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« Ichtyologie » : différence entre les versions

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{{ébauche biologie}}
{{Infobox Discipline}}
[[Image:Herring NOAA.jpg|thumb|180px|right|[[Hareng]]]]L’'''ichtyologie''' est la branche des [[science naturelle|sciences naturelles]] qui étudie les [[poisson]]s du point de vue [[phylogénie|phylogénétique]], [[Morphologie (biologie)|morphologique]], [[anatomie|anatomique]], [[physiologie|physiologique]], [[écologie|écologique]], [[éthologie|éthologique]] et [[systématique]].
L’'''ichtyologie''' (des termes grecs: [[wikt:ἰχθύς|ἰχθύς]], ''ikhthus'', « poisson » ; et λόγος, ''logos'', « discours ») est la branche des [[Science de la nature|sciences naturelles]] qui étudie les [[poisson]]s des points de vue [[phylogénie|phylogénétique]], [[Morphologie (biologie)|morphologique]], [[anatomie|anatomique]], [[physiologie|physiologique]], [[écologie|écologique]], [[éthologie|éthologique]] et [[systématique]].


Les animaux étudiés par les ichtyologistes sont les poissons osseux ([[Osteichthyes]]), les poissons cartilagineux ([[Chondrichthyes]]) et les [[agnathe]]s (aujourd'hui différenciés des poissons mais vivants en milieu aquatique). Les poissons ont traversés des millénaires d'évolution, et on recense autant d'espèces que tous les vertébrés regroupés. Si la plupart des espèces sont certainement aujourd'hui connues et décrites, l'étude biologique et la physiologie comportementale des poissons restent un domaine ouvert.
Les animaux étudiés par les ichtyologistes sont les poissons osseux ([[Osteichthyes]]), les poissons cartilagineux ([[Chondrichthyes]]) et les [[agnathe]]s (différenciés des poissons mais vivant en milieu aquatique). Les poissons ont traversé des millénaires d'évolution, et on recense autant d'espèces que tous les vertébrés regroupés. Si la plupart des espèces sont certainement aujourd'hui connues et décrites, l'étude biologique et la physiologie comportementale des poissons restent un domaine ouvert.


L'ichtyologie fait appel à la [[biologie marine]], à la [[limnologie]] et à l'[[océanographie]].
L'ichtyologie fait appel à la [[biologie marine]], à la [[limnologie]] et à l'[[océanographie]]. L'étude des poissons [[fossile]]s s'appelle la [[Histoire évolutive des poissons|paléoichtyologie]].


== Histoire de l'ichtyologie ==
== Histoire de l'ichtyologie ==
{{Article détaillé|Histoire de l'ichtyologie}}
L'observation des poissons est, bien sûr pour la pêche, une pratique ancestrale. Cependant, très tôt, l'étude des poissons a largement débordé ce cadre puisqu'au {{-m|III|e}} les [[Égypte antique|Égyptiens]], puis les [[Rome antique|Romains]] utilisaient les poissons électriques comme [[Histoire de l'électrophysiologie|électrothérapie]]. Cependant, cette science ne s'est développée qu'à partir de [[Carl von Linné]] et de la [[Classification scientifique des espèces|classification systématique]]. [[Georges Cuvier]] allait ensuite donner une impulsion qui contribua à l'émergence de la [[Évolution (biologie)|théorie de l'évolution]]. À la fin du {{XIXe siècle}} se crée une discipline étudiant les mers et les océans, l'[[océanographie]], l'ichtyologie devenant une de ses branches.


