« Kyusaku Ogino » : différence entre les versions
m ajout nom en japonais et transcription Hepburn |
m après |
||
| (6 versions intermédiaires par 5 utilisateurs non affichées) | |||
| Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{voir homonymes|Ogino}} |
{{voir homonymes|Ogino}} |
||
{{Ébauche|personnalité japonaise}} |
{{Ébauche|personnalité japonaise}} |
||
{{Infobox Biographie2 | charte = médecin}} |
|||
| ⚫ | {{Nihongo|'''Kyusaku Ogino'''|荻野 久作|Ogino Kyūsaku|}}{{Note|texte=La prononciation japonaise du nom est « oguino », avec un g dur.}}, né le {{date de naissance|25|mars|1882}} à [[Toyohashi]] et mort le {{date de décès|1|janvier|1975}} à [[Yorii]], est un [[gynécologue]] [[Japonais (peuple)|japonais]]. |
||
{{Infobox Scientifique |
|||
| nom = Kyusaku Ogino |
|||
| image = Kyusaku Ogino.jpg |
|||
| légende = Kyusaku Ogino en 1924. |
|||
| nom de naissance = Kyusaku Nakamura |
|||
| date de naissance = {{date de naissance|25|mars|1882}} |
|||
| lieu de naissance = [[Toyohashi]] |
|||
| date de décès = {{date de décès|1|janvier|1975|25|mars|1882}} |
|||
| lieu de décès = [[Yorii]] |
|||
| nationalité = {{Japon}} |
|||
| pays de naissance = {{Empire du Japon}} |
|||
| pays de décès = {{Japon}} |
|||
| domicile = |
|||
| champs = [[Gynécologie]] |
|||
| institutions = |
|||
| diplôme = |
|||
| formation = [[Université de Tokyo]] |
|||
| directeur thèse = <!--(ou « directrice thèse » / « directeurs thèse » / « directrices thèse »)--> |
|||
| étudiants thèse = |
|||
| renommé pour = <!--(ou « renommée pour » si c'est une femme)--> |
|||
| prix = [[Ordre du Soleil levant]] de deuxième classe |
|||
| notes = |
|||
| signature = |
|||
| site = {{#property:p856}} |
|||
}} |
|||
| ⚫ | |||
== Biographie == |
== Biographie == |
||
{{...}} |
{{...}} |
||
Le nom de famille de son père biologique était Nakamura, mais Kyusaku fut adopté en 1901 par la famille Ogino. |
Le nom de famille de son père biologique était Nakamura, mais Kyusaku fut adopté en 1901 par la famille Ogino. |
||
Il est professeur de [[gynécologie]] et d'[[obstétrique]] à l'hôpital Takeyama de [[Niigata]] où il est chef de service puis directeur médical de 1912 à 1958. |
|||
== Méthode Ogino == |
== Méthode Ogino == |
||
| ⚫ | En 1924, il découvrit la loi physiologique qui porte son nom (loi d'Ogino), selon laquelle chez la femme l'[[ovulation]] (la libération de l'[[ovule]] par l'[[ovaire (anatomie)|ovaire]]) se produit d'habitude une seule fois au cours du [[cycle menstruel]], c'est-à-dire entre le douzième et le seizième jour après le début de la [[menstruation]]. Cela, couplé à une survie des spermatozoïdes jusqu'à {{nombre|4|jours}} |
||
=== Principe === |
|||
| ⚫ | En 1928, le gynécologue autrichien [[Hermann Knaus]] confirmait et précisait la découverte d'Ogino, mettant au point la méthode Ogino-Knaus, dite également rythmique ou cyclique, qui consiste à prévoir à chaque fois, grâce à un calcul statistique des cycles menstruels précédents, la période de l'ovulation, c’est-à-dire pendant laquelle la [[fécondation]] est possible. Seulement, il modifia considérablement l'esprit de cette méthode pour en faire un moyen de [[contraception]] (la [[ |
||
