« Pendule simple discret » : différence entre les versions
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{{À recycler|thème=physique|date=mars 2006}} |
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{{rédaction|date=août 2011}} |
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Soit un [[pendule simple]] :c’est-à-dire un point matériel, M, de masse m, astreint à se déplacer sur un cercle vertical(C), de centre O, de rayon l, dans un champ de pesanteur g uniforme. |
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{{aucune source|date=avril 2023}} |
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Un '''pendule simple discret''' est une méthode de description du mouvement d'un [[pendule simple]] à un niveau géométrique élémentaire par [[discrétisation]], à l'aide de tracés géométriques à la règle et au compas. |
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Dans le cas du mouvement d'un point, restreint dans un cercle vertical dans un champ de [[pesanteur]], l'analyse requiert les [[Fonction elliptique|fonctions elliptiques]]. |
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C'est donc un cas particulier de mouvement dans un [[puits de potentiel]]. |
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Dans le cas intégrable, pour un mouvement partant du point le plus bas du cercle et atteignant le point le plus haut, au bout d'un temps infini, le théorème du pendule discret décrit une façon de construire, à la règle et au compas, une suite d'arcs de cercle parcourus en des intervalles de temps identiques. |
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Fait remarquable (et peu connu): on peut étudier ce problème redoutable de fonctions elliptiques à un niveau élémentaire de géométrie à condition de '''discrétiser''' le mouvement : il s'agit du '''pendule simple discret'''. |
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D'autres méthodes de traçage existent pour décrire les mouvements de tournoiements ou d'oscillations, dans des cas particuliers ou plus généraux. |
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== Le cas intégrable == |
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Pour apprivoiser le sujet, décrivons le cas intégrable : celui où le pendule parti du point le plus bas du cercle ( en A) possède la vitesse Vo= sqrt( 2gl) et atteindra le point le plus haut du cercle (en B) au bout d'un temps infini. |
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== Définition == |
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Voici la procédure : |
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Soit un [[pendule simple]], c’est-à-dire un point matériel, M, de masse m, astreint à se déplacer sur un cercle vertical <math>(C)</math>, de centre <math>O</math>, de rayon <math>L</math>, dans un champ de pesanteur <math>g</math> uniforme. |
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C'est donc un cas particulier de mouvement dans un [[puits de potentiel]]. |
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'''Matériel :''' crayon, règle, compas. |
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{{Refnec|Fait remarquable (et peu connu) : on peut étudier ce problème de [[Fonction elliptique|fonctions elliptiques]] à un niveau élémentaire de géométrie à condition de discrétiser le mouvement : il s'agit du pendule simple discret.|date=février 2018}} |
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* '''Construction :''' Soit (C) la trajectoire de A en B , demi-cercle de diamètre vertical AB = 2 l, de centre O. |
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== Le cas intégrable == |
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Soit O2, situé à la verticale de O; OO2 = d . Tracer le demi-cercle (C2) de rayon O2B = l-d, qui recoupe la verticale en B': AB' = 2d. (Par exemple l = 10cm et d = 1cm ). |
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Pour apprivoiser le sujet, il est possible de décrire le cas intégrable : celui où le pendule parti du point le plus bas du cercle (en <math>A</math>) possède la vitesse <math>V_o = \sqrt{2gL}</math> et atteindra le point le plus haut du cercle (en <math>B</math>) au bout d'un temps infini. |
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=== Procédure de construction === |
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Depuis A , mener la tangente à (C2) qui recoupe (C) en A2. |
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Matériel : crayon, règle, compas. |
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Depuis A2, mener la tangente à (C2) qui recoupe (C) en A4. |
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* Construction : Soit <math>(C)</math> la trajectoire de <math>A</math> en <math>B</math>, demi-cercle de diamètre vertical <math>AB = 2L</math>, de centre <math>O</math>. |
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Soit <math>O_2</math>, situé à la verticale de <math>O</math>; <math>OO_2 = d</math> . Tracer le demi-cercle <math>(C_2)</math> de rayon <math>O_2B = L - d</math>, qui recoupe la verticale en <math>B'</math>: <math>AB' = 2d</math>. (Par exemple <math>l = 10cm</math> et <math>d = 1cm</math>). |
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Continuer avec soin jusqu'à A8, voire A10. |
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Depuis |
Depuis <math>A</math>, mener la tangente à <math>(C_2)</math> qui recoupe <math>(C)</math> en <math>A_2</math>. |
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Depuis <math>A_2</math>, mener la tangente à <math>(C_2)</math> qui recoupe <math>(C)</math> en <math>A_4</math>. |
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Continuer avec soin jusqu'à <math>A_8</math>, voire <math>A_{10}</math>. |
