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Rapidement, Pávlos et Marie-Chantal tombent amoureux et se fiancent. Les portes de la Grèce leur étant fermées, ils se marient à Londres le [[1er juillet|1{{er}} juillet]] [[1995]]<ref name="Mateos385">Ricardo Mateos Sainz de Medrano, ''op. cit. '', p. 385.</ref> et {{formatnum:2500}} personnes (dont une douzaine de députés grecs issus de la [[Nouvelle Démocratie (Grèce)|Nouvelle démocratie]]) sont invitées<ref name="Reuters"/>. Mais, malgré la distance, leur union provoque un grave scandale politique à Athènes. Une télévision privée grecque achète le droit de retransmettre la cérémonie du mariage, ce qui accentue la colère du gouvernement socialiste<ref name="Reuters"/>. Au final, quarante-neuf chaînes du monde entier (dont plusieurs grecques) ont diffusé les épousailles de Pávlos et Marie-Chantal<ref name="Reuters">« [http://themillersisters.tripod.com/id85.htm "Royal Wedding" reveals deep divisions in Greece] », ''Reuters'', 25 juin 1995 (archives sur le site des Sœurs Miller)</ref>. |
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Version du 5 octobre 2009 à 22:46
Pávlos (ou Paul) de Grèce (en grec moderne : Παύλος της Ελλάδας / Pávlos tis Elládas ou aussi Παύλος ντε Γκρέτσια / Pávlos de Grécia[N 1]), prince de Danemark , est né le 20 mai 1967 à Tatoï, en Grèce. Fils aîné de l’ex-roi Constantin II de Grèce, il est, pour les monarchistes grecs, l'héritier du trône hellène. C'est également un homme d'affaires qui travaille dans la finance.
Famille
Pávlos de Grèce est le fils aîné et le deuxième enfant du roi Constantin II de Grèce (1940) et de son épouse la princesse Anne-Marie de Danemark (1946). Il est donc à la fois le petit-fils des rois Paul Ier de Grèce (1901-1964) et Frédéric IX de Danemark (1899-1972)[1]. En tant que descendant de la « grand-mère » et du beau-père de l'Europe », Pávlos est par ailleurs apparenté à la plupart des monarques du vieux continent.
Le 1er juillet 1995, le prince épouse, à la cathédrale orthodoxe Sainte-Sophie de Londres, la roturière anglo-américaine Marie-Chantal Miller, fille du multimillionnaire américain Robert Warren Miller (1933) et de son épouse l'équatorienne María Clara Pesantes (1940)[2].
De ce mariage, naissent plusieurs enfants[1] :
- María Olympía de Grèce (1996), princesse de Grèce et de Danemark ;
- Konstantíno Aléxio de Grèce (1998), prince de Grèce et de Danemark ;
- Akhilléa Andréa de Grèce (2000), prince de Grèce et de Danemark ;
- Odysséa Kímona de Grèce (2004), prince de Grèce et de Danemark ;
- Aristídi Stavros de Grèce (2008), prince de Grèce et de Danemark.
Biographie
Naissance et baptême
La naissance du prince Pávlos, le 20 mai 1967, fait perdre à sa sœur Alexía, alors âgée de trois ans, le statut d'héritière du trône hellène[3].
Lors de son baptême, le prince reçoit pour parrains sa grand-mère, la reine douairière Frederika, et l’ensemble des membres de l'Armée grecque[4]. Un tel choix n’est pas exceptionnel puisque plusieurs autres membres de la famille royale grecque (comme la princesse Catherine[5]) ont également reçu, à leur naissance, les militaires pour parrains[4].
Malgré tout, cette décision n’est pas anodine dans la mesure où la Grèce vit, depuis le 21 avril 1967, sous la Dictature des colonels et que le choix du roi peut être considéré comme une marque de reconnaissance du pouvoir militaire. C'est d’ailleurs ainsi qu’est perçue la cérémonie à l'étranger et aucun membre de la famille royale danoise ne peut assister au baptême du fait de l'opposition du gouvernement de Copenhague au régime en place à Athènes[6].
Exil
Le 13 décembre 1967, le roi Constantin II organise un contre-coup d’État contre le régime militaire. Mais sa tentative échoue et la famille royale doit quitter la Grèce tandis qu'une régence est mise en place à Athènes[7]. Âgé de seulement quelques mois, le prince Pávlos part en exil en Italie : il ne reverra pas son pays avant 1981, date à laquelle il assiste aux funérailles de sa grand-mère, la reine douairière Frederika[N 2],[8].
À Rome, la famille royale réside d'abord à l'ambassade de Grèce car, même exilé, Constantin II conserve son statut royal. Puis, Pávlos, ses parents, sa sœur Alexía et son frère Nikólaos, s'installent dans un hôtel particulier, au n° 13 de la Via di Porta Latina[9].
Après le référendum grec du 29 juillet 1973 et la mise en place d'une république dominée par les militaires, la situation financière de l'ancienne famille royale s’aggrave et Constantin II choisit de quitter l'Italie pour le Danemark. Mais, après presque une année passée au palais d’Amalienborg, le monarque détrôné et sa famille établissent finalement leur résidence au Royaume-Uni, à Chobham puis à Hampstead[10].
Mais la chute du régime des colonels, en juillet 1974, ne permet pas la restauration de la monarchie car un nouveau nouveau référendum, en décembre, confirme le maintien du régime républicain en Grèce.
Formation
Jusqu’en 1980, l'éducation de Pávlos est confiée à des professeurs particuliers grecs. Mais, à cette date, l'ex-roi Constantin II fonde, à Londres, où il a établi sa résidence en exil, le Collège hellénique et c’est dans cette institution privée que le diadoque et ses frères et sœurs poursuivent leurs études aux côtés d’enfants de la diaspora grecque[4].