De nombreux domaines restent à explorer, par exemple concernant la vie des [[poissons des grands fonds]] ou d'autres milieux extrêmes, les relations et [[interactions durables]] entre les poissons et leurs parasites et prédateurs, ou encore concernant la [[génétique des populations]] ou l'effet des introductions d'espèces devenues [[Espèce envahissante|invasive]]s ou susceptibles de le devenir. On ne sait toujours pas comment et où se reproduisent les [[anguille]]s, ni comment la plupart des poissons vivent en hiver sous la glace dans les régions de haute altitude ou boréales froides caractérisées par des cycles annuels très exacerbés (soleil de minuit, gradients élevés de température...) ; la plupart des travaux scientifiques sur l'hivernage des poissons ont été conduits à des températures de l'eau situées au-dessus du point de congélation, sans présence complète de glace (Huusko et al., 2007). Les nouveaux moyens de la génétique ([[barcoding moléculaire]] et [[métabarcoding]] notamment, de même que la [[Radiopistage|télémétrie]] passive et active, ainsi que l'[[imagerie subaquatique]] devraient permettre de nouveaux progrès en ichtyologie. Les effets directs et indirectes, immédiats et différés des différents modes de gestion ou de non-gestion des stocks halieutiques sont également encore mal compris, de même que les capacités d'adaptation et de résilience des populations de poissons des lacs, mares, marais, récifs coralliens{{, etc.}} et cours d'eau pollués ou fragmentés (face aux pollutions, aux perturbateurs endocriniens, pesticides nanoproduits{{, etc.}} ou face au dérèglement climatique<ref name=HiverGlace>Ari Huusko, Teppo Vehanen, Morten Stickler ''Salmonid Habitats in Riverine Winter Conditions with Ice'', in : Chapitre 10 : ''Ecohydraulics: An Integrated Approach,'' Edition: First Edition, Chapter: 10, Publisher: JohnWiley & Sons, Ltd., Editors: Ian Maddock, Atle Harby, Paul Kemp and Paul Wood, {{p.|177-192}} ([https://www.researchgate.net/publication/259578795_Salmonid_Habitats_in_Riverine_Winter_Conditions_with_Ice résumé])</ref>.
Le champ temporel de l'ichtyologie recouvre une période qui va de la révolution supérieure du [[Paléolithique]] jusqu'à aujourd'hui. La pratique de l'ichtyologie est par ailleurs ancestrale sur les littoraux, bien que son caractère proprement scientifique se soit affirmé en même temps que se développaient les autres disciplines de la [[zoologie]].


== Écologie ==
=== Préhistoire (38000 avant J.C. – 1500 avant J.C.) ===
Les poissons sont étudiés de divers points de vue :
[[Fichier:Fish scientist in a laboratory.jpg|vignette|Ichtyologiste dans son laboratoire en Ouganda.]]
* [[Phylogénie|phylogénétique]] ;
* reproduction (ovipare, vivipare, ovo-vivipare, s'occupant ou non des œufs ou des larves...) ; selon le lieu où les œufs ou larves sont déposés (Pelagophile, Lithophile, Phytolithophile, Phytophile Polyphile...) ;
* comportement (éthologie) : leur comportement, grégaire ou non, mobiles ou sédentaires ;
* [[dynamique des populations]]
* âge et démographie ; l'âge étant généralement mesuré par observation des [[otolithe]]s (ce qui implique de tuer le poisson) ;
* leur place ou rôle dans l'écosystème ; on les classe ainsi selon leurs préférences alimentaires en omnivore, herbivore, piscivore/carnivore, benthophage, parasites (ex. : Lamproies){{, etc.}} ;
* ou selon leurs préférences écologiques et d'habitats ; marin, [[Organisme dulçaquicole |dulcaquicoles]], d'[[eau saumâtre]],
* selon qu'ils soient [[poisson migrateur|migrateurs]] ou non,
* etc.


== Conversion taille-poids ==
L'étude des poissons trouve ses origines dans les activités humaines de subsistance (pêche, utilisation des écailles, etc.) [[Michael Barton]], un ichtyologiste américain, explique que « les premiers ichtyologistes ont été les chasseurs-cueilleurs, qui apprirent à se fournir en poissons "utiles", et qui savaient où et quand les trouver en abondance. » Les premières manifestations culturelles comme l'imagerie du poisson témoignent de cette connaissance empirique.
La taille et le poids des poissons sont deux facteurs importants pour l'évaluation de la qualité des populations de milieux naturels.


