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Elle est élevée par une [[Assistant familial|assistante familiale]], domiciliée sur la [[Côte d'Opale]]. En {{Date-|mai 2020}}, elle lui fait son coming-out, qui l'accepte et l'accompagne dans sa [[Transition (transidentité)|transition]]. Ayant repris contact avec sa mère, celle-ci refuse sa transition et l'insulte de {{Citation|passer son bac de pédé}}. Avril débute tout de même sa transition<ref name="LA_29032021"/> médicale et administrative<ref name="Têtu"/>. |
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Souhaitant vivre davantage en autonomie, proche de son lycée où elle peut trouver les spécialistes nécessaires à sa transition, Avril emménage à la rentrée 2020 pour un foyer située à [[Lambersart]], à proximité de Lille. Sa mère ne lui permet alors plus de rendre visite à son assistance familiale<ref name="LA_29032021"/>. Au lycée, elle se présente |
Souhaitant vivre davantage en autonomie, proche de son lycée où elle peut trouver les spécialistes nécessaires à sa transition, Avril emménage à la rentrée 2020 pour un foyer située à [[Lambersart]], à proximité de Lille. Sa mère ne lui permet alors plus de rendre visite à son assistance familiale<ref name="LA_29032021"/>. Au lycée, où elle arrive fin septembre, elle se présente avec des barrettes ou du maquillage<ref name="Mediapart"/>{{,}}<ref name="Libé"/>. |
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Une cousine d'Avril s'exprime dès le 18 décembre à ''[[La Voix du Nord]]'' afin de démentir le rejet de ses parents. Sans savoir que Fouad avait annoncé son début de transition à ses parents, elle affirme que ceux-ci ne l'ont pas rejeté et que la famille n'étaient pas au courant de l'incident de la jupe<ref name="VDN 19-12-20"/>. |
Une cousine d'Avril s'exprime dès le 18 décembre à ''[[La Voix du Nord]]'' afin de démentir le rejet de ses parents. Sans savoir que Fouad avait annoncé son début de transition à ses parents, elle affirme que ceux-ci ne l'ont pas rejeté et que la famille n'étaient pas au courant de l'incident de la jupe<ref name="VDN 19-12-20"/>. |
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Le {{Date-|2 décembre 2020}}, Avril Mabchour se présente pour la première fois en jupe et collants dans l'établissement {{Incise|elle avait prévenue ses camarades en amont|.}}<ref name="Mediapart"/>. À {{Heure|10|45}}, elle envoie un SMS à un ami du lycée : {{Citation|J'ai été virée de cours parce que je suis venue en cours en jupe.}}, qu'elle complète par un message vocal : {{Citation|Je suis allée à la perm' [permanence], la surveillante est arrivée vers moi et m'a dit : {{Citation|Il faut qu'on parle.}} Elle m'a envoyée chez le directeur et tout, parce que c'était provocant, trop choquant alors que ma jupe arrive aux genou<ref name="Mediapart"/>x.}} C'est la [[conseillère principale d'éducation|CPE]] qui vient la chercher<ref name="Libé"/>. Avril publie dans le même temps sur [[Snapchat]] une vidéo qu'elle filme alors qu'elle se fait réprimander par la CPE {{incise|confirmé par une journaliste}} dans un bureau. {{Citation|Je comprends ton envie d'être toi-même. Ça, je le comprends très bien. Et tout ça, justement, c'est fait pour t'accompagner au mieux. C'est ça que tu ne comprends pas. Parce que, encore une fois, il y a des sensibilités qui ne sont pas les mêmes, à différents âges. Tout simplement. Des éducations qui ne sont pas les mêmes ! — Mais c'est eux qu'on doit éduquer, pas nous. [...] Je ne comprends pas où est le problème. Je ne comprendrai jamais, de toute façon<ref name="Mediapart"/>...}} La CPE crie, Avril pleure<ref name="Mediapart"/>{{,}}<ref name="Libé"/>. |
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Elle profite de l'incident pour faire son [[coming out]] à toute sa classe ainsi qu'à l'établissement. Celui-ci refuse toutefois de lui accoler des pronoms féminins. Elle revient au lycée le lendemain. Elle bénéficie du soutien de ses camardes : plusieurs filles et garçons viennent en jupe, d'autres collent des affichettes sur les murs {{Citation|La transphobie tue}}, {{Citation|Respectez les pronoms des personnes transgenres}}, {{Citation|Nos tenues ne sont pas indécentes, c'est vos regards qui le sont}}, qui sont retirés dans la minute par le personnel. Selon ses amies, il n'y a pas de fait notable dans les deux semaines qui suivent<ref name="Mediapart"/>. |
Elle profite de l'incident pour faire son [[coming out]] à toute sa classe ainsi qu'à l'établissement. Celui-ci refuse toutefois de lui accoler des pronoms féminins. Elle revient au lycée le lendemain. Elle bénéficie du soutien de ses camardes : plusieurs filles et garçons viennent en jupe, d'autres collent des affichettes sur les murs<ref name="Mediapart"/>{{,}}<ref name="Libé"/> {{Citation|La transphobie tue}}, {{Citation|Respectez les pronoms des personnes transgenres}}, {{Citation|Nos tenues ne sont pas indécentes, c'est vos regards qui le sont}}, qui sont retirés dans la minute par le personnel. Selon ses amies, il n'y a pas de fait notable dans les deux semaines qui suivent<ref name="Mediapart"/>. |
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L'affaire est partagée sur les réseaux sociaux avec le hastag #JusticePourFouad. Une vidéo d'altercation avec une CPE est partagée le {{Date-|17 décembre}}. La CPE et la direction du lycée sont accusées de [[transphobie]], d'avoir exclu Avril Mabchour en raison de sa tenue et d'être la cause de son suicide<ref name="Huma_18122020"/>. |
L'affaire est partagée sur les réseaux sociaux avec le hastag #JusticePourFouad. Une vidéo d'altercation avec une CPE est partagée le {{Date-|17 décembre}}. La CPE et la direction du lycée sont accusées de [[transphobie]], d'avoir exclu Avril Mabchour en raison de sa tenue et d'être la cause de son suicide<ref name="Huma_18122020"/>. |
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Il n'existe alors aucun cadrage national pour gérer le cas d'élèves effectuant leur transition, changeant de prénom ou de tenue. De même, le personnel n'est pas formé à ces situations<ref name="Mediapart"/>. |
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Version du 8 décembre 2023 à 03:29
Avril
Le suicide d'Avril, aussi prénommée Fouad ou Luna, est le suicide d'une lycéenne trans française de Lille (Nord) le . Elle se suicide quelques jours après avoir été exclue une journée de son lycée pour le port d'une jupe.
