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« Limoges » : différence entre les versions

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{{voir homonymes|Limoges (homonymie)}}
{{Infobox Communes de France
{{En-tête label|AdQ|année=2012}}
| nomcommune = Limoges
{{Infobox Commune de France
| image =Limoges St-Etienne cathedral.jpg
| nom = Limoges
| image-desc = Cathédrale Saint-Étienne, jardin et musée de l'Évêché
| image = {{Photomontage
| armoiries = Heraldique blason ville fr Limoges.svg
| photo1a = Cour du Temple - Limoges.JPG
| armoiries-desc = #Héraldique
| photo2a = Halles centrales de Limoges.jpg
| armoiries-taille = 70
| logo = Logo Limoges.jpg
| photo2b = Limoges - 2014-07-11 - IMG 5927.jpg
| photo3a = Limoges H de ville.jpg
| logo-desc = #Héraldique
| photo3b = Rue de la Boucherie, Limoges.JPG
| logo-taille = 60
| photo4a = France NA 87 Limoges 22.jpg
| région = [[Limousin]] ([[préfecture]])
| taille = 270
| département = [[Haute-Vienne]] ([[préfecture]])
| espace = 2
| arrondissement = [[Arrondissement de Limoges|Limoges]] ([[chef-lieu]])
| légende = De haut en bas, de gauche à droite : la [[cour du Temple]] ; les [[Halles centrales de Limoges|halles centrales]] ; la [[gare de Limoges-Bénédictins]] ; l'[[Hôtel de ville de Limoges|hôtel de ville]] ; la [[Rue de la Boucherie (Limoges)|rue de la Boucherie]] ; le [[pont Saint-Martial]].
| canton = [[Chef-lieu]] de [[Cantons de Limoges|seize cantons]]
}}
| insee = 87085
| blason = Heraldique blason ville fr Limoges.svg
| cp = 87000, 87100, 87280
| légende blason = #Héraldique, logotype et devise
| maire = [[Alain Rodet]]
| drapeau = Ville de Limoges.svg
| mandat =[[2008]] - [[2014]]
| légende drapeau = #Héraldique, logotype et devise
| intercomm = [[Communauté d'agglomération Limoges Métropole]]
| taille drapeau = 60
| longitude = 1.2500
| région = [[Nouvelle-Aquitaine]]
| latitude = 45.8500
| département = [[Haute-Vienne]]<br/><small>([[préfecture]])</small>
| alt mini = 209
| arrondissement = [[Arrondissement de Limoges|Limoges]]<br/><small>([[chef-lieu]])</small>
| alt maxi = 431
| canton = [[Bureau centralisateur]] de neuf [[Cantons de Limoges|cantons]]
| km² = 77.45
| circonscription législative = [[Première circonscription de la Haute-Vienne|Première circonscription]], [[Deuxième circonscription de la Haute-Vienne|deuxième circonscription]], [[Troisième circonscription de la Haute-Vienne|troisième circonscription]]
| sans = 136539
| insee = 87085
| date-sans = 2006
| cp = 87000, 87100, 87280
| aire-urbaine = 248 000
| maire = [[Émile Roger Lombertie]]
| nomhab = Limougeauds
| mandat maire = [[Élections municipales de 2020 dans la Haute-Vienne|2020]]-2026
| siteweb = [http://www.ville-limoges.fr/ ville-limoges.fr]
| intercomm = [[Communauté urbaine Limoges Métropole|Limoges Métropole]]<br/><small>([[siège social|siège]])</small>
| géoloc-département = Haute-Vienne }}
| longitude = 1.2500
'''Limoges''' est une [[commune française]] du Sud-Ouest de la [[France]], [[préfecture]] du [[Département français|département]] de la [[Haute-Vienne]] et de la [[région française|région]] du [[Limousin]]. Ses [[gentilé|habitants]] sont appelés les ''Limougeauds''<ref
| latitude = 45.8500
group="N">Si ''Limougeaud'' désigne les habitants mais peut servir aussi comme adjectif, on trouve quelquefois les mots ''limogeois'' et ''limogeoise'' comme qualificatifs (on dira ainsi les « industries limougeaudes » ou les « industries limogeoises »). ''Limousin'' et ''limousine'' s’appliquent pour la région du Limousin et non pour la ville de Limoges. Cependant, le terme ''limogeois'' est sinon vieilli, du moins peu usité ; il est abandonné pour désigner les habitants. Historiquement, le terme ''limougeaud'' aurait été préféré en raison de sa consonance plus populaire et moins septentrionale.</ref>.
| alt mini = 209
| alt maxi = 431
| superficie = 77.45
| type = Grand centre urbain
| unité urbaine = [[Unité urbaine de Limoges|Limoges]] <br><small>([[ville-centre]])</small>
| aire d'attraction = [[Aire d'attraction de Limoges|Limoges]] <br><small>(commune-centre)</small>
| population = {{Population de France/dernière_pop}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
| année_pop = {{Population de France/dernière_année_Infobox}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
| population agglomération = {{Population Unité urbaine de Limoges}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
| année_pop agglomération = {{Population de France/dernière année}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
| gentilé = Limougeaud, Limougeaude
| siteweb = [https://limoges.fr limoges.fr]
| géoloc-département = Haute-Vienne/Nouvelle-Aquitaine
}}

'''Limoges''' est une [[Commune (France)|commune]] en [[Nouvelle-Aquitaine]] située dans le [[grand Sud-Ouest français|Grand Sud-Ouest]] de la [[France]], [[préfecture]] du [[département français|département]] de la [[Haute-Vienne]], capitale de la [[Territoires du royaume de France|province]] historique du [[Limousin (province)|Limousin]], et chef-lieu de l'[[Limousin (ancienne région administrative)|ancienne région administrative du même nom]] avant 2016.

