« British Security Coordination » : différence entre les versions
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{{Infobox Organisation2}}[[Fichier:630 Fifth Avenue NYC 2007.jpg|vignette|Durant la Seconde Guerre mondiale le BSC est logé aux {{35e}} et {{36e|étages}} de l'[[International Building]], situé au sein du [[Rockefeller Center|Rockfeller Center]] à New-York.]] |
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Le '''British Security Coordination (BSC)''' (en français : ''Service de coordination de la sécurité britannique'') est une organisation clandestine mise en place à [[New York]] par le [[Secret Intelligence Service]] britannique (SIS, ou MI6) en mai 1940, sur autorisation du [[Premier ministre du Royaume-Uni|Premier ministre]] [[Winston Churchill]]. |
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Son but |
Son but est d'enquêter sur les activités de l'ennemi, d'empêcher le sabotage contre les intérêts britanniques dans les Amériques, et de mobiliser l'opinion pro-britannique sur le continent américain. Avec des campagnes massives de propagande, la BSC réussit à influencer le ''[[International New York Times|Herald Tribune]], [[New York Post]], [[The Baltimore Sun|Baltimore Sun]],'' et la [[WNYW|radio New York Worldwide]]<ref name="guardian1">{{Article|langue=en|auteur1=William Boyd|titre=The Secret Persuaders|périodique=[[The Guardian]]|jour=19|mois=8|année=2006|url=http://theguardian.com/uk/2006/aug/19/military.secondworldwar|consulté le=30 novembre 2013}}</ref>. Les fausses informations diffusées depuis le [[Rockefeller Center]] sont reprises par d'autres radios et journaux, avant d'être retransmises au public américain<ref name="guardian1" />. L'[[antigermanisme]] permet la publication d'articles dans d'importants organes de presse américain<ref>{{lien web|nom= Macintyre |prénom=Ben |titre=The Spy Who Raised Me|url=https://www.nytimes.com/2006/10/08/books/review/Macintyre.t.html?gwh=EADBF56E5EF4FDFBC7CBA41DE5DD8810&_r=0|périodique=[[The New York Times]]|consulté le=30 novembre 2013|date=8 octobre 2006}}</ref>. |
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Le Bureau britannique de contrôle des passeports leur servait de couverture. BSC bénéficiait du soutien du chef de l'[[Office of Strategic Services]] des Etats-Unis, [[William Joseph Donovan]] (dont l'organisation était modelée sur les activités britanniques), et du président des Etats-Unis [[Franklin D. Roosevelt]] qui était farouchement anti-Nazi. |
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Un “Bureau britannique de contrôle des passeports” sert de couverture au BSC. Il bénéficie du soutien du chef de l'[[Office of Strategic Services]] des États-Unis, [[William Joseph Donovan]], dont l'organisation est modelée sur les activités britanniques, et du président des États-Unis, [[Franklin Delano Roosevelt|Franklin D. Roosevelt]], farouchement antinazi<ref>{{article|nom=[[David Ignatius]]|titre='45 papers detail British spying in U.S.'|url=https://news.google.com/newspapers?id=W0dPAAAAIBAJ&sjid=HwMEAAAAIBAJ&pg=6984,6261619&dq=|consulté le=30 novembre 2013|journal=[[Toledo Blade]]|agency=[[The Washington Post]]|date=1 octobre 1989}}</ref>. |
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⚫ | [[Fichier:Sir William Stephenson from 1942 passport.jpg|vignette|En tant que dirigeant de la British Security Coordination, [[William Stephenson]] a pour mission de faire passer l'opinion publique américaine d'une position isolationniste à un soutien à la participation des États-unis dans la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref name=latimes1>{{lien web|nom=BURT A. FOLKART|titre=William Stephenson, 93; British Spymaster Dubbed 'Intrepid' Worked in U.S.|url=http://articles.latimes.com/1989-02-03/news/mn-1806_1_william-stephenson|périodique=''[[Los Angeles Times|The Los Angeles Times]]''|consulté le=30 novembre 2013|date=3 février 1989}}</ref>.]] |
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⚫ | En 1939, la déclaration de guerre à l'Allemagne par les Britanniques, le {{date|3|septembre|}}, entraîne une rupture de liaison entre le [[Secret Intelligence Service|SIS]] et le [[Federal Bureau of Investigation|FBI]] en raison des [[lois des années 1930 sur la neutralité]]. Le responsable du SIS envoie [[William Stephenson]] aux États-Unis pour vérifier si l'organisation peut continuer à fonctionner. Bien que [[J. Edgar Hoover]] y soit favorable, il ne peut aller à l'encontre du [[Secrétaire d'État des États-Unis|Ministère des affaires étrangères]] sans autorisation; il considère également que, s'il obtient l'autorisation, elle doit impliquer une liaison personnelle entre Stephenson et lui-même sans qu'aucun autre ministère en soit informé. Dans cette éventualité Roosevelt approuve la coopération. |
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⚫ | La liaison |
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⚫ | La liaison est nécessaire car les ennemis des Britanniques sont présents aux États-Unis, qui peuvent compter sur le soutien des immigrants allemands et italiens. Mais les autorités américaines ne s'intéressent pas aux activités qui ne sont pas directement dirigés à leur encontre<ref>''The Secret History of British Intelligence'', p.xxvi</ref>. |
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⚫ | Le rapport de Stephenson concernant la situation américaine |
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⚫ | Le rapport de Stephenson concernant la situation américaine préconise la création d'une organisation secrète qui agirait au-delà des simples activités du SIS, qui couvrirait toutes les opérations secrètes qui pourraient aider l'Angleterre, et permettrait l'entrée des États-Unis dans la guerre. Cette mission est confiée à Stephenson qui l'assure sous la couverture d'officier de contrôle des passeports en juin 1940. Bien que l'organisation à New York laisse à désirer, Stephenson peut compter sur sa relation personnelle avec Hoover, le soutien du [[Canada]], de l'ambassadeur britannique et de ses connaissances aux États-Unis. |
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⚫ | Le bureau, qui fut établi pour les services de renseignement et de [[propagande]], |
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⚫ | Le BSC est inscrit en tant qu'établissement étranger par le [[Secrétaire d'État des États-Unis|Ministère des affaires étrangères]]. Il opère dans les bureaux du [[Rockefeller Center]] et est connu comme l'Office britannique de contrôle des passeports. Le BSC agit en tant que siège administratif pour le SIS et la Direction des opérations spéciales ([[Special Operations Executive]]). Il assure la liaison entre les États-Unis, la sécurité britannique et les services de renseignements<ref>{{Harvsp|Philip H.J. Davies|2004|p=128, 131|loc=|id=Philip_H.J._Davies2004}}</ref>. |
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En 1940 , un agent allemand -Weldrick-, qui travaillait sur des systèmes de sabotage contre les compagnies pétrolières américaines, était exposé dans des articles du [[New York Herald Tribune]]. L'expulsion de Weldrick des États-Unis et la démission forcé du dirigeant de Texaco entraîna un scandale public. La BSC créa une station radio [[WRUL]], indépendante et non lucrative, à ondes courtes, et diffusa les histoires qu'elle souhaitait être disséminées dans le monde entier. Le fait que la station radio ait un large nombre d'auditeurs qui correspondait avec elle permettait de contrôler les réactions aux informations diffusées. Durant une période la station était, sans le savoir,un agent de la BSC; après que les États-Unis entrèrent en guerre, les opérations de la WRUL furent contrôlées par les Etats-Unis. |
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En 1940, un agent allemand, Weldrick, qui travaille sur des systèmes de sabotage des compagnies pétrolières américaines, est démasqué par le ''[[International New York Times|New York Herald Tribune]]''. L'expulsion de Weldrick des États-Unis et la démission forcé du dirigeant de Texaco entraînent un scandale public. |
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Le BSC crée une station de radio [[WNYW|WRUL]], indépendante et non lucrative, à ondes courtes, qui diffuse les histoires qu'elle souhaite disséminer dans le monde entier. Le fait que la station de radio ait un large nombre d'auditeurs qui correspondent avec elle permet de connaitre les réactions aux informations diffusées. La station est alors sous le couvert de la BSC ; après l'entrée en guerre des États-Unis, WRUL est reprise en main par les États-Unis. |
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Bien qu'à cette époque le [[Président des Etats-Unis|président américain]] et le premier ministre [[Premier ministre du Royaume-Uni|Premier ministre]] britannique coopéraient, l'arrivée d'espions britanniques rendit furieux [[J. Edgar Hoover]], directeur du [[Federal Bureau of Investigation]] (FBI),et déplut au Département d’État des États-Unis. |
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⚫ | C'est par l'intermédiaire de la BSC que les Britanniques font l'acquisition d'un puissant transmetteur “Aspidistra”, utilisé par la Direction de la guerre politique ([[Political Warfare Executive]]) pour la propagande, la diffusion de la [[British Broadcasting Corporation|BBC]] à l'étranger et la [[Royal Air Force]] dans la guerre contre l'Allemagne. La BSC fait de même et acquiert un transmetteur afin de communiquer avec le Royaume-Uni. Le transmetteur, sous le nom de “Hydra”, est basé à l'école de formation — {{Lien|langue=en|trad=Camp X|fr=Camp X|texte=Camp X}} — de la BBC, à Whitby, en [[Ontario]]<ref>Davies, {{p.|137}}</ref>. Avant, et après l'entrée des États-Unis dans la guerre, le Camp X est utilisé pour former le personnel américain. |
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En dépit du fait que Stephenson et Hoover n'étaient pas d'accord, ils avaient coopéré de nombreuses fois dans des opérations d'[[espionnage]] contre les activités [[Nazisme|Nazi]] aux États-Unis. Bien qu'ils étaient d'accord pour que les britanniques n'engagent pas d'américains, la BBC fit le contraire. Les américains qui furent recrutés dans la BSC furent attribués des numéros d'identification commençant par les chiffres 4 et 8, visiblement représentant les 48 États. |
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Bien qu'à cette époque le [[président des États-Unis|président américain]] et le [[Premier ministre du Royaume-Uni|Premier ministre]] britannique coopèrent, l'arrivée d'espions britanniques agace [[J. Edgar Hoover]], directeur du [[Federal Bureau of Investigation]] (FBI), et déplait au [[Secrétaire d'État des États-Unis|Ministère des affaires étrangères]]. En dépit de leurs désaccords, Stephenson et Hoover coopèrent dans des opérations d'[[Renseignement|espionnage]] contre les activités [[Nazisme|nazies]] aux États-Unis. Bien qu'ils soient d'accord pour qu'aucun Américain ne travaille pour les Britanniques, le BSC fit le contraire. Les Américains qui furent recrutés dans la BSC recevaient des numéros d'identification commençant par les chiffres 4 et 8, évoquant le nombre d'États aux États-unis d'alors. |
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⚫ | Le romancier [[William Boyd (écrivain)|William Boyd]], dans un article de 2006 pour [[The Guardian]], |
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⚫ | Le romancier [[William Boyd (écrivain, réalisateur)|William Boyd]], dans un article de 2006 pour ''[[The Guardian]]''<ref>{{Lien web|prénom1 = William|nom1 = Boyd|titre = The secret persuaders|url = https://www.theguardian.com/uk/2006/aug/19/military.secondworldwar|site = the Guardian|consulté le = 2015-12-09|langue = en|date = 19 August 2006}}</ref>, déclare que même si le nombre total d'agents du BSC qui opéraient aux États-Unis est inconnu, il estime que leur nombre doit tourner autour d'une centaine de personnes, montant peut-être jusqu'à {{Unité|3000|personnes}}. |
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⚫ | [[Noël Coward]] |
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⚫ | [[Noël Coward]] rencontre Stephenson, communément appelé « ''Little Bill'' », à la fin du mois de juin 1940 pendant une tournée mondiale de propagande. Il écrit que la suite de Hampshire House, avec ses fleurs de chintz grimpant sur les murs extérieurs, lui est devenue agréablement familière, et que Stephenson prend en quelques années une influence significative sur sa vie. Stephenson lui offrit un travail, mais Londres mit son veto<ref>''Future Indefinite'' by Noel Coward, page 159, 194 (William Heinemann, London, 1954)</ref>. |
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Son but était d'enquêter sur les activités de l'ennemi, d'empêcher le sabotage contre les intérêts britanniques dans les Amériques, et de mobiliser l'opinion pro-britannique dans les Amériques. Avec une massive campagne de propagande, la BSC influença la couverture médiatique du [[Herald Tribune]], [[New York Post]], [[Baltimore Sun]], et de la [[Radio New York Worldwide]]. Les informations fictionnelles diffusées par le [[Rockefeller Center]] ont ensuite été légitimement reprises par les autres radio et journaux, avant d'être retransmis au public Americain.<ref name="guardian1">{{Article|langue=en|auteur1=William Boyd|titre=The Secret Persuaders|périodique=[[The Guardian]]|jour=19|mois=8|année=2006|url=http://theguardian.com/uk/2006/aug/19/military.secondworldwar|consulté le=30 novembre 2013}}</ref> L'[[Antigermanisme]]entraîna la publication d'histoires dans d'importants organes de presse Américain en vue de détourner l'opinion public. |
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Le Bureau britannique de contrôle des passeports leur servait de couverture. BSC bénéficiait du soutien du chef de l'[[Office of Strategic Services]] des Etats-Unis, [[William Joseph Donovan]] (dont l'organisation était modelée sur les activités britanniques), et du président des Etats-Unis [[Franklin D. Roosevelt]] qui était farouchement anti-Nazi. |
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==Lutte contre la contrebande et sécurité maritime== |
== Lutte contre la contrebande et sécurité maritime == |
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À cette époque, l’[[Amérique du Sud]] est neutre et représente une source importante de commerce pour les forces de l’Axe. Son importance croît après l’entrée des États-Unis dans la guerre. |
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Le gouvernement brésilien |
La compagnie aérienne italienne [[LATI]] effectue un service transatlantique entre Rome et Rio de Janeiro ([[Brésil]]) constituant une voie de passage pour des produits recherchés (platine, [[mica]], diamants etc.), des agents et des valises diplomatiques. Le gouvernement brésilien est lié à la compagnie par l’intermédiaire du beau-fils du président. Il est approvisionné aux États-Unis par la compagnie [[Standard Oil]], en dépit des protestations du [[Secrétaire d'État des États-Unis|Ministère des affaires étrangères]], ce qui empêche toute connexion officielle. Pour diminuer ce trafic, la BSC décide d'interférer avec les activités des Brésiliens, le sabotage étant un mal temporaire. À cette fin, le BSC rédige une fausse lettre d’une telle exactitude que son authenticité ne peut être remise en question, même après examen d'un juriste. La lettre prétend venir du siège social de LATI et est envoyée à un cadre de la compagnie en poste au Brésil. La lettre contient des informations compromettantes sur le président brésilien et sur les États-Unis et sous-entend l’existence de connexions avec un parti fasciste anti-gouvernemental. À la suite du « [[cambriolage]] » de la maison de ce cadre, une copie de la lettre en question est remise à un journaliste de l'agence [[Associated Press]], qui la communique immédiatement à l’ambassade américaine. L’ambassade montre ensuite la lettre au président brésilien, [[Getúlio Vargas]], qui ferme immédiatement l'entreprise LATI. Par la suite, le Brésil rompt ses relations avec les puissances de l’Axe pour rejoindre les Alliés<ref>BSC {{p.|288-290}}</ref>. |
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Pour lutter contre la contrebande de produits à destination et en provenance d’Amérique, la BSC met en place un réseau d’agents de surveillance sur des bateaux marchands. Ces agents sont recrutés parmi les équipages et les capitaines pro-britanniques des vaisseaux marins. À leur arrivée, ils rendent compte de leurs observations, avec des inventaires de cargaison et des listes de passagers, à des agents du port. |
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L’ambassade avait ensuite montrée la lettre au Président Vargas, ce qui entraîna l’arrêt des activités de LATI et la confiscation de son personnel. Par la suite le Brésil a rompu ses relations avec les puissances de l’Axe pour rejoindre les alliés. |
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Avec des agents surveillants les quais de tous les côtés, des informations sont rassemblées, des listes noires d’employés américains et britanniques estimés douteux sont constituées, et des vaisseaux ou des agents ennemis sont interceptés. En automne 1941, la BSC remet aux États-Unis le contrôle des agents en poste sur les vaisseaux et ports tout en conservant une partie du contrôle et des connexions avec les nouveaux commandants américains. |
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==Employés importants== |
== Employés importants == |
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* {{Lien|langue=en|trad=Cedric Belfrage|fr=Cedric Belfrage|texte=Cedric Belfrage}} |
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* [[Roald Dahl]]<ref>"The Irregulars: Roald Dahl and the British Spy Ring in Wartime Washington", 2008, Jennet Conan</ref> |
* [[Roald Dahl]]<ref>"The Irregulars: Roald Dahl and the British Spy Ring in Wartime Washington", 2008, Jennet Conan</ref> – après qu’il est transféré à Washington D.C comme attaché de l’air |
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* {{Lien|langue=en|trad=Dick Ellis|fr=Dick Ellis|texte=Dick Ellis}} – accusé, après la guerre, d’être un espion pour les Allemands et Soviétiques |
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* [[Ian Fleming]] |
* [[Ian Fleming]] – romancier et espion |
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* {{Lien|langue=en|trad=Gilbert Highet|fr=Gilbert Highet|texte=Gilbert Highet}} – historien, professeur de grec et de latin à l’Université Columbia |
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* {{Lien|langue=en|trad=Dorothy Maclean|fr=Dorothy Maclean|texte=Dorothy Maclean}} |
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* {{Lien|langue=en|trad=Eric Maschwitz|fr=Eric Maschwitz|texte=Eric Maschwitz}} – scénariste, parolier, opérateur de radio, agent des services de renseignements |
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* {{Lien|langue=en|trad=H. Montgomery Hyde|fr=H. Montgomery Hyde|texte=H. Montgomery Hyde}} – agent de contre-espionnage des services de renseignements |
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* [[David Ogilvy]] – utilise les techniques de Gallup pour conduire des enquêtes d’opinion |
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* Walter Thomas Wren |
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* John Arthur Reid Pepper |
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* [[Ivan T. Sanderson]] |
* [[Ivan T. Sanderson]] |
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* [[Amy Elizabeth Thorpe]] |
* [[Amy Elizabeth Thorpe]] |
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* [[Frank Foley (espion)|Frank Foley]]{{citation needed|date=April 2013}} |
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* {{Lien|langue=en|trad=Herbert Sichel|fr=Herbert Sichel|texte=Herbert Sichel}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Dorril, Stephen|titre=Mi6 : Inside the Covert World of Her Majesty's Secret Intelligence Service|éditeur=Simon & Schuster|année=2002|isbn=}}</ref> |
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* Boyd, William, [http://www.guardian.co.uk/uk/2006/aug/19/military.secondworldwar "The Secret Persuaders]," ''The Guardian'', 19 August 2006. |
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* Conant, Jennet ''The Irregulars: Roald Dahl and the British Spy Ring in Wartime Washington'' ([[Simon & Schuster|Simon and Schuster]], 2008) |
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* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Lynn Philip|nom1=Hodgson|préface=Secret Agent Andy Durovecz|titre=Inside-Camp X : Camp X, the top secret World War II 'secret agent training school' strategically placed in Canada on the shores of Lake Ontario|éditeur=Blake Books|lieu=Port Perry, Ont|année=2000|isbn=0-9687062-0-7}} |
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* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Bill|nom1=Macdonald|titre=The true Intrepid : Sir William Stephenson and the unknown agents|éditeur=Raincoast Books|lieu=Vancouver|année=2001|isbn=1-55192-418-8}} This book contains interviews with several Canadian employees of BSC in New York. |
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* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Thomas E.|nom1=Mahl|titre=Desperate deception : British covert operations in the United States, 1939-44|éditeur=Brassey's|lieu=Dulles, Va|année=1999|pages totales=224|isbn=1-57488-223-6}} |
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* Stephenson, William Samuel, Roald Dahl, Tom Hill and Gilbert Highet (introduced by [[Nigel West]]), ''British Security Coordination: The Secret History of British Intelligence in the Americas, 1940-1945'', Fromm International (June 1999) - {{ISBN|0-88064-236-X}} (first published in the UK in 1998) [http://www.h-net.org/reviews/showrev.cgi?path=3330945077241 Reviewed by Charles C. Kolb (National Endowment for the Humanities)], December, 1999. |
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* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=William|nom1=Stevenson|titre=A man called Intrepid|sous-titre=the secret war|éditeur=Harcourt Brace Jovanovich|lieu=New York|année=1976|pages totales=486|isbn=0-15-156795-6}} |
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* {{Ouvrage|id=Philip_H.J._Davies2004|langue=en|auteur1=Philip H.J. Davies|préface=Michael Herman|titre=MI6 and the machinery of spying|éditeur=Frank Cass|lieu=London Portland, OR|année=2004|pages totales=390|isbn=978-0-7146-5457-7|isbn2=978-0-714-68363-8|oclc=52509590}} |
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Dernière version du 15 octobre 2024 à 14:26
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Le British Security Coordination (BSC) (en français : Service de coordination de la sécurité britannique) est une organisation clandestine mise en place à New York par le Secret Intelligence Service britannique (SIS, ou MI6) en mai 1940, sur autorisation du Premier ministre Winston Churchill.
Son but est d'enquêter sur les activités de l'ennemi, d'empêcher le sabotage contre les intérêts britanniques dans les Amériques, et de mobiliser l'opinion pro-britannique sur le continent américain. Avec des campagnes massives de propagande, la BSC réussit à influencer le Herald Tribune, New York Post, Baltimore Sun, et la radio New York Worldwide[1]. Les fausses informations diffusées depuis le Rockefeller Center sont reprises par d'autres radios et journaux, avant d'être retransmises au public américain[1]. L'antigermanisme permet la publication d'articles dans d'importants organes de presse américain[2].
Un “Bureau britannique de contrôle des passeports” sert de couverture au BSC. Il bénéficie du soutien du chef de l'Office of Strategic Services des États-Unis, William Joseph Donovan, dont l'organisation est modelée sur les activités britanniques, et du président des États-Unis, Franklin D. Roosevelt, farouchement antinazi[3].
Commencement
[modifier | modifier le code]En 1939, la déclaration de guerre à l'Allemagne par les Britanniques, le , entraîne une rupture de liaison entre le SIS et le FBI en raison des lois des années 1930 sur la neutralité. Le responsable du SIS envoie William Stephenson aux États-Unis pour vérifier si l'organisation peut continuer à fonctionner. Bien que J. Edgar Hoover y soit favorable, il ne peut aller à l'encontre du Ministère des affaires étrangères sans autorisation; il considère également que, s'il obtient l'autorisation, elle doit impliquer une liaison personnelle entre Stephenson et lui-même sans qu'aucun autre ministère en soit informé. Dans cette éventualité Roosevelt approuve la coopération.
La liaison est nécessaire car les ennemis des Britanniques sont présents aux États-Unis, qui peuvent compter sur le soutien des immigrants allemands et italiens. Mais les autorités américaines ne s'intéressent pas aux activités qui ne sont pas directement dirigés à leur encontre[5].
Le rapport de Stephenson concernant la situation américaine préconise la création d'une organisation secrète qui agirait au-delà des simples activités du SIS, qui couvrirait toutes les opérations secrètes qui pourraient aider l'Angleterre, et permettrait l'entrée des États-Unis dans la guerre. Cette mission est confiée à Stephenson qui l'assure sous la couverture d'officier de contrôle des passeports en juin 1940. Bien que l'organisation à New York laisse à désirer, Stephenson peut compter sur sa relation personnelle avec Hoover, le soutien du Canada, de l'ambassadeur britannique et de ses connaissances aux États-Unis.
Opérations
[modifier | modifier le code]Le bureau, qui fut établi pour les services de renseignement et de propagande, a pour principales missions de promouvoir les intérêts britanniques aux États-Unis, contrer la propagande nazie et protéger les convois de l'Arctique des sabotages de l'ennemi.
Le BSC est inscrit en tant qu'établissement étranger par le Ministère des affaires étrangères. Il opère dans les bureaux du Rockefeller Center et est connu comme l'Office britannique de contrôle des passeports. Le BSC agit en tant que siège administratif pour le SIS et la Direction des opérations spéciales (Special Operations Executive). Il assure la liaison entre les États-Unis, la sécurité britannique et les services de renseignements[6].
En 1940, un agent allemand, Weldrick, qui travaille sur des systèmes de sabotage des compagnies pétrolières américaines, est démasqué par le New York Herald Tribune. L'expulsion de Weldrick des États-Unis et la démission forcé du dirigeant de Texaco entraînent un scandale public.
Le BSC crée une station de radio WRUL, indépendante et non lucrative, à ondes courtes, qui diffuse les histoires qu'elle souhaite disséminer dans le monde entier. Le fait que la station de radio ait un large nombre d'auditeurs qui correspondent avec elle permet de connaitre les réactions aux informations diffusées. La station est alors sous le couvert de la BSC ; après l'entrée en guerre des États-Unis, WRUL est reprise en main par les États-Unis.
C'est par l'intermédiaire de la BSC que les Britanniques font l'acquisition d'un puissant transmetteur “Aspidistra”, utilisé par la Direction de la guerre politique (Political Warfare Executive) pour la propagande, la diffusion de la BBC à l'étranger et la Royal Air Force dans la guerre contre l'Allemagne. La BSC fait de même et acquiert un transmetteur afin de communiquer avec le Royaume-Uni. Le transmetteur, sous le nom de “Hydra”, est basé à l'école de formation — Camp X (en) — de la BBC, à Whitby, en Ontario[7]. Avant, et après l'entrée des États-Unis dans la guerre, le Camp X est utilisé pour former le personnel américain.
Bien qu'à cette époque le président américain et le Premier ministre britannique coopèrent, l'arrivée d'espions britanniques agace J. Edgar Hoover, directeur du Federal Bureau of Investigation (FBI), et déplait au Ministère des affaires étrangères. En dépit de leurs désaccords, Stephenson et Hoover coopèrent dans des opérations d'espionnage contre les activités nazies aux États-Unis. Bien qu'ils soient d'accord pour qu'aucun Américain ne travaille pour les Britanniques, le BSC fit le contraire. Les Américains qui furent recrutés dans la BSC recevaient des numéros d'identification commençant par les chiffres 4 et 8, évoquant le nombre d'États aux États-unis d'alors.
Le romancier William Boyd, dans un article de 2006 pour The Guardian[8], déclare que même si le nombre total d'agents du BSC qui opéraient aux États-Unis est inconnu, il estime que leur nombre doit tourner autour d'une centaine de personnes, montant peut-être jusqu'à 3 000 personnes.
Noël Coward rencontre Stephenson, communément appelé « Little Bill », à la fin du mois de juin 1940 pendant une tournée mondiale de propagande. Il écrit que la suite de Hampshire House, avec ses fleurs de chintz grimpant sur les murs extérieurs, lui est devenue agréablement familière, et que Stephenson prend en quelques années une influence significative sur sa vie. Stephenson lui offrit un travail, mais Londres mit son veto[9].
Lutte contre la contrebande et sécurité maritime
[modifier | modifier le code]À cette époque, l’Amérique du Sud est neutre et représente une source importante de commerce pour les forces de l’Axe. Son importance croît après l’entrée des États-Unis dans la guerre.
La compagnie aérienne italienne LATI effectue un service transatlantique entre Rome et Rio de Janeiro (Brésil) constituant une voie de passage pour des produits recherchés (platine, mica, diamants etc.), des agents et des valises diplomatiques. Le gouvernement brésilien est lié à la compagnie par l’intermédiaire du beau-fils du président. Il est approvisionné aux États-Unis par la compagnie Standard Oil, en dépit des protestations du Ministère des affaires étrangères, ce qui empêche toute connexion officielle. Pour diminuer ce trafic, la BSC décide d'interférer avec les activités des Brésiliens, le sabotage étant un mal temporaire. À cette fin, le BSC rédige une fausse lettre d’une telle exactitude que son authenticité ne peut être remise en question, même après examen d'un juriste. La lettre prétend venir du siège social de LATI et est envoyée à un cadre de la compagnie en poste au Brésil. La lettre contient des informations compromettantes sur le président brésilien et sur les États-Unis et sous-entend l’existence de connexions avec un parti fasciste anti-gouvernemental. À la suite du « cambriolage » de la maison de ce cadre, une copie de la lettre en question est remise à un journaliste de l'agence Associated Press, qui la communique immédiatement à l’ambassade américaine. L’ambassade montre ensuite la lettre au président brésilien, Getúlio Vargas, qui ferme immédiatement l'entreprise LATI. Par la suite, le Brésil rompt ses relations avec les puissances de l’Axe pour rejoindre les Alliés[10].
Pour lutter contre la contrebande de produits à destination et en provenance d’Amérique, la BSC met en place un réseau d’agents de surveillance sur des bateaux marchands. Ces agents sont recrutés parmi les équipages et les capitaines pro-britanniques des vaisseaux marins. À leur arrivée, ils rendent compte de leurs observations, avec des inventaires de cargaison et des listes de passagers, à des agents du port.
Avec des agents surveillants les quais de tous les côtés, des informations sont rassemblées, des listes noires d’employés américains et britanniques estimés douteux sont constituées, et des vaisseaux ou des agents ennemis sont interceptés. En automne 1941, la BSC remet aux États-Unis le contrôle des agents en poste sur les vaisseaux et ports tout en conservant une partie du contrôle et des connexions avec les nouveaux commandants américains.
Employés importants
[modifier | modifier le code]- Cedric Belfrage (en)
- Roald Dahl[11] – après qu’il est transféré à Washington D.C comme attaché de l’air
- Dick Ellis (en) – accusé, après la guerre, d’être un espion pour les Allemands et Soviétiques
- Ian Fleming – romancier et espion
- Gilbert Highet (en) – historien, professeur de grec et de latin à l’Université Columbia
- Dorothy Maclean (en)
- Eric Maschwitz (en) – scénariste, parolier, opérateur de radio, agent des services de renseignements
- H. Montgomery Hyde (en) – agent de contre-espionnage des services de renseignements
- David Ogilvy – utilise les techniques de Gallup pour conduire des enquêtes d’opinion
- Walter Thomas Wren
- John Arthur Reid Pepper
- Ivan T. Sanderson
- Amy Elizabeth Thorpe
- Frank Foley[réf. nécessaire]
- Herbert Sichel (en)[12]
Notes
[modifier | modifier le code]- (en) William Boyd, « The Secret Persuaders », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
- Ben Macintyre, « The Spy Who Raised Me », The New York Times, (consulté le )
- David Ignatius, « '45 papers detail British spying in U.S.' », Toledo Blade, (lire en ligne, consulté le )
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Références
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