Il est possible de convertir par une équation simple la taille en poids, pour chaque espèce (moyennes ; voir exemples<ref>Université de Rennes, Ecobio, [http://ecobio.univ-rennes1.fr/Fiches_perso/JMPaillisson/Carpentier%20et%20al_2000.pdf Gyrobroyage de cariçaies en Grande Brière Mottière : nouvelles zones d’accueil pour la faune piscicole ?]</ref> ci-dessous). P en grammes et L en millimètres.
=== Ère judéo-chrétienne (1500 avant J.C. – 40 avant J.C.) ===


{| class="wikitable"

! Nom vernaculaire !! Nom scientifique !! Équation
Des descriptions scientifiques quoiqu'informelles des poissons se retrouvent dans la tradition [[judéo-chrétienne]]. Les règles de l'alimentation [[cacher]] interdisent la consommation de poissons dépourvus d'écailles et de nageoires. Les [[théologien]]s et les ichtyologistes débattent pour savoir si [[Pierre (apôtre)|Saint Pierre]] et ses contemporains consommaient les poissons provenant de l'actuel [[lac de Tibériade]] : [[cyprinidae]] des genres ''Barbus'' et ''Migorex'', [[cichlidae]] du genre ''Sarotherodon'' et ''Mugil cephalus'' (famille du [[Rouget]]).
|-

| Gardon ||''[[Rutilus rutilus]]'' ||P = {{nb|4,24 e6}} × L{{exp|3.192}}
=== Ère méditerranéenne (335 avant J.C. – + 400) ===
|-

| Rotengle||''[[Scardinius erythrophthalmus]]'' ||P = {{nb|3,51 e-6}} × L{{exp|3.251}}
[[Aristote]] reconnaît l'ichtyologie comme une discipline d'étude scientifique formelle. Entre 335 et 322 avant J.C., il fournit la première [[taxinomie|classification taxinomique]] des poissons, dans laquelle il décrit correctement 117 espèces de la [[mer Méditerranée]]. De plus, Aristote réalise des observations de l'anatomie et du comportement de différentes espèces de poissons et de mamifères marins. Certains de ses élèves poursuivent ces recherches ichtyologiques après sa mort. Ainsi, [[Théophraste]] rédige un traité sur les [[Poisson amphibien|poissons amphibiens]]. Les [[Empire romain|Romain]]s, quoique moins portés sur les sciences, ont produit beaucoup d'écrits sur les poissons. [[Pline l'Ancien]], un naturaliste romain célèbre, synthétise les travaux grecs en matière d'ichtyologie, introduisant des raffinements tantôt vérifiables (par exemple le [[poisson-scie]]), tantôt farfelus (telle la [[Sirène]]). La contribution de Pline l'Ancien a été le dernier grand apport à l'ichtyiologie jusqu'à la Renaissance européenne. Pourtant, [[Aelien]] a rédigé vers 220 après JC une ''histoire des animaux'' en 17 volumes dans laquelle sont décrites quelques 130 espèces de poissons. Et, sans que l'on puisse le qualifier d'ichtyologue, [[Ausone]], vers 350 après JC, dans une ode appelée ''Moselle'', décrit de très nombreux poissons d'eau douce; c'est d'ailleurs lui qui donna à la truite son nom actuel.
|-

| Brème ||''[[Abramis brama]]'' ||P = {{nb|3,87 e-6}} × L{{exp|3.196}}
=== Renaissance en Europe (1200 – 1600) ===
|-

| Poisson-chat || ''[[Ictalurus melas]]'' || P = {{nb|8,81 e-6}} × L{{exp|3.101}}
La naissance de l'ichtyologie moderne procède des écrits de trois érudits du {{XVIe}} siècle : [[Ippolito Salviani]] (1514-1572), [[Pierre Belon]] (v. 1517-1564) et [[Guillaume Rondelet]] (1507-1566). Tous trois réalisent de vraies études exhaustives, ce qui n'avait jamais été fait. Leurs découvertes originales connaissent de ce fait un large succès. Le ''De Piscibus Marinum'' de Rondelet est bien souvent cité comme l'ouvrage le plus influent ; il regroupe 224 espèces de poissons.
|-

| Brochet || ''[[Esox lucius]]'' || P = {{nb|2.24 e-6}} × L{{exp|3.189}}
=== Époque de la colonisation (1600 – 1800) ===
|-

