« Albert Ferry » : différence entre les versions
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| image = Ferry, Albert (Monde illustré, 1886-01-02).jpg |
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| réélection2 = [[Élections législatives françaises de 1885|4 octobre 1885]]<br/> [[Élections législatives françaises de 1889|22 septembre 1889]] |
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| groupe parlementaire 2 = [[Gauche républicaine (1871-1885)|Gauche républicaine]] <small>(1881)</small><br>[[Gauche radicale (groupe parlementaire)|Gauche radicale]] <small>(1881-1885)</small><br>[[Union républicaine (France)|Union républicaine]] <small>(1885-1889)</small> |
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| prédécesseur 2 = ''Circonscription créée'' |
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| circonscription 9 = [[Canton de Gérardmer]] |
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| nom de naissance = |
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| date de naissance = 27 février 1833 |
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| lieu de naissance = [[Fraize]] |
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| date de décès = 16 décembre 1893 |
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| lieu de décès = {{9e arrondissement de Paris}} |
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| nationalité = [[France|Français]] |
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== Biographie == |
== Biographie == |
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Sans lien de parenté avec [[Jules Ferry]], il est comme lui originaire des Vosges, d'un père huissier de justice. Il fait des études de droit à [[Strasbourg]] puis à Paris avant de rentrer dans les Vosges comme avocat au barreau de [[Saint-Dié]] en 1856. Républicain, il devient le chef de l'opposition républicaine à Saint-Dié et y fonde la loge maçonnique en 1868 ''l'égalité vosgienne'' et y reste le vénérable jusqu'en 1892. Il crée aussi la même année le cercle de la Ligue de l'enseignement. Il est élu en 1870 conseiller municipal. |
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Dès le 4 septembre 1870 et la proclamation de la République, il est l'un des cinq déodatiens à faire une commission pour appliquer les décisions du nouveau pouvoir mais il n'est pas reconnu et cède sa place au conseil municipal. Albert est nommé sous-préfet de Mirecourt le 12 septembre mais n'y reste pas longtemps. Il se trouve ensuite à [[Bordeaux]] le 28 janvier 1871 et est désigné candidat sur la liste républicaine à la huitième place. Il n'est pas élu. Il est à nouveau battu aux cantonales d'octobre à Saint-Dié par le maire de Saint-Dié, [[Charles-Nicolas Gachotte]]. Cependant, Albert prend le contrôle du journal républicain de Saint-Dié ''la Gazette vosgienne''. En 1874, il devient conseiller général du [[canton de Gérardmer]]. |
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Avec l'arrivée de [[Jules Ferry]] à Saint-Dié, il se retrouve en difficulté face à la figure de ce déodatien. En 1876, il pense se présenter à la députation mais y renonce. Il est élu maire de Saint-Dié en 1880 et réélu en 1884. Durant son mandat, il fait des travaux pour le collège de la ville et fait construire deux groupes scolaires, améliore la voirie et les égouts. Grâce à la division en deux nouvelles circonscriptions de celle de Saint-Dié, il peut se présenter à Saint-Dié II tandis que Jules Ferry se présente à la première. Il rejoint alors le nouveau groupe de la [[Gauche radicale (groupe parlementaire)|Gauche radicale]] en décembre après un passage dans la [[Gauche républicaine (1871-1885)|Gauche républicaine]]. Il vote pour l'[[expédition du Tonkin]]. En 1885, il se retrouve sur la liste départementale qui a été réduite de 7 à 6 membres et Albert peut s'y présenter car [[Charles Ferry]], frère de Jules, ne se représente pas. Albert est réélu en dernière place. Aux municipales de 1888, sa liste fait face à une liste [[boulangisme|boulangiste]], soutenue par les cléricaux et si la liste obtient une belle avance au premier tour qui permet le bachotage de l'ensemble de ses colistiers, au second tour, il est battu par le conservateur Charton, mais la liste républicaine est majoritaire. En 1889, au retour du scrutin d'arrondissement, il est réélu face à deux boulangistes. Il milite ardemment à la Chambre pour l'annulation de l'élection à Saint-Dié d'[[Ernest Picot]] pour corruption, ce qu'il obtient. |
