« Vison d'Europe » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
MirgolthBot (discuter | contributions)
m Remplacement des divers modèles Taxobox par {{m|Taxobox}}
m Robot : Correction modèle {{Lien web}} : retrait des http dans le paramètre site (requête).
 
(390 versions intermédiaires par plus de 100 utilisateurs sont masquées)
Ligne 1 :
{{Taxobox animal sous-titre/Taxon| Vison d'Europe | Europäischer_Nerz.jpg | ''ns1=Mustela lutreola'' }}
{{Taxobox début | animal | ''Mustela lutreola'' | European Mink at Osnabrück Zoo 02 cropped.jpg | Vison d'Europe }}
{{Taxobox | embranchement | Chordata }}
{{Taxobox | sous-embranchement | Vertebrata }}
Ligne 9 ⟶ 10 :
{{Taxobox | famille | Mustelidae }}
{{Taxobox | genre | Mustela }}
{{Taxobox binomialtaxon | animal | espèce | Mustela lutreola | [[Carl von Linné|Linnaeus]], [[1761]] }}
{{Taxobox IUCNUICN | ENCR | A1aceA3ce }}
{{Taxobox commons | Mustela_lutreola }}
{{Taxobox fin}}
 
Le '''Vison d'Europe''' ('''''Mustela lutreola''''') est une [[espèce]] de [[mammifère]]s [[carnassier (régime alimentaire)|carnivores]] du [[genre (biologie)|genre]] ''[[Mustela]]''. Petit [[mustélidé]]s à la fourrure brun foncé marquée d'une à deux taches blanches sur le museau, le Vison d'Europe est inféodé aux écosystèmes aquatiques. Il vit dans les petites rivières, les marais et les ruisseaux où il se nourrit de petits mammifères, de poissons et d'amphibiens. La saison de reproduction se produit à la fin de l'hiver ; la femelle donne naissance à deux à sept petits dont elle s'occupe seule jusqu'à leur indépendance en automne. L'[[Hybride|hybridation]] naturelle avec le [[putois]] (''Mustela putorius'') est bien documentée.
Le '''vison d'Europe''' (''Mustela lutreola'') est un [[vison]] ; [[mammifère]] [[carnivore]], de la famille des [[mustélidé]]s vivant en Europe.
C'est une espèce menacée qui a déjà disparu d'une grande partie de son aire de répartition.
 
Autrefois présent du [[Golfe de Gascogne]] jusqu'à Moscou, l'aire de répartition du Vison d'Europe s'est réduite au cours des siècles, avec une accélération au {{s-|XIX}} et {{s-|XX}}. Dans les années 2010, l'espèce n'est plus présente que dans le Nord de l'[[Espagne]], dans le Sud-Ouest de la [[France]], en [[Roumanie]] dans le [[delta du Danube]], en [[Ukraine]] et en [[Russie]]. Dans les années 2020, l'espèce a encore fortement régressé en [[France]], où elle n'est plus présente que dans deux départements.
==Description ==
Sa morphologie est celle typique des mustélidés : corps souple et élancé, pattes courtes, tête légèrement aplatie aux oreilles peu saillantes.
<br>À l'exception d'une tache blanche sur le menton et la lèvre supérieure, le pelage est brun foncé uniforme sur l'ensemble du corps (avec les extrémités éventuellement plus sombres).
<br>Le mâle adulte pèse 800 à 1000g et la femelle de 400 à 600 g.
<br>Il est donc beaucoup plus petit que le [[vison d'Amérique]] qui n'a pas de tache blanche au museau.
<br>Il est facilement confondu avec le putois sombre.
 
Avec une diminution de 90 % des populations depuis le début du {{s-|XX|}}, le Vison d'Europe est l'espèce de mammifère européen la plus menacée de disparaître. L'[[Union internationale pour la conservation de la nature]] (UICN) classe l'espèce en « [[Espèce en danger critique d'extinction|danger critique d'extinction]] ».
==Habitat==
Bien qu'il passe la plupart de son temps sur la terre ferme, le [[vison d'Europe]] évolue presque exclusivement à proximité de l'eau. C'est pourquoi on le qualifie parfois d'animal semi-aquatique.
<br>Il se rencontre aux abords des [[berge]]s, berges de [[forêt-galerie]] et [[ripisylve]]s des rivières petites et moyennes, le long desquelles il exploite principalement les zones boisées, mais on peut le trouver dans tous les types de zones humides, voire parfois dans des agrosystèmes très artificialisés (zone de maraichage). Il utilise les cours d'eau [[forêt|forestiers]], les boisements inondables, les marais, les prairies humides et les ruisseaux traversant les zones agricoles.
 
Les causes du déclin sont multiples. Le [[piégeage]] pour la [[fourrure]] est la principale cause de disparition au {{s-|XIX}}. L'[[artificialisation]] des cours d'eau, qui s'est fortement accélérée au {{s-|XX}}, participe fortement à la diminution des populations en détruisant l'habitat favorable au Vison d'Europe. L'introduction du [[Vison d'Amérique]] (''Neovison vison''), échappé de [[Élevage de visons|visonnières]], a aggravé le déclin des populations.
==Alimentation==
Il se nourrit de [[grenouille]]s, de petits mammifères ([[rat]]s et [[campagnol]]s amphibies), d'oiseaux, d'œufs et de poissons ([[cyprinidé]]s surtout).
 
Petit mustélidé des cours d'eau, le Vison d'Europe ne marque pas la culture européenne. Il est confondu avec le [[putois]] depuis au moins le {{s-|XIX}}. Il apparaît sur des [[Timbre postal|timbre]]s et des [[Pièce commémorative|pièces commémoratives]].
==Comportement==
En période de repos, le vison d'Europe utilise des [[gîte]]s situés à même le sol, à l'abri d'une végétation dense constituée le plus souvent de grosses touffes de [[carex]] ou de [[molinie]], mais aussi de [[ronce]]s. Le gîte peuvent aussi se trouver entre les racines d'un arbre, dans un terrier, sous une souche d'arbre recépée, sous un tas de bois... mais toujours à proximité d'une zone d'eau libre. Il ne creuse pratiquement pas de terrier lui même et préfère utiliser toutes les cavités à sa disposition, y compris d'anciens terriers de [[ragondin]].
 
== Description ==
Territorialité : le [[vison d'Europe]] exploite un domaine vital qui s'étend sur 2 à plus de 13 km de cours d'eau. Les femelles relativement sédentaires ont des territoires plus restreints que ceux des mâles dont certains ont été capturés deux fois à 44km et à 72 km de distance, ayant changé de rivière et de bassin versant. L'accouplement a lieu en janvier ou février, et après une gestation de 35 à 72 jours ( possibilité d'ovo-implantation différée) les naissances ont lieu de mars à juin avec 2 à 7 jeunes qui sont allaités environ 10 semaines et se séparent de leur mère à la fin de l'été. Il n'y a qu'une portée par an. Selon [[Thierry Lodé]], le vison d'Europe est capable de s'hybrider avec son proche parent génétique, le [[putois]] d'Europe et les hybrides s'avèrent fertiles.
=== Morphologie ===
[[Fichier:European Mink.jpg|thumb|gauche|alt=Tête de Vison d'Europe dépassant d'un nid de paille.|Portrait d'un Vison d'Europe.]]
[[File:Mink1.jpg|thumb|alt="Vison debout de profil"|Le Vison d'Europe a une fourrure uniformément brune, plus foncée aux extrémités, avec un museau blanc pur.]]
La [[Morphologie (biologie)|morphologie]] du Vison d'Europe est typique des [[Mustelidae|mustélidés]] : corps souple et élancé, cou peu différencié, pattes courtes, tête légèrement aplatie aux oreilles peu saillantes<ref name="Walker"/>. Il possède {{nobr|34 dents}}<ref name="Bellefroid_15"/>. Seules les pattes arrière sont semi-palmées<ref name="DIREN"/>{{,}}<ref name="Bellefroid_15"/> ; la semi-palmure ne se distingue pas sur les empreintes<ref name="DIREN"/>. Le mâle est généralement de plus grand gabarit que la femelle. La longueur de la tête et du corps est de 230 à {{unité|430|mm}} pour le mâle et de 320 à {{unité|400|mm}} pour la femelle<ref name="Walker"/>. La longueur de la queue est de 90 à {{unité|124|mm}} pour les mâles et de 80 à {{unité|120|mm}} pour les femelles<ref name="Walker"/>. Le poids est de 700 à {{unité|1200|grammes}} pour les mâles (plus fréquemment de 800 à {{unité|900|grammes}}) et de 450 à {{unité|700|grammes}} pour les femelles (plus fréquemment de 500 à {{unité|600|grammes}})<ref name="Bellefroid_15"/>.
 
La couleur du [[fourrure|pelage]] présente une faible variabilité<ref name="Bellefroid_15"/>. À l'exception de la tache blanc pur sur le museau, il est uniformément brun sur l'ensemble du corps, avec parfois des reflets roussâtres<ref name="Bellefroid_15"/>. Les pattes et la queue du corps peuvent être légèrement plus foncées, presque noires<ref name="Bellefroid_15"/>. L'espèce est adaptée à une vie semi-aquatique : le sous-poil est dense et hydrofuge, ce qui permet de l'isoler de l'eau lorsqu'il nage et les pattes arrière sont palmées ; toutefois, la [[vue]] est imparfaitement adaptée à la perception sous l'eau et l'[[Olfaction|odorat]] reste prédominant afin de permettre la chasse d'animaux terrestres<ref name="ADW"/>.
==Aire de répartition==
Autrefois largement présent et réparti en Europe, il est actuellement en fort déclin.
<br>En Europe de l'Ouest, il n'occupe plus que quelques départements français en Aquitaine et Poitou-Charentes (dont des régions qui doivent être traversées par l'[[autoroute A65]]), ainsi qu'une petite zone du nord de l'Espagne.
Il s'agit sans doute du mammifère français dont la survie est la plus menacée, et ce à très court terme.
 
La tache blanche sur le museau, qui est visible sur les lèvres inférieure et supérieure, est toujours présente : la forme et l'étendue de cette marque varie sur l'aire de répartition<ref name="Bellefroid_15"/>. En France, le blanc dépasse le haut du nez en de rares occasions, tandis qu'en Europe de l'Est, la truffe peut être entièrement entourée de blanc<ref name="Bellefroid_15"/>. Sur le menton, le blanc s'étend rarement au-delà de la commissure des lèvres, mais certains individus ont des marques qui peuvent atteindre la gorge ou la poitrine<ref name="Bellefroid_15"/>. Le poil de bourre est gris brun<ref name="sfepm"/>. Le pelage est court, même en hiver<ref name="Walker"/>.
==Menaces==
Plusieurs menaces pèsent sur cette espèce, et additionnent leurs effets, expliquant une rapide régression de l'espèce ;
 
Les jeunes ont une apparence similaire à celle des adultes<ref name="ADW"/>.
'''Destruction des habitats :''' La destruction ou le drainage des zones humides s'est considérablement accélérée dans la seconde moitié du XXe siècle. Elle a sans doute été très défavorable au vison d'Europe. La dégradation récente de nombreux milieux naturels (pollution, modification de la végétation...) s'est par ailleurs traduite par une baisse globale de leur capacité d'accueil pour l'espèce. Sa position de prédateur situé au sommet de la pyramide alimentaire l'expose plus que beaucoup d'autres espèces aux polluants bioaccumulés ([[métaux lourds]], [[pcb]], [[perturbateurs endocriniens]] ..)
 
=== Génétique ===
'''Chasse et piégeage :''' Au début du XXe siècle, le piégeage pour sa fourrure a joué un rôle majeur dans la régression du vison d'Europe. L'espèce est protégée depuis 1976 mais des animaux sont encore parfois détruits accidentellement par confusion avec le [[putois]], le [[ragondin]] ou le [[vison d'Amérique]]. En [[Bretagne]] par exemple, les campagnes massives de destruction de visons d'Amérique ont probablement joué un rôle important dans la disparition du vison d'Europe.
Le Vison d'Europe possède {{unité|38|paires de}} [[chromosome]]s<ref name="Wirth1990"/>. La [[diversité génétique]] du Vison d'Europe est très faible pour les populations espagnoles et françaises, légèrement plus élevée pour les populations du Sud de l'Europe et encore plus élevée pour les populations de l'Est{{Bioref|UICN|4 mars 2018|ref}}. La faible diversité génétique des populations françaises et espagnoles a conduit à l'idée que le Vison d'Europe n'est pas une [[Indigène (écologie)|espèce autochtone]] à ces régions et qu'elle y aurait été introduite par l'humain. Cette idée est rejetée par l'[[Union internationale pour la conservation de la nature]], qui statue que la faible diversité génétique n'est pas une preuve suffisante pour expliquer une introduction d'origine non naturelle{{Bioref|UICN|4 mars 2018|ref}}.
<br>Dans les départements où le putois est classé "nuisible", il existe également un risque d'erreur d'identification par les piégeurs, notamment avec le [[putois]] lorsqu'il est de couleur sombre (dark phenotype, voir les travaux du Professeur [[Thierry Lodé]]).
 
=== Confusion possible ===
'''Poisons''' : Les campagnes d'empoisonnement de rongeurs [[déprédateur]]s (dont [[rat musqué]] et [[ragondin]]s qui ont [[Invasion biologique|pullulé]] depuis leur introduction en Europe il y a quelques décennies) constituent également une menace bien réelle. Le vison d'Europe peut s'intoxiquer en consommant des rongeurs ou d'autres espèces non ciblées par les campagnes d'empoisonnement mais qui ont consommé des appats traités aux [[anticoagulant]]s, et qui constituent des proies potentielles pour lui.
==== Putois ====
<br>En France, certains département, comme la [[Charente (département)|Charente]] ont, d'une part interdit l'utilisation de carottes empoisonnées, d'autre part proposé aux piégeurs de munir gratuitement leurs pièges d'une "''trappes à vison d'europe''" permettant à ce vison de s'en échapper alors que les [[ragondin]]s et les visons d'amérique sont trop gros pour passer.
{{Article détaillé|Putois}}
[[Fichier:European polecat by Keven Law.jpg|thumb|alt=Putois de couleur marron foncé avec le museau blanc|Le putois peut avoir un masque facial peu visible {{incise|comme ce spécimen brun}} et peut alors être confondu avec le Vison d'Europe.]]
Le Vison d'Europe est confondu avec le [[putois]], notamment si celui-ci a un masque facial peu visible. Le putois a une fourrure noire et non brune, avec des marques faciales blanches sur les oreilles, le front, et les joues, que le Vison d'Europe n'a pas. Toutefois, certains putois très foncés peuvent ne pas avoir de marques faciales hormis sur le museau : le critère de distinction est alors la couleur du [[poil de bourre]], jaunâtre chez le putois, et grise chez le Vison d'Europe<ref name="sfepm"/>. La forme des oreilles est différente : celles du putois sont assez grandes et dépassent du pelage<ref name="Bellefroid_15"/>. La taille et le poids ne sont pas un critère de différenciation suffisant, car les dimensions des deux espèces se recouvrent<ref name="Bellefroid_15"/>.
 
