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L'amiral '''Richard Evelyn Byrd''' (1888-1957) fut un [[explorateur]] polaire et [[aviateur]] américain.


'''Richard Evelyn Byrd''' ([[Winchester (Virginie)|Winchester]], {{date de naissance|25|octobre|1888}} - [[Boston]], {{date de décès|11|mars|1957}}) est un [[Exploration polaire|explorateur polaire]] et [[Pilote (aviation)|aviateur]] [[États-Unis|américain]] de l'[[United States Navy|US Navy]] ayant le grade de [[Rear admiral (États-Unis)|contre-amiral]].
Entrée à l'[[Académie navale d'Annapolis|Académie Navale]] en [[1912]], il apprît rapidement à piloter et se passionna pour les moyens de navigation maritimes appliqués à l'aéronautique. Il fut chargé par l'[[US Navy]] de mettre au point la traversée aérienne transatlantique en [[1919]].


== Biographie ==
Le [[9 mai]] [[1926 en aéronautique|1926]] il tenta le survol du [[Pôle nord]] avec le [[Ford Trimotor]] ''Floyd Bennett''.


Il est formé dans quatre institutions différentes, l'[[Académie militaire de Shenandoah]], l'[[Institut militaire de Virginie]], l'[[université de Virginie]] (1904-1908) et l'[[Académie navale d'Annapolis]] ([[1912]]).
Le [[29 juin]] [[1927 en aéronautique|1927]] il réalise sur le même avion un vol de [[New York]] à [[Paris]].


Entré dans l'[[United States Navy|US Navy]] en 1912, il sert sur le ''{{Langue|en|USS Kentucky}}'', le ''{{Langue|en|USS Wyoming}}'' et le ''{{Langue|en|USS Missouri}}'' et participe aux campagnes contre le [[Mexique]] et à l'occupation de [[Veracruz (État)|Veracruz]] (1914). Il est ensuite affecté sur le yacht du secrétaire d’État à la Marine et sur celui du Président.
C'est en [[1928]] qu'il lance sa première expédition dans l'[[Antarctique]] avec deux navires et trois avions spécialement équipés. Un équipement [[radiophonie|radio]] permit le suivi mondial de l'expédition. Durant l'été [[1928]] un camp de base fut construit sur la grand barrière de Ross. Le [[29 novembre]] [[1929 en aéronautique|1929]], Byrd tente le survol du [[Pôle sud]] qu'il réussit après un vol périlleux de 18 heures à basse altitude.


Quittant la Marine en 1919 mais continuant à servir au Bureau du personnel naval à [[Washington (district de Columbia)|Washington]], il apprend rapidement à piloter à [[Pensacola]] et se passionne pour les moyens de navigation maritimes appliqués à l'aéronautique. Il enquête sur les crashes d'appareils et est conseiller de l'US Navy lors de la mise au point d'une traversée aérienne transatlantique en [[1919]].
Byrd lancera encore trois expéditions en Antarctique :
* en [[1933]]-[[1935]] : à cause du mauvais temps cette expédition faillit lui être fatale, car confiné dans un igloo, il fut près de l'asphyxie par [[monoxyde de carbone]]. C'est la radio qui le sauva et qui permit son rapatriement. Il est à noter que cette expédition disposait de 3 [[Adolphe Kégresse|Citroën-Kégresse]] prêtées par [[André Citroën]] et qui résisteront tant bien que mal à des froids de -70°.
* en [[1939]]-[[1941]]
* en [[1946]]-[[1947]], expédition ''Operation Highjump'' qui fut la plus importante en Antarticque.


Responsable des pilotes de l'expédition arctique de [[Donald Baxter MacMillan]] (1925), le {{date|9|mai|1926|en aéronautique}}, il tente le survol du [[pôle Nord]] avec le [[Fokker F.VII]]a/3m baptisé ''Josephine Ford'', quelques jours avant le survol du pôle par Amundsen avec le dirigeable ''Norge''<ref>[[Paul-Émile Victor]], ''Les Explorations polaires'', tome IV de ''Histoire Universelle des Explorations'' publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, {{p.|344}}.</ref>, mais il est contraint de faire demi-tour à cause d'une avarie. Il reçoit néanmoins la médaille du Congrès.
En [[1955]], il commande l'expédition qui établira la base américaine permanente McMurdo en bord de mer de Ross.


