autour des frontières du Niger[293].

Le , Mahamadou Issoufou demande le retour constitutionnel au Niger et la libération de Mohamed Bazoum[294].

Le , l'ancien président du Nigeria et médiateur de la CEDEAO,[Abdulsalami Abubakar, annonce que la junte exclut de rétablir Bazoum mais juge « positive » leur proposition d'une transition[295].

29 août

Le , l'Algérie présente une initiative visant à mettre fin à la crise au Niger, proposant notamment une période de transition de six mois. Le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf, indique dans une conférence de presse tenue à Alger, que des discussions politiques doivent être organisées avec la participation et l'approbation de toutes les parties au Niger sans exclusion pour conduire au rétablissement de l'ordre constitutionnel dans le pays[296].

Réactions

Nationales

La coalition politique au pouvoir au Niger a dénoncé le coup d'État comme « une folie suicidaire et anti-républicaine »[297], tandis que la coalition de l'opposition a exprimé son soutien aux griefs de l'armée mais a désapprouvé tout changement politique par la force[51]. Deux responsables adjoints du cabinet de Bazoum, Daouda Takoubakoye et Oumar Moussa, ont déclaré que les déclarations de Tchiani sur le coup d'État étaient des « mensonges » et l'ont accusé, ainsi que la garde présidentielle, d'avoir organisé le coup d'État pour un « gain personnel »[28]. Le premier ministre de Bazoum, Ouhoumoudou Mahamadou, a également exprimé son soutien au président et a salué l'imposition de sanctions par la Cédéao à la junte militaire comme « très satisfaisante et logique », tout en insistant sur le fait que les manifestations anti-françaises à Niamey ne représentaient pas le peuple nigérien dans son ensemble[298].

Le prédécesseur de Bazoum à la présidence, Mahamadou Issoufou, ainsi que d'autres anciens dirigeants auraient été impliqués dans les négociations initiales pour libérer Bazoum et faire retirer la garde présidentielle[37].

Cédéao

La situation politique dans la Cédéao au 20 août 2023 :
  • La junte et ses alliés militaires.
  • Autres pays soutenant la junte au Niger.
  • Pays s'opposant diplomatiquement à la junte au Niger.
  • Pays s'opposant militairement à la junte au Niger.

Le , le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, a exprimé une condamnation catégorique envers de tels actes commis par des membres de la garde présidentielle, qualifiant leur comportement de « trahison totale envers leur devoir républicain ». Il a également lancé un appel au peuple nigérien ainsi qu'à tous ses frères, au sein de l'Afrique, en particulier au sein de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), et à travers le monde, afin qu'ils unissent leurs voix pour condamner de manière unanime cette tentative[299].

Contrairement au coup d'État de 2021 en Guinée, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) n'a pas officiellement envoyé de médiateur ou de représentant au Niger pour les négociations[300]. Le 30 juillet, la Cédéao a donné aux putschistes nigériens un délai d'une semaine pour rendre le pouvoir à Bazoum sous peine de sanctions internationales et/ou de recours à la force. Le même jour, les dirigeants de la Cédéao ont déclaré qu'ils appliqueraient immédiatement une zone d'exclusion aérienne sur le pays pour tous les vols commerciaux, et une fermeture des frontières avec le Niger. Une série de sanctions a également été annoncée, notamment la suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre ses États membres et le Niger et le gel des avoirs et des restrictions de voyage pour le personnel militaire impliqué dans le coup d'État[301],[302],[303],[304]. L'un des résultats de ces sanctions a été l'annulation par la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) d'une émission d'obligations prévue de 30 milliards de francs CFA (51 millions de dollars) par le Niger prévue pour le 31 juillet sur le marché de la dette régionale ouest-africaine[305].

Organismes internationaux

Le , l'Union européenne, par la voix du chef de sa diplomatie Josep Borrell, menace de suspendre « tout appui budgétaire » au Niger[306]. Le , l'aide financière et au développement au Niger est suspendue, ainsi que tous les accords de coopération en matière de sécurité avec le pays[307],[308].

Le coup d'État a été condamné par la Banque mondiale[309], l'Union africaine. Le 2 août, la Banque mondiale a suspendu les décaissements au Niger jusqu'à nouvel ordre.

Human Rights Watch a appelé l'armée nigérienne à fournir un calendrier clair pour un retour à un régime civil et à faire respecter les droits des citoyens à des élections démocratiques. L'UA a également exigé que l'armée retourne à ses casernes dans 15 jours et rétablisse le régime civil à la suite d'une réunion de son Conseil de paix et de sécurité.

Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, ont appelé à la libération immédiate de Bazoum[27].

Evgueni Prigojine, le chef du groupe de mercenaires privés russes Wagner qui a opéré au Mali voisin et a supplanté la France dans la lutte contre l'insurrection djihadiste du pays, a salué le coup d'État et l'a qualifié de partie de la lutte du Niger contre ses « colonisateurs ». Les déclarations de Prigojine contrastaient avec la ligne officielle donnée par le gouvernement russe, le porte-parole du président Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, qualifiant le coup d'État de « préoccupation sérieuse » et appelant toutes les parties « à faire preuve de retenue » et au « retour le plus rapide possible à l'ordre juridique[310] ». Mykhaïlo Podoliak, conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a allégué que la Russie était derrière le coup d'État au Niger[311].

