« Kabylie » : différence entre les versions
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== Paysages et monuments de Kabylie == |
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Image:Montagne Béjaïa.jpg|Paysage du littoral. |
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Image:Magot 5.jpg|Singe magot dans le Ksar de Yemma Gouraya à [[Béjaïa]]. |
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Image:Village Chebel.jpg|Village de [[Kabylie]]. |
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Image:Porte sarrazine.jpg|La porte Sarazine, l'entrée de la casbah de [[Béjaïa]]. |
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Image:Kalaa des Beni Hammad.2.jpg|La Kalaa des Naït-Hammad. |
Image:Kalaa des Beni Hammad.2.jpg|La Kalaa des Naït-Hammad. |
Version du 15 février 2009 à 23:45
Kabylie Tamurt n Leqbayel (kab) | |
Administration | |
---|---|
Statut politique | région ethnolinguistique d'Algérie |
Capitale | Tizi-Ouzou (nord-ouest), Béjaïa (sud-est) |
Gouvernement - wilayas |
sans unité administrative Tizi-Ouzou, Béjaïa, Boumerdès, Bouira, Bordj-Bou-Arreridj, Sétif, Jijel, M'Sila, Mila, Constantine, Skikda |
Démographie | |
Langue(s) | kabyle[1] arabe[2], français[3] |
Géographie | |
Coordonnées | 36° 36′ nord, 5° 00′ est |
Superficie | 6 226 - 25 257[4] km2 |
Divers | |
Fuseau horaire | UTC +1 |
Hymne | Ekker a mmis umaziɣ (Debout fils d'Amazigh) |
Devise | Anerrez wer aneknu (Plutôt briser que plier) |
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La Kabylie est une région ethnolinguistique située dans le nord de l'Algérie, à l'est d'Alger. Pays de montagnes très densément peuplées, entourée de plaines littorales à l'ouest et à l'est, elle est bordée au nord par la Méditerranée, au sud par les Hauts Plateaux et le Hodna. Dénuée d'existence administrative globale, elle tient son nom des Kabyles, population berbère dont elle est le foyer.
Ses habitants berbérophones la nomment en kabyle Tamurt n Leqbayel (en écriture tifinagh ⵜⴰⵎⵓⵔⵜ ⵏ ⵍⴾⴱⴰⵉⵍ), « Pays des Kabyles ». Les arabophones l'appellent Bilād al-Qabā'il (منطقة القبائل), « Pays des Tribus ».
Géographie
Délimitation
En français, le nom de Kabylie dérive de Kabyle, dont l'étymologie la plus courante fait une déformation de l'arabe qabā'il[5], pluriel de qabila, « tribu ». La tribu, dans l'histoire pré-coloniale de l'Afrique du Nord, c'est la forme d'organisation sociale qui s'est maintenue contre ou malgré toutes les tentatives de soumission des États makhzen en construction[6]. Les officiers français, successeurs du makhzen turc, se sont d'abord servi du terme de Kabyle pour distinguer moins une ethnie ou une région précise qu'un type d'adversaire particulièrement opiniâtre : le montagnard. Mais le mot fut ausssi employé pour désigner de façon plus précise les seuls montagnards berbérophones ou encore, plus généralement, tous les Berbères sédentaires, voire tous les sédentaires d'Afrique du Nord[7].
Initialement la dénomination Kabylie, au singulier ou au pluriel, recouvrait toutes les régions peuplées de Kabyles et avait donc la même élasticité que ce terme. Mais elle prit dans la seconde moitié du XIXe siècle un sens plus restreint, pour se limiter à l'ensemble d'un seul tenant que forment les montagnes telliennes entre Alger et Constantine[8]. Le mot Kabyle fut à son tour redéfini pour ne plus s'appliquer qu'aux populations habitant ou originaires de la région ainsi circonscrite. Chez les Kabyles eux-mêmes, le terme Aqbayli acquit la même portée : sans traduction territoriale rigoureuse, il renvoie grossièrement à l'espace compris entre Thenia à l'ouest, Sétif et Jijel à l'est[9].
La Kabylie ainsi délimitée tire son unité physique de son relief élevé. Composante de l'Atlas s'étendant en bordure de la Mer Méditerranée, elle correspond au territoire qu'Ibn Khaldoun appelait province de Béjaïa (Bgayet en kabyle ; anciennement Bougie) et que les anciens Kabyles nommaient Tamawya taqbaylit (ou Tamawya), la « Fédération kabyle ». Elle couvre plusieurs circonscriptions de l'Algérie contemporaine : la totalité des wilayas de Tizi-Ouzou et Béjaïa, une grande partie de celles de Bouira (Tubirets) et Bordj-Bou-Arreridj, une part aussi de celles de Boumerdès, Sétif et Jijel, ainsi que des franges de celles de M'Sila (Tamsilt), Mila, Constantine et Skikda.
Subdivisions
Il est souvent fait une différence entre la Grande et la Petite Kabylie, également appelées Haute et Basse Kabylies. Elle recoupe la distinction entre les populations du Djurdjura occidental, que les anciens appelaient Aït Wadda (« Ceux d'en-haut »), et du Djurdjura oriental, qu'ils nommaient Aït Oufella (« Ceux d'en-bas »). Sous la colonisation française, ces deux régions étaient rattachées respectivement aux départements d'Alger et de Constantine.