| ⚫ | En 1924, il découvrit la loi physiologique qui porte son nom (loi d'Ogino), selon laquelle chez la femme l'[[ovulation]] (la libération de l'[[ovule]] par l'[[ovaire (anatomie)|ovaire]]) se produit d'habitude une seule fois au cours du [[cycle menstruel]], c'est-à-dire entre le douzième et le seizième jour après le début de la [[menstruation]]. Cela, couplé à une survie des spermatozoïdes jusqu'à {{nombre|4|jours}} après l'éjaculation, et à une survie de l'ovule pendant un jour après l'ovulation, détermine une période féconde entre {{nobr|1=12-4 = {{nombre|8|jours}}}} et {{nobr|1=16+1 = {{nombre|17|jours}}}} après le début des règles. Une telle connaissance permettait aux couples qui désiraient un enfant de savoir à quel moment les rapports offraient les meilleures chances de conception. |
||
=== Confirmation par Hermann Knaus === |
|||
De fait, l'application d'une telle méthode sur une vaste échelle a conduit à un grand nombre d'échecs en raison de ses contraintes : elle exige une grande autodiscipline chez le couple et elle n'est pas utilisable lorsque les cycles menstruels sont irréguliers, comme c'est souvent le cas. |
|||
| ⚫ | En 1928, le gynécologue autrichien [[Hermann Knaus]] confirmait et précisait la découverte d'Ogino, mettant au point la méthode Ogino-Knaus, dite également rythmique ou cyclique, qui consiste à prévoir à chaque fois, grâce à un calcul statistique des cycles menstruels précédents, la période de l'ovulation, c’est-à-dire pendant laquelle la [[fécondation]] est possible. Seulement, il modifia considérablement l'esprit de cette méthode pour en faire un moyen de [[contraception]] (la [[Méthodes naturelles de régulation des naissances|« méthode des cycles » ou « du calendrier »]]). Ogino s'opposa à cette façon de voir, soutenant que le taux d'échec était trop élevé et que promouvoir une telle méthode pour la contraception, alors que d'autres étaient disponibles et plus efficaces, aboutirait à un grand nombre d'[[avortement]]s dus à des [[grossesse]]s non désirées. Ce qui n'empêche pas cette méthode des cycles, utilisée pour la contraception, d'être appelée méthode Ogino, même au Japon. De fait, l'application d'une telle méthode sur une vaste échelle a conduit à un grand nombre d'échecs en raison de ses contraintes : elle exige une grande autodiscipline chez le couple et elle n'est pas utilisable lorsque les cycles menstruels sont irréguliers, comme c'est souvent le cas. |
||
=== Postérité === |
|||
Parmi les méthodes de limitation des naissances, cette méthode Ogino-Knaus fut autorisée par [[Pie XII|{{nobr|Pie {{XII}}}}]] en 1951 (discours du pape devant l’''Association catholique italienne des sages-femmes'' le {{date|29|octobre|1951}}<ref>{{ouvrage|auteur=Guy Durand |titre=Histoire de l'éthique médicale et infirmière : contexte socioculturel et scientifique |éditeur=PUM |année=2000 |passage=306 |isbn= |lire en ligne=https://books.google.fr/books/about/Histoire_de_l%C3%A9%CC%95thique_m%C3%A9dicale_et_inf.html?hl=fr&id=mObzx6fJu9sC}}.