Fondée ''[[ex nihilo]]'' vers l'{{nb|an 10}} [[Ère commune|avant notre ère]] par l'[[Empire romain]] comme nouvelle capitale pour les [[Lémovices]], sous le nom d'[[Augustoritum]]<ref group="Note">Dérivé des éléments ''Augusto-'' (en hommage à l'empereur Auguste, son fondateur) et ''-rito'' (gué en [[Gaulois (langue)|langue gauloise]])</ref>, elle devient une des cités [[Gaule romaine|gallo-romaines]] les plus importantes à cette époque. Au [[Déclin de l'Empire romain d'Occident|déclin de l'Empire]], au [[Moyen Âge]], elle prend le nom du peuple [[Gaulois (peuples)|gaulois]] qui a constitué sa région, le Limousin ; elle est une grande ville, fortement marquée par le rayonnement culturel de l’[[Abbaye Saint-Martial de Limoges|abbaye Saint-Martial]], au sein du [[Histoire de l'Aquitaine#Le Moyen Âge|duché d'Aquitaine]] dont les ducs sont investis et couronnés dans cette ville. Dès le {{s-|XII}}, ses [[Émail de Limoges|émaux]] sont exportés dans l'ensemble du monde chrétien. En 1768, la découverte d'un gisement de [[kaolin]] dans la région de [[Saint-Yrieix-la-Perche]]<ref>{{Lien web|titre=Limoges|url=https://www.larousse.fr/encyclopedie/ville/Limoges/129967|site=Larousse}}.</ref> permet le développement de l'industrie de la [[porcelaine de Limoges]] qui fera sa renommée mondiale. Celle qui reste attachée à ses [[Ostensions limousines|ostensions]], fut pourtant parfois surnommée {{citation|la ville rouge}} ou {{citation|la Rome du socialisme}} du fait de sa tradition de vote à [[Gauche (politique)|gauche]] et des événements ouvriers qu’elle connut du {{s mini-|XIX}} jusqu'au début du {{s-|XX}}.

Depuis les années 1980, la ville est aussi associée à son club de [[basket-ball]], le [[Limoges Cercle Saint-Pierre|Limoges CSP]], onze fois [[Coupe de France masculine de basket-ball|champion de France]] et [[Euroligue de basket-ball|champion d'Europe]] en 1993. Il évolue en première division professionnelle et demeure toujours le club ayant l'un des plus importants [[Limoges Cercle Saint-Pierre#Palmarès|palmarès français et européens]]. Le Limoges CSP apporte à la ville une renommée internationale par ses parcours européens et l'ambiance souvent « chaude » de sa salle mythique du [[palais des sports de Beaublanc]].

Depuis quelques années, l'équipe limougeaude de handball, le [[Limoges Handball]] évolue en [[Starligue]], plus haut niveau de compétition de ce sport, en France<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Officiel - Le Limoges Handball promu dans l'élite du hand français, les championnats arrêtés ! - France Bleu |url=https://www.francebleu.fr/sports/basket-handball-volley/officiel-le-limoges-handball-promu-dans-l-elite-du-hand-francais-les-championnats-arretes-1586867746 |site=ici, par France Bleu et France 3 |date=2020-04-14 |consulté le=2024-04-14}}.</ref>.

Du fait de sa politique [[Patrimoine culturel|patrimoniale]], la ville possède le label « [[Villes et Pays d'art et d'histoire|Ville d’art et d’histoire]] » depuis 2008.

Deuxième commune la plus peuplée de la région [[Nouvelle-Aquitaine]] après [[Bordeaux]], troisième plus importante ville universitaire régionale, Limoges est un centre administratif et de services intermédiaires doté de tous les équipements d'une métropole régionale.


En 2021, l’INSEE a abandonné la notion d’aire urbaine et l’a remplacée par celle d’aire d’attraction. Celle de Limoges rassemblait 322 810 habitants en 2021, ce qui en fait la troisième du [[Grand Sud-Ouest français|Grand Sud]] après [[Aire urbaine de Toulouse|Toulouse]] et [[Aire urbaine de Bordeaux|Bordeaux]].
Elle est la 24{{e}} [[villes de France|ville de France]] avec plus de {{unité|136000|habitants}}, au cœur d’une [[agglomération]] de près de {{unité|190000|habitants}}. Avec près de {{unité|248000|habitants}}, elle constitue la 36{{e}} [[aire urbaine]] de [[France]].


Enfin, la capitale limousine est la {{29e|[[Liste des communes de France les plus peuplées#Communes de plus de 30 000 habitants|commune la plus peuplée en France]]}}.
Limoges est [[Ville d'art et d'histoire|ville d’art et d’histoire]] depuis le {{date|24|janvier|2008}}.


Ville de [[Limousine (race bovine)|tradition bouchère]], siège d'[[Legrand (entreprise)|un des leaders mondiaux des équipements électriques pour le bâtiment]], elle est également bien positionnée dans l'industrie du [[luxe]], avec des manufactures de chaussures, de vêtements ou d’accessoires de marques réputés dans le monde entier. Connue et reconnue en tant que {{citation|capitale des [[arts du feu]]}} en raison de l’implantation toujours présente des grandes maisons de [[Porcelaine de Limoges|porcelaine]], de ses ateliers d'art travaillant l’[[Émail de Limoges|émail]] ou les vitraux mais aussi en raison du développement de son [[Pôle de compétitivité en France|pôle de compétitivité]] spécialisé dans la [[Céramique technique|céramique technique et industrielle]]. Cette spécificité lui a valu d'intégrer en 2017 le [[réseau des villes créatives UNESCO]] dans la catégorie thématique {{citation|Artisanat et Arts populaires}}<ref>{{Lien web|auteur=Thomas Milon|titre=Limoges devient « ville créative » de l’Unesco|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/haute-vienne/limoges/limoges-devient-ville-creative-unesco-1357903.html|date=31 octobre 2017|site=france3-regions.francetvinfo.fr|consulté le=31 octobre 2017}}.</ref>.
En référence à son passé et aux événements historiques l'ayant marqué, telles la création de la [[Confédération générale du travail]] en 1895, les [[événements ouvriers de Limoges|grèves ouvrières de 1905]] ou la tradition de vote de gauche, la ville est parfois surnommée ''la ville rouge''. Elle est également surnommée « capitale des arts du feu » en raison de l’implantation historique dans la ville de l’industrie de [[porcelaine de Limoges|porcelaine]], de renommée internationale, et de l’artisanat de l’[[Émail de Limoges|émail]] et des vitraux.


Posée sur les premiers contreforts ouest du [[Massif central]], Limoges est traversée par la [[Vienne (rivière française)|Vienne]], dont elle fut, à l’origine, le premier point de passage à gué. Entourée d'un espace rural préservé de toute culture ou élevage intensifs, la {{citation|ville qui entre en campagne}} s'étend sur {{unité|78|km|2}}.
Limoges, en tant que chef-lieu du [[Limousin]], est fréquemment citée comme une des préfectures de région les moins connues et les plus isolées de France, même si sa qualité de vie et sa faible criminalité ont été reconnues par divers études et classements<ref
{{Sommaire|niveau=2}}
group="N">[[Le Point]] a classé Limoges 33{{e}} sur 100 dans [http://www.lepoint.fr/content/system/media/0/1858/070nantes.pdf son classement 2008], alors qu'elle était 36{{e}} en 2005 et 55{{e}} en 2004. En 2006, elle a été classée 11{{e}} [http://www.lepoint.fr/content/system/media/0/1858/082danger.pdf en termes de criminalité].</ref>.