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Depuis <math>B'</math>,tracer la tangente horizontale à <math>(C_2)</math> qui coupe <math>(C)</math> en <math>A_1</math>, de cote <math>h = 2d</math>. |
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Depuis <math>A_1</math>, mener la tangente à <math>(C_2)</math> qui recoupe <math>(C)</math> en <math>A_3</math> . |
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Depuis <math>A_3</math>, mener la tangente à <math>(C_2)</math> qui recoupe <math>(C)</math> en <math>A_5</math>. |
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Continuer avec soin jusqu'à <math>A_9</math>. |
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=== Théorème du pendule discret === |
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Depuis A1 , mener la tangente à (C2) qui recoupe (C) en A3. |
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Les points <math>A_n</math> sont séparés par des intervalles de temps égaux. On ne peut jamais atteindre <math>B</math>. |
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Depuis A3 , mener la tangente à (C2) qui recoupe (C) en A5. |
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=== Vérification expérimentale === |
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Continuer avec soin jusqu'à A9. |
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La suite polygonale des <math>A_n</math> doit être circonscrite à un cercle <math>(c_1)</math> de centre <math>o_1</math> (compris entre <math>O</math> et <math>O_2</math>), tangent en <math>B</math> à <math>(C)</math> et <math>(C_2)</math>. |
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De même, la suite <math>A_0 \; A_3 \; A_6 \; A_9</math> : cercle <math>(C_3)</math> de centre <math>O_3</math>. Compléter l'[[arbelos]]. Les segments radiaux, issus des <math>A_n</math>, découpent l'arbélos en quadrangles curvilignes ; les griser en deux valeurs de gris : la figure donne une idée de la dynamique du pendule qui « s'essouffle en montant ». |
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Pour aller plus loin : |
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*'''Théorème du pendule discret, cas intégrable:''' |
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Considérons par exemple la suite <math>A_0 \; A_3 \; A_6 \; A_9</math>, tangente en <math>T_0</math>, <math>T_3</math>, <math>T_6</math>, <math>T_9</math> au cercle <math>(C_3)</math> : |
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Les points An sont séparés par des intervalles de temps égaux. On ne peut jamais atteindre B. |
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La module de la vitesse en <math>A_0</math> est <math>A_0 T_0</math> : tracer le [[vecteur vitesse]] en <math>A_0</math>. |
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*'''Vérification expérimentale''' : la suite polygonale des An doit être circonscrite à un cercle (C1) de centre O1 ( compris entre O et O2), tangent en B à (C) et (C2). |
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De même, pour <math>A_3 T_3</math>, <math>A_6 T_6</math> et <math>A_9 T_9</math> (<math>=A_9 T_6</math>). |
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De même, la suite A0 A3 A6 A9 : cercle (C3) de centre O3. On est en général assez fier de le tracer! Compléter l'[[arbelos]]. Les segments radiaux, issus des An, découpent l'arbélos en quadrangles curvilignes ; les griser en deux valeurs de gris :la figure donne une idée de la dynamique du pendule qui "s'essoufle en montant".Les élèves de 12-15ans sont généralement contents de l'esthétique de leur figure. |
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Cette propriété est due au fait suivant : en appelant <math>H_n</math> les projections des <math>A_n</math> sur l'axe radical du [[faisceau de cercles]], on a <math>H_n A_n . 2d = (A_n T_n)^2</math>, donc <math>A_n T_n</math> est proportionnel au module de la vitesse. On peut donc construire aisément beaucoup de points du diagramme horaire de <math> \dfrac{ds}{dt} = v(t)</math>: la forme caractéristique du [[soliton]] apparaît clairement (cf. [[Pendule simple]]). |
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Pour les élèves de lycée, on peut aller un peu plus avant : |
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Considérons par exemple la suite A0 A3 A6 A9 , tangente en T0 , T3 , T6 , T9 au cercle (C3): |
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La module de la vitesse en A0 est A0T0: tracer le '''vecteur vitesse''' en A0. |
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De même, pour A3T3 , A6T6 et A9T9 ( = A9T6 bien sûr !) |
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Cette propriété est due au fait suivant : en appelant Hn les projections des An sur l'axe radical du faisceau de cercles, on a HnAn . 2 d = (AnTn)², donc AnTn est proportionnel au module de la vitesse. On peut donc construire aisément beaucoup de point du diagramme horaire de ds/dt = v(t): la forme caractéristique du soliton apparaît clairement ( cf [[pendule simple]] ). |
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Au niveau Deug, un exercice classique est : trouver la démonstration sur laquelle s'appuie cette construction géométrique. |
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== Le cas du tournoiement lent == |
== Le cas du tournoiement lent == |
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On suppose la vitesse |