La Petite ou Basse Kabylie ne représente qu'une portion de l'ancienne province de Bougie. Partant de Bouira, elle longe le Djurdjura oriental et l'Akfadou et s'étend par la vallée de la Soummam jusqu'à la « Corniche kabyle », qui borde la Méditerranée entre Béjaïa et Jijel. Elle comprenait autrefois les confédérations des Bibans et des Babors jusqu'à Collo. Béjaïa, l'antique Saldae, qui en est la ville principale, est surnommée par les Kabyles Bgayet n Lejdud, « Bougie des Ancêtres ».
La Grande ou Haute Kabylie va de Thenia jusqu'à Tigzirt. Elle correspond au territoire situé au nord du Djurdjura. Trois grands massifs montagneux en occupent la plus grande part : au nord, la chaîne de la Kabylie maritime, culminant dans la commune de Tifrit n'Aït el Hadj, région des Aït Djennad, au mont Tamgout (1278 m) ; au sud, le Djurdjura, dominant la vallée de la Soummam, culminant au Lalla-Khadîdja (ou Tamgout Aâlayen ; 2308 m) ; entre les deux, le massif Agawa, le plus densément peuplé, avec huit cents mètres d'altitude moyenne. C'est là que se trouve Tizi-Ouzou, la plus grande ville de la région, fondée à l'époque coloniale et appelée autrefois « le village ». Larbaâ Nath Irathen (anciennement « Fort-National » ; 28 000 habitants en 2001) en est le centre urbain le plus élevé.
Population et langue
La population de Kabylie est de l'ordre de 4 millions[10], elle est donc très dense pour une région de montagnes et le taux dépasse souvent localement les 250 hab./km2. Un nombre important de Kabyles vit dans le reste du pays (notamment à Alger[11] où ils représenteraient la majorité de la population) et à l'étranger (principalement en France[12], dans le reste de l'Europe et au Canada). Les Kabyles font partie des Berbères (Imazighen) et parlent le kabyle (taqbaylit), une variété du berbère (tamazight). Ils représentent le deuxième groupe berbérophone après les Chleuhs du Maroc.
Histoire
Préhistoire
C'est dans la wilaya de Sétif, à Aïn El Ahnech, que se trouvent les plus anciens vestiges préhistoriques découverts jusqu'à présent en Afrique du Nord. Ils témoignent de la présence d'Homo habilis dans la région il y a plus d'un million d'années,
Les Kabyles sont les héritiers des premiers Berbères, eux-même issus de la migration de peuples afrasiens venus de l'est. La langue berbère dérive du proto-afrasien qui existait il y a 10 000 à 17 000 ans[13].
Antiquité
Pendant l'Antiquité, la région connaît, comme le reste de l'Algérie, l'ensemble des grandes civilisations du Bassin méditerranéen. C'est aussi la période d'émergence de grands royaumes berbères, qui déclineront et finiront entièrement dominés par les Romains.
Comptoirs Phénicien et période punique
A partir de 1200 avant JC les phéniciens crée divers comptoire sur les cotes d'Afrique du Nord dont celles de Kabylie. Les principaux sont, Alger (Icosum), Béjaia, Dellys ...Cette présence phénicienne de plus en plus forte se traduira par la fondation de Carthage et son extension à la façade maritime de la Kabylie et assez peu à la région entière .
La Maurétanie
La Kabylie faisait parti du royaumes de Maurétanie Sitifienne, qui deviendra vassal puis province de l'Empire romain .
Période Romaine
Les premières interventions romaines remontent aux guerres punique où les romains se sont alliés a certains chef berbère pour contrer la menace que Carthage représentait. Ensuite ils ont dominé les royaumes de Maurétanie pour les intégrer ensuite comme province, en continuant d'étendre leur domination sur l'Afrique. Appelée par les Romains "Mons Ferratus" "La montagne dure comme le fer", la Kabylie vit quatre colonies romaines s'installer sur les ports de la côte : Igilgili (Djidjel), Saldae (Vgayeth), Ruzazus (Azeffoun), et dans la vallée de la Soummam Tubusuptu (Tiklat) à une trentaine de kilomètres de Vgayeth. La domination romaine est donc peu appuyée en Kabylie, et la culture romaine reste assez cantonnée aux colonies. L'occupation romaine (25 av. J.-C.439 apr. J.-C.) s'est vue opposer une résistance farouche cristallisée autour de deux figures historiques : Tacfarinas et Firmus.
Vandales et Byzantins
Les vandales sont des tribus scandinaves qui fuyaient l'Europe où elles étaient assaillie pour fonder un royaume temporaire en Afrique du Nord, notamment dans la région de Béjaia.Ces Vandales feront alliance avec la plus part des tribus berbère d'Afrique du Nord pour contrer la domination romaine et participeront au pillage de Rome lors des invasions barbares et de la chute de l'empire romain. Les byzantins sous Justinien parviendront à reprendre une partie de l'Afrique du Nord et donc de la Kabylie . Cependant les maures leur sont beaucoup plus hostiles, et la présence des byzantins se retrouvera plusieurs fois affaiblie . La période Byzantine sera donc pour la Kabylie et l'ensemble de l'Afrique du Nord une période de grande instabilité.
