« Armateur » : différence entre les versions
m Révocation des modifications de 2.4.121.122 (retour à la dernière version de AméliorationsModestes) |
Aucun résumé des modifications Balises : Modification par mobile Modification par le web mobile |
||
(6 versions intermédiaires par 6 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{Redirect|Armateurs|autres=le studio de production|homonymie=Les Armateurs}} |
{{Redirect|Armateurs|autres=le studio de production|homonymie=Les Armateurs}} |
||
Un '''armateur''' est une personne qui exploite à ses frais un ou plusieurs [[navire]]s marchands ou de [[Pêche (halieutique)|pêche]], ce qui lui confère des responsabilités particulières, notamment vis-à-vis de ses clients (expéditeurs de marchandises, logisticiens, autres armateurs), ses équipages, ses fournisseurs (combustibles, huiles, eau, approvisionnements, ports, terminaux portuaires, pilotes et remorqueurs, divers matériels...etc) et en matière de droit du travail, de droit maritime, de [[sécurité maritime]] et de protection de l'environnement. |
|||
Du temps de la Rome antique, l'armateur était désigné par le mot |
Du temps de la [[Rome antique]], l'armateur était désigné par le mot {{latin|nāvĭcŭlārĭus}} (françisé par les historiens en naviculaire). |
||
En [[France]], les armateurs ont créé leur propre organisation professionnelle, « [[Armateurs de France]] »<ref>[http://www.armateursdefrance.org/ www.armateursdefrance.org]</ref>. |
En [[France]], les armateurs ont créé leur propre organisation professionnelle, « [[Armateurs de France]] »<ref>[http://www.armateursdefrance.org/ www.armateursdefrance.org]</ref>. En [[Belgique]] : [[Union royale des armateurs belges]] (URAB, en [[néerlandais]] KBRV) <ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Marine Marchande Belge |url=https://kbrv.be/fr/belgian-shipping-overview |site=KBRV — Think Tanks |consulté le=2024-01-13}}</ref>. |
||
Dans 21 des pays de l'Union Européenne, il y a des organisations similaires. En 1965, elles se sont associées dans le ''Comité des Associations d'Armateurs des Communautés Européennes'' (CAACE |
Dans 21 des pays de l'[[Union européenne|Union Européenne]], il y a des organisations similaires. En 1965, elles se sont associées dans le ''Comité des Associations d'Armateurs des Communautés Européennes'' (CAACE) devenu en 1990 ECSA ([[European Community Shipowners' Associations]]) <ref>{{Lien web |titre=Home {{!}} ECSA |url=https://www.ecsa.eu/ |site=www.ecsa.eu |consulté le=2024-01-13}}</ref>. Au [[Canada]], c'est l'[[Association des armateurs canadiens]] (Canadian Shipowners Association) <ref>{{Lien web |prénom=Insert the English name of the entity responsible for making the |nom=content |titre=Insert the English title |url=https://lobbycanada.gc.ca/app/secure/ocl/lrs/do/vwRg?cno=609®Id=636781 |site=lobbycanada.gc.ca |date=Insert the date of publication to the website (YYYY-MM-DD) |consulté le=2024-01-13}}</ref>. |
||
== Missions == |
== Missions == |
||
L'armateur possède et |
L'armateur possède le navire et procède à l'[[armement (marine)]], c'est-à-dire qu'il recrute et gère un équipage, fournit le matériel, le [[ravitaillement]], tout ce qui est nécessaire à l'expédition maritime, et organise l'entretien du navire selon les impératifs techniques et les rėglementations nationales et internationales ([[Organisation Maritime Internationale]] - OMI/IMO). |
||
C'est l'armateur qui choisit, contracte et paie la [[société de classification]] qui inspectera le navire afin de garantir qu'il est conforme à un certain nombre de normes règlementaires et permettre de le certifier selon ces normes nationales et internationales. |
C'est l'armateur qui choisit, contracte et paie la [[société de classification]] qui inspectera le navire afin de garantir qu'il est conforme à un certain nombre de normes règlementaires et permettre de le certifier selon ces normes nationales et internationales. |
||
== Différents usages du mot armateur == |
== Différents usages du mot armateur == |
||
