« Utilisateur:Groupir !/Le Gendarme de St Tropez (premier film) » : différence entre les versions
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https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/l-info-de-l-histoire/l-info-de-l-histoire-la-chasse-aux-naturistes-dans-le-gendarme-de-saint-tropez-une-histoire-vraie_5913035.html |
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https://blogs.mediapart.fr/cedric-lepine/blog/160722/le-gendarme-de-saint-tropez-de-jean-girault |
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=== Plan === |
=== Plan === |
Dernière version du 28 septembre 2024 à 02:32
Le Gendarme de St Tropez, série
raggianti : https://archive.org/details/legendarmedesain0000sylv/page/n9/mode/2up?q=%22louis+de+funes%22
Plan | |
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Introduction complète | |
Résumé détaillé | |
Fiche Technique | |
Distribution | |
Genèse | |
Développement | |
Acteurs et actrices | |
Tournage | |
Musique | |
Sortie | |
Critiques | |
Box-office | |
Diffusions à la télé | |
Sorties à l'étranger | |
Editions vidéo | |
Postérité | |
Analyse | |
Images et illustrations | |
Articles connexes et liens rouges |
https://www.cairn.info/revue-societes-et-representations-2003-2-page-131.htm
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Michel Galabru est payé 6 000 FRF (soit près de 915 €[1]) pour son rôle.
Michel Galabru est payé 10 000 FRF (soit près de €[2]) pour son rôle. (deuxième film)
Patrice Laffont 2 000 FRF (soit près de 300 €[3])
http://presse.defunes.free.fr/presse/gigot/930729.jpg
http://cinema.jeuxactu.com/dossier-dvd-le-gendarme-de-saint-tropez-796.htm
http://ekladata.com/hitNKGXDJIcaTW4k3szDGRWgxA4.pdf
https://www.youtube.com/watch?v=rFEnoK-QHrY "Rémy Julienne, 50 ans de cascades"
http://cineclap.free.fr/?film=le-gendarme-se-marie&page=personnages#.VsoxAfnhBdg
Travelling, Catherine Fattebert, RTS
Photos :
- https://www.flickr.com/photos/bds13/51932138646/ La gendarmerie devenue musée
- https://www.flickr.com/photos/pontfire/14774472409/ LA Mustang
Intro
[modifier | modifier le code]Réduire cette intro !
Au début des années 1960, l'attaché de presse Richard Balducci se fait voler sa caméra aux alentours de Saint-Tropez (où il était en repérages) et porte plainte à la gendarmerie de la ville, où il est accueilli par un gendarme assez nonchalant qui lui explique que le voleur est connu mais que, faute de preuves, ils ne peuvent pas l'arrêter. Furieux, Balducci quitte la gendarmerie en annonçant qu'il rendra célèbre une telle bande d'incompétents. Après qu'il ait parlé de sa mésaventure à l'acteur Louis de Funès, l'idée d'une comédie opposant un gendarme zélé à une brigade de gendarmes velléitaires germe. Le scénario est écrit par Jacques Vilfrid, Richard Balducci et Jean Girault - qui est également réalisateur.
Malgré les réticences des producteurs qui auraient préféré Darry Cowl ou Francis Blanche[4], Girault impose de Funès dans le rôle de Ludovic Cruchot, le héros du Gendarme de Saint-Tropez. Le film rencontre un succès considérable et installe l’acteur en haut du box-office pour la première fois.
Ludovic Cruchot est interprété par Louis de Funès, autour duquel tout le film a été construit. Les autres gendarmes sont joués par Michel Galabru, Jean Lefebvre, Christian Marin, Guy Grosso et Michel Modo et Nicole, la fille de Cruchot est incarnée par Geneviève Grad. Le film est tourné en extérieurs à Belvédère et à Saint Tropez (et ses alentours) ainsi qu'aux Studios de la Victorine de juin à juillet 1964. Il bénéficie de la couleur (sauf la scène d'ouverture), grâce au procédé Eastmancolor. La bande originale est composée par Raymond Lefebvre.
À sa sortie, le , Le Gendarme de Saint-Tropez, pourtant conçu comme une petite comédie sans prétention, remporte un succès inattendu et finit par arriver, à la surprise générale, en tête du box-office français de l'année 1964 avec 7,8 millions d'entrées. L'accueil critique est
et Louis de Funès reçoit une Victoire du cinéma pour son interprétation.
Après cette réussite fulgurante et imprévue, une suite, Le Gendarme à New York, est réalisée l'année suivante ; Cruchot y est redevenu maréchal-des-logis-chef sans aucune explication. À nouveau un succès, cette suite en engendre d'autres, formant finalement une série composée de six films, dont le dernier volet est sorti en 1982.
allant même jusqu'à battre le phénomène mondial James Bond
Résumé
[modifier | modifier le code]Grâce aux loyaux services rendus à une commune non nommée des Hautes-Alpes[5],[note 1], où il était jusqu'ici en poste, Ludovic Cruchot, gendarme, est muté dans le Var, à Saint-Tropez tout en étant promu maréchal des logis-chef.
Arrivé sur les lieux de sa nouvelle affectation, Cruchot participe aux vaines et répétitives chasses aux nudistes organisées par son supérieur, l'adjudant Gerber, tandis que de son côté sa fille unique Nicole, qui s'ennuyait autrefois à mourir dans son village, est éblouie par le luxe de sa nouvelle ville. N'arrivant pas à se faire accepter par les jeunes bourgeois de la station balnéaire, elle s'invente un père fictif richissime : celui-ci serait milliardaire, possèderait un yacht au port et s'appellerait Archibald Ferguson, qu'elle n'aurait jamais rencontré.
Contraint par Nicole, bien malgré lui, Cruchot se retrouve au cœur du mensonge de sa fille, qui le mêle à son baratin. Il traque un Rembrandt volé (au musée de l'Annonciade), alors que les amis de sa fille cherchent à le rencontrer. Il tente de sauver les apparences aux yeux de son adjudant et de ses collègues.
Acteurs principaux
[modifier | modifier le code]Furieux de risquer sa carrière à cause d'une bêtise de sa fille, Cruchot répare l'automobile et la ramène sur le port, non sans avoir failli être surpris par deux de ses hommes. Il ignore que le coffre contient un Rembrandt volé dans un musée.
À la suite de nombreux quiproquos, Cruchot se retrouve mêlé aux mensonges de sa fille et à une histoire de vol de tableau de maître.
Après de nombreuses péripéties, il retrouve le tableau et ses ravisseurs et devient général.
"Récompensé pour sa remise en ordre dans sa commune des Hauts-Alpes, Ludovic Cruchot, simple maréchal des logis de la gendarmerie, est muté dans le Var, à Saint-Tropez, promu maréchal des logis-chef. A peine arrivé, il prend la tête des opérations (carnet de verbalisation en main) et organise les multiples chasses aux nudistes ordonnées par son supérieur, l'adjudant Gerber. Sa fille Nicole, habituée à la vie simple de l'arrière-pays, est happée par la jeunesse insouciante et fortunée de Saint-Tropez. Afin de susciter l'intérêt d'un groupe de jeune de la station balnéaire, Nicole tisse une histoire d'un père milliardaire - Archibald Ferguson - proporiétaire d'un yacht amaré au port. Pris dans le mailles du monde imaginé de sa tendre fille, et malgré lui, Cruchot se retrouve obliger de jouer le jeu. Dépassé par les événements qui s'enchainent, entre la recherche d'un Rembrandt volé, une bonne soeur en 2CV et son alter-ego Archibald Ferguson, Cruchot fera tout pour faire imposer l'autorité et fierté de la gendarmerie devant sa compagnie et son adjutant."
[6],
Arrivé sur les lieux de sa nouvelle affectation, Cruchot participe aux vaines et répétitives chasses aux nudistes organisées par son supérieur, l'adjudant Gerber, tandis que de son côté sa fille unique Nicole, qui s'ennuyait autrefois à mourir dans son village, est éblouie par le luxe de sa nouvelle ville. N'arrivant pas à se faire accepter par les jeunes bourgeois de la station balnéaire, elle s'invente un père fictif richissime : celui-ci serait milliardaire, possèderait un yacht au port et s'appellerait Archibald Ferguson, qu'elle n'aurait jamais rencontré.
Contraint par Nicole, bien malgré lui, Cruchot se retrouve au cœur du mensonge de sa fille, qui le mêle à son baratin.
alors que les amis de sa fille cherchent à le rencontrer.