== Géographie ==
== Géographie ==
=== Localisation ===
=== Localisation ===
Limoges est inscrite sur les premiers contreforts ouest du Massif central, par {{coord|45°49'55"N|01°15'31"E}}. Elle est située à {{unité|141.6|km}} à l'ouest de [[Clermont-Ferrand]]<ref>{{Lien web|url=http://www.lion1906.com/Php/Resultats/Resultat_orthodromie.php?Insee1=87085&Insee2=63113|titre=Distance orthodromique de Limoges à Clermont-Ferrand|site=le site Lion1906 de Lionel Delvarre|consulté le= 2 avril 2012}}.</ref> et à {{unité|179.1|kilomètres}} à l'est de l’[[océan Atlantique]] ([[Royan]])<ref>{{Lien web|url=http://www.lion1906.com/Php/Resultats/Resultat_orthodromie.php?Insee1=87085&Insee2=17306|titre=Distance orthodromique de Limoges à Royan|site=le site Lion1906 de Lionel Delvarre|consulté le= 1 mai 2015}}.</ref>. Localisée à {{unité|346.3|km}} au sud de [[Paris]]<ref>{{Lien web|url=http://www.lion1906.com/Php/Resultats/Resultat_orthodromie.php?Insee1=87085&Insee2=75056|titre=Distance orthodromique de Limoges à Paris|site=le site Lion1906 de Lionel Delvarre|consulté le= 2 avril 2012}}.</ref>, elle est située à {{unité|88|km}} à l'est d'[[Angoulême]]<ref>{{Lien web|url=http://www.lion1906.com/Php/Resultats/Resultat_orthodromie.php?Insee1=87085&Insee2=16015|titre=Distance orthodromique de Limoges à Angoulême|site=le site Lion1906 de Lionel Delvarre|consulté le= 10 février 2018}}.</ref>, {{unité|130|km}} au sud-est de [[Poitiers]], {{unité|180.5|km}} au nord-est de [[Bordeaux]]<ref>{{Lien web|url=http://www.lion1906.com/Php/Resultats/Resultat_orthodromie.php?Insee1=87085&Insee2=33063|titre=Distance orthodromique de Limoges à Bordeaux|site=le site Lion1906 de Lionel Delvarre|consulté le= 2 avril 2012}}.</ref> et à {{unité|248.4|km}} au nord de [[Toulouse]]<ref>{{Lien web|url=http://www.lion1906.com/Php/Resultats/Resultat_orthodromie.php?Insee1=87085&Insee2=31555|titre=Distance orthodromique de Limoges à Toulouse|site=le site Lion1906 de Lionel Delvarre|consulté le= 2 avril 2012}}.</ref>.
Posée sur les [[contrefort]]s ouest du [[Massif central]], par ''01°15'31'' de [[longitude]] est et ''45°49'55'' de [[latitude]] nord, Limoges est située à {{unité|141.6|km}} à l'ouest de Clermont-Ferrand<ref>
{{Lien web
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|titre=distance orthodromique de Limoges à Clermont-Ferrand
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site Lion1906
|consulté le=8 novembre 2009}}
</ref> et à {{unité|183.3|kilomètres}} à l'est de l’[[océan Atlantique]] (Marennes)
<ref>
{{Lien web
|url=http://www.lion1906.com/Php/Resultats/Resultat_orthodromie.php?Insee1=87085&Insee2=17219
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|date= {{date| | |2009}}
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|consulté le= 8 novembre 2009}}
</ref>. Localisée à {{unité|346.3|km}} au sud de [[Paris]]<ref>
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|consulté le= 8 novembre 2009 }}
</ref>, elle est située à {{unité|180.5|km}} au nord-est de [[Bordeaux]]<ref>
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|consulté le= 8 novembre 2009}}
</ref> et à {{unité|248.4|km}} au nord de [[Toulouse]]<ref>
{{Lien web
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|titre= distance orthodromique de Limoges à Toulouse
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|site= le site Lion1906
|consulté le=8 novembre 2009}}
</ref>.


Située en [[Limousin]], dans le département de la [[Haute-Vienne]], Limoges a une frontière commune avec treize autres communes : [[Couzeix]], [[Chaptelat]], [[Bonnac-la-Cote]], [[Rilhac-Rancon]], [[Le Palais-sur-Vienne]], [[Panazol]], [[Feytiat]], [[le Vigen]], [[Solignac]], [[Condat-sur-Vienne|Condat]], [[Isle (Haute-Vienne)|Isle]], [[Verneuil-sur-Vienne|Verneuil]] et [[Saint-Gence]]. Son territoire, qui s'étale sur plus de {{unité|7000|hectares}}, est l'un des plus vastes du [[Haute-Vienne|département]].
Située en [[Nouvelle-Aquitaine|Nouvelle Aquitaine]], dans le département de la [[Haute-Vienne]], son territoire, qui s'étend sur {{unité|78|km|2}}, est l'un des plus vastes du département de la Haute-Vienne.
{{carte interactive
| zoom=11
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| texte={{Centrer|Carte interactive (double-cliquer sur la carte).}}
|externes={{Carte interactive/OSM |Q45656 |couleur=#99694C |taille=2}}
}}


Limoges est limitrophe de treize communes : [[Bonnac-la-Côte]], [[Chaptelat]], [[Condat-sur-Vienne]], [[Couzeix]], [[Feytiat]], [[Isle (Haute-Vienne)|Isle]], [[Le Palais-sur-Vienne]], [[Panazol]], [[Rilhac-Rancon]], [[Saint-Gence]], [[Solignac]], [[Verneuil-sur-Vienne]] et [[Le Vigen]].
{{Localisation ville
{{Communes limitrophes
|ville principale=Limoges
|commune = Limoges
|ville nord=[[Bonnac-la-Côte]] <br />[[Chaptelat]]
|notes =<ref name="ign">Carte IGN sur [[Géoportail]]</ref>
|Nord-Est=[[Rilhac-Rancon]]
|nord = [[Chaptelat]], [[Bonnac-la-Côte]]
|ville est=[[Le Palais-sur-Vienne]] <br />[[Panazol]]
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|nord-est = [[Rilhac-Rancon]]
|ville sud=[[Solignac]] <br /> [[Le Vigen]]
|est = [[Le Palais-sur-Vienne]],<br>[[Panazol]]
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|Sud-Ouest=[[Condat-sur-Vienne]] <br />[[Isle (Haute-Vienne)|Isle]]
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|ville ouest=[[Verneuil-sur-Vienne]]
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|Nord-Ouest=[[Saint-Gence]], [[Couzeix]]}}
|ouest = [[Verneuil-sur-Vienne]]
|nord-ouest = [[Couzeix]],<br>[[Saint-Gence]]
|width=70
}}


=== Hydrographie ===
=== Géologie et relief ===
[[Fichier:Topographie de limoges.jpg|vignette|alt=quatre photographies topographiques de Limoges|Topographie de Limoges.]]
[[Image:Limoges and Vienne river.jpg|thumb|right|La Vienne à Limoges]]
Située dans le [[bassin versant]] de la Loire, dans la circonscription [[hydrographie|hydrographique]] n° 4, ''Loire-Bretagne'', Limoges relève de la région hydrographique ''Loire''.


