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« Villes et urbanisation de la Charente-Maritime » : différence entre les versions

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La [[Charente-Maritime]] est un département moyennement urbanisé avec un taux urbain de 61 % en 2021. Cette proportion demeure nettement inférieure à la moyenne nationale qui est de 78 %. Mais la tendance actuelle est à la fois à l’accélération de l’urbanisation et à la confirmation de la [[rurbanisation]] qui est très importante dans ce département.
La [[Charente-Maritime]] est un département moyennement urbanisé avec un taux urbain de 61 % en 2021. Cette proportion demeure nettement inférieure à la moyenne nationale qui est de 81,2% en 2021<ref>[https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?codePays=FRA&codeTheme=1&codeStat=SP.URB.TOTL.IN.ZS = Taux urbain de la France en 2021]</ref>. Mais la tendance actuelle est à la fois à l’accélération de l’urbanisation et à l'amplification de la [[rurbanisation]] qui est très importante dans ce département.


== Une urbanisation encore moyenne mais qui se renforce ==
== Une urbanisation encore moyenne mais qui se renforce ==

Version du 14 janvier 2024 à 19:03

La Charente-Maritime est un département moyennement urbanisé avec un taux urbain de 61 % en 2021. Cette proportion demeure nettement inférieure à la moyenne nationale qui est de 81,2% en 2021[1]. Mais la tendance actuelle est à la fois à l’accélération de l’urbanisation et à l'amplification de la rurbanisation qui est très importante dans ce département.

Une urbanisation encore moyenne mais qui se renforce

La Charente-Maritime est un département moyennement urbanisé. Son taux d’urbanisation est de 58,1 % en 2007, alors qu’il est de plus de 77 % en France.

Le nouveau quartier des Minimes à La Rochelle, symbole de l'urbanisation moderne de la ville au début du XXIe siècle.

Mais il existe une distorsion frappante dans le peuplement urbain entre le littoral et l’arrière-pays charentais. Ainsi, sur les dix premières agglomérations urbaines du département, six sont situées sur la façade maritime ou sur les estuaires des fleuves (La Rochelle, Rochefort, Royan, La Tremblade, Marennes et Saint-Pierre-d'Oléron).

À côté des quatre principales agglomérations urbaines qui sont La Rochelle (168 033 habitants), Rochefort (39 161 habitants), Royan (34 918 habitants) et Saintes (30 086 habitants), un réseau de villes secondaires est en place depuis longtemps et joue efficacement un rôle de relais entre le monde rural et les villes importantes du département. Cette situation particulière est due au fait qu’il n’existe pas de grande ville ou de métropole régionale qui polarise à elle seule tout l’espace géographique du département.

Si la Charente-Maritime ne compte pas de grande ville à proprement parler[N 1], seule l’agglomération urbaine de La Rochelle dépasse les 100 000 habitants, avec 127 033 habitants en 2007[2]. La Rochelle fait partie des agglomérations urbaines de la région qui dépassent les 100 000 habitants et elle a franchi ce cap en 1975. Elle devance Angoulême qui avec son agglomération occupe le troisième rang régional et rassemble 109 009 habitants en 2007.

Trois autres agglomérations urbaines moyennes, de taille relativement comparable, font partie de l’armature urbaine majeure du département : Rochefort (39 161 habitants), Royan (34 918 habitants) et Saintes (30 086 habitants).

Les villes principales

Les quatre villes principales du département sont La Rochelle et Rochefort qui forment un bipôle urbain, Saintes et Royan.

Le bipôle La Rochelle-Rochefort

Le bipôle La Rochelle-Rochefort est dominé par La Rochelle, principale ville du département de la Charente-Maritime et par Rochefort, deuxième unité urbaine du département. Cet ensemble urbain et interurbain est appelé à exercer un rôle de plus en plus important mais exerce déjà une forte influence sur tout le nord-ouest de la Charente-Maritime, généralement connu sous le nom de son ancienne province de l’Aunis.

Saintes, deuxième aire d'attraction des villes de la Charente-Maritime

Située au centre de la Charente-Maritime et bordée par le fleuve Charente, Saintes occupe une position géographique privilégiée dans ce département dont elle tire un grand avantage.

Carrefour de voies de communication par excellence par son rôle de noeud ferroviaire et de desserte autoroutière, cette ville au riche patrimoine historique possède de nombreux atouts économiques lui permettant d'être le plus grand pôle d'emplois en Charente-Maritime après La Rochelle grâce surtout à ses fonctions tertiaires diversifiées.