Le yacht loué par les malfrats américains est l'Olnico : https://megayachtnews.com/2016/11/classic-yacht-cacouna-set-comeback/ (avec ref au film), https://www.glwatson.com/classic-yacht-cacouna-restored/ (aussi), https://www.glwatson.com/cacouna/, https://www.charterworld.com/index.html?sub=yacht-charter&charter=dear-b-4099, https://www.charterworld.com/index.html?sub=yacht-charter&charter=dear-b-4099, https://www.boatinternational.com/yachts/news/classic-yacht-cacouna-to-be-restored-at-dunya-yachts--31929 (photo d'époque du Canouna), https://www.superyachttimes.com/yachts/cacouna
et avoue à Cruchot être un peu myope et n'avoir son permis que depuis la veille
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Oracle/semaine_51_2015#Le_Rembrandt_dans_Le_Gendarme_de_Saint-Tropez : à la fois le tableau Flora et l'ajout d'une rose ou d'une tulipe comme dans plusieurs tableaux de Rembrandt
Résumé détaillé
[modifier | modifier le code]La tranquillité se termine lorsque des nudistes se révèlent coriaces : il s'avère impossible de les prendre en flagrant délit en raison d'un guetteur perché au sommet d'un arbre qui les prévient à chaque tentative de Gerber et de ses hommes. Résultat : les nudistes ont le temps de se rhabiller avant l'arrivée des forces de l'ordre.
L'adjudant Gerber est désespéré par cette succession d'échecs, et Cruchot décide d'imposer à ses hommes un entraînement physique éprouvant afin d'améliorer leurs performances. La stratégie est totalement revue car, fort de ses conclusions tirées de l'analyse de données contradictoires, entre le nudiste « homme tout nu » et le gendarme « homme tout habillé avec un uniforme », Ludovic estime que la seule chance de réussite est de placer un gendarme dénudé parmi les vrais nudistes.
Face à l'absence de candidat pour se mettre nu au milieu des nudistes, Cruchot tire au sort le « volontaire » qui s'avère être le gendarme Fougasse, déçu par la tricherie de son chef que le véritable tirage au sort avait désigné. Fougasse désire conserver «un tout petit slip », mais Ludovic ne veut pas en entendre parler.
L'opération est un succès total, et l'adjudant-chef Gerber, qui a laissé Cruchot et ses subordonnés faire tout le travail, vient défiler devant les nudistes arrêtés en scandant « JE les ai eus ! » en signe de triomphe.
Nicole rencontre plus de difficultés d'adaptation avec les jeunes fils à papa de Saint-Tropez. Lasse des quolibets reçus en raison de sa tenue vestimentaire désuète, elle s'achète une robe à la dernière mode, mais son striptease improvisé devant la gendarmerie sous les regards ravis des hommes de Cruchot scandalise son père. La robe qu'il choisit d'acheter à la place provoque l'hilarité des jeunes de Saint-Tropez.
Pour être adoptée par les jeunes, Nicole se fait passer pour la fille d'un milliardaire américain en vacances à Saint-Tropez sur son magnifique yacht. Manque de chance, un des jeunes, amoureux de Nicole, croit que la voiture garée devant le yacht appartient au père de cette dernière, et l'emprunte au cours de la nuit malgré l'opposition de Nicole. La voiture, une superbe Mustang décapotable, s'enlise dans un fossé en pleine campagne. Nicole prévient son père. Furieux de risquer sa carrière à cause d'une bêtise de sa fille, Cruchot répare l'automobile et la ramène sur le port, non sans avoir failli être surpris par deux de ses hommes. Il ignore que le coffre contient un Rembrandt volé dans un musée.
Le lendemain, Nicole rencontre un de ses camarades alors qu'elle fait les courses en compagnie de son père. Nicole supplie Ludovic de jouer le jeu, lui demandant de se faire passer pour Archibald Ferguson, un milliardaire américain propriétaire d'un yacht. Cruchot, réticent, est contraint d'accepter et compose un milliardaire en vacances qui « fait sa popote sur son yacht ». Mais les parents du camarade de sa fille, un couple de snobs, l'invitent à une réception mondaine.
Cruchot finit par céder à sa fille et s'habille en milliardaire, costume blanc et chapeau assorti, pour se rendre à la réception. Un concours de circonstances le met en possession du tableau volé que son hôte découvre sans surprise : pensez donc, quoi de plus naturel qu'un américain excentrique ayant fait fortune dans le coton ait acquis un Rembrandt ?
C'est alors que surgit l'adjudant Gerber, invité à la réception en tant que chef de la police locale. Cruchot réussit à lui échapper et à s'enfuir, mais laisse le tableau dont Boiselier, son hôte, parle à Gerber. L'adjudant, qui enquête sur le vol du Rembrandt, est intrigué et demande à voir le tableau qu'il identifie immédiatement. Gerber découvre avec stupéfaction que « Mademoiselle Ferguson » n'est autre que la fille de Cruchot. Face aux témoignages des gendarmes Merlot et Fougasse, qui ont identifié Cruchot au volant de la Mustang, sa conclusion est évidente : le malheureux Cruchot, qui la veille encore était pour lui le type même du gendarme exemplaire, devient une vipère, un vulgaire voleur de tableaux infiltré au sein de la gendarmerie. Et voilà la brigade lancée aux trousses de Ludovic !
Que devient notre brave Cruchot pendant ce temps ? Il est fait prisonnier par le véritable voleur, le propriétaire du yacht. Nicole et ses amis, qui ont tout compris, interviennent au moment où le malfaiteur s'apprêtait à faire disparaître ce témoin gênant. Les bandits sont arrêtés, et c'est le jour de gloire pour Cruchot qui livre les coupables à Gerber au moment où celui-ci arrivait pour l'arrêter.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Réalisation : Jean Girault
- Scénario : Richard Balducci, Jacques Vilfrid et Jean Girault
- Décors : Sydney Bettex
- Photographie : Marc Fossard
- Son : René-Christian Forget et Jacques Gallois (prise de son), Bernard Bourgouin (montage)
- Assistants réalisateur : Jean Mylonas et Marc Simenon
- Photographe de plateau : Marcel Dolé
- Montage : Jean-Michel Gautier et Jean Feyte
- Musique : Raymond Lefebvre
- Avec la chanson Douliou-douliou Saint-Tropez, paroles d'André Pascal
- Effets spéciaux et cascades : Gil Delamare [importants vu le nombre de cascades dans ces films]
- Production : Gérard Beytout et René Pignières
- Directeur de production : Pierre Cottance et Rudy-Jean Le Roy
- Sociétés de production : France, Société Nouvelle de Cinématographie (SNC) ; Italie, Franca Films
- Société(s) de distribution : Société Nouvelle de Cinématographie
- Affichiste : Clément Hurel
- Budget : xx millions FRF (mettre source !)
- Pays d’origine : France et Italie
- Langue originale : français
- Format : couleur (Eastmancolor) et noir et blanc — 35 mm — 2,35:1 — son mono — Filmé avec du matériel Dyaliscope
- Genre : Comédie
- Durée : 90 minutes
Promotion
Vidéo externe | |
Bande-annonce sur YouTube. |
vient signaler à la gendarmerie de Saint-Tropez le vol de sa caméra, alors qu'il était en repérages. Il est accueilli par un gendarme assez nonchalant qui lui explique que le voleur est connu mais que, faute de preuves, ils ne peuvent pas l'arrêter.
Production
[modifier | modifier le code]Genèse et développement
[modifier | modifier le code]- anecdote de départ
- première idée de film
- apport de Louis de Funès
- arrivée de Girault et Vilfrid
- La Grosse Valse, rôle similaire, témoignage de Badin
- montage du projet, Francis Blanche/Darry Cowl, producteurs, couleur
- budget
- partage des tâche au scénario, quelques membres de l'équipe
- gendarmerie
http://cinema.jeuxactu.com/dossier-dvd-le-gendarme-de-saint-tropez-796.htm
https://www.cnc.fr/cinema/actualites/saga-de-lete--le-gendarme-de-sainttropez_1512145
, réhabilitée en musée
Au début des années 1960, l'attaché de presse de cinéma Richard Balducci parcourt en décapotable la campagne entre Sainte-Maxime et Saint-Tropez pour faire des repérages pour un film[BD 1],[SR 1],[Note 1]. Ayant aperçu une villa qui l'intéresse, il s'arrête sur le bord de la route et part à pied observer l'endroit[SR 1]. En revenant à son véhicule, il découvre que sa caméra , qu'il avait laissée sur l'un des sièges, a disparu[SR 1]. Un local lui conseille d'aller porter plainte à la gendarmerie la plus proche, dans l'espoir de retrouver l'appareil. Balducci se rend alors à la gendarmerie de Saint-Tropez, située à l'entrée de la ville, place Auguste-Blanqui, et y rencontre « un gendarme bedonnant assis à califourchon devant la porte », qui s'étonne que quelqu'un vienne porter plainte à midi. Après avoir écouté la mésaventure de Richard Balducci, qui désire porter plainte contre X, le gendarme lui répond que ce n'est pas la peine puisqu'ils connaissent très bien le voleur, qui serait un dénommé Gaspard, qu'ils l'auraient raté de quelques mètres quelques temps plus tôt, et qu'ils ne pouvaient toutefois rien faire, faute de preuves[BD 1],[SR 1]. À la fois énervé et amusé de cette rencontre insolite, Richard Balducci quitte la gendarmerie en annonçant qu'il rendra célèbre une telle bande d'incompétents[BD 1],[SR 1].