Moyen-Age
Les cavaliers arabes en 647 apportent avec eux l'islam lors de la conquête de l'Ifrikiya. Ils s'allient à certaines tribus berbères révoltés contre la présence byzantine appelé Maures pour chasser les byzantins et leur alliés . De grandes figures berbères extérieures à la Kabylie comme la reine Dihya vont s'illustrer dans la résistance face aux arabes .Après cela de nombreux berbères se convertissent à l'islam, et avec les arabes partent à la conquête de l'Espagne, comme Tariq ibn Ziyad. La dynastie Omeyyades restera pendant quelques année encore maitre de l'Ifrikiya. Cependant de nombreuse injustices sont pratiqués malgré l'égalité entre musulman pronée par l'Islam, les arabes sont mieux traité que les berbères par le pouvoir, notamment concernant l'impôt. Les berbères se soulèvent aussi pour des raisons religieuses avec le Kharidjisme, qui conduit à la création de plusieurs petits royaume berbères indépendants des Omeyyades .En 737 , Abou Qurra un berbère zénète, chassera complètement les arabes de l'Ifrikya, grâce au soutient de l'ensemble des tribus berbères, et établira son autorité sur tout le Maghreb.Le maghreb eclatera ensuite en différentes dynasties berbère très brillantes, comme les Hammadides et les Zirides en Kabylie.
La dynastie Fatimide du Xe siècle est née en Petite Kabylie, avec le dai ismaélien Ubayd Allah al-Mahdi qui trouva un écho favorable à ses prêches millénaristes auprès des tribus berbères Kutama et Zwawas[14]. Ceci les conduisirent, après avoir mis les fatimides au pouvoir, à conquérir l'Ifriqiya puis l'Égypte, fondant un empire qui s'étendait du Maghreb au Hedjaz et à la Syrie[15].Les tribus berbères Kutama de Kabylie sont donc à l'origine de la création du 3ème Califat et de la fondation de la ville de Al-Kahira et de la mosquée Al-Azhar. Les Fatimides eurent moins d'intérêt pour le Maghreb après la conquête égyptienne. Ils le laissèrent sous contrôle des Zirides.
Les Zirides sont une dynastie fondée en 973 par Bologhine ibn Ziri, un nomade sanhadja originaire du Hodna, on lui doit notamment la fondation de la ville d'El Djazaïr, Alger sur le territoire de Aït Mezghana, une tribu Kabyle.[16] Les Fatimides lui laisseront le titre d'émir et de vice roi de l'Ifriqiya.
Les Hammadides, branche des Zirides, qui avaient déclaré leur indépendance, contrôlaient le Maghreb central, tandis que les Zirides régnait sur l'Ifriqiya. Leur règne influa sur la vie de la Kabylie et de l'Algérie, en rénovant Béjaïa (ville capitale après l'abandon de la Kalâa des Béni Hammad) ou encore Alger.La période des Zirides puis des Hammadides marque l'age d'or de la Kabylie, dont la domination s'étendra jusqu'à la Sicile et la Tunisie. Béjaia capitale des Hammadides connait alors un rayonnement culturel sur la Méditerranée et est surnommée la Perle de l'Afrique. Après la chute des Hammadides, la région de Kabylie changea à plusieurs reprises de main (Almohades, Hafsides, Zianides, etc).
Plus tard, au temps des Turcs, la Kabylie a constitué deux États reconnus pour leur puissance (représentations diplomatiques en Espagne notamment) : le Royaume de Koukou en Haute Kabylie fondé par Ahmed Belkadi et le Royaume des Ath Abbas en Basse Kabylie (Qalat des Beni-Abbas). La Kabylie prit ainsi, même après la chute de ces royaumes, une relative autonomie administrative par rapport au reste de la régence d'Alger[17].
La Kabylie du XVème siècle au XIX ème siècle
Agressions Espagnoles
Les espagnols dans leur tentative d'attaquer l'Ifrikiya pour l'évangéliser, prennent temporairement la ville de Bejaia, en 1510. À partir de Bejaia les espagnols organisaient des razzia dans l'arrière pays, ce qui força les Kabyles à déplacer leur capitale de Bejaia à La Kalaa (forteresse) des Ait Abbas, au sud de la kabylie au cœur de la chaine des Bibans.
