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« Échinodermes de Méditerranée » : différence entre les versions

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[[Fichier:Echinaster sepositus Banyuls 03.jpg|thumb|upright=1.1|L'étoile de mer rouge ''[[Echinaster sepositus]]'' est l'espèce la plus commune en Méditerranée.]]
[[Fichier:Echinaster sepositus Banyuls 03.jpg|thumb|upright=1.1|L'étoile de mer rouge ''[[Echinaster sepositus]]'' est l'espèce la plus commune en Méditerranée.]]
[[Fichier:3 oursins de Méditerranée.jpg|thumb|upright=1.1|Les trois principaux oursins de Méditerranée : le « [[Paracentrotus lividus|comestible]] », le « [[Sphaerechinus granularis|granuleux]] » et le « [[Arbacia lixula|noir]] ».]]
[[Fichier:3 oursins de Méditerranée.jpg|thumb|upright=1.1|Les trois principaux oursins de Méditerranée : le « [[Paracentrotus lividus|comestible]] », le « [[Sphaerechinus granularis|granuleux]] » et le « [[Arbacia lixula|noir]] ».]]
[[Fichier:Stelle Marine.jpg|thumb|upright=0.8|Les trois étoiles rouges de Méditerranée.]]
Les '''[[échinodermes]]''' forment un [[embranchement (biologie)|embranchement]] d'animaux marins [[benthique]]s présents à toutes les profondeurs océaniques, et dont les premières traces fossiles remontent au [[Cambrien]]<ref name="PalaeosEchino">{{Lien web |langue= |auteur=Christopher Taylor |lien auteur= |coauteurs= |url=http://palaeos.com/metazoa/echinodermata/echinodermata.htm|titre=Echinodermata |série= |jour= |mois= |année= |site=Palaeos |éditeur= |isbn= |page= |citation= |en ligne le= |consulté le= 18 décembre 2013 |id=}}. Nous ne retenons pas la classification proposée par ce site, non consensuelle.</ref>.
Les '''[[échinodermes]]''' forment un [[embranchement (biologie)|embranchement]] d'animaux marins [[benthique]]s présents à toutes les profondeurs océaniques, et dont les premières traces fossiles remontent au [[Cambrien]]<ref name="PalaeosEchino">{{Lien web |auteur=Christopher Taylor |url=http://palaeos.com/metazoa/echinodermata/echinodermata.htm|titre=Echinodermata |site=Palaeos |consulté le= 18 décembre 2013 }}. Nous ne retenons pas la classification proposée par ce site, non consensuelle.</ref>.
Ils comprennent actuellement 5 classes : les '''[[Asteroidea|étoiles de mer]]''', '''[[holothurie]]s''', '''[[oursin]]s''', '''[[ophiure]]s''' et '''[[crinoïde]]s'''. Ces animaux sont généralement caractérisés par le fait que leur corps est structuré en une symétrie centrale (au lieu de bilatérale chez la plupart des animaux), généralement d'ordre 5 (« pentaradiale »), visible chez les étoiles de mer, les oursins et les ophiures, et plus discrète chez les holothuries et les crinoïdes.
Ils comprennent actuellement 5 classes : les '''[[Asteroidea|étoiles de mer]]''', '''[[holothurie]]s''', '''[[Echinoidea|oursin]]s''', '''[[ophiure]]s''' et '''[[crinoïde]]s'''. Ces animaux sont généralement caractérisés par le fait que leur corps est structuré en une symétrie centrale (au lieu de bilatérale chez la plupart des animaux), généralement d'ordre 5 (« pentaradiale »), visible chez les étoiles de mer, les oursins et les ophiures, et plus discrète chez les holothuries et les crinoïdes.


On en compte actuellement {{formatnum:7000}} espèces vivantes à l'échelle de la planète, dont plus de 2000 ophiures, 1900 étoiles de mer, 1250 holothuries, 950 oursins et 650 crinoïdes.
On en compte actuellement {{formatnum:7000}} espèces vivantes à l'échelle de la planète, dont plus de 2000 ophiures, 1900 étoiles de mer, 1250 holothuries, 950 oursins et 650 crinoïdes.
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Les échinodermes sont des animaux lents et non agressifs, mais les oursins sont cependant équipés de piquants pouvant infliger des blessures douloureuses (même si aucun n'est venimeux en Méditerranée). Les holothuries peuvent quant à elles se protéger en éjectant des [[tubes de Cuvier]], pour les espèces qui en sont pourvues.
Les échinodermes sont des animaux lents et non agressifs, mais les oursins sont cependant équipés de piquants pouvant infliger des blessures douloureuses (même si aucun n'est venimeux en Méditerranée). Les holothuries peuvent quant à elles se protéger en éjectant des [[tubes de Cuvier]], pour les espèces qui en sont pourvues.


Les cinq classes d'échinodermes sont représentées en [[mer Méditerranée]]. Une méta-étude de 1998<ref name="Rinelli">{{Article|langue=en|prénom1=Paola|nom1=Rinelli|titre=A synthesis of the echinoderm faune of the Tyrrhenian sea|périodique=Rapp. Comm. int. Mer Médit.|volume=35|numéro=|année=1998|pages=|issn=|url=http://www.ciesm.org/online/archives/abstracts/pdf/35/PG_00484.pdf}}.</ref> menée sur la [[Mer Tyrrhénienne]] a recensé 100 espèces d'échinodermes, toutes profondeurs confondues : 22 étoiles de mer, 23 ophiures, 2 crinoïdes, 22 oursins et 31 holothuries ; une autre étude menée autour de [[Malte]] a trouvé une diversité similaire<ref name="Malte">{{Article|langue=en|prénom1=Christine M.|nom1=Tanti|prénom2=Patrick J.|nom2=Schembri|titre=A synthesis of the echinoderm fauna of the Maltese islands|périodique=Journal of the Marine Biology Association of the UK|volume=86|numéro=|année=2006|pages=163-165|issn=|url=http://journals.cambridge.org/download.php?file=%2FMBI%2FMBI86_01%2FS0025315406012987a.pdf&code=3244e44f536737a8ec9cdaa4de02bcf5}}.</ref>. Les estimations font état d'entre 140 et 150 espèces au total pour le bassin méditerranéen<ref name="Rinelli"/>, sans compter les espèces inféodées aux abysses, qui font l'objet d'inventaires particuliers<ref name="Abyss">Mecho A., Billett D.S.M., Ramírez-Llodra E., Aguzzi J., Tyler P.A., Company J.B. 2014, « First records, rediscovery and compilation of deep-sea echinoderms in the middle and lower continental slope of the Mediterranean Sea », ''Sci. Mar.'' 78(2): 281-302 ([https://dx.doi.org/10.3989/scimar.03983.30C lire en ligne]).</ref>. L'[[INPN]] recense, pour toute la France métropolitaine (Atlantique compris) et à toutes profondeurs, 378 espèces : 93 étoiles, 26 crinoïdes, 52 oursins, 111 holothuries et 96 ophiures<ref name="INPN">{{Lien web |langue=fr |auteurs=Gargominy, O., Tercerie, S., Régnier, C., Ramage, T., Dupont, P., Vandel, E., Daszkiewicz, P., Lévêque, A., Leblond, S., De Massary, J.-C., Dewynter, M., Horellou, A., Noël, P., Noblecourt, T., Comolet, J., Touroult, J., Barbut, J., Rome, Q., Bernard, J.-F., Bock, B., Malécot, V., Boullet, V., Robbert Gradstein, S., Lavocat Bernard, E., & Ah-Peng, C. |lien auteur= |coauteurs= |url=https://inpn.mnhn.fr/telechargement/referentielEspece/taxref/10.0/menu |titre=TAXREF v10.0, référentiel taxonomique pour la France |série= |jour= |mois= |année=2016 |site=inpn.mnhn.fr |éditeur= |page= |citation= |en ligne le= |consulté le= }}.</ref>. Cet article est donc non exhaustif, mais présente les espèces les plus communes aux profondeurs de baignade ou de plongée récréative.
Les cinq classes d'échinodermes sont représentées en [[mer Méditerranée]]. Une méta-étude de 1998<ref name="Rinelli">{{Article|langue=en|prénom1=Paola|nom1=Rinelli|titre=A synthesis of the echinoderm faune of the Tyrrhenian sea|périodique=Rapp. Comm. int. Mer Médit.|volume=35|année=1998|pages=|url=http://www.ciesm.org/online/archives/abstracts/pdf/35/PG_00484.pdf}}.</ref> menée sur la [[Mer Tyrrhénienne]] a recensé 100 espèces d'échinodermes, toutes profondeurs confondues : 22 étoiles de mer, 23 ophiures, 2 crinoïdes, 22 oursins et 31 holothuries ; une autre étude menée autour de [[Malte]] a trouvé une diversité similaire<ref name="Malte">{{Article|langue=en|prénom1=Christine M.|nom1=Tanti|prénom2=Patrick J.|nom2=Schembri|titre=A synthesis of the echinoderm fauna of the Maltese islands|périodique=Journal of the Marine Biology Association of the UK|volume=86|année=2006|pages=163-165|url=http://journals.cambridge.org/download.php?file=%2FMBI%2FMBI86_01%2FS0025315406012987a.pdf&code=3244e44f536737a8ec9cdaa4de02bcf5}}.</ref>. Les estimations font état d'entre 140 et 150 espèces au total pour le bassin méditerranéen<ref name="Rinelli"/>, sans compter les espèces inféodées aux abysses, qui font l'objet d'inventaires particuliers<ref name="Abyss">Mecho A., Billett D.S.M., Ramírez-Llodra E., Aguzzi J., Tyler P.A., Company J.B. 2014, « First records, rediscovery and compilation of deep-sea echinoderms in the middle and lower continental slope of the Mediterranean Sea », ''Sci. Mar.'' 78(2): 281-302 ([https://dx.doi.org/10.3989/scimar.03983.30C lire en ligne]).</ref>. L'[[INPN]] recense, pour toute la France métropolitaine (Atlantique compris) et à toutes profondeurs, 378 espèces : 93 étoiles, 26 crinoïdes, 52 oursins, 111 holothuries et 96 ophiures<ref name="INPN">{{Lien web |langue=fr |auteurs=Gargominy, O., Tercerie, S., Régnier, C., Ramage, T., Dupont, P., Vandel, E., Daszkiewicz, P., Lévêque, A., Leblond, S., De Massary, J.-C., Dewynter, M., Horellou, A., Noël, P., Noblecourt, T., Comolet, J., Touroult, J., Barbut, J., Rome, Q., Bernard, J.-F., Bock, B., Malécot, V., Boullet, V., Robbert Gradstein, S., Lavocat Bernard, E., & Ah-Peng, C. |url=https://inpn.mnhn.fr/telechargement/referentielEspece/taxref/10.0/menu |titre=TAXREF v10.0, référentiel taxonomique pour la France |année=2016 |site=inpn.mnhn.fr }}.</ref>. Cet article est donc non exhaustif, mais présente les espèces les plus communes aux profondeurs de baignade ou de plongée récréative.


== [[Asteroidea|Étoiles de mer]] ==
== [[Asteroidea|Étoiles de mer]] ==
La classe des [[Asteroidea]] (les étoiles de mer) comprend environ {{formatnum:1900}} espèces réparties dans tous les océans<ref name="MahStarDiversity">{{Lien web |langue=en |auteur=Christopher Mah |lien auteur= |coauteurs= |url=http://echinoblog.blogspot.fr/2013/04/how-many-starfish-species-are-there.html |titre=How many starfish species are there ? Where do they Live ? How long have they been around ? Five Points about Sea Star Diversity |série= |jour=23 |mois=Avril |année=2013 |site=The Echinoblog |éditeur= |isbn= |page= |citation= |en ligne le= |consulté le= |id=}}.</ref>. On peut en trouver à toutes les profondeurs, de la zone de balancement des marées à {{unité|-6000|mètres}} de fond<ref name="asteroidea">{{Lien web |langue=en |auteur=Christopher Mah |lien auteur= |coauteurs= |url=http://www.marinespecies.org/asteroidea/ |titre=Asteroidea |série= |jour= |mois= |année= |site=MarineSpecies.org |éditeur= |isbn= |page= |citation= |en ligne le= |consulté le= |id=}}.</ref>. Elles peuvent avoir cinq bras ou davantage. Toutes ont un disque central portant en partie supérieure (face « aborale ») l’anus et le [[madréporite]], et sur la face inférieure (face « orale ») une bouche dépourvue de dents mais par laquelle certaines astérides peuvent « dévaginer » leur estomac pour le projeter sur la proie et commencer ainsi à la digérer de façon externe.
La classe des [[Asteroidea]] (les étoiles de mer) comprend environ {{formatnum:1900}} espèces réparties dans tous les océans<ref name="MahStarDiversity">{{Lien web |langue=en |auteur=Christopher Mah |url=http://echinoblog.blogspot.fr/2013/04/how-many-starfish-species-are-there.html |titre=How many starfish species are there ? Where do they Live ? How long have they been around ? Five Points about Sea Star Diversity |jour=23 |mois=Avril |année=2013 |site=The Echinoblog }}.</ref>. On peut en trouver à toutes les profondeurs, de la zone de balancement des marées à {{unité|-6000|mètres}} de fond<ref name="asteroidea">{{Lien web |langue=en |auteur=Christopher Mah |url=http://www.marinespecies.org/asteroidea/ |titre=Asteroidea |site=MarineSpecies.org }}.</ref>.
Elles peuvent avoir cinq bras ou davantage. Toutes ont un disque central portant en partie supérieure (face « aborale ») l’anus et le [[madréporite]], et sur la face inférieure (face « orale ») une bouche dépourvue de dents mais par laquelle certaines astérides peuvent « dévaginer » leur estomac pour le projeter sur la proie et commencer ainsi à la digérer de façon externe.
Les étoiles de l'ordre des [[Paxillosida]] sont appelées « étoiles de sable » ou « étoiles-peignes » : elles vivent enterrées dans le sable où elles chassent d'autres organismes fouisseurs (vers, bivalves, oursins irréguliers...), et leurs bras sont entourés d'épines dont elles se servent pour se déplacer dans le sédiment.
Les étoiles de l'ordre des [[Paxillosida]] sont appelées « étoiles de sable » ou « étoiles-peignes » : elles vivent enterrées dans le sable où elles chassent d'autres organismes fouisseurs (vers, bivalves, oursins irréguliers...), et leurs bras sont entourés d'épines dont elles se servent pour se déplacer dans le sédiment.
L'étoile la plus fréquente des fonds rocheux de Méditerranée est l'étoile rouge ''[[Echinaster sepositus]]''. Une population introduite de l'espèce exotique ''[[Protoreaster nodosus]]'' a été observée dans les années 1980 aux [[Baléares]], mais elle ne semble pas avoir survécu ; cette espèce demeure très vendue sur les marchés aux souvenirs, mais ce sont des spécimens importés du Pacifique<ref name="Protoreaster">{{Lien web |langue=fr |auteur1=Sylvain Le Bris|auteur2=Frédéric Ducarme |url=https://doris.ffessm.fr/ref/specie/2340 |titre=Protoreaster nodosus |jour=1 |mois=novembre |année=2020 |site=[[Données d'observations pour la reconnaissance et l'identification de la faune et de la flore subaquatiques|DORIS]] |éditeur=[[FFESSM]]/[[MNHN]] |citation= |en ligne le= |consulté le= }}. </ref>.


L'étoile la plus fréquente des fonds rocheux de Méditerranée est l'étoile rouge ''[[Echinaster sepositus]]''.

Une population introduite de l'espèce exotique ''[[Protoreaster nodosus]]'' a été observée dans les années 1980 aux [[Baléares]], mais elle ne semble pas avoir survécu ; cette espèce demeure très vendue sur les marchés aux souvenirs, mais ce sont des spécimens importés du Pacifique<ref name="Protoreaster">{{Lien web |langue=fr |auteur1=Sylvain Le Bris|auteur2=Frédéric Ducarme |url=https://doris.ffessm.fr/ref/specie/2340 |titre=Protoreaster nodosus |jour=1 |mois=novembre |année=2020 |site=[[Données d'observations pour la reconnaissance et l'identification de la faune et de la flore subaquatiques|DORIS]] |éditeur=[[FFESSM]]/[[MNHN]] }}. </ref>.

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Image:Coscinasterias tenuispina Linosa 209.jpg|Étoile de mer épineuse (''[[Coscinasterias tenuispina]]'')
Image:Coscinasterias tenuispina Linosa 209.jpg|Étoile de mer épineuse (''[[Coscinasterias tenuispina]]'')
Image:Marthasterias glacialis Linosa 066.jpg|Étoile de mer glaciaire (''[[Marthasterias glacialis]]'')
Image:Marthasterias glacialis Linosa 066.jpg|Étoile de mer glaciaire (''[[Marthasterias glacialis]]'')
Image:Zeester.JPG|Étoile de mer rouge (''[[Echinaster sepositus]]'')
Image:Etoile rouge Echinaster sepositus (Retzius, 1783).jpg|Étoile de mer rouge (''[[Echinaster sepositus]]'')
Image:Astropecten aranciacus Sardegna09 28cm 5520.jpg|Grande étoile-peigne (''[[Astropecten aranciacus]]'')
Image:Astropecten aranciacus Sardegna09 28cm 5520.jpg|Grande étoile-peigne (''[[Astropecten aranciacus]]'')
Image:Astropecten bispinosus Naxos08 1757.jpg|Étoile-peigne hérissée (''[[Astropecten bispinosus]]'')
Image:Astropecten bispinosus Naxos08 1757.jpg|Étoile-peigne hérissée (''[[Astropecten bispinosus]]'')
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Image:Astropecten jonstoni Naxos08 1832 640x480 dpi90.jpg|Étoile-peigne de Johnston (''[[Astropecten jonstoni]]'')
Image:Astropecten jonstoni Naxos08 1832 640x480 dpi90.jpg|Étoile-peigne de Johnston (''[[Astropecten jonstoni]]'')
Image:Astropecten platyacanthus Sardegna09 e cm09 5503.jpg|Étoile-peigne à piquants plats (''[[Astropecten platyacanthus]]'')
Image:Astropecten platyacanthus Sardegna09 e cm09 5503.jpg|Étoile-peigne à piquants plats (''[[Astropecten platyacanthus]]'')
Image:Astropecten spinulosus Croazia09 a 6957.jpg|Petite étoile-peigne (''[[Astropecten spinulosus]]'')
Image:Astropecten spinulosus Samena.jpg|Petite étoile-peigne (''[[Astropecten spinulosus]]'')
Fichier:Luidia atlantidea (MNHN-IE-2014-622).jpg|''[[Luidia atlantidea]]''
Fichier:Luidia atlantidea (MNHN-IE-2014-622).jpg|''[[Luidia atlantidea]]''
Image:Luidia cilliaris 01 Espen Rekdal.jpg|Étoile à sept bras (''[[Luidia ciliaris]]'')
Image:Luidia cilliaris 01 Espen Rekdal.jpg|Étoile à sept bras (''[[Luidia ciliaris]]'')
Image:Anseropoda placenta.jpg|Étoile patte d'oie (''[[Anseropoda placenta]]'')
Image:Anseropoda placenta.jpg|Étoile patte d'oie (''[[Anseropoda placenta]]'')
Image:Asterina gibbosa Pennant, 1777.jpg|Astérie bossue (''[[Asterina gibbosa]]'')
Image:Asterina gibbosa Frontignan.jpg|Astérie bossue (''[[Asterina gibbosa]]'')
Fichier:Asterina pancerii (10.3989-scimar.04899.19A) Figure 3 (cropped).jpg|''[[Asterina pancerii]]''
Fichier:Asterina pancerii (10.3989-scimar.04899.19A) Figure 3 (cropped).jpg|''[[Asterina pancerii]]''
Fichier:Asterina phylactica.jpg|Astérie naine (''[[Asterina phylactica]])
Fichier:Asterina phylactica.jpg|Astérie naine (''[[Asterina phylactica]])
Image:Peltaster placenta.jpg|Étoile-biscuit (''[[Peltaster placenta]]'', spécimen séché)
Fichier:Chaetaster longipes.jpg|Étoile aux longs bras (''[[Chaetaster longipes]]'')
Image:Hacelia attenuata.jpg|Étoile de mer lisse (''[[Hacelia attenuata]]'')
Image:Peltaster placenta foto Halldis Ringvold SSN.jpg|Étoile-biscuit (''[[Peltaster placenta]]'')
Image:Hacelia attenuata, Murcia.jpg|Étoile de mer lisse (''[[Hacelia attenuata]]'')
Image:Ophidiaster ophidianus.jpg|Étoile de mer violette (''[[Ophidiaster ophidianus]]'')
Image:Ophidiaster ophidianus.jpg|Étoile de mer violette (''[[Ophidiaster ophidianus]]'')
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Non illustrés : Étoile aux longs bras (''[[Chaetaster longipes]]''), ''[[Tethyaster subinermis]]''.
Non illustrés : ''[[Tethyaster subinermis]]''.


== [[Ophiure]]s ==
== [[Ophiure]]s ==
Les ophiures (du grec ''ophis'', « serpent », et ''oura'', « queue »<ref name="OphiureEtymo">{{Lien web |langue=fr |auteur= |lien auteur= |coauteurs= |url=http://www.cnrtl.fr/definition/academie9/ophiure |titre=Ophiure |série= |jour= |mois= |année= |site=Dictionnaire de l'cadémie Française, 9e édition |éditeur= |isbn= |page= |citation= |en ligne le= |consulté le= |id=}}.</ref>) ne sont pas des étoiles de mer, mais un groupe proche (toutes deux font partie de la sous-classe des [[Asterozoa]]). Parmi les différences on trouve des bras très fins et très souples, indépendants du corps, qui ne se touchent pas à leur base, et l’absence d’anus (les rejets se font par la bouche). Elles sont de surcroît beaucoup plus rapides, et se déplacent en se portant sur leurs longs bras. Le corps discoïdal est aplati sur la face inférieure, et généralement bombé en face supérieure.
Les ophiures (du grec ''ophis'', « serpent », et ''oura'', « queue »<ref name="OphiureEtymo">{{Lien web |langue=fr |url=http://www.cnrtl.fr/definition/academie9/ophiure |titre=Ophiure |site=Dictionnaire de l'Académie Française, 9e édition}}.</ref>) ne sont pas des étoiles de mer, mais un groupe proche (toutes deux font partie de la sous-classe des [[Asterozoa]]). Parmi les différences on trouve des bras très fins et très souples, indépendants du corps, qui ne se touchent pas à leur base, et l’absence d’anus (les rejets se font par la bouche). Elles sont de surcroît beaucoup plus rapides, et se déplacent en se portant sur leurs longs bras. Le corps discoïdal est aplati sur la face inférieure, et généralement bombé en face supérieure.


Les ophiures sont des charognards et détritivores rapides et abondants, qui passent la journée dissimulés dans des trous ou sous des roches et sortent la nuit pour se nourrir sur le fond. Quand elles sont manipulées, la plupart des espèces peuvent sectionner leurs bras pour échapper à leur prédateur : celui-ci repoussera en quelques semaines ou mois.
Les ophiures sont des charognards et détritivores rapides et abondants, qui passent la journée dissimulés dans des trous ou sous des roches et sortent la nuit pour se nourrir sur le fond. Quand elles sont manipulées, la plupart des espèces peuvent sectionner leurs bras pour échapper à leur prédateur : celui-ci repoussera en quelques semaines ou mois.
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Fichier:Acrocnida brachiata 102678756.jpg|''[[Acrocnida brachiata]]''
Fichier:Amphiura chiajei.jpg|''[[Amphiura chiajei]]''
Fichier:Amphiura chiajei.jpg|''[[Amphiura chiajei]]''
Fichier:Amphiura filiformis 102713368.jpg|''[[Amphiura filiformis]]''
Fichier:Amphipholis squamata - 02.jpg|Ophiure écailleuse (''[[Amphipholis squamata]]'')
Fichier:Amphipholis squamata - 02.jpg|Ophiure écailleuse (''[[Amphipholis squamata]]'')
Fichier:20170504- B171494.jpg|Ophiure de sable d'Europe (''[[Ophiopsila annulosa]]'')
Fichier:B136579 L.jpg|Ophiure araignée (''[[Ophiopsila aranea]]'')
Fichier:B136579 L.jpg|Ophiure araignée (''[[Ophiopsila aranea]]'')
Fichier:Ophioderma longicaudum (cropped).jpg|Ophiure lisse (''[[Ophioderma longicaudum]]'')
Fichier:Ophioderma longicaudum (Bruzelius, 1805).jpg|Ophiure lisse (''[[Ophioderma longicaudum]]'', Méditerranée occidentale)
Fichier:Ophioderma hybridum (10.5852-ejt.2020.600) Figure 9.jpg|''[[Ophioderma hybridum]]'' (Tunisie)
Fichier:Ophioderma zibrowii (10.5852-ejt.2020.600) Figure 11.jpg|''[[Ophioderma zibrowii]]'' (Méditerranée orientale)
Fichier:Ophiacantha setosa (Müller & Troschel, 1842).jpg|Dessin d'''[[Ophiacantha setosa]]''
Fichier:Ophiothrix fragilis (Abildgaard, 1789) 1.jpg|Ophiure fragile (''[[Ophiothrix fragilis]]'')
Fichier:Ophiothrix fragilis (Abildgaard, 1789) 1.jpg|Ophiure fragile (''[[Ophiothrix fragilis]]'')
Fichier:Ophiactis virens (10.3989-scimar.04899.19A) Figure 3 (cropped).jpg|''[[Ophiactis virens]]''
Fichier:Ophiactis virens (10.3989-scimar.04899.19A) Figure 3 (cropped).jpg|''[[Ophiactis virens]]''
Fichier:BEP2 3399l.jpg|Ophiure noire (''[[Ophiocomina nigra]]'')
Fichier:Ophiocomina nigra La Ciotat.jpg|Ophiure noire (''[[Ophiocomina nigra]]'')
Fichier:Ophiura albida.jpg|Ophiure blanche (''[[Ophiura albida]]'')
Fichier:Ophiura albida.jpg|Ophiure blanche (''[[Ophiura albida]]'')
Fichier:Ophiura ophiura.jpg|Ophiure commune (''[[Ophiura ophiura]]'')
Fichier:Ophiura ophiura.jpg|Ophiure commune (''[[Ophiura ophiura]]'')
Fichier:Astrospartus mediterraneus.jpg|Ophiure gorgonocéphale (''[[Astrospartus mediterraneus]]'')
Fichier:Astrospartus mediterraneus, Giens 02.jpg|Ophiure gorgonocéphale (''[[Astrospartus mediterraneus]]'')
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Non illustrées : ''[[Amphiura brachiata]]'', ''[[Amphiura filiformis]]'', ''[[Ophiacantha setosa]]'', ''[[Ophiomyxa pentagona]]'', ''[[Ophiopsila annulosa]]'', ''[[Ophiura grubei]]''.
Non illustrées : ''[[Ophiothrix quinquemaculata]]'', ''[[Ophiomyxa pentagona]]'', ''[[Ophiura grubei]]''.


== [[Crinoïde]]s ==
== [[Crinoïde]]s ==
Les crinoïdes forment le plus ancien groupe d'échinodermes actuels, répartis entre les « crinoïdes vrais », qui comme les espèces du Paléozoïque sont attachées par une tige, et les « [[comatule]]s », qui peuvent se déplacer sur des {{page h'|Cirrhe|cirrhes}}, et qui forment l'essentiel des espèces de la zone euphotique. Leur corps se compose d'un « calice » d'où rayonnent de nombreux bras pourvus de pinnules (qui leur donnent un aspect plumeux), elles-mêmes couvertes de [[podia]] collants destinés à attraper le plancton dont se nourrit l'animal<ref name="Cosmo">{{Lien web |langue=fr |auteur= |lien auteur= |coauteurs= |url=http://www.cosmovisions.com/crinoides.htm |titre=Les Crinoïdes |série= |jour= |mois= |année= |site=Cosmovisions.com |éditeur= |isbn= |page= |citation= |en ligne le= |consulté le= 23 janvier 2014 |id=}}.</ref>. La plupart des espèces demeurent enroulées et dissimulées pendant la journée, et n'étendent leurs bras qu'à la nuit tombée.
Les crinoïdes forment le plus ancien groupe d'échinodermes actuels, répartis entre les « crinoïdes vrais », qui comme les espèces du Paléozoïque sont attachées par une tige, et les « [[comatule]]s », qui peuvent se déplacer sur des {{page h'|Cirrhe|cirrhes}}, et qui forment l'essentiel des espèces de la zone euphotique. Leur corps se compose d'un « calice » d'où rayonnent de nombreux bras pourvus de pinnules (qui leur donnent un aspect plumeux), elles-mêmes couvertes de [[podia]] collants destinés à attraper le plancton dont se nourrit l'animal<ref name="Cosmo">{{Lien web |langue=fr |url=http://www.cosmovisions.com/crinoides.htm |titre=Les Crinoïdes |site=Cosmovisions.com |consulté le= 23 janvier 2014 }}.</ref>. La plupart des espèces demeurent enroulées et dissimulées pendant la journée, et n'étendent leurs bras qu'à la nuit tombée.


Les crinoïdes ont besoin d'une eau pure et riche en plancton, et vivent principalement sur les falaises sous-marines où le courant est important ; ils demeurent relativement rares en Méditerranée.
Les crinoïdes ont besoin d'une eau pure et riche en plancton, et vivent principalement sur les falaises sous-marines où le courant est important ; ils demeurent relativement rares en Méditerranée.


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Antedon bifida 01.jpg|Comatule commune (''[[Antedon bifida]]'')
Antedon bifida 01.jpg|Comatule commune (''[[Antedon bifida]]'', seulement vers Gibraltar)
Antedon mediterranea (Lamarck, 1816).jpg|Comatule de Méditerranée (''[[Antedon mediterranea]]'')
Antedon mediterranea (Lamarck, 1816).jpg|Comatule de Méditerranée (''[[Antedon mediterranea]]'')
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Non illustrée : Comatule profonde de Méditerranée (''[[Leptometra phalangium]]'')
Non illustrée : Comatule profonde de Méditerranée (''[[Leptometra phalangium]]'')


== [[Oursin]]s ==
== [[Echinoidea|Oursin]]s ==
[[Fichier:Paracentrotus lividus & Arbacia lixula.jpg|thumb|Oursins noir (gauche) et comestible (droite), et leurs [[test (zoologie)|tests]] respectifs. ]]
[[Fichier:Paracentrotus lividus & Arbacia lixula.jpg|thumb|Oursins noir (gauche) et comestible (droite), et leurs [[test (zoologie)|tests]] respectifs. ]]
Le corps des oursins est protégé par une coque calcaire (appelée « [[test (zoologie)|test]] »), recouverte de solides piquants (appelés « radioles »). Chez les oursins dits « réguliers » le test a la forme d’une sphère ou demi-sphère plus ou moins aplatie dorsalement et armée de piquants de taille variable selon des familles. Ceux-ci sont articulés à leur base et servent à la défense et en partie à la locomotion (assistés par de petits pieds à ventouse appelés « [[podia]] »). Au centre de la face orale se trouve une bouche dotée d’un appareil masticateur à cinq dents nommé « [[lanterne d'Aristote]] ». Il existe aussi des oursins « [[Irregularia|irréguliers]] » qui peuvent être oblongs ou plats, et chez lesquels l'anus et parfois la bouche ont migré vers un bord du test ; ce sont des oursins fouisseurs, que l'on trouve généralement enterrés dans le sable.
Le corps des oursins est protégé par une coque calcaire (appelée « [[test (zoologie)|test]] »), recouverte de solides piquants (appelés « radioles »). Chez les oursins dits « réguliers » le test a la forme d’une sphère ou demi-sphère plus ou moins aplatie dorsalement et armée de piquants de taille variable selon des familles. Ceux-ci sont articulés à leur base et servent à la défense et en partie à la locomotion (assistés par de petits pieds à ventouse appelés « [[podia]] »). Au centre de la face orale se trouve une bouche dotée d’un appareil masticateur à cinq dents nommé « [[lanterne d'Aristote]] ». Il existe aussi des oursins « [[Irregularia|irréguliers]] » qui peuvent être oblongs ou plats, et chez lesquels l'anus et parfois la bouche ont migré vers un bord du test ; ce sont des oursins fouisseurs, que l'on trouve généralement enterrés dans le sable.
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Les oursins de faible profondeur sont pour la plupart des brouteurs d'algues : ainsi, leurs fluctuations de population (suppression de prédateurs, surpêche...) peuvent entraîner des modifications importantes de l'écosystème<ref name="Privitera"/>.
Les oursins de faible profondeur sont pour la plupart des brouteurs d'algues : ainsi, leurs fluctuations de population (suppression de prédateurs, surpêche...) peuvent entraîner des modifications importantes de l'écosystème<ref name="Privitera"/>.


L'oursin le plus commun sur le littoral méditerranéen est l'oursin « violet » ''[[Paracentrotus lividus]]'' (la « châtaigne de mer », « oursin comestible » ou improprement « oursin femelle »). Cet oursin est comestible et consommé sur une grande partie du littoral ; ainsi, dans les zones où il est surexploité il est souvent supplanté par l'oursin noir ''[[Arbacia lixula]]'', sans intérêt culinaire<ref name="Privitera">{{Article|langue=en|prénom1=Davide|nom1=Privitera|prénom2=Mariachiara |nom2=Chiantore|prénom3=Luisa |nom3=Mangialajo|prénom4=Niksa |nom4=Glavic|prénom5=Walter |nom5=Kozul|prénom6=Riccardo |nom6=Cattaneo-Vietti|titre=Inter - and intra-specific competition between ''Paracentrotus lividus'' and ''Arbacia lixula'' in resource-limited barren areas|périodique=Journal of Sea Research|volume=60|numéro=|année=2008|pages=184-192|issn=|url=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1385110108000701#}}.</ref>.
L'oursin le plus commun sur le littoral méditerranéen est l'oursin « violet » ''[[Paracentrotus lividus]]'' (la « châtaigne de mer », « oursin comestible » ou improprement « oursin femelle »). Cet oursin est comestible et consommé sur une grande partie du littoral ; ainsi, dans les zones où il est surexploité il est souvent supplanté par l'oursin noir ''[[Arbacia lixula]]'', sans intérêt culinaire<ref name="Privitera">{{Article|langue=en|prénom1=Davide|nom1=Privitera|prénom2=Mariachiara |nom2=Chiantore|prénom3=Luisa |nom3=Mangialajo|prénom4=Niksa |nom4=Glavic|prénom5=Walter |nom5=Kozul|prénom6=Riccardo |nom6=Cattaneo-Vietti|titre=Inter - and intra-specific competition between ''Paracentrotus lividus'' and ''Arbacia lixula'' in resource-limited barren areas|périodique=Journal of Sea Research|volume=60|année=2008|pages=184-192|url=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1385110108000701#}}.</ref>. Plus en profondeur, on trouve dans l'ordre ''[[Sphaerechinus granularis]]'', ''[[Centrostephanus longispinus]]'' et ''[[Echinus melo]]''.
Il est à noter que certaines espèces de Mer Rouge comme ''[[Diadema setosum]]'' sont désormais observées dans le sud-est de la méditerranée orientale, les larves ayant passé le [[Canal de Suez]] par [[migration lessepsienne]]<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Manal R.|nom1=Nader|prénom2=Shadi|nom2=El Indary|titre=First record of Diadema setosum (Leske, 1778) (Echinodermata, Echinoidea, Diadematidae) from Lebanon, Eastern Mediterranean|périodique=Aquatic Invasions|volume=6|numéro=|année=2011|pages=|issn=|url texte=http://connection.ebscohost.com/c/articles/73029079/first-record-diadema-setosum-leske-1778-echinodermata-echinoidea-diadematidae-from-lebanon-eastern-mediterranean}}.</ref>.
Il est à noter que certaines espèces de Mer Rouge comme ''[[Diadema setosum]]'' sont désormais observées dans le sud-est de la méditerranée orientale, les larves ayant passé le [[Canal de Suez]] par [[migration lessepsienne]]<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Manal R.|nom1=Nader|prénom2=Shadi|nom2=El Indary|titre=First record of Diadema setosum (Leske, 1778) (Echinodermata, Echinoidea, Diadematidae) from Lebanon, Eastern Mediterranean|périodique=Aquatic Invasions|volume=6|année=2011|pages=|url texte=http://connection.ebscohost.com/c/articles/73029079/first-record-diadema-setosum-leske-1778-echinodermata-echinoidea-diadematidae-from-lebanon-eastern-mediterranean}}.</ref>.


<center>'''Oursins réguliers'''</center>
<center>'''Oursins réguliers'''</center>
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Paracentrotus lividus Banyuls.jpg|Oursin violet (''[[Paracentrotus lividus]]'')
Paracentrotus lividus Banyuls.jpg|Oursin violet (''[[Paracentrotus lividus]]'')
Psammechinus microtuberculatus.jpg|Oursin grimpeur (''[[Psammechinus microtuberculatus]]'')
Psammechinus microtuberculatus.jpg|Oursin grimpeur (''[[Psammechinus microtuberculatus]]'')
Withe seaurchin.JPG|Oursin blanc (''[[Sphaerechinus granularis]]'')
White sea urchin.jpg|Oursin blanc (''[[Sphaerechinus granularis]]'')
Cidaris cidaris MHNT.jpg|Oursin-lance (''[[Cidaris cidaris]]'')
Cidaris cidaris MHNT.jpg|Oursin-lance (''[[Cidaris cidaris]]'')
Stylocidaris affinis.jpg|Oursin-lance rouge (''[[Stylocidaris affinis]]'')
Stylocidaris affinis.jpg|Oursin-lance rouge (''[[Stylocidaris affinis]]'')
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Non illustrés : Arbaciella (''[[Arbaciella elegans]]''), oursin maculé (''[[Genocidaris maculata]]'').
Non illustrés : oursin maculé (''[[Genocidaris maculata]]''), Arbaciella (''[[Arbaciella elegans]]'' - signalement douteux).


<center>'''Oursins irréguliers'''</center>
<center>'''Oursins irréguliers'''</center>
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Fichier:Spatangus purpureus rob.jpg|Spatangue pourpre (''[[Spatangus purpureus]]'')
Fichier:Spatangus purpureus rob.jpg|Spatangue pourpre (''[[Spatangus purpureus]]'')
Fichier:Echinocardium cordatum.jpg|Oursin-cœur (''[[Echinocardium cordatum]]'')
Fichier:Echinocardium cordatum.jpg|Oursin-cœur (''[[Echinocardium cordatum]]'')
Fichier:Echinocardium flavescens.jpg|''[[Echinocardium flavescens]]''
Fichier:Echinocardium mediterraneum.jpg|Petit oursin cœur de Méditerranée (''[[Echinocardium mediterraneum]]'')
Fichier:Brissopsis atlantica (USNM E10703) 003.jpeg|''[[Brissopsis atlantica]]''
Fichier:Brissopsis lyrifera.jpg|Oursin lyre (''[[Brissopsis lyrifera]]'')
Fichier:Heart urchin Spatangoida 1380028 Nevit.jpg|[[Test (zoologie)|Test]] d'oursin de sable gris (''[[Brissus unicolor]]'')
Fichier:Heart urchin Spatangoida 1380028 Nevit.jpg|[[Test (zoologie)|Test]] d'oursin de sable gris (''[[Brissus unicolor]]'')
Fichier:Brissopsis lyrifera.jpg|''[[Brissopsis lyrifera]]''
Fichier:Ova canalifera (MNHN-IE-2013-10534) 01.jpg|''[[Ova canalifera]]''
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Non illustrés : Oursin cœur de Fenaux (''[[Echinocardium fenauxi]]''), petit oursin cœur (''[[Echinocardium mediterraneum]]''), spatangue de Mortensen (''[[Echinocardium mortenseni]]''), ''[[Echinocardium flavescens]]'', Plagiobrissus de Costa (''[[Plagiobrissus costae]]''), ''[[Brissopsis atlantica]]'', ''[[Schizaster canaliferus]]'', ''[[Neolampas rostellata]]''.
Non illustrés : Oursin cœur de Fenaux (''[[Echinocardium fenauxi]]''), spatangue de Mortensen (''[[Echinocardium mortenseni]]''), Plagiobrissus de Costa (''[[Plagiobrissus costae]]''), ''[[Neolampas rostellata]]''.


== [[Holothurie]]s (« concombres de mer ») ==
== [[Holothurie]]s (« concombres de mer ») ==
La classe des Holothuroidea (du grec ''holothoúrion'', donné par [[Aristote]] à un animal qui n’a pu être déterminé<ref name="Holoth">{{Article|langue=en|prénom1=Alexander M.|nom1=Kerr |titre=A Philology of Òλοθóυριου : From Ancient Times to Linnaeus, including Middle and Far Eastern Sources|périodique=University of Guam Marine Laboratory Technical Report|volume=|numéro=151|année=2013|pages=|issn=|url=http://www.guammarinelab.com/publications/uogmltechrep151.pdf}}.</ref>) regroupe des animaux marins au corps généralement cylindrique, plus ou moins mou selon les espèces, qui présentent une symétrie bilatérale apparente tout en conservant organiquement la symétrie pentaradiaire propre aux échinodermes. Autour de la bouche située en position antérieure, on observe une couronne de tentacules mobiles et rétractables chargés de prélever des particules de sédiment et de les porter à la bouche. En partie postérieure se trouve l’orifice cloacal servant à la respiration et à l’évacuation des déjections. C’est aussi par cet orifice que sortent, en situation de stress, de longs filaments blancs et collants appelés [[tubes de Cuvier]] chez les espèces qui en possèdent. Les holothuries se meuvent lentement sur les centaines de [[podia]]s terminés par une ventouse qui couvrent leur ''trivium''. Les holothuries sont les grands nettoyeurs de la mer. Ils se nourrissent principalement de la matière organique en décomposition présente dans le substrat, et permettent ainsi de limiter la prolifération des bactéries et de constituer un sédiment épuré et homogène. Certaines espèces sont cependant immobiles, et vivent attachées à un objet ou enterrées dans le sédiment d'où elles ne laissent dépasser que leurs longs tentacules ramifiés, dont elles se servent pour se nourrir de plancton : ce sont les [[Dendrochirotida]], ou « lèche-doigts ».
La classe des Holothuroidea (du grec ''holothoúrion'', donné par [[Aristote]] à un animal qui n’a pu être déterminé<ref name="Holoth">{{Article|langue=en|prénom1=Alexander M.|nom1=Kerr |titre=A Philology of Òλοθóυριου : From Ancient Times to Linnaeus, including Middle and Far Eastern Sources|périodique=University of Guam Marine Laboratory Technical Report|numéro=151|année=2013|pages=|url=http://www.guammarinelab.com/publications/uogmltechrep151.pdf}}.</ref>) regroupe des animaux marins au corps généralement cylindrique, plus ou moins mou selon les espèces, qui présentent une symétrie bilatérale apparente tout en conservant organiquement la symétrie pentaradiaire propre aux échinodermes. Autour de la bouche située en position antérieure, on observe une couronne de tentacules mobiles et rétractables chargés de prélever des particules de sédiment et de les porter à la bouche. En partie postérieure se trouve l’orifice cloacal servant à la respiration et à l’évacuation des déjections. C’est aussi par cet orifice que sortent, en situation de stress, de longs filaments blancs et collants appelés [[tubes de Cuvier]] chez les espèces qui en possèdent. Les holothuries se meuvent lentement sur les centaines de [[podia]]s terminés par une ventouse qui couvrent leur ''trivium''. Les holothuries sont les grands nettoyeurs de la mer. Ils se nourrissent principalement de la matière organique en décomposition présente dans le substrat, et permettent ainsi de limiter la prolifération des bactéries et de constituer un sédiment épuré et homogène. Certaines espèces sont cependant immobiles, et vivent attachées à un objet ou enterrées dans le sédiment d'où elles ne laissent dépasser que leurs longs tentacules ramifiés, dont elles se servent pour se nourrir de plancton : ce sont les [[Dendrochirotida]], ou « lèche-doigts ».


Très consommés et braconnés en Asie, les concombres de mer sont peu exploités en France, mis à part l'« espardenya » (''[[Parastichopus regalis]]''), présente dans la cuisine catalane.
Très consommés et braconnés en Asie, les concombres de mer sont peu exploités en France, mis à part l'« espardenya » (''[[Parastichopus regalis]]''), présente dans la cuisine catalane.


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Synapta inhaerens ex Brehms Thierleben 10 1893 S-510 Klettenholothurie.jpg |''[[Leptosynapta inhaerens]]''
Fichier:Leptosynapta inhaerens 343448010.jpg|''[[Leptosynapta inhaerens]]''
Synapta digitata 90gr ex Brehms Thierleben 10 1893 S-409 Schneckenschlauch der Holothurie.jpg|''[[Oestergrenia digitata]]''
Fichier:Oestergrenia digitata.jpg|''[[Oestergrenia digitata]]''
Fichier:Synaptula reciprocans 208703159.jpg|''[[Synaptula reciprocans]]'' ([[espèce lessepsienne|invasive de Mer Rouge]]<ref>{{article|langue=en|auteurs=Michail Ragkousis, Fichier:Dimitra Marmara, Halit Filiz, Umut Uyan, Sezginer Tuncer, Georgios Romanidis-Kyriakidis, Ioannis Giovos|titre=The northward expansion of Synaptula reciprocans (Echinodermata) in the Mediterranean Sea|périodique=. Black Sea/Mediterranean Environment |volume=23|numéro=3|année=2017|pages=|url=https://www.researchgate.net/publication/322276694_The_northward_expansion_of_Synaptula_reciprocans_Echinodermata_in_the_Mediterranean_Sea}}.</ref>)
Holothuria arguinensis 2.jpg|''[[Holothuria arguinensis]]''
Holothuria arguinensis 2.jpg|''[[Holothuria arguinensis]]'' (rares incursions en [[mer d'Alboran]])
Holothuria forskali Rab2011 a 3274.JPG|Holothurie noire (''[[Holothuria forskali]]'')
Holothuria forskali Rab2011 a 3274.JPG|Holothurie noire (''[[Holothuria forskali]]'')
Holothuria impatiens (Sardegna - Italy) 6439.JPG|Holothurie impatiente (''[[Holothuria impatiens]]'')
Holothuria impatiens (Sardegna - Italy) 6439.JPG|Holothurie impatiente (''[[Holothuria impatiens]]'')
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Holothuria tubulosa Banyuls.jpg|Holothurie tubuleuse (''[[Holothuria tubulosa]]'')
Holothuria tubulosa Banyuls.jpg|Holothurie tubuleuse (''[[Holothuria tubulosa]]'')
Parastichopus regalis.JPG|Espardenya (''[[Parastichopus regalis]]'')
Parastichopus regalis.JPG|Espardenya (''[[Parastichopus regalis]]'')
Ocnus planci (Brandt, 1835).jpg|Lèche-doigts de Plancus (''[[Ocnus planci]]'')
Ocnus planci 29323945.jpg|Lèche-doigts de Plancus (''[[Ocnus planci]]'')
Pawsonia saxicola 111874990.jpg|Grand lèche-doigts blanc (''[[Pawsonia saxicola]]'', surtout atlantique<ref>Cette espèce est théoriquement présente uniquement en Atlantique, mais elle {{"|déborde}} jusqu'au Maroc et Andalousie, et des spécimens ont été identifiés avec certitude dans certains étangs français comme celui de Thau, qui sont connus pour pouvoir héberger des espèces atlantiques par ailleurs incapables de se maintenir en Méditerranée (voir par exemple [https://www.gbif.org/occurrence/1436893131/fragment cette occurrence] confirmée par le Pr. Massin). </ref>)
Calliostoma zizyphinum, Pawsonia saxicola - Carantec.jpg|Grand lèche-doigts blanc (''[[Pawsonia saxicola]]'')
Fichier:Leptopentacta tergestina (10.3989-scimar.04899.19A) Figure 3 (cropped).jpg|''[[Leptopentacta tergestina]]''
Fichier:Leptopentacta tergestina (10.3989-scimar.04899.19A) Figure 3 (cropped).jpg|''[[Leptopentacta tergestina]]''
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Non illustrées : ''[[Holothuria helleri]]'', ''[[Holothuria mammata]]'', ''[[Leptosynapta decaria]]'', ''[[Leptosynapta minuta]]'', ''[[Labidoplax buskii]]'', ''[[Oestergrenia adriatica]]'', ''[[Pseudothyone sculponea]]'', ''[[Paraleptopentacta elongata]]'', ''[[Paraleptopentacta tergestina]]'', ''[[Taeniogyrus venustus]]''.
Non illustrées : ''[[Holothuria algeriensis]]'', ''[[Holothuria helleri]]'', ''[[Holothuria mammata]]'', ''[[Ocnus grubei]]'', ''[[Hemiocnus rubrobrunneus]]'', ''[[Hemiocnus syracusanus]]'', ''[[Pseudocnus grubii]]'', ''[[Pseudocnus koellikeri]]'', ''[[Pseudothyone sculponea]]'', ''[[Paraleptopentacta cucumis]]'', ''[[Paraleptopentacta djakonovi]]'' (Mer Noire), ''[[Paraleptopentacta elongata]]'', ''[[Paraleptopentacta tergestina]]'', ''[[Stereoderma kirchsbergii]]'' (Mer Noire), ''[[Thyone fusus]] mediterranea'', ''[[Phyllophorus urna]]'', ''[[Leptosynapta decaria]]'', ''[[Leptosynapta minuta]]'', ''[[Taeniogyrus venustus]]'', ''[[Labidoplax buskii]]''. L'espèce ''[[Synapta hispida]]'' est considérée par Cherbonnier 1968 comme non-valide.


== Sources ==
== Sources ==
=== Articles scientifiques ===
=== Articles scientifiques ===
* {{Article|langue=en|prénom1=Paola|nom1=Rinelli|titre=A synthesis of the echinoderm faune of the Tyrrhenian sea|périodique=Rapp. Comm. int. Mer Médit.|volume=35|numéro=|année=1998|pages=|issn=|url=http://www.ciesm.org/online/archives/abstracts/pdf/35/PG_00484.pdf}}.
* {{Article|langue=en|prénom1=Paola|nom1=Rinelli|titre=A synthesis of the echinoderm faune of the Tyrrhenian sea|périodique=Rapp. Comm. int. Mer Médit.|volume=35|année=1998|pages=|url=http://www.ciesm.org/online/archives/abstracts/pdf/35/PG_00484.pdf}}.
* {{Article|langue=en|prénom1=Christine M.|nom1=Tanti|prénom2=Patrick J.|nom2=Schembri|titre=A synthesis of the echinoderm fauna of the Maltese islands|périodique=Journal of the Marine Biology Association of the UK|volume=86|numéro=|année=2006|pages=163-165|issn=|url=http://journals.cambridge.org/download.php?file=%2FMBI%2FMBI86_01%2FS0025315406012987a.pdf&code=3244e44f536737a8ec9cdaa4de02bcf5}}.
* {{Article|langue=en|prénom1=Christine M.|nom1=Tanti|prénom2=Patrick J.|nom2=Schembri|titre=A synthesis of the echinoderm fauna of the Maltese islands|périodique=Journal of the Marine Biology Association of the UK|volume=86|année=2006|pages=163-165|url=http://journals.cambridge.org/download.php?file=%2FMBI%2FMBI86_01%2FS0025315406012987a.pdf&code=3244e44f536737a8ec9cdaa4de02bcf5}}.
* {{Article|langue=en|prénom1=Hans G. |nom1=Hansson|titre=European Echinodermata Check-List : a draft for the European Register of Marine Species|périodique=Species 2000|volume=|numéro=|année=1999|pages=|issn=|url=http://www.tmbl.gu.se/libdb/taxon/neat_pdf/EurEchin.pdf}}.
* {{Article|langue=en|prénom1=Hans G. |nom1=Hansson|titre=European Echinodermata Check-List : a draft for the European Register of Marine Species|périodique=Species 2000|année=1999|pages=|url=http://www.tmbl.gu.se/libdb/taxon/neat_pdf/EurEchin.pdf}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=R.|nom1=Koehler|titre=Faune de France - 1|sous-titre=Échinodermes|lieu=Paris|éditeur=Librairie de la faculté des sciences|année=1921|pages totales=216|lire en ligne=http://www.faunedefrance.org/bibliotheque/docs/R.KOEHLER%28FdeFr1%29Echinodermes.pdf}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=R.|nom1=Koehler|titre=Faune de France - 1|sous-titre=Échinodermes|lieu=Paris|éditeur=Librairie de la faculté des sciences|année=1921|pages totales=216|lire en ligne=http://www.faunedefrance.org/bibliotheque/docs/R.KOEHLER%28FdeFr1%29Echinodermes.pdf}}.
* Mecho A., Billett D.S.M., Ramírez-Llodra E., Aguzzi J., Tyler P.A., Company J.B. 2014, « First records, rediscovery and compilation of deep-sea echinoderms in the middle and lower continental slope of the Mediterranean Sea », ''Sci. Mar.'' 78(2): 281-302 <small>([https://dx.doi.org/10.3989/scimar.03983.30C lire en ligne])</small>.
* Mecho A., Billett D.S.M., Ramírez-Llodra E., Aguzzi J., Tyler P.A., Company J.B. 2014, « First records, rediscovery and compilation of deep-sea echinoderms in the middle and lower continental slope of the Mediterranean Sea », ''Sci. Mar.'' 78(2): 281-302 <small>([https://dx.doi.org/10.3989/scimar.03983.30C lire en ligne])</small>.
* Chammem H, Ben Souissi J, Pérez-Ruzafa A. [http://scientiamarina.revistas.csic.es/index.php/scientiamarina/article/view/1814 Checklist with first records for the Echinoderms of northern Tunisia (central Mediterranean Sea)] ''Scientia Marina'', 2019;83(3):277-88.
* Chammem H, Ben Souissi J, Pérez-Ruzafa A. [http://scientiamarina.revistas.csic.es/index.php/scientiamarina/article/view/1814 Checklist with first records for the Echinoderms of northern Tunisia (central Mediterranean Sea)] ''Scientia Marina'', 2019;83(3):277-88.
* {{Chapitre |langue=en |auteur1=Enrico Tortonese |titre chapitre=Review of present status of knowledge of the Mediterranean Echinoderms |auteurs ouvrage= |titre ouvrage=Echinoderms: Present and Past |lieu= |éditeur=CRC Press |année=1880 |isbn=9781003078913 |lire en ligne=https://www.taylorfrancis.com/chapters/edit/10.1201/9781003078913-27/review-present-status-knowledge-mediterranean-echinoderms-enrico-tortonese |passage= }}.
* {{article|langue=en|auteur1=Maria Cattaneo|titre=Contribution à l'étude du plateau continental de la mer ligure et haute tyrrhénienne. II. Echinodermata (1)|périodique=Cahiers de Biologie Marine|volume=22|numéro=|année=1981|pages=11-24|issn=|doi=|url=}}.


=== Ouvrages ===
=== Ouvrages ===
* [[Guillaume Rondelet]], ''De piscibus marinis, libri XVIII, in quibus veræ piscium effigies expressæ sunt'', Lyon, Matthiam Bonhomme, 1554 <small>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97271k lire en ligne]</small>.
* {{ouvrage|langue=fr|auteur1=[[René Koehler]]|titre=Faune de France|sous-titre=1 : Échinodermes|éditeur=Librairie de la Faculté des Sciences|lieu=Paris |année=1969 |isbn=|url=http://www.faunedefrance.org/bibliotheque/docs/R.KOEHLER%28FdeFr1%29Echinodermes.pdf }}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Steven Weinberg|titre=Découvrir la vie sous marine|sous-titre=Méditerranée|lieu=Challes-les-eaux|éditeur=GAP|année=2015|numéro d'édition=2|pages totales=528|isbn=978-2-7417-0533-8}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Steven Weinberg|titre=Découvrir la vie sous marine|sous-titre=Méditerranée|lieu=Challes-les-eaux|éditeur=GAP|année=2015|numéro d'édition=2|pages totales=528|isbn=978-2-7417-0533-8}}.
* {{ouvrage|langue=fr|auteur1=[[René Koehler]]|titre=Faune de France|sous-titre=1 : Échinodermes|éditeur=Librairie de la Faculté des Sciences|collection= |lieu=Paris |année=1969 |volume= |tome= |pages totales= |passage= |isbn=|url=http://www.faunedefrance.org/bibliotheque/docs/R.KOEHLER%28FdeFr1%29Echinodermes.pdf }}.


=== Sites de référence en identification d'espèces marines ===
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Dernière version du 22 août 2024 à 19:11

Image satellite du bassin méditerranéen.
L'étoile de mer rouge Echinaster sepositus est l'espèce la plus commune en Méditerranée.
Les trois principaux oursins de Méditerranée : le « comestible », le « granuleux » et le « noir ».
Les trois étoiles rouges de Méditerranée.

Les échinodermes forment un embranchement d'animaux marins benthiques présents à toutes les profondeurs océaniques, et dont les premières traces fossiles remontent au Cambrien[1]. Ils comprennent actuellement 5 classes : les étoiles de mer, holothuries, oursins, ophiures et crinoïdes. Ces animaux sont généralement caractérisés par le fait que leur corps est structuré en une symétrie centrale (au lieu de bilatérale chez la plupart des animaux), généralement d'ordre 5 (« pentaradiale »), visible chez les étoiles de mer, les oursins et les ophiures, et plus discrète chez les holothuries et les crinoïdes.

On en compte actuellement 7 000 espèces vivantes à l'échelle de la planète, dont plus de 2000 ophiures, 1900 étoiles de mer, 1250 holothuries, 950 oursins et 650 crinoïdes. Très originaux, les représentants de ce groupe possèdent un certain nombre de caractéristiques uniques dans le monde animal. Les principales sont une symétrie générale pentaradiée (bien qu'ils restent fondamentalement bilatériens[2]), l'existence d'un squelette constitué de plaques de calcite arrangées en stéréome, et la présence d'un système aquifère. Ils constituent un groupe proche des chordés au sein des deutérostomiens.

Les échinodermes sont des animaux lents et non agressifs, mais les oursins sont cependant équipés de piquants pouvant infliger des blessures douloureuses (même si aucun n'est venimeux en Méditerranée). Les holothuries peuvent quant à elles se protéger en éjectant des tubes de Cuvier, pour les espèces qui en sont pourvues.

Les cinq classes d'échinodermes sont représentées en mer Méditerranée. Une méta-étude de 1998[3] menée sur la Mer Tyrrhénienne a recensé 100 espèces d'échinodermes, toutes profondeurs confondues : 22 étoiles de mer, 23 ophiures, 2 crinoïdes, 22 oursins et 31 holothuries ; une autre étude menée autour de Malte a trouvé une diversité similaire[4]. Les estimations font état d'entre 140 et 150 espèces au total pour le bassin méditerranéen[3], sans compter les espèces inféodées aux abysses, qui font l'objet d'inventaires particuliers[5]. L'INPN recense, pour toute la France métropolitaine (Atlantique compris) et à toutes profondeurs, 378 espèces : 93 étoiles, 26 crinoïdes, 52 oursins, 111 holothuries et 96 ophiures[6]. Cet article est donc non exhaustif, mais présente les espèces les plus communes aux profondeurs de baignade ou de plongée récréative.

La classe des Asteroidea (les étoiles de mer) comprend environ 1 900 espèces réparties dans tous les océans[7]. On peut en trouver à toutes les profondeurs, de la zone de balancement des marées à −6 000 mètres de fond[8].

Elles peuvent avoir cinq bras ou davantage. Toutes ont un disque central portant en partie supérieure (face « aborale ») l’anus et le madréporite, et sur la face inférieure (face « orale ») une bouche dépourvue de dents mais par laquelle certaines astérides peuvent « dévaginer » leur estomac pour le projeter sur la proie et commencer ainsi à la digérer de façon externe. Les étoiles de l'ordre des Paxillosida sont appelées « étoiles de sable » ou « étoiles-peignes » : elles vivent enterrées dans le sable où elles chassent d'autres organismes fouisseurs (vers, bivalves, oursins irréguliers...), et leurs bras sont entourés d'épines dont elles se servent pour se déplacer dans le sédiment.

L'étoile la plus fréquente des fonds rocheux de Méditerranée est l'étoile rouge Echinaster sepositus.

Une population introduite de l'espèce exotique Protoreaster nodosus a été observée dans les années 1980 aux Baléares, mais elle ne semble pas avoir survécu ; cette espèce demeure très vendue sur les marchés aux souvenirs, mais ce sont des spécimens importés du Pacifique[9].

Non illustrés : Tethyaster subinermis.

Les ophiures (du grec ophis, « serpent », et oura, « queue »[10]) ne sont pas des étoiles de mer, mais un groupe proche (toutes deux font partie de la sous-classe des Asterozoa). Parmi les différences on trouve des bras très fins et très souples, indépendants du corps, qui ne se touchent pas à leur base, et l’absence d’anus (les rejets se font par la bouche). Elles sont de surcroît beaucoup plus rapides, et se déplacent en se portant sur leurs longs bras. Le corps discoïdal est aplati sur la face inférieure, et généralement bombé en face supérieure.

Les ophiures sont des charognards et détritivores rapides et abondants, qui passent la journée dissimulés dans des trous ou sous des roches et sortent la nuit pour se nourrir sur le fond. Quand elles sont manipulées, la plupart des espèces peuvent sectionner leurs bras pour échapper à leur prédateur : celui-ci repoussera en quelques semaines ou mois. Il existe un ordre d’ophiures dont la morphologie est totalement différente, les Euryalida ou « gorgonocéphales », dont les nombreux et longs bras très ramifiés se déploient la nuit pour capturer le plancton.

Non illustrées : Ophiothrix quinquemaculata, Ophiomyxa pentagona, Ophiura grubei.

Les crinoïdes forment le plus ancien groupe d'échinodermes actuels, répartis entre les « crinoïdes vrais », qui comme les espèces du Paléozoïque sont attachées par une tige, et les « comatules », qui peuvent se déplacer sur des cirrhes, et qui forment l'essentiel des espèces de la zone euphotique. Leur corps se compose d'un « calice » d'où rayonnent de nombreux bras pourvus de pinnules (qui leur donnent un aspect plumeux), elles-mêmes couvertes de podia collants destinés à attraper le plancton dont se nourrit l'animal[11]. La plupart des espèces demeurent enroulées et dissimulées pendant la journée, et n'étendent leurs bras qu'à la nuit tombée.

Les crinoïdes ont besoin d'une eau pure et riche en plancton, et vivent principalement sur les falaises sous-marines où le courant est important ; ils demeurent relativement rares en Méditerranée.

Non illustrée : Comatule profonde de Méditerranée (Leptometra phalangium)

Oursins noir (gauche) et comestible (droite), et leurs tests respectifs.

Le corps des oursins est protégé par une coque calcaire (appelée « test »), recouverte de solides piquants (appelés « radioles »). Chez les oursins dits « réguliers » le test a la forme d’une sphère ou demi-sphère plus ou moins aplatie dorsalement et armée de piquants de taille variable selon des familles. Ceux-ci sont articulés à leur base et servent à la défense et en partie à la locomotion (assistés par de petits pieds à ventouse appelés « podia »). Au centre de la face orale se trouve une bouche dotée d’un appareil masticateur à cinq dents nommé « lanterne d'Aristote ». Il existe aussi des oursins « irréguliers » qui peuvent être oblongs ou plats, et chez lesquels l'anus et parfois la bouche ont migré vers un bord du test ; ce sont des oursins fouisseurs, que l'on trouve généralement enterrés dans le sable. Les oursins bien dissimulés peuvent provoquer des piqûres douloureuses chez les baigneurs imprudents, mais aucune espèce méditerranéenne n'est venimeuse.
Les oursins de faible profondeur sont pour la plupart des brouteurs d'algues : ainsi, leurs fluctuations de population (suppression de prédateurs, surpêche...) peuvent entraîner des modifications importantes de l'écosystème[12].

L'oursin le plus commun sur le littoral méditerranéen est l'oursin « violet » Paracentrotus lividus (la « châtaigne de mer », « oursin comestible » ou improprement « oursin femelle »). Cet oursin est comestible et consommé sur une grande partie du littoral ; ainsi, dans les zones où il est surexploité il est souvent supplanté par l'oursin noir Arbacia lixula, sans intérêt culinaire[12]. Plus en profondeur, on trouve dans l'ordre Sphaerechinus granularis, Centrostephanus longispinus et Echinus melo. Il est à noter que certaines espèces de Mer Rouge comme Diadema setosum sont désormais observées dans le sud-est de la méditerranée orientale, les larves ayant passé le Canal de Suez par migration lessepsienne[13].

Oursins réguliers

Non illustrés : oursin maculé (Genocidaris maculata), Arbaciella (Arbaciella elegans - signalement douteux).

Oursins irréguliers

Non illustrés : Oursin cœur de Fenaux (Echinocardium fenauxi), spatangue de Mortensen (Echinocardium mortenseni), Plagiobrissus de Costa (Plagiobrissus costae), Neolampas rostellata.

Holothuries (« concombres de mer »)

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La classe des Holothuroidea (du grec holothoúrion, donné par Aristote à un animal qui n’a pu être déterminé[14]) regroupe des animaux marins au corps généralement cylindrique, plus ou moins mou selon les espèces, qui présentent une symétrie bilatérale apparente tout en conservant organiquement la symétrie pentaradiaire propre aux échinodermes. Autour de la bouche située en position antérieure, on observe une couronne de tentacules mobiles et rétractables chargés de prélever des particules de sédiment et de les porter à la bouche. En partie postérieure se trouve l’orifice cloacal servant à la respiration et à l’évacuation des déjections. C’est aussi par cet orifice que sortent, en situation de stress, de longs filaments blancs et collants appelés tubes de Cuvier chez les espèces qui en possèdent. Les holothuries se meuvent lentement sur les centaines de podias terminés par une ventouse qui couvrent leur trivium. Les holothuries sont les grands nettoyeurs de la mer. Ils se nourrissent principalement de la matière organique en décomposition présente dans le substrat, et permettent ainsi de limiter la prolifération des bactéries et de constituer un sédiment épuré et homogène. Certaines espèces sont cependant immobiles, et vivent attachées à un objet ou enterrées dans le sédiment d'où elles ne laissent dépasser que leurs longs tentacules ramifiés, dont elles se servent pour se nourrir de plancton : ce sont les Dendrochirotida, ou « lèche-doigts ».

Très consommés et braconnés en Asie, les concombres de mer sont peu exploités en France, mis à part l'« espardenya » (Parastichopus regalis), présente dans la cuisine catalane.

Non illustrées : Holothuria algeriensis, Holothuria helleri, Holothuria mammata, Ocnus grubei, Hemiocnus rubrobrunneus, Hemiocnus syracusanus, Pseudocnus grubii, Pseudocnus koellikeri, Pseudothyone sculponea, Paraleptopentacta cucumis, Paraleptopentacta djakonovi (Mer Noire), Paraleptopentacta elongata, Paraleptopentacta tergestina, Stereoderma kirchsbergii (Mer Noire), Thyone fusus mediterranea, Phyllophorus urna, Leptosynapta decaria, Leptosynapta minuta, Taeniogyrus venustus, Labidoplax buskii. L'espèce Synapta hispida est considérée par Cherbonnier 1968 comme non-valide.

Articles scientifiques

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  • (en) Paola Rinelli, « A synthesis of the echinoderm faune of the Tyrrhenian sea », Rapp. Comm. int. Mer Médit., vol. 35,‎ (lire en ligne).
  • (en) Christine M. Tanti et Patrick J. Schembri, « A synthesis of the echinoderm fauna of the Maltese islands », Journal of the Marine Biology Association of the UK, vol. 86,‎ , p. 163-165 (lire en ligne).
  • (en) Hans G. Hansson, « European Echinodermata Check-List : a draft for the European Register of Marine Species », Species 2000,‎ (lire en ligne).
  • R. Koehler, Faune de France - 1 : Échinodermes, Paris, Librairie de la faculté des sciences, , 216 p. (lire en ligne).
  • Mecho A., Billett D.S.M., Ramírez-Llodra E., Aguzzi J., Tyler P.A., Company J.B. 2014, « First records, rediscovery and compilation of deep-sea echinoderms in the middle and lower continental slope of the Mediterranean Sea », Sci. Mar. 78(2): 281-302 (lire en ligne).
  • Chammem H, Ben Souissi J, Pérez-Ruzafa A. Checklist with first records for the Echinoderms of northern Tunisia (central Mediterranean Sea) Scientia Marina, 2019;83(3):277-88.
  • (en) Enrico Tortonese, « Review of present status of knowledge of the Mediterranean Echinoderms », dans Echinoderms: Present and Past, CRC Press, (ISBN 9781003078913, lire en ligne).
  • (en) Maria Cattaneo, « Contribution à l'étude du plateau continental de la mer ligure et haute tyrrhénienne. II. Echinodermata (1) », Cahiers de Biologie Marine, vol. 22,‎ , p. 11-24.
  • Guillaume Rondelet, De piscibus marinis, libri XVIII, in quibus veræ piscium effigies expressæ sunt, Lyon, Matthiam Bonhomme, 1554 lire en ligne.
  • René Koehler, Faune de France : 1 : Échinodermes, Paris, Librairie de la Faculté des Sciences, (lire en ligne).
  • Steven Weinberg, Découvrir la vie sous marine : Méditerranée, Challes-les-eaux, GAP, , 2e éd., 528 p. (ISBN 978-2-7417-0533-8).

Sites de référence en identification d'espèces marines

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Sites spécialisés sur la région

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Bases de données taxinomiques

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Notes et références

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  1. Christopher Taylor, « Echinodermata », sur Palaeos (consulté le ). Nous ne retenons pas la classification proposée par ce site, non consensuelle.
  2. http://perso.univ-rennes1.fr/denis.poinsot/OVIV_organisation_du_vivant/cours%203%20OVIV%20deuxi%c3%a8me%20partie.pdf
  3. a et b (en) Paola Rinelli, « A synthesis of the echinoderm faune of the Tyrrhenian sea », Rapp. Comm. int. Mer Médit., vol. 35,‎ (lire en ligne).
  4. (en) Christine M. Tanti et Patrick J. Schembri, « A synthesis of the echinoderm fauna of the Maltese islands », Journal of the Marine Biology Association of the UK, vol. 86,‎ , p. 163-165 (lire en ligne).
  5. Mecho A., Billett D.S.M., Ramírez-Llodra E., Aguzzi J., Tyler P.A., Company J.B. 2014, « First records, rediscovery and compilation of deep-sea echinoderms in the middle and lower continental slope of the Mediterranean Sea », Sci. Mar. 78(2): 281-302 (lire en ligne).
  6. Gargominy, O., Tercerie, S., Régnier, C., Ramage, T., Dupont, P., Vandel, E., Daszkiewicz, P., Lévêque, A., Leblond, S., De Massary, J.-C., Dewynter, M., Horellou, A., Noël, P., Noblecourt, T., Comolet, J., Touroult, J., Barbut, J., Rome, Q., Bernard, J.-F., Bock, B., Malécot, V., Boullet, V., Robbert Gradstein, S., Lavocat Bernard, E., & Ah-Peng, C., « TAXREF v10.0, référentiel taxonomique pour la France », sur inpn.mnhn.fr, .
  7. (en) Christopher Mah, « How many starfish species are there ? Where do they Live ? How long have they been around ? Five Points about Sea Star Diversity », sur The Echinoblog, .
  8. (en) Christopher Mah, « Asteroidea », sur MarineSpecies.org.
  9. Sylvain Le Bris et Frédéric Ducarme, « Protoreaster nodosus », sur DORIS, FFESSM/MNHN, .
  10. « Ophiure », sur Dictionnaire de l'Académie Française, 9e édition.
  11. « Les Crinoïdes », sur Cosmovisions.com (consulté le ).
  12. a et b (en) Davide Privitera, Mariachiara Chiantore, Luisa Mangialajo, Niksa Glavic, Walter Kozul et Riccardo Cattaneo-Vietti, « Inter - and intra-specific competition between Paracentrotus lividus and Arbacia lixula in resource-limited barren areas », Journal of Sea Research, vol. 60,‎ , p. 184-192 (lire en ligne).
  13. (en) Manal R. Nader et Shadi El Indary, « First record of Diadema setosum (Leske, 1778) (Echinodermata, Echinoidea, Diadematidae) from Lebanon, Eastern Mediterranean », Aquatic Invasions, vol. 6,‎ (lire en ligne).
  14. (en) Alexander M. Kerr, « A Philology of Òλοθóυριου : From Ancient Times to Linnaeus, including Middle and Far Eastern Sources », University of Guam Marine Laboratory Technical Report, no 151,‎ (lire en ligne).
  15. (en) Michail Ragkousis, Fichier:Dimitra Marmara, Halit Filiz, Umut Uyan, Sezginer Tuncer, Georgios Romanidis-Kyriakidis, Ioannis Giovos, « The northward expansion of Synaptula reciprocans (Echinodermata) in the Mediterranean Sea », . Black Sea/Mediterranean Environment, vol. 23, no 3,‎ (lire en ligne).
  16. Cette espèce est théoriquement présente uniquement en Atlantique, mais elle « déborde » jusqu'au Maroc et Andalousie, et des spécimens ont été identifiés avec certitude dans certains étangs français comme celui de Thau, qui sont connus pour pouvoir héberger des espèces atlantiques par ailleurs incapables de se maintenir en Méditerranée (voir par exemple cette occurrence confirmée par le Pr. Massin).

Articles connexes

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