« Communisme libertaire » : différence entre les versions
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Le '''communisme libertaire''' ou '''anarcho-communisme''' est une doctrine politique au croisement de deux autres : |
Le '''communisme libertaire''' ou '''anarcho-communisme''' est une doctrine politique au croisement de deux autres : |
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* le [[communisme]], entendu dans son sens le plus général, qui de l'aphorisme « [[De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins]] » créé par [[Louis Blanc]], veut économiquement partir du besoin des individus, pour ensuite produire le nécessaire pour y répondre ; |
* le [[communisme]], entendu dans son sens le plus général, qui de l'aphorisme « [[De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins]] » créé par [[Louis Blanc]], veut économiquement partir du besoin des individus, pour ensuite produire le nécessaire pour y répondre ; |
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* l'[[anarchisme]], qui a pour projet la [[liberté (politique)|liberté politique]] maximale avec le refus de toute distinction entre gouvernants et gouvernés ([[autogestion]] et [[démocratie directe]]). |
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Le communisme libertaire est proche du [[socialisme libertaire]] et de l'[[anarcho-syndicalisme]]. |
Le communisme libertaire est proche du [[socialisme libertaire]] et de l'[[anarcho-syndicalisme]]. |
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L'association des termes « '''communisme libertaire''' » est revendiqué, dès 1876, par la Fédération italienne de l’[[Association internationale des travailleurs]]. [[Errico Malatesta]] et [[Carlo Cafiero]] en sont les figures les plus notoires. Pour ce dernier, |
L'association des termes « '''communisme libertaire''' » est revendiqué, dès 1876, par la Fédération italienne de l’[[Association internationale des travailleurs]]. [[Errico Malatesta]] et [[Carlo Cafiero]] en sont les figures les plus notoires. Pour ce dernier, {{citation|on ne peut pas être anarchiste sans être communiste. […] L’anarchie et le communisme sont les deux termes nécessaires de la révolution}}. Et de conclure, {{citation|Nous voulons la liberté, c’est-à-dire l’[[anarchie]], et l’égalité, c’est-à-dire le communisme}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Émile Carme|titre=La brèche [[communiste libertaire]]|périodique=Ballast|date=19 novembre 2016|pages=|url texte=http://www.revue-ballast.fr/breche-communiste-libertaire/}}.</ref>{{,}}<ref>Carlo Cafiero, ''Anarchie et communisme'', Aux bureaux des Temps nouveaux, 1899, [https://books.google.be/books?id=g4BDAQAAMAAJ&q=%22L%E2%80%99anarchie+et+le+communisme%22 page 16].</ref>. |
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Le projet des communistes libertaires est l'établissement d'un nouvel ordre social juste et émancipateur (et non pas le « désordre » social), grâce à l'abolition conjointe du capitalisme et de l’État. Les communistes libertaires proposent de substituer à la [[propriété privée]] la « possession individuelle », ne garantissant aucun droit concernant l'accumulation des biens « non utilisés »<ref>{{en}} Richard Ely et al. 'Property and Contract in Their Relations to the Distribution of Wealth'', The Macmillan Company, 1914.</ref>. |
Le projet des communistes libertaires est l'établissement d'un nouvel ordre social juste et émancipateur (et non pas le « désordre » social), grâce à l'abolition conjointe du capitalisme et de l’État. Les communistes libertaires proposent de substituer à la [[propriété privée]] la « possession individuelle », ne garantissant aucun droit concernant l'accumulation des biens « non utilisés »<ref>{{en}} Richard Ely et al. 'Property and Contract in Their Relations to the Distribution of Wealth'', The Macmillan Company, 1914.</ref>. |
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== Origine et histoire du communisme libertaire == |
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| ⚫ | Le mouvement [[anarchisme|anarchiste]] est depuis ses origines associé au mouvement [[Socialisme|socialiste]] : les [[Socialisme libertaire|anarchistes socialistes]] comptent au {{XIXe siècle}} des personnalités comme [[Joseph Déjacque|Déjacque]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Thomas|nom1=Bouchet|directeur1=oui|prénom2=Patrick|nom2=Samzun|directeur2=oui|titre=Libertaire ! Essais sur l’écriture, la pensée et la vie de Joseph Déjacque (1821-1865)|lieu=Besançon|éditeur=Presses universitaires de Franche-Comté|date=2019|isbn=978-2-84867-669-2|isbn2=978-2-84867-838-2|doi=10.4000/books.pufc.18302|lire en ligne=http://books.openedition.org/pufc/18302|consulté le=2024-01-24}}</ref>, [[Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine|Bakounine]] ou [[Ernest Cœurderoy|Cœurderoy]]. |
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| ⚫ | Le mouvement [[anarchisme|anarchiste]] est depuis ses origines associé au mouvement [[Socialisme|socialiste]] : les [[Socialisme libertaire|anarchistes socialistes]] comptent au {{XIXe siècle}} des personnalités comme [[Joseph Déjacque|Déjacque]], [[Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine|Bakounine]] ou [[Ernest Cœurderoy|Cœurderoy]]. |
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Le {{Date|28|septembre|1864}} est fondée l'[[Association internationale des travailleurs]] (AIT), également connue sous le nom de ''Première Internationale'', qui tente de définir les principes de base : les principes de l'administration des choses. Cependant, de nombreuses divergences existent en son sein. Les {{Citation|[[mutualisme (théorie économique)|mutuellistes]]}} s'inspirent de [[Pierre-Joseph Proudhon|Proudhon]], les [[collectivisme libertaire|collectivistes]] s'inspirent de [[Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine|Michel Bakounine]] et les communistes s'inspirent notamment de [[Karl Marx]]. Par la suite, deux moyens différents pour arriver à l'application de ces principes sont discutés au sein de l'AIT. L'un envisage de mener une lutte sur le terrain politique (y compris avec participation aux élections) au service de la classe ouvrière, comme moyen transitoire, l'autre passe outre et ne prône que l'[[autonomie ouvrière]] comme seul moyen d'émancipation. Au congrès de La Haye de [[1872]], trois [[anarchisme|anarchistes]] sont exclus de la première Internationale par vote du congrès, ce qui est malgré elle un suicide de l'[[Association internationale des travailleurs|AIT]], déjà affaiblie : la scission qui suivit est très importante. |
