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[[Fichier:L'avenue Jean Jaurès septembre 2007 4.jpg|thumb|L'avenue Jean-Jaurès vers le Nord, dans le quartier de Gerland]]
[[Fichier:L'avenue Jean Jaurès septembre 2007 4.jpg|thumb|L'avenue Jean-Jaurès vers le Nord, dans le quartier de Gerland]]
'''Gerland''' est un quartier de [[Lyon]], situé le long du [[Rhône]], dans le sud-est de la ville, dans le [[7e arrondissement de Lyon|{{7e|arrondissement}}]]. Le quartier, délimité au nord et à l'est par les voies de chemins de fer, était aussi appelé ''La Mouche'', mais cette expression est peu utilisée de nos jours, sauf pour le dépôt [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]] et le cimetière israélite. Le quartier est marqué tout au long de son histoire par de fortes mutations urbaines ; ces bouleversements, sensibles au {{s-|XX|e}} et encore aujourd'hui, font la spécificité remarquable de ce site. Le quartier couvre les deux tiers de la superficie du {{7e|arrondissement}}.
'''Gerland''' est un quartier de [[Lyon]], situé le long du [[Rhône]], dans le sud de la ville, dans le [[7e arrondissement de Lyon|{{7e|arrondissement}}]]. Le quartier, délimité au nord et à l'est par les voies de chemins de fer, était aussi appelé ''La Mouche'', mais cette expression est peu utilisée de nos jours, sauf pour le dépôt [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]] et le cimetière israélite. Le quartier est marqué tout au long de son histoire par de fortes mutations urbaines ; ces bouleversements, sensibles au {{s-|XX|e}} et encore aujourd'hui, font la spécificité remarquable de ce site. Le quartier couvre les deux tiers de la superficie du {{7e|arrondissement}}.


== Histoire ==
== Histoire ==
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Jusqu'au début du {{s-|XX}}, Gerland correspondait au territoire du château du même nom, dont la localisation correspond au numéro 186 de l'actuelle rue de Gerland. Il était entouré par La Mouche, les Culattes, les Rivières, les Channées, la Vitriolerie, les Cures, la Colombière et Debourg{{sfn|Paroisse de Gerland|1994|p=1}}.
Jusqu'au début du {{s-|XX}}, Gerland correspondait au territoire du château du même nom, dont la localisation correspond au numéro 186 de l'actuelle rue de Gerland. Il était entouré par La Mouche, les Culattes, les Rivières, les Channées, la Vitriolerie, les Cures, la Colombière et Debourg{{sfn|Paroisse de Gerland|1994|p=1}}.


Le premier propriétaire connu du château de Gerland est Gaspard de Mornieu, écuyer à la fin du {{XVIe siècle}}. Le domaine s'étendait alors sur {{unité|333|ha}}<ref name=inventaire_chateau>{{Lien web |titre=Château de Gerland |url=https://patrimoine.auvergnerhonealpes.fr/dossier/chateau-de-gerland/e1a33e32-fcd7-4634-9d2d-90094fe5d74a |site=Site de l'inventaire général du patrimoine culturel de la région Auvergne-Rhône-Alpes |consulté le=16 août 2019}}</ref>.
Le premier propriétaire connu du château de Gerland est Gaspard de Mornieu, écuyer à la fin du {{XVIe siècle}}. Le domaine s'étendait alors sur {{unité|133|ha}}<ref name=inventaire_chateau>{{Lien web |titre=Château de Gerland |url=https://patrimoine.auvergnerhonealpes.fr/dossier/chateau-de-gerland/e1a33e32-fcd7-4634-9d2d-90094fe5d74a |site=Site de l'inventaire général du patrimoine culturel de la région Auvergne-Rhône-Alpes |consulté le=16 août 2019}}.</ref>.


De nombreux ruisseaux (les mouches) coulaient sur le territoire de l'actuel quartier de Gerland<ref>{{Article |auteur1= Jean-Louis Pavy |titre= Gerland : un faubourg industriel en passe de devenir un centre mondial des biotechnologies |périodique= Bulletin de liaison de Sauvegarde et embellissement de Lyon |volume= 108 |titre volume= Gerland, des ateliers de la Mouche au pôle mondial des biotechnologies |date= avril 2015 |pages= 3-4 |lire en ligne= https://www.lyonembellissement.com/app/download/7237749676/n%C2%B0+108+avril+2015.pdf?t=1603311111 |consulté le=27 juin 2021 |id= }}.</ref>. La ''Mouche'' ou ''Moche'' désignait divers cours d'eau. Ce nom peut venir du latin ''musteus'' « mou comme du moût », à cause du sol boueux<ref name="Guinet2011">{{Lien web |auteur= Jacques Guinet |titre= De Lyon « La Mouche » à Paris pont de l’Alma. La fabuleuse odyssée des bateaux mouches |url= http://s1e445c9859021b16.jimcontent.com |date= 26 mai 2011 |site= |consulté le=27 juin 2021}}.</ref>. Sur la rive droite, en face de Gerland, un autre affluent du Rhône est aussi appelé la ''Mouche''<ref>{{Lien web |titre= Le ruisseau de la Mouche |url= https://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/media/pdf/environnement/20120504_gl_guide_la_mouche.pdf |consulté le=27 juin 2021}}.</ref>.
De nombreux ruisseaux (les mouches) coulaient sur le territoire de l'actuel quartier de Gerland<ref>{{Article |auteur1= Jean-Louis Pavy |titre= Gerland : un faubourg industriel en passe de devenir un centre mondial des biotechnologies |périodique= Bulletin de liaison de Sauvegarde et embellissement de Lyon |volume= 108 |titre volume= Gerland, des ateliers de la Mouche au pôle mondial des biotechnologies |date= avril 2015 |pages= 3-4 |lire en ligne= https://www.lyonembellissement.com/app/download/7237749676/n%C2%B0+108+avril+2015.pdf?t=1603311111 |consulté le=27 juin 2021 |id= }}.</ref>. La ''Mouche'' ou ''Moche'' désignait divers cours d'eau. Ce nom peut venir du latin ''musteus'' « mou comme du moût », à cause du sol boueux<ref name="Guinet2011">{{Lien web |auteur= Jacques Guinet |titre= De Lyon « La Mouche » à Paris pont de l'Alma. La fabuleuse odyssée des bateaux mouches |url= http://s1e445c9859021b16.jimcontent.com |date= 26 mai 2011 |site= |consulté le=27 juin 2021}}.</ref>. Sur la rive droite, en face de Gerland, un autre affluent du Rhône est aussi appelé la ''Mouche''<ref>{{Lien web |titre= Le ruisseau de la Mouche |url= https://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/media/pdf/environnement/20120504_gl_guide_la_mouche.pdf |consulté le=27 juin 2021}}.</ref>.

L'étymologie de « Gerland » est incertaine. Le sens « terre de l'eau » est suggéré par certaines sources<ref>{{Lien web |titre=Étymologie de « Gerland » |url=https://www.guichetdusavoir.org/question/voir/29114 |date=30 mai 2008 |site=[[Guichet du Savoir]] ([[Bibliothèque municipale de Lyon]]) |consulté le=4 septembre 2022}}.</ref> : « Gerland » serait composé du préfixe « ger », contraction de « ''{{langue|de|Wasser}}'' », qui signifie « eau » en allemand, ou bien de la racine celtique « gerl », aussi liée à l'eau, et de terminaison « land », qui se traduit par « terre » en allemand.


=== Le {{s-|XIX|e}} : les prémices du développement ===
=== Le {{s-|XIX|e}} : les prémices du développement ===
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Au {{XIXe siècle}}, le domaine du château de Gerland est légué aux membres des familles Rodet-Chappet, qui morcellent le domaine entre plusieurs propriétaires, permettant le développement du quartier<ref name=inventaire_chateau/>.
Au {{XIXe siècle}}, le domaine du château de Gerland est légué aux membres des familles Rodet-Chappet, qui morcellent le domaine entre plusieurs propriétaires, permettant le développement du quartier<ref name=inventaire_chateau/>.


Une usine de [[acide sulfurique|vitriol]] est implantée, probablement à la fin du {{XVIIIe siècle}} au lieu dit les Rivières, au bord du lit naturel du Rhône. Le {{date-|27 novembre 1838}}, une ordonnance royale planifie la construction d'un fort sur le terrain de la Vitriolerie supprimée. Le [[fort de la Vitriolerie]] est achevé vers 1846. La majeure partie de l'actuel quartier de Gerland reste ainsi en dehors de la [[Ceintures de Lyon|première ceinture de Lyon]], construite par [[Hubert Rohault de Fleury]]<ref name=inventaire_vitriolerie>{{Lien web |titre=Vitriolerie puis fort de la Vitriolerie actuellement Quartier Général Frère|url=https://patrimoine.auvergnerhonealpes.fr/dossier/vitriolerie-puis-fort-de-la-vitriolerie-actuellement-quartier-general-frere/4fe547c0-8882-4748-ba4c-3ef89b0c0398|site=Site de l'inventaire général du patrimoine culturel de la région Auvergne-Rhône-Alpes |consulté le=16 août 2019}}</ref>.
Une usine de [[acide sulfurique|vitriol]] est implantée, probablement à la fin du {{XVIIIe siècle}} au lieu dit les Rivières, au bord du lit naturel du Rhône. Le {{date-|27 novembre 1838}}, une ordonnance royale planifie la construction d'un fort sur le terrain de la Vitriolerie supprimée. Le [[fort de la Vitriolerie]] est achevé vers 1846. La majeure partie de l'actuel quartier de Gerland reste ainsi en dehors de la [[Ceintures de Lyon|première ceinture de Lyon]], construite par [[Hubert Rohault de Fleury]]<ref name=inventaire_vitriolerie>{{Lien web |titre=Vitriolerie puis fort de la Vitriolerie actuellement Quartier Général Frère|url=https://patrimoine.auvergnerhonealpes.fr/dossier/vitriolerie-puis-fort-de-la-vitriolerie-actuellement-quartier-general-frere/4fe547c0-8882-4748-ba4c-3ef89b0c0398|site=Site de l'inventaire général du patrimoine culturel de la région Auvergne-Rhône-Alpes |consulté le=16 août 2019}}.</ref>.

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En 1840, la digue de la Vitriolerie donne au fleuve un tracé rectiligne du centre de la Guillotière jusqu'à la vitriolerie. Toutefois l'ancien lit du Rhône reste en eaux.