On suppose la vitesse <math>V_0</math> très légèrement plus grande. On se doute qu'avec une énergie supérieure de <math>10^{-37}</math> joules à <math>2mg L</math>, le pendule va tournoyer, mais sans que vraiment on puisse distinguer expérimentalement avec le cas précédent. Donc le pendule présentera entre l'intervalle très long d'une période, un phase de vitesse rapide (avec une vitesse <math>v(t)</math> quasi-égale à celle du soliton et dont l'intégrale sera <math>2\pi</math>). |
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== Expérience == |
== Expérience == |
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On la fait avec un [[pendule de Mach]] : la boule est lancée de B avec une vitesse minime. Une caméra filme le mouvement jusqu'au moment où l'on passe au régime de grandes oscillations à cause de la très faible (mais impossible à éliminer) déperdition d'énergie. On colle informatiquement les photos prises |
On la fait avec un [[pendule de Mach]] : la boule est lancée de B avec une vitesse minime. Une caméra filme le mouvement jusqu'au moment où l'on passe au régime de grandes oscillations à cause de la très faible (mais impossible à éliminer) déperdition d'énergie. On colle informatiquement les photos prises à des temps réguliers : on aura ainsi plusieurs lots. Il est facile de constater que les résultats précédents sont vrais, à l'erreur expérimentale près. |
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== Cas du tournoiement très rapide == |
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Soit toujours (C) le cercle de tournoiement, de diamètre vertical |
Soit toujours <math>(C)</math> le cercle de tournoiement, de diamètre vertical <math>A_0B</math>. Soit <math>H</math> le point de cote <math>OH</math> telle que l'énergie soit <math>mh\,OH</math> : |
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la vitesse en B sera v(B) = sqrt |
la vitesse en <math>B</math> sera <math>v(B) = \sqrt{2g\,OH} \left( 1 - \dfrac L{2\,OH} \right) </math> ; celle en <math>A</math>, légèrement plus grande <math>v(A) = \sqrt{2g\,OH} \left( 1 + \dfrac L{2\,OH} \right)</math> ; |
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c’est-à-dire que cette fois le diagramme de vitesse sera extrêmement plat, avec une vitesse moyenne très légèrement inférieure à sqrt(2g.OH) : comme on connait v(s), on sait résoudre ce cas par la méthode du [[diagramme horaire]]. |
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c’est-à-dire que cette fois le diagramme de vitesse sera extrêmement plat, avec une vitesse moyenne très légèrement inférieure à <math>\sqrt{2g\,OH}</math> : comme on connaît <math>v(s)</math>, on sait résoudre ce cas par la méthode du [[diagramme horaire]]. |
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== Le tournoiement : construction d'Euler == |
== Le tournoiement : construction d'Euler == |
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Rappelons la relation d'Euler |
Rappelons la relation d'[[Leonhard Euler|Euler]] dans un triangle quelconque de cercle circonscrit <math>(C)</math>, de centre <math>O</math>, de rayon <math>R</math>, et de cercle inscrit, de centre <math>I</math>, de rayon <math>r</math> : |
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:<math>R^2 = (OI)^2 + 2Rr</math>. |
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On va donner un cas facile à tracer d'un tournoiement assez rapide, correspondant à une [[épure]] calculée, selon la règle précédente : |
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R² = (OI)² + 2Rr |
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Tracer le cercle <math>(C)</math> de rayon 100 (cm). Ce sera la trajectoire. |
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On va donner un cas facile à tracer d'un tournoiement assez rapide, correspondant à une épure calculée, selon la règle précédente: |
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Tracer le cercle ( |
Tracer le cercle <math>(C_2)</math> de rayon 32 de centre <math>O_2</math> tel que <math>OO_2 = 60 </math>. |
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La tangente horizontale haute correspond à deux points <math>A_2</math> et <math>A_4</math> (la corde <math>A_2A_4 = \sqrt{6144} \simeq 78{,}4</math>). La tangente basse correspond à deux points <math>A_1</math> et <math>A_7</math> (la corde <math>A_1A_8 \simeq 196,7</math>). |
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Tracer le cercle (C2) de rayon 32 de centre O2 tel que OO2 = 60. |
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Les points <math>A \; A_1 \; A_2 \; B \; A_4 \; A_5 \; A</math> sont atteints à des dates entières. On peut tracer le cercle inscrit à cet hexagone (dit de Euler-Poncelet), soit <math>(C_1)</math> de centre <math>O_1</math>. Soient les points de tangence <math>T_0 \; T_1 \; T_2</math> et leurs symétriques. On obtient les 4 vitesses : en <math>A</math>, le segment <math>A T_0</math>, en <math>A_1</math>, le segment <math>A_1 T_1</math>, en <math>A_2</math>, le segment <math>AT_2</math>, et en <math>B</math> le segment <math>BT_2</math>. |
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La tangente horizontale haute correspond à deux points A2 et A4 ( la corde A2A4 = sqrt(6144) = 78.4 ). La tangente basse correspond à deux points A1 et A7 ( la corde A1A7 = 196.7 environ ). |
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Soit <math>H(M)</math> la projection de <math>M</math> sur l'axe radical <math>(D)</math> du faisceau de cercles à points limites (dits de Poncelet en France, dits de Landen ailleurs) : la vitesse en <math>M</math> est proportionnelle à <math>\sqrt{HM}</math> conformément à la règle de Baliani-Torricelli (le proto-théorème de l'énergie cinétique, cinquante ans avant Leibniz) : ici, <math>OH_0 = 104{,}8\text{ cm}</math>. La puissance de <math>H_0</math> par rapport au faisceau est <math>983{,}04\text{ cm}^2</math>, correspondant aux deux points de Poncelet <math>L'</math> de cote <math>136{,}15\text{ cm}</math> et <math>L</math> (point de Landen, ici), de cote : <math>73{,}45\text{ cm}</math>. Si la construction est correcte, alors <math>A_1 A_2</math> et <math>A_4 A_5</math> s'intersectent en <math>L'</math> ; <math>A_1 A_4</math> et <math>A_2 A_5</math> en <math>L</math>. |