En 1512, deux ans après la prise de Bougie, le sultan de Tunis (Dynastie Hafside), dont dépend Béjaia y envoi des corsaires pour la reprendre des mains des Espagnols pour répondre aux demandes des habitants, ces corsaires sont les frères Barberousse (Elias, Ishaq, Khirredine, Aruj), qui sont d’origine grecque convertis à l’Islam), ils possédaient une douzaine de galères et d’un millier d’hommes[18]. Les combats durent plusieurs jours, au cours de la première bataille Aruj chef de l’armée Turque perd sa main droite et il retourne à Tunis après avoir perdu la moitié de sa flotte. Il lui a fallut deux année pour reconstituer son armée et sa flotte, en 1514 il constitue une armée de 12 galiotes, il s’installe à Jijel, il se rassemble autour de son armée plus de 20 000 combattants Kabyles, qui sont venus offrir leur service pour délivrer le pays des mains des espagnoles. Après une bataille acharnée Béjaia tombe entre les mains des Turcs. Cette bataille n’aurai pas eu de succès sans l’implication des habitants de la côte de Béjaia et de Jijel, à leurs têtes et leurs chef, Ahmed Belkadi. Qui est était kadi des derniers rois de Béjaia, puis Khalifa, et enfin allié de Aruj Barberousse. Cette bataille a été menée en deux armées . Les vaisseaux turcs ont attaqués la ville par mer et les Kabyles guidés par Ahmed Belkadi ont attaqué à terre.[19]
La ville de Bejaia sera prise définitivement par les Turcs ottomans aux espagnols en 1555 dirigé pour le compte de la Régence d'Alger dirigée par Salah Raïs Pacha, les hafsides seront évincé de leur possessions de l'est de l'Algérie dont la kabylie .
Tentative de domination de l'empire Ottoman et résistance des royaumes de Koukou et de Ait Abbas
Ces victoires et le statut de libérateur face aux espagnols qu'ont acquis les Turcs dans l'Afrique du nord va les encourager à conquérir des plus en plus de territoire qui seront annexé à la Régence d'Alger. Cependant les Turcs ne parviendront qu'a dominer partiellement la kabylie, grâce à la résistance de deux royaumes tribaux, le royaume de koukou en Grande kabylie et le royaume de la medjana dans les Bibans et la Soummam .Le royaume de Koukou est fondé au XVIe siècle par Ben el Kadi, un des chefs kabyle qui a participé a chasser les espagnols de Bejaia avec l'aide des Turcs en mer . Sa capitale est Ait ghabri. En 1518, Aroudj trouvera la mort à Tlemcen, Kheireddin Barberousse, frère de ce dernier, prendra alors la tête de l’armée Turque et accusera Sidi Ahmed ou el Kadhi de trahison. Touché dans son amour propre, Sidi Ahmed ou el Kadhi se réfugiera dans sa forteresse de Koukou en attendant le moment propice pour laver ce que toute la Kabylie considérait comme un affront. En 1520, Kheireddin décide de mener une expédition contre Sidi Ahmed ou el Kadhi. La bataille aura lieu dans la plaine des Issers. La victoire des Kabyles sera sans équivoque et c’est avec beaucoup de chance que Kheireddin aura la vie sauve en ayant pris la fuite au bon moment. Victorieux, Sidi Ahmed ou el Kadhi s’empare d’Alger et régnera sans difficulté jusqu’en 1527.
Il s'ouvrira une période de rivalité entre Turcs et Kabyles pour le contrôle de Alger et de sa régence, alterné par des phases de paix ou de guerre . Cependant avec la période des dey les relations avec la Kabylie se sont stabilisées, les dey renoncèrent de plus en plus à tenter d'administrer la Kabylie. De plus nombre de corsaires ou de miliciens de la Régence d'Alger étaient recruté parmi les kabyles ou les arabes et ce afin de contrebalancer le pouvoir des Janissaires. Certain Bey comme Ahmed Bey avaient aussi des origines de Kabylie.
Conquête française
Les tribus de Kabylie connaissent une forte mobilisation autour de la guerre contre la France sur tous les front jusqu'à Alger et Constantine . C'est Lalla Fatma N'Soumer d'une famille maraboutique qui prendra la tête de la résistance aux colonialisme en Kabylie. Mais région passe progressivement sous domination française à partir de 1857 et se soulève périodiquement, notamment en 1870 (« révolte des Mokrani »). La répression française se solde par de nombreuses arrestations, des déportations, notamment en Nouvelle-Calédonie (voir Kabyles du Pacifique)[20]. La colonisation se traduit aussi par une accélération de l'émigration vers d'autres régions du pays et vers l'étranger.
La France, à travers les « bureaux arabes », procède également à l'arabisation des noms de familles et de lieux en Kabylie. C'est ainsi qu'Iwadiyen devient les Ouadhias, At Zmenzer devient Beni Zmenzer ou encore At Yahia en Ould Yahia. Cette action de dépersonnalisation devient systématique après la révolte de 1871[20] : pour casser la cohésion de la société kabyle, l'état civil a été généralisé, attribuant des noms fantaisistes et différents aux membres d'une même famille.
Pourtant, le droit coutumier berbère a été plus ou moins respecté en Kabylie, alors qu'il avait été aboli en pays chaoui au profit du droit musulman. Et pour mieux isoler la Kabylie du reste de l'Algérie profonde, des missionnaires chrétiens se chargeaient de prêcher « la bonne parole » dans les villages les plus reculés[21]. Enfin, l'enseignement du français jusqu'au certificat d'études était assez courant en Kabylie alors que partout ailleurs, c'était la scholastique coranique, en arabe littéraire, qui était favorisée.
Les Kabyles ont participé de façon majoritaire à la création de l'association des Ouléma Algériens en 1931 pendant la période coloniale , renforçant l'identité islamique de l'Algérie révolutionnaire et s'inscrivant comme leurs ancêtres sous Lalla Fatma N'Soumer et Cheikh Aheddad dans un islam de lutte contre le colonialisme européen. [22] [23].