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En 1852, la commune de La Guillotière, dont dépendait Gerland, est rattachée à celle de Lyon.
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En 1840, la digue de la Vitriolerie donne au fleuve un tracé rectiligne du centre de la Guillotière jusqu'à la vitriolerie. Toutefois l'ancien lit du Rhône reste en eaux. La lône de la Vitriolerie est comblée sur une période allant de 1862 à 1875<ref name=inventaire_vitriolerie/>.


La lône (terme lyonnais désignant un îlot formé par une « mouche » et le fleuve) de la Vitriolerie est comblée sur une période allant de 1862 à 1875<ref name=inventaire_vitriolerie/>.
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En 1852, la commune de La Guillotière, dont dépendait Gerland, est rattachée à celle de Lyon.


Le quartier s'urbanise peu à peu. Gerland reste toutefois peu densément peuplé. La position de Gerland est en effet triplement intéressante pour les investisseurs de la [[Révolution industrielle#Seconde révolution industrielle|deuxième révolution industrielle]] qui souhaite y implanter des industries :
Le quartier s'urbanise peu à peu. Gerland reste toutefois peu densément peuplé. La position de Gerland est en effet triplement intéressante pour les investisseurs de la [[Révolution industrielle#Seconde révolution industrielle|deuxième révolution industrielle]] qui souhaite y implanter des industries :
* premièrement, ce site offre d'immenses terrains quasiment vierges aux portes de Lyon ;
* premièrement, ce site offre d'immenses terrains quasiment vierges aux portes de Lyon ;
* deuxièmement, le quartier est idéalement situé entre le Rhône et la ligne de chemin de fer Paris-Marseille, tant on connaît l'importance des transports dans le développement de l'industrie ;
* deuxièmement, le quartier est idéalement situé entre le Rhône et la ligne de chemin de fer « PLM » (Paris-Lyon-Méditerranée), tant on connaît l'importance des transports dans le développement de l'industrie ;
* le coût du foncier y est faible, le territoire étant régulièrement frappé par les inondations.
* le coût du foncier y est faible, le territoire étant régulièrement frappé par les inondations.


À partir de 1860, sont construits au lieu-dit de La Mouche, les [[Bateau-mouche|bateaux-mouches]].
À partir de 1860, sont construits au lieu-dit de La Mouche, les [[Bateau-mouche|bateaux-mouches]], sur la « Lône Félizat », du nom de Michel Félizat, concepteur des « Bateaux-La Mouche ».


La ceinture de forts, rapidement devenue désuète et gênante pour l'urbanisation du quartier, est déclassée par une loi du {{date-|8 juin 1886}}. Le fort de la Vitriolerie est conservé comme lieu de casernement. En 1968, le fort de la Vitriolerie est renommé [[quartier Général-Frère]]<ref name=inventaire_vitriolerie/>.
La ceinture de forts, rapidement devenue désuète et gênante pour l'urbanisation du quartier, est déclassée par une loi du {{date-|8 juin 1886}}. Le fort de la Vitriolerie est conservé comme lieu de casernement. En 1968, le fort de la Vitriolerie est renommé [[quartier Général-Frère]]<ref name=inventaire_vitriolerie/>.
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=== Le début du {{s-|XX|e}} : l'industrialisation ===
=== Le début du {{s-|XX|e}} : l'industrialisation ===


L'urbanisation s'est faite par périodes successives, au {{XXe siècle}}.
L'urbanisation s'est faite par périodes successives, au {{XXe siècle}}. Au début du siècle, on doit à l'architecte [[Tony Garnier]] la réalisation entre 1909 et 1914 des [[abattoirs de la Mouche]], d'abord destinés à l'[[exposition internationale|exposition universelle]] de [[1914]], dont seule subsiste la grande halle du marché aux bestiaux, devenue aujourd'hui la ''[[halle Tony-Garnier]]''. Le même architecte construit en 1920 le [[stade de Gerland]], stade attitré de l'[[Olympique lyonnais]] (1950-2015) puis du [[Lyon olympique universitaire rugby|Lyon OU]] (depuis 2017). Le [[pont Pasteur]], qui depuis 1914 n'était qu'une passerelle, est inauguré le {{date-|14 juillet 1923}}, et l'[[Avenue Jean-Jaurès (Lyon)|avenue Jean-Jaurès]] est percée en 1908. Quelques [[Habitation à loyer modéré|HLM]], dont la [[cité-jardin]] (1923) conçue par les architectes Robert et Cholat, ont été créées dans les [[années 1920]]. L'endiguement progressif a permis de libérer d'immenses terrains, autrefois occupés par des marais et par une multitude de ruisseaux (mouches), qui laissent peu à peu place aux activités industrielles. Cependant une grande inondation touche Gerland en 1918. On construisit de 1935 à 1938, la première phase du [[port Édouard-Herriot]] sur {{unité|140|hectares}}, et, en 1938, les dernières usines de produits chimiques quittent le quartier.

L'[[Avenue Jean-Jaurès (Lyon)|avenue Jean-Jaurès]] est percée en 1908, et on doit à l'architecte [[Tony Garnier]] la réalisation entre 1909 et 1914 des [[abattoirs de la Mouche]], d'abord destinés à l'[[exposition internationale|exposition universelle]] de [[1914]], dont seule subsiste la grande halle du marché aux bestiaux, devenue aujourd'hui la ''[[halle Tony-Garnier]]''.

Le [[pont Pasteur]], depuis 1914, était une passerelle. Cependant, une grande inondation touche Gerland en 1918.


En 1919, le ministère de la Guerre achète le château de Gerland. [[Édouard Herriot]] le transforme en un centre d'accueil pour les mères célibataires<ref name=inventaire_chateau/>.
En 1919, le ministère de la Guerre achète le château de Gerland. [[Édouard Herriot]] le transforme en un centre d'accueil pour les mères célibataires<ref name=inventaire_chateau/>.

Le même architecte construit, en 1920, le [[stade de Gerland]], stade attitré de l'[[Olympique lyonnais]] (1950-2015) puis du [[Lyon olympique universitaire rugby|Lyon OU Rugby]] (depuis 2017).

Le Pont Pasteur actuel est inauguré le {{date-|14 juillet 1923}}.

Quelques [[Habitation à loyer modéré|HLM]], dont la [[cité-jardin]] (1923) conçue par les architectes Robert et Cholat, ont été créées dans les [[années 1920]].

L'endiguement progressif a permis de libérer d'immenses terrains, autrefois occupés par des marais et par une multitude de ruisseaux (mouches), qui laissent peu à peu place aux activités industrielles.

On construisit de 1935 à 1938, la première phase du [[port Édouard-Herriot]] sur {{unité|140|hectares}}, et, en 1938, les dernières usines de produits chimiques quittent le quartier.


=== L'après-guerre : la modernisation ===
=== L'après-guerre : la modernisation ===
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Jusque dans les [[années 1950]], le sud de Gerland fut occupé par des bidonvilles, démolis sous l'autorité du maire [[Louis Pradel]]. Il faut attendre la fin de la seconde guerre mondiale pour voir la construction complète d'une digue le long du Rhône, sous l'autorité du maire [[Édouard Herriot]] ; elle permit de stopper définitivement les nombreuses inondations qui participèrent pendant longtemps à l'insalubrité du quartier. Le [[Palais des sports de Lyon|palais des sports de Gerland]] est construit en 1962 et la piscine de Gerland dans les [[années 1960]], inaugurée par l'adjoint aux sports [[Tony Bertrand]].
Jusque dans les [[années 1950]], le sud de Gerland fut occupé par des bidonvilles, démolis sous l'autorité du maire [[Louis Pradel]]. Il faut attendre la fin de la seconde guerre mondiale pour voir la construction complète d'une digue le long du Rhône, sous l'autorité du maire [[Édouard Herriot]] ; elle permit de stopper définitivement les nombreuses inondations qui participèrent pendant longtemps à l'insalubrité du quartier. Le [[Palais des sports de Lyon|palais des sports de Gerland]] est construit en 1962 et la piscine de Gerland dans les [[années 1960]], inaugurée par l'adjoint aux sports [[Tony Bertrand]].


Aussi, dans les [[années 1960]], la ville reprend un ancien bâtiment militaire, dans la petite rue Ravier (du nom du célèbre peintre Lyonnais [[François-Auguste Ravier]]) datant de 1904, pour en faire d'abord une Maison des Jeunes (puis [[Maison des jeunes et de la culture|MJC]]), devenant ensuite la [[maison de quartier]] de Gerland. Il a en résidence aujourd'hui le théâtre de Gerland, le judo-club de Gerland, l'antenne Gerland de la MJC du {{7e}} (Jean Macé), en domiciliation une vingtaine d'associations, et accueille pour une capacité totale de {{nombre|350|personnes}} (ville de Lyon).
Aussi, dans les [[années 1960]], la ville reprend un ancien bâtiment militaro-industriel, de fabrication de munitions, pour la Caserne d'artillerie de la Mouche (source Ville de Lyon), dans la petite rue Ravier (du nom du célèbre peintre Lyonnais [[François-Auguste Ravier]]) datant de 1904, pour en faire d'abord une Maison des Jeunes (puis [[Maison des jeunes et de la culture|MJC]]), devenant ensuite la [[maison de quartier]] de Gerland. Il a en résidence aujourd'hui le théâtre de Gerland, le judo-club de Gerland, l'antenne Gerland de la MJC du {{7e}} (Jean Macé), en domiciliation une vingtaine d'associations, et accueille pour une capacité totale de {{nombre|350|personnes}} (ville de Lyon).