{{clr}}
'''Roadkill''' : De nombreuses infrastructures routières sont également meurtrières. Même si le nombre total de visons d'Europe victimes de [[roadkill|mortalité par collisions routières]] est difficile à estimer, tout facteur de mortalité s'exerçant sur des populations fragiles et fragmentées peut conduire rapidement à une situation irrémédiable.
 
==== Vison d'Amérique ====
'''Fragmentation de l'habitat et des populations''' : Dans les années 2000, plusieurs études ont montré que le déclin des populations de mustélidés en Europe, et tout particulièrement du vison d'Europe dans l'ouest de la France est au moins pour partie induit par le morcellement des populations, même là où le milieu n'a pas apparemment changé, ou pas globalement changé (Cf [[Roadkill]], pression du [[piégeage]], [[fragmentation écologique]], [[pollution de l'eau|dégradation des rivières]], [[pesticide]]s, etc.).
{{Article détaillé|Vison d'Amérique}}
[[Fichier:Mink in the park (2).jpg|thumb|upright=0.8|gauche|alt=Vison d'Amérique en position debout|Le Vison d'Amérique peut avoir des marques faciales blanches ressemblant à celles de son cousin d'Europe.]]
Une autre confusion possible est celle avec le [[Vison d'Amérique]] (''Neovison vison''), espèce invasive en Europe. Le Vison d'Amérique est plus gros que le Vison d'Europe<ref name="sfepm"/>. La tête du Vison d'Amérique est plus bombée que celle de son cousin d'Europe, avec un [[rhinarium]] plus large, généralement rose. La robe est souvent plus foncée, plus luisante et fournie<ref name="Bellefroid_15"/>.
 
La forme de la tache blanche sur le museau est également différente, le Vison d'Amérique n'ayant presque jamais la lèvre supérieure blanche<ref name="Braun1990_7"/>. Ce critère n'est pas suffisamment précis pour une identification sans le moindre doute : il a été démontré que des Visons d'Amérique peuvent avoir une tache blanche sur la lèvre supérieure, comme en Grande-Bretagne où entre 16,8 et 45,7 % des Visons d'Amérique présentent cette caractéristique<ref name="Braun1990_7"/>. Les recherches menées sur des sujets capturés en France et en Estonie montrent une plus faible proportion de taches blanches (entre 0 et 2,3 %)<ref name="Braun1990_7"/>. La tache blanche sur la lèvre supérieure du Vison d'Amérique est cependant dissymétrique, ce qui n'est pas le cas chez le Vison d'Europe<ref name="Bellefroid_15"/>.
==Protection==
Le [[vison d'Europe]] est l'un des mammifères les plus en danger en Europe et à ce titre jouit aujourd'hui théoriquement d'un statut de protection totale. Au niveau européen, plusieurs plans de sauvegarde ont été mis en place, notamment en [[Estonie]] (suivi par Tiit Maran), en [[France]] (suivi par [[Thierry Lodé]]) en [[Allemagne]] (suivi par R Schroepfer).
 
Afin de s'assurer de l'identification sur le terrain, d'autres paramètres doivent être mesurés comme la [[dentition]] (la première [[prémolaire]] supérieure du Vison d'Amérique possède deux racines, celle du Vison d'Europe, une seule<ref name="Bellefroid_15"/>) ou les proportions du squelette<ref name="Braun1990_7"/> : la forme des [[Os tympanal|bulles tympaniques]] (triangulaires chez le Vison d'Amérique, en forme d'amande étroite pour le Vison d'Europe)<ref name="Bellefroid_15"/>, la position du [[foramen|foramen carotide supérieur]]<ref name="Bellefroid_15"/> ou encore le nombre de [[Vertèbre caudale|vertèbres caudales]] ({{nobr|19 vertèbres}} chez le Vison d'Amérique, {{nobr|21 vertèbres}} chez le Vison d'Europe)<ref name="Bellefroid_15"/>.
L'installation d'[[écoduc]]s spéciaux dits ''« passages à visons »'' sous les ponts est à l'étude dans plusieurs secteurs ( zone [[Natura 2000]] Vallée de l'[[Antenne (rivière)|Antenne]] par exemple)
{{clr}}
 
=== Empreintes ===
Les pièges peuvent être munis d'une "trape à visons d'europe" car ceux-ci sont beaucoup plus petits que les ragondins et les visons d'amérique. Le conseil général de la Charente a financé l'installation de ces trappes sur les pièges des piégeurs agréés.
Les [[Empreinte (animal)|empreintes]] du Vison d'Europe et du putois sont relativement plus larges que celles du Vison d'Amérique<ref name="Sidorovich1994"/>. La piste du Vison d'Europe est une succession de paires de pas, tandis que celles du Vison d'Amérique et du putois sont formées de regroupements de trois ou quatre [[empreinte de pas|empreintes de pas]]<ref name="Sidorovich1994"/>. L'écartement et la disposition des pattes sont différents : le Vison d'Amérique aligne rarement ses pattes droite et gauche, qui forme une ligne oblique, tandis que Vison d'Europe et putois alignent systématiquement les pattes droite et gauche<ref name="Sidorovich1994"/>. L'emplacement des empreintes donnent également des indices sur le mustélidé qui les a tracé : les visons marchent en faisant de nombreux détours tout en restant proche de la rive des plans d'eau {{incise|bien que le Vison d'Amérique aille plus souvent vers les marais ou à l'orée des forêts que le Vison d'Europe}} tandis que le putois a une marche plus rectiligne<ref name="Sidorovich1994"/>.
 
== Comportement ==
En France, le plus grand projet autoroutier de 2008 (Autoroute A 65 Pau-Langon qui sur 150 km, des Pyrénées-Atlantiques à la Gironde traverse une des dernières zones de survie du Vison d'Europe) a été bloqué le 20 mars 2008 par un avis défavorable du comité permanent du [[Conseil national de protection de la nature]] qui a jugé insuffisantes les [[mesures compensatoires]] proposées par l'aménageur/Concessionnaire<ref>[http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/21/le-vison-retarde-le-projet-d-autoroute-pau-langon_1025980_3244.html#ens_id=1026084 Journal Le Monde, 21 mars, 2008)]</ref>.
=== Activité ===
[[Fichier:Mustela lutreola.jpg|thumb|alt="Vison d'Europe debout devant un plan d'eau."|Le Vison d'Europe est un mustélidé sédentaire vivant sur un [[territoire]] à proximité de l'eau.]]
Le Vison d'Europe est un prédateur peu farouche, qui utilise les mêmes chemins pour se déplacer et n'est pas très effrayé par l'être humain<ref name="Palazon1993"/>. C'est un mustélidé essentiellement actif la nuit et au crépuscule<ref name="Walker"/>{{,}}<ref name="DeBellefroid39"/>, bien que l'observation d'individus en pleine journée soit fréquente<ref name="DeBellefroid39"/>. L'activité est jugée élevée, avec des déplacements actifs le jour comme la nuit, bien que l'activité soit plus intense la nuit<ref name="Palazon1993"/>. Le Vison d'Europe est toujours en mouvement : il trotte, court fréquemment et peut nager et plonger dans les eaux de faible profondeur lors de la chasse<ref name="DeBellefroid39"/>.
 
Sédentaire, le Vison d'Europe exploite seul un [[Territorialité|territoire]]. La femelle avec ses petits est le seul comportement social de l'espèce. Le territoire est marqué par les [[Matière fécale|fèces]] et les [[urine]]s ; le marquage est plus visible autour des zones de refuges diurnes, où les crottes sont regroupées<ref name="DeBellefroid40"/>. En été, il évolue sur une aire de 15 à {{unité|20|hectares}}. Celle-ci peut s'agrandir de façon importante en automne et en hiver à la recherche d'eau non gelée<ref name="Walker"/>. La tanière peut être creusée par le Vison d'Europe, volée à un [[Arvicola amphibius|Grand campagnol]] (''Arvicola amphibius''), ou être naturellement créée par un entrelacs de racines ou une crevasse dans le sol<ref name="Walker"/>.
==Voir aussi==
 
Selon une étude réalisée en Espagne, le Vison d'Europe occupe un territoire concentré sur les abords de cours d'eau. Les mâles ont un territoire s'étendant sur 6,1 à {{unité|8|kilomètres}} de [[cours d'eau]], sans recouvrement des territoires. La femelle étudiée a un territoire plus petit qui s'étend sur une longueur de {{unité|4,5 kilomètres}}<ref name="Palazon1993"/>. Une seconde étude espagnole confirme le faible recouvrement des [[Domaine vital|domaines vitaux]]<ref name="Zubergoitia2003"/>.
===Liens internes===
* [[Mustélidé]]
 
===Liens externesAlimentation ===
[[Fichier:Rana esculenta on Nymphaea edit.JPG|thumb|gauche|alt="Grenouille verte sur une feuille de nénuphar"|La [[Pelophylax kl. esculentus|Grenouille verte]] fait partie du régime alimentaire du Vison d'Europe.]]
* {{MSW|14001428|Mustela lutreola }}
Le Vison d'Europe chasse à l'affût et à l'approche<ref name="DeBellefroid41"/>. Il peut se cacher dans des anfractuosités ou des herbes sur la berge avant de capturer sa proie<ref name="DeBellefroid41"/>. Il capture également ses proies dans l'eau, car c'est un très bon nageur<ref name="DeBellefroid41"/>.
* {{Faunaeur|305323|''Mustela lutreola'' }}
* {{ITIS|621951|''Mustela lutreola'' (Linnaeus, 1761) }}
* {{ADW|Mustela_lutreola|''Mustela lutreola'' }}
* {{NCBI|9666|''Mustela lutreola'' }}
* {{IUCN|14018|''Mustela lutreola'' (Linnaeus, 1761) }}
* {{ARKive GES|mammals|Mustela|lutreola}}
* [http://ead.univ-angers.fr/%7Eecologie/Mustelalutreola.html Projet de conservation du Vison d'Europe]
 
Il se nourrit de [[grenouille]]s, de petits mammifères ([[rat]]s et [[campagnol]]s amphibies), d'oiseaux, d'œufs et de poissons ([[cyprinidé]]s surtout). Le Vison d'Europe chasse majoritairement le Grand campagnol. Il complète son régime alimentaire avec des amphibiens, des mollusques, des crabes, des insectes et d'autres petits rongeurs. Le stockage de la nourriture est fréquent<ref name="Walker"/>.
===Notes et références===
<references />
 
Selon une étude menée sur la [[Lovat]] en [[Biélorussie]] dans les années 1990, le Vison d'Europe capture {{nobr|22 espèces}} de proies différentes<ref name="Sidorovich1992"/>. Les amphibiens {{incise|tels que la [[Rana arvalis|Grenouille des champs]] (''Rana arvalis''), la [[Grenouille rousse]] (''Rana temporaria''), la [[Grenouille rieuse]] (''Pelophylax ridibundus''), la [[Pelophylax kl. esculentus|Grenouille verte]] (''Pelophylax'' kl. ''esculentus'') ou des [[Bufo|Crapauds]]}} et les petits mammifères {{incise|comme les souris du genre ''[[Murinae]]'', le [[Arvicola amphibius|Grand campagnol]] (''Arvicola amphibius'') et les musaraignes de la famille des [[Soricidae]]}} composent l'essentiel de la [[Biomasse (écologie)|biomasse]] ingérée<ref name="Sidorovich1992"/>. Les poissons forment le troisième type de proies : [[Grand brochet|Grands brochets]] (''Esox lucius''), [[Perche commune|Perches communes]] (''Perca fluviatilis''), [[Gardon (poisson)|Gardons]] (''Rutilus rutilus''), [[Loche d'étang|Loches d'étang]] (''Misgurnus fossilis'') et [[Gasterosteus aculeatus|Épinoches]] complètent le régime alimentaire<ref name="Sidorovich1992"/>. Les insectes, bien que capturés en grande quantité, ne représente que 1,5 % en masse - les [[dytique]]s forment la principale famille d'insectes capturés<ref name="Sidorovich1992"/>. La composition du régime alimentaire varie en fonction des saisons, le Vison d'Europe chassant les proies les plus disponibles<ref name="Sidorovich1992"/>. En été, les oiseaux et les insectes sont plus fréquemment chassés. En hiver, le Vison d'Europe s'attaque en premier lieu aux amphibiens, et notamment à la [[Grenouille rousse]] (''Rana temporaria'') qui [[hivernage|hiverne]] dans les [[étang]]s<ref name="Sidorovich1992"/>.
===Bibliographie===
 
* LODÉ T., GUIRAL G. & PELTIER D. 2005. European mink-polecat hybridization events: hazards from natural process ? Journal of Heredity 96 (2): 1-8
Le Vison peut s'attaquer aux animaux domestiques, et notamment aux [[poulailler]]s<ref name="Palazon1993"/>.
* Vison infos, Diren aquitaine ISSN 1631-2597
 
=== Reproduction ===
L'[[Accouplement (biologie)|accouplement]] s'étale de janvier à juin<ref name="DeBellefroid41"/> mais a généralement lieu de février à mars<ref name="Walker"/>. La période de reproduction varie fortement sur l'aire de répartition et il est probable que le Vison d'Europe s'adapte aux conditions climatiques locales et peut-être au [[Photopériodisme|photopériode]]<ref name="DeBellefroid41"/>. Lors de la saison de reproduction, les mâles sont plus agressifs pour la défense du territoire<ref name="DeBellefroid40"/>.
 