</ref>) et, avant qu'on en découvrît les limites, elle souleva d'immenses espoirs. [[Roger Peyrefitte]] écrit dans ''Les Clés de saint Pierre'' : {{Citation|Vénus reparaissait, sans l'épithète désespérante de ''genitrix''}}, et l'héroïne de ce roman pense que, lorsqu'elle sera mariée, elle n'aura plus besoin de se soucier des {{Citation|jours du pape}}. En Italie, on parlait de la méthode ''{{lang|it|Oggi, no}}'' (littéralement « Aujourd'hui, non », dans l'esprit : {{Citation|Pas aujourd'hui, mon chéri}})<ref>[[Jean Lebrun]], « La vie conjugale des catholiques en France », émission ''[[La Marche de l'Histoire]]'' sur [[France Inter]], 14 janvier 2013.</ref>. En France, les bébés nés de parents utilisant la méthode Ogino étaient, ironiquement, surnommés les « bébés Ogino »<ref>Soubiran, Andre (1969). ''Journal d'une femme en blanc''.</ref>. |
Parmi les méthodes de limitation des naissances, cette méthode Ogino-Knaus fut autorisée par [[Pie XII|{{nobr|Pie {{XII}}}}]] en 1951 (discours du pape devant l’''Association catholique italienne des sages-femmes'' le {{date|29|octobre|1951}}<ref>{{ouvrage|auteur=Guy Durand |titre=Histoire de l'éthique médicale et infirmière : contexte socioculturel et scientifique |éditeur=PUM |année=2000 |passage=306 |isbn= |lire en ligne=https://books.google.fr/books/about/Histoire_de_l%C3%A9%CC%95thique_m%C3%A9dicale_et_inf.html?hl=fr&id=mObzx6fJu9sC}}.</ref>) et, avant qu'on en découvrît les limites, elle souleva d'immenses espoirs. [[Roger Peyrefitte]] écrit dans ''Les Clés de saint Pierre'' : {{Citation|Vénus reparaissait, sans l'épithète désespérante de ''genitrix''}}, et l'héroïne de ce roman pense que, lorsqu'elle sera mariée, elle n'aura plus besoin de se soucier des {{Citation|jours du pape}}. En Italie, on parlait de la méthode ''{{lang|it|Oggi, no}}'' (littéralement « Aujourd'hui, non », dans l'esprit : {{Citation|Pas aujourd'hui, mon chéri}})<ref>[[Jean Lebrun]], « La vie conjugale des catholiques en France », émission ''[[La Marche de l'Histoire]]'' sur [[France Inter]], 14 janvier 2013.</ref>. En France, les bébés nés de parents utilisant la méthode Ogino étaient, ironiquement, surnommés les « bébés Ogino »<ref>Soubiran, Andre (1969). ''Journal d'une femme en blanc''.</ref>. |
||
| Ligne 52 : | Ligne 31 : | ||
=== Liens externes === |
=== Liens externes === |
||
* {{bases recherche}} |
|||
* {{dictionnaires}} |
|||
* {{autorité}} |
* {{autorité}} |
||
| Ligne 58 : | Ligne 39 : | ||
{{DEFAULTSORT:Ogino, Kyusaku}} |
{{DEFAULTSORT:Ogino, Kyusaku}} |
||
[[Catégorie:Gynécologue japonais]] |
[[Catégorie:Gynécologue japonais]] |
||
| ⚫ | |||
| ⚫ | |||
| ⚫ | |||
| ⚫ | |||
[[Catégorie:Naissance en mars 1882]] |
[[Catégorie:Naissance en mars 1882]] |
||
[[Catégorie:Décès en janvier 1975]] |
[[Catégorie:Décès en janvier 1975]] |
||
[[Catégorie:Décès à 92 ans]] |
[[Catégorie:Décès à 92 ans]] |
||
[[Catégorie:Décès |
[[Catégorie:Décès à Niigata]] |
||
| ⚫ | |||
| ⚫ | |||
| ⚫ | |||
| ⚫ | |||
Dernière version du 22 août 2024 à 19:08
Pour les articles homonymes, voir Ogino.
Cet article est une ébauche concernant une personnalité japonaise.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Nom dans la langue maternelle |
荻野久作 |
| Nationalité | |
| Formation |
Université de Tokyo (jusqu'en ) |
| Activités |
| A travaillé pour | |
|---|---|
| Distinctions |
Kyusaku Ogino (荻野 久作, Ogino Kyūsaku)[1], né le à Toyohashi et mort le à Yorii, est un gynécologue japonais.