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Les points A A1 A2 B A4 A5 A sont atteints à des dates entières. On peut tracer le cercle inscrit à cet hexagone (dit de Euler-Poncelet), soit (C1) de centre O1. Soient les points de tangence T0 T1 T2 et leurs symétriques. On obtient les 4 vitesses : en A ,le segment AT0 , en A1, le segment A1T1 , en A2, le segment AT2, et en B le segment BT2. |
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=== Vérification graphique === |
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Proposons la vérification suivante : prendre par convention un pas de temps {{unité|0.5|unité}}. Construire le point sur le cercle <math>M_3</math> tel que <math>BM_3 = 0,5 BT_3</math>. Construire aussi précisément que possible l'hexagone circonscrit <math>M_3 M_ |
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4 M_5 M_0 M_1 M_2</math> : on le verra se refermer en <math>M_3</math>. Tracer les arcs <math>AM_0</math>, <math>A_1M_1</math>, <math>A_2 M_2</math>, <math>BM_3</math>, <math>A_4M_4</math>, <math>A_5 M_5</math> : on constate que <math>A_1M_1 < A_5M_5</math>, légèrement (on peut comprendre : dans le même temps <math>M</math> monte de <math>A_1</math> en <math>M_1</math> mais descend de <math>A_2</math> en <math>M_2</math>) et surtout, que les 3 diagonales se coupent en <math>L</math>. |
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Bien sûr, on peut obtenir les vitesses en <math>M_n</math>, par la même méthode que pour les <math>A_n</math>, et l'on voit que le compas ramène de <math>T_0</math>, <math>T_1</math>, <math>T_2</math>, <math>T_3</math>, <math>T_4</math>, <math>T_5</math> à <math>T_0</math> et comme l'arc <math>M_0 M_1</math> est « très vertical », un rapport ''exact'' des vitesses <math>\dfrac{M_1T_0}{M_0T_0}</math>, bien égal à <math>\sqrt{ \dfrac{H_1M_1}{H_0M_0}}</math>. |
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Soit H(M) la projection de M sur l'axe radical (D) du faisceau de cercles à points limites (dits de Poncelet en France, dits de Landen ailleurs): la vitesse en M est proportionnelle à sqrt(HM) conformément à la règle de Baliani-Torricelli (le proto-théorème de l'énergie cinétique, cinquante ans avant Leibniz!): ici OHo = 104.8 cm . La puissance de Ho par rapport au faisceau est 983.04 cm^2, correspondant aux deux points de Poncelet L' de cote 136.15 cm et L (point de Landen, ici), de cote : 73.45 cm. Si la construction est correcte, alors A1A2 et A4A5 s'intersectent en L' ; A1A4 et A2A5 en L. |
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'''Vérification graphique''' : Proposons la vérification suivante: prendre par convention un pas de temps 0.5 unité. Construire le point sur le cercle M3 tel que BM3 = 0.5 BT3. Construire aussi précisément que possible l'hexagone circonscrit M3M4M5M0M1M2 : on aura le plaisir de le voir se refermer en M3. Tracer les arcs AM0, A1M1, A2M2, BM3 , A4M4, A5M5 : on devrait avoir le plaisir de voir A1M1 < A5M5, légèrement ( on peut comprendre : dans le même temps M monte de A1 en M1 mais descend de A2 en M2 ), et surtout les 3 diagonales se coupent en L, évidemment. |
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Bien sûr, on peut obtenir les vitesses en Mn, par la même méthode que pour les An, avec la troublante satisfaction de voir que le compas ramène de T0, T1 , T2 , T3, T4 , T5 à T0 ! et bien sûr comme l'arc M0M1 est "très vertical", un rapport EXACT des vitesses M1T0/M0T0, bien égal à sqrt(H1M1/H0M0). |
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On complètera à loisir ... |
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== Le tournoiement : construction de Landen-Poncelet == |
== Le tournoiement : construction de Landen-Poncelet == |
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Au lieu de jouer avec un triangle, on joue avec un trapèze. La règle des quadrangles de Poncelet est plus compliquée que celle d'Euler pour les triangles |
Au lieu de jouer avec un triangle, on joue avec un [[trapèze]]. La règle des quadrangles de Poncelet est plus compliquée que celle d'Euler pour les triangles ; le rayon <math>r</math> du cercle inscrit de centre <math>I</math>, avec <math>IO = d</math> est tel que : <math>r \sqrt{2R^2 + 2d^2} = R^2 - d^2</math>. |
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Mais on peut |
Mais on peut « jouer simple », en acceptant la coupe diamantaire suivante : |
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Construire le cercle (C), de centre O, de rayon 100, de diamètre horizontal |
Construire le cercle <math>(C)</math>, de centre <math>O</math>, de rayon 100, de diamètre horizontal <math>A_1A_7</math>, et le diamètre vertical <math>AB</math>, où l'on portera <math>OM = 127{,}2</math>. |
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Le triangle |
Le triangle <math>MA_1A_7</math> recoupe <math>(C)</math> en <math>A_3</math> et <math>A_5</math>. Finir la construction du quadrangle orthocentrique en traçant le point <math>L</math> (point de Landen). |
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Le milieu |
Le milieu <math>HO</math> de <math>ML</math> définit l'axe radical horizontal des cercles à points limites <math>M</math> et <math>L</math>. |
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Construire le cercle ( |
Construire le cercle <math>(C_2)</math> inscrit dans le trapèze <math>A_1A_3A_5A_7</math>. |