Les [[naissance]]s surviennent d'avril à mai<ref name="Walker"/>. La [[gestation]] dure de 35 à {{nobr|72 jours}}, avec une ovo-implantation retardée pour certaines femelles, ce qui explique l'importante variation de la durée de gestation<ref name="Walker"/>. Toutefois, selon Marie-des-neiges de Bellefroid et René Roscoux, la gestation ne dure en moyenne que {{unité|43|jours}} et les durées plus longues peuvent être dues à une confusion avec le Vison d'Amérique dans la nature car la gestation des spécimens captifs n'est jamais supérieure à {{unité|43|jours}}<ref name="DeBellefroid42"/>. La portée varie de deux à sept jeunes, avec une fréquence plus importante pour les portées de quatre à cinq visons<ref name="Walker"/>. Les petits naissent aveugles : ils ouvrent les yeux à partir de quatre semaines. Ils sont allaités environ dix semaines et se séparent de leur mère à l'automne. La [[maturité sexuelle]] est atteinte l'année suivante<ref name="Walker"/>. Il n'y a qu'une à deux portées par an<ref name="sfepm" />. La [[longévité]] est de sept à dix ans<ref name="Walker"/>.
 
=== Vocalisations ===
Le Vison d'Europe est plutôt silencieux et il est rare de l'entendre dans la nature. Ces cris d'alarme sont des sons aigus et brefs, émis en série, qui ressemblent à ceux du putois<ref name="DeBellefroid39"/> et transcrit comme {{citation|yek yek yek}}<ref name="Bellefroid_15"/>. Les cris sont émis lorsque le Vison d'Europe est piégé et contraint de se défendre face à un prédateur<ref name="DeBellefroid39"/>.
 
D'autres sons, comme des gémissements ou de petits cris rauques répétés, sont souvent émis en présence d'un partenaire<ref name="DeBellefroid39"/>.
 
=== Hybridation ===
==== Hybridation naturelle ====
Des cas très occasionnels d'[[Hybride|hybridation]] naturelle avec le [[putois]] (''Mustela putorius''), proche parent génétique, sont documentés. L'hybridation est asymétrique : seuls les putois mâles non hybrides se reproduisent avec les Visons d'Europe femelles non hybrides{{Bioref|UICN|4 mars 2018|ref}}{{,}}<ref name="Tumanov2002"/>. La descendance femelle est fertile<ref name="Lode_2005"/>{{,}}<ref name="Tumanov2002"/>. Le putois ayant deux paires de chromosomes de plus, l'hybride se distingue par un nombre de chromosomes impairs (2n = 39) et un nouvel [[organisateur nucléolaire]], différent de celui de ses parents<ref name="Tumanov2002"/>. Les proportions crâniennes de l'hybride sont très proches de celle du putois et ne peuvent donc être utilisées comme un élément discriminant pour le différencier de ses parents<ref name="Tumanov2002"/>. La fourrure de l'hybride présente des caractéristiques intermédiaires entre les deux espèces<ref name="Tumanov2002"/>.
 
Les taux d'hybridation et d'[[introgression]] sont respectivement de 3 % et de 0,9 %, ce qui est considéré comme faible par la communauté scientifique. Ils sont détectés uniquement sur la [[Hybride F1|génération F1]]{{Bioref|UICN|4 mars 2018|ref}}. Plusieurs hypothèses pour expliquer l'hybridation naturelle ont été émises, notamment une faible population de Vison d'Europe, qui entraînerait des accouplements avec l'autre espèce par manque de partenaires interspécifiques<ref name="Tumanov2002"/>{{,}}<ref name="Sidorovich2001"/> ou encore par des [[Préférence sexuelle|préférences sexuelles individuelles]] dans le choix des partenaires<ref name="Tumanov2002"/>.
 
Deux hybrides étudiés en Biélorussie montrent une utilisation de l'habitat proche de celle du putois pendant la saison chaude, en s'éloignant des écosystèmes aquatiques, tandis qu'à la saison froide, ils se rapprochent des cours d'eau<ref name="Sidorovich2001"/>. L'alimentation est proche de celle du Vison d'Europe en été, avec la capture en forte proportion de grenouilles et poissons, tandis qu'à la saison froide, les hybrides ont un régime alimentaire qui se rapprochent de celui du putois<ref name="Sidorovich2001"/>. Les hybrides sont plus actifs la nuit et au crépuscule qu'en journée ; l'activité nocturne est, en comparaison, plus intense que celle du putois, mais moins intense que celle du Vison d'Europe<ref name="Sidorovich2001"/>. L'utilisation de l'habitat, la prédation et l'activité de l'hybride se situe dans une position intermédiaire entre les deux espèces parentes<ref name="Sidorovich2001"/>.
 
==== Hybridation en captivité ====
Des cas d'hybridation en captivité avec le Vison d'Amérique ont été documentés mais jamais validés. À Novossibirsk notamment, un accouplement s'est produit avec fécondation, mais les [[embryon]]s ont été absorbés<ref name="ActionPlan18"/>. Toujours à Novossibirsk, le Vison d'Europe a été hybridé avec le Putois et le [[Vison de Sibérie]] (''Mustela sibirica'') dans l'optique d'un élevage pour la fourrure<ref name="Wirth1990"/>. La génération issue de tels croisements est fertile<ref name="Wirth1990"/>.
 
=== Parasites ===
Le Vison d'Europe est infecté par de nombreux [[Ver parasite|vers parasites]] comme les [[Trematoda|trématodes]], les [[Cestoda|cestodes]], les [[Nematoda|nématodes]] et les [[Acanthocephala|acanthocéphales]]<ref name="SidorovichBychkova1993"/>. En Biélorussie, 93,7 % des Visons d'Europe testés sont infectés par une ou plusieurs espèces d'[[helminthe]]s (plus souvent deux à trois espèces) sans différence entre les mâles et les femelles<ref name="SidorovichBychkova1993"/>. Les plus communs sont les nématodes puis les trématodes<ref name="SidorovichBychkova1993"/>. Parmi les nématodes, les vers les plus nombreux sont ''[[Aonchotheca putorii]]'' qui est présente dans un tiers des cas, puis ''[[Capillaria mucronata]]'' et ''[[Skrjabingylus nasicola]]''<ref name="SidorovichBychkova1993"/>. Pour les trématodes, l'espèce la plus fréquente est ''[[Euparyphium melis]]'' (40 %) ; des espèces plus virulentes sont également répertoriées comme ''[[Metorchis albidus]]'' et ''[[Opisthorchis felineus]]''. Le cestode le plus commun est ''[[Spirometra erinaceieuropaei]]''<ref name="SidorovichBychkova1993"/>{{,}}<ref name="Anisimova_2006"/>. L'unique espèce d'acanthocéphale est ''[[Corynosoma strumosum]]'', de faible incidence (5,8 %)<ref name="SidorovichBychkova1993"/>.
 
''Spirometra erinaceieuropaei'' est l'espèce d'helminthes la plus commune du Vison d'Europe. Lors d'une étude réalisée en Biélorussie, les larves de ''Spirometra erinaceieuropaei'' étaient présentes dans plus de 70 % des visons auscultés<ref name="Anisimova_2006"/>. Entre un et quelques douzaines de vers peuvent infecter un unique hôte<ref name="Anisimova_2006"/>. Son incidence varie selon la saison, l'automne étant plus propice à une infestation et le printemps la saison la plus défavorable à cet helminthe<ref name="Anisimova_2006"/>. La présence de ''Spirometra erinaceieuropaei'' est liée à la [[sparganose]], une maladie ayant déjà décimé des populations capturées pour des réintroductions<ref name="Anisimova_2006"/>.
 
En Biscaye, une étude menée sur les [[ectoparasite]]s ont permis d'identifier deux espèces de [[tique]]s affectant le Vison d'Europe : ''[[Ixodes hexagonus]]'' et ''[[Ixodes acuminatus]]''<ref name="Refojos_2006"/>. Une [[sangsue]] a également été répertoriée sur un spécimen<ref name="Refojos_2006"/>. En comparaison de la [[Genette commune]] (''Genetta genetta'') et du Vison d'Amérique également étudiés, le Vison d'Europe porte un plus grand nombre de parasites<ref name="Refojos_2006"/>. Les tiques sont situées autour ou à l'intérieur des oreilles, sur la tête ou entre les omoplates, des zones corporelles où l'animal ne peut retirer lui-même ses parasites : cela suggère que le [[Toilettage|toilettage social]] est faible chez cette espèce<ref name="Refojos_2006"/>. Les tiques portées par les deux espèces de visons sont les mêmes et des transmissions de maladies pourraient être possible<ref name="Refojos_2006"/>.
 
=== Habitat ===
[[Fichier:Blagnac - Lacs des Quinze Sols - 20110405 (1a).jpg|thumb|left|alt="Bord de cours d'eau bordé d'arbres."|Le Vison d'Europe est un mammifère des berges de cours d'eau.]]
Le Vison d'Europe est le seul mustélidé autochtone européen, avec la [[loutre]] (''Lutra lutra''), adapté à la vie semi-aquatique<ref name="ActionPlan16"/>. Bien qu'il passe la plupart de son temps sur la terre ferme, le Vison d'Europe évolue presque exclusivement à proximité de l'eau<ref name="Walker"/>. On le trouve rarement au-delà de cent mètres d'un [[cours d'eau]]<ref name="Walker"/>{{,}}<ref name="Zubergoitia2003"/>. Le Vison d'Europe est présent du [[niveau de la mer]] jusqu'à {{unité|1120|mètres}} d'altitude{{Bioref|UICN|4 mars 2018|ref}}. Le Vison d'Europe préfère les petits cours d'eau de moins de cent kilomètres, souvent entre dix et cinquante kilomètres de long, aux courants de préférence rapides, avec des berges assez hautes très végétalisées et un [[lit majeur]] étroit et peu humide<ref name="Sidorovich1995"/>. L'espèce s’accommode également des [[rivière|rivières larges]], des petits [[ruisseau]]x, des [[Canal (voie d'eau)|canaux]] et des [[lac glaciaire|lacs glaciaires]]<ref name="Sidorovich1995"/>.
 
Les statistiques de décès par collision routière et des témoignages montrent que des individus peuvent occuper une zone située à plus d'un kilomètre d'un cours d'eau<ref name="Zubergoitia2003"/> : il pourrait s'agir d'une population exilée de visons trop jeunes, âgés ou malades poussée loin des cours d'eau principaux par la population dominante<ref name="Zubergoitia2003"/>. Cette population pourrait être très mobile, à la recherche d'un territoire inoccupé<ref name="Zubergoitia2003"/>.
{{clr}}
 
== Taxinomie ==
[[File:Bayesian consensus phylogram for the Mustelinae.jpg|thumb|upright=1.2|alt=Cladogramme représentant les membres de la sous-famille des Mustelinae|[[Cladogramme]] des [[Mustelinae]].]]
La [[Classification scientifique des espèces|classification systématique]] du Vison d'Europe a subi de nombreux changements, l'espèce ayant été rangée dans une dizaine de [[genre (biologie)|genres]] différents, incluant un rapprochement avec le putois, les [[loutre]]s et même les [[Genetta|genettes]]<ref name="Bellefroid_26"/>. [[Carl von Linné]] place définitivement l'espèce dans le genre ''[[Mustela]]'' dans la douzième édition de ''[[Systema naturae]]'' (1766)<ref name="Bellefroid_26"/>. L'espèce est placée dans la [[Sous-famille (biologie)|sous-famille]] des [[Mustelinae]] par [[George Gaylord Simpson]] en 1945<ref name="Simpson"/>{{,}}<ref name="Koepfli2008"/>. Les fossiles de mustélidés montrent que cette famille de carnivores est marquée par de nombreuses [[Dispersion (biologie)|dispersions]] intercontinentales<ref name="Koepfli2008"/>. Le fossile le plus ancien de mustélidés a été découvert en Allemagne et date de l'[[Oligocène]]<ref name="Wolsan"/>{{,}}<ref name="Koepfli2008"/>.
 
Des études génétiques ont permis de comprendre que les mustélinés forment un [[clade]] comprenant les [[Genre (biologie)|genres]] ''[[Mustela]]'' et ''[[Neovison]]''<ref name="Koepfli2008"/>. Les sous-familles des mustélinés et des [[loutre]]s ont divergé il y a 8,7 à {{unité|9|millions}} d'années, durant la première explosion de diversité des mustélidés entre le milieu et la fin du [[Miocène]]<ref name="Koepfli2008"/>. Les différentes espèces de ''Mustela'' ont commencé à diverger durant la seconde explosion de diversité qui s'est déroulée durant le [[Pliocène]], majoritairement en Eurasie<ref name="Koepfli2008"/>. Les explosions de diversité coïncident avec des [[glaciation]]s, ayant fortement modifié l'environnement des mustélidés<ref name="Koepfli2008"/>. Parmi les membres du genre ''Mustela'', le Vison d'Europe diverge il y a 1,2 à {{unité|1.3|million d'années}}<ref name="Koepfli2008"/>. Ces plus proches cousins sont le [[Putois des steppes]] (''Mustela eversmanni''), le putois (''Mustela putorius''), le [[Putois à pieds noirs]] (''Mustela nigripes'') et le [[Vison de Sibérie]] (''Mustela sibirica'')<ref name="Koepfli2008"/>. Le Vison d'Amérique, très proche physiquement, est très éloigné phylogénétiquement : leur ressemblance est le résultat d'une [[convergence évolutive]]<ref name="Bellefroid_26"/>.
 