| Anguille d'Europe || ''[[Anguilla anguilla]]'' || P = {{nb|4,14 e-7}} × L{{exp|3.24}}
Les progrès notables réalisés dans la navigation et la construction navale sont le point de départ d'une nouvelle pratique de l'ichtyologie. La [[Renaissance (période historique)|Renaissance]] coïncident avec la période la plus riche en terme d'exploration et de colonisation, et sur la base de l'intérêt pour la navigation, l'[[histoire naturelle]] peut se développer. [[Georg Markgraf]] (1611-1648), originaire de la [[Duché de Saxe|Saxe]], écrit le ''Naturalis Brasilae'' en 1648. Cet ouvrage contient une description de cent espèces de poissons indigènes des côtes brésiliennes. En 1868, [[John Ray]] (1627-1705) et [[Francis Willughby]] (1635-1672) publient conjointement l'''Historia Piscium'', un manuscrit scientifique recensant 420 espèces de poissons, parmi lesquelles 178 étaient des découvertes récentes. Par ailleurs, le document utilisait une classification provisoire des espèces.
|-

| Gambusie || ''[[Gambusia affinis]]'' || P = {{nb|2,26 e-5}} × L{{exp|2.796}}
Cette classification avait été inventée par [[Carl von Linné]] (1707-1778), le père d'une [[taxinomie]] qui deviendra la [[systématique]] moderne. Un de ses élèves et collègues, [[Peter Artedi]] (1705-1735), est souvent qualifié de père de l'ichtyologie du fait de ses découvertes importantes. Artedi a ainsi contribué à affiner la taxinomie de Linné, et a mis à jour cinq ordres supplémentaires chez les poissons : [[Malacopterygii]], [[Acanthopterygii]], [[Branchiostegi]], [[Chondropterygii]], et [[Plagiuri]]. Il a développé des méthodes standards pour effectuer les mesures anatomiques, encore aujourd'hui utilisées. Un autre associé de Linné, [[Albertus Seba]] (1655-1736), un pharmacien prospère d'Amsterdam, possédait quant à lui une grande collection de poisson qu'il mit à la disposition d'Artedi. Malheureusement, ce dernier se noya dans un canal de la ville à l'âge de trente ans.
|-

| Perche soleil || ''[[Lepomis gibbosus]]'' || P = {{nb|1,07 e-5}} × L{{exp|3.141}}
Linné publia à titre posthume une anthologie du journal d'Artedi, ''Systema Naturae''. Ses apports à la taxinomie linéenne influencèrent le développement de la nomenclature binomiale, utilisée de nos jours par les ichtyologistes. Linné a également révisé les ordres introduits par Artedi, soulignant l'importance de la paire de [[Nageoire pelvienne|nageoires pelviennes]]. Les poissons qui en sont dépourvus furent placés dans l'ordre des [[Apode]]s ; ceux possédant un abdomen, une cage thoracique ou des jugulaires pelviennes furent catégorisés sous l'ordre des [[Abdominales]], des [[Thoracici]] et des [[Jugulares]] respectivement. Cependant, ces modifications n'étaient pas étayées par la théorie de l'évolution d'alos. De fait, il faudra attendre les travaux de [[Charles Darwin]], un siècle plus tard, pour que soit perçue la corrélation entre les caractéristiques taxinomiques et les relations phylogénétique, les premières étant des conséquences des secondes.
|}

=== Époque moderne (1800 – présent) ===

À l'aube du {{XIXe siècle}}, le berlinois [[Marcus Elieser Bloch]] (1723-1799) et le parisien [[Georges Cuvier]] (1769-1832) s'intéressent à la consolidation du savoir ichtyologique. Cuvier fait une synthèse de toutes les informations de la discipline dans sa monumentale ''Histoire Naturelle des Poissons''. Ce manuscrit, publié entré 1828 et 1849 en vingt-deux volumes, contient 4&nbsp;514 espèces de poissons, dont 2&nbsp;311 nouvelles, ce qui en fait encore aujourd'hui l'un des traités les plus ambitieux. L'exploration scientifique des Amériques souligna dans le même temps la très grand variété des poissons dans le monde. [[Charles-Alexandre Lesueur]] (1778-1846), un étudiant de Cuvier, s'installa dans la région des [[Grands Lacs (Amérique du Nord)|Grands Lacs]] pour y étudier les espèces locales.