Le début des [[années 1970]] voit la création de nombreux ensembles résidentiels, notamment entre le [[pont Pasteur]] et le [[quartier Général-Frère]], près des berges du Rhône. À la fin des [[années 1980]] (en {{date-|juin 1988}} plus exactement<ref>{{Lien web |titre=Vincent Valente (père) - Judo-Club de Gerland |url=https://www.guichetdusavoir.org/viewtopic.php?t=79134 |date=19 février 2019 |site=[https://www.guichetdusavoir.org Le Guichet du savoir] ([[Bibliothèque municipale de Lyon]]) |consulté le=15 février 2021}}</ref>), la maison de quartier Ravier s'agrandit, par la construction d'un nouveau bâtiment (dit aujourd'hui « Bâtiment des sports ») pour son judo-club, passant sa capacité à plus de {{nombre|500|personnes}}.
Le début des [[années 1970]] voit la création de nombreux ensembles résidentiels, notamment entre le [[pont Pasteur]] et le [[quartier Général-Frère]], près des berges du Rhône. À la fin des [[années 1980]] (en {{date-|juin 1988}} plus exactement<ref>{{Lien web |titre=Vincent Valente (père) - Judo-Club de Gerland |url=https://www.guichetdusavoir.org/question/voir/63793 |date=19 février 2019 |site=[[Guichet du Savoir]] ([[Bibliothèque municipale de Lyon]]) |consulté le=15 février 2021}}, citant l'article ''Lyon et ses quartiers'' du [[Le Progrès (Lyon)|''Progrès'' (Lyon)]] du {{date-|8 mai 2011}}.</ref>), la maison de quartier Ravier s'agrandit, par la construction d'un nouveau bâtiment (dit aujourd'hui « Bâtiment des sports ») pour son judo-club, passant sa capacité à plus de {{nombre|400|personnes}}.


Le [[stade de Gerland]] reçoit dans cette seconde partie du {{s-|XX|e}}, des rencontres importantes de football grâce à l'[[Olympique lyonnais]]. Dans les années 1950 s'organise une rencontre entre l'équipe de Hongrie emmenée par [[Ferenc Puskás|Puskás]], et une entente des clubs de Lyon et Saint-Étienne avec cinq membres de l'équipe de France dont Bonvin, Alberto, ou Lerond..., donc des meilleurs, mais celle-ci s'incline 10-1 devant les Hongrois. Après la reprise de l'Olympique lyonnais par [[Jean-Michel Aulas]] en 1987, le club devient européen.
Le [[stade de Gerland]] reçoit dans cette seconde partie du {{s-|XX|e}}, des rencontres importantes de football grâce à l'[[Olympique lyonnais]]. Dans les années 1950 s'organise une rencontre entre l'équipe de Hongrie emmenée par [[Ferenc Puskás|Puskás]], et une entente des clubs de Lyon et Saint-Étienne avec cinq membres de l'équipe de France dont Bonvin, Alberto, ou Lerond..., donc des meilleurs, mais celle-ci s'incline 10-1 devant les Hongrois. Après la reprise de l'Olympique lyonnais par [[Jean-Michel Aulas]] en 1987, le club devient européen.


Les championnats interégions d'athlétisme, organisés par Paul Messner, entraîneur national, et Guy Manfredi sont des succès évidents, sur une piste cendrée d'athlétisme très bonne à {{nombre|7|couloirs}}. Des rencontres avec des athlètes internationaux se font. L'appui de la Mairie avec l'adjoint Tony Bertrand, ancien champion,  est primordial. Les clubs universitaires ASUL, etc. jouent le jeu et forment des sections clubs civils. Guy Manfredi deviendra membre du pôle directeur de la F.F. d'Athlétisme par la suite à Paris.
Les championnats interégions d'athlétisme, organisés par Paul Messner, entraîneur national, et Guy Manfredi sont des succès évidents, sur une piste cendrée d'athlétisme très bonne à {{nombre|7|couloirs}}. Des rencontres avec des athlètes internationaux se font. L'appui de la Mairie avec l'adjoint Tony Bertrand, ancien champion, est primordial. Les clubs universitaires ASUL, etc. jouent le jeu et forment des sections clubs civils. Guy Manfredi deviendra membre du pôle directeur de la F.F. d'Athlétisme par la suite à Paris.


C'est à cette époque que des athlètes régionaux finissent aux championnats de France à Paris aux stades Jean Boin ou au Parc des Princes. Le Grand Prix des Jeunes est gagné trois fois par Paul Gerbet (du C.A.M.N. [[Villeurbanne]]) avec les championnats du Lyonnais. [[Paul Genevay]] (du [[Lyon olympique universitaire (omnisport)|LOU]] athlétisme) sera dans le 4 x 100 mètres national et J. Verzier en deviendra longtemps l'entraîneur national. Louis Fouletier (frère du champion d'Europe d'haltérophilie, club La Française), de même J. Manfredi, C. Ponson, E. Toubas, C. Petit, E. Nallet, et beaucoup d'autres, sont des athlètes aux chronos et performances rares, d'autant que les pistes à venir en tartan donneront des temps de moins {{nombre|50|centièmes}}...
C'est à cette époque que des athlètes régionaux finissent aux championnats de France à Paris aux stades Jean Boin ou au Parc des Princes. Le Grand Prix des Jeunes est gagné trois fois par Paul Gerbet (du C.A.M.N. [[Villeurbanne]]) avec les championnats du Lyonnais. [[Paul Genevay]] (du [[Lyon olympique universitaire (omnisports)|LOU]] athlétisme) sera dans le 4 x 100 mètres national et J. Verzier en deviendra longtemps l'entraîneur national. Louis Fouletier (frère du champion d'Europe d'haltérophilie, club La Française), de même J. Manfredi, C. Ponson, E. Toubas, C. Petit, E. Nallet, et beaucoup d'autres, sont des athlètes aux chronos et performances rares, d'autant que les pistes à venir en tartan donneront des temps de moins {{nombre|50|centièmes}}...


Dans les [[années 1980]], entre ces manifestations d'athlétisme, avec des féminines devenues championnes d'Europe (deux à Villeurbanne), et quand l'Olympique lyonnais ne l'occupe pas, des rencontres de rugby se programment.
Dans les [[années 1980]], entre ces manifestations d'athlétisme, avec des féminines devenues championnes d'Europe (deux à Villeurbanne), et quand l'Olympique lyonnais ne l'occupe pas, des rencontres de rugby se programment.


Le stade de Gerland a été restauré dans les années 1970 et 1980, ainsi qu'en 1998 pour accueillir la Coupe du Monde de football (capacité réduite à {{nombre|41842|places}}<ref>{{Lien web |titre=Le stade de Gerland |url=http://www.archives-lyon.fr/archives/sections/fr/histoire_de_lyon/les_edifices3576/edifices/stade_gerland/ |site=[http://www.archives-lyon.fr archives-lyon.fr] |citation=dont le plus récent a été réalisé pour la coupe du monde de football en 1998. Il offre actuellement une capacité de {{nombre|41842|places}} individuelles. |consulté le=12 février 2021}}</ref>), avant que l'OL ait son stade, fin 2015, à [[Décines-Charpieu|Décines]]. En effet, le quartier, saturé par le stationnement des véhicules les soirs de match<ref>{{Lien web |auteur=Alexandre Viera |titre=Le stationnement les soirs de match asphyxie le quartier de Gerland |url=https://c.leprogres.fr/lyon/2015/11/04/le-stationnement-les-soirs-de-match-asphyxie-le-quartier-de-gerland |date=4 novembre 2015 |site=[[Le Progrès (Lyon)|Le Progrès]] |consulté le=16 février 2021}}</ref>, ne pouvant plus subir une augmentation de capacité du stade, la décision a été prise de « délocaliser » l'enceinte pour le club phare de la ville et de la métropole, ce dernier prenant en charge sa construction. Le [[Lyon olympique universitaire rugby|LOU rugby]] le reprend après un rétrécissement des tribunes à environ {{nombre|35000|places}}<ref>{{Lien web |auteur=Razik Brikh |titre=LOU Rugby : comment le stade de Gerland s'est transformé |url=https://www.lyoncapitale.fr/sport/lou-rugby-comment-le-stade-de-gerland-s-est-transforme/ |date=31 août 2017 |site=[https://www.lyoncapitale.fr LyonCapitale.fr] |citation=Aujourd'hui, on l'a réduit à {{formatnum:35000}} par les améliorations de confort que j'ai cité précédemment. […] Configuration maximale : {{nombre|35033|places}} |consulté le=13 février 2021}}</ref>.
Le stade de Gerland a été restauré dans les années 1970 et 1980, ainsi qu'en 1998 pour accueillir la Coupe du Monde de football (capacité réduite à {{nombre|41842|places}}<ref>{{Lien web |titre=Le stade de Gerland |url=http://www.archives-lyon.fr/archives/sections/fr/histoire_de_lyon/les_edifices3576/edifices/stade_gerland/ |site=archives-lyon.fr |citation=dont le plus récent a été réalisé pour la coupe du monde de football en 1998. Il offre actuellement une capacité de {{nombre|41842|places}} individuelles. |consulté le=12 février 2021}}.</ref>), avant que l'OL ait son stade, fin 2015, à [[Décines-Charpieu|Décines]]. En effet, le quartier, saturé par le stationnement des véhicules les soirs de match<ref>{{Lien web |auteur=Alexandre Viera |titre=Le stationnement les soirs de match asphyxie le quartier de Gerland |url=https://c.leprogres.fr/lyon/2015/11/04/le-stationnement-les-soirs-de-match-asphyxie-le-quartier-de-gerland |date=4 novembre 2015 |site=[[Le Progrès (Lyon)|Le Progrès]] |consulté le=16 février 2021}}.</ref>, ne pouvant plus subir une augmentation de capacité du stade, la décision a été prise de « délocaliser » l'enceinte pour le club phare de la ville et de la métropole, ce dernier prenant en charge sa construction. Le [[Lyon olympique universitaire rugby|LOU rugby]] le reprend après un rétrécissement des tribunes à environ {{nombre|35000|places}}<ref>{{Lien web |auteur=Razik Brikh |titre=LOU Rugby : comment le stade de Gerland s'est transformé |url=https://www.lyoncapitale.fr/sport/lou-rugby-comment-le-stade-de-gerland-s-est-transforme/ |date=31 août 2017 |site=[[Lyon Capitale]] |citation=Aujourd'hui, on l'a réduit à {{formatnum:35000}} par les améliorations de confort que j'ai cité précédemment. […] Configuration maximale : {{nombre|35033|places}} |consulté le=13 février 2021}}.</ref>.