Deuxième ville de la Charente-Maritime avec 25 518 habitants en 2021, l'agglomération de Saintes est au cœur de la deuxième aire d'attraction du département qui rayonne sur 62 communes et qui, en 2021, s'élève à 80 501 habitants.

Royan, troisième aire d'attraction des villes de la Charente-Maritime

Sur la rive droite de l’estuaire de la Gironde, se situe Royan qui est au cœur d’un arc urbain parmi les plus attractifs de la Charente-Maritime.

Cette dynamique station balnéaire est un centre touristique majeur en Charente-Maritime et l'un des trois plus importants en région Nouvelle-Aquitaine aux côtés d'Arcachon et de Biarritz. Le tourisme est l'activité essentielle de cette région urbaine favorisant l'essor économique de la Communauté d'agglomération Royan Atlantique.

Forte de ses 19 029 habitants en 2021, l'agglomération de Royan rayonne au cœur de la troisième aire d'attraction des villes de la Charente-Maritime avec 73 582 habitants en 2021, étant devancée par les aires d'attraction de La Rochelle et de Saintes.

Les petites villes

Les villes de la vallée de la Seudre : Marennes, La Tremblade et Saujon

Trois centres urbains animent la vallée de l'estuaire de la Seudre avec des fonctions urbaines très proches. Ce sont des villes attractives exerçant une influence locale notable du fait de leurs activités commerciales et de services.

Marennes-Hiers-Brouage, située sur la rive droite de la Seudre, ancienne sous -préfecture, garde ses fonctions de commandement local en abritant notamment les sièges administratifs de la Communauté de communes du Bassin de Marennes et du Pays Marennes-Oléron. La ville est au cœur de l'aire d'attraction de Marennes qui, avec 11 779 habitants en 2021, la place au 8e rang des aires d'attraction des villes de la Charente-Maritime. Elle demeure un centre attractif sur la partie nord de l'estuaire de la Seudre par son rôle de carrefour routier et ses sites d'intérêts touristiques, étant de plus un des principaux pôles d'emplois du Pays de Marennes Oléron.

La Tremblade, qui occupe la rive gauche de la Seudre, est avant tout le principal centre de production et de commercialisation des huîtres du bassin de Marennes-Oléron. C'est également avec le site balnéaire de Ronce-les-Bains une importante station touristique. La Tremblade est au sein d'une connurbation en continuelle expansion démographique qui dépasse désormais les 10 000 habitants (12 560 habitants en 2021), ce qui la classe au cinquième rang en Charente-Maritime.

Saujon, située en amont de l'estuaire de la Seudre, est un des principaux centres du thermalisme de la Charente-Maritime. Centre traditionnel de commerces et important carrefour de voies de communication, Saujon s'est considérablement développée depuis le début du XXIè siècle en devenant un centre de villégiature très recherché pour les retraités. Avec 7 183 habitants en 2021, elle est aujourd'hui la neuvième ville de la Charente-Maritime ; elle fait partie de l'orbite urbaine de Royan étant la deuxième ville de l'aire d'attraction de Royan.

Saint-Pierre-d'Oléron, centre géographique de l'île d'Oléron

Centre géographique de l'île d'Oléron, Saint-Pierre-d'Oléron avec 6 625 habitants en 2021 demeure la ville principale de l'île d'Oléron, abritant par ailleurs le siège administratif de la Communauté de communes de l'île d'Oléron. Tirant son avantage des ressources de l'océan Atlantique, la ville possède quelques atouts à l'origine de son essor. Avec le site portuaire de La Cotinière sur la côte ouest, elle est le premier port de pêche artisanale de la Charente-Maritime et dans le "top 10" des ports français. C'est également un centre ostréicole sur la côte est et un centre touristique avec ses nombreuses plages aménagées principalement sur la côte ouest.

La Flotte-Saint-Martin de Ré, agglomération bicéphale de l'ile de Ré

La Flotte et Saint-Martin-de-Ré forment la principale agglomération urbaine de l'île de Ré rassemblant 5 280 habitants en 2021, soit le tiers de la population de l'île. Cette petite agglomération demeure un centre attractif sur l'ile de Ré, notamment par l'offre variée des services et des commerces, des activités maritimes grâce à la plaisance nautique et pour ses sites balnéaires avec des plages bien équipées. Cette petite agglomération profite du tourisme en étant également un centre de villégiature recherchée autant pour les touristes que pour les retraités.