Richard Balducci dans le documentaire Louis de Funès et les Gendarmes () :
« J'étais en répérages au dessus de Saint-Tropez pour un film qui s'appelait Saint-Tropez Blues et, en revenant vers Saint-Tropez, je me suis arrêté en pleine campagne parce que j'avais vu une maison au loin qui me plaisait bien. Je suis allé la voir ... à une centaine de mètres. En revenant, dans ma voiture, on m'avait fauché ma caméra. Alors, on m'a donné le conseil d'aller à la gendarmerie. C'était plein midi. J'ai trouvé un gendarme, assis à califourchon devant la porte de la gendarmerie, et je lui dis : "Bonjour, je viens...". Il me dit : "Pourquoi vous venez ?"
- "Je viens pour porter plainte".
- Il me dit : "À midi ?"
- Eh oui, je viens à midi parce que ça vient de se passer."
- Il me dit : "Bon, eh bien, on va rentrer dans la gendarmerie". Alors, il s'est levé, avec grande difficulté, et on est rentrés. »
Ayant été l'attaché de presse des films Pouic-Pouic et Faites sauter la banque !, il parle de son synopsis à l'acteur Louis de Funès, qui trouve excellent ce projet d'un film sur ces gendarmes. L'acteur lui avance l'idée de confronter un gendarme très « service-service » à un gendarme plus débonnaire et faire que le premier soit hiérarchiquement inférieur au second, imaginant ainsi la confrontation entre le maréchal des logis-chef Cruchot et l'adjudant Gerber. Balducci raconte également son histoire à Jean Girault, réalisateur et co-scénariste de Pouic-Pouic et Faites sauter la banque ! : « Tu aurais vu la réaction de la maréchaussée locale ! Les gars m'ont dit que ce n'était pas la peine de porter plainte contre X parce qu'ils connaissaient mon voleur mais que, faute de preuves, ils ne pouvaient rien faire ! »[a]. Le réalisateur est intéressé. Sans que Louis de Funès en soit informé, Balducci, Jean Girault et Jacques Vilfrid (ami d'enfance de Jean Girault et co-scénariste de tous ses films) retravaillent ce synopsis pour en faire un véritable scénario. Ce n'est qu'à la mi-décembre 1963 que Jean Girault parle à Louis de Funès de son projet de faire un film de l'idée de Balducci
- Propre
principalement car il refuse catégoriquement de tourner le film en couleurs
Danon dira plus tard être allé voir le film le jour de sa sortie : « Il y avait trois personnes dans la salles. Je me suis dit que nous avions eu raison de ne pas faire le film ».
Marc Fossard, le directeur de la photographie dans le premier film, soutient avoir été évincé de cette suite par Louis de Funès pour avoir mal su mettre en valeur ses yeux bleus, ce qu'il met sur le compte de la difficulté de filmer avec la forte lumière tropézienne[b].
Attribution des rôles
[modifier | modifier le code]Les noms de Grad et Galabru apparaissent à ses côtés sur l'affiche, signe de son faible pouvoir d'attraction[c]
[[Fichier:Michel Galabru 1978 — Tournage Le Gendarme et les Extra-terrestres.jpg|vignette|redresse|alt=Photo en noir et blanc d'un homme habillé en gendarme.|[[Michel Galabru]], ici sur le tournage du [[Le Gendarme et les Extraterrestres|cinquième ''Gendarme'']] en 1978, tient le rôle de l'adjudant Gerber.]]
Michel Galabru à Michel Drucker[7] : « Ma femme était hantée par le fait qu'on ne connaissait pas Saint-Tropez, et que c'était là qu'on avait l'air de bien rigoler, il fallait se montrer à Saint-Tropez. Ça a été pour moi une catastrophe. Nous avons débarqué, c'était au mois de mai, nous avons débarqué sur la place des Lices, et qu'est-ce que j'ai vu ? (…) Le [café des Arts], et alors on parlait tous d'une grande vedette qui défrayait la chronique (…), et alors qu'est-ce que je vois ? Personne, une tristesse, pas de lumière dans le café et la fameuse femme dont tout le monde parlait, en train de siroter un diabolo menthe, seule, et son mec, jouait au baby-foot avec les gars du village. Je m'emm*rdais, un cafard m'avait pris, j'avais qu'une idée : rentrer à Paris. Je vais me coucher (...) Le matin, je commençais sérieusement à me faire ch*er à St-Tropez et j'entends la préparation des Gendarmes et je savais pas que je serais dedans. Le producteur disait « Bon, vous me mettez De Funès et après, attention : des ringards ! Je veux pas payer cher… Des ringards ! » Je me retourne vers ma femme en disant « Les types qui vont faire ça… ». Et c'était moi. Ma femme me faisait faire une cure d'amaigrissement sur la plage déserte, y'avait une barque cassée, je m'emm*rdais, un cafard m'avait pris, j'avais qu'une idée : rentrer à Paris. Enfin on rentre (…) Le soir en rentrant ma femme me dit « Tu vas à St-Tropez demain ». « Non, alors là, non ! » 'Tu vas pas louper ça, on n'a pas d'argent, faut y aller'", l'aurait convaincu son épouse Claude. "Rochefort me dit 'Tu vas pas faire Le gendarme de St Tropez, ça fait Gendarme de Champignol, petite farce grossière, petit film franchouillard', mais j'ai été obligé de me rendre à l'évidence il fallait partir. Le lendemain je me suis retrouvé à côté de la même barque cassée, parce que ça se tournait là mais le paysage avait changé d'aspect : nous étions au milieu de femmes nues.... Ah ! Une bouffée d'oxygène ! »
Olivier Rajchman, « Le Gendarme de Saint-Tropez : 1964, et Cruchot créa Louis de Funès », sur telestar.fr, Télé Star, (consulté le ). : " Michel Galabru se repose avec sa femme à l'hôtel tropézien de la Ponche, lorsqu'il surprend une conversation de financiers autour d'un petit-déjeuner : "Puisqu'on a de Funès, pour le reste, je veux des ringards ! Des nuls que je n'aurai pas à payer !" L'acteur se retourne alors, goguenard, vers son épouse : "Eh bien... Les mecs qui vont tourner là-dedans, ça va être quelque chose !" Rira bien qui rira le dernier... De retour à Paris, la femme de Galabru reçoit l'appel d'un producteur convoquant son mari. "Le lendemain, racontera l'acteur, je tombe sur un mec qui me regarde à peine, me met un manuscrit entre les mains et me dit : "Vous prenez le train de 15 heures, gare de Lyon, direction Saint-Tropez." Le tournage de ce "petit film", mêlant une histoire de tableau volé, de kidnapping et de chasse aux nudistes sur la plage de Pampelonne, débute le 5 juin 1964 par le défilé final des protagonistes, sur le port, au son d'une fanfare. Gerber, Cruchot et leur brigade sont entourés de majorettes, d'un groupe folklorique et d'une population venue, ravie, faire la figuration. "
anecdote des ringards : https://www.google.fr/books/edition/Je_ne_sais_pas_dire_non/9Y9rCwAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=louis+de+funes+gendarmettes&pg=PT107&printsec=frontcover
L'acteur considère que le film — et ses suites — a été aussi important pour sa carrière que l'a été Le Juge et l'Assassin, un film dramatique dans lequel il tient le rôle d'un meurtrier, pour lequel il reçoit le César du meilleur acteur en 1977 : « Le premier m'assura une véritable image populaire, sans prétention le second me réconcilia avec les critiques et les cinéphiles »[SR 2]. Pour Louis de Funès, Galabru est « un grand, un très grand. Un nouveau Raimu avec quelque chose de très jeune dans le regard. » et il dit avoir avec lui la même complicité qu'avec Bourvil[SR 3].