Le {{date|29|juin|1927|en aéronautique}}, soit un peu plus d'un mois après l'exploit de [[Charles Lindbergh]], il réalise sur un Fokker F.VIIa/3m baptisé ''America'' un [[vol transatlantique]] de [[New York]] à [[Ver-sur-Mer]]<ref>[http://www.aero-mondo.fr/mediatheque/dans-le-ciel-de-latlantique-nord ''Dans le ciel de l'Atlantique Nord'' de Jean Mezerette aux éditions Julliard].</ref>. À cette occasion, il est nommé [[chevalier de la Légion d'honneur]].
Deux points géographiques ont reçu son nom : le Mont Byrd sur l'île de Ross en Antarctique et le cratère lunaire Byrd.


C'est en [[1928]] qu'il lance sa première expédition dans l'[[Antarctique]] avec deux navires et trois avions spécialement équipés. Un équipement [[radiodiffusion|radio]] permit le suivi mondial de l'expédition. Durant l'été [[1928]], un camp de base est construit sur la grande [[barrière de Ross]]. Ce camp de base est dénommé Ver-sur-Mer, en souvenir de l'accueil qu'il avait reçu lors de son [[amerrissage]] pour sa traversée de l'[[Océan Atlantique|Atlantique]] en {{date-|juin 1927}}. Il joue un rôle prépondérant dans la découverte de la zone comprise entre le [[plateau Rockefeller]] et la Eights Coast, à laquelle il donne le nom de « [[Terre Marie Byrd]] », en l'honneur de sa femme, Mary Byrd<ref>[[Paul-Émile Victor]], ''Les Explorations polaires'', tome IV de ''Histoire Universelle des Explorations publiée'' sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, {{p.|359}}.</ref>.
[[Catégorie:Naissance en 1888|Byrd]]
[[Catégorie:Décès en 1957|Byrd]]
[[Catégorie:Explorateur de l'Antarctique|Byrd]]
[[Catégorie:Aviateur|Byrd]]


Le {{date|29|novembre|1929|en aéronautique}}, Byrd tente le survol du [[Pôle Sud]] qu'il réussit après un vol périlleux de 18 heures à basse altitude. Il utilise alors un [[Ford Trimotor]] baptisé ''Floyd Bennett''. À son retour, il est acclamé dans les rues de [[New York]].
[[de:Richard Evelyn Byrd]]

[[en:Richard Evelyn Byrd]]
Byrd lance encore trois expéditions en Antarctique :
[[fi:Richard E. Byrd]]
* en [[1933]]-[[1935]] : à cause du mauvais temps, cette expédition faillit lui être fatale, car, confiné dans un [[abri creusé dans la glace]], il est près de l'asphyxie par [[monoxyde de carbone]] et est sauvé par [[Thomas Poulter]]. C'est la radio qui le sauve et permet son rapatriement. Cette expédition dispose de trois [[Citroën-Kégresse P15 N|Citroën-Kégresse]] prêtées par [[André Citroën]] et qui résistent tant bien que mal à des froids de {{unité|-70|°C}}<ref name="Transpolair">{{fr}} {{Lien web
[[he:ריצ'רד בירד]]
|url=http://transpolair.free.fr/routes_polaires/citroen/index.htm
[[ja:リチャード・バード]]
|titre=Richard BYRD, en 1934, utilise du matériel français en Antarctique
[[nl:Richard E. Byrd]]
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[[no:Richard E. Byrd]]
|auteur=Georges Gadioux
[[pl:Richard Byrd (lotnik)]]
|date=2007
[[sl:Richard Evelyn Byrd]]
|consulté le=12 mars 2008}}.
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</ref> ;
* en [[1939]]-[[1941]] ;
* en [[1946]]-[[1947]], [[opération Highjump]] qui est la plus importante en [[Antarctique]]. Cette expédition mobilise un impressionnant cortège de navires, d'avions, d'hommes et de matériel. Des rumeurs parlent même d'annexion de l'Antarctique. Après le crash d'un appareil et le heurt d'un iceberg par un [[sous-marin]], il est mis fin subitement à cette expédition.

En [[1955]], il commande l'expédition ''{{Langue|en|Deep Freeze I}}'' et ''{{Langue|en|II}}'' qui établit la [[Base antarctique McMurdo|base américaine permanente McMurdo]] en bord de [[mer de Ross]] (1955-1957).

