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Le '''Chari''' est un [[fleuve]] d'[[Afrique centrale]] qui coule en [[République centrafricaine]], au [[Tchad]] et au [[Cameroun]].


== Géographie ==
== Géographie ==


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Le Chari prend sa source en [[République centrafricaine]], anciennement [[Oubangui-Chari]]. Il naît de la confluence de deux rivières assez bien alimentées en toutes saisons, le '''Bamingui''' venu du sud-est et cours supérieur du Chari, qui reçoit les eaux du [[Gribingui]] venu du sud. Le Bamingui forme alors pendant une cinquantaine de kilomètres la frontière entre la Centrafricaine et le Tchad. Dans ce secteur, il reçoit en rive droite le [[Bangoran]], lui aussi cours d'eau centrafricain. Dès ce moment, il porte le nom de « Chari ». Puis juste avant de s'engager en territoire exclusivement tchadien, il reçoit, en rive droite également, la longue rivière appelée [[Bahr Aouk]], qui née loin à l'est, à proximité de la frontière soudanaise, joue le rôle de frontière centrafrico-tchadienne sur presque tout son parcours.
Le Chari prend sa source en [[République centrafricaine]], anciennement [[Oubangui-Chari]]. Il naît de la confluence de deux rivières assez bien alimentées en toutes saisons, le '''Bamingui''' venu du sud-est et cours supérieur du Chari, qui reçoit les eaux du [[Gribingui]] venu du sud. Le Bamingui forme alors pendant une cinquantaine de kilomètres la frontière entre la Centrafricaine et le Tchad. Dans ce secteur, il reçoit en rive droite le [[Bangoran]], lui aussi cours d'eau centrafricain. Dès ce moment, il porte le nom de « Chari ». Puis juste avant de s'engager en territoire exclusivement tchadien, il reçoit, en rive droite également, la longue rivière appelée [[Bahr Aouk]], qui née loin à l'est, à proximité de la frontière soudanaise, joue le rôle de frontière [[Frontière entre la Centrafrique et le Tchad|centrafrico-tchadienne]] sur presque tout son parcours.


Après avoir traversé la moitié sud du [[Tchad]] du sud-est vers le nord-ouest, et baigné sa capitale [[N'Djamena]], le Chari se jette dans le [[lac Tchad]].
Après avoir traversé la moitié sud du [[Tchad]] du sud-est vers le nord-ouest, et baigné sa capitale [[N'Djamena]] où reçoit l'apport du [[Logone]], le Chari sert de [[frontière entre le Cameroun et le Tchad]] depuis la capitale tchadienne jusqu'à son embouchure dans le [[lac Tchad]].


Le fleuve sert sur la dernière partie de son cours de [[Frontière terrestre entre le Cameroun et le Tchad|frontière entre le Cameroun et le Tchad]].
Le Chari représente 80 % des apports en eau du lac Tchad. La majorité des habitants du Tchad sont riverains du Chari ou de ses affluents.
Le Chari représente 80 % des apports en eau du lac Tchad. La majorité des habitants du Tchad sont riverains du Chari ou de ses affluents.



Ensemble avec son affluent le [[Logone]], il inonde les [[Yaéré]]s, vaste plaine d'environ {{unité|6000|km|2}} située à l'ouest du fleuve, au sud-ouest de [[N'Djamena]].
Ensemble avec son affluent le Logone, il inonde les [[Yaéré]]s, vaste plaine d'environ {{unité|6000|km|2}} située à l'ouest du fleuve, au sud-ouest de [[N'Djamena]].


== Les débits à Ndjamena ==
== Les débits à Ndjamena ==
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Le débit du fleuve a été observé pendant 58 ans (1933-1991) à [[N'Djamena]], la capitale du Tchad située peu en amont du débouché du Chari dans le [[lac Tchad]], donc en fin de parcours<ref>[http://www.grdc.sr.unh.edu/html/Polygons/P1537100.html GRDC - Le Chari à N'Djamena]</ref>.
Le débit du fleuve a été observé pendant 58 ans (1933-1991) à [[N'Djamena]], la capitale du Tchad située peu en amont du débouché du Chari dans le [[lac Tchad]], donc en fin de parcours<ref>[http://www.grdc.sr.unh.edu/html/Polygons/P1537100.html GRDC - Le Chari à N'Djamena]</ref>.


À N'Djamena, le débit annuel moyen ou [[module (hydrologie)|module]] observé sur cette période était de {{unité|1059|m{{3}}/s}} pour un bassin versant de plus ou moins {{unité|600000|km|2}}, soit la quasi-totalité de ce dernier.
À N'Djamena, le débit annuel moyen ou [[module (hydrologie)|module]] observé sur cette période était de {{unité|1059|m{{3}}/s}} pour un [[bassin versant]] de plus ou moins {{unité|600000|km|2}}, soit la quasi-totalité de ce dernier.