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Tracer l'horizontale passant par L qui coupe (C) en |
Tracer l'horizontale passant par <math>L</math> qui coupe <math>(C)</math> en <math>A_2</math> et <math>A_6</math> (on vérifiera <math>A_{2}A_6 = 120</math>). On constatera avec joie que <math>AA_2BA_6</math> est circonscrit à <math>(C_2)</math>. |
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On parachèvera par la construction du cercle (C1)tangent en 8 points à l'octogone |
On parachèvera par la construction du cercle <math>(C1)</math> tangent en 8 points à l'octogone <math>AA_1A_2A_3BA_5A_6A_7</math>, ce qui permet la détermination des vitesses. |
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Les huit points obtenus sont atteints à dates entières. |
Les huit points obtenus sont atteints à dates entières. |
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Les constructions sont plus délicates ; ainsi en est-il de l'octogone de tangente horizontale basse : on obtient alors 16 points [[Isochrone|isochrones]] avec leurs vitesses. |
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La précision des logiciels met en évidence que la construction n'est qu'approchée : <math>OM</math> n'a pas exactement la bonne cote. |
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La figure met toutefois en évidence la diminution drastique de vitesse du point <math>B_1</math> au point <math>B_2</math> car la corde est quasi verticale. A contrario, passage de <math>B_4</math> à <math>B_5</math> en passant par <math>B</math> (alias <math>A_4</math>) à vitesse quasi-uniforme : le mouvement est ralenti, mais la vitesse initiale en <math>B</math> est grande devant la chute d'altitude : on comprend pourquoi le régime « logarithmique » du cas limite a du mal à s'installer. |
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== Le tournoiement : cas général == |
== Le tournoiement : cas général == |
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Tracer un 2n-polygone de Poncelet dont deux côtés soient horizontaux tangents au cercle <math>(C_1)</math> "adéquat". Tracer alors la 2n-chaîne de Poncelet passant par <math>A</math> et <math>B</math> : les 2n points seront atteints à dates entières. La difficulté évidemment réside dans le mot "adéquat", qui cache la théorie de la duplication des fonctions elliptiques. Si <math>\cos (nt)</math> s'exprime aisément à l'aide des [[Polynôme de Tchebychev|polynômes de Tchebychev]] à l'aide de <math>\cos(t)</math>, de même <math>c_n(nt,k)</math> est algébrique en <math>c_n(t)</math> et <math>k^2</math>, mais la relation est autrement difficile! |
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Néanmoins, on a compris : le point <math>H_0</math> de l'axe radical des deux cercles <math>(C)</math> et <math>(C_1)</math>, de cote <math>h</math> est tel que la vitesse <math>V_0</math> en <math>A</math> est <math>{V_0}^2 = 2d.h</math> |
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Depuis <math>A</math>, on trace la chaîne de Poncelet, qui représentent des points successifs du pendule simple à des temps égaux <math>t_0</math> : en général,<math>t_0</math> n'est pas un rationnel fois la période <math>T(h)</math>, et la chaîne de Poncelet ne se referme jamais. |
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Tracer un 2n-polygone de Poncelet dont deux côtés soient horizontaux tangents au cercle (C1) "adéquat". Tracer alors la 2n-chaîne de Poncelet passant par A et B : les 2n points seront atteints à dates entières. La difficulté évidemment réside dans le mot "adéquat", qui cache la théorie de la duplication des fonctions elliptiques. Si cos (n t) s'exprime aisément à l'aide des polynômes de Tchebycheff à l'aide de cos(t), de même cn(nt,k) est algébrique en cn(t) et k^2, mais la relation est autrement difficile! |
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Mais par continuité, il existe aussi des cercles <math>(C_1)</math> pour lesquels la chaîne de Poncelet se ferme : par contre calculer la distance <math>OO_1 = d</math> et le rayon <math>R_1</math> correspondant exige de faire le calcul via les fonctions elliptiques (cf. {{Quoi|date=février 2018|Appell et Lacour}} ou cf. {{Quoi|date=février 2018|Greenhill}}). |
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Néanmoins, on a compris : le point Ho de l'axe radical des deux cercles (C) et (C1), de cote h est tel que la vitesse Vo en A est Vo² = 2d.h |
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Depuis A, on trace la chaîne de Poncelet, qui représentent des points successifs du pendule simple à des temps égaux t0 : en général,t0 n'est pas un rationnel fois la période T(h), et la chaîne de Poncelet ne se referme jamais. |
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Mais évidemment aussi, par continuité, il existe aussi des cercles (C1) pour lesquels la chaîne de Poncelet se ferme : par contre calculer la distance OO1 = d et le rayon R1 correspondant exige de faire le calcul via les fonctions elliptiques ( cf APPELL et LACOUR ou cf GREENHILL). |
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== Le cas des petites oscillations == |
== Le cas des petites oscillations == |
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Le cas pendulaire |
Le cas pendulaire est le cas où l'axe radical coupe <math>(C)</math> en <math>C</math> et <math>C'</math> qui seront donc les points d'altitude maximale atteints par le point <math>M</math> dans son oscillation pendulaire. Le point <math>H_0</math> sera maintenant le milieu de la corde <math>CC'</math> : <math>AH_0 = h</math>. |
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Dans le cas pendulaire, traçons donc le cercle (B) de centre B, de rayon BC. Si on joint AC, évidemment AC est tangente à B |