Dans la pleine acception du terme, l'armateur possède, gère et exploite le navire. |
Dans la pleine acception du terme, l'armateur possède, gère et exploite le navire{{refsou}}. Dans la pratique, le mot armateur est utilisé souvent de façon erronée pour désigner aussi : l'exploitant commercial du navire, qui exploite des navires pour en retirer des gains en transportant soit des marchandises soit des passagers, qu'il soit armateur ou locataire des navires qu'il exploite. |
||
⚫ | De ce fait, l'anglais, langue primordiale des transports maritimes (''shipping''), distingue les armateurs qui exploitent commercialement leurs navires, dits ''Operating Owners'', de ceux dit ''Non Operating Owners'', ou NOO, qui se concentrent sur la gestion technique et louent leurs navires à des armateurs commerciaux. |
||
⚫ | |||
L'exploitant commercial du navire, i.e. qui exploite des navires pour générer des recettes en transportant des marchandises ou des passagers, qu'il soit armateur ou locataire des navires qu'il exploite. |
|||
⚫ | De ce fait, |
||
⚫ | |||
Le gestionnaire, ou gérant technique du navire, dit 'gérant d'armement', qui n'effectue que les fonctions d'armement et d'exploitation et administration technique, sans avoir de rôle commercial. |
Le gestionnaire, ou gérant technique du navire, dit 'gérant d'armement', qui n'effectue que les fonctions d'armement et d'exploitation et administration technique, sans avoir de rôle commercial. |
||
L'existence de ces sociétés est dû au fait qu'il est courant pour les armateurs de sous-traiter l'armement de certains de leurs navires. Dans ce cas, les armateurs font appel à des sociétés dites de |
L'existence de ces sociétés est dû au fait qu'il est courant pour les armateurs de sous-traiter l'armement de certains de leurs navires. Dans ce cas, les armateurs font appel à des sociétés dites de « gérance d'armement », en anglais 'ship managers', qui effectuent les fonctions d'armement, dont le recrutement et la gestion des marins, contre rémunération contractuelle. Certaines des principales sociétés de gérance d'armement (Anglo-Eastern, BSM, Columbia Ship Management, OSM, Schulte, V-Ships, Wallem, Wilhelmsen Ship Management...etc) gèrent des centaines de navires pour des armateurs de différentes nationalités. |
||
== En France == |
== En France == |
||
L'article 1 de la loi du {{date-|3 janvier 1969}} relative à l'armement et aux ventes maritimes |
L'article 1 de la loi du {{date-|3 janvier 1969}} relative à l'armement et aux ventes maritimes dispose que ''« l'armateur est celui qui exploite le navire en son nom qu'il en soit ou non le propriétaire » <ref>Voir le site légifrance http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000878390</ref>.'' |
||
L'armateur peut donc être propriétaire du bateau ou simplement [[affréteur]]. Il a donc une grande part de responsabilité dans l'utilisation qui est faite du bateau et dans les conditions de vie de l'[[équipage]] : |
L'armateur peut donc être propriétaire du bateau ou simplement [[affréteur]]. Il a donc une grande part de responsabilité dans l'utilisation qui est faite du bateau et dans les conditions de vie de l'[[équipage]] : |
||
Ligne 32 : | Ligne 30 : | ||
À la construction du navire, il est d'usage de réserver une cabine à bord sous le nom de ''cabine de l'armateur''. |
À la construction du navire, il est d'usage de réserver une cabine à bord sous le nom de ''cabine de l'armateur''. |
||
Après que l'opinion publique a été choquée par de graves accidents maritimes, ayant engendré de lourdes pollutions, en {{date-|juin 2003}}, de grandes entreprises françaises de transport et de services maritimes françaises se sont groupées autour d'une charte qu'ils ont signée, dite |