Selon Patrice Laffont, Louis de Funès - et d'autres - ne voyait pas d'un très bon œil ces jeunes turbulents qui ne pensaient qu'à faire la fête.
et s'est vu qualifié à la sortie de de par le journal.
https://www.flickr.com/photos/truusbobjantoo/5660118345/
films avec Francis Blanche et Darry Cowl par Jean Girault : https://www.google.fr/books/edition/Jean_Yanne_A_Rebrousse_Poil/Zsyka2moZCgC?hl=fr&gbpv=1&dq=louis+de+funes+gendarmettes&pg=PT114&printsec=frontcover
Tournage
[modifier | modifier le code]- décors
- Belvédère en noir et blanc
- endroits de Saint-Tropez
- alentours
- ambiance
- coulisses de certaines scènes
- le défilé sur le port
- les cascades par Gil Delamare
https://www.l2tc.com/cherche.php?titre=Gendarme+de+Saint-Tropez+(Le)&exact=oui&annee=1964
https://www.saint-tropez-lieuxdetournage.fr/legendarmeenbalade
http://nimotozor99.free.fr/col_de_collebasse.htm
http://nimotozor99.free.fr/plages-des-gendarmes.htm
http://nimotozor99.free.fr/fosse-mustang-gendarme.htm
[8].
name="l2tc" « Le Tatoué (1968) », sur l2tc.com (consulté le ).
voir ce que dit Georges Barry : https://inatheque.ina.fr/doc/TV-RADIO/PH_PMF10001055/entretien-avec-l-organiste-georges-barry-a-propos-de-la-bravade-de-saint-tropez?rang=6
la présence de joueurs de l'Olympique lyonnais, vainqueurs de la Coupe de France de football 1963-1964 : https://www.om4ever.com/CoupeFrance/1940/Coupe1944-1945.html
- Cascades
photo de 2 cv : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Citroen_2CV_(9422764572).jpg
rapport avec les Tropéziens (pour les films suivants au moins)
Au début, l'acteur fait la navette entre Paris et Saint-Tropez pour terminer le tournage de Fantomas[d]. (ou plutôt l'inverse...)
analyse : mêle comique, burlesque et parodie[e].
analyse[e] : De Funès est à peine primus inter pares. D’ailleurs, s’il est plus présent que les autres à l’écran, il ne domine pas nécessairement, à l’image, les plans tournés avec plusieurs gendarmes. Son jeu est volon¬ tiers collectif, à la manière des scènes col¬ lectives de Pouic Pouic : son rendement est d’autant meilleur que les autres lui renvoient la balle.
Il récupère son jeu des Branquignols de pointer ses yeux avec deux doigts et d'ordonner « Regardez-moi là, vous ! », pour en faire une expression emblématique de Cruchot[e].
[9].
Reconnaît un budget "gros effort" mais regrette de ne pas avoir la latitude des réalisateurs américains pouvant améliorer les prises après la projection des rushes :
« Pour Le Gendarme de Saint-Tropez , on ne m’a pas donné des moyens américains, mais je dois reconnaître que les producteurs ont fait un gros effort. Malgré cela, if m’a fallu tourner très vite, sans possibilité de refaire des plans après la projection des rushes. Cest le grand désavantage que nous avons en France.
Elément dont devraient tenir compte, à mon sens, les critiques spécialisés : lorsque vous-mêmes, aux «Cahiers du Cinéma», vous parlez avec beaucoup d'enthousiasme de Jerry Lewis par exemple, pensez qu’il a pu, lui, retourner des séquences entières de son film. Il a le droit de se tromper. Peu importe... Personne ne verra le premier jet. Nous, au contraire, nous sommes condamnés sans appel. Si la scène n’est pas bonne, elle sera malgré tout dans la salle.
N’oubliez pas non plus que le film comique, à gags, n’est pas un cinéma-vérité, que l’on peut faire en équipe réduite, au 120 m. et sans son direct. Pas question, ici, de cacher la caméra.
Tout cela coûte évidemment très cher et, malheureusement, nos producteurs ne sont pas des mécènes. Pour Les Gorilles, même chose, six semaines de tournage. 11 en faudrait sept, qu’y faire? Cest déjà beau, ces six semaines. »
— Jean Girault, Cahiers du cinéma, octobre 1964 https://archive.org/details/CahiersDuCinma/Cahiers%20du%20Cin%C3%A9ma/161-162/page/n33/mode/2up
Bande originale
[modifier | modifier le code]Le réalisateur tente sa chance auprès d'autres compositeurs, en vain (ref)
La musique du film Le Gendarme de Saint-Tropez, s'inspire nettement, mais de manière humoristique cette fois, de celle du Pont de la rivière Kwaï, avec son ensemble de siffleurs, sous un tempo de marche américaine de parade de défilé, au rythme du refrain entonné par des chœurs masculins et des tambours. (ref précise ?)
https://www.cnc.fr/cinema/actualites/saga-de-lete--le-gendarme-de-sainttropez_1512145 : Lefebvre vient de travailler, seul, sur Les Gorilles de Girault (faux c'est après)
Régulièrement crédité « Raymond Lefèvre » comme sur ses disques, le compositeur a cette fois-ci son nom correctement orthographié « Raymond Lefebvre » au générique du film : ce sera de même dans les génériques des films Les Grandes Vacances, Le gendarme se marie, Le Gendarme en balade et La Soupe aux choux, tous de Jean Girault.
Postérité : La chanson Douliou-douliou Saint-Tropez demeure longtemps un emblème de la cité balnéaire[f].
pour la partie Analyse
- Loris S. Musumeci, « Douliou-Douliou Saint-Tropez avec moi ? », Le coronarire avec Louis de Funès, sur leregardlibre.com, Le Regard libre, .
- Malka Markovich, L'Autre héritage de 68 : La face cachée de la révolution sexuelle, Albin Michel, , 216 p. (ISBN 9782226429186, lire en ligne), « Do you Do you Saint-Tropez ». : la révolution sexuelle avec la chasse aux nudistes + les frasques de Nicole
Stéphane Jarno, « Louis de Funès en musique : “Écoutez-moi, là !” », sur telerama.fr, Télérama, .
name="Jelot-Blanc Yéyé"
- Convertisseur franc-euro sur le site de l'Insee.
- [ Convertisseur franc-euro] sur le site de l'Insee.
- Convertisseur franc-euro sur le site de l'Insee.
- Loubier 1991, p. 115
- Odile Morain, « "Le gendarme de Saint-Tropez" a 50 ans et toujours le même succès », sur culturebox.francetvinfo.fr, : « Le scénario de base raconte les mésaventures de Ludocic Cruchot (Louis de Funès) simple gendarme des Alpes-Maritimes muté à Saint-Tropez. »
- Odile Morain, « "Le gendarme de Saint-Tropez" a 50 ans et toujours le même succès », sur culturebox.francetvinfo.fr, : « Le scénario de base raconte les mésaventures de Ludocic Cruchot (Louis de Funès) simple gendarme des Alpes-Maritimes muté à Saint-Tropez. »
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesRingards
- « lieux de tournages de Gassin », sur L2TC (consulté le ).
- Franck et Jérôme Gavard-Perret, « Interview de Richard Balducci », sur Autour de Louis de Funès, (consulté le ).
Accueil
[modifier | modifier le code]Sortie et fréquentation
[modifier | modifier le code]Box-office
[modifier | modifier le code]Le Gendarme de Saint-Tropez arrive sur les écrans à la rentrée 1964, d'abord dans une large combinaison de sept salles d'exclusivité à Paris (soit 6 195 places à chaque séance), au cours d'une semaine aux nouveautés plutôt médiocres[1],[g]. Le film s'installe d'emblée en tête des box-offices hebdomadaires parisien et national[1].