Le {{Date|28|septembre|1864}} est fondée l'[[Association internationale des travailleurs]] (AIT), également connue sous le nom de ''Première Internationale'', qui tente de définir les principes de base : les principes de l'administration des choses. Cependant, de nombreuses divergences existent en son sein. Les {{Citation|[[mutualisme (théorie économique)|mutuellistes]]}} s'inspirent de [[Pierre-Joseph Proudhon|Proudhon]], les [[collectivisme libertaire|collectivistes]] s'inspirent de [[Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine|Michel Bakounine]] et les communistes s'inspirent notamment de [[Karl Marx]]. Par la suite, deux moyens différents pour arriver à l'application de ces principes sont discutés au sein de l'AIT. L'un envisage de mener une lutte sur le terrain politique (y compris avec participation aux élections) au service de la classe ouvrière, comme moyen transitoire, l'autre passe outre et ne prône que l'[[autonomie ouvrière]] comme seul moyen d'émancipation. Au congrès de La Haye de [[1872]], trois [[anarchisme|anarchistes]] sont exclus de la première Internationale par vote du congrès, ce qui est malgré elle un suicide de l'[[Association internationale des travailleurs|AIT]], déjà affaiblie : la scission qui suivit est très importante. |
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Les libertaires tels que Bakounine et Proudhon, bien qu'en désaccord sur de nombreux points, souhaitent l'abolition stricte de l'hégémonie étatique. Ils considèrent en outre que toute domination, qu'elle soit au niveau parlementaire, ou bien même industrielle (patrons, chefs, etc.) ne peut pas participer au bonheur des hommes. La base de la décision doit se faire à l'échelle du peuple, seule entité décisive possible. Les libertaires exècrent la représentativité parlementaire, comptée comme élite profiteuse et avare. |
Les libertaires tels que Bakounine et Proudhon, bien qu'en désaccord sur de nombreux points, souhaitent l'abolition stricte de l'hégémonie étatique. Ils considèrent en outre que toute domination, qu'elle soit au niveau parlementaire, ou bien même industrielle (patrons, chefs, etc.) ne peut pas participer au bonheur des hommes. La base de la décision doit se faire à l'échelle du peuple, seule entité décisive possible. Les libertaires exècrent la représentativité parlementaire, comptée comme élite profiteuse et avare. |
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À partir de ce moment-là, le mouvement anarchiste se transforme et différentes tendances continuent à se développer en son sein, les unes étant plus ou moins complémentaires avec les autres. Il y a notamment les collectivistes ([[Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine|bakouninistes]]), les individualistes ([[Max Stirner|stirneriens]] |
À partir de ce moment-là, le mouvement anarchiste se transforme et différentes tendances continuent à se développer en son sein, les unes étant plus ou moins complémentaires avec les autres. Il y a notamment les collectivistes ([[Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine|bakouninistes]]), les individualistes ([[Max Stirner|stirneriens]]…), les syndicalistes ([[Émile Pouget|Pouget]]…) et les communistes ([[Carlo Cafiero]], [[Errico Malatesta]], [[Pierre Kropotkine]]…). |
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[[File:Kropotkine - Communisme et anarchie.djvu|thumb|Couverture du livre ''Communisme et anarchie'', de [[Pierre Kropotkine]] (1903).]] |
[[File:Kropotkine - Communisme et anarchie.djvu|thumb|Couverture du livre ''Communisme et anarchie'', de [[Pierre Kropotkine]] (1903).]] |
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Le « communisme libertaire » est proclamé pour la première fois à la Fédération italienne de l'[[Association internationale des travailleurs|AIT]] ([[anti-autoritaire]] de [[Congrès de Saint-Imier|St-Imier]] créée en 1872) au congrès de Florence de 1876 par Costa, [[Errico Malatesta]], [[Carlo Cafiero]] et Covelli<ref>''Qu'est-ce que le communisme libertaire?'', Alternative Libertaire, n°218, juin 2012, <small>[http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article4875 texte intégral]</small>.</ref>. Ce positionnement est pris en opposition au [[collectivisme libertaire|collectivisme]] qui est la position officielle de l'[[Association internationale des travailleurs|AIT]] anti-autoritaire (avec l'influence de Bakounine) de cette époque. |
Le « communisme libertaire » est proclamé pour la première fois à la Fédération italienne de l'[[Association internationale des travailleurs|AIT]] ([[anti-autoritaire]] de [[Congrès de Saint-Imier|St-Imier]] créée en 1872) au congrès de Florence de 1876 par Costa, [[Errico Malatesta]], [[Carlo Cafiero]] et Covelli<ref>''Qu'est-ce que le communisme libertaire?'', Alternative Libertaire, n°218, juin 2012, <small>[http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article4875 texte intégral]</small>.</ref>. Ce positionnement est pris en opposition au [[collectivisme libertaire|collectivisme]] qui est la position officielle de l'[[Association internationale des travailleurs|AIT]] anti-autoritaire (avec l'influence de Bakounine) de cette époque. |
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Le choix du communisme plutôt que du collectivisme apparaît vite dans le mouvement anarchiste à cause de la crainte qu'un centralisme économique puisse être amené par la théorie collectiviste (dont le défenseur est alors [[Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine|Michel Bakounine]])… En effet, cette théorie propose de quantifier la valeur du travail, et ceci selon le temps ou la tâche effectuée. Cela implique qu'il y ait un centralisme économique qui définisse cette valeur (en monnaie ou en bons de consommation), et donc des personnes spécialisées dans l'estimation de la valeur du travail ; théoriquement et pratiquement, cela est évidemment inacceptable pour les anarchistes, car il n'est pas possible ni souhaitable de définir une valeur à l'activité humaine. La théorie communiste |
Le choix du communisme plutôt que du collectivisme apparaît vite dans le mouvement anarchiste à cause de la crainte qu'un centralisme économique puisse être amené par la théorie collectiviste (dont le défenseur est alors [[Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine|Michel Bakounine]])… En effet, cette théorie propose de quantifier la valeur du travail, et ceci selon le temps ou la tâche effectuée. Cela implique qu'il y ait un centralisme économique qui définisse cette valeur (en monnaie ou en bons de consommation), et donc des personnes spécialisées dans l'estimation de la valeur du travail ; théoriquement et pratiquement, cela est évidemment inacceptable pour les anarchistes, car il n'est pas possible ni souhaitable de définir une valeur à l'activité humaine. La théorie communiste libertaire balaie toutes ces contraintes ou manquements associés au [[collectivisme libertaire]], et le communisme devient pour une bonne part des anarchistes le successeur du collectivisme dans de nombreuses contrées. Les Espagnols garderont longtemps le collectivisme comme base économique envisagée, et ceci jusqu'au début des années trente, où ils considéreront alors le communisme libertaire comme but. |
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Des réflexions et des questions autour des modes d'organisations, tel le [[syndicalisme révolutionnaire]] au début du {{XXe siècle}}, et aussi dans les [[années 1920]] à la suite de la révolution russe, tels le [[plateformisme]], apparaissent au sein |