Pendant la guerre d'indépendance, la Kabylie, cœur de la résistance contre le colonialisme français[24], alors wilaya III, est la région la plus touchée, avec celle des Aurès, du fait de l'importance des maquis et de la répression et de l'implication de ses habitants. Le FLN y a recruté plusieurs de ses chefs historiques parmi lesquels Abane Ramdane et Krim Belkacem ou encore Hocine Aït Ahmed[25].
Indépendance de l'Algérie
La région s'est opposée au pouvoir à plusieurs reprises, d'abord en 1963 : le Front des forces socialistes de Hocine Aït Ahmed et de Yaha Abdelhafid conteste l'autorité du parti unique. En 1980, la Kabylie connaît plusieurs mois de manifestations réclamant l'officialisation de la langue berbère, appelées Printemps berbère circonscrit à la Kabylie et aux université d'Alger. Ce réveil culturel s'intensifie à l'occasion du durcissement de l'arabisation en Algérie dans les années 1990[26]. En 1994-1995, l'année scolaire fait l'objet d'un boycott appelé « grève du cartable »[réf. à confirmer][27].
En juin et juillet 1998, la région s'embrase à nouveau après l'assassinat du chanteur Matoub Lounès et à l'occasion de l'entrée en vigueur d'une loi généralisant l'usage de la langue arabe dans tous les domaines[28],[26].
À partir d'avril 2001, de graves émeutes provoquées par l'assassinat d'un jeune par des gendarmes accentuent la rupture avec les autorités : c'est le Printemps noir, durant lequel 125 jeunes kabyles vont être lâchement abattus par les services de l'état algérien, en plus de plus milliers de blessés et/ou mutilés.
Une revendication autonomiste, qui était jusque-là le fait de quelques intellectuels, est désormais portée par le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), dirigé par le chanteur Ferhat Mehenni. D'autres encore, demandent une reconnaissance de la pluralité culturelle dont bénéficie l'Algérie, donc une reconnaissance de l'identité berbère de l'Algérie, comme le Mouvement citoyen des Aarchs.
Économie
L'économie traditionnelle de la région repose sur l'arboriculture : vergers, oliviers, apiculture, notamment ainsi que sur l'artisanat (orfèvrerie, tapisserie ou encore la poterie). L'agriculture de montagnes laisse peu à peu la place à une industrie locale (électroménager avec la société Sonalec). La Kabylie fournit une grande partie de l'eau potable aux régions situées à l'est et à l'ouest de celle-ci[29]. Enfin, l'aide apportée par la diaspora Kabyle constitue l'un des principaux facteurs qui dynamisent les régions Kabyles, notamment grâce à l'apport des devises et des actions de solidarité d'associations. Les aides apportés par les immigrés de la diaspora favorisent le développement des infrastructures (route, transport, bibliothèques...) qui sont délaissées par l'état Algérien. Toutefois, les crédits ainsi apportés et gérés par l'assemblée des villages accentuent l'autonomie des villages kabyles. Le développement du tourisme lui permet d'entrevoir un avenir sur ce créneau. Toutefois, lors des dernières assises du tourisme en Algérie, de nombreux projets touristiques colossaux ont été abordés lors de ces assises. Le groupe Cevital se lance dans le tourisme à Béjaïa pour profiter des opportunités dont bénéficie la région dans ce secteur. (Cevital vient en effet de bénéficier d’une assiette foncière de 26 hectares dans la zone d’expansion touristique (ZET) d’Agrioun à Souk El-Tenine (une station balnéaire sise à une trentaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de wilaya de Béjaia) pour l’implantation d’un complexe touristique moderne..) : jusqu'aux années 1990, la Kabylie était appelée la petite Suisse[30].
Artisanat
Bijoux
Les bijoux de Kabylie sont très connus au Maghreb pour leur couleurs vives et leur raffinement. Ils sont constitué d'argent et orné de coraux récoltés en Méditerranée où parfois d'émaux . Il y a plusieurs types de bijoux correspondants a plusieurs usages. les broches de front ou de poitrine (tavrucht) et des fibules (ﺗﺒﺰﻳﻤﺖ) qui retenaient en divers points les robes, des ceintures (tahzamt), des colliers (azrar), des bracelets (azevg), des bagues (tikhutam) et des boucles d'oreilles (talukin).
Les bijoutiers les plus illustres de Kabylie sont les Aït-Yenni en grande Kabylie.
Il existe de plus en Petite Kabylie un type de bijou forgé semblable à ceux des Aures[31].
Poterie
Les poteries sont faites d'argile de différentes couleur selon les gisement. La poterie à usage domestique est un travail réserve aux femmes alors que la fabrication des tuiles est effectuée par les hommes . Les signes présents sur la poterie kabyle remontent pour certain a la préhistoire, et aux origines de l'alphabet tifinagh. La coloration se fait grâce à du kaolin ou de l'oxyde ferro-manganique, ce qui permet d'obtenir des teintes vives[32]. La poterie a aussi une utilité religieuse, les familles s'en servent pour orner les Mosquée(Djama3), faire des décorations murales d'argile ou décorer les Mausolées des saints soufi ou marabouts(imravten).
Lors des fêtes la poterie kabyle a aussi un rôle important notamment pour la cérémonie du henné.