Situation d'Avril
Naissance |
Lille |
---|---|
Décès |
(à 17 ans) Lambersart |
Nationalité | Française |
Activité principale | |
Formation |
Lycée Fénélon |
Avril Mabchour naît le à Lille, dans le département du Nord[1]. Elle est en classe de terminale au lycée Fénélon à Lille[réf. souhaitée]. Née sous le prénom Fouad, elle l'utilise encore à son décès. Selon sa . Ces trois prénoms étant connus de ses proches, elle est après sa mort régulièrement désignée par les trois. // Elle réfléchit au choix d'un prénom féminin. Son assistante témoignera que « Depuis des mois, elle me parlait d'Avril. Juste avant son décès, elle m'a parlé d'un autre prénom, Luna. » Elles utilisent le prénom d'Avril. Avril accepte néanmoins de se faire appeler Fouad par ses proches, en particulier ses camarades de classe[2]. Selon Mediapart, « préférait qu’on l’appelle par son prénom de naissance jusqu’à ce qu’elle en adopte un nouveau. Elle hésitait entre Luna et Avril[3]. » Selon Tetu, "Avec Cyane, elle a évoqué rapidement le nom de Luna, mais penchait plutôt pour Avril. En revanche, auprès de ses amis, elle continuait d'utiliser le prénom qui lui avait été donné à la naissance. "Elle commençait à évoquer son nouveau prénom. Elle nous avait parlé d'Avril, mais préférait qu'on l'appelle encore par son premier prénom"."[4]
Elle est élevée par une assistante familiale, domiciliée sur la Côte d'Opale. En , elle lui fait son coming-out, qui l'accepte et l'accompagne dans sa transition. Ayant repris contact avec sa mère, celle-ci refuse sa transition et l'insulte de « passer son bac de pédé ». Avril débute tout de même sa transition[2] médicale et administrative[4].
Souhaitant vivre davantage en autonomie, proche de son lycée où elle peut trouver les spécialistes nécessaires à sa transition, Avril emménage à la rentrée 2020 pour un foyer située à Lambersart, à proximité de Lille. Sa mère ne lui permet alors plus de rendre visite à son assistance familiale[2]. Au lycée, où elle arrive fin septembre, elle se présente avec des barrettes ou du maquillage[3],[5].
Une cousine d'Avril s'exprime dès le 18 décembre à La Voix du Nord afin de démentir le rejet de ses parents. Sans savoir que Fouad avait annoncé son début de transition à ses parents, elle affirme que ceux-ci ne l'ont pas rejeté et que la famille n'étaient pas au courant de l'incident de la jupe[6].
Exclusion du lycée
Le , Avril Mabchour se présente pour la première fois en jupe et collants dans l'établissement — elle avait prévenue ses camarades en amont[3]. À 10 h 45, elle envoie un SMS à un ami du lycée : « J'ai été virée de cours parce que je suis venue en cours en jupe. », qu'elle complète par un message vocal : « Je suis allée à la perm' [permanence], la surveillante est arrivée vers moi et m'a dit : « Il faut qu'on parle. » Elle m'a envoyée chez le directeur et tout, parce que c'était provocant, trop choquant alors que ma jupe arrive aux genou[3]x. » C'est la CPE qui vient la chercher[5]. Avril publie dans le même temps sur Snapchat une vidéo qu'elle filme alors qu'elle se fait réprimander par la CPE — confirmé par une journaliste — dans un bureau. « Je comprends ton envie d'être toi-même. Ça, je le comprends très bien. Et tout ça, justement, c'est fait pour t'accompagner au mieux. C'est ça que tu ne comprends pas. Parce que, encore une fois, il y a des sensibilités qui ne sont pas les mêmes, à différents âges. Tout simplement. Des éducations qui ne sont pas les mêmes ! — Mais c'est eux qu'on doit éduquer, pas nous. [...] Je ne comprends pas où est le problème. Je ne comprendrai jamais, de toute façon[3]... » La CPE crie, Avril pleure[3],[5].
Elle quitte le lycée. Sur le groupe Snapchat de sa classe, elle conclue « Je suis venue en jupe et ils m'obligent à rentrer chez moi. [...] Depuis le début de l'année, ils connaissaient ma situation, ils m'avaient dit que je pouvais venir comme je voulais tant que ce n'était pas provocant. C'est un truc, comment on peut dire, bien humiliant[5]. » Une médiation est finalement organisée le jour même entre son éducatrice de la maison d'enfants à caractère social et le proviseur[3],[7]. Fouad est finalement prévenue le lendemain qu'elle est autorisée à porter une jupe[5], ce qu'elle fait dès le lendemain[7].
Elle profite de l'incident pour faire son coming out à toute sa classe ainsi qu'à l'établissement. Celui-ci refuse toutefois de lui accoler des pronoms féminins. Elle revient au lycée le lendemain. Elle bénéficie du soutien de ses camardes : plusieurs filles et garçons viennent en jupe, d'autres collent des affichettes sur les murs[3],[5] « La transphobie tue », « Respectez les pronoms des personnes transgenres », « Nos tenues ne sont pas indécentes, c'est vos regards qui le sont », qui sont retirés dans la minute par le personnel. Selon ses amies, il n'y a pas de fait notable dans les deux semaines qui suivent[3].
En , Avril Mabchour est exclue une journée du lycée pour s'y être rendue habillée en jupe. Elle aurait été « interceptée » par une conseillère principale d'éducation. Un échange entre elles est filmé par Avril : « Je comprends ton envie d'être toi-même, je le comprends très bien. Tout ça c'est pour t'accompagner au mieux. Parce qu'encore une fois, il y a des sensibilités qui ne sont pas les mêmes à différents âges, des éducations qui ne sont pas les même. — Mais c'est eux qu'on doit éduquer, pas moi. Je ne comprends pas où est le problème. Je ne comprendrai jamais de toute façon[2]. » La CPE crie, Avril pleure. Dès le lendemain, elle est reçue avec son éducatrice par le proviseure et est autorisée à venir habillée au lycée de la façon qu'elle souhaite, décision communiquée avec l'ensemble du personnel de l'établissement. Une amie témoigne après son décès : « Elle a reçu le soutien des élèves. Certains d'entre nous, y compris des garçons, sont venus en jupe. D'autres ont collé des affichettes contre la transphobie. »[8].
Suicide
Le dimanche , Avril comment une première tentative de suicide[3]. Elle se suicide le mardi à son foyer de Lambesart[7]. La plupart de ses amis l'apprennent par un courriel froid envoyé par l'admnistration, qui fait référence à Fouad comme un jeune homme[3].
