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« Georges Frère » : différence entre les versions

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'''Bernard Georges François Frère''', né le {{Date de naissance|8|janvier|1762}}<ref name="AN"></ref>[http://audealaculture.fr/mdr/index.php/docnumViewer/afficheDocnum/150/N/page acte de naissance (en bas à gauche puis en haut à droite) en date du janvier 1762. La date de naissance indiquée sur la sépulture est donc fausse] </ref> à [[Montréal (Aude)]] et mort le {{Date de décès|16|février|1826}}, est un [[Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire|général français de la révolution et de l’Empire]].


'''Bernard Georges François Frère''', né le {{Date de naissance|8|janvier|1762}} à [[Montréal (Aude)]] et mort le {{Date de décès|16|février|1826}} à [[Paris]], est un [[Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire|général français de la Révolution et de l’Empire]].
==États de service==


== Biographie ==
Fils de Joseph Charles, docteur en médecine et de dame Anne Ursule<ref>Le nom de la mère est à déchiffré</ref>{{,}}<ref name="AN"></ref>, il était [[pharmacien]] au commencement de la [[Révolution française]]. Entré au service en [[1791]], il mérita deux ans après le commandement du [[2e bataillon de volontaires de l'Aude]].


Fils de Joseph Charles, docteur en médecine et de dame Anne Ursule Segoune <ref group=note>Arch. dép. Aude, 100NUM/AC254/1E14, BMS Montréal</ref>, il est pharmacien au commencement de la [[Révolution française]]. Entré au service en 1791, il mérite deux ans après le commandement du [[2e bataillon de volontaires de l'Aude|{{2e|bataillon}} de volontaires de l'Aude]].
Les armées des [[Armée des Pyrénées|Pyrénées]] et d'[[Armée d'Italie|Italie]] où il fit les campagnes qui précédèrent le [[traité de Campo-Formio]] furent témoins de sa valeur. Il fut blessé aux redoutes de [[Sezia]], à l'entrée dans le [[Piémont]]. Chef de bataillon à la [[1re demi-brigade de deuxième formation|{{1re}} demi-brigade de ligne]], il fut encore blessé au [[Bataille de Bassano|combat de Bassano]], en [[1796]], lorsque ce régiment se précipitant sur les pièces qui défendaient le [[pont de la Brenta]], les enleva, passa le pont et pénétra dans la ville malgré la résistance opiniâtre des bataillons de grenadiers, élite de l'armée autrichienne. Le général [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]] cita honorablement le commandant Frère dans son rapport au [[Directoire]] et le fit colonel de son régiment. Il passa en cette qualité à l'[[armée de l'Ouest]], en [[Hollande]], à l'[[Armée du Rhin (1791)|armée du Rhin]], qu'il quitta pour venir commander la Garde des consuls. Promu le 12 septembre [[1802]] au grade de [[général de brigade]], il fit partie du corps d'armée qui s'empara du [[Hanovre]] en [[1803]].
[[File:Georges Frère - Père Lachaise.JPG|thumb|Sépulture du général Georges Frère au [[cimetière du Père Lachaise]] à Paris (division 39)]]


=== Début de carrière militaire sous la Révolution ===
Il combattit en [[Autriche]], en [[Prusse]] et en [[Pologne]], dans les campagnes de [[1804]] à [[1807]], et fut cité avec distinction dans les bulletins de l'armée. Le général contribua à la [[Bataille de Lübeck|prise de Lubeck]] et entra un des premiers dans cette place. Dans la [[Campagne de Prusse et de Pologne|campagne de Pologne]], il fut chargé de défendre le passage important du [[pont de Spanden]], sur la [[Passarge]] ; sept fois la droite des alliés, forte de dix mille hommes, marcha sur les retranchements, et sept fois elle en fut repoussée par le général Frère qui n'avait avec lui que le {{27e}} régiment d'infanterie légère et quatre pièces de canon. Cette défense qui coûta à l'ennemi plus de mille hommes, eut lieu le 5 juin [[1807]] et fut un des plus brillants faits d'armes de la campagne. Le général Frère reçut l'année suivante le titre de [[comte de l'Empire]], la croix de commandeur de la [[Légion d'honneur]], le grade de [[général de division]] : le 6 mars [[1808]], et un commandement en [[Espagne]].