Actuellement la poterie kabyle est malheureusement un patrimoine menacé.
Tapis
Les tapis de Kabylie sont fait de laine et sont confectionné par les femmes. Ils sont voué a un usage domestique, sur le sol ou les mur ou alors a un usage religieux pour la prière. Cependant le tapis est aussi un secteur menacé, il subsiste encore quelques villages de Grande Kabylie et dans le Hodna qui ont conservé l'art du tapis. Il existe même en Kabylie des fêtes du tapis, où des tapis de toute l'Algérie sont exposés comme celle des Aït Hichem.
Les motifs présents sur les tapis remontent eux aussi a des temps très anciens, au paléolithique. D'une manière générale le tapis amazigh est très coloré et constitue un objet de décoration très demandé.
Dans la vallée du Mzab ( autre région berberophone du Sahara) on retrouve des tapis avec une très forte ressemblance.
Culture
La culture kabyle est une culture berbère Sanhadja, proche de celle des chaouis, des touareg, des chenoui, des mozabites, ainsi que des autres berbères d'Algerie et du Maroc. Elle a considérablement influencé de par l'histoire et la proximité les villes d'Algérie, comme Alger ou Constantine .
Littérature
De nombreux écrivains sont natifs de Kabylie ou sont d'origine kabyle parmi eux : Mohand Idir Aït Amrane - Aït Challal - Fadhma Aït Mansour Amrouche - Jean Amrouche - Taos Amrouche - Rabah Belamri - Si Amar U Said Boulifa - Aziz Chouaki - Tahar Djaout - Mouloud Feraoun - Mohand Saïd Lechani - Si Muhand U M’hand - Mouloud Mammeri - Chabane Ouahioune - Hamid Tibouchi - Youcef Zirem.
Musique
La musique traditionnelle de Kabylie est l'achweiq .Cependant la musique arabo-andalouse comme le chaabi algérois trouve son inspiration dans la musique berbère de Kabylie, d'ailleurs les meilleurs interprètes comme Hadj M'hamed El Anka ou Chaou ont interprété dans le registre andalou des chanson en langue kabyle. Des textes comme celui de Yal Menfi de Akli Yahyaten sont des traductions de vielles chanson de Kabylie.
En Algérie la variété kabyle (moderne ou traditionnelle) est l'une des plus importante, de nombreux chanteurs sont natifs de Kabylie ou sont d'origine kabyle parmi eux : Les Abranis - Lounis Aït Menguellet - Djamel Allam - Rabah Asma - Assia - Slimane Azem - Baaziz - Hocine Boukella - Abdelkader Chaou - Cheikh Sidi Bémol - Djurdjura - Farid Gaya - Dahmane El Harrachi - Cheikh El Hasnaoui - Idir - Brahim Izri - Lounès Khaloui - Matoub Lounès - Souad Massi - Noureddine Meziane - Rim'K - Takfarinas.
La musique et les artistes kabyles bénéficient d'un rayonnement sur l'ensemble du Maghreb , voir du monde arabe pour les chansons en kabyle et celles interprétés en arabe dans le registre arabo-andalou . Ainsi les chaouis en Algérie et les chleuh au Maroc comprennent et écoutent la musique de Kabylie et les arabophones en Tunisie ou en Lybie écoutent le chaâbi algérois .
Peinture
De nombreux peintres et graphistes sont natifs de Kabylie ou sont originaire de celle-ci parmi eux : Baya - Farid Benyaa - Ali Dilem - M'hamed Issiakhem - Slimane Ould Mohand - Hamid Tibouchi - Hocine Ziani - Salah Malek .
Sport
De nombreux sportifs sont natifs de Kabylie ou sont originaires de celle-ci parmi eux : Salah Assad - Larbi Benboudaoud - Ali Fergani - Loucif Hamani - Ali Idir - Mahieddine Khalef - Rabah Madjer - Mahieddine Meftah - Moussa Saïb - Zinedine Zidane. Parmi les équipes de football de kabylie, une se différencie des autres par ses importantes victoires et ses importants prix, c'est la Jeunesse Sportive de Kabylie, elle est aujourd'hui la plus grande équipe de football de l'Algérie et du Maghreb par son nombre de coupes.
Poésie
La poésie Kabyle est une poésie riche en couleur et en genre . Elle appartient à la grande tradition orale, berbère et africaine . On distingue plusieurs genres, chaque genre a son nom propre. Le poème épique est dit taqsit (histoire, geste), le poème lyrique asfrou (élucidation) et la pièce légère izli (courant d'eau) parfois chantée. Cependant, le mot asfrou tend de plus en plus à désigner le poème sans distinction de genre et, au pluriel, isfra, la poésie en général. Cette spécialisation est confirmée par l'usage que les poètes épiques faisaient du même mot dans leurs exordes qui débutent parfois par ce vers : « A yikhf iou refd asfrou » (« Ô ma tête, fais jaillir un poème »). Par ailleurs, le verbe sfrou (démêler, élucider, percer l'inconnu), employé sans complément, est consacré dans le sens exclusif de dire ou réciter des vers, de la poésie, quel qu'en soit le genre.
Un des poètes les plus célèbre est Si Muhand U M’hand, du XIX ème sciècle.