== Hommages ==
[[Fichier:Richard Byrd's Bust.jpg|thumb|upright|left|Buste de Richard Byrd à la [[Base antarctique McMurdo|station McMurdo]].]]
Deux points géographiques ont reçu son nom : le Mont Byrd sur l'[[île de Ross]] en [[Antarctique]] et le cratère [[Lune|lunaire]] [[Byrd (cratère lunaire)|Byrd]]. Deux navires de l'US Navy ont également été nommés en son honneur, le [[Navire de charge|cargo]] {{Lien|fr=USNS Richard E. Byrd (T-AKE-4)|lang=en|trad=USNS Richard E. Byrd (T-AKE-4)|texte=USNS ''Richard E. Byrd''}} et le [[destroyer]] {{Lien|fr=USS Richard E. Byrd (DDG-23)|lang=en|trad=USS Richard E. Byrd (DDG-23)|texte=USS ''Richard E. Byrd''}}.

L'[[Aéroport international de Richmond]] a été nommé Richard E. Byrd Airport en 1927 en son honneur<ref>{{en}} https://flyrichmond.com/ric-celebrates-95-years-of-service-to-virginias-capital-region/</ref>.

Une plaque commémorative à son nom a été érigée en 1965 à la [[base antarctique McMurdo]], elle est classée [[Liste des sites et monuments historiques de l'Antarctique|monument historique de l'Antarctique]].

Un monument est également érigé en sa mémoire au Mount Victoria Lookout, à [[Wellington]] ([[Nouvelle Zélande]]). Le monument pointe vers le sud et vers l'Antarctique.

== Notes et références ==
{{Références}}

== Liens externes ==
{{Autres projets|commons=Category:Richard E. Byrd}}
{{Liens}}

{{Palette|Explorateurs de l'Antarctique}}
{{Portail|Antarctique|maritime|aéronautique|États-Unis|exploration|Forces armées des États-Unis}}

{{DEFAULTSORT:Byrd, Richard}}
[[Catégorie:Naissance à Winchester (Virginie)]]
[[Catégorie:Naissance en octobre 1888]]
[[Catégorie:Décès en mars 1957]]
[[Catégorie:Décès à 68 ans]]
[[Catégorie:Décès à Boston]]
[[Catégorie:Aventurier du XXe siècle]]
[[Catégorie:Aviateur américain]]
[[Catégorie:Rear admiral (upper half) de l'United States Navy]]
[[Catégorie:Explorateur américain du XXe siècle]]
[[Catégorie:Explorateur de l'Antarctique]]
[[Catégorie:Chevalier de la Légion d'honneur (date non précisée)]]
[[Catégorie:Récipiendaire de la Distinguished Flying Cross (États-Unis)]]
[[Catégorie:Récipiendaire de la Legion of Merit]]
[[Catégorie:Récipiendaire de la Medal of Honor (US Navy)]]
[[Catégorie:Récipiendaire de la Navy Cross]]
[[Catégorie:Récipiendaire de la Navy Distinguished Service Medal]]
[[Catégorie:Élève de l'Académie navale d'Annapolis]]
[[Catégorie:États-Unis en Antarctique]]
[[Catégorie:Élève de l'institut militaire de Virginie]]
[[Catégorie:Récipiendaire de la médaille d'or du Congrès des États-Unis]]
[[Catégorie:Récipiendaire de la médaille Vega]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière national d'Arlington]]

Dernière version du 27 août 2024 à 10:45

Richard Byrd
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
BostonVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Richard Evelyn ByrdVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Période d'activité
À partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Richard Evelyn Byrd (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Ellinor Bolling Flood (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Marie Donaldson Ames (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Richard Evelyn Byrd III (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
City of New York (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Armes
Grade militaire
Conflits
Distinctions
Blason
Vue de la sépulture.

Richard Evelyn Byrd (Winchester, - Boston, ) est un explorateur polaire et aviateur américain de l'US Navy ayant le grade de contre-amiral.

Il est formé dans quatre institutions différentes, l'Académie militaire de Shenandoah, l'Institut militaire de Virginie, l'université de Virginie (1904-1908) et l'Académie navale d'Annapolis (1912).

Entré dans l'US Navy en 1912, il sert sur le USS Kentucky, le USS Wyoming et le USS Missouri et participe aux campagnes contre le Mexique et à l'occupation de Veracruz (1914). Il est ensuite affecté sur le yacht du secrétaire d’État à la Marine et sur celui du Président.