À la suite d'une mobilisation internationale, la ''Grande Halle'' est sauvée de la destruction et est inscrite d'office sur la liste des [[Monument historique (France)|monuments historiques]]. Il ne subsiste des abattoirs que deux petits pavillons, dont l'un est occupé par la bibliothèque de Gerland, et une arche. Cependant la ''Grande Halle'', renommée [[Halle Tony-Garnier]], fut laissée à l'abandon de 1975 à 1988. Dans les années 1990 et au {{s-|XXI|e}}, elle va se transformer et recevoir des gros spectacles, tournées, ou salons (Joe Cocker, Beyoncé, [[Holiday on Ice]]…), remplaçant le [[Palais d'Hiver (Lyon)|Palais d'Hiver de Lyon]] (Villeurbanne) démoli.
À la suite d'une mobilisation internationale, la ''Grande Halle'' est sauvée de la destruction et est inscrite d'office sur la liste des [[Monument historique (France)|monuments historiques]]. Il ne subsiste des abattoirs que deux petits pavillons, dont l'un est occupé par la [[Bibliothèque du 7e Gerland - Hannah Arendt|bibliothèque de Gerland]], et une arche. Cependant la ''Grande Halle'', renommée [[halle Tony-Garnier]], fut laissée à l'abandon de 1975 à 1988. Dans les années 1990 et au {{s-|XXI|e}}, elle va se transformer et recevoir des gros spectacles, tournées, ou salons (Joe Cocker, Beyoncé, [[Holiday on Ice]]…), remplaçant le [[Palais d'Hiver (Lyon)|Palais d'Hiver de Lyon]] (Villeurbanne) démoli.


=== Les années 1980-1990 : un nouveau souffle ===
=== Les années 1980-1990 : un nouveau souffle ===
{{Section à recycler|date=12 février 2021|motif=Cette section porte sur les mêmes années que la fin de la section précédente, et ce n'est plus chronologique (par exemple, pour le stade de Gerland, il est question de 1984 ici, mais 1998 dans la section précédente}}
{{Section à recycler|date=12 février 2021|motif=Cette section porte sur les mêmes années que la fin de la section précédente, et ce n'est plus chronologique (par exemple, pour le stade de Gerland, il est question de 1984 ici, mais 1998 dans la section précédente}}
L'urbanisation a repris de façon intense dans les [[années 1980]], avec la construction d'un pôle d'enseignement et de recherche, dont l'[[École normale supérieure de Lyon]] (déménagement de l'ENS Saint-Cloud en 1987)<ref name=Echos>{{Lien web |titre=L'ENS s'est ressourcée en arrivant à Lyon |url=https://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-pme/lens-sest-ressourcee-en-arrivant-a-lyon-1037909 |site=[[Les Échos]] |date=15 juillet 2019 }}</ref>. C'est en 1985 que naît la première phase du [[parc des berges du Rhône]], organisé autour de la [[Zone d'aménagement concerté|ZAC]] du même nom, et la ZAC du Quartier Central (place des Pavillons) bâti à la place des abattoirs (démolis en 1975 et transférés à Corbas). Le siège social de Mérieux, ainsi que deux hôtels de {{unité|350|chambres}} sont construits en 1984. La même année, la capacité du stade de Gerland est portée à {{unité|44000|places}}<ref>{{Lien web |auteur=Catherine Sabbah |titre=Lyon : le stade de Gerland renoue avec son passé |url=https://www.lesechos.fr/1997/10/lyon-le-stade-de-gerland-renoue-avec-son-passe-822202 |date=16 octobre 1997 |site=[[Les Échos]] |citation=Les fauteuils ajoutés au fil des matches aux {{nombre|15000|sièges}} initiaux jusqu'à {{formatnum:44000}} pour le Championnat d'Europe de 1984 |consulté le=12 février 2021}}</ref> par [[René Gagès]]. La [[Cité scolaire internationale (Lyon)|cité scolaire internationale]], fondée en 1992<ref name=Echos/>, fait partie de l'ambitieux projet du « Boulevard Scientifique » ; elle accueille {{nombre|2000|élèves}} de la primaire au baccalauréat, dont la moitié est d'origine étrangère, et permet également d'agrandir la superficie du parc des berges du Rhône. Peu à peu, les classes moyennes remplacent les classes populaires, et les logements les usines et entrepôts. En 1999, le P4 de l'[[Institut national de la santé et de la recherche médicale|Inserm]] s'installe à Gerland<ref name=Echos/>.
L'urbanisation a repris de façon intense dans les [[années 1980]], avec la construction d'un pôle d'enseignement et de recherche, dont l'[[École normale supérieure de Lyon]] (déménagement de l'ENS Saint-Cloud en 1987)<ref name=Echos>{{Lien web |titre=L'ENS s'est ressourcée en arrivant à Lyon |url=https://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-pme/lens-sest-ressourcee-en-arrivant-a-lyon-1037909 |site=[[Les Échos]] |date=15 juillet 2019 }}.</ref>. C'est en 1985 que naît la première phase du [[parc des berges du Rhône]], organisé autour de la [[Zone d'aménagement concerté|ZAC]] du même nom, et la ZAC du Quartier Central (place des Pavillons) bâti à la place des abattoirs (démolis en 1975 et transférés à Corbas). Le siège social de Mérieux, ainsi que deux hôtels de {{unité|350|chambres}} sont construits en 1984. La même année, la capacité du stade de Gerland est portée à {{unité|44000|places}}<ref>{{Lien web |auteur=Catherine Sabbah |titre=Lyon : le stade de Gerland renoue avec son passé |url=https://www.lesechos.fr/1997/10/lyon-le-stade-de-gerland-renoue-avec-son-passe-822202 |date=16 octobre 1997 |site=[[Les Échos]] |citation=Les fauteuils ajoutés au fil des matches aux {{nombre|15000|sièges}} initiaux jusqu'à {{formatnum:44000}} pour le Championnat d'Europe de 1984 |consulté le=12 février 2021}}.</ref> par [[René Gagès]]. La [[Cité scolaire internationale (Lyon)|cité scolaire internationale]], fondée en 1992<ref name=Echos/>, fait partie de l'ambitieux projet du « Boulevard Scientifique » ; elle accueille {{nombre|2000|élèves}} de la primaire au baccalauréat, dont la moitié est d'origine étrangère, et permet également d'agrandir la superficie du parc des berges du Rhône. Peu à peu, les classes moyennes remplacent les classes populaires, et les logements les usines et entrepôts. En 1999, le P4 de l'[[Institut national de la santé et de la recherche médicale|Inserm]] s'installe à Gerland<ref name=Echos/>.


== Gerland aujourd'hui : un quartier en plein développement ==
== Gerland aujourd'hui : un quartier en plein développement ==


Le début du {{s-|XXI|e}} voit l'arrivée en 2000 de l'[[École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud]] (qui a pris l'appellation publique ENS lettres et sciences humaines)<ref name=Echos/>, ainsi que de nombreux logements et commerces et un grand parc urbain. Gerland est reliée à [[La Part-Dieu]] par la [[ligne B du métro de Lyon|ligne B du métro]] depuis [[2000]] avec les stations [[Jean Macé (métro de Lyon)|Jean Macé]], [[Place Jean Jaurès (métro de Lyon)|Place Jean Jaurès]], [[Debourg (métro de Lyon)|Debourg]] et [[Stade de Gerland – Le LOU (métro de Lyon)|Stade de Gerland]] (renommée ''Stade de Gerland – Le LOU'' en 2020).
Le début du {{s-|XXI|e}} voit l'arrivée en 2000 de l'[[École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud]] (qui a pris l'appellation publique ENS lettres et sciences humaines)<ref name=Echos/>, ainsi que de nombreux logements et commerces et un grand parc urbain. Gerland est reliée à [[La Part-Dieu]] par la [[ligne B du métro de Lyon|ligne B du métro]] depuis [[2000]] avec les stations [[Jean Macé (métro de Lyon)|Jean Macé]], [[Place Jean Jaurès (métro de Lyon)|Place Jean Jaurès]], [[Debourg (métro de Lyon)|Debourg]] et [[Stade de Gerland – Le LOU (métro de Lyon)|Stade de Gerland]] (renommée ''Stade de Gerland – Le LOU'' en 2020).


Néanmoins, le quartier est par ailleurs devenu un centre de la [[prostitution]] lyonnaise depuis que préfecture et municipalité ont tenté d'interdire celle-ci dans le centre-ville<ref>{{Lien web |url=https://www.lyoncapitale.fr/actualite/Le-maire-de-Lyon-etend-la-zone-d-exclusion-des-prostituees/ |titre=Le maire de Lyon étend la zone d’exclusion des prostituées |site=[https://www.lyoncapitale.fr LyonCapitale.fr] |auteur=Burlet Laurent |date=5 janvier 2010 |consulté le=12 février 2010}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.lyoncapitale.fr/actualite/Les-prostituees-lyonnaises-s-accrochent-a-leur-trottoir/ |titre=Les prostituées lyonnaises s’accrochent à leur trottoir |site=[https://www.lyoncapitale.fr LyonCapitale.fr] |auteur=Burlet Laurent |date=5 janvier 2010 |consulté le=12 février 2010}}.</ref>.
Néanmoins, le quartier est par ailleurs devenu un centre de la [[prostitution]] lyonnaise depuis que préfecture et municipalité ont tenté d'interdire celle-ci dans le centre-ville<ref>{{Lien web |url=https://www.lyoncapitale.fr/actualite/Le-maire-de-Lyon-etend-la-zone-d-exclusion-des-prostituees/ |titre=Le maire de Lyon étend la zone d'exclusion des prostituées |site=[[Lyon Capitale]] |auteur=Burlet Laurent |date=5 janvier 2010 |consulté le=12 février 2010}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.lyoncapitale.fr/actualite/Les-prostituees-lyonnaises-s-accrochent-a-leur-trottoir/ |titre=Les prostituées lyonnaises s'accrochent à leur trottoir |site=[[Lyon Capitale]] |auteur=Burlet Laurent |date=5 janvier 2010 |consulté le=12 février 2010}}.</ref>.