Le territoire géographique de Limoges est situé sur la branche sud de la [[Chaîne varisque|chaîne hercynienne]] constituant les contreforts ouest du Massif Central. Cet orogène<ref group="Note">Définition du mot « Orogène » dans le Larousse : {{citation|Type de chaîne de montagnes résultant du rapprochement de deux masses continentales (initialement séparées par un espace océanique) ou bien de type intracontinental}}.</ref> de {{unité|8000|km}} de long et {{formatnum:1000}} de large, né de la formation de la Pangée par collision du [[Gondwana]] et du [[Laurussia]]-[[Baltica]], est à l'origine du [[Massif central]]<ref>{{Lien web|url=http://www3.ac-clermont.fr/pedago/svt/lithotheque/histoire.pdf|titre=Histoire géologique du massif central|site=le serveur www3.ac-clermont.fr de l’académie de Clermont-Ferrand|consulté le= 2 avril 2012}}.</ref>.
Son cours d'eau principal est la [[Vienne (rivière)|Vienne]], dont elle marque la limite entre le [[Bassin versant|bassin supérieur]] et le [[Cours d'eau|cours moyen]]. Construite, pour l'essentiel, sur sa rive droite, Limoges est la plus grande ville traversée par cette rivière.
Une seconde rivière est présente sur le territoire communal : l'[[Aurence]]. [[Affluent]] de la Vienne, l'Aurence, à l'origine du nom d'un quartier extérieur, le Val de l'Aurence, et d'une ZUP éponyme, prend sa source au nord de la commune dans les [[monts d'Ambazac]]<ref>
{{Lien web
|url=http://sandre.eaufrance.fr/app/chainage/courdo/htm/L061400A.php?cg=L061400A
|titre= L'Aurence
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site du Service d’administration nationale des données et référentiels sur l’eau (Sandre)
|consulté le= 9 novembre 2009}}
</ref>.


Sous l'ère [[Paléozoïque]] ([[éon]] [[Phanérozoïque]]), de la fin du [[Silurien]] au début du [[Permien]], l'évolution géologique liée à l'orogenèse hercynienne a donné au sous-sol de Limoges une structure en nappes de charriage empilées associée à plusieurs générations de [[granitoïde]]s. Il en résulte un socle support de roches métamorphiques granitiques du [[Précambrien]] fait de [[gneiss]] et de [[Granite|granite d'anatexie]] et constituant une unité ophiolitique formée de [[péridotite]]s [[Serpentinite|serpentinisées]] associées à des [[métagabbro]]s<ref>{{Lien web|url=http://www.ac-limoges.fr/svt/accueil/html/litho/litho_geol/lithotheque-metamorphique.htm|titre=Les roches métamorphiques|site=le site de l'académie de Limoges|consulté le= 2 avril 2012}}.</ref>.
Le troisième cours d'eau qui arrose Limoges est un ruisseau : L'[[Auzette]]<ref>
{{Lien web
|url=http://sandre.eaufrance.fr/app/chainage/courdo/htm/L041480A.php?cg=L041480A
|titre= L'Auzette
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site du Service d’administration nationale des données et référentiels sur l’eau (Sandre)
|consulté le= 9 novembre 2009}}
</ref>. L'Auzette prend sa source au lieu-dit ''Le Puy de Breix'', sur la commune de Saint-Just-le-Martel. Elle traverse Panazol et Feytiat, puis passe à Limoges, où elle se jette dans la Vienne<ref>
{{Lien web
|url=http://www.limoges360.com/place-10.php
|titre=Le Parc de l'Auzette
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site ''Limoges 360°'' de Vincent Ogloblinsky
|consulté le= 9 novembre 2009}}
</ref>.


L'agglomération s'étend sur une superficie<ref name="InseeExcel">{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/donnees-detaillees/base-cc-resume-stat/base-cc-resume-stat-10.zip|titre=CC-Résumé statistique/com,dep,zone empl|site=le site de l'Insee|consulté le= 2 avril 2012}}.</ref> de {{unité|78|km|2}}. Une tradition née au {{s-|XIX}} la dit construite, à l'instar de Rome ou Paris, sur sept collines. Son altitude est, en moyenne, de {{unité|306|mètres}} et varie de {{unité|230|mètres}} sur les rives de la Vienne à plus de {{unité|430|mètres}}, au lieu-dit Magenta, au nord-ouest de la commune<ref>{{Lien web|url=http://www.lion1906.com/departements/haute-vienne/limoges.php|titre=Altitude de Limoges|site=le site Lion1906 de Lionel Delvarre|consulté le= 2 avril 2012}}.</ref>. Elle est de 269 au niveau de l'Hôtel de Ville (Place Léon Bétoulle).
=== Géologie, topographie et sismicité ===
[[Image:Topographie de limoges.jpg|thumb|Topographie de Limoges]]
Le territoire géographique de Limoges est situé sur la branche sud de la [[chaîne hercynienne]], orogéne de {{unité|8000|km}} de long et 1000 de large née de la formation de la [[Pangée]] par collision du [[Gondwana]] et du [[Laurussia]]-[[Baltica]], dont émane le [[Massif central]]. Sous l'ère [[paléozoïque]] ([[éon]] [[phanérozoïque]]), de la fin du [[silurien]] au début du [[permien]], l'évolution géologique liée à l'[[orogenèse]] [[hercynien]]ne a donné au sous-sol de Limoges une structure en nappes de charriage empilées associée à plusieurs générations de [[granite|granitoïdes]]. Il en résulte un socle support de roches [[Roche métamorphique|métamorphiques]] granitiques du [[précambrien]] fait de [[gneiss]] et de [[granite|granite d'anatexite]] et constituant une unité ophiolitique formée de [[péridotite]]s serpentinisées associées à des métagabbros<ref>
{{Lien web
|url=http://www.ac-limoges.fr/svt/accueil/html/litho/litho_geol/lithotheque-metamorphique.htm
|titre= le sous-sol de Limoges
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site de la Lithotèque du Limousin
|consulté le= 6 décembre 2009}}
</ref>.