Quittant la Marine en 1919 mais continuant à servir au Bureau du personnel naval à Washington, il apprend rapidement à piloter à Pensacola et se passionne pour les moyens de navigation maritimes appliqués à l'aéronautique. Il enquête sur les crashes d'appareils et est conseiller de l'US Navy lors de la mise au point d'une traversée aérienne transatlantique en 1919.

Responsable des pilotes de l'expédition arctique de Donald Baxter MacMillan (1925), le , il tente le survol du pôle Nord avec le Fokker F.VIIa/3m baptisé Josephine Ford, quelques jours avant le survol du pôle par Amundsen avec le dirigeable Norge[1], mais il est contraint de faire demi-tour à cause d'une avarie. Il reçoit néanmoins la médaille du Congrès.

Le , soit un peu plus d'un mois après l'exploit de Charles Lindbergh, il réalise sur un Fokker F.VIIa/3m baptisé America un vol transatlantique de New York à Ver-sur-Mer[2]. À cette occasion, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur.

C'est en 1928 qu'il lance sa première expédition dans l'Antarctique avec deux navires et trois avions spécialement équipés. Un équipement radio permit le suivi mondial de l'expédition. Durant l'été 1928, un camp de base est construit sur la grande barrière de Ross. Ce camp de base est dénommé Ver-sur-Mer, en souvenir de l'accueil qu'il avait reçu lors de son amerrissage pour sa traversée de l'Atlantique en . Il joue un rôle prépondérant dans la découverte de la zone comprise entre le plateau Rockefeller et la Eights Coast, à laquelle il donne le nom de « Terre Marie Byrd », en l'honneur de sa femme, Mary Byrd[3].

Le , Byrd tente le survol du Pôle Sud qu'il réussit après un vol périlleux de 18 heures à basse altitude. Il utilise alors un Ford Trimotor baptisé Floyd Bennett. À son retour, il est acclamé dans les rues de New York.

Byrd lance encore trois expéditions en Antarctique :

  • en 1933-1935 : à cause du mauvais temps, cette expédition faillit lui être fatale, car, confiné dans un abri creusé dans la glace, il est près de l'asphyxie par monoxyde de carbone et est sauvé par Thomas Poulter. C'est la radio qui le sauve et permet son rapatriement. Cette expédition dispose de trois Citroën-Kégresse prêtées par André Citroën et qui résistent tant bien que mal à des froids de −70 °C[4] ;
  • en 1939-1941 ;
  • en 1946-1947, opération Highjump qui est la plus importante en Antarctique. Cette expédition mobilise un impressionnant cortège de navires, d'avions, d'hommes et de matériel. Des rumeurs parlent même d'annexion de l'Antarctique. Après le crash d'un appareil et le heurt d'un iceberg par un sous-marin, il est mis fin subitement à cette expédition.

En 1955, il commande l'expédition Deep Freeze I et II qui établit la base américaine permanente McMurdo en bord de mer de Ross (1955-1957).

Buste de Richard Byrd à la station McMurdo.

Deux points géographiques ont reçu son nom : le Mont Byrd sur l'île de Ross en Antarctique et le cratère lunaire Byrd. Deux navires de l'US Navy ont également été nommés en son honneur, le cargo USNS Richard E. Byrd (en) et le destroyer USS Richard E. Byrd (en).

L'Aéroport international de Richmond a été nommé Richard E. Byrd Airport en 1927 en son honneur[5].

Une plaque commémorative à son nom a été érigée en 1965 à la base antarctique McMurdo, elle est classée monument historique de l'Antarctique.

Un monument est également érigé en sa mémoire au Mount Victoria Lookout, à Wellington (Nouvelle Zélande). Le monument pointe vers le sud et vers l'Antarctique.

Notes et références

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  1. Paul-Émile Victor, Les Explorations polaires, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 344.
  2. Dans le ciel de l'Atlantique Nord de Jean Mezerette aux éditions Julliard.
  3. Paul-Émile Victor, Les Explorations polaires, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 359.
  4. (fr) Georges Gadioux, « Richard BYRD, en 1934, utilise du matériel français en Antarctique », Transpolair, (consulté le ).
  5. (en) https://flyrichmond.com/ric-celebrates-95-years-of-service-to-virginias-capital-region/

Liens externes

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