Pendant ce temps, tournant une page de {{nombre|40|ans}} d'histoire au tournant de 2020, la maison de quartier Ravier de Gerland se renove progressivement (salle de spectacles, accessibilité, accueil), pour accueillir la nouvelle population attirée par l'arrivée de nouveaux ensembles résidentiels sur Gerland.
Pendant ce temps, tournant une page de {{nombre|40|ans}} d'histoire au tournant de 2020, la maison de quartier Ravier de Gerland se renove progressivement (salle de spectacles, accessibilité, accueil), pour accueillir la nouvelle population attirée par l'arrivée de nouveaux ensembles résidentiels sur Gerland.
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=== Projets urbains ===
=== Projets urbains ===


Le grand projet urbain de la [[Zone d'aménagement concerté|ZAC]] Bon Lait, ex-situation des usines SLM-Bon-Lait, est l'un des symboles de la vitalité actuelle de ce quartier qui connaît aujourd'hui de plus en plus un phénomène de [[gentrification]], malgré le risque de [[paupérisation]] d'une partie de Gerland. Dans les années 1960, la situation de l'usine rue des Channées de la Société Laitière Moderne (Le Bon Lait) a dynamisé le quartier, et son siège se situait 73, cours Albert Thomas, proche du Château dit des Frères Lumière. Les laboratoires de biologie y étaient supervisés aux deux endroits (double contrôle) par André Tapernoux, professeur à l'École Vétérinaire et Adjoint au Maire de Lyon. La redynamisation du quartier, via l'implantation de nombreuses industries, a conduit à l'édification de nombreux programmes immobiliers neufs dans le quartier, à l'instar de la ZAC des Girondins, qui, outre les {{unité|75000|m|2}} de bureaux devrait accueillir {{unité|175000|m|2}} de logements<ref>[http://www.lyonpoleimmo.com/2011/05/13/7775/gerland-%C2%AB-un-des-quartiers-d%E2%80%99avenir-de-lyon-%C2%BB/ « Gerland, « un des quartiers d’avenir de Lyon » »], sur ''lyonpoleimmo.com'', 13 mai 2011, consulté le 19 mai 2010.</ref>. Le Grand Lyon prévoit également le prolongement de l'Allée de Fontenay vers le sud, pour irriguer la place des Pavillons, centre du quartier de Gerland<ref>[http://www.lyonpoleimmo.com/2012/05/24/19560/lyon-7-comment-la-place-des-pavillons-va-rejoindre-la-trame-verte/ « Comment la Place des pavillons va rejoindre la trame verte »], sur ''lyonpoleimmo.com'', 24 mai 2012, consulté le 29 mai 2012.</ref>.
Le grand projet urbain de la [[Zone d'aménagement concerté|ZAC]] Bon Lait, ex-situation des usines SLM-Bon-Lait, est l'un des symboles de la vitalité actuelle de ce quartier qui connaît aujourd'hui de plus en plus un phénomène de [[gentrification]], malgré le risque de [[paupérisation]] d'une partie de Gerland. Dans les années 1960, la situation de l'usine rue des Channées de la Société Laitière Moderne (Le Bon Lait) a dynamisé le quartier, et son siège se situait 73, cours Albert Thomas, proche du Château dit des Frères Lumière. Les laboratoires de biologie y étaient supervisés aux deux endroits (double contrôle) par André Tapernoux, professeur à l'École Vétérinaire et Adjoint au Maire de Lyon. La redynamisation du quartier, via l'implantation de nombreuses industries, a conduit à l'édification de nombreux programmes immobiliers neufs dans le quartier, à l'instar de la ZAC des Girondins, qui, outre les {{unité|75000|m|2}} de bureaux devrait accueillir {{unité|175000|m|2}} de logements<ref>[http://www.lyonpoleimmo.com/2011/05/13/7775/gerland-%C2%AB-un-des-quartiers-d%E2%80%99avenir-de-lyon-%C2%BB/ « Gerland, « un des quartiers d'avenir de Lyon » »], sur ''lyonpoleimmo.com'', 13 mai 2011, consulté le 19 mai 2010.</ref>. Le Grand Lyon prévoit également le prolongement de l'Allée de Fontenay vers le sud, pour irriguer la place des Pavillons, centre du quartier de Gerland<ref>[http://www.lyonpoleimmo.com/2012/05/24/19560/lyon-7-comment-la-place-des-pavillons-va-rejoindre-la-trame-verte/ « Comment la Place des pavillons va rejoindre la trame verte »], sur ''lyonpoleimmo.com'', 24 mai 2012, consulté le 29 mai 2012.</ref>.


=== Un pôle des sciences de la vie ===
=== Un pôle des sciences de la vie ===

Gerland est un pôle de recherche important dans les sciences de la vie, et le centre du pôle de compétitivité mondial en infectiologie [[Lyonbiopôle]], ainsi que du réseau thématique de recherche avancée Finovi (Innovation en Infectiologie).
Gerland est un pôle de recherche important dans les sciences de la vie, le ''Biodistrict Lyon-Gerland''<ref>{{Lien web |titre=Le Biodistrict, creuset de l'innovation biotechnologique |url=https://www.lyon-gerland.com/gerland-terre-deconomies/biopole/ |site=lyon-gerland.com |consulté le=2022-10-10}}.</ref>, et le centre du pôle de compétitivité mondial en infectiologie [[Lyonbiopôle]], ainsi que du réseau thématique de recherche avancée Finovi (Innovation en Infectiologie).


Il est, de ce fait, un des cinq pôles tertiaires d'envergure de la métropole de Lyon, avec ceux de [[La Part-Dieu]], [[La Confluence|Confluence]], [[Vaise]] et [[Carré de soie]]. Le parc d'immobilier tertiaire de Gerland est en constante expansion, via la ZAC des Girondins, mais aussi le Parc d'affaires Lyon Techsud ({{unité|100000|m|2}} disponibles)<ref>{{Lien web |titre=Biopôle de Lyon Gerland : immobilier (investir & s'implanter) |url=https://web.archive.org/web/20110126033511/http://www.economie.grandlyon.com/immobilier-entreprise-biopole-lyon-gerland.173.0.html |site=site économique du Grand Lyon |consulté le=19 mai 2011}}.</ref>, et la ZAC du Bon Lait. Il attire de nombreuses entreprises du secteur de la biotechnologie et des sciences de la vie, à l'image de [[Sanofi Pasteur]], [[bioMérieux]], [[Genzyme]], [[Merial (entreprise)|Merial]], [[Aguettant]], Polyclonals, ainsi qu'un des centres de recherche de [[L'Oréal]].
Il est, de ce fait, un des cinq pôles tertiaires d'envergure de la métropole de Lyon, avec ceux de [[La Part-Dieu]], [[La Confluence|Confluence]], [[Vaise]] et [[Carré de soie]]. Le parc d'immobilier tertiaire de Gerland est en constante expansion, via la ZAC des Girondins, mais aussi le Parc d'affaires Lyon Techsud ({{unité|100000|m|2}} disponibles)<ref>{{Lien web |titre=Biopôle de Lyon Gerland : immobilier (investir & s'implanter) |url=https://web.archive.org/web/20110126033511/http://www.economie.grandlyon.com/immobilier-entreprise-biopole-lyon-gerland.173.0.html |site=site économique du Grand Lyon |consulté le=19 mai 2011}}.</ref>, et la ZAC du Bon Lait. Il attire de nombreuses entreprises du secteur de la biotechnologie et des sciences de la vie, à l'image de [[Sanofi Pasteur]], [[bioMérieux]], [[Genzyme]], [[Merial (entreprise)|Merial]], [[Aguettant]], Polyclonals, ainsi qu'un des centres de recherche de [[L'Oréal]].


En 2001, une annexe de l'[[université Claude-Bernard-Lyon-I]] s'installe le long de l'avenue Tony-Garnier, avenue sur laquelle poussent, depuis une dizaine d'années, bureaux et laboratoires. Le quartier constitue l'épicentre du campus [[Charles Mérieux|Charles-Mérieux]], dispersé sur trois sites (Lyon Sud et les quais du Rhône étant les deux autres sites), et abrite également le Centre d'infectiologie de Lyonbiopôle intégrant l'Institut de virologie et d'immunologie des pathologies infectieuses (IVIPI) et l'Institut de génomique fonctionnelle de Lyon (IGFL). En {{date-|avril 2007}}, l'[[Institut supérieur d'agriculture Rhône-Alpes]] (ISARA-Lyon), quittant la place Bellecour, s'installe avec les organisations professionnelles agricoles et agroalimentaires régionales sur le site du château de Gerland, pour créer Agrapole. En outre, le projet d'[[Institut de recherche technologique]] (IRT) émanant de [[Lyonbiopôle]] a été retenu dans le cadre du grand emprunt. Il devrait s'implanter dans un premier temps dans des locaux connexes au pôle de compétitivité Lyonbiopôle<ref>{{Lien web |auteur=Vincent Rocken |titre=LyonBio Tech prévoit la création de {{nombre|10000|emplois}} d'ici {{nombre|10|ans}} |url=https://c.leprogres.fr/rhone/2011/05/10/lyonbio-tech-prevoit-la-creation-de-10-000-emplois-d-ici-10-ans |date=10 mai 2011 |site=[[Le Progrès (Lyon)|Le Progrès]] |consulté le=19 mai 2011}}.</ref>.
En 2001, une annexe de l'[[université Claude-Bernard-Lyon-I]] s'installe le long de l'avenue Tony-Garnier, avenue sur laquelle poussent, depuis une dizaine d'années, bureaux et laboratoires. Le quartier constitue l'épicentre du campus [[Charles Mérieux|Charles-Mérieux]], dispersé sur trois sites (Lyon Sud et les quais du Rhône étant les deux autres sites), et abrite également le Centre d'infectiologie de Lyonbiopôle intégrant l'Institut de virologie et d'immunologie des pathologies infectieuses (IVIPI) et l'Institut de génomique fonctionnelle de Lyon (IGFL). En {{date-|avril 2007}}, l'[[Institut supérieur d'agriculture Rhône-Alpes]] (ISARA-Lyon), quittant la place Bellecour, s'installe avec les organisations professionnelles agricoles et agroalimentaires régionales sur le site du château de Gerland, pour créer Agrapole. En outre, le projet d'[[Institut de recherche technologique]] (IRT) émanant de [[Lyonbiopôle]] a été retenu dans le cadre du grand emprunt. Il devrait s'implanter dans un premier temps dans des locaux connexes au pôle de compétitivité Lyonbiopôle<ref>{{Lien web |auteur=Vincent Rocken |titre=LyonBio Tech prévoit la création de {{nombre|10000|emplois}} d'ici {{nombre|10|ans}} |url=https://c.leprogres.fr/rhone/2011/05/10/lyonbio-tech-prevoit-la-creation-de-10-000-emplois-d-ici-10-ans |date=10 mai 2011 |site=[[Le Progrès (Lyon)|Le Progrès]] |consulté le=19 mai 2011}}.</ref>.