Des réflexions et des questions autour des modes d'organisations, tel le [[syndicalisme révolutionnaire]] au début du {{XXe siècle}}, et aussi dans les [[années 1920]] à la suite de la révolution russe, tels le [[plateformisme]], apparaissent au sein de l'immigration anarcho-communiste russe, le [[spécifisme]] développé par le mouvement communiste libertaire [[Sud-américain|sud américain]]. Beaucoup d'anarchistes communistes (dont Malatesta, Cafiero, Faure, Berneri...) répondent négativement au plateformisme (pour ses insuffisances théoriques pouvant permettre à un autoritarisme de s'installer au sein de son organisation) ou au syndicalisme révolutionnaire (qui peut mener autre part qu'à l'anarchie). |
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Depuis la révolution russe, où les bolcheviques se sont approprié le mot « communisme », bien qu'ils ne pratiquent en fait que le collectivisme d'État (voire du [[capitalisme d'État]]), le mot {{Citation|communisme}} est associé à ces groupements d'État (ce qui est pourtant un non-sens, puisque le communisme est un mode d'organisation sans État). Pourtant l'histoire du mouvement communiste est beaucoup plus ancienne et plus riche que le [[collectivisme]] d'État, et a existé bien avant Marx et les [[marxisme|marxistes]]. |
Depuis la révolution russe, où les bolcheviques se sont approprié le mot « communisme », bien qu'ils ne pratiquent en fait que le collectivisme d'État (voire du [[capitalisme d'État]]), le mot {{Citation|communisme}} est associé à ces groupements d'État (ce qui est pourtant un non-sens, puisque le communisme est un mode d'organisation sans État). Pourtant l'histoire du mouvement communiste est beaucoup plus ancienne et plus riche que le [[collectivisme]] d'État, {{Référence souhaitée |et a existé bien avant Marx et les [[marxisme|marxistes]].}} |
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== Les liens entre communisme libertaire et communisme marxiste == |
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{{Article détaillé|marxisme libertaire}} |
{{Article détaillé|marxisme libertaire}} |
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Communisme libertaire et communisme marxiste ont cohabité au sein de la [[Association internationale des travailleurs|Première Internationale]]. |
Communisme libertaire et communisme marxiste ont cohabité au sein de la [[Association internationale des travailleurs|Première Internationale]]. |
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Le communisme libertaire a en commun avec le communisme marxiste la critique du [[capitalisme|mode de production capitaliste]] qu'ils considèrent tous deux devoir être aboli par la [[Révolution (politique et sociale)|révolution]] prolétarienne pour aboutir à une société communiste, c'est-à-dire une société sans classe sociale et sans État. Le communisme libertaire se distingue du [[marxisme|communisme marxiste]] dans la méthode à suivre pour parvenir à cette fin. Le communisme libertaire refuse la centralisation économique et politique et prône l'abolition immédiate de l’[[État]] pour son remplacement par une organisation sociale reposant sur la libre association et limitant fortement le pouvoir des représentants politiques. Pour Marx, la société communiste se devait d'être le point d'aboutissement du processus révolutionnaire, mais contrairement aux anarchistes, il considérait qu'elle ne pouvait être atteinte directement. D'après lui, il faut en passer par la médiation d'une [[dictature du prolétariat]] suivie d'une extinction progressive du pouvoir étatique. |
Le communisme libertaire a en commun avec le communisme marxiste la critique du [[capitalisme|mode de production capitaliste]] qu'ils considèrent tous deux devoir être aboli par la [[Révolution (politique et sociale)|révolution]] prolétarienne pour aboutir à une société communiste, c'est-à-dire une société sans classe sociale et sans État. Le communisme libertaire se distingue du [[marxisme|communisme marxiste]] dans la méthode à suivre pour parvenir à cette fin. Le communisme libertaire refuse la centralisation économique et politique et prône l'abolition immédiate de l’[[État]] pour son remplacement par une organisation sociale fédérale reposant sur la libre association et limitant fortement le pouvoir des représentants politiques par le [[mandat impératif]]. Pour Marx, la société communiste se devait d'être le point d'aboutissement du processus révolutionnaire, mais contrairement aux anarchistes, il considérait qu'elle ne pouvait être atteinte directement. D'après lui, il faut en passer par la médiation d'une [[dictature du prolétariat]] suivie d'une extinction progressive du pouvoir étatique. |
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L'héritage de Marx est contrasté en la matière. À la suite de la [[révolution d'Octobre]], la prise de pouvoirs des bolcheviks en Russie et la création de l'[[Internationale communiste]], la version dominante du marxisme fut le [[léninisme]], une doctrine |
L'héritage de Marx est contrasté en la matière. À la suite de la [[révolution d'Octobre]], la prise de pouvoirs des bolcheviks en Russie et la création de l'[[Internationale communiste]], la version dominante du marxisme fut le [[léninisme]], une doctrine qui renforça le pouvoir d'État en Russie. Mais différentes tentatives de synthèse entre anarchisme et marxisme ont été élaborées par la suite. |
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Dans les [[années 1960]]-[[années 1970|70]], [[Daniel Guérin]] |
Dans les [[années 1960]]-[[années 1970|70]], [[Daniel Guérin]] tente l'élaboration d'un courant qualifié de « [[marxisme libertaire|marxiste libertaire]] », cherchant à faire la synthèse entre [[anarchisme]] et [[marxisme]]. Il s'agit pour l'anarchisme de se réapproprier la conception matérialiste de l'histoire, et pour le marxisme majoritaire de se débarrasser de visées étatistes et autoritaires<ref>{{Ouvrage|auteur1=Daniel Guérin|titre=Pour le communisme libertaire|lieu=Paris|éditeur=Spartacus-Syllepse|année=2003|pages totales=65|lire en ligne=https://ddata.over-blog.com/xxxyyy/2/61/97/51/Guerin-Pour-le-communisme-libertaire.pdf}}</ref>. Ce concept a remis en lumière les points de convergence du {{Citation|marxisme}} et de l'{{Citation|anarchisme}}, notamment sur la question de l'analyse économique et sociale. |
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Plutôt qu'une synthèse entre anarchisme et marxisme, de nombreuses organisations communistes libertaires préféreront un prélèvement de concepts marxistes : la [[Matérialisme dialectique|méthode dialectique]] en premier lieu. C'est ce qu'on retrouve dans le ''Projet communiste libertaire'' de l'[[Union des travailleurs communistes libertaires]], puis chez [[Alternative libertaire (France)|Alternative libertaire]] et l'[[Union communiste libertaire (francophone)|Union communiste libertaire]]. Ce courant mène à une forme de rupture avec certains dogmes anarchistes, comme l'« absence de pouvoir », alors perçu comme une « pure vue de l'esprit », y préfèrent la construction d'un pouvoir populaire fonctionnant de bas en haut<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Commission journal |nom=AL |titre=L'« autre communisme » reste d'actualité |url=https://unioncommunistelibertaire.org/?L-autre-communisme-reste-d-actualite |site=unioncommunistelibertaire.org|date=2024-05-08 |consulté le=2024-05-08}}</ref>. |
