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Durant son pontificat, la reprise des persécutions contre les chrétiens fait passer au second plan les problèmes internes à l'Église. En effet, l'empereur [[Valérien]], plutôt neutre jusque-là vis-à-vis des chrétiens, exige de ceux-ci la participation au culte impérial et interdit les [[cérémonie]]s dans les [[catacombe]]s. À partir du mois d'[[août]] [[258]], des mesures draconiennes sont prises contre le clergé. {{nobr|Sixte {{II}}}} se réfugie avec plusieurs [[diacre (christianisme)|diacres]] dans une [[catacombe]] en bordure de la [[voie Appienne]]. Découvert le {{Date|6|août|258}} par des soldats, il est décapité sur-le-champ avec quatre de ses diacres<ref name = "belin">{{Ouvrage |langue=français |auteur1=Catherine Virlouvet|directeur1 = oui |titre=Rome, la fin d'un empire |sous-titre= De Caracalla à Théodoric 212 apr. J.-C - fin du V<sup>e</sup> siècle|éditeur=[[Éditions Belin]] |collection=Mondes anciens |lieu=Paris |année=2019 |pages totales=687 |isbn=978-2-7011-6497-7 |présentation en ligne=https://www.belin-editeur.com/rome-la-fin-dun-empire|auteur2 = [[Claire Sotinel]]|passage= 138-141|titre chapitre = Vitalité et crise de la vie religieuse|numéro chapitre = 3}}.</ref>. Le même jour, deux autres diacres, Félicissime et Agapit, sont exécutés au cimetière de Prétextat. Le septième diacre, [[Laurent de Rome|Laurent]], est mis à mort le {{Date|10|août|258}}<ref>[[Cyprien de Carthage]], [http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/cyprien/lettres/075.htm lettre 90] : {{Citation|[[Valérien]], dans un rescrit au Sénat, a donné ordre que les évêques, les prêtres et les diacres soient exécutés sur le champ [...] Sachez que Sixte a été exécuté dans un cimetière le 6 août, et quatre diacres avec lui. Les préfets à Rome poussent chaque jour plus activement cette persécution, exécutant ceux qui leur sont déférés et confisquant leurs biens. Je vous prie de vouloir bien porter ces nouvelles à la connaissance de nos autres collègues, afin que partout leurs exhortations puissent soutenir nos frères, et les préparer à la lutte spirituelle : de telle façon que chacun des nôtres pense moins à la mort qu'à l'immortalité, et que, consacrés à Dieu de toutes les énergies de leur foi et de leur courage, ils aient plus de joie que de crainte, à l'heure d'une confession où ils savent que les soldats de Dieu et du Christ ne sont pas tués, mais couronnés. Je souhaite, frère très cher, que vous vous portiez toujours bien dans le Seigneur}}</ref>{{,}}<ref>[http://nominis.cef.fr/contenus/saint/12090/Saints-Sixte-II--pape--et-ses-diacres.html Saints Sixte II, pape, et ses diacres]</ref>.
Durant son pontificat, la reprise des persécutions contre les chrétiens fait passer au second plan les problèmes internes à l'Église. En effet, l'empereur [[Valérien]], plutôt neutre jusque-là vis-à-vis des chrétiens, exige de ceux-ci la participation au culte impérial et interdit les [[cérémonie]]s dans les [[catacombe]]s. À partir du mois d'août 258, des mesures draconiennes sont prises contre le [[clergé]] et de nombreux évêques, prêtres et diacres sont mis à mort. {{nobr|Sixte {{II}}}} se réfugie avec plusieurs [[diacre (christianisme)|diacres]] dans une [[catacombe]] en bordure de la [[voie Appienne]]. Découvert le {{Date|6|août|258}} par des soldats, il est décapité sur-le-champ avec quatre de ses diacres : Januarius, Vincentius, Magnus, Stephanus<ref name = "belin">{{Ouvrage |langue=français |auteur1=Catherine Virlouvet|directeur1 = oui |titre=Rome, la fin d'un empire |sous-titre= De Caracalla à Théodoric 212 apr. J.-C - fin du V<sup>e</sup> siècle|éditeur=[[Éditions Belin]] |collection=Mondes anciens |lieu=Paris |année=2019 |pages totales=687 |isbn=978-2-7011-6497-7 |présentation en ligne=https://www.belin-editeur.com/rome-la-fin-dun-empire|auteur2 = [[Claire Sotinel]]|passage= 138-141|titre chapitre = Vitalité et crise de la vie religieuse|numéro chapitre = 3}}.</ref>. Le même jour, deux autres diacres, Félicissime et Agapit, sont exécutés au cimetière de Prétextat<ref name="cathenc3">{{Cite CE1913|wstitle=Pope St. Sixtus II}}</ref>. Le septième diacre, Laurent de Rome, son diacre le plus connu, est martyrisé le 10 août, quatre jours après son évêque<ref>[[Cyprien de Carthage]], [http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/cyprien/lettres/075.htm lettre 90] </ref>{{,}}<ref>[http://nominis.cef.fr/contenus/saint/12090/Saints-Sixte-II--pape--et-ses-diacres.html Saints Sixte II, pape, et ses diacres]</ref>.<ref>{{Lien web |titre=Miller, OFM, Don. "Saint Sixtus II and Companions", Franciscan Media |url=https://www.franciscanmedia.org/saint-sixtus-ii-and-companions/ |consulté le=2017-09-28 |archive-url=https://web.archive.org/web/20170929091244/https://www.franciscanmedia.org/saint-sixtus-ii-and-companions/ |archive-date=2017-09-29 |url-status=dead}}</ref>.