Les populations françaises et espagnoles sont très proches génétiquement et partagent le même [[haplotype]] [[Mitochondrie|mitochondrial]]<ref name="Bellefroid_26"/>.
En 1974, cinq [[sous-espèce]]s sont listées, réparties en Union soviétique et dans les pays voisins (''M. l. lutreola'', ''M. l. novikovi'', ''M. l. turovi'', ''M. l. cyclipena'' et ''M. l. transsylvania''), toutefois, les deux dernières étaient considérées comme de validité douteuse par les auteurs de la proposition. En 1982, Youngman considère que l'espèce ne peut être subdivisée en aucune sous-espèce<ref name="ActionPlan16"/>. Les populations françaises ont été parfois découpées en deux sous-espèces en 1912 {{incise|''M. l. biedermanni'' et ''M. l. aremorica''}}, mais celles-ci ont été invalidées<ref name="Braun1990_5"/>. ''[[Mammal Species of the World]]'' liste sept sous-espèces : ''M. l. lutreola'', ''M. l. biedermanni'', ''M. l. binominata'', ''M. l. cylipena'', ''M. l. novikovi'', ''M. l. transsylvanica'' et ''M. l. turovi''<ref name="MSW3"/>.
 
== Distribution historique ==
=== Jusqu'au {{s-|XIX}} ===
[[File:Mapa Mustela lutreola.png|thumb|alt=Carte d'Europe représentant en rose clair l'aire de distribution historique qui s'étend de l'Oural à l'océan atlantique.|Aire de distribution historique (rose clair) et dans les années 1990 (rouge).]]
L'aire de répartition historique du Vison d'Europe était délimitée par la [[Finlande]], l'est de l'[[Oural]], le nord de l'Espagne et le [[Caucase]]{{Bioref|UICN|4 mars 2018|ref}}. L'espèce est mentionnée dans des ouvrages allemands dès le {{s-|XVI}}<ref name="Braun1990_5"/>, toutefois en [[Europe centrale]], au {{s-|XVII}}, le Vison d'Europe est déjà considéré comme rare<ref name="Romanowski1990"/>. Il est également décrit comme présent en [[Lituanie]] dans les publications de zoologie du {{s-|XVIII}} et {{s-|XIX}}<ref name="Mickevicius1992"/>.
 
Au {{s-|XIX}}, l'espèce est absente de [[Suède]], de [[Norvège]], de [[Grande-Bretagne]], d'[[Irlande (île)|Irlande]], du [[Danemark]], de la [[Belgique]], du [[Portugal]], de l'[[Italie]] et de [[Bulgarie]]<ref name="Tumanov1999"/>.
 
Dès le milieu du {{s-|XIX}}, le Vison d'Europe a disparu dans la majorité des territoires d'[[Autriche]], d'[[Allemagne]], de [[Suisse]], de [[République tchèque]], de [[Slovaquie]] et des [[Pays-Bas]]<ref name="Tumanov1999"/>. L'espèce est déjà considérée comme rare en Lituanie<ref name="Mickevicius1992"/>. En Pologne, deux zones de populations sont identifiées au {{s-|XIX}} : le bassin versant de l'[[Oder]] dans le Nord de la Pologne où l'espèce s'est probablement éteinte dès les années 1830<ref name="Romanowski1990"/> et la région des lacs de [[Mazurie]] à l'est où l'espèce a perduré jusqu'à la seconde guerre mondiale<ref name="Romanowski1990"/>.
 
L'espèce est découverte récemment en France (en 1839) et en Espagne (1955<ref name="ActionPlan17"/>{{,}}<ref name="Palomares1991"/>), ce qui est peut-être un indice d'une progression tardive de l'espèce vers l'Ouest{{Bioref|UICN|4 mars 2018|ref}}<ref name="Walker"/>.
 
=== Déclin du milieu du {{s-|XX}} ===
Au début du {{s-|XX}}, l'espèce continue son déclin. Le dernier spécimen de Pologne capturé date de 1915<ref name="Tumanov1999"/> et l'espèce est présumée éteinte depuis la Seconde guerre mondiale<ref name="ActionPlan17"/>. Les derniers signalements sont effectués en 1948 en [[Allemagne]] dans l'[[Aller (rivière allemande)|Aller]] près de [[Wolfsburg]]<ref name="ActionPlan17"/>, en 1952 pour la [[Hongrie]] (près de [[lac Balaton]]), en 1951 en [[Bulgarie]], dans les années 1950 en [[Tchécoslovaquie]]<ref name="ActionPlan17"/>. En ex-[[Yougoslavie]], seules deux captures sont rapportées en 1941 par un chasseur : l'une près de [[Žabalj]] en actuelle [[Serbie]] et la seconde dans une des iles de la [[Save (Danube)|Save]]<ref name="Krystufek1994"/>. Ces preuves peuvent indiquer qu'une population de Vison d'Europe existait dans la [[plaine de Pannonie]] au début du {{s-|XX}}, sans qu'on sache si la population était réellement implantée ou simplement de passage<ref name="Krystufek1994"/>.
 
En [[Russie]] et dans les [[république socialiste soviétique|républiques socialistes soviétiques]], le déclin de l'espèce commence en 1950. En 1986, la population d'URSS est estimée à entre {{formatnum:40000}} à {{unité|45000|individus}} sur la base d'un questionnaire transmis à des chasseurs, sans précision sur l'espèce de vison, ce qui présente un risque de mauvaise identification<ref name="ActionPlan17"/>. Dans les années 1980, les populations principales sont situées dans les rivières Wasuwa, Ugra, Sosh, Oster, Chmara, Wolga et Dwina<ref name="ActionPlan18"/>. Les populations du Caucase étaient sur le point de s'éteindre et celles dans l'Ouest de la Sibérie et dans le Nord du Kazakhstan sont supposées éteintes<ref name="ActionPlan18"/>. L'espèce est signalée dans les réserves naturelles de [[Réserve naturelle de la Forêt Centrale|la Forêt Centrale]], le [[parc national des Carpates]] et de Dunaiskie Plavni en Ukraine, de [[Kanevskii]] et de Cemomora. En Géorgie, les réserves naturelles de Ritsa-Avakhar et de Adzhametsky étaient également habitées par le Vison d'Europe<ref name="ActionPlan18"/>. Entre 1981 et 1988<ref name="Wirth1990"/>, une [[Réintroduction|introduction]] de {{unité|338|Visons d'Europe}} dans le sud des [[îles Kouriles]] (sur les îles d'[[Ouroup]] et de [[Kounachir]]<ref name="ActionPlan18"/>{{,}}<ref name="Wirth1990"/>) est tentée bien que l'espèce ne s'y soit jamais implantée naturellement : l'opération est un échec{{Bioref|UICN|4 mars 2018|ref}}.
 
En [[Moldavie]], l'espèce est commune en [[Bessarabie]] au début du {{s-|XX}}. Les populations déclinent soudainement dans les années 1930. Dans les années 1940, seules quelques peaux isolées sont encore vendues dans les marchés aux fourrures. Dans les années 1960, quelques traces de présence sont encore présentes dans les bassins de la [[Dniestr]] et de la [[Prout (rivière)|Prout]]<ref name="Tumanov1999"/>. Dans les années 1980, les populations moldaves sont supposées éteintes<ref name="ActionPlan18"/>.
 
Du début du {{s|XX}} jusqu'à la Seconde guerre mondiale, l'espèce est présente au sud-est de la Lituanie<ref name="Mickevicius1992"/>. Entre 1949 et 1951, entre 5 et 17 Visons d'Europe sont enregistrés chaque année dans quatre régions du sud-est de la Lituanie<ref name="Mickevicius1992"/>. Les deux dernières observations de Vison d'Europe en Lituanie remontent à 1978 près de la rivière [[Merkys]] et en 1979 pour un spécimen capturé dans une pièce à ressort près de la rivière Spengla, un [[affluent]] de la Merkys<ref name="Mickevicius1992"/>. En [[Lettonie]], l'espèce n'est plus représentée depuis les années 1960<ref name="Tumanov1999"/>. En [[Estonie]] dans les années 1980, il reste une population sauvage dans le centre et dans le Nord du pays<ref name="Maran1990"/> ; l'espèce est notamment signalée dans le [[parc national de Lahemaa]]<ref name="ActionPlan18"/>.
 
En [[Biélorussie]], le Vison d'Europe est commun jusqu'à la fin des années 1940<ref name="Sidorovic1991"/>. Un déclin continu commence au milieu des années 1950 jusqu'au milieu des années 1970, où l'espèce disparaît du sud-ouest du pays<ref name="Sidorovic1991"/>. Une dizaine d'années plus tard, deux petits noyaux de populations sont encore présents dans le Sud-Est et le Nord de la Biélorussie<ref name="Sidorovic1991"/>.
 
=== Années 1990 ===
Dans les années 1990, la présence du Vison d'Europe est réduite à l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]], l'Espagne, la France, la Roumanie et peut-être la Finlande<ref name="ActionPlan16"/>. En 1993, la population sauvage est estimée à moins de {{unité|30000|individus}} avec la répartition suivante : {{unité|1000 Visons}} en Espagne, {{formatnum:2000}} en [[France]], peut-être 200 en [[Roumanie]], 150 à 200 en [[Estonie]], 150 à 200 en [[Biélorussie]] et {{formatnum:25000}} dans les autres états de la [[communauté des États indépendants]]<ref name="Maran1993"/>.
 
En Finlande, plusieurs populations sont signalées jusqu'en 1981, en 1987 l'espèce est considérée comme éteinte<ref name="ActionPlan17"/> jusqu'à la capture d'un nouvel individu en 1992<ref name="Maran1993"/>.
 
L'espèce est présente près de [[Moscou]] sur deux petites zones au moins jusqu'à 1994. Toutefois, des recherches par empreintes dans la neige n'ont pas permis de mettre en évidence la présence de l'espèce dans ces mêmes zones en 1997. De faibles populations sont présentes autour de [[Vologda]] et au nord-ouest de la région d'[[Oblast d'Arkhangelsk|Arkhangelsk]], toutefois, la présence du Vison d'Amérique y est également confirmée et les scientifiques sont peu optimistes sur la survie de ces populations russes<ref name="Wirth1990"/>. En 1994, un décompte de populations réalisé à partir des empreintes donne des résultats alarmants pour les rivières de Tver, Pskov et Smolensk<ref name="SidorovichKozulin1994"/>.
 
En [[Ukraine]], dans les années 1930-1940, le Vison d'Europe est répandu dans tout le pays, sauf en [[Crimée]]<ref name="Tumanov1999"/>. Un déclin très rapide commence dans les années 1950-1960 et l'espèce est considérée comme quasi-éteinte en 1999<ref name="Tumanov1999"/>.
 
Le dernier individu sauvage d'Estonie est piégé en 1996<ref name="Kruuk196"/>.
 
En Biélorussie, l'espèce vit dans le Nord-Est du pays jusque dans les années 1990 dans les rivières de Drissa, Obol, Lovat, Luzesnienka, Ovsienka, Orsica et peut-être dans la Lucosa<ref name="Sidorovic1991"/>. Cette petite population de 150 à {{unité|200|individus}} est alors déclinante<ref name="Sidorovic1991"/>. Des études publiées en 1995 montrent que le Vison d'Europe est encore présent au centre du [[bassin versant]] de la [[Lovat]], le Vison d'Amérique, pour la première fois signalé dans la région en 1989, progressant à l'aval et à l'amont<ref name="Sidorovich1995"/>.
 
== Distribution actuelle ==
[[File:RepartitionVisonEurope.svg|thumb|alt=Carte de l'Europe avec les aires de répartition du Vison d'Europe.|Aire de répartition du Vison d'Europe selon l'UICN{{Bioref|UICN|4 mars 2018|ref}}.]]
L'aire de répartition dans les années 2010 est très fragmentaire. Le Vison d'Europe occupe une petite zone du nord de l'[[Espagne]], quelques départements français en [[Aquitaine (ancienne région)|Aquitaine]], [[Poitou-Charentes]] et [[Loire-Atlantique]], le [[delta du Danube]] en [[Roumanie]] (et peut-être dans les [[Carpates]] roumaines), en [[Ukraine]] et en [[Russie]]{{Bioref|UICN|4 mars 2018|ref}}. L'espèce est [[extirpation|extirpée]] des pays suivants : Allemagne, Autriche, Biélorussie, Bulgarie, Croatie, Finlande, Géorgie, Hongrie, Kazakhstan, Lettonie, Lituanie, Moldavie, Monténégro, Pays-Bas, Pologne, Serbie, Slovaquie, Suisse et République tchèque{{Bioref|UICN|4 mars 2018|ref}}.
 
Dans les années 2020, l'espèce ne semble plus présente en France que dans la [[Charente (fleuve)|vallée de la Charente]], dont le [[marais de Rochefort]] semble être le principal bastion de l'espèce<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Bassin de la Charente : comment le vison d’Europe, carnivore le plus menacé de France, est protégé |url=https://www.sudouest.fr/environnement/declic/bassin-de-la-charente-comment-le-vison-d-europe-carnivore-le-plus-menace-de-france-est-protege-17485984.php |site=SudOuest.fr |date=2023-11-18 |consulté le=2024-02-09}}.</ref>{{,}}<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Les derniers visons d'Europe en France sont en Charente et Charente-Maritime |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/derniers-visons-europe-france-sont-charente-charente-maritime-1872030.html |site=France 3 Nouvelle-Aquitaine |date=2020-11-09 |consulté le=2024-02-09}}.</ref>.
 
Les populations du Vison d'Europe sont difficiles à estimer. En effet, sa grande aire de répartition amène une tendance à la surestimation. La présence du Vison d'Amérique sur la majorité des territoires occupés par le Vison d'Europe ne facilite pas le décompte des populations. Le déclin est cependant très important, l'UICN considérant que la population a diminué de 90 % par rapport au début du {{s-|XX}}{{Bioref|UICN|4 mars 2018|ref}}.
 
=== Espagne ===
Le Vison d'Europe est signalé pour la première fois en Espagne en 1955 par Rodriguez de Ondarra qui décrit trois spécimens capturés en 1951 et 1952 dans l'est de [[Guipuscoa]]<ref name="Zabala2003_2"/>{{,}}<ref name="Palomares1991"/>. Auparavant, aucun autre signalement n'est présent dans la [[Publication scientifique|littérature scientifique]] ou dans les collections muséologiques<ref name="Zabala2003_2"/>. De même, aucun témoignage de trappeurs ou de décès routiers n'est relevé avant les années 1950<ref name="Zabala2003_2"/>.
 