En 1984, Pávlos est envoyé poursuivre ses études au Armand Hammer United World College of the American West, l'une des rares écoles de la planète à suivre encore les préceptes éducatifs de Kurt Hahn. C’est dans cette école que le prince obtient son baccalauréat international en 1986[4].
Après cette date, et jusqu'en 1990, il sert comme lieutenant dans l’armée britannique et complète sa formation militaire à l'Académie de Sandhurst[4]. En 1987, cependant, il est victime d'un grave accident de voiture qui l'immobilise durant quelques temps[11].
En 1990, le prince revient aux États-Unis où il intègre l’Université de Georgetown aux côtés de son cousin germain, le prince des Asturies. Là, il obtient un diplôme en relations internationales, en droit, en économie et en organisation internationale[4].
Fiançailles et mariage
En 1993, Pávlos rencontre sa future épouse, Marie-Chantal Miller, lors d'une fête privée à la Nouvelle-Orléans. La jeune femme est la fille du multimillionnaire américain Robert Warren Miller, qui a bâti sa fortune dans le duty free[4], et la belle-sœur du millionaire Christopher Getty (petit-fils de Jean Paul Getty) et du prince Alexander von Fürstenberg (fils d'Egon et de Diane von Fürstenberg)[12].
Rapidement, Pávlos et Marie-Chantal tombent amoureux et se fiancent. Les portes de la Grèce leur étant fermées, ils se marient à Londres le 1er juillet 1995[13] et 2 500 personnes (dont une douzaine de députés grecs issus de la Nouvelle démocratie) sont invitées[14]. Mais, malgré la distance, leur union provoque un grave scandale politique à Athènes. Une télévision privée grecque achète le droit de retransmettre la cérémonie du mariage, ce qui accentue la colère du gouvernement socialiste[14]. Au final, quarante-neuf chaînes du monde entier (dont plusieurs grecques) ont diffusé les épousailles de Pávlos et Marie-Chantal[14].
Activités professionnelles
Peu après son mariage, le diadoque s'installe à New York où il intègre la Charles R. Weber Company, une importante compagnie maritime. En 1997, il fonde sa propre société, Griphon Asset Management, qui gère des capitaux[13], et, en 1998, il crée avec son beau-frère, Alexander von Fürstenberg[15], le Ivory Capital Group, qui s'occupe d’importants investissements à caractère privé[13].
Depuis 2003, Pávlos et sa famille résident principalement à Londres[16].
Liens externes
- (en) (el) Fiche d’identité sur le Site officiel de la Famille royale de Grèce
- (en) Fiche généalogique sur The Peerage.Com
Bibliographie
- (es) Ricardo Mateos Sainz de Medrano, « Pablo, el prίncipe heredero » dans La Familia de la Reina Sofίa, La Dinastίa griega, la Casa de Hannover y los reales primos de Europa, La Esfera de los Libros, Madrid, 2004, p. 383-386 (ISBN 84-9734-195-3)
Notes et références
Notes
- Une polémique oppose l’ancienne famille royale de Grèce et la République hellénique à propos du patronyme royal. Pávlos et sa famille considèrent qu’ils n’ont jamais eu d’autre nom de famille que « de Grèce », ou plutôt « des Hellènes » (en grec moderne : της Ελλάδας). Mais les républicains veulent interdire à l’ex-famille royale de porter ce nom. C’est pourquoi ils ont longtemps confisqué aux princes de Grèce leurs passeports et nomment Pávlos et sa famille « de Grecia » (en grec moderne : ντε Γκρέτσια), qui vient de l'espagnol « de Grèce », ou même parfois Glücksbourg (en grec moderne : Γλύξμπουργκ).
- Mais la famille royale n'est alors autorisée à rester en Grèce qu'une journée et c'est vraiment en août 1993 que Pavlos peut découvrir sa terre natale. Ricardo Mateos Sainz de Medrano, op. cit., p. 378.
Références
- Fiche généalogique de Pavlos sur The Peerage.Com.
- Fiche généalogique de Marie-Chantal Miller sur The Peerage.Com
- Ricardo Mateos Sainz de Medrano, La Familia de la Reina Sofίa, La Dinastía griega, la Casa de Hannover y los reales primos de Europa, La Esfera de los Libros, Madrid, 2004, p. 365 et 387.
- Ricardo Mateos Sainz de Medrano, op. cit., p. 384.
- John van der Kiste, Kings of the Hellenes: The Greek Kings, 1863-1974, Sutton Publishing, 1994, p. 81-82.
- Ricardo Mateos Sainz de Medrano, op. cit., p. 367 et 384.
- Ricardo Mateos Sainz de Medrano, op. cit., p. 370.
- Ricardo Mateos Sainz de Medrano, op. cit., p. 378.
- Ricardo Mateos Sainz de Medrano, op. cit., p. 371.
- Ricardo Mateos Sainz de Medrano, op. cit., p. 374 et 37.
- « Pablo de Grecia se encuentra en estado estacionario », El Pais, 30 juin 1987.
- Jean-Sébastien Stehli, « Les dessous de la jet set » dans L'Express du 5 juillet 2001.
- Ricardo Mateos Sainz de Medrano, op. cit. , p. 385.
- « "Royal Wedding" reveals deep divisions in Greece », Reuters, 25 juin 1995 (archives sur le site des Sœurs Miller)
- Bob Colacello « A Royal Family Affair » dans Vanity Fair de février 2008, p. 3.
- Sabine Durrant, « Marie-Chantal: Grecian earner » dans The Telegraph du 19 octobre 2008