Le , elle appelle son assistante familiale. Celle-ci témoignera que « Elle était très contente car elle pouvait venir pour fêter Noël avec nous et son épilation complète était prise en charge. [...] Elle était contente, elle voulait ramener des cadeaux pour toute la famille et moi je voulais lui donner de l'argent pour qu'elle s'achète des jupes. Je voulais qu'elle vienne en jupe pour les fêtes. » Avril se suicide le lendemain au foyer de Lambersart. L'Aide sociale à l'enfance prévient sa mère biologique le soir même, et sa famille d'accueil seulement le lendemain. L'accès à la morgue lui est refusée par la famille, de même que l'enterrement, et l'adresse de la tombe ne lui est pas communiquée. Elle tent de récupérer les vêtements féminins d'Avril, afin que sa famille ne les détruise pas, sans succès[2],[9].
Premières réactions
Le lendemain de sa mort, la vidéo de son altercation avec la CPE se répand sur différents réseaux sociaux[3],[6]. S'en suit un emballement, qui met en cause la responsabilité de l'équipe pédagogique dans sa mort. La vidéo d'un snapchateur de Villeneuve-d'Ascq, Tarek, est vue plus de 110 000 fois en moins de 24 h[3].
Face aux réactions, le rectorat publie une réponse dès le afin de soutenir le lycée face aux accusations[4]. Il évoque le suicide d'un lycéen, en parlant d'elle au masculin, et assure que l'élève était « accompagné dans sa démarche » pour « changer d'identité sexuelle ». Il remet plutôt la faute sur « un contexte personnel complexe »[3]. Ce n'est que contactée par Lille Actu que la recteure Valérie Cabuil admet qu'il y a un manque de formations « pour mieux accompagner les élèves » trans[2],[3]. Contacté par la presse, l'association de parents d'élèves FCPE Nord qualifie la vidéo de « fake news » et remet lui aussi la faute sur la famille[4] ; le syndicat SNES-FSU réagit aussi par prudence aux évènements, affirmant qu'il est « compliqué de faire un lien direct entre l'incident de la jupe et le suicide »[7]. Une enquête judiciaire ainsi que, comme le veut la procédure, une enquête interne au lycée sont ouvertes[3].
Dès le , les politiques réagissent à ce qui devient une affaire. La maire de Lille, Martine Aubry, la ministre déléguée chargée de l'Égalité Élisabeth Moreno (« Nous devons absolument lutter contre la transphobie, partout. ») et le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer (« la mort de Fouad interpelle notre société »)[7],[4]. L'Inter-LGBT écrit : « Le fait d'avoir une CPE qui incite une élève trans à se cacher et à ménager la sensibilité des bourreaux plutôt que des victimes interpelle[4]. »
Mobilisation
Contexte
Depuis quelques années, des comment à être médiatisés : le meurtre de Vanesa Campos en 2018, l'agression de Julia Boyer à Paris en 2019[10], le suicide de Dooa en
contexte trans & EN -> [3]
Mobilisation
" Le 15 décembre 2020, la lycéenne s’est suicidée, suscitant une vague d’émotion et révélant une fois encore les difficultés auxquelles sont confrontées les personnes transgenres"[2]
L'affaire est partagée sur les réseaux sociaux avec le hastag #JusticePourFouad. Une vidéo d'altercation avec une CPE est partagée le . La CPE et la direction du lycée sont accusées de transphobie, d'avoir exclu Avril Mabchour en raison de sa tenue et d'être la cause de son suicide[8].
Il n'existe alors aucun cadrage national pour gérer le cas d'élèves effectuant leur transition, changeant de prénom ou de tenue. De même, le personnel n'est pas formé à ces situations[3].
Hommages
Le vendredi , trois jours après sa mort, une centaine de lycéens tiennent le matin un sit-in devant l'entrée du lycée Fénélon[3],[7]. Ils sont quasiment tous mineurs, et rejoints par des lycéens d'autres établissements, quelques étudiants et militants LGBTI[3]. Le proviseur organise une minute de silence l'après-midi[7] et les drapeaux sont mis en berne[3].
Le soir du 18, à l'association d'associations LGBTI [lesquelles], 150 personnes selon la presse se réunissent pour une veillée place du Théâtre à Lille[6].
Plusieurs hommages lui sont rendus dans dans d'autres villes de France, comme à Tours (Indre-et-Loire) le [11] ou à Dunkerque (Nord) le [12].
Traitement médiatique
Analyse
Le sociologue du genre Arnaud Alessandrin "Ce communiqué du rectorat, qui la genre au masculin, est « symptomatique d’une maltraitance institutionnelle" "[3]
Conséquences politiques
Cet évènement, avec le documentaire Petite fillle de Sébastien Lifshitz qui suit le parcours d'une enfant trans, pousse le ministère de l'Éducation nationale[13],[14], déjà sollicité depuis plusieurs années par des employés de la Direction générale de l'enseignement scolaire qui faisaient face aux traitements différenciés selon les établissements, à produire un vadémécum en début 2021. Critiqué par le ministère comme étant trop favorables aux demandes des associations et personnes LGBTI, il en sort tout de même une circulaire « pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre » publée en — sans annonce gouvernementale —. Le texte, qui reconnait la possibilité de s'habillier, d'utiliser les communs et de bénéficier d'un changement de prénom d'usage, est expurgé de plusieurs dispositions, dont celle de l'autodétermination des élèves trans, qui permet à ceux-ci d'effectuer leur transition sans l'accord des parents, préalable nécessaire selon la « criculaire Blanquer »[13].
Notes et références
- « Fichier des décès », sur matchID, (consulté le ).
- Julien Bouteiller, « Suicide d'une lycéenne transgenre à Lille : l'impossible deuil de la « Mamou » d'Avril », sur LilleActu, Actu.fr, (consulté le ).
- Khedidja Zerouali et Faïza Zerouala, « A Lille, le suicide de Fouad, lycéenne transgenre, secoue l’institution scolaire », sur Mediapart, (consulté le ).
- https://tetu.com/2020/12/18/a-lille-le-suicide-dune-adolescente-trans-de-17-ans-suscite-la-colere/
- Stéphane Maurice, « Suicide d’une lycéenne transgenre : «Fouad assumait pleinement son identité» », sur Libération, (consulté le ).
- {{Article}} : paramètre «
titre
» manquant, La Voix du Nord, . - Laurie Moniez, « Le suicide d’une lycéenne transgenre à Lille interpelle la communauté éducative », sur Le Monde, (consulté le ).
- Olivier Chartrain, « À Lille, le lycée Fénelon pleure Fouad, 17 ans, rayonnante et transgenre », sur L'Humanité, (consulté le ).
- Nicolas Scheffer, « L'assistante familiale d’Avril, l'adolescente trans qui s'est suicidée à Lille, empêchée d'assister à l'enterrement », sur Têtu, (consulté le ).