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{{Citation bloc|Le Communisme - qu'il faut se garder de confondre avec le Parti Communiste - est une doctrine sociale qui, basée sur l'abolition de la propriété individuelle et sur la mise en commun de tous les moyens de production et de tous les produits, tend à substituer au régime capitaliste actuel une forme de société égalitaire et fraternelle. Il y a deux sortes de communisme : le communisme autoritaire qui nécessite le maintien de l'État et des Institutions qui en procèdent et le communisme libertaire qui en implique la disparition|[[Sébastien Faure]]|art. « Communisme », [[Encyclopédie anarchiste]], vol. 1.}} |
{{Citation bloc|Le Communisme - qu'il faut se garder de confondre avec le Parti Communiste - est une doctrine sociale qui, basée sur l'abolition de la propriété individuelle et sur la mise en commun de tous les moyens de production et de tous les produits, tend à substituer au régime capitaliste actuel une forme de société égalitaire et fraternelle. Il y a deux sortes de communisme : le communisme autoritaire qui nécessite le maintien de l'État et des Institutions qui en procèdent et le communisme libertaire qui en implique la disparition|[[Sébastien Faure]]|art. « Communisme », [[Encyclopédie anarchiste]], vol. 1.}} |
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=== Ukraine 1917-1920 === |
=== Ukraine 1917-1920 === |
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{{Article détaillé|Makhnovchtchina}} |
{{Article détaillé|Makhnovchtchina}} |
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Il y a des expériences de communisme |
Il y a des expériences de communisme libertaire en [[Ukraine]] dans divers cantons ou villages qui sont cependant trop courtes pour que l'on puisse en retirer un enseignement, cependant il reste des écrits de [[Nestor Makhno|Makhno]] au sujet de [[Houliaïpole|Goulai Polié]] et de ses environs. |
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=== Espagne 1936-1938 === |
=== Espagne 1936-1938 === |
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{{Article détaillé|Révolution sociale espagnole de 1936|Confédération nationale du travail (Espagne)}} |
{{Article détaillé|Révolution sociale espagnole de 1936|Confédération nationale du travail (Espagne)}} |
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[[File:Barcelone 19 juillet 1936.jpg|thumb|right|290px|Barcelone 19 juillet 1936.]] |
[[File:Barcelone 19 juillet 1936.jpg|thumb|right|290px|Barcelone 19 juillet 1936.]] |
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L'expérience la plus importante qui ait existé de mise en pratique du communisme |
L'expérience la plus importante qui ait existé de mise en pratique du communisme libertaire a eu lieu en [[Guerre d'Espagne|Espagne]] durant la période révolutionnaire allant de [[1936]] à [[1938]]. |
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Dès le [[18 juillet]], jour de l'insurrection, une collectivisation des terres et des usines se fait dans quasiment toute l'Espagne « républicaine » avec plus ou moins d'intensité selon les régions et selon la force ouvrière et paysanne présente et |
Dès le [[18 juillet]], jour de l'insurrection, une collectivisation des terres et des usines se fait dans quasiment toute l'Espagne « républicaine » avec plus ou moins d'intensité selon les régions et selon la force ouvrière et paysanne présente et influencée par les anarchistes. Dans certaines parties les communes ou collectivités vivent selon le communisme libertaire, dans d'autres parties le collectivisme libertaire. L'expérience espagnole est controversée dans la mesure où certains mettent en avant le vécu démocratique et populaire, tandis que d'autres soulignent que les idées anarchistes n'ont pas permis d'organiser la victoire contre le soulèvement fasciste. |
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=== Autres exemples de mise en pratiques === |
=== Autres exemples de mise en pratiques === |
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{{Article détaillé|Municipalités autonomes rebelles zapatistes}} |
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L'[[Armée zapatiste de libération nationale]] (EZLN) dans la province mexicaine du [[Chiapas]] organise les zones qu'elle contrôle sur un modèle proche du communisme libertaire : les paysans mettent en commun les terres et s'associent au sein de communautés pour traiter librement de l'organisation de leur société. Ces structures constituent une véritable administration qui remplace l'État dans certaines parties de cette région, où son autorité est presque absente depuis [[1994]]<ref>{{en}}http://struggle.ws/pdfs/revealed.pdf</ref>. |
L'[[Armée zapatiste de libération nationale]] (EZLN) dans la province mexicaine du [[Chiapas]] organise les zones qu'elle contrôle sur un modèle proche du communisme libertaire : les paysans mettent en commun les terres et s'associent au sein de communautés pour traiter librement de l'organisation de leur société. Ces structures constituent une véritable administration qui remplace l'État dans certaines parties de cette région, où son autorité est presque absente depuis [[1994]]<ref>{{en}}http://struggle.ws/pdfs/revealed.pdf</ref>. |
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Il y a eu d'autres exemples de mise en pratique de communisme libertaire : collectivités libertaires à l'époque des Soviets en URSS, initiatives autogestionnaires en Argentine, en France, etc. |
Il y a eu d'autres exemples de mise en pratique de communisme libertaire : collectivités libertaires à l'époque des [[Soviet|Soviets]] en URSS, initiatives autogestionnaires en Argentine, en France, etc. |
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=== Sociétés traditionnelles === |
=== Sociétés traditionnelles === |
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| ⚫ | Certains comme [[Pierre Clastres]] considèrent que le mode d'organisation de certaines sociétés traditionnelles extra-occidentales (à l'instar des Guayaki<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pierre Clastres|titre=Chronique des Indiens Guayaki Ce que savent les Aché chasseurs nomades du Paraguay|lieu=Paris|éditeur=[Plon]|date=octobre 1985|pages totales=311|isbn=225901268X}}</ref>) situées dans différentes parties du monde (Amériques, Afrique, Asie, Polynésie), et qui ont perduré durant des millénaires, sont assez similaire au moins en partie à l'anarcho-communisme<ref>Voir à ce sujet le livre de Marshall Sahlins, ''Âge de pierre, âge d'abondance'' ainsi que celui de [[Pierre Clastres]], ''[[La Société contre l'État]]''.</ref>. Ces systèmes d'organisation mettent en valeur la satisfaction du besoin de chacun, et non le surplus et le bénéfice de quelques-uns au détriment de tous. |
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| ⚫ | Certains comme [[Pierre Clastres]] considèrent que le mode d'organisation de |
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== Bibliographie == |