Raymond Castans, « Louis de Funès fait trembler James Bond », Paris Match, (lire en ligne, consulté le ).
http://nimotozor99.free.fr/gendarmes.htm
http://nimotozor99.free.fr/gendarmettes-tv7jours.htm
Contre toute attente, le film est le succès de la rentrée
Trois semaines après sa sortie parisienne, le film commence sa carrière dans les grandes villes de provinces puis en
Le succès est immédiat puisque le film prend largement la tête des exclusivités parisiennes dans une période fournie. Plus inhabituel, le film reste cinq semaines dans le top 3 et prend peu après la tête des continuations et salles de quartier. Une résistance étonnante pour un DE FUNES. Cette fois ca y est, l'acteur explose, et le film touchera largement le million d'entrées Paris Banlieue, sans compter un résultat fulgurant en Province. Alors que le film est en pleine exploitation en France, avec un succès massif, le prochain film avec DE FUNES va sortir rapidement, avec la question de savoir si DE FUNES est l'homme d'un succès qui est peut être le fruit d'un heureux hasard,
Si le film connait un beau succès en France avec plus de 2 millions d'entrées entre septembre et décembre 1964, c'est bien en 1965 qu'il remplit les salles avec près de 3 millions de spectateurs supplémentaires qui complèteront ceux qui se rendent dans les salles voir "le Corniaud" et les seconds "Gendarme" et "fantômas" faisant de l'année 1965 une année remarquable pour l'acteur.
Quatre Garçons dans le vent avec les Beatles
C'est alors que Le Gendarme de Saint-Tropez sort en salles, début , et remporte un large succès, avec 4,9 millions d'entrées en un peu plus d'un an[2].
À Paris, sa période de sept semaines dans les salles d'exclusivité comptabilise 260 463 entrées[h]
Pour sa première semaine en salles sur Paris, le film prend la première place du box-office avec 61 329 entrées sur sept salles, qui se confirme la semaine suivante avec 55 665 entrées supplémentaires, tout en restant en tête[1]. Il reste pendant cinq semaines dans les trois meilleures places du box-office parisien[1]. Le
Le succès se confirme en province, puisqu'il totalise 6,8 millions d'entrées supplémentaires, portant le cumul à 7 809 334 entrées
le « James Bond »
publicités se vantant de concurrencer le phénomène James Bond
le million de spectateurs en neuf semaines
Pouic-Pouic et Faites sauter la banque, encore dans les salles, sont remis en lumière[3],[4]. Dès le mois de novembre, Louis de Funès confirme sa popularité nouvelle avec Fantomas, qui rivalise dans les classements avec son Gendarme[1],[5]. En à peine quatre mois d'exploitation, Le Gendarme de Saint-Tropez s'établit comme le septième film le plus vu dans les cinémas français au cours de l'année 1964[6].
se maintient dans les dix premières places hebdo pendant 22 semaines, cumulant 2 600 000 entrées
Lors du festival de Cannes en mai 1965, le producteur René Pignères annonce douze millions de francs de recettes en sept mois sur le marché français[7],[i].
Le score s'élève à 4,6 millions d'entrées lorsque sort la suite, Le Gendarme à New York, fin [8]. Le succès de la suite redonne de la vigueur à l'exploitation du premier[9]. Avec ses trois millions d'entrées engrangées cette année-là, le premier Gendarme est le troisième film ayant attiré le plus de spectateurs au cours de l'année 1965, derrière Le Corniaud et Goldfinger[10]. Il franchit le cap des cinq millions d'entrées début 1966[11] et additionne 858 419 entrées dans l'année[12]. Le seuil des six millions d'entrées est dépassé à l'été 1967[13].
[TABLEAUX]
À la fin de son exploitation en salles sur plusieurs années, Le Gendarme de Saint-Tropez enregistre 7 809 334 entrées dans la France entière, dont 959 265 entrées à Paris[1],[14]. Avec les résultats commerciaux de ses « grosses machines », la SNC finance des œuvres d'auteur plus ambitieuses, telles celles de la Nouvelle Vague[j]. Fait exceptionnel, avec la succession de ses sorties de films, Louis de Funès se maintient presque sans discontinuer dans le classement des trente meilleurs résultats hebdomadaires nationaux pendant près de cinq ans, jusqu'à fin [15]. Au-delà de s'établir comme un acteur reconnu et « bankable », il devient un phénomène du box-office[1],[h],[k]. Il prend en quelque sorte la relève de la comédie à la française, à une période où Fernandel commence à voir son succès décliner[1],[h],[k]. Fernandel le reconnaît d'ailleurs : « C'est un nouveau grand comique français ! »[l]. Avec le recul, Le Gendarme de Saint-Tropez est au sommet du box-office des films sortis en France en 1964, devançant de loin Merlin l'Enchanteur, Bons Baisers de Russie et L'Homme de Rio[16],[17]. Il s'agit du meilleur score de fréquentation d'un film du Gendarme, devant Le Gendarme se marie (1968)[18].
À l'étranger : http://nimotozor99.free.fr/gendarme-new-york-publicite1965.htm
https://www.telestar.fr/culture/le-gendarme-de-saint-tropez-1964-et-cruchot-crea-louis-de-funes-450047 : "Du reste, nul ne se fait d'illusion : cette fantaisie qui se moque de l'autorité, du choc des générations et fait un clin d'œil à l'actualité, à travers un pastiche de Thierry La Fronde, n'a d'ambition que de divertir et de rentabiliser son modeste budget d'1,3 millions de francs."
https://www.cnc.fr/cinema/actualites/saga-de-lete--le-gendarme-de-sainttropez_1512145 : Avec 7,8 millions d’entrées, il s’imposera comme le plus gros succès de l’année devant Merlin l’enchanteur, Bons Baisers de Russie et Fantômas.
https://www.cnc.fr/professionnels/etudes-et-rapports/box-office/boxoffice-1964_1557590
http://archives-box-office.eklablog.com/bo-4-ans-c30460438/3
Box-office France
[modifier | modifier le code]Au bout d'un an d'exploitation (52 semaines), le film enregistre 4 152 830 entrées (http://archives-box-office.eklablog.com/cote-officielle-1964-a177846668)
dépasse le cap des 5 millions d'entrées la première semaine de 1966 (http://boxoffice-archives.eklablog.com/bo-hebdo-france-1966-c29276758/2)
seuil des 6 millions : http://boxoffice-archives.eklablog.com/top-30-hebdo-26-juillet-au-1er-aout-1967-a131113106
Semaine | Rang | Entrées | Cumul | Salles | no 1 du box-office hebdo. | |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | au | 1er | 66 278 | 66 278 entrées | 9 | Le Gendarme de Saint-Tropez |
2 | au | 2e | 91 861 | 158 139 entrées | 14 | Banco à Bangkok pour OSS 117 |
3 | au | 2e | 104 620 | 262 759 entrées | 23 | Bons Baisers de Russie |
4 | au | 1er | 125 363 | 388 122 entrées | 26 | Le Gendarme de Saint-Tropez |
5 | au | 2e | 117 792 | 505 914 entrées | 26 | Banco à Bangkok pour OSS 117 |
6 | au | 1er | 134 946 | 640 860 entrées | 39 | Le Gendarme de Saint-Tropez |
7 | au | 1er | 142 863 | 783 723 entrées | 39 | Le Gendarme de Saint-Tropez |
8 | au | 2e | 153 739 | 937 462 entrées | 36 | Le Train |
9 | au | 1er | 166 435 | 1 103 897 entrées | 43 | Le Gendarme de Saint-Tropez |
10 | au | 2e | 206 213 | 1 310 110 entrées | 52 | Fantomas |
11 | au | 2e | 159 273 | 1 469 383 entrées | 53 | Fantomas |
12 | au | 1er | 164 247 | 1 633 630 entrées | 52 | Le Gendarme de Saint-Tropez |
13 | au | 2e | 113 797 | 1 747 427 entrées | 49 | Fantomas |
14 | au | 1er | 97 768 | 1 845 195 entrées | 44 | Le Gendarme de Saint-Tropez |
15 | au | 4e | 74 527 | 1 919 722 entrées | 46 | Angélique, marquise des anges |
16 | au | 7e | 147 159 | 2 066 881 entrées | 66 | L'Âge ingrat |