- https://www.mediapart.fr/journal/france/030322/bilan-macron-les-droits-des-lgbti-loin-d-avoir-ete-une-priorite
- « Un rassemblement pour Fouad », sur La Nouvelle République, (consulté le ).
- Jérémy Fichaux, « Dunkerque : 40 personnes réunies en mémoire de Fouad », sur Le Phare dunkerquois, (consulté le ).
- Cy Lecerf Maulpoix, « Élèves trans : la circulaire dont Blanquer ne voulait pas », sur Mediapart, (consulté le ).
- https://www.lefigaro.fr/actualite-france/enfants-trans-quand-l-ecole-fait-face-a-la-dysphorie-de-genre-20210126
- Modèle {{Lien web}} : paramètres «
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» et «titre
» manquants. (consulté le ).
Annexes
Articles connexes
- Suicide chez les personnes trans, chez les jeunes LGBTI
- Transidentité en France
- Suicide de Doona, étudiante victime de transphobie et de précarité, en
- Affaire Mylène, mort de Vanesa Campos, affaire Jessyca Sarmiento, plusieurs assassinats de femmes trans médiatisés
Bibliographie
- (en) Charlie Fabre, « Trans Kids in France: Unpacking the Media Frenzy », dans Romain Chareyron (dir., Trans Identities in the French Media: Representation, Visibility, Recognition, Rowman & Littlefield, , 188 p. (ISBN 978-1-66690-026-2).
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Catégorie:Naissance en janvier 2003 Catégorie:Naissance à Lille Catégorie:Décès en décembre 2020 Catégorie:Décès dans le département du Nord Catégorie:Décès à 17 ans Catégorie:Femme trans française
Un recensement des médias réalisé en avril 2021 (complétés avec quelques articles sans recherche approfondie depuis) :
- France :
Le Monde, Mediapart,Libération, 20 Minutes, La Voix du Nord, Actu,La Voix du Nord, Libération,Têtu- FR3, Midi libre, France Bleu, Bladi, Sud Ouest, BFM Lille, La Voix du Nord, L'Express 21/12, Madmoizelle 21/12,
Le Phare dunkerquois 23/12, La Nouvelle République 23/12 - AFP : L'Obs, Le Parisien, Europe 1, Le Figaro Étudiant, Le Figaro, La Croix, Le Point, (en) RTL Today, (en) RFI 18/12
- AFP 2 : L'Express 18/12, L'Orient Le Jour 18/12
- FR3, Midi libre, France Bleu, Bladi, Sud Ouest, BFM Lille, La Voix du Nord, L'Express 21/12, Madmoizelle 21/12,
- derniers hommages : 30/12 La Voix du Nord, 2021 Actu.fr, France Info 08/01, BFMTV 08/01
- politique : VDN 01/2021
- analyse AJLGBT 01/2021 ; Karine Espineira ; livre Chareyron ; mention Espineira + mention + mention
- trans à l'école : FR3, Le Monde, Marie Claire, HuffPost, Actu.fr,
Le Figaro - décembre : La Voix du Nord, L'Humanité, La Voix du Nord, FR3, France Inter, Libération, Au féminin
- mars : LilleActu (exploiter la dernière partie), Têtu
- Italie La Repubblica
- Espagne Publico, ABC 18/12
- UK The Independant
- USA LGBTQ Nation, The Washington Post, Out 22/12, PinkNews 18/12, La Noticia 18/12
- Bolovie : Eju 19/12
- Brésil UOL
- Argentine Infobae La Arena
- Nicaragua TN8/EFE 18/12
- Philippines Inquiret.net/AFP 19/12
- Inde The Indian Express/AP 19/12
- Canada Elmoudjaweb 18/12
- Suisse 20M/AFP 18/12
- Belgique 7sur7 18/12
- Belga : RTL 17/12
infobox Doyennes
Utilisateur:Tyseria/Brouillon9
Utilisateur:Tyseria/Brouillon9
Le fascisme ne passera pas
« Le fascisme ne passera pas » est un slogan antifasciste en français. Apparu après la crise du 6 février 1934, la formule est depuis massivement reprise dans l'expression des différents courants de la gauche française.
Création
L'expression naît dans le mouvement en réaction à la manifestation antiparlementaire du des ligues d'extrême droite, qui tourne à l'émeute. Durant la semaine suivante, du 7 au , les gauches socialiste et communiste s'unissent le temps de « journées républicaines » et de nombreuses manifestations. Cette protestation marque la naissance du mouvement antifasciste de masse en France, composante majeure des cultures de gauche. Elle se conclue par une grève générale et une marche à Paris le , du cours de Vincennes à la place de la Nation. À la tribune, le leader socialiste Léon Blum improvise un discours dans lequel il reprend une formule qu'il a créé le au soir sur les bancs de l'Assemblée nationale, « La réaction fasciste ne passera pas »[1] :
« La preuve est faite. La province soulevée tout entière, Paris rassemblé dans cette manifestation signifient aux hommes du fascisme et du royalisme que la réaction ne passera pas. Vive la république des travailleurs. Vive la liberté. Vive l'union prolétarienne sans laquelle aucune victoire n'est possible. Vive le peuple ouvrier de Paris[1]. »
La phrase, légèrement modifiée, est reprise par Le Populaire, organe de la SFIO, pour sa Une du : « Le fascisme ne passera pas ! »[2],[3]. Elle l'est aussi dans un tract de la Ligue communiste et par le président de la Ligue des droits de l'homme Victor Bash dans un appel « Aux Ligueurs ! le fascisme ne passera pas ! ». La SFIO la reprend l'année suivante lorsqu'elle édite une « carte souvenir » de la manifestation avant qu'elle soit léguée à plusieurs générations de militants. Globalement, les manifestations républicaines de marquent les mouvements de gauche jusqu'à devenir un mythe commémoré pendant plusieurs dizaines d'années[2].
La formulation « Le fascisme ne passera pas » renvoie à l'expression patriotique « Ils ne passeront pas », popularisée durant la Première Guerre mondiale. Reprise par la masse combattante et dans ses œuvres, elle est largement diffusée durant et après la guerre. Comme sa prédécesseure qui renvoie à l'ennemi allemand, l'expression de Léon Blum s'oppose à un ennemie de la République[2].
- Une riposte antifasciste pour défendre la République (1934-1935)
- sur l'utilisation du mot "fascisme", avec comme exemple l'expression en 34 : [1]
Utilisation postérieure
Durant la guerre d'Espagne, apparaît le slogan No pasarán, prononcés par les républicains contre les nationalistes.