== Bibliographie == |
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=== Principes et théories === |
=== Principes et théories === |
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* [[Isaac Puente]], ''Le Communisme libertaire'', [[Confédération nationale du travail (Espagne)]], 1935, <small>[http://www.fondation-besnard.org/article.php3?id_article=243 texte intégral]</small>. |
* [[Isaac Puente]], ''Le Communisme libertaire'', [[Confédération nationale du travail (Espagne)]], 1935, <small>[http://www.fondation-besnard.org/article.php3?id_article=243 texte intégral]</small>. |
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* [[Daniel Guérin]], ''Pour le communisme libertaire'', 2003, [[Éditions Spartacus|éd. Spartacus]], {{ISBN|2902963467}}, <small>[http://atheles.org/spartacus/livres/pourlecommunismelibertaire/index.html notice éditeur], [http://inventin.lautre.net/livres/Guerin-Pour-le-communisme-libertaire.pdf texte intégral]</small>. |
* [[Daniel Guérin]], ''Pour le communisme libertaire'', 2003, [[Éditions Spartacus|éd. Spartacus]], {{ISBN|2902963467}}, <small>[http://atheles.org/spartacus/livres/pourlecommunismelibertaire/index.html notice éditeur], [http://inventin.lautre.net/livres/Guerin-Pour-le-communisme-libertaire.pdf texte intégral]</small>. |
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* [[Georges Fontenis]]'', [[Manifeste du communisme libertaire]]'', Problèmes essentiels, 1953, Éditions L, 1985, [[Union communiste libertaire (francophone)#Éditions d'Alternative libertaire|éd. Alternative libertaire]], 2022, [http://archivesautonomies.org/IMG/pdf/communismelib/utcl/brochures/utcl-broch-manifeste-communisme-libertaire-1985.pdf texte intégral]. |
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* Anthologie, ''Le communisme'', Éditions Entremonde, [[Lausanne]], [[2009]], {{ISBN|978-2-940426-00-3}}. |
* Anthologie, ''Le communisme'', Éditions Entremonde, [[Lausanne]], [[2009]], {{ISBN|978-2-940426-00-3}}. |
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* [[Carlo Cafiero]], ''Anarchie et Communisme'', 1880, {{lire en ligne|lien=https://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=555}}. |
* [[Carlo Cafiero]], ''Anarchie et Communisme'', 1880, {{lire en ligne|lien=https://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=555}}. |
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* [[Pierre Kropotkine]], ''Le communisme anarchiste'', chap. III de ''[[La Conquête du Pain]]'', 1892. |
* [[Pierre Kropotkine]], ''Le communisme anarchiste'', chap. III de ''[[La Conquête du Pain]]'', 1892. |
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* [http://kropot.free.fr/Malatesta-Programme.htm ''Le programme anarchiste''] de [[Errico Malatesta|Malatesta]]. |
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* [http://kropot.free.fr/ |
* [http://kropot.free.fr/Reclus-evorevo.htm ''L'évolution la révolution et l'idéal anarchique''] de Reclus. |
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* [http://kropot.free.fr/ |
* [http://kropot.free.fr/Faure-anarchistes.htm ''Les anarchistes, ce qu'ils sont, ce qu'ils ne sont pas''] de Sébastien Faure. |
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* [http://kropot.free.fr/Faure-anarchistes.htm ''Les anarchistes, ce qu'ils sont, ce qu'ils ne sont pas''] de Sébastien Faure ; |
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* {{Ouvrage |titre=Manifeste |auteur institutionnel=[[Union communiste libertaire (France)|Union communiste libertaire]] |année=2019 |lire en ligne=https://unioncommunistelibertaire.org/?-Manifeste-union-communiste-libertaire-}} |
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* {{Ouvrage |auteur institutionnel=[[Union des travailleurs communistes libertaires|UTCL]] |titre=Un projet de société communiste libertaire |éditeur=[[Alternative libertaire (France)|Alternative libertaire]] |année=2011 |isbn=978-2914933193 |pages totales=159}} |
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* {{Ouvrage |titre=L'autogestion anarchiste |auteur institutionnel=[[Fédération anarchiste (francophone)|Fédération anarchiste]] |éditeur=Éditions du [[Le Monde libertaire|Monde Libertaire]] |lieu=Paris |année=2006}} |
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* ''Un projet de société communiste libertaire'', aux éditions [[Alternative libertaire (France)|Alternative libertaire]] ; |
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* [http://boutique.alternativelibertaire.org/produit.php?ref=LIVRE_PROJET&id_rubrique=3 ''Le projet de société communiste libertaire''] ; |
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* ''L'autogestion anarchiste'', aux éditions du [[Le Monde libertaire|Monde Libertaire]] ; |
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* Claude Berger : ''Marx, l'association, l'anti-Lénine, vers l'abolition du salariat'', Payot, 1974. |
* Claude Berger : ''Marx, l'association, l'anti-Lénine, vers l'abolition du salariat'', Payot, 1974. |
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* Claude Berger, ''Les associationnistes : pour l'abolition du salariat'', Spartacus, 1976. |
* Claude Berger, ''Les associationnistes : pour l'abolition du salariat'', Spartacus, 1976. |
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* ''[[Pierre Kropotkine|Kropotkine]]'', ''[[Itinéraire : une vie, une pensée]]'', {{n°|3}}, juin 1988, 50 pages, <small>[https://www.t411.io/torrents/itinraire-une-vie-une-pense-n-3-juin-1988-kropotkine-pdf présentation en ligne]</small>, <small>[http://cgecaf.ficedl.info/article1803.html notice]</small>. |
* ''[[Pierre Kropotkine|Kropotkine]]'', ''[[Itinéraire : une vie, une pensée]]'', {{n°|3}}, juin 1988, 50 pages, <small>[https://www.t411.io/torrents/itinraire-une-vie-une-pense-n-3-juin-1988-kropotkine-pdf présentation en ligne]</small>, <small>[http://cgecaf.ficedl.info/article1803.html notice]</small>. |
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* {{Article|langue=fr|auteur1=Émile Carme|titre=La brèche communiste libertaire|périodique=Ballast|date=19 novembre 2016|pages=|url texte=http://www.revue-ballast.fr/breche-communiste-libertaire/}}. |
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=== Sur les expériences === |
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* ''[[La Révolution inconnue]]'' de [[Voline]] (histoire de la révolution russe et dont une partie de l'ouvrage se focalise sur les expériences en Ukraine avec la [[Makhnovtchina]]) ; |
* ''[[La Révolution inconnue]]'' de [[Voline]] (histoire de la révolution russe et dont une partie de l'ouvrage se focalise sur les expériences en Ukraine avec la [[Makhnovtchina]]) ; |
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* [http://www.somnisllibertaris.com/libro/espagnelibertaire/index05.htm ''Espagne libertaire de 1936''] de [[Gaston Leval]] (description des expériences des collectivités pendant la [[Révolution sociale espagnole de 1936]]) ; |
* [http://www.somnisllibertaris.com/libro/espagnelibertaire/index05.htm ''Espagne libertaire de 1936''] de [[Gaston Leval]] (description des expériences des collectivités pendant la [[Révolution sociale espagnole de 1936]]) ; |
