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« Vélètes » : différence entre les versions

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[[Fichier:Polabian Slavs.png|vignette|Les peuples slaves occidentaux à l'est de la [[Duché de Saxe|Saxe]].]]
Les '''Vélètes''', aussi nommés '''Wélatabes''' ou '''Wiltses''' (en {{lang-pl|''Wieleci''}}, en {{lang-de|''Wilzen''}}), ou encore '''Wilzes''', sont une confédération tribale de [[slaves occidentaux]] (« [[Wendes]] ») qui s’étaient établis au {{VIIIe siècle}} dans ce qui est aujourd'hui le nord-est de l'[[Allemagne]] et en [[Poméranie]]. Leur territoire d'origine s'étendait le long de la côte [[mer Baltique|Baltique]], de [[Demmin]] et la [[Peene]] à l'ouest à [[Kołobrzeg]] et la [[Parsęta]] à l'est, au sud jusqu'au bord de la [[Lac Müritz|Müritz]] et dans l'[[Uckermark]]. Dans ce sens, ils étaient des voisins orientaux des [[Abodrites]].


== Leur nom ==
Les '''Vélètes''', aussi nommés '''Wélatabes''' ou '''Wiltses''', sont un peuple [[slaves|slave]] établi dans l'Est de l'Allemagne actuelle et en [[Poméranie]] durant toute la première partie du [[Moyen Âge]].
Le nom de ''Wilze'', d'origine [[Langues slaves|slave]], est documenté pour la première fois dans les ''[[Annales regni Francorum]]''<ref>{{article|auteur=Hartmut Hoffmann |périodique=Untersuchungen zur karolingischen Annalistik/Bonner historische Forschungen|volume= 10|lieu= Röhrscheid, Bonn|date= 1958|pages= 138 et suiv.|titre=Aufzeichnungen ab den neunziger Jahren des 8. Jahrhunderts|langue=de}}.</ref> au printemps [[789]], quand les troupes franques passent la [[Havel]] après avoir remonté l'[[Elbe (fleuve)|Elbe]] : Dragawit, le chef slave local, préfère se rendre à [[Charlemagne]] et lui remettre son palais fortifié<ref>{{ouvrage|titre=Annales regni Francorum|année= 789}}: {{citation|''Inde iter permotum partibus Sclavaniae, quorum vocabulum est Wilze, Domino adiuvante''}}</ref>. Le mot ''Wilze'' est un adjectif que l'on peut traduire par « géants<ref>{{ouvrage|auteur=Friedrich Wigger|titre=Mecklenburgische Annalen bis zum Jahre 1066. Eine chronologisch geordnete Quellensammlung mit Anmerkungen und Abhandlungen.|éditeur= Hildebrand|lieu= Schwerin|langue=de|année= 1860|passage= 114}}.</ref>. » Dans sa ''[[Vie de Charlemagne]]'', [[Eginhard]] indique que ce peuple se désignait lui-même comme celui des ''Welatabi''<ref>''Natio quaedam Sclavenorum est in Germania, sedens super litus oceani, quae propria lingua Welatabi, francica autem Wiltzi vocatur.''</ref>. [[Helmold von Bosau]], s'appuyant sur le récit que fait [[Widukind de Corvey]] (mort vers [[980]]) des campagnes d’[[Henri Ier de Germanie|Henri {{Ier}}]] contre les Vélètes, se sert encore de ce terme pour parler des Wilze<ref>{{ouvrage|auteur=Fred Ruchhöft|titre=Vom slawischen Stammesgebiet zur deutschen Vogtei. Die Entwicklung der Territorien in Ostholstein, Lauenburg, Mecklenburg und Vorpommern im Mittelalter'' |collection= ''Archäologie und Geschichte im Ostseeraum.'' vol. 4|langue=de| éditeur=VML (Verlag Marie Leidorf)|lieu=Rahden (Westphalie)|ISBN=978-3-89646-464-4|année= 2008|passage= 112}}</ref> dans sa description de l'île de [[Rügen]] au {{XIIe siècle}}<ref>Helmold, livre I, 2: ''alterae insulae, longe maior, est contra Wilzos posta''</ref>. Cela dit, l'allusion de Widukind d'une campagne du roi Henri contre les « Wiltes<ref>Widukind I, 36: ''Cumque vicinae gentes a rege Heinrico factae essent tributariae, Apodriti, '''Wilti, Hevelli''', Dalamanci, Boemi, Redarii, et pax esset, Redarii defecerunt a fide.''</ref> » s'inscrit dans un [[panégyrique]]<ref>{{ouvrage|auteur=Christian Hanewinkel|titre=Die politische Bedeutung der Elbslawen im Hinblick auf die Herrschaftsveränderungen im ostfränkischen Reich und in Sachsen von 887–936|sous-titre= Politische Skizzen zu den östlichen Nachbarn im 9. und 10. Jahrhundert.|lieu=Münster|année= 2004|passage= 192 et suiv.|langue=de}}</ref> destiné à placer son roi sur un pied d'égalité avec [[Charlemagne]], le vainqueur des tribus vélètes ; car Henri n'a jamais combattu ces peuples.