Localement, la sismicité est faible. Limoges n'est l'[[épicentre]] d'aucun tremblement de terre depuis 1661. Le dernier [[séisme]] ressenti dans la commune, d'une intensité de {{IV}} sur l'[[échelle de Mercalli]], a eu lieu le 21 avril 1983<ref>{{Lien web|url=http://www.sisfrance.net/donnees_resultat.asp?LST=true&AN0=&AN9=&NV0=&NV9=&DPT=87&COM=87085|titre=Sismicité de la France - Métropole - Limoges|site=sisfrance.net|consulté le= 2 avril 2012}}.</ref>.
L'agglomération, qui s'étend sur une superficie de 79,9&nbsp;km{{2}} <ref>
{{Lien web
|url=http://www.lion1906.com/departements/haute-vienne/limoges.php
|titre= superficie de Limoges
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site Lion1906
|consulté le=9 novembre 2009}}
</ref>, est construite, à l'instar de [[Rome]] ou [[Paris]], sur sept collines<ref group="N">Cette particularité a été utilisée comme argument touristique par la mairie de Limoges sur son site Internet {{Lien web |url=http://www.mairie-limoges.fr/limoges/weblimog.nsf/Tous+documents/030 |titre=Monuments, Limoges capitale |site= Mairie de Limoges |consulté le= 2 août 2009}}</ref>. Son altitude est, en moyenne, de 306 mètres et varie de {{unité|230|mètres}} sur les rives de la Vienne à plus de {{unité|400|mètres}}, au lieu-dit ''Goupilloux'', au nord de la commune<ref>
{{Lien web
|url=http://www.lion1906.com/departements/haute-vienne/limoges.php
|titre= altitude de Limoges
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site Lion1906
|consulté le= 9 novembre 2009}}
</ref>.


=== Hydrographie ===
La sismicité est faible, et Limoges n'a été l'[[épicentre]] d'aucun tremblement de terre depuis 1661. Le dernier [[séisme]] ressenti dans la commune, d'une intensité de IV, a eu lieu le 21 avril 1983<ref>
[[Fichier:Bords de Vienne2.jpg|vignette|alt=photo de la rivière Vienne à Limoges|La Vienne à Limoges.]]
{{Lien web
{{Article détaillé|Vienne (rivière française)}}
|url=http://www.sisfrance.net/donnees_resultat.asp?LST=true&AN0=&AN9=&NV0=&NV9=&DPT=87&COM=87085

|titre= Sismicité à Limoges
Limoges est la plus grande ville traversée par la [[Vienne (rivière française)|Vienne]], dans le [[bassin versant]] de la Loire, le bassin hydrographique Loire-Bretagne et la région hydrographique Loire<ref>{{Ouvrage|nom1=SDAGE|titre=État des lieux|sous-titre=caractéristiques du bassin Loire-Bretagne|tome={{I}}|éditeur=Agence de l’Eau Loire-Bretagne|année=2004|mois=12|jour=3|pages totales=14|passage=7|isbn=|lire en ligne=http://www.eau-loire-bretagne.fr/sdage/elaboration_sdage/etat_lieux_04/ET_04_Vol1/ELV4_chap1.pdf|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Construite pour l'essentiel sur la rive droite de la rivière, elle marque la limite entre son bassin supérieur et son cours moyen. La Vienne n'est pas ouverte à la navigation ni au transport fluvial à cause d'une profondeur trop faible, et ne relève donc pas du [[réseau des voies navigables]] de France<ref>{{Lien web|url=http://www.vnf.fr/vnf/img/cms/Tourisme_et_domaine/assemblage_carte_administrative_juin_deux_mille_onze_201105311540.pdf|titre=Carte du réseau|date=juin 2011|site=le site de Voies navigables de France|consulté le= 2 avril 2012}}.</ref>.
|date= {{date| | |2009}}

|site= le site Sisfrance du Bureau de recherches géologiques et minières ([[BRGM]])
L'[[Aurence]]<ref>Le nom de la rivière vient de l'or (''aurum'' en latin) qu'on y trouvait dans l'Antiquité et au haut Moyen Âge.</ref> est un affluent de la Vienne, qui donne son nom au quartier extérieur du « [[Val de l'Aurence]] » et à une ZUP homonyme. Elle prend sa source au nord de la commune dans les monts d'Ambazac<ref>{{Lien web|url=http://sandre.eaufrance.fr/app/chainage/courdo/htm/L061400A.php?cg=L061400A|titre=L'Aurence|date=2 août 2010|site=le site du [[Service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau]] (Sandre)|consulté le= 2 avril 2012}}.</ref>. L'[[Auzette]]<ref>{{Lien web|url=http://sandre.eaufrance.fr/app/chainage/courdo/htm/L041480A.php?cg=L041480A|titre=L'Auzette|date= 3 août 2010|site=le site du Service d’administration nationale des données et référentiels sur l’eau (Sandre)|consulté le=2 avril 2012}}.</ref> prend sa source au lieu-dit Le Puy de Breix, à [[Saint-Just-le-Martel]], puis traverse [[Panazol]] et [[Feytiat]], avant de se jeter dans la Vienne à Limoges<ref>{{Lien web|url=http://www.limoges360.com/place-10.php|auteur=Vincent Ogloblinsky|titre=Le Parc de l'Auzette|site=le site Limoges 360°|consulté le= 2 avril 2012}}.</ref>. Le ruisseau du [[Palais (affluent de la Vienne)|Palais]] et la [[Valoine]] alimentent la Vienne en ville, avec d'autres cours d'eau, comme le [[Rigouroux]]. À l'Aiguille, la [[Briance]], roulant plus de {{unité|8|m|3}}/s, porte le débit moyen de la Vienne à {{unité|56|m|3}}/s. Celle-ci reçoit encore les eaux de l'[[Aurence]] et de l'[[Auzette]], portant son débit à {{unité|61|m|3}}/s.
|consulté le=6 novembre 2009}}

</ref>.
En l'absence de grandes [[Nappe phréatique|nappes phréatiques]]<ref>{{Lien web|url=http://www.brgm.fr/dcenewsFile?ID=1422|titre=Situation des nappes – Juin 2011|date=17 juin 2011|site=ADES, portail national d’accès aux données sur les eaux souterraines|consulté le= 5 avril 2012}}.</ref>, à l'image du Limousin et de ses sources, Limoges est alimentée en eau potable par des retenues de surface et non des réserves souterraines, ce qui exclut la pollution par le [[radon]]<ref>{{Lien web|url=http://www.ville-limoges.fr/index.php/fr/component/content/article/370?layout=actualites|titre=L’eau à Limoges|site=le site de la mairie de Limoges|consulté le= 12 avril 2012}}.</ref>. Cette position officielle est remise en cause par de {{passage évasif|nombreuses}} associations et journalistes<ref>{{Lien web|url=https://www.dailymotion.com/video/x8cmys_l-eau-de-limoges-polluee-pieces-a-c_news|titre=Pièces à conviction|site=dailymotion.com|consulté le= 2 février 2013}}.</ref>.