- No pasaran : [2]
Le terme "fascisme", issu de Mussolini, se maintient, / chercher source avec "nazisme" en plus de [3]
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Gilles Vergnon, L'antifascisme en France : De Mussolini à Le Pen, Rennes, Presses universitaires de Rennes, (1re éd. 2009), 236 p. (ISBN 978-2-7535-6699-6, lire en ligne)
Filmographie
- Le fascisme ne passera pas, film anonyme de propagande communiste, 1957, France, noir et blanc, 6 minutes [voir en ligne]
Article connexe
Catégorie:Slogan politique
Catégorie:Antifascisme
Catégorie:Expression ou néologisme politique
Catégorie:Petite phrase
Catégorie:Léon Blum
Catégorie:Section française de l'Internationale ouvrière
Victor Lenta
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Militant politique, militaire |
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Forces armées françaises (jusqu'en ) |
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Mouvement |
Victor Alfonso Lenta est un militaire et militant néonazi français, né en 1988 à Garzón en Colombie.
Ancien paramilitaire, il est actif dans la mouvance d'extrême droite de la région toulousaine aux côtés du Bloc identitaire, des Jeunesses nationalistes ou d'organisations néonazies. Il est notamment mis en cause dans une affaire d'incendie de la mosquée de Colomiers le jour anniversaire d'Adolf Hitler en 2008 et de passage à tabac d'un homme chilien sous des chants nazis quatre ans plus tard.
Il rejoint en 2014 les forces pro-russes actives dans la guerre du Donbass. Il fonde avec Nicolas Perovic Unité continentale, organisation chargée dans l'aide aux volontaires français.
Il réapparaît en 2019 dans plusieurs manifestations du mouvement des Gilets jaunes, aux côtés de plusieurs autres miliciens du Donbass.
Biographie
Victor Alfonso Lenta naît à Garzón, en Colombie, en 1988. Il rejoint la France à l'âge de douze ans[1].
Carrière militaire en France
Victor Lenta est caporal au 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine établi à Carcassonne (Aude) — c'est pour lui un « moyen de rendre à la France tout ce qu'elle [lui] a donné »[1] —. Il sert au Tchad, en Côte d'Ivoire et en Afghanistan[2].
De son passage à Carcassonne, il se vante par la suite d'y avoir « fait des ratonnades »[2].
Il n'est plus membre de l'armée à partir de 2008, après sa mise en cause dans l'incendie d'une mosquée[2] ou 2012[3], après le tabassage d'un étudiant chilien. Lui affirme avoir quitté l'armée en raison de désaccords politiques, regrettant agir pour des « intérêts privés »[1].
Activisme politique
Victor Lenta est une personnalité de la mouvance d'extrême droite toulousaine. Il est membre du Bloc identitaire. L'une de ses principales figures de référence est Adolf Hitler[2].
Languedoc War
Il est accusé d'avoir incendié une mosquée pour l'anniversaire d'Hitler. Dans la soirée du , une dizaine de jeunes — qui se font connaître sous le nom « Languedoc War » — érigent des croix gammées à Castanet-Tolosan (Haute-Garonne auxquelles ils mettent le feu. Ils envisagent de mener ensuite une ratonnade mais se rendent dans la commune voisine de Colomiers. Ils s'y introduisent, saccagent l'entrée et la salle des ablutions, avant d'y mettre le feu. Victor Lenta nie toute implication[2].
Il est, selon La Dépêche du Midi et France 3 Occitanie, condamné et radié de l'armée[2],[4]. Après avoir affirmé la participation de Victor Lenta à l'attaque, le journaliste Frédéric Haziza est condamné pour diffamation en 2016[5].
Militantisme à Toulouse
Victor Lenta se forge un nom à Toulouse en codirigeant la branche locale des Jeunesses identitaires (mouvement de jeunesse du Bloc identitaire, ancêtre de Génération identitaire) et en contribuant très activement au développement de la section locale des Jeunesses nationalistes (issues de L'Œuvre française[6]). Il est proche du Lys noir[2]. Au sein des Jeunesses nationalistes, il est, à partir de 2012, chargé de la sécurité et de la formation[4].
Il est mis en cause dans l'agression de l'étudiant chilien Manuel Andrès Pardo dans la nuit du au près de Saint-Sernin, par une quinzaine de personnes armées de battes de base-ball clamant des chants nazis[6]. Il est mis en cause[6] puis placé sous le statut de témoin assisté par la justice[2],[6]. Le chef du Bloc indentitaire, Mathieu Clique, est condamné à trente mois de prison[1].
Pris à charge par les antifascistes locaux, il quitte Toulouse[4].
Participation à la guerre du Donbass
Deux mois après le commencement de la guerre du Donbass en Ukraine, il rejoint les rangs des forces pro-russes de la république populaire de Donetsk. Accompagné de trois autres hommes, il emprunte un vol Paris-Moscou le et s'installent durant deux semaines à Rostov-sur-le-Don, principale base arrière des séparatistes. Ils se rendent ensuite à Budapest en Hongrie, où ils souhaitent obtenir des visas russes de longue durée, afin de pouvoir se réfugier en Russie si besoin. Ils attendent un mois mais ne leur sont délivrés que des visas de courte durée[7]. Parmi ses deux compagnons, se trouve le Franco-Serbe Nicolas Perovic, caporal-chef au 13e bataillon de chasseurs alpins[2],[7].
Il cofonde le mouvement ultranationaliste Unité continentale, au sein de laquelle il aide les volontaires français désirant combattre aux côtés des pro-russes du Donbass[5].
"Union continentale, un groupuscule qui évolue dans la mouvance de l'extrême droite et réuni des groupes néonazis."[2] Unité continentale : TV5, Slate Dépêche à finir Sud Ouest idées[3] membres et fin[4]
Son déplacement est médiatisé en France à partir du mois d', par un témoignage donné au Monde. L'information est reprise par Mediapart et Rue89, avant qu'un nouveau témoignage soit donné à France 2[3].
Il fustige l'Union européenne[6], l'OTAN et « l'Occident décadent »[8]. Surnommé « oncle Adolf »[9]
Estimant avoir « fait [s]on temps là-bas » et accompli « [s]a mission », il rentre en France après seize mois[4].
Mouvement des Gilets jaunes
Victor Lenta manifeste au côté des Gilets jaunes. Il est présent à l'acte V du [10] et est repéré sur des photographies des actes VIII et IX les 5 et . Il se présente avec un béret et plusieurs décorations militaires, et dit se prénommer « Anthony » aux journalistes qui l'interrorgent. Lors de l'acte IX, il est membre du service d'ordre, le premier mis en place. Contacté par Le HuffPost, il affirme que le dispositif était composé d'une quarantaine d'hommes, noyauté par une quinzaine de militaires. Parmi eux se trouvent au moins deux anciens volontaires dans le Donbass[5],[11], « Mischa » et Sergei Munier[12], ce dernier affirmant qu'ils étaient au nombre de quatre[13]. Il est de nouveau filmé participant à un service d'ordre lors de le , puis aux côtés de Zouaves après que ces derniers aient attaqués un cortège du Nouveau Parti anticapitaliste. Sur cette seconde vidéo, il discute avec le Zouave Aloys Vojinovic à proximité de Sergueï Munier et du militant d'extrême droite Frédéric Jamet[14].