Après que l'opinion publique a été choquée par de graves accidents maritimes, ayant engendré de lourdes pollutions, en {{date-|juin 2003}}, de grandes entreprises françaises de transport et de services maritimes françaises se sont groupées autour d'une charte qu'ils ont signée, dite « ''Charte Bleue d’Armateurs de France'' » qui promeut la sécurité maritime et le respect de l’environnement<ref name="Charte">armateursdefrance.org [http://www.armateursdefrance.org/themes/frontend/img/charte_bleue.pdf « ''Charte Bleue d’Armateurs de France'' » ], PDF, 5p (consulté le 2013-05-09)</ref>, un ''Comité de la Charte'' s’engageant à communiquer les résultats de la mise en œuvre de la dite Charte {{Citation|et les progrès enregistrés au moins une fois par an}}<ref name="Charte" />. L'association a aussi créé un prix ''Charte Bleue'' qui encourage des actions de sensibilisation ou de protection de la mer<ref>Ex 2005 :[http://www.meretmarine.com/fr/content/le-prix-charte-bleue-2005-decerne-la-fondation-nicolas-hulot ''Le prix Charte Bleue 2005 décerné à la Fondation Nicolas Hulot''] ; 28/11/2005</ref>. |
||
== Notes et références == |
== Notes et références == |
||
<references/> |
<references /> |
||
== Voir aussi == |
== Voir aussi == |
||
Ligne 67 : | Ligne 65 : | ||
* [[Droit de la mer]] |
* [[Droit de la mer]] |
||
* [[haute mer]] |
* [[haute mer]] |
||
* [[Armateur négrier]] |
|||
=== Liens externes === |
=== Liens externes === |
Dernière version du 27 juillet 2024 à 07:43
Un armateur est une personne qui exploite à ses frais un ou plusieurs navires marchands ou de pêche, ce qui lui confère des responsabilités particulières, notamment vis-à-vis de ses clients (expéditeurs de marchandises, logisticiens, autres armateurs), ses équipages, ses fournisseurs (combustibles, huiles, eau, approvisionnements, ports, terminaux portuaires, pilotes et remorqueurs, divers matériels...etc) et en matière de droit du travail, de droit maritime, de sécurité maritime et de protection de l'environnement.
Du temps de la Rome antique, l'armateur était désigné par le mot nāvĭcŭlārĭus (françisé par les historiens en naviculaire).
En France, les armateurs ont créé leur propre organisation professionnelle, « Armateurs de France »[1]. En Belgique : Union royale des armateurs belges (URAB, en néerlandais KBRV) [2].
Dans 21 des pays de l'Union Européenne, il y a des organisations similaires. En 1965, elles se sont associées dans le Comité des Associations d'Armateurs des Communautés Européennes (CAACE) devenu en 1990 ECSA (European Community Shipowners' Associations) [3]. Au Canada, c'est l'Association des armateurs canadiens (Canadian Shipowners Association) [4].
Missions
[modifier | modifier le code]L'armateur possède le navire et procède à l'armement (marine), c'est-à-dire qu'il recrute et gère un équipage, fournit le matériel, le ravitaillement, tout ce qui est nécessaire à l'expédition maritime, et organise l'entretien du navire selon les impératifs techniques et les rėglementations nationales et internationales (Organisation Maritime Internationale - OMI/IMO). C'est l'armateur qui choisit, contracte et paie la société de classification qui inspectera le navire afin de garantir qu'il est conforme à un certain nombre de normes règlementaires et permettre de le certifier selon ces normes nationales et internationales.
Différents usages du mot armateur
[modifier | modifier le code]Dans la pleine acception du terme, l'armateur possède, gère et exploite le navire[réf. souhaitée]. Dans la pratique, le mot armateur est utilisé souvent de façon erronée pour désigner aussi : l'exploitant commercial du navire, qui exploite des navires pour en retirer des gains en transportant soit des marchandises soit des passagers, qu'il soit armateur ou locataire des navires qu'il exploite. De ce fait, l'anglais, langue primordiale des transports maritimes (shipping), distingue les armateurs qui exploitent commercialement leurs navires, dits Operating Owners, de ceux dit Non Operating Owners, ou NOO, qui se concentrent sur la gestion technique et louent leurs navires à des armateurs commerciaux. En moyenne, les armateurs commerciaux exploitent des flottes composées de 30 à 60 % de navires dont ils sont armateurs propriétaires, et de 50 à 60 % de navires en location, dits 'affrétés', selon des contrats de location à court ou long terme appelés 'Charte-partie'.