Le réseau R RESOUPLIM<ref>{{Lien web|url=http://www.ades.eaufrance.fr/FicheReseau.aspx?code=0400000081|titre=Réseau de suivi quantitatif des eaux souterraines de la région Limousin|site=le site du BRGM|consulté le= 5 avril 2012}}.</ref> assure le suivi quantitatif du réseau d’eaux souterraines de la région de Limoges.


=== Climat ===
=== Climat ===
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des [[climat de la France|climats de la France]] qui compte alors huit grands types de climats en [[France métropolitaine|métropole]]<ref name="Joly">{{Article|auteur1=Daniel Joly|auteur2=Thierry Brossard|auteur3=Hervé Cardot|auteur4=Jean Cavailhes|auteur5=Mohamed Hilal|auteur6=Pierre Wavresky|titre=Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique=Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography|numéro=501|date=18 juin 2010|doi=https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155|url=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155|consulté le=24 juillet 2021|issn=1278-3366}}</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par [[Météo-France]], qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>{{Lien web|url=https://meteofrance.com/comprendre-climat/france/le-climat-en-france-metropolitaine|titre=Le climat en France métropolitaine|site=meteofrance.fr|date=4 février 2020|consulté le=24 juillet 2021}}.</ref>.
La ville bénéficie du [[Climat de la Haute-Vienne|climat tempéré]] [[Climat océanique|océanique]] de façade ouest, à légère [[climat montagnard|tendance montagnarde]], peut-être renforcé par les effets du [[réchauffement climatique]]. Si la pluviométrie est inférieure à ce qu'elle fut jusque dans les années 1980<ref name="h">''Limoges, ville d'art et d'histoire'' (livre publié en 2009 et issu du dossier de candidature de la ville présenté en 2007 au Ministère de la Culture), Ed. AD&D</ref>, les précipitations pluvieuses, sous l’influence de la montagne proche, restent assez importantes, entre 900 et {{unité|1100|mm}} par an, mais plus espacées que par le passé. Les hivers, dont les épisodes neigeux se limitent à quelques journées de fortes précipitations, généralement fin janvier, peuvent être doux. L’été laisse place à un automne clément, et, assez régulièrement, à un [[été indien]], rendu flamboyant par la diversité des [[Essence forestière|essences forestières]] présentes sur le territoire communal.


Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les [[précipitations]], dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000{{note|texte=Les normales servent à représenter le [[Climat de la France|climat]]. Elles sont calculées sur {{Unité|30 ans}} et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde{{note|texte=[https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/la-une/2021-de-nouvelles-normales-pour-qualifier-le-climat-en 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France], Météo-France, 14 janvier 2021.}}. |groupe=Note}}. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
{{Relevé météo
|titre=Relevé météorologique de [[Aéroport de Limoges-Bellegarde|Limoges-Bellegarde]] (1976-2005)
|source=[http://www.linternaute.com/ville/ville/climat/1348/limoges.shtml Climat de Limoges - Haute-Vienne sur le site linternaute.com]
|tmax-jan=6.6 |tmoy-jan=4.0 |tmin-jan=1.4
|tmax-fev=8.2 |tmoy-fev=5.1 |tmin-fev=1.9
|tmax-mar=11.5 |tmoy-mar=7.7 |tmin-mar=3.8
|tmax-avr=13.4 |tmoy-avr=9.4 |tmin-avr=5.3
|tmax-mai=17.7 |tmoy-mai=13.5 |tmin-mai=9.2
|tmax-jui=21.1 |tmoy-jui=16.8 |tmin-jui=12.4
|tmax-jul=23.5 |tmoy-jul=18.9 |tmin-jul=14.3
|tmax-aou=23.7 |tmoy-aou=19.1 |tmin-aou=14.4
|tmax-sep=20.3 |tmoy-sep=16.0 |tmin-sep=11.6
|tmax-oct=16.0 |tmoy-oct=12.5 |tmin-oct=8.9
|tmax-nov=10.3 |tmoy-nov=7.3 |tmin-nov=4.2
|tmax-dec=7.7 |tmoy-dec=5.1 |tmin-dec=2.4
|tmax-ann=15.0 |tmoy-ann=11.3 |tmin-ann=7.5
|tmax-record-jan=17.0 |tmax-record-date-jan=1999 |tmin-record-jan=-19.2 |tmin-record-date-jan=1985
|tmax-record-fev=22.0 |tmax-record-date-fev=1998 |tmin-record-fev=-21.7 |tmin-record-date-fev=1956
|tmax-record-mar=24.7 |tmax-record-date-mar=2005 |tmin-record-mar=-11.3 |tmin-record-date-mar=1964
|tmax-record-avr=27.8 |tmax-record-date-avr=2005 |tmin-record-avr=-5.6 |tmin-record-date-avr=1970
|tmax-record-mai=29.8 |tmax-record-date-mai=2005 |tmin-record-mai=-3.9 |tmin-record-date-mai=1957
|tmax-record-jui=34.7 |tmax-record-date-jui=2003 |tmin-record-jui=1.2 |tmin-record-date-jui=1969
|tmax-record-jul=35.7 |tmax-record-date-jul=1983 |tmin-record-jul=3.8 |tmin-record-date-jul=1954
|tmax-record-aou=37.2 |tmax-record-date-aou=2003 |tmin-record-aou=2.2 |tmin-record-date-aou=1966
|tmax-record-sep=32.6 |tmax-record-date-sep=1987 |tmin-record-sep=-1.2 |tmin-record-date-sep=1962
|tmax-record-oct=27.3 |tmax-record-date-oct=1985 |tmin-record-oct=-5.4 |tmin-record-date-oct=1955
|tmax-record-nov=22.9 |tmax-record-date-nov=1981 |tmin-record-nov=-10.2 |tmin-record-date-nov=1956
|tmax-record-dec=18.3 |tmax-record-date-dec=1983 |tmin-record-dec=-13.6 |tmin-record-date-dec=1967
}}