Les armées des [[Armée des Pyrénées|Pyrénées]] et d'[[Armée d'Italie|Italie]] où il fait les campagnes qui précédèrent le [[traité de Campo-Formio]] sont témoins de sa valeur. Il est blessé aux redoutes de [[Sezia]], à l'entrée dans le [[Piémont]]. Chef de bataillon à la [[1re demi-brigade de deuxième formation|{{1re|demi-brigade}} de ligne]], il est encore blessé au [[Bataille de Bassano|combat de Bassano]] en 1796 lorsque ce régiment se précipitant sur les pièces qui défendaient le [[pont de la Brenta]], les enlève, passe le pont et pénètre dans la ville malgré la résistance opiniâtre des bataillons de grenadiers, élite de l'armée autrichienne. Le général [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]] cite honorablement le commandant Frère dans son rapport au [[Directoire]] et le fait colonel de son régiment. Il passe en cette qualité à l'[[armée de l'Ouest]], en [[Hollande]], à l'[[armée du Rhin (1791-1801)|armée du Rhin]], qu'il quitte pour venir commander la Garde des consuls. Promu le 12 septembre 1802 au grade de [[général de brigade]], il fait partie du corps d'armée qui s'empare du [[Hanovre]] en 1803.
Le 7 juin il marcha sur [[Ségovie]], et arrivé à un quart de lieue de cette ville, il envoya un parlementaire pour inviter les magistrats à faire rentrer les insurgés dans le devoir. Les Espagnols, forts de cinq mille hommes et soutenus par trente pièces d'artillerie, ayant accueilli le parlementaire à coups de canon, le comte Frère ordonna aussitôt l'attaque. La place fut emportée de vive force ; beaucoup d'Espagnols périrent dans le combat, un grand nombre furent pris et l'on s'empara des canons.
Le général Frère prit part au [[Siège de Saragosse (1809)|siège de Saragosse]] en qualité de chef d'état-major du maréchal [[Jean Lannes|Lannes]], avec lequel il retourna en [[Autriche]]. Il y donna des nouvelles preuves de valeur et de talent, et fut grièvement blessé à la [[bataille de Wagram]]. De retour dans la Péninsule, il se signala encore aux sièges de [[siège de Tortose|Tortose]] et de [[Tarragone]], revint en [[France]] en [[1813]], fut appelé au commandement de la {{13e}} division ([[Rennes]]), et ensuite de la {{46e}} à [[Lille]].


=== Général d'Empire ===
Après la [[première Restauration]], le comte Frère fut nommé [[chevalier de Saint-Louis]], demeura à peu près inactif pendant les [[Cent-Jours]], et n'en perdit pas moins son commandement.


Il meurt, à Paris le [[16 février]] [[1826]]. Il repose au [[cimetière du Père-Lachaise]] (division 39). Son fils unique fut tué en duel.
[[File:Georges Frère - Père Lachaise.JPG|thumb|Sépulture du général Georges Frère au [[cimetière du Père-Lachaise]] à Paris (division 39)]]


Il combat en [[Autriche]], en [[Prusse]] et en [[Pologne]], dans les campagnes de 1804 à 1807, et est cité avec distinction dans les bulletins de l'armée. Le général contribue à la [[Bataille de Lübeck|prise de Lubeck]] et entre un des premiers dans cette place. Dans la [[Campagne de Prusse et de Pologne (1806-1807)|campagne de Pologne]], il est chargé de défendre le passage important du [[pont de Spanden]], sur la [[Passarge]] ; sept fois la droite des alliés, forte de dix mille hommes, marche sur les retranchements, et sept fois elle en est repoussée par le général Frère qui n'a avec lui que le {{27e|régiment}} d'infanterie légère et quatre pièces de canon. Cette défense qui coûte à l'ennemi plus de mille hommes, a lieu le 5 juin 1807 et est un des plus brillants faits d'armes de la campagne. Le général Frère reçoit l'année suivante le titre de [[comte de l'Empire]], la croix de commandeur de la [[Légion d'honneur]], le grade de [[général de division]] le 6 mars 1808, et un commandement en [[Espagne]].
Son nom est gravé sur l'[[arc de triomphe de l'Étoile]] ; côté Sud.