L'espèce a probablement colonisé naturellement l'Espagne en passant par la France<ref name="Zabala2003_2"/> au milieu des années 1940<ref name="Palomares1991"/>. Des captures dans les provinces d'[[Alava]], de [[Biscaye]] et en [[Communauté forale de Navarre|Navarre]] confirment l'implantation de l'espèce dans les années 1950 et 1960<ref name="Palomares1991"/>. L'espèce est signalée pour la première fois en [[Biscaye]] en 1963<ref name="Zabala2003"/>, elle s'étend rapidement à l'est et au centre de cette [[Provinces d'Espagne|province]], jusqu'au [[Nervion]]<ref name="Zabala2003"/>. Le Vison d'Europe est confiné dans les années 1980 dans le Nord de l'Espagne, de la [[Communauté forale de Navarre|Navarre]] aux [[Asturies]]<ref name="ActionPlan17"/>. Un premier mâle est découvert en 1989 dans l'[[Èbre]], près de la [[Mer Méditerranée|mer méditerranée]]<ref name="RuizOlmo1991"/>. Dans les années 1990, le Vison d'Europe colonise la Biscaye à l'ouest du Nervion et la majeure partie de la province est occupée dans les années 2000<ref name="Zabala2003"/>.
 
Au début des années 2000, l'espèce est présente au [[Pays basque (communauté autonome)|pays basque]], en [[Communauté forale de Navarre|Navarre]], à [[La Rioja]] et en [[Castille-et-León]] dans le Nord des [[Provinces d'Espagne|provinces]] de [[province de Burgos|Burgos]] et de [[Province de Soria|Soria]]<ref name="Palazon2002"/>. Cela représente une aire de répartition de {{unité|22500|km|2}}, soit entre 4,5 et 5 % du territoire espagnol<ref name="Palazon2002"/>{{,}}<ref group="Note">Cette aire est cependant fortement surestimée car le Vison d'Europe n'est présent qu'à proximité immédiate des cours d'eau.</ref>. Entre {{formatnum:1900}} et {{unité|2000|km}} de rivières sont occupés, avec une [[densité de population]] de 0,25 à {{nobr|1,25 visons}} par kilomètre de rivière<ref name="Palazon2002"/>. La population est alors estimée à 900 à {{unité|1000|Visons d'Europe}}<ref name="Palazon2002"/>. Toutefois, la disparition de l'espèce dans la province basque d'[[Alava]] est également confirmée, avec un remplacement par le Vison d'Amérique<ref name="Palazon2002"/> : l'enquête espagnole montre que l'espèce invasive est déjà présente au centre du pays, dans le Nord du pays basque et en Navarre<ref name="Palazon2002"/>.
 
La population principale est située dans le [[bassin versant de l'Èbre]] sur le [[bassin méditerranéen]]. Sur la côte atlantique, les populations sont particulièrement fragmentées sur l'ensemble des rivières [[Cantabrie|cantabres]]. Grâce à une politique intensive de contrôle du Vison d'Amérique depuis 2003, les populations du bassin méditerranéen étaient stables jusqu'en 2011. De 2011 à 2014, les populations de l'Èbre se sont fragmentées en raison de la recrudescence du Vison d'Amérique. Durant la même période, l'aire de répartition s'est étendue au sud et au sud-est dans l'[[Aragon (communauté autonome)|Aragon]]. Le Vison d'Europe se distribue sur environ {{unité|2000|km}} de rivières espagnoles pour une population estimée à cinq cents individus{{Bioref|UICN|4 mars 2018|ref}}.
 
=== Estonie ===
En [[Estonie]], le Vison d'Europe a été réintroduit dans l'île de [[Hiiumaa]] en 2000. Moins de cent individus peuplent l'île{{Bioref|UICN|4 mars 2018|ref}} : afin que l'opération réussisse, l'ensemble des Visons d'Amérique présents sur l'île a été exterminé, puis quelques douzaines de Vison d'Europe ont été ré-introduites entre 2000 et 2001<ref name="Kruuk196"/>.
 
=== France ===
{{Article détaillé|Vison d'Europe en France}}
[[Fichier:Carte ve bassins versants.jpg|vignette|Carte de présence du Vison d'Europe en France]]
La « découverte » du Vison d'Europe en France est publié par [[Edmond de Sélys Longchamps]] en 1839<ref name="Braun1990_5"/>.
 
Les premières études sont menées à partir du milieu du {{s-|XIX}} au début du {{s-|XX}} et semblent montrer que le Vison d'Europe a une large aire de distribution en France<ref name="Braun1990_5"/>. Soixante ans plus tard, l'aire de distribution est réduite au [[Océan Atlantique|front atlantique]]<ref name="Braun1990_5"/> où l'espèce est considérée comme très commune entre 1930 et 1950<ref name="Braun1990_5"/>. Trappeurs et chasseurs témoignent d'un déclin rapide des prises de la fin des années 1950 au début des années 1960<ref name="Braun1990_5"/>. Dans les années 1980 en France, le Vison d'Europe est signalé en [[Bretagne]], en [[Pays de la Loire]] et en [[Aquitaine (ancienne région)|Aquitaine]]<ref name="ActionPlan17"/>. Toutefois, seuls le sud-ouest de la France et la Bretagne présentent des populations importantes<ref name="ActionPlan17"/>.
 
En Ille-et-Vilaine, un individu est piégé en 1986<ref name="ActionPlan17"/>. En [[Vendée (département)|Vendée]], un individu est piégé accidentellement en 1989<ref name="Lode1992"/>. En Loire-Atlantique, le dernier signalement date de 1992<ref name="Lode1992"/>. L'espèce était présente dans le [[parc naturel régional de Brière]], dans la [[Lac de Grand-Lieu|réserve naturelle du lac de Grand-Lieu]] et dans la [[réserve naturelle nationale de Chérine]]<ref name="ActionPlan18"/>. En [[France]], la dernière estimation de population, réalisée en 2004, a comptabilisé une petite centaine d'individus. Son déclin s'est depuis, fortement accéléré.
 
De 2010 à 2014, l'espèce est détectée dans moins de 10 [[Bassin versant|bassins versants]] en Gironde, Charente, Dordogne et [[Charente-Maritime|Charente Maritime]], principal bastion de l'espèce<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=DREAL |nom=Nouvelle-Aquitaine |titre=Le Vison d’Europe |url=https://www.nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/le-vison-d-europe-a10771.html |site=DREAL Nouvelle-Aquitaine |date=2019-03-20 |consulté le=2024-02-09}}.</ref>.
 
Sur la période 2019-2024, l'espèce est aperçue en [[Dordogne (département)|Dordogne]], en [[Charente (département)|Charente]] et en [[Charente-Maritime]]. La population charentaise semble la seule survivante française d'après les études menées dans le cadre du programme LIFE VISON<ref>{{Lien web|url=https://lifevison.fr/le-programme-life-vison/le-life-vison/|titre=Pourquoi un LIFE VISON ?|site=lifevison.fr|consulté le=12 février 2024}}.</ref>{{,}}<ref name=":1" />. Elle est cantonnée au [[marais de Rochefort]]<ref name=":0" /> qui semble être le principal bastion de l'espèce en France, et à la vallée de la [[Charente (fleuve)|Charente]] en amont d'[[Angoulême]]<ref name=":1" />. En [[Charente-Maritime]], un individu est retrouvé mort de collision routière en 2021 dans la [[baie de l'Aiguillon]], deux individus sont signalés dans la moyenne vallée de la [[Charente (fleuve)|Charente]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=[[Inventaire national du patrimoine naturel|INPN]] |titre=ZNIEFF 540007612 Vallée de la Charente moyenne et Seugne |url=https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/540007612 |site=inpn.mnhn.fr |consulté le=12 février 2024}}.</ref> et un mâle est capturé en avril 2021 et suivi par télémétrie sur la [[Lizonne (affluent de la Charente)|vallée de la Lizonne]]. Il s'agit apparemment d'individus [[Espèce erratique|erratiques]].
 
=== Roumanie ===
La [[Roumanie]] est l'exception qui confirme la règle : découverte relativement tardivement (année 1990), la population du delta du Danube est sans nul doute la plus viable dans le monde. La population est estimée entre {{formatnum:1000}} et {{unité|1500|individus}} en 2014. Deux zones d'occupation sont identifiées : le [[delta du Danube]] et les [[Carpates occidentales roumaines|Carpates roumaines]]. Les {{unité|3500|km}} de canaux et {{unité|450|km}} de lagons du delta du Danube représentent l'aire de répartition majeure de l'espèce dans le monde. Dans les Carpates, l'espèce est beaucoup moins fréquente avec {{unité|15|observations}} rapportées entre 1990 et 2014{{Bioref|UICN|4 mars 2018|ref}}.
 
=== Russie ===
Au début des années 2000, les populations russes ont été estimées à environ {{formatnum:20000}}, toutefois, aucun recensement de grande ampleur n'a été mené. En 2006, les données de prélèvements de chasse effectués dans les régions de [[Vologda (rivière)|Vologda]] et de [[Kostroma (rivière)|Kostroma]] montrent que la proportion de peaux de Vison d'Europe par rapport à celles du Vison d'Amérique est passée de 50 à 70 % à entre 1 et 10 % en cinq à sept ans. Pour l'ensemble de la Russie, les données récentes font état de la capture d'individus isolés ou de populations très localisées d'une dizaine d'individus. Le nombre de {{unité|20000|Visons}} d'Europe paraît donc surestimé selon l'UICN. Le Vison d'Europe est éteint ou probablement éteint dans 66 % des régions de son aire de répartition historique. Les preuves de présence les plus récentes proviennent de [[Vologda]] en 2011, de la région de [[Tver]] en 2012, de [[Krasnodar]] et de [[Kostroma]] en 2013 et de l'[[Arkhangelsk]] en 2014. L'espèce survit peut-être dans la région d'[[Ivanovo]], de [[Iaroslavl]] et de [[Stavropol]]. Le Vison d'Amérique est déjà devenu l'espèce la plus répandue dans la région d'Arkhangelsk et de Komi{{Bioref|UICN|4 mars 2018|ref}}.
 
=== Ukraine ===
Considérée comme éteinte en Ukraine, l'espèce est re-découverte dans les deltas du Danube et du [[Dniestr]] en 2007{{Bioref|UICN|4 mars 2018|ref}}.
 
=== Populations captives ===
Le zoologiste polonais [[Stanisław Konstanty Pietruski]] est probablement le premier à détenir un Vison d'Europe en captivité, ce dont il est très fier car {{citation|[[Carl von Linné|Linné]] et [[Georges-Louis Leclerc de Buffon|Buffon]] n'ont jamais pu en voir un vivant}}<ref name="Romanowski1990"/>.
 
Des Visons d'Europe ont été détenus à Lisbonne en 1958, à Berlin de 1931 à 1935 et à Francfort de 1953 à 1956<ref name="ActionPlan18"/>.
 
Les premières tentatives d'élevage par le [[zoo de Tallinn]] commence en 1983. Le projet « Lutreola », qui commence un an plus tard, a pour but d'accroître les connaissances sur le Vison d'Europe en Estonie. Entre 1984 et 1988, les enclos des Visons d'Europe sont construits. Une partie des [[effet fondateur|fondateurs]] de l'élevage est prélevée directement dans la nature estonienne, les autres sujets étant originaires d'individus captifs d'Union soviétique<ref name="Maran1990"/>. En 1986, deux premières femelles donnent naissance à quatre petits<ref name="Maran1990"/>. En 1987, la population captive du zoo de Talinn atteint douze individus<ref name="ActionPlan18"/>. Trois jeunes naissent cette même année sans atteindre l'âge adulte. En 1988, aucune naissance n'est enregistrée, probablement en raison de la [[pollution sonore]] due à des constructions de bâtiments proches des enclos. En 1989, trois femelles donnent naissance à cinq petits dont quatre atteindront l'âge adulte. En 1990, la population captive du zoo de Talinn est de quinze individus, dont huit sont nés en captivité<ref name="Maran1990"/>. Dans les années 1990, deux Visons d'Europe étaient détenus par le [[Zoo Leningrad|zoo de Saint-Pétersbourg]]<ref name="ActionPlan18"/>.
 
Dans un élevage de [[Novossibirsk]], dix-sept portées sont nées à partir de deux mâles et deux femelles, ce qui a permis la naissance de {{nobr|32 mâles}} et {{nobr|28 femelles}}. En France, un éleveur privé détenait des Visons d'Europe en Brière<ref name="ActionPlan18"/>.
 
En 1992, le premier {{langue|en|Conservation and breeding Commitee}} (EMCC), qui a pour but principal de maintenir une population captive viable, est managé par le zoo de Tallinn<ref name="Maran1992"/>. Le premier [[studbook]] est publié en 1993<ref name="Maran1994"/>.
 
== Menaces ==
Une [[modélisation]] avec un [[système d'information géographique]] montre que les menaces majeures de [[Fragmentation (écologie)|fragmentation de la population]] du Vison d'Europe en Biscaye sont la dégradation de l'habitat (par l'[[urbanisation]] et l'[[Artificialisation|artificialisation des cours d'eau]]) et l'expansion du Vison d'Amérique<ref name="Zabala2007"/>.
 
=== Chasse et piégeage ===
{{Article connexe|Piégeage animal}}
Au début du {{s-|XX}}, le piégeage pour la fourrure a joué un rôle majeur dans la régression du Vison d'Europe<ref name="ActionPlan3"/>. Des années 1930 à 1970, une cinquantaine de Visons d'Europe est tuée chaque année dans les [[Côtes-d'Armor]], qui était peut-être le département ayant la plus grande population bretonne<ref name="ActionPlan17"/>. Chassée avec des chiens, elle est un « produit dérivé » de la chasse à la [[Loutre d'Europe|loutre]]<ref name="Braun1990_5"/>. En [[Union soviétique]], {{unité|49850|peaux}} de Visons d'Europe sont en moyenne vendues chaque année de 1922 à 1924<ref name="Walker"/>. En 1996, une peau de vison est vendue soixante dollars en [[Biélorussie]], ce qui représente un une grande partie du revenu moyen biélorusse à cette époque selon le zoologue Hans Kruuk<ref name="Kruuk127"/>. Les peaux de vison sont toujours l'un des produits les plus chers et luxueux de la mode européenne, toutefois, depuis l'arrivée de l'élevage, la majorité des peaux utilisées proviennent d'individus captifs, et notamment de Vison d'Amérique. Cela a également de faire baisser les prix<ref name="ActionPlan3"/>.
 