17 | au | 6e | 179 843 | 2 246 724 entrées | 57 | L'Âge ingrat |
18 | au | 5e | 74 352 | 2 321 076 entrées | 42 | Angélique, marquise des anges |
19 | au | 3e | 85 785 | 2 406 861 entrées | 46 | Angélique, marquise des anges |
20 | au | 6e | 69 249 | 2 476 110 entrées | 45 | Week-end à Zuydcoote |
21 | au | 8e | 61 895 | 2 538 005 entrées | 43 | Les Copains |
22 | au | 11e | 62 706 | 2 600 711 entrées | 43 | Week-end à Zuydcoote |
23 | au | 9e | 53 466 | 2 654 177 entrées | 44 | Week-end à Zuydcoote |
24 | au | 8e | 82 363 | 2 736 540 entrées | 51 | Merlin l'Enchanteur |
25 | au | 6e | 62 785 | 2 799 325 entrées | 46 | Fantomas |
26 | au | 9e | 63 819 | 2 863 144 entrées | 54 | Goldfinger |
27 | au | 10e | 58 104 | 2 921 248 entrées | 55 | Goldfinger |
28 | au | 18e | 40 435 | 2 961 683 entrées | 39 | Goldfinger |
29 | au | 15e | 35 862 | 2 997 545 entrées | 50 | Goldfinger |
30 | au | 10e | 46 942 | 3 044 487 entrées | 50 | Le Corniaud |
31 | au | 11e | 52 667 | 3 097 154 entrées | 48 | Le Corniaud |
32 | au | 12e | 66 410 | 3 163 564 entrées | 63 | Le Corniaud |
33 | au | 23e | 41 420 | 3 204 984 entrées | 44 | Le Corniaud |
34 | au | 23e | 34 733 | 3 239 717 entrées | 46 | Le Corniaud |
35 | au | 12e | 43 070 | 3 282 787 entrées | 46 | Le Corniaud |
36 | au | 26e | 22 945 | 3 305 732 entrées | 46 | Le Corniaud |
37 | au | NC | 18 208 | 3 323 940 entrées | NC | Le Corniaud |
38 | au | 11e | 44 643 | 3 368 583 entrées | 35 | Le Corniaud |
39 | au | 14e | 43 905 | 3 412 488 entrées | 44 | Le Corniaud |
40 | au | 28e | 13 340 | 3 425 828 entrées | 13 | Le Corniaud |
41 | au | 14e | 29 141 | 3 454 969 entrées | 27 | Le Corniaud |
42 | au | 30e | 13 160 | 3 468 129 entrées | 12 | Le Corniaud |
43 | au | 14e | 23 642 | 3 491 771 entrées | 23 | Le Corniaud |
44 | au | 9e | 29 943 | 3 521 714 entrées | 34 | Le Corniaud |
45 | au | 2e | 87 284 | 3 608 998 entrées | 63 | Le Corniaud |
46 | au | 4e | 54 535 | 3 663 533 entrées | 48 | Le Corniaud |
47 | au | 3e | 63 870 | 3 727 403 entrées | 56 | Le Corniaud |
48 | au | 2e | 96 982 | 3 824 385 entrées | 70 | Le Corniaud |
49 | au | 3e | 85 523 | 3 909 908 entrées | 69 | Le Corniaud |
50 | au | 3e | 94 810 | 4 004 718 entrées | 65 | Le Corniaud |
51 | au | 2e | 78 808 | 4 083 526 entrées | 64 | Le Corniaud |
52 | au | 4e | 69 304 | 4 152 830 entrées | 54 | Le Corniaud |
53 | au | 5e | 65 025 | 4 217 855 entrées | 59 | Le Corniaud |
54 | au | 8e | 69 583 | 4 287 438 entrées | 55 | Le Corniaud |
55 | au | 10e | 58 974 | 4 346 412 entrées | 42 | Le Corniaud |
56 | au | 11e | 59 556 | 4 405 968 entrées | 43 | Le Tonnerre de Dieu |
57 | au | 8e | 63 760 | 4 469 728 entrées | 53 | Le Tonnerre de Dieu |
58 | au | 19e | 47 673 | 4 517 401 entrées | 48 | Le Tonnerre de Dieu |
59 | au | 11e | 51 646 | 4 569 047 entrées | 42 | Le Tonnerre de Dieu |
60 | au | 12e | 71 569 | 4 640 616 entrées | 49 | Le Gendarme à New York |
61 | au | 15e | 44 724 | 4 685 340 entrées | 48 | Le Gendarme à New York |
62 | au | 14e | 59 289 | 4 744 629 entrées | 60 | Le Gendarme à New York |
63 | au | 28e | 30 644 | 4 775 273 entrées | 42 | Le Tonnerre de Dieu |
64 | au | 26e | 32 094 | 4 807 367 entrées | 51 | Le Gendarme à New York |
65 | au | 26e | 33 211 | 4 840 578 entrées | 51 | Les Tribulations d'un Chinois en Chine |
66 | au | 27e | 32 639 | 4 873 217 entrées | 44 | Les Tribulations d'un Chinois en Chine |
67 | au | 28e | 28 319 | 4 901 536 entrées | 40 | Opération Tonnerre |
68 | au | 14e | 67 215 | 4 968 751 entrées | 67 | Fantomas se déchaîne |
69 | au | 17e | 53 095 | 5 021 846 entrées | 63 | Opération Tonnerre |
Box-office Paris
[modifier | modifier le code]Semaine | Rang | Entrées | Cumul | no 1 du box-office hebdo. | |
---|---|---|---|---|---|
1 | au | 1er | 61 127 | 61 127 entrées | Le Gendarme de Saint-Tropez |
2 | au | 1er | 57 227 | 118 354 entrées | Le Gendarme de Saint-Tropez |
3 | au | 2e | 43 429 | 161 783 entrées | Le Train |
4 | au | 2e | 37 490 | 199 273 entrées | Le Train |
5 | au | 3e | 45 053 | 244 326 entrées | Zoulou |
Distinctions
[modifier | modifier le code]Les Victoires du cinéma français sont la plus importante récompense du cinéma français de l'après-guerre jusque dans les années 1960, époque où le prix disparaît, pour laisser place quelques années plus tard aux César du cinéma. Ces prix sont attribués par deux collèges : les directeurs de salles de cinéma, représentés par le magazine Le Film français, et le public, qui vote en découpant un bulletin dans Le Figaro ou dans Cinémonde. Chaque collège décerne six prix : film, acteur et actrice français et film, acteur et actrice étrangers. Les directeurs de salles attribuent à Louis de Funès la Victoire 1965 de l'acteur français pour Le Gendarme de Saint-Tropez. Sa récompense lui est décernée lors de la 20e Nuit du cinéma au théâtre Marigny et demeure l'une des rares de sa carrière et l'unique récompense reçue par le film.
Dicale 2009, p. 266
https://www.cnc.fr/professionnels/etudes-et-rapports/box-office/boxoffice-1964_1557590 : XIXe Victoires du Cinéma attribuées par « Le Film Français », « Cinémonde » et « Le Figaro » :
Victoires des « Directeurs de salles » attribuées par « Le Film Français » :
Meilleur film français : L’Homme de Rio de Philippe de Broca
Meilleur film étranger : My Fair Lady de George Cukor
Meilleur acteur français : Louis de Funès pour Le Gendarme de Saint-Tropez
Meilleure actrice française : Jeanne Moreau pour Le Journal d’une femme de chambre
Meilleur acteur étranger : Peter O’Toole pour Becket
Meilleure actrice étrangère : Claudia Cardinale pour Le Plus Grand Cirque du monde
Exploitations ultérieures
[modifier | modifier le code]http://www.allocine.fr/diaporamas/cinema/diaporama-18674246/
https://www.ladepeche.fr/article/2018/07/09/2833216-enieme-retour-gendarmes-saint-tropez-tele.html
plus ancienne trace : 1975, http://ahbon.free.fr/CineTV-1975.html
Analyse
[modifier | modifier le code]du choc des générations et fait un clin d'œil à l'actualité
http://www.cairn.info/revue-societes-et-representations-2003-2-page-131.htm#re6no6
http://divergences.be/spip.php?article1548#nh5
début en noir et blanc : L'intention artistique est de mettre en valeur la transition entre le petit village de montagne et la découverte de Saint-Tropez[19].
Premier film en couleur de Louis de Funès[19].
http://www.cairn.info/revue-societes-et-representations-2003-2-page-131.htm#re12no12
https://divergences.be/spip.php?article1394
https://divergences.be/spip.php?article1395
https://divergences.be/spip.php?article1396
https://www.telerama.fr/cinema/films/le-gendarme-de-saint-tropez,19518.php
Nantet : l'inspiration de la chasse aux nudistes
https://blogs.mediapart.fr/cedric-lepine/blog/160722/le-gendarme-de-saint-tropez-de-jean-girault
Plan
[modifier | modifier le code]- Louis de Funes dans le rôle
- étude du comique ?
- choix artistiques :
- début en noir et blanc, intention artistique
- mise en scène de Saint-Tropez et ses clichés déjà ancrés / inspiré des authentiques récits de chasse aux nudistes
- références culturelles
- représentation de la gendarmerie
- reflet de la société. Ressemblance avec De Gaulle
- l'autorité
- la nudité
- l'évolution de la jeunesse
Note : Charles de Gaulle se fait projeter Le Gendarme de Saint-Tropez dans la salle des fêtes du palais de l'Élysée[m].