Le 7 juin il marche sur [[Ségovie]], et arrivé à un quart de lieue de cette ville, il envoie un parlementaire pour inviter les magistrats à faire rentrer les insurgés dans le devoir. Les Espagnols, forts de cinq mille hommes et soutenus par trente pièces d'artillerie, ayant accueilli le parlementaire à coups de canon, le comte Frère ordonne aussitôt l'attaque. La place est emportée de vive force ; beaucoup d'Espagnols périssent dans le combat, un grand nombre sont pris et l'on s'empare des canons. Le général Frère prend part au [[Siège de Saragosse (1809)|siège de Saragosse]] en qualité de chef d'état-major du maréchal [[Jean Lannes|Lannes]], avec lequel il retourne en [[Autriche]]. Il y donne des nouvelles preuves de valeur et de talent, et est grièvement blessé à la [[bataille de Wagram]]. De retour dans la Péninsule, il se signale encore aux sièges de [[Siège de Tortose (1810-1811)|Tortose]] et de [[Tarragone]], revient en [[France]] en 1813, est appelé au commandement de la {{13e|division}} ([[Rennes]]), et ensuite de la {{46e}} à [[Lille]].
== Source ==

Après la [[première Restauration]], le comte Frère est nommé [[chevalier de Saint-Louis]], demeure à peu près inactif pendant les [[Cent-Jours]], et n'en perd pas moins son commandement. Il meurt, à Paris le 16 février 1826.

Il repose au [[cimetière du Père-Lachaise]] (division 39). Son fils unique est tué en duel. Son nom est gravé sur l'[[arc de triomphe de l'Étoile]], côté Sud<ref>{{Lien web |titre=Georges Frère, comte (1762-1826) |url=https://www.appl-lachaise.net/frere-georges-comte-1762-1826/ |site=appl-lachaise.net |date=18 mai 2008 |consulté le=13 mai 2023}}.</ref>.

== Notes et références ==
{{Références|groupe=note}}
{{Références}}

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* Rémy Cazals, « Georges Frère » dans le ''Dictionnaire biographique, Les Audois'' , p.170,171. Édité par l'Association des amis des archives de l'Aude, la Fédération audoise des œuvres laïques et la [[Société d'études scientifiques de l'Aude]]. Rouffiac 1990. {{ISBN|2-906442-07-0}}
* {{Mullié}}
* {{Mullié}}
* {{Base Léonore|LH/1034/35}}
* {{Base Léonore|LH/1034/35}}


=== Liens externes ===
{{Portail|histoire militaire|Révolution française|Premier Empire}}
{{liens}}
* {{référence web|url=http://www.boutetparis.com/piece_galerie_fr.php?id=445|titre=Paire de pistolets ayant appartenu au Général Bernard Frère, Premier Empire.|date=}}


{{Portail|histoire militaire|Révolution française|Premier Empire|Aude}}
{{DEFAULTSORT:Frere}}
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[[Catégorie:Naissance en janvier 1762]]
[[Catégorie:Naissance à Montréal (Aude)]]
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[[Catégorie:Général de la Révolution française promu en 1802]]
[[Catégorie:Naissance en 1762]]
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[[Catégorie:Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile]]
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[[Catégorie:Décès en février 1826]]
[[Catégorie:Décès dans l'ancien 1er arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Décès à 64 ans]]

Dernière version du 13 juillet 2024 à 22:39

Georges Frère
Georges Frère

Naissance
Montréal (Aude)
Décès (à 64 ans)
Ancien 1er arrondissement de Paris
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 17911815
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Distinctions Comte d'Empire
Commandeur de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Hommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile, 25e colonne.