Architecture
Le village kabyle se place généralement sur une crête (tawrirt) ou un plateau élevé (agwni), emplacements dont rendent compte souvent les noms de villages . Les maisons sont fortement regroupées de façon à ce que le village forme un bloc unique vu de l'extérieur, cette répartition est sensiblement identique à celle des casbah. En élévation les maisons paraîtront se chevaucher, chaque pignon dépassant le pignon voisin en montant vers le sommet. Les maisons kabyles se pressent donc les unes à la suite des autres au long des crêtes formant de véritables agglomérations. Il y a deux grand types de maison , à tuile(karmoud) et à terrasse, certaines construction mêlent les deux structures .
Les fondations sont des tranchées comblée avec des grosse pierres (adrar) et du mortier d'argile. Pour les murs , deux techniques sont principalement employées, le mur de pisé avec un coffrage ne bois (tabbadit) et le mur de pierre (ta ghaladt). Ensuite le toit est fait de poutres (isulas) , la poutre centrale (asulas alemmas) étant souvent la plus importante . Les poutres reposent sur les murs et parfois sur des piliers de bois (tikejda). La toiture est faite de roseaux (ighunam) ou de branches d'olivier (tachita n tazemmurt) et de tuiles d'argile (karmoud).
Le travail intérieur (sol et mur) revient aux femmes . Les murs sont crépis à l’aide d’un enduit composé d’argile schisteuse passée au tamis à laquelle on ajoute de la bouse de vache et de la paille fine pour éviter les fissures. Il y a aussi un savoir faire de fresques murales , dont les symboles sont variés et ont de significations multiples. La décoration extérieure concerne les portes, sur les battants desquelles le menuisier incise des motifs au moyen d’une pointe de fer. Ces motifs faits de lignes droites, de points, de petits cercles, de rosaces et de croix forment des groupements ou des compositions d’ensemble.[33]
Traditions
Le Mariage
Les traditions Kabyles autour du mariages sont nombreuses et complexes, il existe autant de coutumes et de pratiques que de village et de tribus. Il y a cependant des trait généraux qui sont repris par l'ensemble de la Kabylie voir du Maghreb comme la préparation du Seksou (couscous) et la cérémonie du Henné.La mariage est l'occasion pour la mariée de mettre ses tenues les plus impérieuses et ses bijoux kabyles les plus précieux.
Paysages et monuments de Kabylie
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Les Aiguades à Béjaïa.
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Paysage du littoral.
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Singe magot dans le Ksar de Yemma Gouraya à Béjaïa.
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Village de Kabylie.
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La porte Sarazine, l'entrée de la casbah de Béjaïa.
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La Kalaa des Naït-Hammad.
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Paysage enneigé de Kabylie.
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Chute d'eau
Annexe
Notes et références
- Salem Chaker (professeur à l'Inalco et directeur du Centre de recherche berbère), dans « Le Berbère de Kabylie », Encyclopédie berbère, XXVI, 2004, pp. 4055-4066 : « La variété kabyle du berbère est la langue maternelle et usuelle de l’immense majorité de la population de Kabylie [...] Les départements de Tizi-Ouzou et de Bougie peuvent être considérés comme presque entièrement berbérophones ».
- Ibid. : « les autres fragments de l’aire kabyle sont intégrés dans des unités administratives périphériques, dont la plus grande partie est arabophone (Sétif, Bouira, Boumerdes). [...] les seuls lieux de Kabylie où l’on peut constater une présence de l’arabe classique sont les espaces institutionnels formels, placés sous le contrôle direct de l’administration centrale de l’État : écoles, tribunaux, gendarmeries… Bien sûr, dans les zones de contact entre populations arabophones et berbérophones, le bilinguisme berbère/arabe dialectal est de règle ».
- Ibid. : « c’est plutôt le français qui concurrence significativement le berbère, bien sûr à l’écrit, mais aussi dans toutes les situations formelles ou requièrant une certaine élaboration linguistique (usages techniques et scientifiques, politiques…). »
- Pour la superficie, la population et la densité, le premier chiffre comprend seulement les deux wilayas de Tizi-Ouzou et Béjaïa, le second intègre les cing wilayas adjacentes de Boumerdès, Bouira, Bordj-Bou-Arreridj, Sétif et Jijel.
- Jean Morizot, Les Kabyles : propos d'un témoin, Centre des Hautes Études sur l'Afrique et l'Asie modernes (diff. Documentation française), coll. « Publications du CHEAM », Paris, 1985, ISBN 2903182124, p. 19.
- Mohamed Salahdine, Maroc : tribus, makhzen et colons, L'Harmattan, coll. « Bibliothèque du développement », Paris, 1986, ISBN 2858025255, p. 125, a proposé une théorisation de cette dualité comme articulation de deux modes de production, makhzen et qbila, le premier visant à se subordonner le second.
- Jean Morizot, op. cit., pp. 22-23.
- Ibid., pp. 24-25.
- Omar Carlier, « La production sociale de l'image de soi : notes sur la crise berbériste de 1949 » dans Jean-Robert Henry (éd.), Nouveaux enjeux culturels au Maghreb, Éditions du CNRS, coll. « Études de l'Annuaire de l'Afrique du Nord », Paris, 1986, ISBN 2222039533, p. 351.