Les deux explorateurs [[John James Audubon]] (1785-1851) et [[Constantine Samuel Rafinesque]] (1783-1840) sont également des importants découvreurs dans la zone nord américaine. À l'occasion de nombreux voyages effectués tous les deux, ils rédigent l'''Ichtyologia Ohiensis'' publié en 1820. Par ailleurs, le suisse [[Louis Agassiz]] (1807-1873) fait sa réputation en étudiant les poissons et organismes d'eau douce ; il est le pionnier de la [[paléoichtyologie]]. Agassiz émigra ensuite aux États-Unis et enseigna à Hardvard en 1846.

[[Albert Charles Lewis Günther]] (1830-1914) publie son ''Catalogue of the Fishes of the British Musuem'' entre 1859 et 1870, ouvrage dans lequel il décrit plus de 6&nbsp;800 espèces et en mentionne quelque 1&nbsp;000 autres. Généralement considéré comme l'un des ichtyologistes les plus influents, [[David Starr Jordan]] (1851-1931) écrit 650 articles et livres sur les poissons.


== Publications modernes ==
== Publications modernes ==
{| class="wikitable"

{| class="wikitable" style="text-align: center; padding: 1em;"
! Publication !! Fréquence !! Parution depuis... !! Organismes affiliés
! Publication !! Fréquence !! Parution depuis... !! Organismes affiliés
|-
|-
| ''Copeia''
| ''Copeia''
| Semestriel
| Semestriel
| 27 décembre 1913
| {{date-|27 décembre 1913}}
| [[American Society of Ichthyologists and Herpetologists]]
| [[American Society of Ichthyologists and Herpetologists]]
|-
|-
| ''Journal of Applied Ichthyology''
| ''Journal of Applied Ichthyology''
| Bimensuel
| Bi-mensuel
| inconnue
| inconnue
| Blackwell Publishing
| Blackwell Publishing
|-
|-
|''Cybium'', revue internationale d’ichtyologie
|''[[Cybium]]'', revue internationale d’ichtyologie
| [[Société française d’ichtyologie]]
| [[Société française d'ichtyologie]]
| 2000
| 1977
|[http://www.mnhn.fr/sfi/cybium/ Cybium][http://www.mnhn.fr/mnhn/bibichtyo/ SFI]
|[http://www.mnhn.fr/sfi/cybium/ Cybium][http://www.mnhn.fr/mnhn/bibichtyo/ SFI]
|}
|}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==

* Une [[:catégorie:ichtyologiste|liste d'ichtyologistes]].
* Une [[:catégorie:ichtyologiste|liste d'ichtyologistes]].
* Une [[chronologie de l'ichtyologie]].
* Une [[chronologie de l'ichtyologie]].
* [[Ichthyomancie]]


=== Bibliographie ===
[[Catégorie:Discipline scientifique]]
* {{en}} B.G. Kapoor et Bhavna Khanna, ''Ichthyology handbook'', Springer, Berlin, Heidelberg, New York{{, etc.}}. ; Narosa Pub. House, New Delhi, 2004, XVIII-1059 p. {{ISBN|3-540-42854-2}}
[[Catégorie:Poisson]]
* {{en}} Peter B. Moyle et Joseph J. Cech, Jr., ''Fishes : an introduction to ichthyology'', Pearson/Prentice Hall, Upper Saddle River, NJ, 2004, XVI-726 p. {{ISBN|0-13-100847-1}}
[[Catégorie:Ichtyologie]]
* {{fr}} [[Marcus Élieser Bloch |Marcus Elieser Bloch]], ''Ichtyologie ou Histoire naturelle générale et particulière des poissons'', F. de la Garde, Berlin, 1785, 2 vol.
* {{fr}} Marie-Louise Bauchot, Jacques Daget et Roland Bauchot, ''L'ichtyologie en France au début du {{s-|XIX|e}} : l'histoire naturelle des poissons de Cuvier et Valenciennes'', Muséum national d'histoire naturelle, Paris, 1990, 142 p. (numéro spécial du ''Bulletin du Muséum national d'histoire naturelle. Section A'', {{4e|série}}, t. 12, 1990, {{numéro}}1)


== Liens externes ==
=== Liens externes ===
* [http://www.fishbase.org/ Fishbase.org] le site de [[FishBase]]