Dans le même temps, il partage sur Facebook des publications d'Éric Drouet et d'Étienne Chouard, et cite à la fois l'abbé Pierre et l'écrivain collaborationniste Pierre Drieu la Rochelle[5].
Notes et références
- (es) Irene Casado, « Del Donbás a Francia: veteranos del frente ucraniano entre los chalecos amarillos », sur El Confidencial, (consulté le ).
- Guillaume Atchouel, « Cet ancien para de Carcassonne qui combat aux côtés des « pro-russes » », sur La Dépêche du Midi, (consulté le ).
- L. C., « Carcassonne : un ex-para du « 3 » engagé avec les forces pro-russes en Ukraine », sur Midi libre, (consulté le ).
- Laurent Dubois, « Un paramilitaire ancien de l'ultra-droite à Toulouse dans le service d'ordre des gilets jaunes parisiens », sur France 3 Occitanie, (consulté le ).
- Pierre Tremblay, « Comment un milicien du Donbass s'est retrouvé dans notre reportage sur le service d'ordre des gilets jaunes », sur Le HuffPost, (consulté le ).
- Pascal Pallas, « L'ancien chef des Jeunesses nationalistes de Toulouse combat en Ukraine », sur ActuToulouse, Actu.fr, (consulté le ).
- Pierre Sautreuil, « Des paras français dans le Donbass », sur Le Monde, (consulté le ).
- http://nol.hu/kulfold/szent-istvan-legio-es-donbassz-brigad-1531577
- https://www.rp.pl/Plus-Minus/309069989-Prawicowa-ekstrema-cwiczy-w-Donbasie.html Rzeczpospolita.
- https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/12/15/01016-20181215ARTFIG00083-paroles-de-gilets-jaunes-ce-qu-ont-entendu-nos-journalistes-ce-samedi-15-decembre.php
- (en) Jack Laurenson, « French Donbas sniper heads 'security' for anti-government protests in Paris », sur Kyiv Post, (consulté le ).
- « D'anciens miliciens pro-russes en Ukraine présents dans le service d'ordre des gilets jaunes », sur [[France 3 Paris Île-de-France|]]consulté le=18 février 2021, .
- « Des miliciens dans le service d'ordre des gilets jaunes ? », sur France Info, (consulté le ).
- Maxime Macé, « Victor Lenta, le paramilitaire d'extrême droite qui tente de manipuler les Gilets jaunes », sur France-Soir, (consulté le ).
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J-L R
Jean-Louis Rollot | |
Fonctions | |
---|---|
Maire de Luzy | |
– (13 ans) |
|
Élection | mars 2001 |
Réélection | mars 2008 |
Prédécesseur | Daniel Lambert (DVD) |
Successeur | Jocelyne Guérin (PS) |
Vice-président du Conseil régional de la Nièvre | |
avant 2004 – | |
Président | Marcel Charmant |
Conseiller régional de la Nièvre | |
– (10 ans et 3 mois) |
|
Élection | |
Réélection | mars 2004 mars 2008 |
Circonscription | Canton de Luzy |
Prédécesseur | Marcel Joyeux (DVD) |
Successeur | Jocelyne Guérin (PS) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Larochemillay (Nièvre) |
Date de décès | (à 70 ans) |
Lieu de décès | Luzy (Nièvre) |
Nationalité | Française |
Parti politique | SFIO CIR FGDS (1969) PS (1969-2017) |
Syndicat | Syndicat national des instituteurs |
Diplômé de | École normale d'instituteurs de Nevers |
Profession | Instituteur |
modifier |
Jean-Louis Rollot, né le à Larochemillay et mort le à Luzy, est un syndicaliste enseignant et homme politique français, membre du Syndicat national des instituteurs et du Parti socialiste.
Famille
Jean-Louis Rollot naît à Larochemillay en 1946 dans une famille socialiste[1]. Son père, Joseph Rollot[2], sabotier et résistant[1] au maquis Louis située sur le territoire de Larochemillay[3], est maire de la commune depuis 1945 et jusqu'en 1971, encarté à la Section française de l'Internationale ouvrière[1]. Enfant, Jean-Louis Rollot connaît François Mitterrand[4].
Il se marie aux Trois-Bassins en , sur l'île de La Réunion[1].
Militantisme enseignant et laïque
Syndicalisme
Jean-Louis Rollot fait ses études à l'École normale d'instituteurs de Nevers. Il s'encarte au Syndicat national des instituteurs, pour lequel il est délégué en 1968. Durant le mouvement de Mai 68, il est le seul orateur lors de la manifestation organisée par l'ensemble des organisations politiques de gauche du [1], prenant la parole depuis toit du kiosque de la place Carnot devant 6 000 personnes[5].
Une fois son diplôme obtenu, il débute sa carrière d'instituteur cette même année[6],[7] et milite de la section départementale du syndicat[1]. Appelé au service militaire, il n'exerce cependant qu'un an[4],[6]. Il devient coopérant à La Réunion pendant deux ans[4].
Au sein de la Fédération des œuvres laïques et de la Ligue
Revenu de La Réunion, Jean-Louis Rollot s'engage au sein de la Fédération des œuvres laïques, pour laquelle il est secrétaire général de 1973 à 1978. Il est dans le même temps, en 1975, élu au conseil d'administration de la Ligue de l'enseignement, où il est secrétaire national à l'animation et à la formation. Opposé à Clément Peuchiot, il est élu en 1980 secrétaire général adjoint dans un vote serré[4].
À l'assemblée générale de Nevers de 1984, il devient secrétaire général, succédant à Georges Davezac. Il déclare alors, lors d'un entretien à la revue de la Ligue Pourquoi ?, que la nécessité de l'enseignement est de reconfigurer un large service public allant de l'éducation à la communication et la culture pour une « société complexe de la fin du XXe siècle ». Il souhaite que ce service, qui s'étende jusqu'à l'action sociale, remplisse un rôle semblable à celui de l'école primaire cent ans plus tôt. Sur la laïcité[4], anticlérical[8], il déclare notamment que « la lutte contre les clercs demeure d'actualité pour les laïcs [mais] les clercs sont de nature diverses, quelques fois ils ont une robe, quelques fois un col blanc »[4].