Le {{Date-|2021-09-27}} est inaugurée l'[[Académie de l'OMS]]<ref>{{Lien web |titre=Académie de l'OMS : Inauguration des travaux du campus futuriste de l'Académie de l'OMS |url=https://www.who.int/fr/news/item/27-09-2021-leaders-gather-in-lyon-france-to-break-ground-for-the-who-academy-campus |site=Organisation mondiale de la santé (OMS) |date=2021-09-27 |consulté le=2022-10-10}}.</ref>.


=== Un nœud de transports ===
=== Un nœud de transports ===


Gerland est également amené à devenir un nœud de transport. Le quartier est en effet relié depuis {{date-|décembre 2013}} à [[Oullins]], à la suite du prolongement de la [[Ligne B du métro de Lyon|ligne B du métro]], depuis {{date-|février 2014}} à [[La Confluence|Confluence]], à la suite de la construction du [[pont Raymond-Barre]] et du prolongement de la [[Ligne 1 du tramway de Lyon|ligne T1 du tramway]] jusqu'à la [[Debourg (métro de Lyon)|station Debourg]], et depuis {{date-|novembre 2020}}, il est desservi par la [[Ligne 6 du tramway de Lyon|ligne T6 du tramway]] entre cette même station et les hôpitaux de l'Est lyonnais<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Lyon : inauguration de la nouvelle ligne de tram T6 |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/rhone/lyon/lyon-inauguration-nouvelle-ligne-tram-t6-1753413.html |site=France 3 Auvergne-Rhône-Alpes |consulté le=2021-08-04}}</ref>.
Gerland est également amené à devenir un nœud de transport. Le quartier est en effet relié depuis {{date-|décembre 2013}} à [[Oullins]], à la suite du prolongement de la [[Ligne B du métro de Lyon|ligne B du métro]], depuis {{date-|février 2014}} à [[La Confluence|Confluence]], à la suite de la construction du [[pont Raymond-Barre]] et du prolongement de la [[Ligne 1 du tramway de Lyon|ligne T1 du tramway]] jusqu'à la [[Debourg (métro de Lyon)|station Debourg]], et depuis {{date-|novembre 2020}}, il est desservi par la [[Ligne 6 du tramway de Lyon|ligne T6 du tramway]] entre cette même station et les hôpitaux de l'Est lyonnais<ref>{{Lien web |titre=Lyon : inauguration de la nouvelle ligne de tram T6 |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/rhone/lyon/lyon-inauguration-nouvelle-ligne-tram-t6-1753413.html |site=France 3 Auvergne-Rhône-Alpes |consulté le=2021-08-04}}.</ref>.


Un nouvel atelier de {{unité|21000|m|2}} pour l'entretien de [[TGV Duplex]] de la ligne Paris-Lyon et du TGV Rhin-Rhône a ouvert en 2009.
Un nouvel atelier de {{unité|21000|m|2}} pour l'entretien de [[TGV Duplex]] de la ligne Paris-Lyon et du TGV Rhin-Rhône a ouvert en 2009.
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=== Enseignement ===
=== Enseignement ===

==== Enseignement supérieur ====

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* [[École normale supérieure de Lyon]], membre de l'établissement [[Université de Lyon]] ;
** [[Bibliothèque de l'Institut national de recherche pédagogique|Bibliothèque Diderot de Lyon]] ;
⚫
* [[Institut supérieur d'agriculture Rhône-Alpes]] (Isara) ;
* [[Collegium de Lyon]], rattaché à l'établissement [[Université de Lyon]] ;
⚫
* Annexe du Lycée Assomption Bellevue ''enseignement supérieur'' ;
⚫
* [[Université Claude-Bernard Lyon 1]], site de Gerland ;
⚫
* [[École supérieure des sciences commerciales d'Angers]] (Essca).

==== Enseignement primaire et secondaire ====
* [[Cité scolaire internationale (Lyon)|Cité scolaire internationale de Lyon]] ;
* [[Cité scolaire internationale (Lyon)|Cité scolaire internationale de Lyon]] ;
⚫
* [[Institut supérieur d'agriculture Rhône-Alpes]] ;
* Groupe scolaire Aristide-Briand ;
* Groupe scolaire Aristide-Briand ;
* Groupe scolaire Marcel-Pagnol ;
* Groupe scolaire Marcel-Pagnol ;
* Groupe scolaire Françoise Héritier (2021) ;
* Groupe scolaire Claudius-Berthelier (1900) ;
* Groupe scolaire Claudius-Berthelier (1900) ;
* Groupe scolaire des Girondins (2016) ;
* Groupe scolaire des Girondins (2016) ;
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* École maternelle place Jean-Jaurès ;
* École maternelle place Jean-Jaurès ;
* École primaire Ravier (2008) ;
* École primaire Ravier (2008) ;
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* [[École normale supérieure de Lyon]] ;
* [[Collegium de Lyon]] ;
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* Annexe du Lycée Assomption Bellevue ''enseignement supérieur'' ;
⚫
* Annexe de l'[[Université Claude-Bernard Lyon 1]] ;
* Lycée professionnel Louise-Labé ;
* Lycée professionnel Louise-Labé ;
* Collège Gabriel-Rosset ;
* Collège Gabriel-Rosset ;
* Collège Maria-Dubost ;
* Collège Maria-Dubost ;
* Collège Gisèle Halimi (2022) ;
* Bibliothèque des Pavillons ;
* [[Bibliothèque du 7e Gerland - Hannah Arendt]] ;
* École de rééducation professionnelle (37, rue Challemel-Lacour) ;
* École de rééducation professionnelle (37, rue Challemel-Lacour) ;
* Collège Georges-Clemenceau ;
* Collège Georges-Clemenceau ;
* Lycée général et technologique Docteur Charles Mérieux
⚫
* [[École supérieure des sciences commerciales d'Angers]].


== Galerie ==
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Groupe scolaire Aristide-Briand (Lyon).jpg|Le Groupe scolaire [[Aristide Briand]] construit en 1932
Groupe scolaire Aristide-Briand (Lyon).jpg|Le Groupe scolaire [[Aristide Briand]] construit en 1932
Saint antoine.jpg|L'église Saint-Antoine de Gerland
Saint antoine.jpg|L'église Saint-Antoine de Gerland
Le_siège_Sanofis_Pasteur.jpg|L'ancien siège Sanofis Pasteur et le pont Pasteur
Le_siège_Sanofis_Pasteur.jpg|L'ancien siège Sanofis Pasteur (maintenant Lycée Dr Charles Mérieux) et le pont Pasteur
Le parc de Gerland.jpg|Le parc de Gerland
Le parc de Gerland.jpg|Le parc de Gerland
L'église Notre-Dame-des-Anges.jpg|L'église Notre-Dame-des-Anges, en arrière-plan la Basilique de Fourvière
L'église Notre-Dame-des-Anges.jpg|L'église Notre-Dame-des-Anges, en arrière-plan la Basilique de Fourvière
L'avenue Jean-Jaurès vers le sud Gerland avril 2008.jpg|L'avenue Jean-Jaurès vers le sud à Gerland
L'avenue Jean-Jaurès vers le sud Gerland avril 2008.jpg|L'avenue Jean-Jaurès vers le sud à Gerland
Enslyon 76954 ENS-Lyon-vue-aerienne-027.jpg|L’[[École normale supérieure de Lyon]] et ses jardins, dans le cadre urbain de Gerland.
Enslyon 76954 ENS-Lyon-vue-aerienne-027.jpg|L'[[École normale supérieure de Lyon]] et ses jardins, dans le cadre urbain de Gerland.
Bibliothèque du 7e Gerland - Hannah Arendt.01.jpg|[[Bibliothèque du 7e Gerland - Hannah Arendt]]
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* [[Stade de Gerland]]
* [[Stade de Gerland]]
* [[Parc Henry-Chabert]]
* [[Parc Henry-Chabert]]

=== Liens externes ===
* [http://www.paris-skyscrapers.fr/quartiers/FR-68.html?Gerland Les principaux édifices du quartier ]


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Gerland
Gerland
Vue aérienne de Lyon, Gerland au premier plan
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Métropole Métropole de Lyon
Ville Lyon
Arrondissement municipal 7e
Démographie
Population 23 940 hab. (2014)
Densité 3 420 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 43′ 35″ nord, 4° 49′ 50″ est
Altitude 163 m
Superficie 700 ha = 7 km2
Site(s) touristique(s) Halle Tony-Garnier, Stade de Gerland
Transport
Métro Métro de Lyon Ligne B
Tramway Tramway de Lyon Ligne T1 Ligne T6
Bus Bus en mode C Ligne C7 Bus TCL Ligne 34 Ligne 60 Ligne 64
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Lyon
Voir sur la carte administrative de la zone Lyon
Gerland
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L'avenue Jean-Jaurès vers le Nord, dans le quartier de Gerland

Gerland est un quartier de Lyon, situé le long du Rhône, dans le sud de la ville, dans le 7e arrondissement. Le quartier, délimité au nord et à l'est par les voies de chemins de fer, était aussi appelé La Mouche, mais cette expression est peu utilisée de nos jours, sauf pour le dépôt SNCF et le cimetière israélite. Le quartier est marqué tout au long de son histoire par de fortes mutations urbaines ; ces bouleversements, sensibles au XXe siècle et encore aujourd'hui, font la spécificité remarquable de ce site. Le quartier couvre les deux tiers de la superficie du 7e arrondissement.

Histoire

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Quartiers autour du château de Gerland en 1847 (plan topographique d'Eugène Rembielinski et Laurent de Dignoscyo).

Jusqu'au début du XXe siècle, Gerland correspondait au territoire du château du même nom, dont la localisation correspond au numéro 186 de l'actuelle rue de Gerland. Il était entouré par La Mouche, les Culattes, les Rivières, les Channées, la Vitriolerie, les Cures, la Colombière et Debourg[1].

Le premier propriétaire connu du château de Gerland est Gaspard de Mornieu, écuyer à la fin du XVIe siècle. Le domaine s'étendait alors sur 133 ha[2].

De nombreux ruisseaux (les mouches) coulaient sur le territoire de l'actuel quartier de Gerland[3]. La Mouche ou Moche désignait divers cours d'eau. Ce nom peut venir du latin musteus « mou comme du moût », à cause du sol boueux[4]. Sur la rive droite, en face de Gerland, un autre affluent du Rhône est aussi appelé la Mouche[5].