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* Théo Rival, ''Syndicalistes et [[libertaire]]s. Une histoire de l’[[Union des travailleurs communistes libertaires]] (1974-1991)'', Éditions [[Alternative libertaire (France)|Alternative libertaire]], 2013, <small>[http://dissidences.hypotheses.org/3830 notice] Dissidences</small>. |
* Théo Rival, ''Syndicalistes et [[libertaire]]s. Une histoire de l’[[Union des travailleurs communistes libertaires]] (1974-1991)'', Éditions [[Alternative libertaire (France)|Alternative libertaire]], 2013, <small>[http://dissidences.hypotheses.org/3830 notice] Dissidences</small>. |
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* [[Burnett Bolloten]], ''[[La Révolution espagnole : la gauche et la lutte pour le pouvoir]]'', Paris, Éditions [[Ruedo Ibérico]], 1977, {{OCLC|3689855}}. |
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*''[[L'Internationale]]'' (version française avec les paroles) [https://www.youtube.com/watch?v=kEZhCB8KdWw écouter en ligne]. |
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*[[Fédération des communistes libertaires du Nord-Est]] (États-Unis) |
* [[Fédération des communistes libertaires du Nord-Est]] (États-Unis) |
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*[[Front révolutionnaire d'action prolétarienne]] (Belgique 1985) |
* [[Front révolutionnaire d'action prolétarienne]] (Belgique 1985) |
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* [http://www.danielguerin.info Danielguerin.info] Site consacré à la vie et à l'œuvre de Daniel Guérin (1904-1988), figure de l'extrême gauche française, l'un des principaux théoriciens de la synthèse du communisme et de l'anarchisme |
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Dernière version du 15 juillet 2024 à 22:02
Ne doit pas être confondu avec Collectivisme libertaire.
Le communisme libertaire ou anarcho-communisme est une doctrine politique au croisement de deux autres :
- le communisme, entendu dans son sens le plus général, qui de l'aphorisme « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » créé par Louis Blanc, veut économiquement partir du besoin des individus, pour ensuite produire le nécessaire pour y répondre ;
- l'anarchisme, qui a pour projet la liberté politique maximale avec le refus de toute distinction entre gouvernants et gouvernés (autogestion et démocratie directe).
Le communisme libertaire est proche du socialisme libertaire et de l'anarcho-syndicalisme.
L'association des termes « communisme libertaire » est revendiqué, dès 1876, par la Fédération italienne de l’Association internationale des travailleurs. Errico Malatesta et Carlo Cafiero en sont les figures les plus notoires. Pour ce dernier, « on ne peut pas être anarchiste sans être communiste. […] L’anarchie et le communisme sont les deux termes nécessaires de la révolution ». Et de conclure, « Nous voulons la liberté, c’est-à-dire l’anarchie, et l’égalité, c’est-à-dire le communisme »[1],[2].
Le projet des communistes libertaires est l'établissement d'un nouvel ordre social juste et émancipateur (et non pas le « désordre » social), grâce à l'abolition conjointe du capitalisme et de l’État. Les communistes libertaires proposent de substituer à la propriété privée la « possession individuelle », ne garantissant aucun droit concernant l'accumulation des biens « non utilisés »[3].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le mouvement anarchiste est depuis ses origines associé au mouvement socialiste : les anarchistes socialistes comptent au XIXe siècle des personnalités comme Déjacque[4], Bakounine ou Cœurderoy.
Le est fondée l'Association internationale des travailleurs (AIT), également connue sous le nom de Première Internationale, qui tente de définir les principes de base : les principes de l'administration des choses. Cependant, de nombreuses divergences existent en son sein. Les « mutuellistes » s'inspirent de Proudhon, les collectivistes s'inspirent de Michel Bakounine et les communistes s'inspirent notamment de Karl Marx. Par la suite, deux moyens différents pour arriver à l'application de ces principes sont discutés au sein de l'AIT. L'un envisage de mener une lutte sur le terrain politique (y compris avec participation aux élections) au service de la classe ouvrière, comme moyen transitoire, l'autre passe outre et ne prône que l'autonomie ouvrière comme seul moyen d'émancipation. Au congrès de La Haye de 1872, trois anarchistes sont exclus de la première Internationale par vote du congrès, ce qui est malgré elle un suicide de l'AIT, déjà affaiblie : la scission qui suivit est très importante.
Les libertaires tels que Bakounine et Proudhon, bien qu'en désaccord sur de nombreux points, souhaitent l'abolition stricte de l'hégémonie étatique. Ils considèrent en outre que toute domination, qu'elle soit au niveau parlementaire, ou bien même industrielle (patrons, chefs, etc.) ne peut pas participer au bonheur des hommes. La base de la décision doit se faire à l'échelle du peuple, seule entité décisive possible. Les libertaires exècrent la représentativité parlementaire, comptée comme élite profiteuse et avare.
À partir de ce moment-là, le mouvement anarchiste se transforme et différentes tendances continuent à se développer en son sein, les unes étant plus ou moins complémentaires avec les autres. Il y a notamment les collectivistes (bakouninistes), les individualistes (stirneriens…), les syndicalistes (Pouget…) et les communistes (Carlo Cafiero, Errico Malatesta, Pierre Kropotkine…).
Le « communisme libertaire » est proclamé pour la première fois à la Fédération italienne de l'AIT (anti-autoritaire de St-Imier créée en 1872) au congrès de Florence de 1876 par Costa, Errico Malatesta, Carlo Cafiero et Covelli[5]. Ce positionnement est pris en opposition au collectivisme qui est la position officielle de l'AIT anti-autoritaire (avec l'influence de Bakounine) de cette époque.
Le choix du communisme plutôt que du collectivisme apparaît vite dans le mouvement anarchiste à cause de la crainte qu'un centralisme économique puisse être amené par la théorie collectiviste (dont le défenseur est alors Michel Bakounine)… En effet, cette théorie propose de quantifier la valeur du travail, et ceci selon le temps ou la tâche effectuée. Cela implique qu'il y ait un centralisme économique qui définisse cette valeur (en monnaie ou en bons de consommation), et donc des personnes spécialisées dans l'estimation de la valeur du travail ; théoriquement et pratiquement, cela est évidemment inacceptable pour les anarchistes, car il n'est pas possible ni souhaitable de définir une valeur à l'activité humaine. La théorie communiste libertaire balaie toutes ces contraintes ou manquements associés au collectivisme libertaire, et le communisme devient pour une bonne part des anarchistes le successeur du collectivisme dans de nombreuses contrées. Les Espagnols garderont longtemps le collectivisme comme base économique envisagée, et ceci jusqu'au début des années trente, où ils considéreront alors le communisme libertaire comme but.