Le gestionnaire, ou gérant technique du navire, dit 'gérant d'armement', qui n'effectue que les fonctions d'armement et d'exploitation et administration technique, sans avoir de rôle commercial. L'existence de ces sociétés est dû au fait qu'il est courant pour les armateurs de sous-traiter l'armement de certains de leurs navires. Dans ce cas, les armateurs font appel à des sociétés dites de « gérance d'armement », en anglais 'ship managers', qui effectuent les fonctions d'armement, dont le recrutement et la gestion des marins, contre rémunération contractuelle. Certaines des principales sociétés de gérance d'armement (Anglo-Eastern, BSM, Columbia Ship Management, OSM, Schulte, V-Ships, Wallem, Wilhelmsen Ship Management...etc) gèrent des centaines de navires pour des armateurs de différentes nationalités.
En France
[modifier | modifier le code]L'article 1 de la loi du relative à l'armement et aux ventes maritimes dispose que « l'armateur est celui qui exploite le navire en son nom qu'il en soit ou non le propriétaire » [5].
L'armateur peut donc être propriétaire du bateau ou simplement affréteur. Il a donc une grande part de responsabilité dans l'utilisation qui est faite du bateau et dans les conditions de vie de l'équipage :
- dans le cas d'un bateau de pêche, l'armateur est souvent le propriétaire ou le copropriétaire. On trouve également des patrons armateurs ; ce dernier est alors à la fois capitaine du bateau et armateur ;
- dans le cas d'un navire de commerce, il est l'une des parties dans la gestion des contrats maritimes. Le contrat est passé entre lui et le chargeur ou l'affréteur. Il peut être représenté dans le port de chargement et/ou de déchargement de la cargaison par son agent.
À la construction du navire, il est d'usage de réserver une cabine à bord sous le nom de cabine de l'armateur.
Après que l'opinion publique a été choquée par de graves accidents maritimes, ayant engendré de lourdes pollutions, en , de grandes entreprises françaises de transport et de services maritimes françaises se sont groupées autour d'une charte qu'ils ont signée, dite « Charte Bleue d’Armateurs de France » qui promeut la sécurité maritime et le respect de l’environnement[6], un Comité de la Charte s’engageant à communiquer les résultats de la mise en œuvre de la dite Charte « et les progrès enregistrés au moins une fois par an »[6]. L'association a aussi créé un prix Charte Bleue qui encourage des actions de sensibilisation ou de protection de la mer[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- www.armateursdefrance.org
- « Marine Marchande Belge », sur KBRV — Think Tanks (consulté le )
- « Home | ECSA », sur www.ecsa.eu (consulté le )
- Insert the English name of the entity responsible for making the content, « Insert the English title », sur lobbycanada.gc.ca, insert the date of publication to the website (yyyy-mm-dd) (consulté le )
- Voir le site légifrance http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000878390
- armateursdefrance.org « Charte Bleue d’Armateurs de France » , PDF, 5p (consulté le 2013-05-09)
- Ex 2005 :Le prix Charte Bleue 2005 décerné à la Fondation Nicolas Hulot ; 28/11/2005
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Philippe Delebecque, Droit maritime, Dalloz, 2014
- Isabelle Corbier, La notion juridique d'armateur, Presses universitaires de France, 1999
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Armateurs de France
- Liste des armateurs nantais
- Liste des armateurs du Boulonnais
- Fréteur
- Droit maritime
- Transport maritime
- Sécurité maritime
- Droit du travail
- Droit de la mer
- haute mer
- Armateur négrier