Biographie
[modifier | modifier le code]
Le nom de famille de son père biologique était Nakamura, mais Kyusaku fut adopté en 1901 par la famille Ogino.
Il est professeur de gynécologie et d'obstétrique à l'hôpital Takeyama de Niigata où il est chef de service puis directeur médical de 1912 à 1958.
Méthode Ogino
[modifier | modifier le code]Principe
[modifier | modifier le code]En 1924, il découvrit la loi physiologique qui porte son nom (loi d'Ogino), selon laquelle chez la femme l'ovulation (la libération de l'ovule par l'ovaire) se produit d'habitude une seule fois au cours du cycle menstruel, c'est-à-dire entre le douzième et le seizième jour après le début de la menstruation. Cela, couplé à une survie des spermatozoïdes jusqu'à 4 jours après l'éjaculation, et à une survie de l'ovule pendant un jour après l'ovulation, détermine une période féconde entre 12-4 = 8 jours et 16+1 = 17 jours après le début des règles. Une telle connaissance permettait aux couples qui désiraient un enfant de savoir à quel moment les rapports offraient les meilleures chances de conception.
Confirmation par Hermann Knaus
[modifier | modifier le code]En 1928, le gynécologue autrichien Hermann Knaus confirmait et précisait la découverte d'Ogino, mettant au point la méthode Ogino-Knaus, dite également rythmique ou cyclique, qui consiste à prévoir à chaque fois, grâce à un calcul statistique des cycles menstruels précédents, la période de l'ovulation, c’est-à-dire pendant laquelle la fécondation est possible. Seulement, il modifia considérablement l'esprit de cette méthode pour en faire un moyen de contraception (la « méthode des cycles » ou « du calendrier »). Ogino s'opposa à cette façon de voir, soutenant que le taux d'échec était trop élevé et que promouvoir une telle méthode pour la contraception, alors que d'autres étaient disponibles et plus efficaces, aboutirait à un grand nombre d'avortements dus à des grossesses non désirées. Ce qui n'empêche pas cette méthode des cycles, utilisée pour la contraception, d'être appelée méthode Ogino, même au Japon. De fait, l'application d'une telle méthode sur une vaste échelle a conduit à un grand nombre d'échecs en raison de ses contraintes : elle exige une grande autodiscipline chez le couple et elle n'est pas utilisable lorsque les cycles menstruels sont irréguliers, comme c'est souvent le cas.
Postérité
[modifier | modifier le code]Parmi les méthodes de limitation des naissances, cette méthode Ogino-Knaus fut autorisée par Pie XII en 1951 (discours du pape devant l’Association catholique italienne des sages-femmes le [2]) et, avant qu'on en découvrît les limites, elle souleva d'immenses espoirs. Roger Peyrefitte écrit dans Les Clés de saint Pierre : « Vénus reparaissait, sans l'épithète désespérante de genitrix », et l'héroïne de ce roman pense que, lorsqu'elle sera mariée, elle n'aura plus besoin de se soucier des « jours du pape ». En Italie, on parlait de la méthode Oggi, no (littéralement « Aujourd'hui, non », dans l'esprit : « Pas aujourd'hui, mon chéri »)[3]. En France, les bébés nés de parents utilisant la méthode Ogino étaient, ironiquement, surnommés les « bébés Ogino »[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kyusaku Ogino » (voir la liste des auteurs).
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Kyusaku Ogino » (voir la liste des auteurs).
- La prononciation japonaise du nom est « oguino », avec un g dur.
- Guy Durand, Histoire de l'éthique médicale et infirmière : contexte socioculturel et scientifique, PUM, (lire en ligne), p. 306.
- Jean Lebrun, « La vie conjugale des catholiques en France », émission La Marche de l'Histoire sur France Inter, 14 janvier 2013.
- Soubiran, Andre (1969). Journal d'une femme en blanc.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