Il reste en fonction jusqu'en 1993[4],[9]. Lorsqu'il quitte la Ligue[4], il est nommé inspecteur général de l'Éducation nationale en 1994[1].
sur ses idée sur la laicité et son parcours dans la Ligue Autre Temps pdf 04121 : soutien mesures Chevenement : "« Revenir à des références simples, au principe d’une école publique et laïque de la République, aux savoirs, c’était pour certains, redonner du sens à l’école" ; "Il restaure l’autorité des enseignants en réhabilitant les savoirs et en redonnant un peu de ses « fondements républicains » à l’école, selon l’expression de Jean-Louis Rollot 1" expliciter les mesures
- [4]La Ligue de l'enseignement: Une histoire politique
- Laïcité, laïcités: Reconfigurations et nouveaux défis, Baubérot
- Le Pors, Le nouvel âge de la citoyenneté
- Waysbord, Éduquer à la télévision : quelle place pour l'audiovisuel à l'école ?
- Baudoin etc. : La laïcité, une valeur d'aujourd'hui ?
- Ferhat, Les foulards de la discorde: Retours sur l’affaire de Creil, 1989
Il est élu président d'honneur de la Fédération des Œuvres laïques de la Nièvre, à l'unanimité lors de l'assemblée générale du [10].
Islam et laïcité, l'affaire de Creil
La même année, la Ligue lance une nouvelle réflexion sur la laïcité, qui continue durant les années qui suivent et intègre l'islam, alors sujet à polémique autour de l'affaire des foulards de Creil. Ainsi, Jean-Louis Rollot participe en à un colloque organisé maison de la Chimie à Paris par Le Nouvel Observateur sur le thème « Islam et laïcité ». Dans un éditorial publié au sein de la revue de la Ligue Pouquoi quelques mois plus tard (numéro 252), il écrit : « La laïcité est devenue la référence unanime, au nom de choix contradictoires, antagonistes. Contre la diversité, on a revendiqué l'uniformité, et parfois détourné le principe de laïcité pour voler au secours du nationalisme. [...] Le pluralisme reste très difficile à vivre au quotidien. C'est un débat qui renvoie à une réalité sociale marquée par l'émergence de nouvelles formes d'exclusion et le renforcement des ségrégations urbaines… En réponse les associations doivent se rassembler pour rejeter cette politique ségrégative où se développent intolérance et racisme. » Il met en avant le programme « Laïcité plurielle », développé dans les écoles des quartiers populaires, « rassemblant des associations d'immigrés, des associations des droits de l'Homme, [qui] a pour ambition de développer la lutte contre la marginalisation et l'exclusion des quartiers »[11]. [4]
citation sur la laïcité participation à un débat sur la laïcité [5] [6]
Positions sur la laïcité
Sur la question du port du hidjab, Jean-Louis Rollot, alors à la fin des années 1980, voit dans son interdiction une atteinte à la liberté de conscience ou à l'égalité des droits. Il considère, à propos de l'affaire de Creil, que c'est avant tout une « peur de l'autre » et que ce n'est pas renoncer à la laïcité que d'autoriser son usage : « La laïcité protectrice des minorités d'hier, viendrait-elle au secours de la culture dominante ?[12] »
Parcours politique
Après avoir milité un temps à la Section française de l'Internationale ouvrière comme son père, Jean-Louis Rollot adhère à la Convention des institutions républicaines[1]. Il est compagnon de route de François Mitterrand, fondateur du parti[3]. Il intègre ensuite la Fédération de la gauche démocrate et socialiste en 1969, année de sa dissolution pour fusionner dans le Parti socialiste au congrès d'Épinay[1]. À son retour de La Réunion, il participe à sa fondation dans la Nièvre[4].
Maire de Luzy
Après le décès du maire divers droite de Luzy et conseiller général du canton de Luzy Marcel Joyeux en , Jean-Louis Rollot se présente aux élections cantonales partielles pour le Parti socialiste[13]. Il remporte l'élection[1] dès le premier tour, faisant basculer le canton et la ville, historiquement radicaux puis socialistes, à gauche après vingt-sept ans de droite[3],[14],[15]. Il remporte l'année suivante les élections municipales[1], face au successeur de Marcel Joyeux, Daniel Lambert[16].
Rollot est par la suite élu président de la communauté de communes entre l'Alène et la Roche (devenues Portes sud du Morvan en 2012)[1], fonction pour laquelle il est réélu en 2008[17]. Il est réélu au Conseil général en 2004 et 2008 et à la mairie de Luzy en 2008[1],[18]. Il est simultanément vice-président du Conseil général, présidé par Marcel Charmant[19],[20].
Aux commandes de Luzy, il réaménage la ville, particulièrement son centre-ville, en faisant édifier plusieurs établissements municipaux comme une bibliothèque, un complexe sportif[1], un centre social, réfectionne le cinéma, agrandit le cimetière[21] et fait construire ou une chaufferie à bois avec réseau de chaleur[3]. Au sein de la communauté de communes, il œuvre pour la création d'une maison médicale, d'une grande halle, d'une déchetterie, de salles de découpe ainsi que pour la rénovation de l'abattoir à Luzy[21].
Retraite
Jean-Louis Rollot ne se représente pas aux élections cantonales de 2011[1], laissant son fauteuil à sa dauphine, Jocelyne Guérin. Elle lui succède également à la mairie trois ans plus tard, aux municipales de 2014. Jean-Claude Desrayaud, maire adjoint de Luzy, lui succède à la communauté de communes, avant qu'elle ne soit radiée en 2016. Il prend la présidence du Syndicat intercommunal de l'abattoir du Sud-Morvan, situé à Luzy, à la mi-2016[21].
Il décède le à l'âge de 70 ans[1],[22]. Sa disparition est annoncée le lendemain lors de la cérémonie des vœux de Jocelyne Guérin[21].
Décorations
Notes et références
- « Rollot Jean-Louis », sur Maitron en ligne (consulté le ).
- Robert Weinland, « Détails des informations du maire : Rollot Joseph », sur FranceGenWeb (consulté le ).
- « Jean-Louis Rollot, ancien maire de Luzy, est mort », sur Le Journal du Centre, (consulté le ).
- https://books.google.fr/books?id=sI1jDwAAQBAJ&pg=PA397&dq=jean-louis+rollot 397-398
- Jean Battut, « Les instituteurs, le S.N.I. et François Mitterrand dans la Nièvre de 1958 à 1973 », sur Institut François-Mitterrand, (consulté le ).
- « Extrait de la fiche de M. Jean-Louis Rollot », sur LesBiographies.com, (consulté le ).