Jusque dans les années 1970, la principale cause de disparition du Vison d'Europe en France est le piégeage pour sa fourrure<ref name="Braun1990_5"/>.
 
=== Destruction de l'habitat ===
La destruction ou le drainage des zones humides s'est considérablement accéléré dans la seconde moitié du {{s-|XX}}. La construction de [[Énergie hydroélectrique|barrages hydroélectriques]] et la [[pollution de l'eau]] ont également fortement dégradé son habitat<ref name="Walker"/>. L'assèchement des [[zone humide|zones humides]] est une cause majeure de perte de l'habitat du Vison d'Europe. La dégradation de nombreux milieux naturels s'est traduite par une baisse globale de la capacité d'accueil des espèces semi-aquatiques. De même, la modification des rivières, par la création de [[canal (voie d'eau)|canaux]] ou la dé-végétalisation des berges a contribué à diminuer l'habitat favorable au Vison d'Europe<ref name="Braun1990_6"/>. Par exemple, les possibilités de tanières et d'abris nécessaires à la reproduction sont amoindries<ref name="Council1991"/>.
 
La modification des berges et rives a également un impact négatif sur le nombre de proies disponibles pour le Vison d'Europe, les insectes, amphibiens, rongeurs et oiseaux aquatiques diminuant en nombre après l'[[artificialisation]] des rivières<ref name="Council1991"/>. Cet effet s'additionne à la disparition de certaines proies, comme les [[écrevisse]]s décimées par une épidémie d'[[Peste de l'écrevisse et autres parasitoses|aphanomicose]] dans les années 1980<ref name="Council1991"/>.
 
=== Introduction du Vison d'Amérique ===
{{Article connexe|Vison d'Amérique}}
L'arrivée du [[Vison d'Amérique]] (''Neovison vison'') en Europe dans les années 1920 a été un facteur aggravant du déclin du Vison d'Europe<ref name="Council1991"/>. Ce vison s'est échappé de [[Élevage de visons|visonnières]] implantées en Europe<ref name="Bellefroid_15"/>. Ce vison est un prédateur plus opportuniste, moins dépendant des bordures de rivières et plus agressif<ref name="Council1991"/>. La [[compétition interspécifique]] est forte car le Vison d'Amérique partage le même type d'habitat et la même nourriture<ref name="Braun1990_6"/>. Le Vison d'Amérique occupe un [[réseau trophique]] à 75,4 % similaire à celui du Vison d'Europe, tout en ayant une plus grande variabilité dans les proies chassées<ref name="Sidorovich1992"/>. C'est un cas d'[[Principe de Gause|exclusion compétitive]]<ref name="Sidorovich1995"/> : le Vison d'Amérique supplante l'espèce européenne et devient rapidement l'espèce de vison dominante<ref name="Kruuk196"/>.
 
Plus gros, il est suspecté qu'il puisse s'accoupler avec les femelles Visons d'Europe : si les naissances ne sont pas possibles en raison de l'éloignement génétique, l'accaparation des femelles baisse le [[Taux de fécondité|taux de fertilité]] du Vison d'Europe<ref name="Council1991"/>.
 
La présence du Vison d'Amérique rend les recherches sur l'aire de distribution du Vison d'Europe plus ardues car les confusions entre les deux espèces sont fréquentes. Les sondages fondés sur les témoignages de chasseurs et de trappeurs sont notamment plus complexes à mettre en œuvre<ref name="Braun1990_7"/>.
 
En Biélorussie, l'arrivée du Vison d'Amérique est jugée comme la principale cause du déclin du Vison d'Europe<ref name="Sidorovich1993"/>{{,}}<ref name="Sidorovich2002"/>. Un nombre important de Vison d'Amérique partageant les mêmes plans d'eau que le Vison d'Europe conduit à l'extinction de ce dernier en cinq à sept ans<ref name="Sidorovich1993"/>.
 
La présence du Vison d'Amérique pose la question sur les capacités de survivance du Vison d'Europe en Europe continentale. En Biélorussie, une étude a été menée pour limiter le nombre de Visons d'Amérique dans la [[Lovat]] par piégeage et élimination sélectifs<ref name="Sidorovich2002"/>. Des [[Lutte contre les ravageurs|campagnes d'éradication]] menées en 1993, puis 1998-2001 ont permis de diminuer la [[densité de population]] de l'espèce invasive<ref name="Sidorovich2002"/>. Ces mesures ont été jugées comme assez efficaces, ayant permis la préservation d'une petite population de Vison d'Europe sur l'aire d'études et la recolonisation d'écosystème aquatique abandonné par l'espèce<ref name="Sidorovich2002"/>. La chasse sélective au Vison d'Amérique est à privilégier à la fin de l'automne et au début du printemps, et, afin de maintenir une population viable de Vison d'Europe, l'effort de piégeage doit être soutenu<ref name="Sidorovich2002"/>.
 
=== Autres menaces ===
[[File:The animals are trapped.jpg|thumb|Piège à ragondin]]
Des Visons d'Europe sont encore détruits accidentellement par confusion avec le [[Putois]], le [[Ragondin]] ou le [[Vison d'Amérique]]. Dans les années 1990, la mort accidentelle dans un piège initialement destiné au [[Rat musqué]] (''Ondatra zibethicus''), au [[Ragondin]] (''Myocastor coypus'') et au Vison d'Amérique était une des principales menaces pour la survie du Vison d'Europe en France<ref name="ActionPlan14"/>.
 
Les campagnes d'empoisonnement de rongeurs [[déprédateur]]s, et notamment le [[Ragondin]]s, constituent également une menace bien réelle. Le Vison d'Europe peut s'intoxiquer en consommant des rongeurs empoisonnés<ref name="Braun1990_6"/>. Dans les années 1980 et 1990, l'utilisation de [[Piégeage animal|pièges à mâchoires]] pourtant interdite, est signalée comme un risque pour la survie du Vison d'Europe<ref name="Braun1990_6"/>.
 
De nombreuses infrastructures routières sont également meurtrières. Le Vison d'Europe traverse notamment les routes au niveau des [[pont]]s<ref name="Braun1990_6"/>.
 
== Protection ==
=== Protection internationale ===
Le Vison d'Europe est listé comme « en danger critique d'extinction » (CR) par l'[[Union internationale pour la conservation de la nature]] (UICN) depuis 2011. L'espèce était précédemment listée comme « vulnérable » de 1988 à 1994, puis « en danger » (EN) entre 1994 et 2011. De 1995 à 2015, les populations ont décru de plus de la moitié et les prévisions restent au déclin des populations dû à la dégradation ou à la perte de son habitat ainsi qu'à l'arrivée d'[[espèce envahissante|espèces envahissantes]], notamment le Vison d'Amérique{{Bioref|UICN|4 mars 2018|ref}}. L'espèce constitue possiblement la prochaine espèce de mammifères européens à disparaître<ref name="Anisimova_2006"/>.
 
En [[Union européenne]], l'espèce est inscrite dès l’origine aux annexes II et IV de la [[Directive habitats]], qui impose une protection de l'espèce dans son aire de répartition naturelle<ref name="DIREN"/>. Afin de permettre à l'espèce de survivre à l'état sauvage, plusieurs actions ont été menées par l'Union européenne. Entre 2001 et 2004, trois fonds [[L'instrument financier pour l'environnement|LIFE]]<ref group="Note">LIFE00 NAT/E/007331, LIFE00 NAT/E/007299 et LIFE00 NAT/E/007335</ref> sont mis en place pour protéger la population espagnole du Vison d'Europe dans le [[bassin versant de l'Èbre]] (provinces d'[[Alava]], de [[Castille-et-León]] et de [[La Rioja]]). Ces différents programmes visaient à maintenir ou [[Renaturation|renaturer]] les rives de l'Èbre, éradiquer les [[Espèce envahissante|populations envahissantes]] de Vison d'Amérique, sensibiliser les riverins via des campagnes d'informations pour qu'ils soient conscients de l'importance de cette espèce et enfin réaliser des mesures pour s'assurer de l'efficacité du programme<ref name="life007299"/>{{,}}<ref name="life007335"/>{{,}}<ref name="Palazon2002"/>.
 
=== Protections nationales ===
Le Vison d'Europe est protégé en France depuis 1977<ref name="Braun1990_7"/>. En 1994, le Vison d'Europe est présent dans l’''Inventaire de la faune menacée en France''<ref name="plan_national_2"/>. En 1992 et 1993, la [[Société française pour l'étude et la protection des mammifères]] (SFEPM) intervient pour que le Vison d'Europe devienne une espèce prioritaire de l'annexe II de la directive européenne et ce statut est obtenu en {{date-|mai 2004}}<ref name="DIREN"/>. En application du [[Code de l'environnement (France)|Code de l'Environnement]], l'espèce est inscrite dans la liste des espèces de mammifères protégés par l'arrêté interministériel du {{date-|23 avril 2007}}, à ce titre, la destruction des sites de reproduction et des aires de repos, la destruction, la capture ou la vente du Vison d'Europe est interdite sur l'ensemble du territoire français<ref name="DIREN"/>. Soixante-trois sites [[Réseau Natura 2000|Natura 2000]] affichent la présence du Vison d’Europe en France<ref name="plan_national_2"/>. Un premier [[plan de restauration]] du Vison d'Europe est rédigé en 1998 puis modifié en 1999<ref name="plan_national_2"/>. Ce plan, jamais véritablement validé par le [[Ministère de l'Écologie (France)|Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable]]<ref name="plan_national_2"/>, est officiellement lancé le {{date|9|août|2000}} et a couvert la période de 2000 à 2004<ref name="plan_national_2"/>.
 
En Espagne, dans les années 2000, les scientifiques pointent une protection légale insuffisante de l'espèce, avec un classement national comme espèce vulnérable alors que les populations sont très faibles<ref name="Palazon2002"/>. Un plan d'action espagnol est engagé entre 1999 et 2000<ref name="Palazon2002"/>. Entre 2001 et 2004, trois fonds LIFE sont alloués aux provinces d'[[Alava]], de [[Castille-et-León]] et de [[La Rioja]] pour sauvegarder l'espèce<ref name="Palazon2002"/>.
 
== Dans la culture ==
=== Efforts de recherche ===
La première réunion d'un groupe d'experts européens sur le Vison d'Europe a eu lieu les 4 et {{date-|5 avril 1991}} à Strasbourg, sous l'organisation du [[conseil de l'Europe]]<ref name="Council1991"/>. La situation précaire de l'espèce conduit dès 1993 à se prononcer en faveur de l'[[élevage conservatoire]] en captivité<ref name="Glatston1993"/>. En 1993, la Société française pour l'étude et la protection des mammifères (SFEPM) consacre un colloque international à l'état de la recherche sur la Loutre d'Europe et le Vison d'Europe<ref name="SFEPM"/>{{,}}<ref name="plan_national_2"/>.
 
=== Dénomination ===
Au début du {{s-|XX}}, le naturaliste Armand de Montlezun note que les chasseurs, peu habitués à voir le Vison d'Europe, le confondent avec le putois (''Mustela putorius putorius'')<ref name="Bellefroid_15"/>. Le Vison d'Europe a été nommé jusqu'au début du {{s-|XX}} par des termes reflétant une certaine méconnaissance de l'espèce et sa confusion avec le putois ou la loutre : « ''lutreola'' », « petite loutre », « putois à tête de loutre », « putois d'eau », « putois des marais » ou encore « putois à pieds palmés »<ref name="DIREN"/>.
 
La fourrure de vison, utilisée en garniture sur les habits de cérémonie, était un emblème répandu de [[royauté]]<ref name="ActionPlan3"/>.
 
=== Philatélie ===
[[File:2008. Stamp of Belarus 10-2008-06-10-list.jpg|thumb|alt=Timbres de Biélorussie représentant des mammifères dessinés|Série de timbres représentant des mammifères sauvages dont un Vison d'Europe.<br/>[[Belpochta]], 2008.]]
{{Voir autre projet|projet=Commons|Category:Mustela lutreola on stamps|Timbres représentant un Vison d'Europe}}
Le Vison d'Europe est représenté sur des [[timbre postal|timbres]]. La [[Géorgie (pays)|Géorgie]] produit une série de quatre timbres dédiés au Vison d'Europe en partenariat avec le [[WWF]] en 1999<ref name="Georgie1999"/>. En 2017, les [[Pays-Bas]] réalisent un feuillet de cinq timbres représentant uniquement le Vison d'Europe dans le cadre d'une série sur les animaux en danger<ref name="Paysbas2017"/>.
 
L'espèce apparaît également dans des collections aux thèmes variés. En 1970 puis en 1982, la [[République démocratique allemande]] publie deux séries différentes de quatre timbres dont un pour le Vison d'Europe dans le cadre de la foire internationale du commerce de fourrure de Leipzig<ref name="Allemagne1970"/>{{,}}<ref name="Allemagne1982"/>. En 1982, une série de trois [[Timbre de bienfaisance|timbres de bienfaisance]] finlandais pour la [[Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge|Croix-Rouge]] représente un Vison d'Europe parmi deux autres petits mammifères<ref name="Suomi1982"/>.
 
La poste [[Belpochta]] de Biélorussie a notamment édité un timbre en 2008 puis en 2014 dans le cadre d'une série de cinq timbres sur les animaux sauvages<ref name="Belarus2008"/>{{,}}<ref name="Belarus2014"/>. Des timbres représentant le Vison d'Europe sont imprimés dans le cadre de séries sur les [[Listes rouges d'espèces menacées|listes rouges nationales des espèces menacées]] comme en Moldavie en 2006 (série de cinq timbres)<ref name="Moldavie2006"/> ou la Lituanie en 2015 dans une série de deux timbres<ref name="Lituanie2015"/>. La [[Correos|poste espagnole Correos]], dans une série de trois sur les espèces protégées, édite un timbre représentant une photographie de Vison d'Europe en 2016<ref name="Espagne2016"/>.
 