L'étymologie de « Gerland » est incertaine. Le sens « terre de l'eau » est suggéré par certaines sources[6] : « Gerland » serait composé du préfixe « ger », contraction de « Wasser », qui signifie « eau » en allemand, ou bien de la racine celtique « gerl », aussi liée à l'eau, et de terminaison « land », qui se traduit par « terre » en allemand.

Le XIXe siècle : les prémices du développement

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Au XIXe siècle, le domaine du château de Gerland est légué aux membres des familles Rodet-Chappet, qui morcellent le domaine entre plusieurs propriétaires, permettant le développement du quartier[2].

Une usine de vitriol est implantée, probablement à la fin du XVIIIe siècle au lieu dit les Rivières, au bord du lit naturel du Rhône. Le , une ordonnance royale planifie la construction d'un fort sur le terrain de la Vitriolerie supprimée. Le fort de la Vitriolerie est achevé vers 1846. La majeure partie de l'actuel quartier de Gerland reste ainsi en dehors de la première ceinture de Lyon, construite par Hubert Rohault de Fleury[7].

En 1840, la digue de la Vitriolerie donne au fleuve un tracé rectiligne du centre de la Guillotière jusqu'à la vitriolerie. Toutefois l'ancien lit du Rhône reste en eaux.

En 1852, la commune de La Guillotière, dont dépendait Gerland, est rattachée à celle de Lyon.

La lône (terme lyonnais désignant un îlot formé par une « mouche » et le fleuve) de la Vitriolerie est comblée sur une période allant de 1862 à 1875[7].

Le quartier s'urbanise peu à peu. Gerland reste toutefois peu densément peuplé. La position de Gerland est en effet triplement intéressante pour les investisseurs de la deuxième révolution industrielle qui souhaite y implanter des industries :

  • premièrement, ce site offre d'immenses terrains quasiment vierges aux portes de Lyon ;
  • deuxièmement, le quartier est idéalement situé entre le Rhône et la ligne de chemin de fer « PLM » (Paris-Lyon-Méditerranée), tant on connaît l'importance des transports dans le développement de l'industrie ;
  • le coût du foncier y est faible, le territoire étant régulièrement frappé par les inondations.

À partir de 1860, sont construits au lieu-dit de La Mouche, les bateaux-mouches, sur la « Lône Félizat », du nom de Michel Félizat, concepteur des « Bateaux-La Mouche ».

La ceinture de forts, rapidement devenue désuète et gênante pour l'urbanisation du quartier, est déclassée par une loi du . Le fort de la Vitriolerie est conservé comme lieu de casernement. En 1968, le fort de la Vitriolerie est renommé quartier Général-Frère[7].

Le début du XXe siècle : l'industrialisation

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L'urbanisation s'est faite par périodes successives, au XXe siècle.

L'avenue Jean-Jaurès est percée en 1908, et on doit à l'architecte Tony Garnier la réalisation entre 1909 et 1914 des abattoirs de la Mouche, d'abord destinés à l'exposition universelle de 1914, dont seule subsiste la grande halle du marché aux bestiaux, devenue aujourd'hui la halle Tony-Garnier.

Le pont Pasteur, depuis 1914, était une passerelle. Cependant, une grande inondation touche Gerland en 1918.

En 1919, le ministère de la Guerre achète le château de Gerland. Édouard Herriot le transforme en un centre d'accueil pour les mères célibataires[2].

Le même architecte construit, en 1920, le stade de Gerland, stade attitré de l'Olympique lyonnais (1950-2015) puis du Lyon OU Rugby (depuis 2017).

Le Pont Pasteur actuel est inauguré le .

Quelques HLM, dont la cité-jardin (1923) conçue par les architectes Robert et Cholat, ont été créées dans les années 1920.

L'endiguement progressif a permis de libérer d'immenses terrains, autrefois occupés par des marais et par une multitude de ruisseaux (mouches), qui laissent peu à peu place aux activités industrielles.

On construisit de 1935 à 1938, la première phase du port Édouard-Herriot sur 140 hectares, et, en 1938, les dernières usines de produits chimiques quittent le quartier.

L'après-guerre : la modernisation

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Jusque dans les années 1950, le sud de Gerland fut occupé par des bidonvilles, démolis sous l'autorité du maire Louis Pradel. Il faut attendre la fin de la seconde guerre mondiale pour voir la construction complète d'une digue le long du Rhône, sous l'autorité du maire Édouard Herriot ; elle permit de stopper définitivement les nombreuses inondations qui participèrent pendant longtemps à l'insalubrité du quartier. Le palais des sports de Gerland est construit en 1962 et la piscine de Gerland dans les années 1960, inaugurée par l'adjoint aux sports Tony Bertrand.

Aussi, dans les années 1960, la ville reprend un ancien bâtiment militaro-industriel, de fabrication de munitions, pour la Caserne d'artillerie de la Mouche (source Ville de Lyon), dans la petite rue Ravier (du nom du célèbre peintre Lyonnais François-Auguste Ravier) datant de 1904, pour en faire d'abord une Maison des Jeunes (puis MJC), devenant ensuite la maison de quartier de Gerland. Il a en résidence aujourd'hui le théâtre de Gerland, le judo-club de Gerland, l'antenne Gerland de la MJC du 7e (Jean Macé), en domiciliation une vingtaine d'associations, et accueille pour une capacité totale de 350 personnes (ville de Lyon).

Le début des années 1970 voit la création de nombreux ensembles résidentiels, notamment entre le pont Pasteur et le quartier Général-Frère, près des berges du Rhône. À la fin des années 1980 (en plus exactement[8]), la maison de quartier Ravier s'agrandit, par la construction d'un nouveau bâtiment (dit aujourd'hui « Bâtiment des sports ») pour son judo-club, passant sa capacité à plus de 400 personnes.

Le stade de Gerland reçoit dans cette seconde partie du XXe siècle, des rencontres importantes de football grâce à l'Olympique lyonnais. Dans les années 1950 s'organise une rencontre entre l'équipe de Hongrie emmenée par Puskás, et une entente des clubs de Lyon et Saint-Étienne avec cinq membres de l'équipe de France dont Bonvin, Alberto, ou Lerond..., donc des meilleurs, mais celle-ci s'incline 10-1 devant les Hongrois. Après la reprise de l'Olympique lyonnais par Jean-Michel Aulas en 1987, le club devient européen.

Les championnats interégions d'athlétisme, organisés par Paul Messner, entraîneur national, et Guy Manfredi sont des succès évidents, sur une piste cendrée d'athlétisme très bonne à 7 couloirs. Des rencontres avec des athlètes internationaux se font. L'appui de la Mairie avec l'adjoint Tony Bertrand, ancien champion, est primordial. Les clubs universitaires ASUL, etc. jouent le jeu et forment des sections clubs civils. Guy Manfredi deviendra membre du pôle directeur de la F.F. d'Athlétisme par la suite à Paris.

C'est à cette époque que des athlètes régionaux finissent aux championnats de France à Paris aux stades Jean Boin ou au Parc des Princes. Le Grand Prix des Jeunes est gagné trois fois par Paul Gerbet (du C.A.M.N. Villeurbanne) avec les championnats du Lyonnais. Paul Genevay (du LOU athlétisme) sera dans le 4 x 100 mètres national et J. Verzier en deviendra longtemps l'entraîneur national. Louis Fouletier (frère du champion d'Europe d'haltérophilie, club La Française), de même J. Manfredi, C. Ponson, E. Toubas, C. Petit, E. Nallet, et beaucoup d'autres, sont des athlètes aux chronos et performances rares, d'autant que les pistes à venir en tartan donneront des temps de moins 50 centièmes...

Dans les années 1980, entre ces manifestations d'athlétisme, avec des féminines devenues championnes d'Europe (deux à Villeurbanne), et quand l'Olympique lyonnais ne l'occupe pas, des rencontres de rugby se programment.

Le stade de Gerland a été restauré dans les années 1970 et 1980, ainsi qu'en 1998 pour accueillir la Coupe du Monde de football (capacité réduite à 41 842 places[9]), avant que l'OL ait son stade, fin 2015, à Décines. En effet, le quartier, saturé par le stationnement des véhicules les soirs de match[10], ne pouvant plus subir une augmentation de capacité du stade, la décision a été prise de « délocaliser » l'enceinte pour le club phare de la ville et de la métropole, ce dernier prenant en charge sa construction. Le LOU rugby le reprend après un rétrécissement des tribunes à environ 35 000 places[11].

À la suite d'une mobilisation internationale, la Grande Halle est sauvée de la destruction et est inscrite d'office sur la liste des monuments historiques. Il ne subsiste des abattoirs que deux petits pavillons, dont l'un est occupé par la bibliothèque de Gerland, et une arche. Cependant la Grande Halle, renommée halle Tony-Garnier, fut laissée à l'abandon de 1975 à 1988. Dans les années 1990 et au XXIe siècle, elle va se transformer et recevoir des gros spectacles, tournées, ou salons (Joe Cocker, Beyoncé, Holiday on Ice…), remplaçant le Palais d'Hiver de Lyon (Villeurbanne) démoli.

Les années 1980-1990 : un nouveau souffle

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Cette section a besoin d'être recyclée (12 février 2021).
Motif : Cette section porte sur les mêmes années que la fin de la section précédente, et ce n'est plus chronologique (par exemple, pour le stade de Gerland, il est question de 1984 ici, mais 1998 dans la section précédente. Améliorez-la ou discutez des points à améliorer.

L'urbanisation a repris de façon intense dans les années 1980, avec la construction d'un pôle d'enseignement et de recherche, dont l'École normale supérieure de Lyon (déménagement de l'ENS Saint-Cloud en 1987)[12]. C'est en 1985 que naît la première phase du parc des berges du Rhône, organisé autour de la ZAC du même nom, et la ZAC du Quartier Central (place des Pavillons) bâti à la place des abattoirs (démolis en 1975 et transférés à Corbas). Le siège social de Mérieux, ainsi que deux hôtels de 350 chambres sont construits en 1984. La même année, la capacité du stade de Gerland est portée à 44 000 places[13] par René Gagès. La cité scolaire internationale, fondée en 1992[12], fait partie de l'ambitieux projet du « Boulevard Scientifique » ; elle accueille 2 000 élèves de la primaire au baccalauréat, dont la moitié est d'origine étrangère, et permet également d'agrandir la superficie du parc des berges du Rhône. Peu à peu, les classes moyennes remplacent les classes populaires, et les logements les usines et entrepôts. En 1999, le P4 de l'Inserm s'installe à Gerland[12].