Certains pensent que Sixte est l'auteur de l'écriture pseudo-cyprianique ''Ad Novatianum'', bien que ce point de vue n'ait pas été généralement accepté. Une autre composition écrite à Rome, entre 253 et 258, est généralement considérée comme la sienne.


Sixte II est inhumé dans la [[crypte des Papes|crypte des papes]] de la [[catacombe de Saint-Calixte]].
Sixte II est inhumé dans la [[crypte des Papes|crypte des papes]] de la [[catacombe de Saint-Calixte]].


== Culte ==
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[[Saint]] et [[martyr]], il est fêté par l'Église catholique le [[6 août]]<ref>Selon le [[martyrologe romain]]</ref>. Son [[martyre]] et celui de ses compagnons se célèbrent quant à eux le [[7 août]] <ref>D'après le [[Calendrier romain général (liturgie)]]</ref>.

Sixte II est nommément mentionné dans le [[Canon de la messe|canon romain]]<ref name="cathenc2">{{Cite CE1913|wstitle=Pope St. Sixtus II}}</ref>. Le [[Calendrier romain tridentin|calendrier tridentin]] commémorait Sixte, Félicissimus et Agapitus lors de la fête de la [[Transfiguration (christianisme)|Transfiguration du Seigneur]], le 6 août. Ils restèrent dans cette position dans le [[Calendrier liturgique romain|Calendrier Général Romain]] jusqu'en 1969, date à laquelle, avec la suppression des commémorations, la [[Mémoire (liturgie)|mémorial]] de Sixte « et de ses compagnons » est déplacé au 7 août, le lendemain de leur mort<ref>''Calendarium Romanum'' (Libreria Editrice Vaticana 1969), p. 133</ref>.

Plusieurs communes françaises lui sont dédiées : [[Saint-Laurent-Rochefort]], [[Saint-Sixte (Loire)|Saint-Sixte]], [[Saint-Donat (Puy-de-Dôme)|Saint-Donat]].


== Attributs et iconographie ==
== Attributs et iconographie ==

Version du 25 mars 2024 à 19:22

Sixte II
pape et saint catholique
Image illustrative de l’article Sixte II
Détail du portrait imaginaire de Sixte II.
Série des papes de la chapelle Sixtine,
fresque de 1480 par Sandro Botticelli, Rome.
Biographie
Nom de naissance Sixtus
Naissance ?
Grèce
Décès
Rome
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificat
Fin du pontificat

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Sixte II ou Xyste II ou Xystus II (en grec : Ξυστός Β΄) est le 24e évêque de Rome et pape de l'Église catholique. Il succède à Étienne Ier le jusqu'à sa mort le 6 août 258. Il est martyrisé avec sept diacres, dont Laurent de Rome, lors de la persécution des chrétiens par l'empereur Valérien[1].

Biographie

Il est le premier pape à porter un nom déjà utilisé : Sixte Ier avait régné au IIe siècle (voir nom de règne des papes).