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== Notes ==
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[[Catégorie:Peuple indo-européen]]
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[[Catégorie:Histoire de la Pologne]]
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[[Catégorie:Histoire de l'Allemagne]]
[[Catégorie:Peuple du haut Moyen Âge]]

[[ca:Veltes]]

Dernière version du 12 octobre 2024 à 11:21

Confédération des Vélètes
Soiuz Velětov

843920

Informations générales
Statut Confédération de tribus Vélètes
Capitale Aucune
Histoire et événements
843 Invasion de la Première Marche du Nord au moment de la division de l'Empire Carolingien
920 Création de la Marca Geronis

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Les peuples slaves occidentaux à l'est de la Saxe.

Les Vélètes, aussi nommés Wélatabes ou Wiltses (en polonais : Wieleci, en allemand : Wilzen), ou encore Wilzes, sont une confédération tribale de slaves occidentaux (« Wendes ») qui s’étaient établis au VIIIe siècle dans ce qui est aujourd'hui le nord-est de l'Allemagne et en Poméranie. Leur territoire d'origine s'étendait le long de la côte Baltique, de Demmin et la Peene à l'ouest à Kołobrzeg et la Parsęta à l'est, au sud jusqu'au bord de la Müritz et dans l'Uckermark. Dans ce sens, ils étaient des voisins orientaux des Abodrites.

Le nom de Wilze, d'origine slave, est documenté pour la première fois dans les Annales regni Francorum[1] au printemps 789, quand les troupes franques passent la Havel après avoir remonté l'Elbe : Dragawit, le chef slave local, préfère se rendre à Charlemagne et lui remettre son palais fortifié[2]. Le mot Wilze est un adjectif que l'on peut traduire par « géants[3]. » Dans sa Vie de Charlemagne, Eginhard indique que ce peuple se désignait lui-même comme celui des Welatabi[4]. Helmold von Bosau, s'appuyant sur le récit que fait Widukind de Corvey (mort vers 980) des campagnes d’Henri Ier contre les Vélètes, se sert encore de ce terme pour parler des Wilze[5] dans sa description de l'île de Rügen au XIIe siècle[6]. Cela dit, l'allusion de Widukind d'une campagne du roi Henri contre les « Wiltes[7] » s'inscrit dans un panégyrique[8] destiné à placer son roi sur un pied d'égalité avec Charlemagne, le vainqueur des tribus vélètes ; car Henri n'a jamais combattu ces peuples.

La fédération se maintint toute la première partie du Moyen Âge jusqu'au Xe siècle quand ils disparurent. Au moins en partie, la confédération des Lutici était une continuation des Vélètes.

  1. (de) Hartmut Hoffmann, « Aufzeichnungen ab den neunziger Jahren des 8. Jahrhunderts », Untersuchungen zur karolingischen Annalistik/Bonner historische Forschungen, Röhrscheid, Bonn, vol. 10,‎ , p. 138 et suiv..
  2. Annales regni Francorum, : « Inde iter permotum partibus Sclavaniae, quorum vocabulum est Wilze, Domino adiuvante »
  3. (de) Friedrich Wigger, Mecklenburgische Annalen bis zum Jahre 1066. Eine chronologisch geordnete Quellensammlung mit Anmerkungen und Abhandlungen., Schwerin, Hildebrand, , p. 114.
  4. Natio quaedam Sclavenorum est in Germania, sedens super litus oceani, quae propria lingua Welatabi, francica autem Wiltzi vocatur.
  5. (de) Fred Ruchhöft, Vom slawischen Stammesgebiet zur deutschen Vogtei. Die Entwicklung der Territorien in Ostholstein, Lauenburg, Mecklenburg und Vorpommern im Mittelalter, Rahden (Westphalie), VML (Verlag Marie Leidorf), coll. « Archäologie und Geschichte im Ostseeraum. vol. 4 », (ISBN 978-3-89646-464-4), p. 112
  6. Helmold, livre I, 2: alterae insulae, longe maior, est contra Wilzos posta
  7. Widukind I, 36: Cumque vicinae gentes a rege Heinrico factae essent tributariae, Apodriti, Wilti, Hevelli, Dalamanci, Boemi, Redarii, et pax esset, Redarii defecerunt a fide.
  8. (de) Christian Hanewinkel, Die politische Bedeutung der Elbslawen im Hinblick auf die Herrschaftsveränderungen im ostfränkischen Reich und in Sachsen von 887–936 : Politische Skizzen zu den östlichen Nachbarn im 9. und 10. Jahrhundert., Münster, , p. 192 et suiv.