« Pacien de Barcelone » : différence entre les versions
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| légende = Statue de saint Pacien, œuvre [[baroque]] sculptée et assemblée entre 1688 et 1689 par Joan Roig, avec une [[polychromie]] de Joan Moxí, chapelle de saint Pacien et de saint François Xavier, [[cathédrale de Barcelone]]. |
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'''Saint Pacien de Barcelone''' (en latin : ''Pacianus''), né et mort à [[Barcelone]] ou dans les environs vers [[390]], est un [[Saint catholique|saint]] de l'[[Église catholique]] fêté le {{date-|9 mars}}. Il est le premier auteur né dans l'actuelle [[Catalogne]] dont le nom est connu et dont les œuvres sont conservées. |
'''Saint Pacien de Barcelone''' (en latin : ''Pacianus''), né et mort à [[Barcelone]] ou dans les environs vers [[390]], est un [[Saint catholique|saint]] de l'[[Église catholique]], fêté le {{date-|9 mars}}. Il est le premier auteur [[chrétien]] né dans l'actuelle [[Catalogne]] dont le nom est connu et dont les œuvres sont conservées. |
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Cet évêque de [[Barcelone]] a laissé un traité sur la [[pénitence]] et une lettre contre [[Novatien]], et il est connu pour sa citation : {{citation|Mon nom est chrétien, et mon surnom catholique}}<ref>[https://nominis.cef.fr/contenus/saint/6109/Saint-Pacien.html Citation de saint Pacien], Nominis.</ref>. |
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[[File:Sant Pacià.jpg|thumb|L'église Saint-Pacien à [[Barcelone]].]] |
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Né au sein d'une famille de [[Sénat romain|sénateurs]], il reçut une formation classique approfondie et bénéficia de solides études en [[rhétorique]] et en [[littérature]]. Il se maria et eut un fils, [[Nummius Æmilianus Dexter|Dexter]], qui occupa de hautes fonctions dans l'administration de l'[[Empire romain]]. À la mort de sa femme, il se convertit au [[christianisme]], et s'engagea à s'occuper de l'Église locale jusqu'à être consacré évêque de Barcelone à une époque indéterminée, mais située entre 343 et 392 au plus tard. Les estimations les plus courantes le voient accéder à son ministère vers 363 ou 373. |
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Dans son ''De viris illustribus'', biographies de plus d'une centaine d'auteurs chrétiens dont Dexter, le propre fils de Pacien, [[Jérôme de Stridon]] souligne et loue son éloquence, sa chasteté et sa sainteté de vie. |
Dans son ''De viris illustribus'', biographies de plus d'une centaine d'auteurs chrétiens dont Dexter, le propre fils de Pacien, [[Jérôme de Stridon]] souligne et loue son éloquence, sa chasteté et sa sainteté de vie. |
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Sa longue vie, qui a couvert presque tout le siècle, a laissé des preuves de sa valeur d'écrivain et de défenseur des thèses les plus orthodoxes de la doctrine chrétienne naissante. Josep Baucells i Reig, dans la ''Grande Encyclopédie catalane'', certifie son importance en déclarant qu' {{citation|il était le prélat le plus célèbre de l'[[Hispanie romaine]] pour ses écrits, dans lesquels transparaît une grande formation classique, avec des mentions de [[Virgile]], [[Hésiode]] et [[Solon]], et ecclésiastiques-patristiques tirées de la [[Bible]], de [[Paul de Tarse|saint Paul]] et de [[Tertullien]], accompagné d'un zèle pastoral extraordinaire}}<ref>[http://www.joanarimanyjuventeny.cat/sants-historics/sant-pacia-bisbe-i-escriptor-de-la-barcelona-romana/ {{ca}} Saint Pacien, évêque et écrivain de la Barcelone romaine], Dulia.</ref>. |
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⚫ | Il écrivit plusieurs ouvrages : un contre les Novatiens (qui est conservé) et un intitulé κέρβος, en latin ''Cervus'', plus un traité appelé ''De paenitentibus : Paraenesis sive exhortatorius libellus ad paenitentiam sive Sermo de paenitentibus'' (Sur les pénitents : Parénèse ou pamphlet d'exhortation à la repentance ou Sermon sur les pénitents), également conservé et où il dit avoir écrit un livre appelé ''Cervulus'', probablement l'ouvrage susmentionné ''Cervus''. Il y a aussi un livre sur le [[baptême]] à l'usage des [[catéchumène]]s, perdu, et trois lettres conservées. |