{| class="wikitable centre" style="text-align:center; font-size:90%;"
{| align="center" bgcolor="#F8F8F8" | style="border: 1px solid #999
|<center>'''Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name="Joly"/>'''</center>
|+ Données climatiques générales de Limoges :
|-
----
* Moyenne annuelle de température : {{tmp|11.6| °C }}
! scope=col style="background: #99CCCC;" | Temps
* Nombre de jours avec une température inférieure à {{tmp|-5| °C}} : 3,6 j
! scope=col width="110" style="background: #99CCCC;" | Limoges<ref>
* Nombre de jours avec une température supérieure à {{tmp|30| °C}} : 6,1 j
{{Lien web
* Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : {{tmp|15| °C }}
|url=http://www.linternaute.com/ville/ville/climat/1348/limoges.shtml
* Cumuls annuels de précipitation{{note|texte= Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres{{note|texte= [http://www.meteofrance.fr/publications/glossaire/153276-precipitation Glossaire – Précipitation], Météo-France}}. |groupe=Note}} : {{Unité|1009 mm}}
|titre=Climat de Limoges - Haute-Vienne
* Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,7 j
|site= linternaute.com
* Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j
|consulté le= 22 juin 2009
}}</ref>
! scope=col width="110" style="background: #99CCCC;" | Moyenne nationale
|-
| scope=row style="text-align:left; background: #99CCCC;" | [[Fichier:Weather-clear.svg|20px]] '''Ensoleillement'''
| {{unité|1925|h/an}}<ref>
{{Lien web
|url=http://france.meteofrance.com/jsp/site/Portal.jsp?page_id=2696&CLIMAT_PORTLET.path=climatNormales/REG10
|titre=Météo-France / Données climatiques du Limousin
|site= meteofrance.com
|consulté le= 22 juin 2009
}}</ref>{{,}}<ref name="AnnéesClimat">Pour la période de 1976 à 2005</ref>
| {{unité|1973|h/an}}
|-
| scope=row style="text-align:left; background: #99CCCC;" | [[Fichier:Weather-overcast-rare-showers.svg|20px]] '''Pluie'''
| {{unité|1023|mm/an}}<ref name="AnnéesClimat" />
| {{unité|770|mm/an}}
|-
| scope=row style="text-align:left; background: #99CCCC;" | [[Fichier:Weather-snow.svg|20px]] '''Neige'''
| {{unité|18|jours/an}}
| {{unité|14|jours/an}}
|-
| scope=row style="text-align:left; background: #99CCCC;" | [[Fichier:Weather-violent-storm.svg|20px]] '''Orage'''
| {{unité|23|jours/an}}
| {{unité|22|jours/an}}
|-
| scope=row style="text-align:left; background: #99CCCC;" | [[Fichier:Weather-day-more-fog.svg|20px]] '''Brouillard'''
| {{unité|85|jours/an}}
| {{unité|40|jours/an}}
|}
|}


Avec le [[Réchauffement climatique|changement climatique]], ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la [[direction générale de l'Énergie et du Climat]]<ref>{{Lien web|url=https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/ONERC_Climat_France_XXI_Volume_4_VF.pdf|titre=Le climat de la France au {{s-|XXI}} - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer|site=ecologie.gouv.fr|consulté le=12 juin 2021}}.</ref> complétée par des études régionales<ref>{{pdf}}{{Lien web|url=https://nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/National/FAL_commun/publications/Nouvelle-Aquitaine/ORACLE_Nouvelle_Aquitaine_Edition_2018.pdf|titre=Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine|site=nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr|date=2018|consulté le=24 juillet 2021}}.</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La [[Station météorologique automatique|station météorologique]] de [[Météo-France]] installée sur la commune et mise en service en 1973 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>{{Lien web|titre=Fiche du Poste 87085006|url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_87085006.pdf|format=pdf|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=2022-01-29}}.</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
=== Voies de communication et transports ===
==== Voies aériennes ====
L’[[Aéroport de Limoges Bellegarde|aéroport international de Limoges]] présente la particularité d'être situé sur le territoire communal même, à quinze minutes de voiture du centre-ville et des zones d'activités économiques. Géré par la [[chambre de commerce et d'industrie]] de Limoges, il est utilisé par quatre compagnies : [[Air France]], [[Ryanair]], [[FlyBe]] et [[Brit Air]]<ref>
{{Lien web
|url=http://www.aeroportlimoges.com/passagers/compagnies_aeriennes/40-compagnies_aeriennes.php
|titre= les compagnies aériennes présentes sur Limoges
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site de l'aéroport international Limoges-Bellegarde
|consulté le=7 novembre 2009}}
</ref>. Le trafic, dopé par le [[low cost]], est en augmentation régulière et si {{unité|391189|personnes}} ont transité par Limoges-Bellegarde en 2007, le trafic devrait dépasser les {{unité|400000|passagers}} en 2009 grâce à l'ouverture de lignes nouvelles<ref>
{{lien web
| titre= L'aéroport de Limoges en pleine forme
| url=http://www.lejournaldulimousin.over-blog.com/article-20952287.html
| date = 3 juillet 2008
| site= le site du Journal du Limousin
| consulté le=7 novembre 2009}}
</ref>.


La température moyenne annuelle évolue de {{tmp|11.2|°C}} pour la période 1971-2000<ref>{{Lien web|url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1971-2000/limoges-bellegarde/valeurs/07434.html|titre=Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000|site=infoclimat.fr|consulté le=24 juillet 2021}}.</ref> à {{tmp|11.4|°C}} pour 1981-2010<ref>{{Lien web|url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1981-2010/limoges-bellegarde/valeurs/07434.html|titre=Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010|site=infoclimat.fr|consulté le=24 juillet 2021}}.</ref>, puis à {{tmp|11.8|°C}} pour 1991-2020<ref>{{Lien web|url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/limoges-bellegarde/valeurs/07434.html|titre=Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020|site=infoclimat.fr|consulté le=24 juillet 2021}}.</ref>.
Limoges-Bellegarde propose des vols réguliers directs vers trois destinations françaises ([[Aéroport Lyon-Saint Exupéry|Lyon-Saint Exupéry]], [[Aéroport Nice Côte d'Azur|Nice-Côte d'Azur]] et [[Aéroport Paris-Orly|Paris-Orly]]) et quatre destinations anglaises : [[Aéroport de Londres Stansted|Londres]], [[Southampton]], [[Aéroport d'East Midlands|Nottingham]] et [[Liverpool]]<ref>
{{Lien web
|url=http://www.aeroportlimoges.com/passagers/vols_reguliers/destinations_directes/89-destinations_directes.php
|titre=vols réguliers directs au départ de Limoges Bellegarde
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site de l'aéroport international Limoges-Bellegarde
|consulté le=7 novembre 2009}}
</ref>. Toutes les autres destinations sont accessibles par correspondance de Londres, Lyon ou Paris.