- Isabelle Prat, Des instituteurs aux managers de l'éducation populaire. Étude des trajectoires de salariés « permanents » de la Ligue de l'enseignement, Université de Poitiers, , 456 p., PDF (lire en ligne), p. 55.
- Jean-Michel Dumay, « Réunie à la Grande Arche de la Défense La Ligue de l'enseignement prône une laïcité « plurielle » et « concrète » », sur Le Monde, (consulté le ).
- Jean-Michel Dumay, « Reprise en main à la Ligue de l'enseignement », sur Le Monde, (consulté le ).
- Centre France, « Fédération des Œuvres laïques de la Nièvre : Michèle Zwang-Graillot élue présidente », sur Le Journal du Centre, (consulté en ).
- https://www.cairn.info/revue-confluences-mediterranee-2006-2-page-141.html
- Jacqueline Lalouette, « Anticléricalisme et laïcité », dans Jean-Jacques Becker et Gilles Candar (dir.), Histoire des gauches en France, vol. 2, La Découverte, coll. « Poche/Sciences humaines et sociales », (lire en ligne), p. 646-666.
- « Trois élections cantonales partielles », sur Le Monde, (consulté le ).
- Jean-François Perret, « Canton de Luzy (8/16) : L'enjeu, la transmission d'un flambeau », sur Le Journal du Centre, (consulté le ).
- « Du nord au sud de la Nièvre, des défaites de la gauche au profit de la droite », sur Le Journal du Centre, (consulté le ).
- Jean Arnoux, « Les maires de Luzy », dans Jean-Pierre Mordier (dir.), Regards sur Luzy à travers les siècles, , 350 p. (ISBN 978-2-7466-5843-1), p. 106-109.
- « 2008 : Jean-Louis Rollot réélu président de la communauté de communes entre l'Alène et la Roche », Votre journal intercommunal, Comité de territoire du canton de Luzy, no 9, , p. 5 (lire en ligne [PDF]).
- « Élections cantonales », sur L'Humanité, (consulté le ).
- Jean-François Launay, Communiqué de « E & D » du 11.04.04 : les ZEP et autres sujets à Nevers, (lire en ligne).
- « Luzy. Dîner républicain le », sur Le Journal de Saône-et-Loire, (consulté le ).
- N. M. avec C. D., « J.-Louis Rollot, ancien maire, est décédé », sur Le Journal de Saône-et-Loire, (consulté le ).
- « « Il a donné à Luzy un nouveau visage » : les réactions suite à la mort de Jean-Louis Rollot », sur Le Journal du Centre, (consulté le ).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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Monica Leon
Présidente ALIITTAS (d) |
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Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
Mónica León |
Nationalité | |
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Conjoint |
Camille Barré (d) |
Membre de |
ALIITTAS (d) |
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Condamnée pour | |
Condamnation |
Peine de prison (en) |
Monica Leon (en espagnol : Mónica León), née dans les années 1970 à El Bordo (en), est une militante trans argentine.
Biographie
Monica Leon naît à El Bordo (en) dans la province de Salta, tout au nord de l'Argentine, dans une famille de onze enfants. Son père, agriculteur[1], est d'origine bolivienne. À quatre ans, alors qu'elle joue la jeune Laura Ingalls de La Petite Maison dans la prairie. Elle se découvre trans vers les âges de neuf et onze ans, lorsqu'elle rencontre d'autres personnes trans. À onze ans, elle part étudier dans la capitale, à Buenos Aires[2].
Elle est à l'unanimité sacrée « reina trans », lors de la première édition du concours de beauté en 1999[2].
Elle quitte l'Argentine pour Paris. Alors qu'elle devait être accompagnée par une association d'aide, elle n'obtient pas de travail et doit se prostituer au bois de Boulogne[2].
emprisonnée à Buenos Aires et à Paris[2]
reçoit sa DNI à BA[2]
Notes et références
- Anne Chemin, « Deux transsexuelles demandent à se marier à la mairie de Rueil-Malmaison », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- (es) Gabriel Oviedo, « Has recorrido un largo camino, mujer », sur Sentidog, (consulté le ).
{{Portail|transidentité|Argentine|France|politique}}
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- (es) article centré, 2012 ; 2005 : ML secoue la France ; même sujet ; 2013
- 2016 : en Argentine, manifeste avec sa croix ; en France, avec sa croix aussi ; en France
- Carte d'identité 2012 ; conmemoración del Día Internacional de la Muje
- film (Pdf) ; mention d'un film
- Mónica León, presidenta de la asociación civil Gondolín, de travestis y transexuales. ; plus détaillé sur l'asso ; 2003, présidente de l'Asociación Gondolín de Buenos Aires
- Monica Leon, president of the International Fight for Transgender and Transsexual Identity and Stop AIDS Association
- mentions
- démantèle les réseaux de traite
Camille Barré
Naissance | |
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Nationalité | |
Activité | |
Conjoint |
Monica Leon (d) |
Partis politiques | |
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Membre de |
Fièr-e-s et révolutionnaires (d) Inter-LGBT Association du syndrome de Benjamin |
Camille Barré est une militante trans française.
Biographie
Camille Barré naît assignée homme à la naissance dans une famille de cinq enfants. Op en 99[1]
Sous les couleurs du PCF, elle se présente aux élections législatives de 2007 dans la septième circonscription des Hauts-de-Seine Garches, Rueil-Malmaison et Saint-Cloud., devenant la seconde femme trans candidate à une législative en France, après Camille Cabral en 2002. Elle se retrouve face à[1]
Elle est membre de La France insoumise[2],[3] dès sa création[4] et milite pour la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle de 2017[5] ; elle rédige le programme thématique sur les droits LGBTI+[6].
Notes et références
- Anne Chemin, « Camille Barré, une candidate singulière », sur Le Monde, (consulté le ).
- La France insoumise, sur Tweeter, (consulté le ).
- https://friction-magazine.fr/reportage-photos-existrans-paris-2017/
- La France insoumise, « Camille Barré », sur YouTube, (consulté le ).
- Aude Bariéty, journaliste au Figaro, sur Tweeter, (consulté le ).
- « Liberté, égalité, droits nouveaux ! #LGBTI », sur L'avenir en commun, (consulté le ).
Articles connexes
- Camille Cabral, première femme trans élue
- Marie Cau, première femme trans maire
affaire du mariage mentionnée dans un livre, dans un 2e invitées par Fogiel membre de l'ASB, organisation de l'ETI
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Attention : la clé de tri par défaut « Barré, Camille » écrase la précédente clé « Leon, Monica ». Catégorie:Naissance en mars 1959 Catégorie:Femme trans Catégorie:Militant pour les droits des personnes trans Catégorie:Femme politique française Catégorie:Personnalité du Parti communiste français Catégorie:Personnalité de La France insoumise [[:Catégorie: