Aller au contenu

« Dynamic frequency selection » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
m v2.04b - Correction syntaxique (Paramètre inconnu - Paramètre inutilisé)
 
Ligne 80 : Ligne 80 :


== Notes ==
== Notes ==
* {{Traduction/Référence|lang1=en|art1=Dynamic frequency selection|id1=967720087}}
{{Traduction/Référence|lang1=en|art1=Dynamic frequency selection|id1=967720087}}


== Liens externes ==
== Liens externes ==

Dernière version du 6 avril 2023 à 00:24

Interférences dues à du Wi-Fi à 5 GHz Wi-Fi, vues sur un radar météorologique à effet doppler.

La Dynamic Frequency Selection (DFS) (sélection dynamique de fréquence) est un mécanisme d'allocation de canal pour les réseaux sans fil utilisant le Wi-Fi. Il a été conçu pour empêcher les interférences avec les autres usages de la bande C de fréquences, notamment certains radars militaires, satellites de télécommunications et radars météorologiques[1]. Il a été standardisé en 2003 dans l'amendement IEEE 802.11h de la norme IEEE 802.11.

Le pattern de pulsations radar, le niveau de puissance et la bande de fréquence sur laquelle le mécanisme du DFS agit sont décidés localement par les États ou juridictions compétentes[2]. Par exemple, le DFS est rendu obligatoire par la FCC aux États-Unis pour la bande 5470-5725 MHz U-NII (en)[3].

Les points d'accès doivent automatiquement sélectionner les canaux ayant de faibles niveaux d'interférences au sens de la réglementation. L'équipement doit écouter la bande des 5 GHz et, en cas de détection d'un signal radar sur le canal utilisé, le DFS oblige le point d'accès à changer de canal si le choix de canal est en mode automatique. En revanche, si le canal a été choisi manuellement, le DFS désactive le point d'accès.

Interférences avec les radars météorologiques

[modifier | modifier le code]

Avant l'apparition du Wi-Fi, l'utilisation la plus importante des fréquences dans la bande autour de 5 GHz était due aux radars météorologiques Doppler d'aéroport[4],[5]. La décision d'utiliser la bande des 5 GHz pour le Wi-Fi a été prise en 2003 lors d'une Conférence mondiale des radiocommunications. Néanmoins, la communauté météorologique n'a pas été impliquée dans le processus[1],[6]. Les implémentations peu rigoureuses ou les mauvaises configurations du DFS qui ont suivi ont posé de sérieuses perturbations de la surveillance météo dans plusieurs pays : en Hongrie, le système de radar météorologique a été rendu non-opérationnel pendant plus d'un mois et, à cause d'interférences trop importantes, les services météorologiques d'Afrique du Sud ont fini par abandonner la bande C, pour se reporter sur la bande S[5],[7].

En France, en février 2020, le radar de Plabennec dans le Finistère a été perturbé par un système de vidéoprotection utilisant des liaisons sans fil de type Wi-Fi installées par la commune[8] et, en juillet 2020, le radar météo de Montclar est perturbé par un émetteur Wi-Fi situé sur un château d’eau, dans un hameau de Gaillac[9]. Dans ce genre de situations, les opérateurs des équipements problématiques sont responsables d’une infraction au titre de la réglementation des fréquences[8].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Radar Detect and DFS on MikroTik (), MikroTik : « Decision ERC/DEC/(99)23 adds 5250-5350MHz and 5470-5725MHz with more Tx power but with the added caveat that DFS was required to protect legacy users (Military Radar and Satellite uplinks) »
  2. « DFS (Dynamic Frequency Selection) », sur Linux Wireless Wiki (consulté le )
  3. « 5GHz agreement », Ntia.doc.gov, (consulté le )
  4. Chris Spain, « Winning Back the Weather Radio Channels Adds Capacity to 5GHz Wi-Fi Spectrum - Cisco Blogs », sur Cisco Blogs, Cisco, (consulté le ) : « The FCC ruling is re-opening the Terminal Doppler Weather Radar (TDWR) band (channels 120, 124, 128) with new test requirements for DFS protection. »
  5. a et b Elena Saltikoff, « The Threat to Weather Radars by Wireless Technology », Bulletin of the American Meteorological Society, vol. 97, no 7,‎ , p. 1159–1167 (ISSN 0003-0007, DOI 10.1175/BAMS-D-15-00048.1, lire en ligne) :

    « Since 2006, interference to C-band radars from RLAN is increasingly experienced by most OPERA members. ... The South African weather services initially tried to implement specific software filtering to improve the situation but then decided in 2011 to move its meteorological radar network to S band. »

  6. Philippe Tristant, « C-band meteorological radars - Threats related to RLAN 5 GHz », sur itu.int, EUMETNET, 23-24 october 2017 (consulté le )
  7. Tristant, « RLAN 5 GHz interference to weather radars in Europe », International Telecommunication Union, 16-18 september 2009 (consulté le ) : « More than 12 European countries experienced such interference cases (other cases have now been reported in number of countries in the world). Definitively harmful interference (in Hungary, the radar was declared as non-operational for more than 1 month) »
  8. a et b « Les enquêtes de l'ANFR : des prévisions météo altérées par des réseaux WiFi non conformes », sur www.anfr.fr, (consulté le )
  9. « #LeBrief - édition du 06 juillet 2020 - Next INpact », sur www.nextinpact.com (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]