- Salem Chaker, loc. cit., donne un nombre de 3 à 3,5 millions de kabylophones en Kabylie et un taux de 85% de kabylophones (ce dernier chiffre pour l'ancien département de Tizi-Ouzou, recensement de 1966).
- Selon certaines estimations, 50 à 70% de la population d’Alger pourrait être kabyle : cf. Zahia Ouadah-Bedidi, « La surprenante évolution démographique du Maghreb moderne », compte rendu d'un exposé à l'INED, 8 octobre 2002.
- Salem Chaker, loc. cit. : les Kabyles y représenteraient près d'un million de personnes.
- Hassan Remaoun, « Le Maghreb, le Sahara,l’Afrique et la langue berbère ».
- Articles de linguistique berbère De Kamal Naït-Zerrad, Werner Vycichl, p 236 version en ligne
- [PDF] Les prolégomènes, d'Ibn Khaldoun (1332-1406) – Tome I, traduits en français et commentés par William Mac Guckin De Slane (1801-1878), 1868, p. 331.
- http://aleph2at.free.fr/index.html?http://aleph2at.free.fr/hommes/ziride/general.htm
- « Les confins militaires de la Grande Kabylie sous la domination turque (Province d'Alger) » par le Baron Henri Aucapitaine - 1857.
- http://www.bgayet.net/histoire/Depuis-le-XIeme-siecle-3.html
- mechehed.free.fr/documents/Les_turcs___Bougie.doc
- Histoire de la Grande Kabylie : XIXe XXe siècles - Alain Mahé, éd. Bouchêne, 2001 (ISBN 2-912946-12-3).
- Karima Dirèche-Slimani, Chrétiens de Kabylie 1873-1954. Une action missionnaire dans l'Algérie coloniale, Paris, éd. Bouchène, 2004 (ISBN 2912946778).
- Mahfoud Kaddache, « L’utilisation du fait berbère comme facteur politique dans l’Algérie coloniale », in. Actes du premier congrès international d’études des cultures méditerranéennes d’influence arabo-berbère, Alger, SNED, 1972, page 269-276.
- http://oumma.com/L-utilisation-du-fait-berbere
- (fr) - « Octobre 54 : Veillée d'armes en Kabylie », Benjamin Stora (Le Monde, 5 juillet 2004).
- (fr) - « Figures kabyles dans l’histoire politique algérienne », Benjamin Stora, Awal, cahier d’études berbères, n°25, Paris, 2002.
- (fr) - « Données historiques et conséquences linguistiques » par Jacques Leclerc, L’aménagement linguistique dans le monde. CIRAL (Centre international de recherche en aménagement linguistique).
- (fr) - « Petite histoire de la question berbère en Algérie » (1994, la «grève du cartable»: le berbère à l’école) par Yassin Temlali (01/05/2006).
- (fr) - Loi n° 91-05 du 16 janvier 1991, portant généralisation de l'utilisation de la langue arabe, entrée en vigueur le 5 juillet 1998.
- (fr) - « L’eau, un enjeu géopolitique majeur en Méditerranée » [doc]
- Déjà en 1833, le nom de « Suisse sauvage » lui a été attribué (Eugène Daumas, Mœurs et coutumes de l'Algérie - Tell, Kabylie, Sahara, éd. Hachette, 1855, p.191.)
- http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/12/83/54/etudes/BIJOUX/Bijoux-Kabyles.pdf
- http://www.poterie-kabyle.com/index2.html
- http://institut.fsu.fr/cult_tech/cult_tech_contributions_gahlouz.htm
Bibliographie
- La Kabylie et les coutumes kabyles - Adolphe Hanoteau et Aristide Letourneux, éd. Bouchène, réédition de 1983, (ISBN 2912946433).
- Histoire de la Grande Kabylie XIXe XXe siècles : Anthropologie historique du lien social dans les communautés villageoises - Alain Mahé, éd. Bouchêne, 2001 (ISBN 2-912946-12-3).
- Guerre en Kabylie - 1956-1961 - Henry-Jean Loustau, éd. Albin Michel, 1985 (ISBN 2226023267).
- Treillis au djebel -Les Piliers de Tiahmaïne - Étienne Maignen, éd Yellow Concept, 2004 (ISBN 2915208107).
- Algérie : la question kabyle - Ferhat Mehenni, Michalon, 2004 (ISBN 2841862267).
- Dictionnaire de la culture berbère en Kabylie - Camille Lacoste-Dujardin, La Découverte, Paris, 2005 (ISBN 2707145882).
- Terre kabyle - Martial Rémond, éd. Ibis Press, 2004 (ISBN 2910728374).
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Cairn.be, « Géographie culturelle et géopolitique en Kabylie »] par Camille Lacoste-Dujardin (Cairn_(revue))
- (fr) Tavlast.net — « Kabylie : Organisation Sociale »
- Kabyle.com, Média d'« information berbère en continu de la Kabylie et de sa diaspora ».
- Depechedekabylie.com — Site du journal La Dépêche de Kabylie
- Portail Kabyle et Berbère, Site dédié à la culture Kabyle et Berbère en Algérie.
- (fr)Association culturelle berbère Acbparis.org- « site de l'Association culturelle berbère ».