Surgères, principale ville de la plaine de l'Aunis

Située à l'est de la plaine de l'Aunis et baignée par les eaux de la Gères à laquelle elle doit son nom, Surgères est une dynamique cité de 6 825 habitants qui la place au 10e rang des villes de la Charente-Maritime et à la 7e place départementale par son aire d'attraction qui rassemble 15 212 habitants en 2021. Ville de tradition industrielle, à l'origine du mouvement coopératif laitier, la ville a su développer un secteur commercial et de services tertiaires et demeure un des principaux pôles d'emplois en Charente-Maritime.

Saint-Jean-d'Angély, principale ville de la Saintonge du Nord

Au nord de Saintes et de plus en plus sous l'influence urbaine de cette dernière se trouve Saint-Jean-d'Angély, ville de 6 705 habitants - 7 940 habitants dans son unité urbaine en 2021 - exerçant le rôle de sous-préfecture et de pôle de commandement à l'échelle de son arrondissement étant le siège de la Communauté de communes Vals de Saintonge. Cette petite ville au riche patrimoine historique, longée par la Boutonne, cherche un nouveau souffle pour relancer son économie urbaine par les espoirs fondés sur le thermalisme. Elle est au centre de la 5e aire d'attraction des villes de la Charente-Maritime avec 20 719 habitants en 2021.

Les villes de la vallée de la Seugne : Pons et Jonzac

Deux villes dominent la vallée de la Seugne en Haute Saintonge.

Pons est une petite ville sur les bords de la Seugne qui commande la plus petite aire d'attraction des villes de Charente-Maritime avec 6 522 habitants en 2021, elle est la deuxième ville de la Communauté de communes de la Haute Saintonge.

Jonzac, baignée par la Seugne, est la première agglomération urbaine du Pays de Haute-Saintonge regroupant 5 396 habitants en 2021, et au centre de la 6e aire d'attraction des villes de la Charente-Maritime avec 16 316 habitants. Siège administratif de la Communauté de communes de la Haute Saintonge et exerçant le rôle de sous-préfecture, c'est également un important pôle d'emplois dans le sud de la Charente-Maritime.

Liste des 20 premières villes de la Charente-Maritime en 2021

Chiffres de population municipale au recensement de l'INSEE de 2021
Commune Population
La Rochelle 78 535 hab.
Saintes 25 518 hab.
Rochefort 23 092 hab.
Royan 19 029 hab.
Aytré 9 578 hab.
Périgny 8 741 hab.
Tonnay-Charente 8 195 hab.
Lagord 7 287 hab.
Saujon 7 183 hab.
Surgères 6 825 hab.
Saint-Jean-d'Angély 6 705 hab.
Puilboreau 6 635 hab.
Saint-Pierre-d'Oléron 6 627 hab.
Châtelaillon-Plage 6 227 hab.
Marennes-Hiers-Brouage 6 175 hab.
Dompierre-sur-Mer 5 961 hab.
Nieul-sur-Mer 5 798 hab.
Saint-Xandre 5 384 hab.
Saint-Georges-de-Didonne 5 170 hab.
Sainte-Soulle 4 961 hab.

Par ailleurs, 55 autres communes comptent plus de 2 000 habitants en 2021, soit 1 commune sur 6 en Charente-Maritime. Ainsi, selon les données statistiques de l'INSEE en 2021, la Charente-Maritime recense 75 communes de plus de 2 000 habitants, ce qui constitue un record pour le département. Parmi celles-ci 47 ont plus de 3 000 habitants, chiffre jamais atteint jusque-là.

Articles connexes

Repères bibliographiques

  • Roger Béteille et Jean Soumagne (ouvrage collectif sous la coordination de), La Charente-Maritime - Milieu - Économie - Aménagement, Publication de l'Université Francophone d'Été de Jonzac, 1987. (Ouvrage de référence bien qu'un peu vieilli, l'édition datant de 1987)).
  • Bonneton (Christine) (ouvrage collectif sous la direction de), Charente-Maritime, Encyclopédie Bonneton, Paris, 2001. (Chapitre Population et armature urbaine par Bernard Guesnier, p.p.278/286).
  • Jean Combe et Jacques Daury, Guides des départements - La Charente-Maritime, éditions du Terroir, 1985. (Chapitre Les villes et les paysages urbains par Jean Pitié, p.p.16/19.).
  • Jacques Pinard, Les industries du Poitou et des Charentes - Étude de l'industrialisation d'un milieu rural et de ses villes, S.F.I.L. & Imprimerie Marc Texier, Poitiers, 1972. (Monographies urbaines traitées dans la Troisième partie : Les types régionaux d'industrialisation, p.321/470). (Thèse universitaire vieillie mais qui a encore gardé toute sa pertinence).

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. c'est-à-dire ne figurant pas sur la liste de l'UNESCO des villes de plus de 100 000 habitants

Sources et références