L'ONU a annoncé qu'elle avait suspendu ses opérations humanitaires dans le pays, mais a précisé plus tard qu'elle continuait à fournir de l'aide au Niger, mais n'était pas en contact avec l'armée[312].

États

Drapeau de la France France : la France a immédiatement déclaré qu'elle continuait à reconnaître Bazoum comme le « président unique » du Niger, la Cédéao déclarant également qu'elle reconnaissait Bazoum comme le « président légitime et légal du Niger »[313]. Après que des manifestants ont tenté d'entrer dans l'ambassade de France lors de manifestations pro-coup d'État le , le gouvernement français a averti que « quiconque s'attaquerait aux ressortissants, à l'armée, aux diplomates et aux emprises françaises verrait la France répliquer de manière immédiate et intraitable » et que le président Emmanuel Macron « ne tolérera aucune attaque contre la France et ses intérêts »[314],[315]. Le , Emmanuel Macron préside un conseil de défense et de sécurité nationale consacré à la situation. L'Élysée choisit de hausser le ton contre les potentielles attaques contre les intérêts français[316]. Emmanuel Macron affirme que le Mali, le Burkina Faso, le Niger n'existeraient pas sans les opérations Serval et Barkhane[317],[318].

Drapeau de l'Algérie Algérie : le ministère des Affaires étrangères, représenté par le ministre Ahmed Attaf, a émis un communiqué réaffirmant l'engagement de l'Algérie envers les principes fondamentaux de l'Union africaine. Ce communiqué a condamné catégoriquement tout changement de gouvernement par des moyens non constitutionnels et a dénoncé vigoureusement l'agression contre l'ordre constitutionnel et la souveraineté du Niger. L'Algérie a appelé à une cessation immédiate de cette situation et à la préservation de la stabilité politique et institutionnelle du Niger[319],[320],[321]. À la suite de ce communiqué, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a chargé le ministre de contacter son homologue nigérien Hassoumi Massaoudou. Lors de cet appel, l'Algérie a exprimé son soutien et sa solidarité envers le président nigérien, reconnaissant que cette épreuve est particulièrement difficile pour le Niger[322].

Drapeau du Bénin Bénin : le président béninois Patrice Talon, qui prévoyait de se rendre au Niger au nom de la Cédéao pour servir de médiateur, a qualifié le coup d'État de « mauvaise conduite militaire »[30].

Drapeau du Kenya Kenya : le président kenyan William Ruto déclare depuis Nairobi que « l'Afrique a subi un sérieux revers dans ses avancées démocratiques »[306].

Drapeau des États-Unis États-Unis : Les États-Unis ont officiellement qualifié le coup d'État d'« effort pour prendre le pouvoir par la force et perturber la constitution », s'arrêtant avant de le décrire comme un coup d'État, car cela entraînerait un retrait de l'aide économique et de l'assistance militaire, y compris les drones existants et les bases militaires, à la nation[323].. Le président américain Joe Biden a appelé, le , à la « libération immédiate » du président Mohamed Bazoum[324].

Drapeau du Mali Mali et Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso : les deux pays ont publié une déclaration conjointe mettant en garde contre une intervention militaire étrangère au Niger et ont déclaré que cela serait une « déclaration de guerre » contre leurs nations. Le communiqué déclare que « les gouvernements de transition du Burkina Faso et du Mali expriment leur solidarité fraternelle […] au peuple nigérien, qui a décidé en toute responsabilité de prendre son destin en main et d'assumer la plénitude de sa souveraineté devant l'histoire »[325]. Ces pays ont également déclaré qu'ils n'appliqueraient pas les sanctions de la Cédéao, les qualifiant d'« illégales, illégitimes et inhumaines ». Le président guinéen, Mamadi Doumbouya, a également condamné les sanctions pour des motifs similaires[326]. L'Algérie a mis en garde contre toute intervention militaire étrangère au Niger par le biais d'un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères[327],[328]. Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a également exprimé son opposition à une intervention militaire occidentale au Niger, affirmant qu'elle serait « perçue comme une nouvelle colonisation »[329].

Drapeau de la Russie Russie : le gouvernement russe appelle « à un rétablissement au plus vite de la légalité dans le pays, à la retenue de toutes les parties »[330].

Drapeau du Tchad Tchad : le président tchadien Mahamat Idriss Déby, invité au sommet de la Cédéao qui a lancé l'ultimatum, s'est porté volontaire pour se rendre au Niger pour négocier avec la junte militaire[331]. Après son arrivée, il a rencontré le général Tchiani, le chef adjoint de la junte, le général Salifou Modi, et le président Bazoum[332],[62].

Notes et références

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Voir aussi

Articles connexes