Dans le cas pendulaire, traçons donc le cercle <math>(B)</math> de centre <math>B</math>, de rayon <math>BC</math>. Si on joint <math>AC</math>, évidemment <math>AC</math> est tangente à <math>B</math>, et l'arc <math>AB</math> correspond à une durée <math>K(h)</math>, quart de période. La tangente horizontale <math>SS'</math> au cercle <math>(B)</math> correspond forcément aux points de date <math>\dfrac K2</math>, <math>\dfrac{3K}2</math> pour <math>S</math> et <math>\dfrac{5K}2</math>, <math>\dfrac{7K}2</math> pour <math>S'</math>. |
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Puisque h |
Puisque <math>h \ll l</math>, on peut approximer arcs et cordes : |
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AC = l ( |
<math>AC = l (\alpha)</math> et <math>BC = l cos(\alpha)</math>, puis <math>AS = l ( \alpha) \dfrac{\sqrt2}2</math>. |
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Ce qui correspond bien au huitième de période, pour une oscillation qui est donc quasi sinusoïdale. |
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== Le cas des très grandes oscillations == |
== Le cas des très grandes oscillations == |
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Cette fois, on a au contraire <math>l-h \ll l</math>. Néanmoins la construction des points <math>S</math> et <math>S'</math> reste identique. Il est patent de reconnaître la différence des longueurs d'arcs huitième de période. Il est aussi facile de reconnaître la vitesse en <math>S</math> par rapport à celle en <math>A</math>. |
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Cette fois, on a au contraire l-h << l. |
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Néanmoins la construction des points S et S' reste identique.Il est patent de reconnaître la différence des longueurs d'arcs huitième de période. Il est aussi facile de reconnaître la vitesse en S par rapport à celle en A. |
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Par contre |
Par contre, pas de moyen simple d'évaluer la valeur de la période <math>4K(h)</math> ; et surtout pas moyen d'évaluer les hauteurs <math>h</math> en oscillation (<math>h < l </math>) et <math>h'</math> en tournoiement (<math> h' > l </math>) qui ont les mêmes périodes ; alors que la théorie mathématique donne la correspondance entre ces valeurs. |
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== Quelques cas particuliers == |
== Quelques cas particuliers == |
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Bien sûr |
Bien sûr, le cas de l'oscillation d'amplitude 90° est auto-similaire à son complément. Le raisonnement de la [[transformation t-it]] joue à plein dans ce cas, et <math>K= K'</math>. |
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Le cas particulier le plus connu et utilisé en travaux pratiques est celui du pendule oscillant avec une élongation maximum 150°, et son "complément", l'oscillation de 30°. Alors <math>K = K' \sqrt3</math>, comme on pourra le vérifier grâce aux vitesses. |
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Un autre cas particulier est celui de l'élongation 120° et son « complément » de 60° : la figure discrète exacte est très jolie à faire. |
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== Notes et références == |
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Un autre cas particulier est celui de l'élongation 120° et son "complément" de 60°: la figure discrète exacte est très jolie à faire. |
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== Article connexe == |
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Il existe d'autre cas intéressants avec K = K' sqrt(n); mais cela fait entrer dans la discussion des fonctions elliptiques et de leurs relations algébriques: on pourra consulter le Greenhill (fonctions elliptiques ). |
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* [[Grand théorème de Poncelet]] |
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{{Portail|physique}} |
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== Voir aussi == |
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*[[pendule simple]] |
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*[[démonstration du pendule simple discret]] |
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*[[théorème de Poncelet sur les polygones inscrits et cironscrits]] |
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*[[théorème de Steiner sur les colliers d'Apollonius]] |
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*[[théorème du rebond en zigzag]] |
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[[Catégorie: |
[[Catégorie:Pendule|Simple discret]] |
Dernière version du 10 décembre 2024 à 02:07
Un pendule simple discret est une méthode de description du mouvement d'un pendule simple à un niveau géométrique élémentaire par discrétisation, à l'aide de tracés géométriques à la règle et au compas.
Dans le cas du mouvement d'un point, restreint dans un cercle vertical dans un champ de pesanteur, l'analyse requiert les fonctions elliptiques.
Dans le cas intégrable, pour un mouvement partant du point le plus bas du cercle et atteignant le point le plus haut, au bout d'un temps infini, le théorème du pendule discret décrit une façon de construire, à la règle et au compas, une suite d'arcs de cercle parcourus en des intervalles de temps identiques.
D'autres méthodes de traçage existent pour décrire les mouvements de tournoiements ou d'oscillations, dans des cas particuliers ou plus généraux.
Définition
[modifier | modifier le code]Soit un pendule simple, c’est-à-dire un point matériel, M, de masse m, astreint à se déplacer sur un cercle vertical , de centre , de rayon , dans un champ de pesanteur uniforme.