* [http://www.fishbase.org/ fishbase.org] le site de [[FishBase]]
* [http://www.calacademy.org/research/ichthyology/ California Academy of Sciences]
* [http://www.calacademy.org/research/ichthyology/ CALIFORNIA ACADEMY OF SCIENCES]
* [http://pisces.bb-fr.com/ Pisces] Nouveau forum de l'Ichtyologie.
* [http://www.mnhn.fr/mnhn/bibichtyo/ Bibliothèque d'Ichtyologie du Muséum national d'Histoire naturelle]
* [http://www.mnhn.fr/mnhn/bibichtyo/ Bibliothèque d'Ichtyologie du Muséum national d'Histoire naturelle]
{{Liens}}
{{Portail Histoire de la zoologie et de la botanique}}

=== Bibliographie ===
* Byl, S., & Schouls, S. (1990). [http://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_1990_num_68_2_3711 Quelques préjugés d'Aristote en ichtyologie et leur survivance chez certains de ses successeurs jusqu'au XVIIIe siècle]. Revue belge de philologie et d'histoire, 68(2), 305-314.
* Bloch, M. E. (1797). Ichtyologie ou histoire naturelle générale et particulière des poissons: avec des figures enluminées, dessinées d'après nature, par Marc Elieser Bloch, {{et al}}. Chez l'auteur et chez F. de la Garde.
* Chanet, B., Guintard, C., Picard, C., Bugnon, P., Touzalin, F., & Betti, E. (2009). Atlas anatomique d'ichtyologie. {{Pas clair|Illustration de dissections de, 21||date=avril 2022}}.
* Desvaux, A. N. (1851). Essai d'ichtyologie des côtes océaniques et de l'intérieur de la France ou Diagnose des poissons observés. Cosnier et Lachèse.
* Hartmann, G. L. (1827). Helvetische Ichtyologie. Drell, Fûssli und Compagnie éd., Zurich.
* Keith, P. (1998). Evolution des peuplements ichtyologiques de France et stratégies de conservation (Doctoral dissertation).
* Lecointre, G. (1994). Aspects historiques et heuristiques de l'ichtyologie systématique. Cybium, 18(4), 339-430 ([http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=3386290 résumé]).
* Quero, J. C., & Cendrero, O. (1996). http://archimer.ifremer.fr/doc/1996/publication-3793.pdf Incidence de la pêche sur la biodiversité ichtyologique marine: le bassin d'Arcachon et le plateau continental sud Gascogne]. Cybium, 20(4), 323-356.

=== Références ===
{{Références|colonnes=2}}

{{Palette|Branches de la biologie}}
{{Portail|Ichtyologie}}


[[Catégorie:Ichtyologie| ]]
[[de:Ichthyologie]]
[[Catégorie:Discipline zoologique]]
[[el:Ιχθυολογία]]
[[en:Ichthyology]]
[[es:Ictiología]]
[[fa:آبزی‌شناسی]]
[[he:איכתיולוגיה]]
[[ia:Ichthyologia]]
[[id:Iktiologi]]
[[is:Fiskifræði]]
[[it:Ittiologia]]
[[ja:魚類学]]
[[lb:Ichthyologie]]
[[lt:Ichtiologija]]
[[nl:Ichtyologie]]
[[no:Ichthyologi]]
[[pl:Ichtiologia]]
[[pt:Ictiologia]]
[[ro:Ihtiologie]]
[[ru:Ихтиология]]
[[simple:Ichthyology]]
[[sv:Iktyologi]]
[[tet:Iktiolojia]]
[[th:มีนวิทยา]]
[[tr:İhtiyoloji]]
[[uk:Іхтіологія]]
[[ur:اسماکیات]]
[[zh:鱼类学]]

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Ichtyologie
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Objet
Histoire

L’ichtyologie (des termes grecs: ἰχθύς, ikhthus, « poisson » ; et λόγος, logos, « discours ») est la branche des sciences naturelles qui étudie les poissons des points de vue phylogénétique, morphologique, anatomique, physiologique, écologique, éthologique et systématique.