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Au décès de Jules Ferry en 1893, il se présente à la sénatoriale partielle contre [[Charles Ferry]], frère du défunt. Révélant au grand jour la rivalité entre les deux homonymes et le congrès républicain à Épinal en mai, n'arrive pas à départager entre les deux candidats. Charles met en avant le fait qu'il a déjà été sénateur auparavant et Albert montre son ancienneté dans la vie politique et les sacrifices pour le parti républicain avec notamment son soutien à Jules Ferry en 1889, voulant donc en récompense son siège. Cependant, il n'est soutenu que par une minorité dans le parti et Albert refuse le verdict du congrès, qu'il quitte avec ses partisans. Sur les 320 délégués, 215 participent, 204 pour Charles, 7 pour Albert et 4 blanc. Albert obtient alors le soutien des conservateurs en mêlant Charles dans le [[scandale du Panama]] et continuant leurs attaques héritées contre son frère. C'est finalement Albert qui l'emporte. Dans la continuation de son attaque contre la famille Ferry, il présente, avec son ami le député [[Henry Boucher]], [[Maximilien Kelsch]], un industriel et maire de [[Gérardmer]], qui échoue contre le candidat soutenu par Charles Ferry, [[Paul Marcillat]], maire de [[Plainfaing]] et conseiller général. Cependant sa santé chancèle et il demande un congé au Sénat d'un mois avant d'avoir pu siéger, il se rend à son domicile de Paris, rue de Condorcet et y décède. |
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L'hommage de [[Challemel-Lacour]], président du Sénat, est assez caustique, saluant son côté travailleur mais n'ayant que peu travaillé à la Chambre, au contraire de ses actions au niveau local. |
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Sans lien de parenté avec [[Jules Ferry]], il est comme lui originaire des Vosges. Avocat au barreau de [[Saint-Dié]], il en est maire. Il est aussi conseiller général du canton de Gérardmer. Il est député républicain des Vosges de 1881 à 1893. Au décès de Jules Ferry, il se présente à la sénatoriale partielle contre [[Charles Ferry]], frère du défunt, et l'emporte. Mais il meurt quelques mois plus tard. |
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== Sources == |
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* {{Ouvrage|auteur={{abréviation discrète|Dir.|Sous la direction de}} [[Jean El Gammal]]|prénom2=François|nom2=Roth|prénom3=Jean-Claude|nom3=Delbreil|titre=Dictionnaire des Parlementaires lorrains de la Troisième République|page=353-355|éditeur=Serpenoise|date=2006|lieu=Metz|isbn=2-87692-620-2|oclc=85885906|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/85885906|consulté le=2021-11-07}} |
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== Notes et références == |
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=== Articles connexes === |
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* [[Liste des députés des Vosges]] |
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* [[Liste des maires de Saint-Dié-des-Vosges]] |
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=== Liens externes === |
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{{Portail|France au XIXe siècle|Politique française|Vosges}} |
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[[Catégorie:Député de la troisième législature de la Troisième République]] |
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[[Catégorie:Décès à 60 ans]] |
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Dernière version du 25 septembre 2024 à 16:27
Albert Ferry | |
Fonctions | |
---|---|
Sénateur français | |
– (7 mois et 5 jours) |
|
Prédécesseur | Jules Ferry |
Député français | |
– (11 ans, 9 mois et 3 jours) |
|
Élection | 21 août 1881 |
Réélection | 4 octobre 1885 22 septembre 1889 |
Groupe politique | Gauche républicaine (1881) Gauche radicale (1881-1885) Union républicaine (1885-1889) |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Paul Marcillat |
Maire de Saint-dié-des-Vosges | |
– (8 ans) |
|
Prédécesseur | Joseph-Julien Queuche |
Successeur | Emile Roesler |
Conseiller général des Vosges | |
– (19 ans) |
|
Circonscription | Canton de Gérardmer |
Prédécesseur | Prosper Martz |
Successeur | Maximilien Kelsch |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Fraize |
Date de décès | (à 60 ans) |
Lieu de décès | 9e arrondissement de Paris |
Nationalité | Français |
Profession | Avocat |
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Albert Ferry, né le à Fraize (Vosges) et mort le à Paris, est un homme politique français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Sans lien de parenté avec Jules Ferry, il est comme lui originaire des Vosges, d'un père huissier de justice. Il fait des études de droit à Strasbourg puis à Paris avant de rentrer dans les Vosges comme avocat au barreau de Saint-Dié en 1856. Républicain, il devient le chef de l'opposition républicaine à Saint-Dié et y fonde la loge maçonnique en 1868 l'égalité vosgienne et y reste le vénérable jusqu'en 1892. Il crée aussi la même année le cercle de la Ligue de l'enseignement. Il est élu en 1870 conseiller municipal.