C'est donc un cas particulier de mouvement dans un puits de potentiel.
Fait remarquable (et peu connu) : on peut étudier ce problème de fonctions elliptiques à un niveau élémentaire de géométrie à condition de discrétiser le mouvement : il s'agit du pendule simple discret.[réf. nécessaire]
Le cas intégrable
[modifier | modifier le code]Pour apprivoiser le sujet, il est possible de décrire le cas intégrable : celui où le pendule parti du point le plus bas du cercle (en ) possède la vitesse et atteindra le point le plus haut du cercle (en ) au bout d'un temps infini.
Procédure de construction
[modifier | modifier le code]Matériel : crayon, règle, compas.
- Construction : Soit la trajectoire de en , demi-cercle de diamètre vertical , de centre .
Soit , situé à la verticale de ; . Tracer le demi-cercle de rayon , qui recoupe la verticale en : . (Par exemple et ).
Depuis , mener la tangente à qui recoupe en . Depuis , mener la tangente à qui recoupe en . Continuer avec soin jusqu'à , voire . Depuis ,tracer la tangente horizontale à qui coupe en , de cote . Depuis , mener la tangente à qui recoupe en . Depuis , mener la tangente à qui recoupe en . Continuer avec soin jusqu'à .
Théorème du pendule discret
[modifier | modifier le code]Les points sont séparés par des intervalles de temps égaux. On ne peut jamais atteindre .
Vérification expérimentale
[modifier | modifier le code]La suite polygonale des doit être circonscrite à un cercle de centre (compris entre et ), tangent en à et . De même, la suite : cercle de centre . Compléter l'arbelos. Les segments radiaux, issus des , découpent l'arbélos en quadrangles curvilignes ; les griser en deux valeurs de gris : la figure donne une idée de la dynamique du pendule qui « s'essouffle en montant ».
Pour aller plus loin :
Considérons par exemple la suite , tangente en , , , au cercle :
La module de la vitesse en est : tracer le vecteur vitesse en .
De même, pour , et ().
Cette propriété est due au fait suivant : en appelant les projections des sur l'axe radical du faisceau de cercles, on a , donc est proportionnel au module de la vitesse. On peut donc construire aisément beaucoup de points du diagramme horaire de : la forme caractéristique du soliton apparaît clairement (cf. Pendule simple).
Le cas du tournoiement lent
[modifier | modifier le code]On suppose la vitesse très légèrement plus grande. On se doute qu'avec une énergie supérieure de joules à , le pendule va tournoyer, mais sans que vraiment on puisse distinguer expérimentalement avec le cas précédent. Donc le pendule présentera entre l'intervalle très long d'une période, un phase de vitesse rapide (avec une vitesse quasi-égale à celle du soliton et dont l'intégrale sera ).
Expérience
[modifier | modifier le code]On la fait avec un pendule de Mach : la boule est lancée de B avec une vitesse minime. Une caméra filme le mouvement jusqu'au moment où l'on passe au régime de grandes oscillations à cause de la très faible (mais impossible à éliminer) déperdition d'énergie. On colle informatiquement les photos prises à des temps réguliers : on aura ainsi plusieurs lots. Il est facile de constater que les résultats précédents sont vrais, à l'erreur expérimentale près.
Cas du tournoiement très rapide
[modifier | modifier le code]Soit toujours le cercle de tournoiement, de diamètre vertical . Soit le point de cote telle que l'énergie soit :
la vitesse en sera ; celle en , légèrement plus grande ;
c’est-à-dire que cette fois le diagramme de vitesse sera extrêmement plat, avec une vitesse moyenne très légèrement inférieure à : comme on connaît , on sait résoudre ce cas par la méthode du diagramme horaire.
Le tournoiement : construction d'Euler
[modifier | modifier le code]Rappelons la relation d'Euler dans un triangle quelconque de cercle circonscrit , de centre , de rayon , et de cercle inscrit, de centre , de rayon :
- .
On va donner un cas facile à tracer d'un tournoiement assez rapide, correspondant à une épure calculée, selon la règle précédente :
Tracer le cercle de rayon 100 (cm). Ce sera la trajectoire.
Tracer le cercle de rayon 32 de centre tel que .
La tangente horizontale haute correspond à deux points et (la corde ). La tangente basse correspond à deux points et (la corde ).
Les points sont atteints à des dates entières. On peut tracer le cercle inscrit à cet hexagone (dit de Euler-Poncelet), soit de centre . Soient les points de tangence et leurs symétriques. On obtient les 4 vitesses : en , le segment , en , le segment , en , le segment , et en le segment .
Soit la projection de sur l'axe radical du faisceau de cercles à points limites (dits de Poncelet en France, dits de Landen ailleurs) : la vitesse en est proportionnelle à conformément à la règle de Baliani-Torricelli (le proto-théorème de l'énergie cinétique, cinquante ans avant Leibniz) : ici, . La puissance de par rapport au faisceau est , correspondant aux deux points de Poncelet de cote et (point de Landen, ici), de cote : . Si la construction est correcte, alors et s'intersectent en ; et en .
Vérification graphique
[modifier | modifier le code]Proposons la vérification suivante : prendre par convention un pas de temps 0,5 unité. Construire le point sur le cercle tel que . Construire aussi précisément que possible l'hexagone circonscrit : on le verra se refermer en . Tracer les arcs , , , , , : on constate que , légèrement (on peut comprendre : dans le même temps monte de en mais descend de en ) et surtout, que les 3 diagonales se coupent en .
Bien sûr, on peut obtenir les vitesses en , par la même méthode que pour les , et l'on voit que le compas ramène de , , , , , à et comme l'arc est « très vertical », un rapport exact des vitesses , bien égal à .
Le tournoiement : construction de Landen-Poncelet
[modifier | modifier le code]Au lieu de jouer avec un triangle, on joue avec un trapèze. La règle des quadrangles de Poncelet est plus compliquée que celle d'Euler pour les triangles ; le rayon du cercle inscrit de centre , avec est tel que : .
Mais on peut « jouer simple », en acceptant la coupe diamantaire suivante :
Construire le cercle , de centre , de rayon 100, de diamètre horizontal , et le diamètre vertical , où l'on portera .
Le triangle recoupe en et . Finir la construction du quadrangle orthocentrique en traçant le point (point de Landen).
Le milieu de définit l'axe radical horizontal des cercles à points limites et .
Construire le cercle inscrit dans le trapèze .
Tracer l'horizontale passant par qui coupe en et (on vérifiera ). On constatera avec joie que est circonscrit à .
On parachèvera par la construction du cercle tangent en 8 points à l'octogone , ce qui permet la détermination des vitesses.
Les huit points obtenus sont atteints à dates entières.
Les constructions sont plus délicates ; ainsi en est-il de l'octogone de tangente horizontale basse : on obtient alors 16 points isochrones avec leurs vitesses.
La précision des logiciels met en évidence que la construction n'est qu'approchée : n'a pas exactement la bonne cote.
La figure met toutefois en évidence la diminution drastique de vitesse du point au point car la corde est quasi verticale. A contrario, passage de à en passant par (alias ) à vitesse quasi-uniforme : le mouvement est ralenti, mais la vitesse initiale en est grande devant la chute d'altitude : on comprend pourquoi le régime « logarithmique » du cas limite a du mal à s'installer.
Le tournoiement : cas général
[modifier | modifier le code]Tracer un 2n-polygone de Poncelet dont deux côtés soient horizontaux tangents au cercle "adéquat". Tracer alors la 2n-chaîne de Poncelet passant par et : les 2n points seront atteints à dates entières. La difficulté évidemment réside dans le mot "adéquat", qui cache la théorie de la duplication des fonctions elliptiques. Si s'exprime aisément à l'aide des polynômes de Tchebychev à l'aide de , de même est algébrique en et , mais la relation est autrement difficile!
Néanmoins, on a compris : le point de l'axe radical des deux cercles et , de cote est tel que la vitesse en est
Depuis , on trace la chaîne de Poncelet, qui représentent des points successifs du pendule simple à des temps égaux : en général, n'est pas un rationnel fois la période , et la chaîne de Poncelet ne se referme jamais.
Mais par continuité, il existe aussi des cercles pour lesquels la chaîne de Poncelet se ferme : par contre calculer la distance et le rayon correspondant exige de faire le calcul via les fonctions elliptiques (cf. Appell et Lacour[Quoi ?] ou cf. Greenhill[Quoi ?]).
Le cas des petites oscillations
[modifier | modifier le code]Le cas pendulaire est le cas où l'axe radical coupe en et qui seront donc les points d'altitude maximale atteints par le point dans son oscillation pendulaire. Le point sera maintenant le milieu de la corde : .
Dans le cas pendulaire, traçons donc le cercle de centre , de rayon . Si on joint , évidemment est tangente à , et l'arc correspond à une durée , quart de période. La tangente horizontale au cercle correspond forcément aux points de date , pour et , pour .
Puisque , on peut approximer arcs et cordes :
et , puis .
Ce qui correspond bien au huitième de période, pour une oscillation qui est donc quasi sinusoïdale.
Le cas des très grandes oscillations
[modifier | modifier le code]Cette fois, on a au contraire . Néanmoins la construction des points et reste identique. Il est patent de reconnaître la différence des longueurs d'arcs huitième de période. Il est aussi facile de reconnaître la vitesse en par rapport à celle en .
Par contre, pas de moyen simple d'évaluer la valeur de la période ; et surtout pas moyen d'évaluer les hauteurs en oscillation () et en tournoiement () qui ont les mêmes périodes ; alors que la théorie mathématique donne la correspondance entre ces valeurs.
Quelques cas particuliers
[modifier | modifier le code]Bien sûr, le cas de l'oscillation d'amplitude 90° est auto-similaire à son complément. Le raisonnement de la transformation t-it joue à plein dans ce cas, et .
Le cas particulier le plus connu et utilisé en travaux pratiques est celui du pendule oscillant avec une élongation maximum 150°, et son "complément", l'oscillation de 30°. Alors , comme on pourra le vérifier grâce aux vitesses.
Un autre cas particulier est celui de l'élongation 120° et son « complément » de 60° : la figure discrète exacte est très jolie à faire.