Louis de Funès
[modifier | modifier le code]Le Gendarme de Saint-Tropez offre à Louis de Funès un personnage constituant l'aboutissement du caractère qu'il élaborait depuis ses petits rôles. Plus que d'autres de ses films, le rôle du Gendarme lui permet d'exploiter au mieux son personnage fort avec les faibles et faible avec les forts, abusant de son autorité sur ses subordonnés ou des civils alors qu'il fait preuve d'obséquiosité et d'une grande servilité envers son supérieur l'adjudant Gerber (tout en jalousant sa place)[n],[o],[note 2].
l'autorité : [p]
Inspirations
[modifier | modifier le code]Le duo Cruchot / Gerber est inspiré du duo comique Laurel et Hardy
nudisme = libération du corps[q].
Références culturelles
[modifier | modifier le code]Le scénario use de la parodie dans plusieurs séquences, façon supplémentaire d'imprégner le film de l'esprit du moment. Lors de leur sieste sous les pins les gendarmes font des rêves évoquant des genres cinématographiques : les aventures aux décors exotiques pour Fougasse, le western pour Merlot, le péplum pour Gerber et le film de guerre pour Cruchot[n]. Dans son rêve, Merlot entre en scène héroïquement sur la chanson Zorro est arrivé, tube d'Henri Salvador de l'été 1964[r]. Dans la réception mondaine, le prince indien en quête d'une épouse, tentant de séduire Cruchot voilé, est une référence au film allemand Le Tigre du Bengale, dépeignant une Inde caricaturale[21]. En délivrant sa fille des gangsters, Cruchot se transforme subitement en Thierry la Fronde, héros d'un populaire feuilleton télévisé de l'époque, dont il revêt les oripeaux médiévaux ; il se sert du lest prévu pour le noyer comme d'un projectile, tandis que le générique de la série retentit, entonné également par la troupe de jeunes[21],[22].
Le gendarme et la jeunesse
[modifier | modifier le code]sur le yéyé (voir le 2e film) : Jeunesse oblige: Une histoire des jeunes en France (XIXe-XXIe siècle)
[23] https://www.lepoint.fr/pop-culture/le-gendarme-de-saint-tropez-cruchot-fete-ses-60-ans-12-07-2024-2565386_2920.php : modernité, Gilles Botineau « Et, à l'époque, Le Gendarme de Saint-Tropez apparaissait comme particulièrement moderne. D'une part, parce que la jeunesse s'y sentait représentée et y voyait ce qui marquait son temps : l'avènement de la mode, de la musique pop… D'autre part, parce qu'il parlait de la cohabitation entre les différentes générations. De fait, il s'adressait à tous. Enfin, c'est une comédie en couleurs, ce qui, en 1964, est assez unique. C'est un spectacle visuel, une invitation au voyage. On sortait de la salle en ayant capté la lumière du Sud. »
Un thème récurrent des films de Louis de Funès, en particulier les premiers du Gendarme, est de le figurer en père de famille aux prises avec les volontés d'émancipation de ses enfants[s]. Le public y trouve un reflet de la société française des années 1960 bouleversée par l'émergence de la jeunesse[s]. Inscrits dans le registre de la comédie familiale bon enfant, ses films ne montrent cependant qu'une jeunesse turbulente, mais inoffensive, qui ne menace pas la société — à l'image de Jean-Luc, jeune bourgeois dérobant une voiture pour simplement s'amuser —, et s'achèvent en plus sur un retour à l'ordre[n],[s]. Le personnage de Nicole introduit ici le conflit entre générations[s]. Un même schéma narratif suit le personnage funésien du Gendarme de Saint-Tropez en 1964 jusqu'à L'Aile ou la Cuisse en 1976 (voire L'Avare en 1980) : son fils ou sa fille lui cache une chose qu'il s'évertue à découvrir, tentant tant bien que mal de sauvegarder son contrôle parental qu'il pense remis en cause ; le père parvient finalement à résoudre la situation et rasseoir son autorité, non sans compromis[s]. En volant une voiture, Nicole bafoue la loi et l'autorité de son père[s]. Cruchot et sa fille s'associent ensuite pour réparer la faute en secret des autres gendarmes, la réputation de Cruchot étant en jeu[24],[n]. Bien que l'obsession du père de surveiller et contrôler sa progéniture soit constamment ridiculisée dans les films funésiens, toute prise d'autonomie de celle-ci est montrée comme un échec[s]. La réalisation place toujours Cruchot au centre du cadre même si son monde et son autorité s'effondrent, tandis que les plans de Nicole reflètent une situation précaire lors de ses ennuis[s]. La réponse et l'autorité rétablie du gendarme-père « satisfait sans doute un public qui a peur que ses enfants lui échappent », selon l'universitaire Sébastien Le Pajolec[n].
Sébastien Le Pajolec relève que « la jeunesse est abordée moins comme un sujet sociologique que comme un symptôme, celui d'une société en pleine mutation. Le cinéma de de Funès traite finalement plus des angoisses parentales que des jeunes eux-mêmes »[s].
Rémi Lecompte, La représentation de la musique dans le cinéma de fiction : l'exemple de la musique diégétique dans le cinéma français des années 1960, thèse de doctorat de Musique et Musicologie soutenu à l'université Rabelais de Tours, le 5 décembre 2014. (http://www.applis.univ-tours.fr/theses/2014/remi.lecompte_4576.pdf)
- contraste en la chorale paroissiale du début où Nicole chante avec son père des cantiques et, plus tard, lorsqu'elle chante le twist ... dans un bar en dansant avec des gens de son âge
- la jeunesse est symbolisée par sa musique, le yé-yé
- L'universitaire Rémi Lecompte fait remarquer que le « film, qui a l'objectif de plaire au plus grand nombre, s'arrange pour faire de [la fille de Cruchot] à la fois une parfaite petite bourgeoise (l'éducation catholique, la pratique du chant choral, la morale) et une jeune femme « de son temps », aspirant à chanter autre chose que des cantiques, à s'amuser avec ses amis, et n'hésitant pas, toujours dans une sage mesure, à désobéir à l'autorité parentale ».
- sur la musique en général dans la série :
« La fanfare est la musique de plein air du cinéma des années 1960. Elle est associée dans l'imagerie populaire aux cérémonies officielles, à la cohésion sociale, et à l'ordre. La série des gendarmes (Le Gendarme à Saint-Tropez, 1964 ; Le Gendarme à New York, 1965 ; Le Gendarme se marie, 1968, de Jean Girault), sur un mode ironique, l'utilise sans surprise dans des cadres officiels. Dans Le Gendarme à New York, pour ne prendre qu'un exemple, les interventions de différentes fanfares structurent les changements géographiques du récit. En France, après la sonnerie « Au garde vous » joué au clairon devant la gendarmerie nationale de Saint-Tropez, la fanfare se met en marche en musique accompagnant jusqu'à leur bus les gendarmes au milieu de la foule. Les Français seront accueillis au port de New York par une imposante fanfare américaine et, à leur retour à Saint-Tropez, la fanfare de la ville sera là pour clore le film. Ce type de fanfare de province, composée de musiciens amateurs et jouant pour un événement officiel, est celle qui apparaît le plus souvent dans les films français des années 1960. Les réalisateurs s'avèrent adeptes de ces interventions, inscrivant véritablement la fanfare comme un élément essentiel du décor (visuel et sonore) constitutif du paysage français, au même titre que l'église, ou la Mairie. »
Postérité
[modifier | modifier le code]https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18714448.html
http://www.lefilmdujour.fr/2014/03/la-petite-phrase-du-jour-n-50-christophe-gans.html (il l'a aussi dit aileurs, à propos de son Fantomas :
« "La Nouvelle Vague aurait tué le cinéma d'aventure français. C'est n'importe quoi. Ce n'est pas parce que les réalisateurs de la Nouvelle Vague se sont opposés à la "qualité française" lorsqu'ils étaient critiques qu'ils l'ont tuée. Ce qui a tué la "qualité française", c'est Louis de Funès. Il n'y est pour rien, lui, le pauvre, mais quand les financiers font Le gendarme de Saint-Tropez, ils mettent trois francs six sous dans un film qui rapporte des sommes incroyables. Tout d'un coup l'industrie locale se dit : pourquoi s’embêter à faire des costumes, des décors, etc. ? Et à un moment la comédie faite à vil prix a rapporté beaucoup plus que ces films qui coûtaient très chers et ont fini par disparaître. C'est ça, la réalité..." »
— Christophe Gans, réalisateur, dans Illimité n°230, février 2014, page 25.