Des réflexions et des questions autour des modes d'organisations, tel le syndicalisme révolutionnaire au début du XXe siècle, et aussi dans les années 1920 à la suite de la révolution russe, tels le plateformisme, apparaissent au sein de l'immigration anarcho-communiste russe, le spécifisme développé par le mouvement communiste libertaire sud américain. Beaucoup d'anarchistes communistes (dont Malatesta, Cafiero, Faure, Berneri...) répondent négativement au plateformisme (pour ses insuffisances théoriques pouvant permettre à un autoritarisme de s'installer au sein de son organisation) ou au syndicalisme révolutionnaire (qui peut mener autre part qu'à l'anarchie).
Depuis la révolution russe, où les bolcheviques se sont approprié le mot « communisme », bien qu'ils ne pratiquent en fait que le collectivisme d'État (voire du capitalisme d'État), le mot « communisme » est associé à ces groupements d'État (ce qui est pourtant un non-sens, puisque le communisme est un mode d'organisation sans État). Pourtant l'histoire du mouvement communiste est beaucoup plus ancienne et plus riche que le collectivisme d'État, et a existé bien avant Marx et les marxistes.[réf. souhaitée]
Les liens entre communisme libertaire et communisme marxiste
[modifier | modifier le code]Communisme libertaire et communisme marxiste ont cohabité au sein de la Première Internationale.
Le communisme libertaire a en commun avec le communisme marxiste la critique du mode de production capitaliste qu'ils considèrent tous deux devoir être aboli par la révolution prolétarienne pour aboutir à une société communiste, c'est-à-dire une société sans classe sociale et sans État. Le communisme libertaire se distingue du communisme marxiste dans la méthode à suivre pour parvenir à cette fin. Le communisme libertaire refuse la centralisation économique et politique et prône l'abolition immédiate de l’État pour son remplacement par une organisation sociale fédérale reposant sur la libre association et limitant fortement le pouvoir des représentants politiques par le mandat impératif. Pour Marx, la société communiste se devait d'être le point d'aboutissement du processus révolutionnaire, mais contrairement aux anarchistes, il considérait qu'elle ne pouvait être atteinte directement. D'après lui, il faut en passer par la médiation d'une dictature du prolétariat suivie d'une extinction progressive du pouvoir étatique.
L'héritage de Marx est contrasté en la matière. À la suite de la révolution d'Octobre, la prise de pouvoirs des bolcheviks en Russie et la création de l'Internationale communiste, la version dominante du marxisme fut le léninisme, une doctrine qui renforça le pouvoir d'État en Russie. Mais différentes tentatives de synthèse entre anarchisme et marxisme ont été élaborées par la suite.
Dans les années 1960-70, Daniel Guérin tente l'élaboration d'un courant qualifié de « marxiste libertaire », cherchant à faire la synthèse entre anarchisme et marxisme. Il s'agit pour l'anarchisme de se réapproprier la conception matérialiste de l'histoire, et pour le marxisme majoritaire de se débarrasser de visées étatistes et autoritaires[6]. Ce concept a remis en lumière les points de convergence du « marxisme » et de l'« anarchisme », notamment sur la question de l'analyse économique et sociale.
Plutôt qu'une synthèse entre anarchisme et marxisme, de nombreuses organisations communistes libertaires préféreront un prélèvement de concepts marxistes : la méthode dialectique en premier lieu. C'est ce qu'on retrouve dans le Projet communiste libertaire de l'Union des travailleurs communistes libertaires, puis chez Alternative libertaire et l'Union communiste libertaire. Ce courant mène à une forme de rupture avec certains dogmes anarchistes, comme l'« absence de pouvoir », alors perçu comme une « pure vue de l'esprit », y préfèrent la construction d'un pouvoir populaire fonctionnant de bas en haut[7].
Expériences de mise en pratique
[modifier | modifier le code]« Le Communisme - qu'il faut se garder de confondre avec le Parti Communiste - est une doctrine sociale qui, basée sur l'abolition de la propriété individuelle et sur la mise en commun de tous les moyens de production et de tous les produits, tend à substituer au régime capitaliste actuel une forme de société égalitaire et fraternelle. Il y a deux sortes de communisme : le communisme autoritaire qui nécessite le maintien de l'État et des Institutions qui en procèdent et le communisme libertaire qui en implique la disparition »
— Sébastien Faure, art. « Communisme », Encyclopédie anarchiste, vol. 1.
Ukraine 1917-1920
[modifier | modifier le code]Il y a des expériences de communisme libertaire en Ukraine dans divers cantons ou villages qui sont cependant trop courtes pour que l'on puisse en retirer un enseignement, cependant il reste des écrits de Makhno au sujet de Goulai Polié et de ses environs.
Espagne 1936-1938
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L'expérience la plus importante qui ait existé de mise en pratique du communisme libertaire a eu lieu en Espagne durant la période révolutionnaire allant de 1936 à 1938.
Dès le 18 juillet, jour de l'insurrection, une collectivisation des terres et des usines se fait dans quasiment toute l'Espagne « républicaine » avec plus ou moins d'intensité selon les régions et selon la force ouvrière et paysanne présente et influencée par les anarchistes. Dans certaines parties les communes ou collectivités vivent selon le communisme libertaire, dans d'autres parties le collectivisme libertaire. L'expérience espagnole est controversée dans la mesure où certains mettent en avant le vécu démocratique et populaire, tandis que d'autres soulignent que les idées anarchistes n'ont pas permis d'organiser la victoire contre le soulèvement fasciste.
Autres exemples de mise en pratiques
[modifier | modifier le code]L'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) dans la province mexicaine du Chiapas organise les zones qu'elle contrôle sur un modèle proche du communisme libertaire : les paysans mettent en commun les terres et s'associent au sein de communautés pour traiter librement de l'organisation de leur société. Ces structures constituent une véritable administration qui remplace l'État dans certaines parties de cette région, où son autorité est presque absente depuis 1994[8].
Il y a eu d'autres exemples de mise en pratique de communisme libertaire : collectivités libertaires à l'époque des Soviets en URSS, initiatives autogestionnaires en Argentine, en France, etc.