Bernard Georges François Frère, né le à Montréal (Aude) et mort le à Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Fils de Joseph Charles, docteur en médecine et de dame Anne Ursule Segoune [note 1], il est pharmacien au commencement de la Révolution française. Entré au service en 1791, il mérite deux ans après le commandement du 2e bataillon de volontaires de l'Aude.

Début de carrière militaire sous la Révolution

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Les armées des Pyrénées et d'Italie où il fait les campagnes qui précédèrent le traité de Campo-Formio sont témoins de sa valeur. Il est blessé aux redoutes de Sezia, à l'entrée dans le Piémont. Chef de bataillon à la 1re demi-brigade de ligne, il est encore blessé au combat de Bassano en 1796 lorsque ce régiment se précipitant sur les pièces qui défendaient le pont de la Brenta, les enlève, passe le pont et pénètre dans la ville malgré la résistance opiniâtre des bataillons de grenadiers, élite de l'armée autrichienne. Le général Napoléon Bonaparte cite honorablement le commandant Frère dans son rapport au Directoire et le fait colonel de son régiment. Il passe en cette qualité à l'armée de l'Ouest, en Hollande, à l'armée du Rhin, qu'il quitte pour venir commander la Garde des consuls. Promu le 12 septembre 1802 au grade de général de brigade, il fait partie du corps d'armée qui s'empare du Hanovre en 1803.

Général d'Empire

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Sépulture du général Georges Frère au cimetière du Père-Lachaise à Paris (division 39)

Il combat en Autriche, en Prusse et en Pologne, dans les campagnes de 1804 à 1807, et est cité avec distinction dans les bulletins de l'armée. Le général contribue à la prise de Lubeck et entre un des premiers dans cette place. Dans la campagne de Pologne, il est chargé de défendre le passage important du pont de Spanden, sur la Passarge ; sept fois la droite des alliés, forte de dix mille hommes, marche sur les retranchements, et sept fois elle en est repoussée par le général Frère qui n'a avec lui que le 27e régiment d'infanterie légère et quatre pièces de canon. Cette défense qui coûte à l'ennemi plus de mille hommes, a lieu le 5 juin 1807 et est un des plus brillants faits d'armes de la campagne. Le général Frère reçoit l'année suivante le titre de comte de l'Empire, la croix de commandeur de la Légion d'honneur, le grade de général de division le 6 mars 1808, et un commandement en Espagne.

Le 7 juin il marche sur Ségovie, et arrivé à un quart de lieue de cette ville, il envoie un parlementaire pour inviter les magistrats à faire rentrer les insurgés dans le devoir. Les Espagnols, forts de cinq mille hommes et soutenus par trente pièces d'artillerie, ayant accueilli le parlementaire à coups de canon, le comte Frère ordonne aussitôt l'attaque. La place est emportée de vive force ; beaucoup d'Espagnols périssent dans le combat, un grand nombre sont pris et l'on s'empare des canons. Le général Frère prend part au siège de Saragosse en qualité de chef d'état-major du maréchal Lannes, avec lequel il retourne en Autriche. Il y donne des nouvelles preuves de valeur et de talent, et est grièvement blessé à la bataille de Wagram. De retour dans la Péninsule, il se signale encore aux sièges de Tortose et de Tarragone, revient en France en 1813, est appelé au commandement de la 13e division (Rennes), et ensuite de la 46e à Lille.

Après la première Restauration, le comte Frère est nommé chevalier de Saint-Louis, demeure à peu près inactif pendant les Cent-Jours, et n'en perd pas moins son commandement. Il meurt, à Paris le 16 février 1826.

Il repose au cimetière du Père-Lachaise (division 39). Son fils unique est tué en duel. Son nom est gravé sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Sud[1].

Notes et références

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  1. Arch. dép. Aude, 100NUM/AC254/1E14, BMS Montréal
  1. « Georges Frère, comte (1762-1826) », sur appl-lachaise.net, (consulté le ).

Bibliographie

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Liens externes

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