La [[lame d'eau]] écoulée dans l'ensemble du bassin atteint ainsi le chiffre de 56 millimètres par an.
La [[lame d'eau]] écoulée dans l'ensemble du bassin atteint ainsi le chiffre de 56 millimètres par an.
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== Affluents ==
== Affluents ==
[[Image:Chari River.jpg|thumb|Autre vue du Chari]]
[[Image:Chari River.jpg|thumb|Autre vue du Chari]]
[[File:Pecheur sur le fleuve Chari.png|thumb|Pecheur sur le fleuve Chari]]
[[Fichier:Fort Lamy, Chad, beach.jpg|thumb|Plage sur une rive du Chari à N'Djamena]]
[[Fichier:Fort Lamy, Chad, beach.jpg|thumb|Plage sur une rive du Chari à N'Djamena]]
* le [[Bahr Sara]] (Ouham)
* le [[Bahr Sara]] (Ouham)
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== Annexes ==
== Annexes ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* J. C. Olivry, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_6/Mon_hydr/25393.pdf ''Fleuves et rivières du Cameroun''], collection « Monographies hydrologiques », {{numéro|9}}, ORSTOM, Paris, 1986, 781 p.
* J. C. Olivry, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_6/Mon_hydr/25393.pdf ''Fleuves et rivières du Cameroun''], collection « Monographies hydrologiques », {{numéro|9}}, [[Institut de recherche pour le développement|ORSTOM]], Paris, 1986, 781 p.


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* [http://books.google.fr/books?id=ZmdYFTlcSgEC&pg=PA329&lpg=PA329&dq=%22bahr+sara%22&source=bl&ots=HMhjJdbvMb&sig=OAzGVxIjpPrulRCoGYKkEBfubtc&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=7&ct=result#PPA336,M1 Hydrology and Water Resources of Africa (chapitre 7 - page 326) - par Mamdouh Shahin]
* {{Dictionnaires}}

* {{Bases géographie}}
* {{Bases vie publique}}
* [https://books.google.fr/books?id=ZmdYFTlcSgEC&pg=PA329&lpg=PA329&dq=%22bahr+sara%22&source=bl&ots=HMhjJdbvMb&sig=OAzGVxIjpPrulRCoGYKkEBfubtc&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=7&ct=result#PPA336,M1 Hydrology and Water Resources of Africa (chapitre 7 - page 326) - par Mamdouh Shahin]
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{{Portail|lacs et cours d'eau|Cameroun|Tchad|République centrafricaine|Nigeria}}
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[[Catégorie:Cours d'eau du Tchad]]
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[[Catégorie:Système hydrologique du Chari|*]]
[[Catégorie:Système hydrologique du Chari|*]]

Dernière version du 31 août 2024 à 14:38

Chari
Bamingui
Illustration
Carte.
Carte du bassin versant du Chari.
Caractéristiques
Longueur 1 200 km
Bassin 548 747 km2
Bassin collecteur le Lac Tchad
Débit moyen 1 059 m3/s (Ndjamena)
Régime pluvial tropical de savane
Cours
Embouchure le Lac Tchad
· Altitude 280 m
· Coordonnées 12° 49′ 59″ N, 14° 33′ 34″ E
Géographie
Pays traversés Drapeau de la République centrafricaine République centrafricaine
Drapeau du Tchad Tchad
Drapeau du Cameroun Cameroun

Le Chari est un fleuve d'Afrique centrale qui coule en République centrafricaine, au Tchad et au Cameroun.

Géographie

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OpenStreetMap

Le Chari prend sa source en République centrafricaine, anciennement Oubangui-Chari. Il naît de la confluence de deux rivières assez bien alimentées en toutes saisons, le Bamingui venu du sud-est et cours supérieur du Chari, qui reçoit les eaux du Gribingui venu du sud. Le Bamingui forme alors pendant une cinquantaine de kilomètres la frontière entre la Centrafricaine et le Tchad. Dans ce secteur, il reçoit en rive droite le Bangoran, lui aussi cours d'eau centrafricain. Dès ce moment, il porte le nom de « Chari ». Puis juste avant de s'engager en territoire exclusivement tchadien, il reçoit, en rive droite également, la longue rivière appelée Bahr Aouk, qui née loin à l'est, à proximité de la frontière soudanaise, joue le rôle de frontière centrafrico-tchadienne sur presque tout son parcours.

Après avoir traversé la moitié sud du Tchad du sud-est vers le nord-ouest, et baigné sa capitale N'Djamena où reçoit l'apport du Logone, le Chari sert de frontière entre le Cameroun et le Tchad depuis la capitale tchadienne jusqu'à son embouchure dans le lac Tchad.

Le Chari représente 80 % des apports en eau du lac Tchad. La majorité des habitants du Tchad sont riverains du Chari ou de ses affluents.


Ensemble avec son affluent le Logone, il inonde les Yaérés, vaste plaine d'environ 6 000 km2 située à l'ouest du fleuve, au sud-ouest de N'Djamena.

Les débits à Ndjamena

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Le débit du fleuve a été observé pendant 58 ans (1933-1991) à N'Djamena, la capitale du Tchad située peu en amont du débouché du Chari dans le lac Tchad, donc en fin de parcours[1].

À N'Djamena, le débit annuel moyen ou module observé sur cette période était de 1 059 m3/s pour un bassin versant de plus ou moins 600 000 km2, soit la quasi-totalité de ce dernier.

La lame d'eau écoulée dans l'ensemble du bassin atteint ainsi le chiffre de 56 millimètres par an.

Le Chari est en fait un fleuve assez abondant, mais il est fort irrégulier et connait de longues périodes de maigres. Sur la période d'observation de 58 ans, le débit mensuel minimal a été de 8 m3/s (fleuve presque complètement à sec), tandis que le débit mensuel maximal s'élevait à 4 846 m3/s.

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : N'Djamena
(données calculées sur 58 ans (1933-1991))
Autre vue du Chari
Pecheur sur le fleuve Chari
Plage sur une rive du Chari à N'Djamena

Principales villes traversées

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Notes et références

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Notes
Références

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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