Sociétés traditionnelles
[modifier | modifier le code]Certains comme Pierre Clastres considèrent que le mode d'organisation de certaines sociétés traditionnelles extra-occidentales (à l'instar des Guayaki[9]) situées dans différentes parties du monde (Amériques, Afrique, Asie, Polynésie), et qui ont perduré durant des millénaires, sont assez similaire au moins en partie à l'anarcho-communisme[10]. Ces systèmes d'organisation mettent en valeur la satisfaction du besoin de chacun, et non le surplus et le bénéfice de quelques-uns au détriment de tous.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Principes et théories
[modifier | modifier le code]- Isaac Puente, Le Communisme libertaire, Confédération nationale du travail (Espagne), 1935, texte intégral.
- Daniel Guérin, Pour le communisme libertaire, 2003, éd. Spartacus, (ISBN 2902963467), notice éditeur, texte intégral.
- Georges Fontenis, Manifeste du communisme libertaire, Problèmes essentiels, 1953, Éditions L, 1985, éd. Alternative libertaire, 2022, texte intégral.
- Anthologie, Le communisme, Éditions Entremonde, Lausanne, 2009, (ISBN 978-2-940426-00-3).
- Carlo Cafiero, Anarchie et Communisme, 1880, [lire en ligne].
- Pierre Kropotkine, Le communisme anarchiste, chap. III de La Conquête du Pain, 1892.
- Le programme anarchiste de Malatesta.
- L'évolution la révolution et l'idéal anarchique de Reclus.
- Les anarchistes, ce qu'ils sont, ce qu'ils ne sont pas de Sébastien Faure.
- Plate-forme d'organisation des communistes libertaires de Nestor Makhno, Ida Mett, Piotr Arshinov, Valevsky et Linsky (1926).
- Union communiste libertaire, Manifeste, (lire en ligne)
- UTCL, Un projet de société communiste libertaire, Alternative libertaire, , 159 p. (ISBN 978-2914933193)
- Fédération anarchiste, L'autogestion anarchiste, Paris, Éditions du Monde Libertaire,
- Le mouvement Makhnoviste, aux éditions du Monde Libertaire.
- « Qu'est-ce que le communisme libertaire ? », Alternative libertaire, no 218, (lire en ligne)
- Claude Berger : Marx, l'association, l'anti-Lénine, vers l'abolition du salariat, Payot, 1974.
- Claude Berger, Les associationnistes : pour l'abolition du salariat, Spartacus, 1976.
- Kropotkine, Itinéraire : une vie, une pensée, no 3, juin 1988, 50 pages, présentation en ligne, notice.
- Émile Carme, « La brèche communiste libertaire », Ballast, (lire en ligne).
Sur les expériences
[modifier | modifier le code]- La Révolution inconnue de Voline (histoire de la révolution russe et dont une partie de l'ouvrage se focalise sur les expériences en Ukraine avec la Makhnovtchina) ;
- Espagne libertaire de 1936 de Gaston Leval (description des expériences des collectivités pendant la Révolution sociale espagnole de 1936) ;
- Catalogne 1936 d'Abel Paz (les collectivités vécues).
- Théo Rival, Syndicalistes et libertaires. Une histoire de l’Union des travailleurs communistes libertaires (1974-1991), Éditions Alternative libertaire, 2013, notice Dissidences.
- Burnett Bolloten, La Révolution espagnole : la gauche et la lutte pour le pouvoir, Paris, Éditions Ruedo Ibérico, 1977, (OCLC 3689855).
Bande son
[modifier | modifier le code]- L'Internationale (version française avec les paroles) écouter en ligne.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Émile Carme, « La brèche communiste libertaire », Ballast, (lire en ligne).
- Carlo Cafiero, Anarchie et communisme, Aux bureaux des Temps nouveaux, 1899, page 16.
- (en) Richard Ely et al. 'Property and Contract in Their Relations to the Distribution of Wealth, The Macmillan Company, 1914.
- Thomas Bouchet (dir.) et Patrick Samzun (dir.), Libertaire ! Essais sur l’écriture, la pensée et la vie de Joseph Déjacque (1821-1865), Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, (ISBN 978-2-84867-669-2 et 978-2-84867-838-2, DOI 10.4000/books.pufc.18302, lire en ligne)
- Qu'est-ce que le communisme libertaire?, Alternative Libertaire, n°218, juin 2012, texte intégral.
- Daniel Guérin, Pour le communisme libertaire, Paris, Spartacus-Syllepse, , 65 p. (lire en ligne)
- Commission journal AL, « L'« autre communisme » reste d'actualité », sur unioncommunistelibertaire.org, (consulté le )
- (en)http://struggle.ws/pdfs/revealed.pdf
- Pierre Clastres, Chronique des Indiens Guayaki Ce que savent les Aché chasseurs nomades du Paraguay, Paris, [Plon], , 311 p. (ISBN 225901268X)
- Voir à ce sujet le livre de Marshall Sahlins, Âge de pierre, âge d'abondance ainsi que celui de Pierre Clastres, La Société contre l'État.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Thèmes liés
[modifier | modifier le code]- Anarchisme sans adjectifs - Anarchisme - Communisme - Anarchie - Libertaire - Communisme primitif - Communisation - Socialisme libertaire - Anarcho-syndicalisme - Collectivisme libertaire - Communisme de conseil
- Mouvement autonome en France - Red and Anarchist Skinheads
Histoire
[modifier | modifier le code]- Révolution espagnole - Ukraine libertaire - Révolte de Kronstadt - Mai 1968 - Commune de Paris - République alsacienne des conseils - Résistance - CNT - AIT - Insurrectionnalisme.
Auteurs et théoriciens
[modifier | modifier le code]- Cités dans « Le Maitron » : « communiste libertaire ».
- Pierre Kropotkine - Carlo Cafiero - Pierre-Joseph Proudhon - Errico Malatesta - Sébastien Faure - Élisée Reclus - Jean Grave - Vernon Richards - Abel Paz - Nestor Makhno - Emma Goldman - Daniel Guérin - Georges Fontenis - Alexandre Berkman - Christian Lagant - Gaston Leval - Pierre Ramus - Murray Bookchin
Organisations
[modifier | modifier le code]- Action Autonome (Suisse 2007)
- Alliance communiste-anarchiste (France 1910)
- Alternative libertaire (France et Belgique 1991-2019)
- Coordination des groupes anarchistes (France 2002-2019)
- Union communiste libertaire (France et Belgique 2019)
- Fédération communiste anarchiste (France 1911-1913)
- Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (États-Unis)
- Front révolutionnaire d'action prolétarienne (Belgique 1985)
- Organisation communiste libertaire (France)
- Collectifs
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Danielguerin.info Site consacré à la vie et à l'œuvre de Daniel Guérin (1904-1988), figure de l'extrême gauche française, l'un des principaux théoriciens de la synthèse du communisme et de l'anarchisme
- « Fonds d’archives communistes libertaires », sur alternativelibertaire.org, .