Les animaux étudiés par les ichtyologistes sont les poissons osseux (Osteichthyes), les poissons cartilagineux (Chondrichthyes) et les agnathes (différenciés des poissons mais vivant en milieu aquatique). Les poissons ont traversé des millénaires d'évolution, et on recense autant d'espèces que tous les vertébrés regroupés. Si la plupart des espèces sont certainement aujourd'hui connues et décrites, l'étude biologique et la physiologie comportementale des poissons restent un domaine ouvert.

L'ichtyologie fait appel à la biologie marine, à la limnologie et à l'océanographie. L'étude des poissons fossiles s'appelle la paléoichtyologie.

Histoire de l'ichtyologie

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L'observation des poissons est, bien sûr pour la pêche, une pratique ancestrale. Cependant, très tôt, l'étude des poissons a largement débordé ce cadre puisqu'au IIIe millénaire av. J.-C. les Égyptiens, puis les Romains utilisaient les poissons électriques comme électrothérapie. Cependant, cette science ne s'est développée qu'à partir de Carl von Linné et de la classification systématique. Georges Cuvier allait ensuite donner une impulsion qui contribua à l'émergence de la théorie de l'évolution. À la fin du XIXe siècle se crée une discipline étudiant les mers et les océans, l'océanographie, l'ichtyologie devenant une de ses branches.

De nombreux domaines restent à explorer, par exemple concernant la vie des poissons des grands fonds ou d'autres milieux extrêmes, les relations et interactions durables entre les poissons et leurs parasites et prédateurs, ou encore concernant la génétique des populations ou l'effet des introductions d'espèces devenues invasives ou susceptibles de le devenir. On ne sait toujours pas comment et où se reproduisent les anguilles, ni comment la plupart des poissons vivent en hiver sous la glace dans les régions de haute altitude ou boréales froides caractérisées par des cycles annuels très exacerbés (soleil de minuit, gradients élevés de température...) ; la plupart des travaux scientifiques sur l'hivernage des poissons ont été conduits à des températures de l'eau situées au-dessus du point de congélation, sans présence complète de glace (Huusko et al., 2007). Les nouveaux moyens de la génétique (barcoding moléculaire et métabarcoding notamment, de même que la télémétrie passive et active, ainsi que l'imagerie subaquatique devraient permettre de nouveaux progrès en ichtyologie. Les effets directs et indirectes, immédiats et différés des différents modes de gestion ou de non-gestion des stocks halieutiques sont également encore mal compris, de même que les capacités d'adaptation et de résilience des populations de poissons des lacs, mares, marais, récifs coralliens, etc. et cours d'eau pollués ou fragmentés (face aux pollutions, aux perturbateurs endocriniens, pesticides nanoproduits, etc. ou face au dérèglement climatique[1].

Les poissons sont étudiés de divers points de vue :

Ichtyologiste dans son laboratoire en Ouganda.
  • phylogénétique ;
  • reproduction (ovipare, vivipare, ovo-vivipare, s'occupant ou non des œufs ou des larves...) ; selon le lieu où les œufs ou larves sont déposés (Pelagophile, Lithophile, Phytolithophile, Phytophile Polyphile...) ;
  • comportement (éthologie) : leur comportement, grégaire ou non, mobiles ou sédentaires ;
  • dynamique des populations
  • âge et démographie ; l'âge étant généralement mesuré par observation des otolithes (ce qui implique de tuer le poisson) ;
  • leur place ou rôle dans l'écosystème ; on les classe ainsi selon leurs préférences alimentaires en omnivore, herbivore, piscivore/carnivore, benthophage, parasites (ex. : Lamproies), etc. ;
  • ou selon leurs préférences écologiques et d'habitats ; marin, dulcaquicoles, d'eau saumâtre,
  • selon qu'ils soient migrateurs ou non,
  • etc.

Conversion taille-poids

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La taille et le poids des poissons sont deux facteurs importants pour l'évaluation de la qualité des populations de milieux naturels.

Il est possible de convertir par une équation simple la taille en poids, pour chaque espèce (moyennes ; voir exemples[2] ci-dessous). P en grammes et L en millimètres.