<gallery>
File:Stamps of Germany (DDR) 1982, MiNr 2679.jpg|Série Foire internationale du commerce de fourrure de Leipzig, RDA, 1982
File:Mustela-lutreola-1982.jpg|Série Croix-Rouge, Finlande, 1982
File:Stamp of Moldova 071.jpg|Série Liste rouge des espèces menacées, Moldavie, 2006
</gallery>
 
=== Pièce commémorative ===
[[File:Red Forest (silver) rv.gif|thumb|alt=Pièce en argent représentant un Vison d'Europe en premier plan et une forêt de conifères en arrière-plan.|Pièce commémorative de vingt roubles.]]
Deux [[pièce commémorative|pièces commémoratives]] [[Biélorussie|biélorusses]] {{incise|une en [[argent (métal)|argent]] d'une valeur de vingt [[rouble]]s et une en [[cupronickel]] d'une valeur d'un rouble}} émises en 2006 avec pour sujet la réserve de [[Chyrvony Bor]] représentent [[Avers (numismatique)|côté face]] un Vison d'Europe<ref name="commemorative1"/>{{,}}<ref name="commemorative2"/>.
 
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|group="Note"}}
 
=== Références ===
{{Références|références=<ref name="Walker">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Ronal M.|nom1=Nowak|titre=Walker's Carnivores of the World|éditeur=The Johns Hopkin University Press|année=2005|pages totales=313|passage=146|isbn=0-8018-8032-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=0q5aHw2mFi8C&printsec=frontcover}}.</ref>
<ref name="Kruuk127">{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=Hans|nom1=Kruuk|titre=Chasseurs et chassés|sous-titre=Relations entre l'homme et les grands prédateurs|lieu=Paris|éditeur=[[Delachaux et Niestlé]]|année=2005|mois=octobre|pages totales=223|passage=127|isbn=2-603-01351-3}}</ref>
<ref name="Kruuk196">Hans Kruuk, {{opcit}}, p. 196</ref>
<ref name="sfepm">{{Lien web|titre= Le Vison d'Europe une espèce menacée de disparition | url=http://www.sfepm.org/pdf/vison_europe.pdf | site=sfepm.org |date=2015 | éditeur = Société française pour l'étude et la protection des mammifères |consulté le=11 mars 2018}}.</ref>
<ref name="ActionPlan3">{{Harvsp|id=ActionPlan|Schreiber|Wirth|Riffel|van Rompaey|1989|page=3}}</ref>
<ref name="ActionPlan14">{{Harvsp|id=ActionPlan|Schreiber|Wirth|Riffel|van Rompaey|1989|page=14}}</ref>
<ref name="ActionPlan16">{{Harvsp|id=ActionPlan|Schreiber|Wirth|Riffel|van Rompaey|1989|page=16}}</ref>
<ref name="ActionPlan17">{{Harvsp|id=ActionPlan|Schreiber|Wirth|Riffel|van Rompaey|1989|page=17}}</ref>
<ref name="ActionPlan18">{{Harvsp|id=ActionPlan|Schreiber|Wirth|Riffel|van Rompaey|1989|page=18}}</ref>
<ref name="Maran1990">{{article|langue=en|titre=Conservation of the European mink in Estonia|prénom1=Tiit|nom1=Maran|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril | année = 1990 | numéro=2 | lire en ligne=http://nebula.wsimg.com/9d3c4e2e35da3a7075b376edeb054397?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1}}</ref>
<ref name="Wirth1990">{{article|langue=en|titre=European minks: Captive breeding, hybridisation and introduction |prénom1=Roland|nom1=Wirth|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril | année = 1990 | numéro=2 | lire en ligne=http://nebula.wsimg.com/9d3c4e2e35da3a7075b376edeb054397?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1}}</ref>
<ref name="Romanowski1990">{{article|langue=en|titre=Minks in Poland|prénom1=Jerzy|nom1=Romanowski|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril | année = 1990 | numéro=2 | lire en ligne=http://nebula.wsimg.com/9d3c4e2e35da3a7075b376edeb054397?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1}}</ref>
<ref name="Braun1990_5">{{Harvsp|Braun|1990|p=5}}</ref>
<ref name="Braun1990_6">{{Harvsp|Braun|1990|p=6}}</ref>
<ref name="Braun1990_7">{{Harvsp|Braun|1990|p=7}}</ref>
<ref name="Palomares1991">{{article|langue=en|titre=Situation of the European and American Mink populations in the lberian peninsula
|prénom1=Fransisco|nom1=Palamares|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril | année = 1991 | numéro=4 | lire en ligne=http://nebula.wsimg.com/7b8b32b0b12abb2e1970faceb5627a73?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1}}</ref>
<ref name="RuizOlmo1991">{{article|langue=en|titre=New information on European and American minks in the Iberian Peninsula |prénom1=Jordi |nom1=Ruiz-Olmo | prénom2=Santiago|nom2=Palazon |journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= octobre | année = 1991 | numéro=5 | lire en ligne=http://nebula.wsimg.com/d733ae1779b151b57d47eb3448a56871?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1}}</ref>
<ref name="Sidorovic1991">{{article|langue=en|titre=Distribution and status of minks in Byelorussia |traducteur=Jerzy Romanowski
|prénom1=E. Vadim |nom1=Sidorovich|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= octobre | année = 1991 | numéro=5 | lire en ligne=http://nebula.wsimg.com/d733ae1779b151b57d47eb3448a56871?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1}}</ref>
<ref name="Council1991">{{article|langue=en|titre=Council of Europe: First meeting on the European Mink
|auteur = Mustelid & Viverrid Specialist Group |journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= octobre | année = 1991 | numéro=5 | lire en ligne=http://nebula.wsimg.com/d733ae1779b151b57d47eb3448a56871?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1}}</ref>
<ref name="Sidorovich1992">{{article|langue=en|titre=Comparative analysis of the diets of European mink (''Mustela lutreola''), American mink (''M. Vison''), and Polecat (''M. putorius'') in Byelorussia |prénom1=E. Vadim |nom1=Sidorovich|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril| année = 1992 | numéro=6 | lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/88bc49b9bbeb3b5102b9731999b7d6ba?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=2-4}}</ref>
<ref name="Mickevicius1992">{{article|langue=en|titre= Status, abundance and distribution of mustelids in Lithuania | prénom1=Eduardas | nom1= Mickevicius | prénom2= Kazimieras | nom2 = Baranauskas |journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril| année = 1992 | numéro=6 | lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/88bc49b9bbeb3b5102b9731999b7d6ba?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=11-14}}</ref>
<ref name="Lode1992">{{article|langue=en|titre= New data on ''Mustela lutreola'' from western France | prénom1=Thierry| nom1= Lodé| lien auteur1=Thierry Lodé |journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= octobre | année = 1992 | numéro=7 | lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/095c4bf25077f6d00d2fdcf3f7906f03?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=17}}</ref>
<ref name="Maran1992">{{article|langue=en|titre= The European Mink, ''Mustela lutreola'', Conservation & Breeding Committee (EMCC) founded | prénom1=Tiit| nom1= Maran|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= octobre | année = 1992 | numéro=7 | lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/095c4bf25077f6d00d2fdcf3f7906f03?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=20}}</ref>
<ref name="Maran1993">{{article|langue=en|titre= PHVA Workshop on the European mink | prénom1=Tiit| nom1= Maran|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril | année = 1993 | numéro=8 | lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/b7adabb0cd12e2dcf502f706092c41cb?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=2}}</ref>
<ref name="Palazon1993">{{article|langue=en|titre= Preliminary data on the use of space and activity of the European mink (''Mustela lutreola'') as revealed by radio-tracking | prénom1=Santiago| nom1= Palazon | prénom2=Jordi | nom2=Ruiz-Olmo|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril | année = 1993 | numéro=8 | lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/b7adabb0cd12e2dcf502f706092c41cb?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=6-8}}</ref>
<ref name="Sidorovich1993">{{article|langue=en|titre= The current state of research into thie status of the European mink (''Mustela lutreola'') in Belarus |prénom1=Vadim E.|nom1=Sidorovich|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril | année = 1993 | numéro=8 | lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/b7adabb0cd12e2dcf502f706092c41cb?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=12}}</ref>
<ref name="Glatston1993">{{article|langue=en|titre= The current state of research into thie status of the European mink (''Mustela lutreola'') in Belarus |prénom1=Angela R.|nom1=Glatston|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= octobre| année = 1993 | numéro=9 | lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/f7f18a3ac9abb6031539aa00dbfb57b4?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=1-2}}</ref>
<ref name="SidorovichBychkova1993">{{article|langue=en|titre= Helminth infestation in a declining population of European mink (''Mustela lutreola'') in Belarus |prénom1=Vadim E.|nom1=Sidorovich |prénom2=E. I. |nom2=Bychkova |journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= octobre| année = 1993 | numéro=9 | lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/f7f18a3ac9abb6031539aa00dbfb57b4?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=16-17}}</ref>
<ref name="Krystufek1994">{{article|langue=en|titre= Some new information on the distributions of the American and European mink (''Mustela'' spp.) in former Yugoslavia |prénom1=Boris|nom1=Krystufek|prénom2=Huw I. |nom2=Griffiths | prénom3=Marjan | nom3=Grubesic |journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril| année = 1994 | numéro=10 | lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/44351351432af0aa693d516f08025a64?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=2-3}}</ref>
<ref name="SidorovichKozulin1994">{{article|langue=en|titre= Preliminary data on the status of the European mink's (''Mustela lutreola'') abondance in the centre of the eastern part of its present range |prénom1=Vadim E.|nom1=Sidorovich |prénom2= Aleksandr V. | nom3=Kozulin |journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril| année = 1994 | numéro=10 | lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/44351351432af0aa693d516f08025a64?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=10-11}}</ref>
<ref name="Sidorovich1994">{{article|langue=en|titre= How to identify the tracks of the European mink (''Mustela lutreola''), the American mink (''M. vison'') and the polecat (''M. putorius'') on waterbodies |prénom1=Vadim E.|nom1=Sidorovich |journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril| année = 1994 | numéro=10 | lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/44351351432af0aa693d516f08025a64?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=8-9}}</ref>
<ref name="SFEPM">{{article|langue=en|titre= Otter and mink in France |prénom1=François|nom1=Moutou|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril| année = 1994 | numéro=10 | lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/44351351432af0aa693d516f08025a64?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=18}}</ref>
<ref name="Maran1994">{{article|langue=en|titre= European Mink Conservation & Breeding's Committee Biannual Meeting Tallinn, Estonia, 22nd July 1994 | prénom1=Tiit| nom1= Maran|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= octobre| année = 1994 | numéro=11 | lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/7f183b46342b55bcbe001283913a4b4d?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=22}}</ref>
<ref name="Sidorovich1995">{{article|langue=en|titre= Some data about the European mink ''Mustela lutreola'' distribution in the Lovat River Basin in Russia and Belarus: Current status and retrospective analysis |prénom1=Vadim E.|nom1=Sidorovich | prénom2= Vladimir Y. | nom2=Savchenko | prénom3 = Vyatcheslav B. | nom3=BundyY
|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril| année = 1995 | numéro=12 | lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/b4e56f06b2edaa4063b0fbd845963b46?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=14-18}}</ref>
<ref name="Tumanov1999">{{Harvsp|Tumanov|1999}}</ref>
<ref name="Koepfli2008">{{article|langue=en|titre=Multigene phylogeny of the Mustelidae: Resolving relationships, tempo and biogeographic history of a mammalian adaptive radiation |lire en ligne=https://bmcbiol.biomedcentral.com/articles/10.1186/1741-7007-6-10#Sec9|doi=10.1186/1741-7007-6-10 |prénom1=Klaus-Peter|nom1=Koepfli |prénom2=Kerry A|nom2=Deeere|prénom3=Graham J|nom3=Slater|prénom4=Colleen|nom4=Begg|prénom5=Keith|nom5=Begg |prénom6=Lon|nom6=Grassman|prénom7=Lauro |nom7=Lucherini |prénom8=Géraldine | nom8=Veron | prénom9=Robert K |nom9=Wayne|journal=BMC Biology|année=2008 |volume=6 | numéro=10}}</ref>
<ref name="Wolsan">{{article| titre=Oldest mephitine cranium and its implications for the origin of skunks | prénom1=Mieczysław |nom1=Wolsan | année=1999|journal= Acta Palaeontologica Polonica | volume= 44 | numéro=2 |pages =223-230 | langue=en|lire en ligne =https://www.app.pan.pl/archive/published/app44/app44-223.pdf}}</ref>
<ref name="Simpson">{{article|langue=en|titre=The Principles of Classification and a Classification of Mammals | prénom1=George Gaylord |nom1=Simpson | lien auteur1 = George Gaylord Simpson | journal = Bull. Amer. Museum Nat. History. |année = 1945|volume=85 | pages= xvi+350}}</ref>
<ref name="Sidorovich2001">{{article| langue=en| titre= Findings on the ecology of hybrids between the European mink ''Mustela lutreola'' and polecat ''M. putorius'' at the Lovat upper reaches, NE Belarus | prénom1=Vadim E.| nom1=Sidorovich |journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril | année = 2001 | numéro=24| lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/f691e30db9f8de04844669fad53918f2?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=1-5}}</ref>
<ref name="Palazon2002">{{article| langue=en| titre= Current distribution and status of the European mink (''Mustela lutreola'' L., 1761) in Spain | prénom1=Santiago | nom1=Palazón | prénom2= Juan Carlos |nom2=Ceña | prénom3= Sisco |nom3 = Mañas | prénom4= Alfonso |nom4=Ceña |prénom5=Jordi | nom5=Ruiz-Olmo |journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril | année = 2002| numéro=26| lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/2c53da93d1d2664410e3b605357d144c?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=9-11}}</ref>
<ref name="Sidorovich2002">{{article| langue=en| titre= Partial eradication of the American mink ''Mustela vison'' as a way to maintain the declining population of the European mink ''Mustela lutreola'' in a continental area. A case of study in the Lovat River head, NE Belarus | prénom1=Vadim | nom1=Sidorovich | prénom2= Aleksej |nom2=Polozov |journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril | année = 2002| numéro=26| lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/2c53da93d1d2664410e3b605357d144c?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=12-15}}</ref>
<ref name="Tumanov2002">{{article| langue=en| titre= A study of the hybrids between the European Mink ''Mustela lutreola'' and the Polecat ''M. putorius'' | prénom1=Igor L.| nom1=Tumanov | prénom2= Alexei V.|nom2=Abramov|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= octobre | année = 2002| numéro=27| lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/b25ea4498a3d34489a52f06b15b6693a?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=29-31}}</ref>
<ref name="Zabala2003">{{article| langue=en| titre=Current and historical distribution of European mink ''Mustela lutreola'' in Biscay. Evolution and comments on the results|prénom1=Jabi | nom1=Zabala | prénom2=Iñigo|nom2=Zuberogoitia|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril| année = 2003| numéro=28| lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/d42c49f79b262a71ec8426b2f9629b49?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=4-6}}</ref>
<ref name="Zabala2003_2">{{article| langue=en| titre=Is the European Mink ''Mustela lutreola'' a longstanding member of the Iberian fauna or a mid-twentieth-century arrival?|prénom1=Jabi | nom1=Zabala | prénom2=Iñigo|nom2=Zuberogoitia|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril| année = 2003| numéro=28| lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/d42c49f79b262a71ec8426b2f9629b49?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=8-9}}</ref>
<ref name="Zubergoitia2003">{{article| langue=en| titre= Do European Mink use only rivers or do they also use other habitats? | nom2=Zabala | prénom2=Javier |prénom1=Iñigo|nom1=Zuberogoitia|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= avril| année = 2003| numéro=28| lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/d42c49f79b262a71ec8426b2f9629b49?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=7-8}}</ref>
<ref name="Lode_2005">{{article|langue=en|prénom1=T.|nom1=Lodé|prénom2=G.|nom2=Guiral|prénom3=D.|nom3=Peltier|titre=European mink-polecat hybridization events: hazards from natural process ?|périodique=Journal of Heredity|volume=96|numéro=2|année=2005|pages=1-8|issn=0022-1503|url texte=http://storage.canalblog.com/69/57/451329/51901714.pdf}}</ref>
<ref name="Anisimova_2006">{{article| langue=en| titre= European Mink ''Mustela lutreola'' as a host of the ''Spirometra erinaceieuropaei'' | prénom1 = E. I. |nom1=Anisimova | prénom2 = P. D. | nom2=Katchanovskaya | prénom3=V. A. | nom3=Katchanovsky |journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= décembre| année = 2006| numéro=34 et 35| lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/8b3ccbfdde4156dab9270140a5155aaf?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=25}}</ref>
<ref name="Refojos_2006">{{article| langue=en| titre= Ectoparasitic charge of small carnivores and its sanitary implications |prénom1=Cristina Rodriguez |nom1=Refojos | prénom2= Jabi | nom2=Zabala | prénom3=Iñigo |nom3=Zuberogoitia |prénom4=Marta |nom4=Barral |journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= décembre| année = 2006| numéro=34 et 35| lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/8b3ccbfdde4156dab9270140a5155aaf?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=33-34}}</ref>
<ref name="Zabala2007">{{article| langue=en | titre=Modelling the incidence of fragmentation at different scales in the European Mink ''Mustela lutreola'' population and the expansion of the American Mink ''Mustela vison'' in Biscay | prénom1=Jabi |nom1=Zabala | prénom2=Iñigo | nom2=Zuberogoitia | journal =
Small Carnivore Conservation | volume = 36 |mois=avril | année= 2007 |lire en ligne=http://nebula.wsimg.com/13d4ea46b57bd9ab26bfa49440e5e813?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages = 14-17}}</ref>
<ref name="Bellefroid_15">{{Harvsp|Bellefroid|Roscoux|2005|p=15-25}}</ref>
<ref name="Bellefroid_26">{{Harvsp|Bellefroid|Roscoux|2005|p=26-28}}</ref>
<ref name="DeBellefroid39">{{Harvsp|Bellefroid|Roscoux|2005|p=39}}</ref>
<ref name="DeBellefroid40">{{Harvsp|Bellefroid|Roscoux|2005|p=40}}</ref>
<ref name="DeBellefroid41">{{Harvsp|Bellefroid|Roscoux|2005|p=41}}</ref>
<ref name="DeBellefroid42">{{Harvsp|Bellefroid|Roscoux|2005|p=42}}</ref>
<ref name="MSW3">{{MSW | 14001428 | ''Mustela lutreola'' | Linnaeus, 1761 }}</ref>
<ref name="ADW">{{ARKive GES|mammals|Mustela|lutreola}}</ref>
<ref name="DIREN">{{Harvsp|id=DIREN|texte=Deuxième plan national de restauration du vison d’Europe}}</ref>
<ref name="Belarus2008">{{Lien web|titre=BY010.08|url=http://www.wnsstamps.post/fr/stamps/BY010.08|éditeur=Universal Postal Union | langue=en+fr | consulté le=1{{er}} juin 2018}}.</ref>
<ref name="Belarus2014">{{Lien web|titre=BY050.14|url=http://www.wnsstamps.post/fr/stamps/BY050.14.html|éditeur=Universal Postal Union | langue=en+fr | consulté le=1{{er}} juin 2018}}.</ref>
<ref name="Moldavie2006">{{Lien web|titre=MD027.06|url=http://www.wnsstamps.post/fr/stamps/MD027.06|éditeur=Universal Postal Union | langue=en+fr | consulté le=1{{er}} juin 2018}}.</ref>
<ref name="Lituanie2015">{{Lien web|titre=LT009.15|url=http://www.wnsstamps.post/fr/stamps/LT009.15|éditeur=Universal Postal Union | langue=en+fr | consulté le=1{{er}} juin 2018}}.</ref>
<ref name="Espagne2016">{{Lien web|titre=ES063.16|url=http://www.wnsstamps.post/fr/stamps/ES063.16|éditeur=Universal Postal Union | langue=en+fr | consulté le=1{{er}} juin 2018}}.</ref>
<ref name="Suomi1982">{{Lien web|titre=Postimerkkiluettelo Suomi - Ahvenanmaa 2013 - Valitse vuosi:1982 | url=http://www.datafun.fi/postimerkki/luettelo/luettelo1/1982.htm | langue=fi | consulté le = 1{{er}} juin 2018}}.</ref>
<ref name="Allemagne1970">{{Lien web| titre= Stamp catalog : Stamp › European Mink (Mustela lutreola) 1970 | url= https://colnect.com/en/stamps/stamp/115182-European_Mink_Mustela_lutreola_-International_Leipzig_Fur_Trade_Fair-Germany_Democratic_Republic_DDR | langue= en| consulté le = 1{{er}} juin 2018}}.</ref>
<ref name="Allemagne1982">{{Lien web| titre= Stamp catalog : Stamp › European Mink (Mustela lutreola) 1982 | url= https://colnect.com/en/stamps/stamp/120395-European_Mink_Mustela_lutreola-International_Leipzig_Fur_Trade_Fair-Germany_Democratic_Republic_DDR | langue= en| consulté le = 1{{er}} juin 2018}}.</ref>
<ref name="Georgie1999">{{Lien web| titre= Stamp catalog › Georgia › Stamps | url= https://colnect.com/en/stamps/list/country/2661-Georgia/year/1999/item_name/lutreola | langue= en| consulté le = 1{{er}} juin 2018}}.</ref>
<ref name="Paysbas2017">{{Lien web|titre=Endangered Mammals - European Mink - Miniature Sheet | url=https://www.wopa-plus.com/en/stamps/product/&pid=44351 | langue= en| consulté le = 1{{er}} juin 2018}}.</ref>
<ref name="commemorative1">{{lien web|titre=Памятные монеты Республики Беларусь за 2006 год | traduction titre = Pièces commémoratives 2006 de la république de Biélorusseie | url=http://coininfo.ru/index/belarus_2006/0-106 | langue=ru | consulté le = 4 juin 2018}}.</ref>
<ref name="commemorative2">{{lien web|titre=Памятные монеты "Красный бор" | traduction titre = Pièce commémorative « Krasny Bor » |url=http://www.groshy.by/category/krasnyj-bor/ | langue = ru |consulté le = 4 juin 2018}}.</ref>
<ref name="life007299">{{Lien web | langue=en | titre=Visón Castilla y León - Conservation of european mink (Mustela lutreola) in Castilla y Léon | sous-titre=LIFE00 NAT/E/007299 | url=http://ec.europa.eu/environment/life/project/Projects/index.cfm?fuseaction=search.dspPage&n_proj_id=1774#PD | consulté le = 3 janvier 2020 | éditeur= [[Commission européenne]] }}.</ref>
<ref name="life007335">{{Lien web | langue=en | titre=Visón Álava - Conservation of the European mink (Mustela lutreola) in Álava | sous-titre=LIFE00 NAT/E/007335 | url=http://ec.europa.eu/environment/life/project/Projects/index.cfm?fuseaction=search.dspPage&n_proj_id=1782 | consulté le = 3 janvier 2020 | éditeur= [[Commission européenne]] }}.</ref>
<ref name="plan_national_2">{{Ouvrage|auteur1=GEREA|auteur2=[[Direction régionale de l'environnement|DIREN]] Aquitaine|titre=Deuxième plan national de restauration du vison d’Europe ''(Mustela lutreola)''|éditeur=2007-2011|collection=oui|année=2007|mois=juin|isbn=|lire en ligne=http://www.oncfs.gouv.fr/IMG/pdf/4_-_2e_Plan_Vison_Europe_2007-2011.pdf|id=DIREN}}</ref>
}}
 