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⚫ | Il écrivit plusieurs ouvrages : un contre les Novatiens (qui est conservé), et un intitulé κέρβος, en latin ''Cervus'', plus un traité appelé ''De paenitentibus : Paraenesis sive exhortatorius libellus ad paenitentiam sive Sermo de paenitentibus'' (Sur les pénitents : Parénèse ou [[pamphlet]] d'exhortation à la repentance ou Sermon sur les pénitents), également conservé et où il dit avoir écrit un livre appelé ''Cervulus'', probablement l'ouvrage susmentionné ''Cervus''. Il y a aussi un livre sur le [[baptême]] à l'usage des [[catéchumène]]s, perdu, et trois lettres conservées. |
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Dans ses ouvrages, il traite de la discipline ecclésiastique, du baptême, de la suprématie du [[pape]] et attaque le [[novatianisme]], alors répandu en [[Espagne]], ainsi que certaines coutumes [[Païen|païennes]]. L'une de ses phrases est devenue célèbre : ''Christianus mihi nomen est, Catholicos vero cognomen'' (lettre de Pacien à son frère Sympronian). |
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Dans ses ouvrages, il traite de la discipline ecclésiastique, du baptême, de la suprématie du [[pape]], et attaque le [[novatianisme]] alors répandu en [[Espagne]], ainsi que certaines coutumes [[Païen|païennes]]. Il dénonça l'une d'elles liée aux festivités des [[calendes]] de janvier et qui a sans doute un rapport avec un jeu profane appelé "le petit Cerf" alors en usage dans la [[Gaule narbonnaise]] et l'[[Gaule aquitaine|Aquitaine]], et qui s'était introduit dans la [[Catalogne]]<ref>[https://books.google.fr/books?id=qrtMAAAAcAAJ&pg=PA224&lpg=PA224&dq=jeu+profane+appel%C3%A9+%22le+petit+Cerf%22+gaule++catalogne&source=bl&ots=cZLMxmVxjZ&sig=ACfU3U3dg3cvKVIKdiMtBD9xP7pB6BFnLA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiPt5WOnuf5AhWNwIUKHfeRCS4Q6AF6BAgDEAM#v=onepage&q=jeu%20profane%20appel%C3%A9%20%22le%20petit%20Cerf%22%20gaule%20%20catalogne&f=false Le jeu du petit Cerf], ''Les Vies des Saints'' (1701), Vol. 3.</ref>. On peut penser qu'il le développa dans son livre ''Cervulus'' vu les rapprochements linguistiques et symboliques associés aux vices païens du jeu en question et le cerf comme représentation du [[Jésus-Christ|Christ]]. S'étant confronté à des réactions de rejet, de provocation ou de surenchère, il en conclut qu'il fallait des remèdes plus déterminés et approfondis pour agir contre ce genre de désordres avec ses manifestations publiques. L'une de ses phrases est devenue célèbre : ''Christianus mihi nomen est, catholicos vero cognomen'' (lettre de Pacien à son frère Sympronian). |
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Il est mort à un âge avancé sous le règne de l'empereur [[Théodose Ier|Théodose le Grand]]. |
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Il est mort à un âge avancé sous le règne de l'empereur [[Théodose Ier|Théodose le Grand]]. Son culte a connu un essor important à la fin du {{s|XVI}} grâce à l'évêque de Barcelone [[Liste des évêques de Barcelone|Juan Dimas Loris]] (1576-1598) qui a effectué un relevé de ses [[relique]]s, vénérées jusqu'à aujourd'hui dans la [[basilique Saints-Just-et-Pasteur de Barcelone]]. Il existe aussi une église Saint-Pacien à Barcelone dont les [[mosaïque]]s du parterre ont été dessinées par l'architecte [[Gaudi]]<ref>[https://www.barcelonaturisme.com/wv3/fr/page/4513/.html L'église Saint-Pacien], Visit Barcelona.</ref>. |
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Dernière version du 7 mars 2024 à 07:19
Évêque Archidiocèse de Barcelone | |
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Pretextat de Barcelona (d) Lampius (en) |
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Époque | |
Activités |
Étape de canonisation | |
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Fête |
Saint Pacien de Barcelone (en latin : Pacianus), né et mort à Barcelone ou dans les environs vers 390, est un saint de l'Église catholique, fêté le . Il est le premier auteur chrétien né dans l'actuelle Catalogne dont le nom est connu et dont les œuvres sont conservées.