Dès le 4 septembre 1870 et la proclamation de la République, il est l'un des cinq déodatiens à faire une commission pour appliquer les décisions du nouveau pouvoir mais il n'est pas reconnu et cède sa place au conseil municipal. Albert est nommé sous-préfet de Mirecourt le 12 septembre mais n'y reste pas longtemps. Il se trouve ensuite à Bordeaux le 28 janvier 1871 et est désigné candidat sur la liste républicaine à la huitième place. Il n'est pas élu. Il est à nouveau battu aux cantonales d'octobre à Saint-Dié par le maire de Saint-Dié, Charles-Nicolas Gachotte. Cependant, Albert prend le contrôle du journal républicain de Saint-Dié la Gazette vosgienne. En 1874, il devient conseiller général du canton de Gérardmer.
Avec l'arrivée de Jules Ferry à Saint-Dié, il se retrouve en difficulté face à la figure de ce déodatien. En 1876, il pense se présenter à la députation mais y renonce. Il est élu maire de Saint-Dié en 1880 et réélu en 1884. Durant son mandat, il fait des travaux pour le collège de la ville et fait construire deux groupes scolaires, améliore la voirie et les égouts. Grâce à la division en deux nouvelles circonscriptions de celle de Saint-Dié, il peut se présenter à Saint-Dié II tandis que Jules Ferry se présente à la première. Il rejoint alors le nouveau groupe de la Gauche radicale en décembre après un passage dans la Gauche républicaine. Il vote pour l'expédition du Tonkin. En 1885, il se retrouve sur la liste départementale qui a été réduite de 7 à 6 membres et Albert peut s'y présenter car Charles Ferry, frère de Jules, ne se représente pas. Albert est réélu en dernière place. Aux municipales de 1888, sa liste fait face à une liste boulangiste, soutenue par les cléricaux et si la liste obtient une belle avance au premier tour qui permet le bachotage de l'ensemble de ses colistiers, au second tour, il est battu par le conservateur Charton, mais la liste républicaine est majoritaire. En 1889, au retour du scrutin d'arrondissement, il est réélu face à deux boulangistes. Il milite ardemment à la Chambre pour l'annulation de l'élection à Saint-Dié d'Ernest Picot pour corruption, ce qu'il obtient.
Au décès de Jules Ferry en 1893, il se présente à la sénatoriale partielle contre Charles Ferry, frère du défunt. Révélant au grand jour la rivalité entre les deux homonymes et le congrès républicain à Épinal en mai, n'arrive pas à départager entre les deux candidats. Charles met en avant le fait qu'il a déjà été sénateur auparavant et Albert montre son ancienneté dans la vie politique et les sacrifices pour le parti républicain avec notamment son soutien à Jules Ferry en 1889, voulant donc en récompense son siège. Cependant, il n'est soutenu que par une minorité dans le parti et Albert refuse le verdict du congrès, qu'il quitte avec ses partisans. Sur les 320 délégués, 215 participent, 204 pour Charles, 7 pour Albert et 4 blanc. Albert obtient alors le soutien des conservateurs en mêlant Charles dans le scandale du Panama et continuant leurs attaques héritées contre son frère. C'est finalement Albert qui l'emporte. Dans la continuation de son attaque contre la famille Ferry, il présente, avec son ami le député Henry Boucher, Maximilien Kelsch, un industriel et maire de Gérardmer, qui échoue contre le candidat soutenu par Charles Ferry, Paul Marcillat, maire de Plainfaing et conseiller général. Cependant sa santé chancèle et il demande un congé au Sénat d'un mois avant d'avoir pu siéger, il se rend à son domicile de Paris, rue de Condorcet et y décède.
L'hommage de Challemel-Lacour, président du Sénat, est assez caustique, saluant son côté travailleur mais n'ayant que peu travaillé à la Chambre, au contraire de ses actions au niveau local.
Sources
[modifier | modifier le code]- « Albert Ferry », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- « Albert Ferry », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
- Dir. Jean El Gammal, François Roth et Jean-Claude Delbreil, Dictionnaire des Parlementaires lorrains de la Troisième République, Metz, Serpenoise, (ISBN 2-87692-620-2, OCLC 85885906, lire en ligne), p. 353-355
Notes et références
[modifier | modifier le code]Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des députés des Vosges
- Liste des maires de Saint-Dié-des-Vosges
- Liste des sénateurs des Vosges
- Saint-Dié-des-Vosges
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Naissance en février 1833
- Naissance à Fraize
- Député des Vosges (Troisième République)
- Député de la troisième législature de la Troisième République
- Député de la quatrième législature de la Troisième République
- Député de la cinquième législature de la Troisième République
- Sénateur des Vosges
- Maire de Saint-Dié-des-Vosges
- Conseiller général des Vosges
- Décès en décembre 1893
- Décès dans le 9e arrondissement de Paris
- Décès à 60 ans