== Annexes ==
{{Autres projets
|commons=Category:Mustela_lutreola
|species=Mustela lutreola
|wiktionary=vison d’Europe
}}
=== Articles connexes ===
* [[Mustélidé]]
* [[Vison d'Amérique]]
* [[Vison de Sibérie]]
* [[Vison d'Europe en France]]
 
=== Liens externes ===
* {{MSW | 14001428 | ''Mustela lutreola'' | }}
* {{CITES fr|26198|''Mustela lutreola''|consulté le=5 juin 2015}}
* {{Faunaeur2 | 31242d05-d3f6-404d-b490-a88e16c851a8 | ''Mustela lutreola'' (Linnaeus, 1761) | consulté le=15 mars 2023 }}
* {{INPN|60704|''Mustela lutreola'' (Linnaeus, 1761)}}
* {{ITIS|621951|''Mustela lutreola'' (Linnaeus, 1761)}}
* {{ADW|Mustela_lutreola|''Mustela lutreola''}}
* {{NCBI|9666|''Mustela lutreola''}}
* {{UICN|14018|''Mustela lutreola'' Linnaeus, 1761|consulté le=4 mars 2018}}
* {{ARKive GES|mammals|Mustela|lutreola}}
 
=== Bibliographie ===
* Vison infos, [[DIREN]] Aquitaine {{ISSN|1631-2597}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=A.|nom1=Schreiber|prénom2=R.|nom2=Wirth|prénom3=M.|nom3=Riffel|prénom4=H.|nom4=van Rompaey|titre=Weasels, Civets, Mongooses and their Relatives|sous-titre=An Action Plan for the Conservation of Mustelids and Viverrids|éditeur=IUCN/SSC Mustelid and Viverrid Specialist Group|année=1989|pages totales=99|isbn=|lire en ligne=http://www.carnivoreconservation.org/files/actionplans/weasels_civets_mongooses.pdf|id=ActionPlan|plume=oui}}
* {{article|langue=en|titre=The European mink in France: Past and Present |prénom1=Alain-Jacques|nom1=Braun|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= octobre | année = 1990 | numéro=3 | lire en ligne=http://nebula.wsimg.com/90b95c1c9508bd180ade3fd45f645c8f?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1|page=5-8 | plume=oui}}
* {{article|langue=en|titre= The modern state of the European mink (''Mustela lutreola'' L.) populations |prénom1=I. L.|nom1=Tumanov|journal=Mustelid & Viverrid Conservation | mois= octobre | année = 1999 | numéro=21| lire en ligne= http://nebula.wsimg.com/9325d0490ecb6520b916fedc7e0ac2a8?AccessKeyId=35E369A09ED705622D78&disposition=0&alloworigin=1 | pages=9-11 | plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Marie-des-neiges de|nom1=Bellefroid|prénom2=René|nom2=Roscoux|préface=Eladio Fernández-Galiano|titre=Le Vison d'Europe|lieu=Paris|éditeur=Belin Éveil nature|collection=Approche|année=2005|mois=août|isbn=2-7011-4147-8|issn=1763-2935|bnf=40055742k|plume=oui}}
* {{Ouvrage|auteur1=GEREA|auteur2=[[Direction régionale de l'environnement|DIREN]] Aquitaine|titre=Deuxième plan national de restauration du vison d’Europe ''(Mustela lutreola)''|éditeur=2007-2011|collection=oui|année=2007|mois=juin|isbn=|lire en ligne=http://www.oncfs.gouv.fr/IMG/pdf/4_-_2e_Plan_Vison_Europe_2007-2011.pdf|id=DIREN}}
 
{{Portail|Mammifères|Conservation de la nature}}
[[Catégorie:mammifère (nom vernaculaire)]]
[[Catégorie:Mustélidé]]
 
[[Catégorie:Carnivore (nom vernaculaire)]]
[[an:Nuria]]
[[Catégorie:Mustelidae]]
[[bg:Европейска норка]]
[[br:Vizon Europa]]
[[ca:Visó europeu]]
[[cs:Norek evropský]]
[[da:Flodilder]]
[[de:Europäischer Nerz]]
[[en:European Mink]]
[[eo:Lutreolo]]
[[es:Mustela lutreola]]
[[et:Naarits]]
[[fi:Vesikko]]
[[hu:Európai nyérc]]
[[it:Mustela lutreola]]
[[lt:Europinė audinė]]
[[myv:Ведьпача]]
[[nl:Europese nerts]]
[[pl:Norka europejska]]
[[pt:Doninha-europeia]]
[[ru:Европейская норка]]
[[sk:Norok európsky]]
[[sv:Flodiller]]
[[uk:Європейська норка]]
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Vison_d%27Europe ».