Selon le Liber Pontificalis, il est grec[2], né en Grèce, et ancien philosophe[3]. Cependant, cela est incertain et est contesté par les historiens occidentaux modernes, affirmant que les auteurs du Liber Pontificalis l'ont confondu avec l'auteur contemporain Xystus, qui est un élève grec du pythagorisme[4].

Il rétablit les relations avec les Églises d'Orient et d'Afrique, qui avaient été interrompues par son prédécesseur sur la question du nouveau baptême soulevée par l'hérésie du novatisme.

Fra Angelico, Saint Laurent recevant la bourse de Sixte.

Durant son pontificat, la reprise des persécutions contre les chrétiens fait passer au second plan les problèmes internes à l'Église. En effet, l'empereur Valérien, plutôt neutre jusque-là vis-à-vis des chrétiens, exige de ceux-ci la participation au culte impérial et interdit les cérémonies dans les catacombes. À partir du mois d'août 258, des mesures draconiennes sont prises contre le clergé et de nombreux évêques, prêtres et diacres sont mis à mort. Sixte II se réfugie avec plusieurs diacres dans une catacombe en bordure de la voie Appienne. Découvert le par des soldats, il est décapité sur-le-champ avec quatre de ses diacres : Januarius, Vincentius, Magnus, Stephanus[5]. Le même jour, deux autres diacres, Félicissime et Agapit, sont exécutés au cimetière de Prétextat[6]. Le septième diacre, Laurent de Rome, son diacre le plus connu, est martyrisé le 10 août, quatre jours après son évêque[7],[8].[9].

Certains pensent que Sixte est l'auteur de l'écriture pseudo-cyprianique Ad Novatianum, bien que ce point de vue n'ait pas été généralement accepté. Une autre composition écrite à Rome, entre 253 et 258, est généralement considérée comme la sienne.

Sixte II est inhumé dans la crypte des papes de la catacombe de Saint-Calixte.

Culte

Saint et martyr, il est fêté par l'Église catholique le 6 août[10]. Son martyre et celui de ses compagnons se célèbrent quant à eux le 7 août [11].

Sixte II est nommément mentionné dans le canon romain[12]. Le calendrier tridentin commémorait Sixte, Félicissimus et Agapitus lors de la fête de la Transfiguration du Seigneur, le 6 août. Ils restèrent dans cette position dans le Calendrier Général Romain jusqu'en 1969, date à laquelle, avec la suppression des commémorations, la mémorial de Sixte « et de ses compagnons » est déplacé au 7 août, le lendemain de leur mort[13].

Plusieurs communes françaises lui sont dédiées : Saint-Laurent-Rochefort, Saint-Sixte, Saint-Donat.

Attributs et iconographie

Il est traditionnellement représenté avec les attributs papaux, la tiare et la croix pontificale à double traverse, et tenant à la main la bourse symbolique qu'il avait confiée à son diacre et trésorier Laurent[14].

Notes et références

  1. Herbermann 1913.
  2. William Smith et Samuel Cheetham, Encyclopaedic Dictionary Of Christian Antiquities (in 9 Volumes), Concept Publishing Company, , 936 p. (ISBN 978-81-7268-111-1, lire en ligne)
  3. The Book of Pontiffs (Liber Pontificalis), translated with introduction by Raymond Davies (Liverpool: University Press, 1989), p. 10
  4. Modèle:Cite CE1913
  5. Catherine Virlouvet (dir.) et Claire Sotinel, Rome, la fin d'un empire : De Caracalla à Théodoric 212 apr. J.-C - fin du Ve siècle, Paris, Éditions Belin, coll. « Mondes anciens », , 687 p. (ISBN 978-2-7011-6497-7, présentation en ligne), chap. 3 (« Vitalité et crise de la vie religieuse »), p. 138-141.
  6. Modèle:Cite CE1913
  7. Cyprien de Carthage, lettre 90
  8. Saints Sixte II, pape, et ses diacres
  9. « Miller, OFM, Don. "Saint Sixtus II and Companions", Franciscan Media » [archive du ] (consulté le )
  10. Selon le martyrologe romain
  11. D'après le Calendrier romain général (liturgie)
  12. Modèle:Cite CE1913
  13. Calendarium Romanum (Libreria Editrice Vaticana 1969), p. 133
  14. Jacques Baudoin, Grand livre des saints: culte et iconographie en Occident, Éditions Créer, , p. 444

Bibliographie

  • (en) Charles Herbermann, Catholic Encyclopedia, New York, Robert Appleton Company, .

Liens externes

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