Cet évêque de Barcelone a laissé un traité sur la pénitence et une lettre contre Novatien, et il est connu pour sa citation : « Mon nom est chrétien, et mon surnom catholique »[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Né au sein d'une famille de sénateurs, il reçut une formation classique approfondie et bénéficia de solides études en rhétorique et en littérature. Il se maria et eut un fils, Dexter, qui occupa de hautes fonctions dans l'administration de l'Empire romain. À la mort de sa femme, il se convertit au christianisme, et s'engagea à s'occuper de l'Église locale jusqu'à être consacré évêque de Barcelone à une époque indéterminée, mais située entre 343 et 392 au plus tard. Les estimations les plus courantes le voient accéder à son ministère vers 363 ou 373.
Dans son De viris illustribus, biographies de plus d'une centaine d'auteurs chrétiens dont Dexter, le propre fils de Pacien, Jérôme de Stridon souligne et loue son éloquence, sa chasteté et sa sainteté de vie.
Sa longue vie, qui a couvert presque tout le siècle, a laissé des preuves de sa valeur d'écrivain et de défenseur des thèses les plus orthodoxes de la doctrine chrétienne naissante. Josep Baucells i Reig, dans la Grande Encyclopédie catalane, certifie son importance en déclarant qu' « il était le prélat le plus célèbre de l'Hispanie romaine pour ses écrits, dans lesquels transparaît une grande formation classique, avec des mentions de Virgile, Hésiode et Solon, et ecclésiastiques-patristiques tirées de la Bible, de saint Paul et de Tertullien, accompagné d'un zèle pastoral extraordinaire »[2].
Il écrivit plusieurs ouvrages : un contre les Novatiens (qui est conservé), et un intitulé κέρβος, en latin Cervus, plus un traité appelé De paenitentibus : Paraenesis sive exhortatorius libellus ad paenitentiam sive Sermo de paenitentibus (Sur les pénitents : Parénèse ou pamphlet d'exhortation à la repentance ou Sermon sur les pénitents), également conservé et où il dit avoir écrit un livre appelé Cervulus, probablement l'ouvrage susmentionné Cervus. Il y a aussi un livre sur le baptême à l'usage des catéchumènes, perdu, et trois lettres conservées.
Dans ses ouvrages, il traite de la discipline ecclésiastique, du baptême, de la suprématie du pape, et attaque le novatianisme alors répandu en Espagne, ainsi que certaines coutumes païennes. Il dénonça l'une d'elles liée aux festivités des calendes de janvier et qui a sans doute un rapport avec un jeu profane appelé "le petit Cerf" alors en usage dans la Gaule narbonnaise et l'Aquitaine, et qui s'était introduit dans la Catalogne[3]. On peut penser qu'il le développa dans son livre Cervulus vu les rapprochements linguistiques et symboliques associés aux vices païens du jeu en question et le cerf comme représentation du Christ. S'étant confronté à des réactions de rejet, de provocation ou de surenchère, il en conclut qu'il fallait des remèdes plus déterminés et approfondis pour agir contre ce genre de désordres avec ses manifestations publiques. L'une de ses phrases est devenue célèbre : Christianus mihi nomen est, catholicos vero cognomen (lettre de Pacien à son frère Sympronian).
Il est mort à un âge avancé sous le règne de l'empereur Théodose le Grand. Son culte a connu un essor important à la fin du XVIe siècle grâce à l'évêque de Barcelone Juan Dimas Loris (1576-1598) qui a effectué un relevé de ses reliques, vénérées jusqu'à aujourd'hui dans la basilique Saints-Just-et-Pasteur de Barcelone. Il existe aussi une église Saint-Pacien à Barcelone dont les mosaïques du parterre ont été dessinées par l'architecte Gaudi[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Citation de saint Pacien, Nominis.
- (ca) Saint Pacien, évêque et écrivain de la Barcelone romaine, Dulia.
- Le jeu du petit Cerf, Les Vies des Saints (1701), Vol. 3.
- L'église Saint-Pacien, Visit Barcelona.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la religion :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :