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'''Pierre-Roland Giot''', né le {{date|23|septembre|1919}} à [[Carolles]] ([[Manche (département)|Manche]]) et mort le {{date|1|janvier|2002}} à [[Rennes]]<ref>[https://deces.matchid.io/id/OVjSxnv1sK80 Relevé des fichiers de l'Insee]</ref>, est un [[préhistorien]] français, considéré comme le créateur de l'[[archéologie]] [[Armorique|armoricaine]] moderne.

'''Pierre-Roland Giot''', né le {{date|23|septembre|1919}} à [[Carolles]] ([[Manche (département)|Manche]]), mort le {{date|4|janvier|2002}} à [[Rennes]], est un [[préhistorien]] français, considéré comme le créateur de l'[[archéologie]] [[Armorique|armoricaine]] moderne.


== Biographie ==
== Biographie ==


Pierre-Roland Giot était le fils d'un artiste-peintre, originaire de l'Yonne, et d'une mère britannique dont l'éducation à l'anglaise le marquera profondément. Enfant, il passe les vacances familiales à la [[La Forêt-Fouesnant]]. Lycéen brillant à Versailles, il poursuit ses études de [[géologie]] à [[Paris]] puis à [[Grenoble]]. À partir d'{{date-|octobre 1943}}, il prépare et obtient un certificat de langues et de littératures celtiques à l'université de Rennes, et s'engage dans le renseignement pour la Résistance. En 1944, il crée, au sein de la [[Université de Rennes|Faculté des Sciences]] de [[Rennes]], un laboratoire d'anthropologie préhistorique et intègre le [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] à la fin de la guerre où il poursuivra toute sa carrière jusqu'en 1986.
Pierre-Roland Giot est le fils d'un artiste-peintre, originaire de l'Yonne, et d'une mère britannique<ref name="memoriam">{{Article|titre=In memoriam : Pierre-Roland Giot|périodique=Revue archéologique de l'ouest|volume=19|date=2002|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rao_0767-709x_2002_num_19_1_1188|pages=5-6}}</ref>. Enfant, il passe les vacances familiales à la [[La Forêt-Fouesnant]]<ref name="memoriam" />. Lycéen brillant à Versailles, il poursuit ses études de [[géologie]] à [[Paris]] puis à [[Grenoble]]<ref name="memoriam" />. À partir d'{{date-|octobre 1943}}, il prépare et obtient un certificat de langues et de littératures celtiques à l'université de Rennes, et s'engage dans le renseignement pour la Résistance. En 1944, il crée, au sein de la [[Université de Rennes|Faculté des Sciences]] de [[Rennes]], un laboratoire d'anthropologie préhistorique et intègre le [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] à la fin de la guerre où il poursuivra toute sa carrière jusqu'en 1986<ref name="memoriam" />.


En 1947, il devient conservateur du [[Musée de la Préhistoire finistérienne]] où il avait travaillé durant la guerre. En 1950, il soutient sa thèse d’anthropologie physique, intitulée ''Armoricains et Bretons''.
En 1947, il devient conservateur du [[Musée de la Préhistoire finistérienne]] où il avait travaillé durant la guerre. En 1950, il soutient sa thèse d’anthropologie physique, intitulée ''Armoricains et Bretons''<ref name="memoriam" />.


== Travaux ==
== Travaux ==


Avec ses étudiants, parmi lesquels figurent [[Yves Coppens]], [[Jacques Briard]] et [[Jean L'Helgouach]], rejoints plus tard par [[Charles-Tanguy Le Roux]], [[Pierre Gouletquer]], Jean-Laurent Monnier et [[Marie-Yvane Daire]], il lance un programme de fouilles sur les sites préhistoriques de Bretagne. Il va mener et diriger pendant quarante ans la fouille et la restauration de plusieurs sites mégalithiques de Bretagne, dont le [[cairn de Barnenez]] de 1955 et 1968 et les [[cairns de l'île Guénioc]] de 1960 à 1972, travaux au cours desquels il a formé toute une génération de préhistoriens.
Avec ses étudiants, parmi lesquels figurent [[Yves Coppens]], [[Jacques Briard]] et [[Jean L'Helgouach]], rejoints plus tard par [[Charles-Tanguy Le Roux]], [[Pierre Gouletquer]], Jean-Laurent Monnier et [[Marie-Yvane Daire]], il lance un programme de fouilles sur les sites préhistoriques de Bretagne. Chacun de ses collaborateurs se voit attribuer un champ de recherche précis avec une volonté de rééquilibrer géographiquement les recherches, notamment dans le domaine [[Mégalithe|mégalithique]] qui se sont jusque là surtout concentrées sur le Morbihan<ref name="Carnac">{{Ouvrage|auteur1=Gérard Bailloud|auteur2=Christine Boujot|auteur3=Serge Cassen|auteur4=Charles-Tanguy Le Roux|titre=Carnac, les premières architectures de pierre|lieu=Paris|éditeur=CNRS Éditions|collection=Patrimoine|année=2009|pages totales=160|passage=49|isbn=978-2-271-06833-0}}</ref>. Il va mener et diriger pendant quarante ans la fouille et la restauration de plusieurs sites mégalithiques de Bretagne, dont le [[cairn de Barnenez]] de 1955 et 1968 et les [[cairns de l'île Guénioc]] de 1960 à 1972, travaux au cours desquels il a formé toute une génération de préhistoriens.


Esprit ouvert, il contribue à l'introduction des nouvelles techniques scientifiques en [[archéologie]] : [[pétrographie]] des [[Néolithique#Pierre polie|haches polies]], [[spectrographie]] des métaux, [[sédimentologie]] des gisements [[paléolithique]]s, [[dendrochronologie]], archéologie aérienne. Il est ainsi à l'origine de la première datation au [[radiocarbone]] d'un monument funéraire (Guénioc en 1959).
Esprit ouvert, il contribue à l'introduction des nouvelles techniques scientifiques en [[archéologie]] : [[pétrographie]] des [[Néolithique#Pierre polie|haches polies]], [[spectrographie]] des métaux, [[sédimentologie]] des gisements [[paléolithique]]s, [[dendrochronologie]], archéologie aérienne. Il est ainsi à l'origine de la première datation au [[radiocarbone]] d'un monument funéraire (Guénioc en 1959)<ref name="memoriam" />.


Pierre-Roland Giot a joué, pendant plus de quarante ans, un rôle majeur dans la recherche archéologique en [[Bretagne]], ses travaux couvrant toutes les périodes depuis le [[Paléolithique]] jusqu'au [[Moyen Âge|Moyen-Age]].
Pierre-Roland Giot a joué, pendant plus de quarante ans, un rôle majeur dans la recherche archéologique en [[Bretagne]], ses travaux couvrant toutes les périodes depuis le [[Paléolithique]] jusqu'au [[Moyen Âge]].


== Distinctions et récompenses ==
== Distinctions et récompenses ==
Il a également reçu la [[Médaille d'argent du CNRS]] et en 1988 il est récipiendaire de l'[[Ordre de l'Hermine (distinction contemporaine)|Ordre de l'Hermine]].
Il a également reçu la [[Médaille d'argent du CNRS]] et en 1988 il est récipiendaire de l'[[Ordre de l'Hermine (distinction contemporaine)|Ordre de l'Hermine]].


Pierre-Roland Gio était :
Pierre-Roland Giot était :
* {{Déco Commandeur de l'ordre des Palmes académiques}}
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=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{Article|titre=In memoriam : Pierre-Roland Giot|périodique=Revue archéologique de l'ouest|volume=19|date=2002|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rao_0767-709x_2002_num_19_1_1188|pages=5-6}}
* {{Article|titre=In memoriam : Pierre-Roland Giot|périodique=Revue archéologique de l'ouest|volume=19|date=2002|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rao_0767-709x_2002_num_19_1_1188|pages=5-6}}

=== Liens externes ===
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[[Catégorie:Naissance en septembre 1919]]
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[[Catégorie:Décès en janvier 2002]]
[[Catégorie:Titulaire de l'ordre de l'Hermine]]
[[Catégorie:Enseignant à l'université de Rennes]]
[[Catégorie:Décès à Rennes]]
[[Catégorie:Décès à Rennes]]
[[Catégorie:Décès à 82 ans]]
[[Catégorie:Décès à 82 ans]]
[[Catégorie:Société préhistorique française]]

Dernière version du 20 novembre 2024 à 10:29

Pierre-Roland Giot, né le à Carolles (Manche) et mort le à Rennes[1], est un préhistorien français, considéré comme le créateur de l'archéologie armoricaine moderne.

Pierre-Roland Giot est le fils d'un artiste-peintre, originaire de l'Yonne, et d'une mère britannique[2]. Enfant, il passe les vacances familiales à la La Forêt-Fouesnant[2]. Lycéen brillant à Versailles, il poursuit ses études de géologie à Paris puis à Grenoble[2]. À partir d', il prépare et obtient un certificat de langues et de littératures celtiques à l'université de Rennes, et s'engage dans le renseignement pour la Résistance. En 1944, il crée, au sein de la Faculté des Sciences de Rennes, un laboratoire d'anthropologie préhistorique et intègre le CNRS à la fin de la guerre où il poursuivra toute sa carrière jusqu'en 1986[2].

En 1947, il devient conservateur du Musée de la Préhistoire finistérienne où il avait travaillé durant la guerre. En 1950, il soutient sa thèse d’anthropologie physique, intitulée Armoricains et Bretons[2].

Avec ses étudiants, parmi lesquels figurent Yves Coppens, Jacques Briard et Jean L'Helgouach, rejoints plus tard par Charles-Tanguy Le Roux, Pierre Gouletquer, Jean-Laurent Monnier et Marie-Yvane Daire, il lance un programme de fouilles sur les sites préhistoriques de Bretagne. Chacun de ses collaborateurs se voit attribuer un champ de recherche précis avec une volonté de rééquilibrer géographiquement les recherches, notamment dans le domaine mégalithique qui se sont jusque là surtout concentrées sur le Morbihan[3]. Il va mener et diriger pendant quarante ans la fouille et la restauration de plusieurs sites mégalithiques de Bretagne, dont le cairn de Barnenez de 1955 et 1968 et les cairns de l'île Guénioc de 1960 à 1972, travaux au cours desquels il a formé toute une génération de préhistoriens.

Esprit ouvert, il contribue à l'introduction des nouvelles techniques scientifiques en archéologie : pétrographie des haches polies, spectrographie des métaux, sédimentologie des gisements paléolithiques, dendrochronologie, archéologie aérienne. Il est ainsi à l'origine de la première datation au radiocarbone d'un monument funéraire (Guénioc en 1959)[2].

Pierre-Roland Giot a joué, pendant plus de quarante ans, un rôle majeur dans la recherche archéologique en Bretagne, ses travaux couvrant toutes les périodes depuis le Paléolithique jusqu'au Moyen Âge.

Distinctions et récompenses

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Il a également reçu la Médaille d'argent du CNRS et en 1988 il est récipiendaire de l'Ordre de l'Hermine.

Pierre-Roland Giot était :

Publications

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Auteur de très nombreux articles scientifiques et de plusieurs ouvrages, sa bibliographie, intitulée La Bretagne et l'Europe préhistoriques, publiée en 1990 par la Revue archéologique de l'Ouest comprend 536 références

  • Armoricains et Bretons. Étude anthropologique ; Rennes, Institut d'anthropologie générale de la Faculté des sciences de Rennes, 1951, 158pp.
  • Menhir et dolmens ; Châteaulin, éditions Jos Le Doaré, collection Images de Bretagne, Châteaulin, 1957, nombreuses rééditions.
  • Crania armoricana. Corpus des crânes armoricains et bretons (tome I seul) ; Rennes, Laboratoire d'anthropologie préhistorique, 1961.
  • La Bretagne. Préhistoire et protohistoire, avec Jean L'Helgouach et Jacques Briard ; P., Arthaud, collection Mondes anciens, 1962.
    • Auparavant édité en anglais chez Thames & Hudson, et traduit de l'anglais en espagnol (1962).
  • Menhir et dolmens, monuments mégalithiques de Bretagne ; Châteaulin, éditions Jos Le Doaré, 1970.
  • La Bretagne avant l'Histoire ; sans lieu, éditions Kendalc'h (coll. Breiz hor Bro), (1972).
  • Préhistoire de la Bretagne ; Rennes, éditions Ouest-France, 1979, 444 pp - réédition 1996(ISBN 2-7373-2186-7)
  • Protohistoire de la Bretagne, avec Louis Pape et Jacques Briard ; Rennes, éd. Ouest-France, 1979, 443 pp.
  • Archéologie du paysage agraire armoricain, avec M. Batt & M.-Th. Morzadec ; Rennes, Laboratoire d'anthropologie préhistorique, 1982.
  • Les alignements de Carnac ; Rennes, éditions Ouest-France, 1983.
  • Le niveau de la mer : A.M.A.R.A.I., Bulletin d'Information no 3, 1990.
  • Le cairn de Barnenez : Rennes, éd. Ouest-France, 1991.
  • La datation du passé, avec Loïc Langouët ; Rennes, Gmpca (supplément à la Revue d'archéométrie), 1992, 243pp.
  • La Bretagne des mégalithes ; Rennes, Ouest-France (coll. Références), 1997, 127pp (Réédition : 2002) — (ISBN 2-7373-2230-8)
  • Les premiers Bretons d'Armorique, avec Philippe Guigon et Bernard Merdrignac ; Rennes, Presses universitaires de Rennes (coll. Archéologie et Culture), 2003, 246pp (ISBN 2-8684-7788-7)
  • La Bretagne des mégalithes ; Rennes, éd. Ouest-France (coll. Itinéraires de découvertes), 2007, 143pp (ISBN 978-2-7373-4236-3) (BNF 41021347)

Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a b c d e et f « In memoriam : Pierre-Roland Giot », Revue archéologique de l'ouest, vol. 19,‎ , p. 5-6 (lire en ligne)
  3. Gérard Bailloud, Christine Boujot, Serge Cassen et Charles-Tanguy Le Roux, Carnac, les premières architectures de pierre, Paris, CNRS Éditions, coll. « Patrimoine », , 160 p. (ISBN 978-2-271-06833-0), p. 49

Bibliographie

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  • « In memoriam : Pierre-Roland Giot », Revue archéologique de l'ouest, vol. 19,‎ , p. 5-6 (lire en ligne)

Liens externes

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