Gerland aujourd'hui : un quartier en plein développement

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Le début du XXIe siècle voit l'arrivée en 2000 de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud (qui a pris l'appellation publique ENS lettres et sciences humaines)[12], ainsi que de nombreux logements et commerces et un grand parc urbain. Gerland est reliée à La Part-Dieu par la ligne B du métro depuis 2000 avec les stations Jean Macé, Place Jean Jaurès, Debourg et Stade de Gerland (renommée Stade de Gerland – Le LOU en 2020).

Néanmoins, le quartier est par ailleurs devenu un centre de la prostitution lyonnaise depuis que préfecture et municipalité ont tenté d'interdire celle-ci dans le centre-ville[14],[15].

Pendant ce temps, tournant une page de 40 ans d'histoire au tournant de 2020, la maison de quartier Ravier de Gerland se renove progressivement (salle de spectacles, accessibilité, accueil), pour accueillir la nouvelle population attirée par l'arrivée de nouveaux ensembles résidentiels sur Gerland.

Projets urbains

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Le grand projet urbain de la ZAC Bon Lait, ex-situation des usines SLM-Bon-Lait, est l'un des symboles de la vitalité actuelle de ce quartier qui connaît aujourd'hui de plus en plus un phénomène de gentrification, malgré le risque de paupérisation d'une partie de Gerland. Dans les années 1960, la situation de l'usine rue des Channées de la Société Laitière Moderne (Le Bon Lait) a dynamisé le quartier, et son siège se situait 73, cours Albert Thomas, proche du Château dit des Frères Lumière. Les laboratoires de biologie y étaient supervisés aux deux endroits (double contrôle) par André Tapernoux, professeur à l'École Vétérinaire et Adjoint au Maire de Lyon. La redynamisation du quartier, via l'implantation de nombreuses industries, a conduit à l'édification de nombreux programmes immobiliers neufs dans le quartier, à l'instar de la ZAC des Girondins, qui, outre les 75 000 m2 de bureaux devrait accueillir 175 000 m2 de logements[16]. Le Grand Lyon prévoit également le prolongement de l'Allée de Fontenay vers le sud, pour irriguer la place des Pavillons, centre du quartier de Gerland[17].

Un pôle des sciences de la vie

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Gerland est un pôle de recherche important dans les sciences de la vie, le Biodistrict Lyon-Gerland[18], et le centre du pôle de compétitivité mondial en infectiologie Lyonbiopôle, ainsi que du réseau thématique de recherche avancée Finovi (Innovation en Infectiologie).

Il est, de ce fait, un des cinq pôles tertiaires d'envergure de la métropole de Lyon, avec ceux de La Part-Dieu, Confluence, Vaise et Carré de soie. Le parc d'immobilier tertiaire de Gerland est en constante expansion, via la ZAC des Girondins, mais aussi le Parc d'affaires Lyon Techsud (100 000 m2 disponibles)[19], et la ZAC du Bon Lait. Il attire de nombreuses entreprises du secteur de la biotechnologie et des sciences de la vie, à l'image de Sanofi Pasteur, bioMérieux, Genzyme, Merial, Aguettant, Polyclonals, ainsi qu'un des centres de recherche de L'Oréal.

En 2001, une annexe de l'université Claude-Bernard-Lyon-I s'installe le long de l'avenue Tony-Garnier, avenue sur laquelle poussent, depuis une dizaine d'années, bureaux et laboratoires. Le quartier constitue l'épicentre du campus Charles-Mérieux, dispersé sur trois sites (Lyon Sud et les quais du Rhône étant les deux autres sites), et abrite également le Centre d'infectiologie de Lyonbiopôle intégrant l'Institut de virologie et d'immunologie des pathologies infectieuses (IVIPI) et l'Institut de génomique fonctionnelle de Lyon (IGFL). En , l'Institut supérieur d'agriculture Rhône-Alpes (ISARA-Lyon), quittant la place Bellecour, s'installe avec les organisations professionnelles agricoles et agroalimentaires régionales sur le site du château de Gerland, pour créer Agrapole. En outre, le projet d'Institut de recherche technologique (IRT) émanant de Lyonbiopôle a été retenu dans le cadre du grand emprunt. Il devrait s'implanter dans un premier temps dans des locaux connexes au pôle de compétitivité Lyonbiopôle[20].

Le est inaugurée l'Académie de l'OMS[21].

Un nœud de transports

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Gerland est également amené à devenir un nœud de transport. Le quartier est en effet relié depuis à Oullins, à la suite du prolongement de la ligne B du métro, depuis à Confluence, à la suite de la construction du pont Raymond-Barre et du prolongement de la ligne T1 du tramway jusqu'à la station Debourg, et depuis , il est desservi par la ligne T6 du tramway entre cette même station et les hôpitaux de l'Est lyonnais[22].

Un nouvel atelier de 21 000 m2 pour l'entretien de TGV Duplex de la ligne Paris-Lyon et du TGV Rhin-Rhône a ouvert en 2009.

Services

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Édifices religieux

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Enseignement

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Enseignement supérieur

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Enseignement primaire et secondaire

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  • Cité scolaire internationale de Lyon ;
  • Groupe scolaire Aristide-Briand ;
  • Groupe scolaire Marcel-Pagnol ;
  • Groupe scolaire Françoise Héritier (2021) ;
  • Groupe scolaire Claudius-Berthelier (1900) ;
  • Groupe scolaire des Girondins (2016) ;
  • École maternelle Rue du Rhône (1981) ;
  • École maternelle place Jean-Jaurès ;
  • École primaire Ravier (2008) ;
  • Lycée professionnel Louise-Labé ;
  • Collège Gabriel-Rosset ;
  • Collège Maria-Dubost ;
  • Collège Gisèle Halimi (2022) ;
  • Bibliothèque du 7e Gerland - Hannah Arendt ;
  • École de rééducation professionnelle (37, rue Challemel-Lacour) ;
  • Collège Georges-Clemenceau ;
  • Lycée général et technologique Docteur Charles Mérieux

Galerie

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Notes et références

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  1. ↑ Paroisse de Gerland 1994, p. 1.
  2. ↑ a b et c « Château de Gerland », sur Site de l'inventaire général du patrimoine culturel de la région Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le ).
  3. ↑ Jean-Louis Pavy, « Gerland : un faubourg industriel en passe de devenir un centre mondial des biotechnologies », Bulletin de liaison de Sauvegarde et embellissement de Lyon, vol. 108 « Gerland, des ateliers de la Mouche au pôle mondial des biotechnologies »,‎ , p. 3-4 (lire en ligne, consulté le ).
  4. ↑ Jacques Guinet, « De Lyon « La Mouche » à Paris pont de l'Alma. La fabuleuse odyssée des bateaux mouches », (consulté le ).
  5. ↑ « Le ruisseau de la Mouche » (consulté le ).
  6. ↑ « Étymologie de « Gerland » », sur Guichet du Savoir (Bibliothèque municipale de Lyon), (consulté le ).
  7. ↑ a b et c « Vitriolerie puis fort de la Vitriolerie actuellement Quartier Général Frère », sur Site de l'inventaire général du patrimoine culturel de la région Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le ).
  8. ↑ « Vincent Valente (père) - Judo-Club de Gerland », sur Guichet du Savoir (Bibliothèque municipale de Lyon), (consulté le ), citant l'article Lyon et ses quartiers du Progrès (Lyon) du .
  9. ↑ « Le stade de Gerland », sur archives-lyon.fr (consulté le ) : « dont le plus récent a été réalisé pour la coupe du monde de football en 1998. Il offre actuellement une capacité de 41 842 places individuelles. ».
  10. ↑ Alexandre Viera, « Le stationnement les soirs de match asphyxie le quartier de Gerland », sur Le Progrès, (consulté le ).
  11. ↑ Razik Brikh, « LOU Rugby : comment le stade de Gerland s'est transformé », sur Lyon Capitale, (consulté le ) : « Aujourd'hui, on l'a réduit à 35 000 par les améliorations de confort que j'ai cité précédemment. […] Configuration maximale : 35 033 places ».
  12. ↑ a b c et d « L'ENS s'est ressourcée en arrivant à Lyon », sur Les Échos, .
  13. ↑ Catherine Sabbah, « Lyon : le stade de Gerland renoue avec son passé », sur Les Échos, (consulté le ) : « Les fauteuils ajoutés au fil des matches aux 15 000 sièges initiaux jusqu'à 44 000 pour le Championnat d'Europe de 1984 ».
  14. ↑ Burlet Laurent, « Le maire de Lyon étend la zone d'exclusion des prostituées », sur Lyon Capitale, (consulté le ).
  15. ↑ Burlet Laurent, « Les prostituées lyonnaises s'accrochent à leur trottoir », sur Lyon Capitale, (consulté le ).
  16. ↑ « Gerland, « un des quartiers d'avenir de Lyon » », sur lyonpoleimmo.com, 13 mai 2011, consulté le 19 mai 2010.
  17. ↑ « Comment la Place des pavillons va rejoindre la trame verte », sur lyonpoleimmo.com, 24 mai 2012, consulté le 29 mai 2012.
  18. ↑ « Le Biodistrict, creuset de l'innovation biotechnologique », sur lyon-gerland.com (consulté le ).
  19. ↑ « Biopôle de Lyon Gerland : immobilier (investir & s'implanter) », sur site économique du Grand Lyon (consulté le ).
  20. ↑ Vincent Rocken, « LyonBio Tech prévoit la création de 10 000 emplois d'ici 10 ans », sur Le Progrès, (consulté le ).
  21. ↑ « Académie de l'OMS : Inauguration des travaux du campus futuriste de l'Académie de l'OMS », sur Organisation mondiale de la santé (OMS), (consulté le ).
  22. ↑ « Lyon : inauguration de la nouvelle ligne de tram T6 », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le ).

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Vincent Lemire (dir.) et Stéphanie Samson (dir.), Baraques, ENS éditions
  • Émile Vasquez, Gerland que j'aime
  • Paroisse de Gerland, Église Notre Dame des Anges : Son histoire, sa construction, son évolution, sa restauration (1990 - 1994), Lyon, .

Documentaires audiovisuels

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Articles connexes

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