Le réalisateur Christophe Gans soutient que le succès du film a infléchi durablement l'orientation du cinéma vers la comédie grand public
Explosion de la carrière de Louis de Funès
[modifier | modifier le code]https://www.telestar.fr/culture/le-gendarme-de-saint-tropez-1964-et-cruchot-crea-louis-de-funes-450047 : Mais la musique de Raymond Lefebvre, pop et lyrique, rehausse l'ensemble. Et, lors d'une saison qui le voit enchaîner les tournages de ce Gendarme, de Fantômas puis du Corniaud, de Funès donne libre cours à son génie comique."
Popularité et hommages
[modifier | modifier le code]le bâtiment de la gendarmerie est très photographié, l'un des lieux prisés des touristes à Saint-Tropez
En 1985, Louis de Funès fait son entrée au musée Grévin, dans un parcours dédié au cinéma[SR 4]. Sa statue de cire le représente dans son costume du Gendarme de Saint-Tropez, le personnage de Ludovic Cruchot étant considéré par les responsables du musée comme son rôle le plus emblématique[SR 4]. En 2000, après une restauration du musée, le parcours est supprimé[SR 4]. De nombreux visiteurs protestant contre la disparition de sa statue, une nouvelle est commandée auprès du sculpteur Stéphane Barret[SR 4]. Réalisée en 2004, la statue est désormais exposée dans une partie du musée consacrée au XXe siècle[SR 4].
remake en série télévisée : https://www.francedimanche.fr/actualites/vincent-lagaf-son-reve-brise
https://www.liberation.fr/societe/1999/06/02/l-histoire-surboum-a-la-paillote_276338/
Le , Michel Galabru joue la pièce Le voyage de Monsieur Perrichon au festival de Ramatuelle, dans le Théâtre de Verdure[25],[26]. Après la représentation, alors que le comédien salue le public, une délégation de quatre gendarmes de la véritable brigade de Saint-Tropez monte sur scène pour lui décerner le titre honorifique d'« adjudant d'honneur de la gendarmerie nationale » et lui remettre un képi d'adjudant, en hommage à son rôle de l'adjudant Gerber[25],[26]. Ému, Michel Galabru déclare avec humour « C'est un retour glorieux au passé. Hélas, nous ne sommes qu’un ou deux survivants ! Et regardez dans quel état que je suis » avant de conclure : « Cet honneur, je le reçois avec beaucoup de plaisir et je vous remercie infiniment »[25],[26]. Ce sont les directeurs du festival de Ramatuelle, Jacqueline Franjou et Michel Boujenah, qui sont à l'origine de cette surprise[25],[26].
https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/le-gendarme-tour-fait-recette-a-saint-tropez-03-08-2018-7842108.php : succès de la restauration et du musée en 2018
https://www.nicematin.com/culture/le-gendarme-de-saint-tropez-va-siffler-ses-60-ans-876341
Autour du film
[modifier | modifier le code]Suites
[modifier | modifier le code]Pourtant devenu général dans le premier film, Ludovic Cruchot est à nouveau maréchal-des-logis-chef, sans aucune explication. Tout comme son père, Nicole est : alors qu'on la voyait en couple avec Jean-Luc (Patrice Laffont) et mère de jumeaux, est dans la même comme Cruchot
Malgré ces quatre succès consécutifs, ce n'est qu'à la fin des années 1970, durant lesquelles Louis de Funès tourne peu et connaît ses premiers problèmes cardiaques, que l'acteur décide de retrouver son rôle de gendarme et lance la production d'un cinquième opus. Le Gendarme et les Extra-terrestres (1979) sort ainsi après un hiatus de neuf ans dans la série et finit lui aussi en tête du box-office.
[Comédie (cinéma)|Comédie]] mêlée de science-fiction, ce cinquième et avant-dernier film voit la brigade de gendarmerie de Saint-Tropez, apparue dans Le Gendarme de Saint-Tropez (1964), Le Gendarme à New York (1965), Le gendarme se marie (1968) et Le Gendarme en balade (1970), être confrontée à des extraterrestres.
Après neuf ans d'absence sur les écrans, la série du Gendarme réalise un nouveau succès avec ce cinquième épisode, qui finit en première place du box-office de l'année 1979 et resta pendant près de trente ans le film français ayant eu le plus d'entrées en Allemagne. C'est le dernier film de Louis de Funès à se hisser en tête du box-office.
Après le succès du Gendarme et les Extra-terrestres, Jean Girault, Jacques Vilfrid et Louis de Funès pensent évidemment à un nouveau film. Ils se lancent d'abord dans des idées reprenant la même veine fantastique du 5e film de la série : ils pensent alors à un retour ou une vengeance des extra-terrestres ou un voyage dans l'espace de la brigade de Saint-Tropez (le titre Le Gendarme en orbite leur vient) ou encore la disparition de Cruchot dans le Triangle des Bermudes[Note 2] et même un voyage dans le temps des gendarmes qui, après un voyage dans la soucoupe volante des extraterrestres, se retrouvent en 1815 à Waterloo et rencontrent l'empereur Napoléon. Finalement, Jean Girault, Jacques Vilfrid et Louis de Funès, en travaillant sur ce Gendarme et la revanche des Extra-terrestres, s'intéressent au roman La Soupe aux choux de René Fallet. Cette idée de 6e opus du Gendarme débouche finalement sur l'adaptation du roman de René Fallet : La Soupe aux choux sort en 1981 avec, dans la distribution, Louis de Funès, Jean Carmet et Jacques Villeret.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes :
- Le film en question serait Saint-Tropez Blues, sorti en 1961 (ref Balducci).
- Plus tard, Richard Balducci dira que On a perdu le gendarme de Saint-Tropez dans le Triangle des Bermudes aurait pu être le 7e opus de la série si Jean Girault puis Louis de Funès n'étaient pas décédés : il serait probablement sorti en 1984, pour les 20 ans de la série.
Refs biblio :
- Schafer 2014, p. 19.
- Raggianti 2007, p. 48.
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- Dicale 2009, p. 238.
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- Dicale 2009, p. 246.
- Dicale 2009, p. 251.
- Dicale 2009, p. 271.
- Jean-Michel Frodon, L'Âge moderne du cinéma français : de la Nouvelle Vague à nos jours, Paris, Flammarion, , 920 p. (ISBN 2-08-067112-X, lire en ligne), p. 187.
- Raggianti 2007, p. 11.
- Raggianti 2007, p. 10.
- Patrice Duhamel et Jacques Santamaria, L'Élysée: coulisses et secrets d'un palais, Plon, (ISBN 9782259216067, lire en ligne).
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- Larry Portis, « L'État dans la tête et les pieds dans le plat. Hiérarchie et autorité dans les films de Louis de Funès », L'Homme et la Société, no 154 « Le cinéma populaire et ses idéologies », , p. 31-50 (lire en ligne).
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesLecompte
- Sébastien Le Pajolec, « L'ordre et le chaos : Le père funambule », dans Alain Kruger (dir.), Louis de Funès, à la folie : exposition du 15 juillet 2020 au 30 mai 2021, Paris, La Martinière / Cinémathèque française, coll. « Art et spectacle », , 272 p. (ISBN 978-2-7324-9145-5), p. 208-213.
- Le Gendarme de Saint-Tropez : Louis de Funès, histoire d'une saga de Sylvain Raggianti (2007), livre sur la saga du Gendarme de Saint-Tropez
- p. 9
- p. 26
- p. 27
- p. 16
Citations originales :
Références :
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- Fabrice Ferment / CNC, « Top 30 hebdo : 27 octobre au 2 novembre 1965 », sur Box-office Archives, (consulté le ).
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- Fabrice Ferment / CNC, « Box-office France 1965 (entrées du 30 décembre 1964 au 28 décembre 1965) », sur top-france.fr (consulté le ).
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- Schafer 2014, p. 69.
- Schafer 2014, p. 26.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesPiazzi
- [vidéo] Michel Galabru et les gendarmes de Saint-Tropez (2009) sur Dailymotion
- Clémentine Coreau, « Michel Galabru : Il rempile chez les gendarmes ! », sur www.francedimanche.fr, France Dimanche, (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- p. 233
- Les extérieurs des premières scènes ont été tournés à Belvédère, dans les Alpes-Maritimes, cf. page « Belvédère (06) », consultée le .
- Louis de Funès : « J'aime la délation, la vilenie, la fausseté, la "faux jetonnerie", que donne la position intermédiaire du pouvoir »[20].