Nom vernaculaire Nom scientifique Équation
Gardon Rutilus rutilus P = 4,24 × 106 × L3.192
Rotengle Scardinius erythrophthalmus P = 3,51 × 10−6 × L3.251
Brème Abramis brama P = 3,87 × 10−6 × L3.196
Poisson-chat Ictalurus melas P = 8,81 × 10−6 × L3.101
Brochet Esox lucius P = 2,24 × 10−6 × L3.189
Anguille d'Europe Anguilla anguilla P = 4,14 × 10−7 × L3.24
Gambusie Gambusia affinis P = 2,26 × 10−5 × L2.796
Perche soleil Lepomis gibbosus P = 1,07 × 10−5 × L3.141

Publications modernes

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Publication Fréquence Parution depuis... Organismes affiliés
Copeia Semestriel American Society of Ichthyologists and Herpetologists
Journal of Applied Ichthyology Bimensuel inconnue Blackwell Publishing
Cybium, revue internationale d’ichtyologie Société française d'ichtyologie 1977 CybiumSFI

Bibliographie

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  • (en) B.G. Kapoor et Bhavna Khanna, Ichthyology handbook, Springer, Berlin, Heidelberg, New York, etc.. ; Narosa Pub. House, New Delhi, 2004, XVIII-1059 p. (ISBN 3-540-42854-2)
  • (en) Peter B. Moyle et Joseph J. Cech, Jr., Fishes : an introduction to ichthyology, Pearson/Prentice Hall, Upper Saddle River, NJ, 2004, XVI-726 p. (ISBN 0-13-100847-1)
  • (fr) Marcus Elieser Bloch, Ichtyologie ou Histoire naturelle générale et particulière des poissons, F. de la Garde, Berlin, 1785, 2 vol.
  • (fr) Marie-Louise Bauchot, Jacques Daget et Roland Bauchot, L'ichtyologie en France au début du XIXe siècle : l'histoire naturelle des poissons de Cuvier et Valenciennes, Muséum national d'histoire naturelle, Paris, 1990, 142 p. (numéro spécial du Bulletin du Muséum national d'histoire naturelle. Section A, 4e série, t. 12, 1990, no 1)

Liens externes

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Bibliographie

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  • Byl, S., & Schouls, S. (1990). Quelques préjugés d'Aristote en ichtyologie et leur survivance chez certains de ses successeurs jusqu'au XVIIIe siècle. Revue belge de philologie et d'histoire, 68(2), 305-314.
  • Bloch, M. E. (1797). Ichtyologie ou histoire naturelle générale et particulière des poissons: avec des figures enluminées, dessinées d'après nature, par Marc Elieser Bloch, et al.. Chez l'auteur et chez F. de la Garde.
  • Chanet, B., Guintard, C., Picard, C., Bugnon, P., Touzalin, F., & Betti, E. (2009). Atlas anatomique d'ichtyologie. Illustration de dissections de, 21[pas clair].
  • Desvaux, A. N. (1851). Essai d'ichtyologie des côtes océaniques et de l'intérieur de la France ou Diagnose des poissons observés. Cosnier et Lachèse.
  • Hartmann, G. L. (1827). Helvetische Ichtyologie. Drell, Fûssli und Compagnie éd., Zurich.
  • Keith, P. (1998). Evolution des peuplements ichtyologiques de France et stratégies de conservation (Doctoral dissertation).
  • Lecointre, G. (1994). Aspects historiques et heuristiques de l'ichtyologie systématique. Cybium, 18(4), 339-430 (résumé).
  • Quero, J. C., & Cendrero, O. (1996). http://archimer.ifremer.fr/doc/1996/publication-3793.pdf Incidence de la pêche sur la biodiversité ichtyologique marine: le bassin d'Arcachon et le plateau continental sud Gascogne]. Cybium, 20(4), 323-356.

Références

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  1. Ari Huusko, Teppo Vehanen, Morten Stickler Salmonid Habitats in Riverine Winter Conditions with Ice, in : Chapitre 10 : Ecohydraulics: An Integrated Approach, Edition: First Edition, Chapter: 10, Publisher: JohnWiley & Sons, Ltd., Editors: Ian Maddock, Atle Harby, Paul Kemp and Paul Wood, p. 177-192 (résumé)
  2. Université de Rennes, Ecobio, Gyrobroyage de cariçaies en Grande Brière Mottière : nouvelles zones d’accueil pour la faune piscicole ?