<!-- Le tableau est actualisé automatiquement par un bot et ne doit donc pas être modifié manuellement. Entre deux passages du bot et en cas de changement notable de données, le tableau peut néanmoins être généré manuellement à partir de https://meteofrancetoclimat.toolforge.org avec l'identifiant 87085006 puis copié dans l'article. -->
À ces vols réguliers s'ajoutent des dessertes estivales sur [[Aéroport de Bastia Poretta|Bastia]] et [[Aéroport de Figari Sud Corse|Ajaccio]] ainsi qu'un programme saisonnier de vols charters vers des destinations touristiques d’Europe, d’Afrique du Nord et des DOM-TOM<ref>
{{Climat
{{Lien web
|titre=Statistiques 1981-2010 et records LIMOGES-BELLEGARDE (87) - {{abréviation discrète|alt|altitude}} : {{Unité|402|m}} {{Coord|45|51|36|N|01|10|30|E}}<br><small>Records établis sur la période du 01-01-1973 au 28-01-2024</small>
|url=http://www.aeroportlimoges.com/passagers/vols_vacances/avant_programme_2010/196-avant_programme_vols_vacances_2010.php
|source={{Lien web|url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_87085006.pdf|titre=Fiche 87085006|site=donneespubliques.meteofrance.fr|date=édité le : 14/07/2022 dans l'état de la base|format=pdf}}
|titre= programme des vols touristiques de la saison 2010
|Charte=commune
|date= {{date| | |2009}}
|tmin-jan=1.5
|site= le site de l'aéroport international Limoges-Bellegarde
|tmin-fev=1.7
|consulté le=7 novembre 2009}}
|tmin-mar=3.9
</ref>.
|tmin-avr=5.9
|tmin-mai=9.5
|tmin-jui=12.6
|tmin-jul=14.6
|tmin-aou=14.5
|tmin-sep=11.7
|tmin-oct=9
|tmin-nov=4.5
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|tmin-ann=7.7
|tmoy-jan=4.2
|tmoy-fev=5
|tmoy-mar=7.7
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|prec-jan=91.9
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|tmax-record-jan=17.7| tmax-record-date-jan=<small>28.01.24</small>
|tmax-record-fev=23.1| tmax-record-date-fev=<small>27.02.19</small>
|tmax-record-mar=24.7| tmax-record-date-mar=<small>19.03.05</small>
|tmax-record-avr=27.8| tmax-record-date-avr=<small>30.04.05</small>
|tmax-record-mai=29.8| tmax-record-date-mai=<small>27.05.05</small>
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|tmax-record-aou=37.2| tmax-record-date-aou=<small>05.08.03</small>
|tmax-record-sep=34.5| tmax-record-date-sep=<small>04.09.23</small>
|tmax-record-oct=30| tmax-record-date-oct=<small>01.10.23</small>
|tmax-record-nov=22.9| tmax-record-date-nov=<small>02.11.81</small>
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}}


Il est à noter que la station météorologique est située sur le site de l'aéroport de Limoges Bellegarde, à une altitude de {{unité|400 m}}. Généralement, la température de la ville, 100 à 150 mètres plus bas, est supérieure d’environ 2° à celle de la station.
==== Voies ferroviaires ====
[[Image:Limoges06.jpg|thumb|Limoges : gare des Bénédictins]]


Ceci explique que la température maximale enregistrée par Météo France dans la ville, lors de la vague de chaleur du lundi 18 juillet 2022, ait été de 40.1°. Cependant, la température record de 41.3° y avait été atteinte à deux reprises, en 2003 et en 2019.
Limoges dispose de deux gares [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]] pour le trafic des passagers, la [[gare des Bénédictins]] et la [[gare de Limoges-Montjovis|gare des Charentes]], dite ''Limoges-Montjovis'' depuis 2000.


== Urbanisme ==
Malgré la présence de deux gares de voyageurs, Limoges souffre de l'organisation en étoile à partir des gares parisiennes du réseau ferré français<ref group="N">L'organisation du réseau ferré français en étoile à partir des gares parisiennes est observable sur {{Lien web
=== Typologie ===
|url=http://www.rff.fr/?lang=fr
Au {{date|1er janvier 2024}}, Limoges est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]|date=28 mai 2024 |consulté le= 30 juin 2024}}.</ref>.
|titre= la carte du réseau ferré français
Elle appartient à l'[[unité urbaine de Limoges]]<ref group=Note>Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de {{nobr|200 mètres}} entre deux constructions) et comptant au moins {{Unité|2000|habitants}}. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie. </ref>, une agglomération intra-départementale regroupant dix communes, dont elle est [[ville-centre]]<ref group=Note>Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'[[unité urbaine de Limoges]] comprend une ville-centre et neuf communes de banlieue.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/unite-urbaine-2020/87601-limoges |titre=Unité urbaine 2020 de Limoges|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 30 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name=meta-insee>{{Métadonnées Commune|87085|limoges|Limoges}}</ref>. Par ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction de Limoges]], dont elle est la commune-centre<ref group=Note>La notion d'[[aire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>{{,}}<ref name=meta-insee/>. Cette aire, qui regroupe {{Unité|127|communes}}, est catégorisée dans les aires de {{formatnum:200000}} à moins de {{Unité|700000|habitants}}<ref name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/aire-attraction-des-villes-2020/041-limoges|titre=Liste des communes composant l'aire d'attraction de Limoges|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 30 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 30 juin 2024}}.</ref>.
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site de RFF
|consulté le=9 novembre 2009 }}
</ref>. Ainsi, s'il faut environ 3h pour rejoindre [[Gare de Paris-Austerlitz|Paris]], 3h30 sont nécessaires pour rallier Toulouse, 2h30 pour [[Gare de Bordeaux-Saint-Jean|Bordeaux]], près de 4h pour [[Gare de Clermont-Ferrand|Clermont-Ferrand]], et environ 5h pour [[Gare de Lyon-Part-Dieu|Lyon]].
La gare des Bénédictins, placée sur l’axe [[Gare de Paris-Austerlitz|Paris]]-[[Gare de Toulouse-Matabiau|Toulouse]], est la plus fréquentée. Elle perd cependant du trafic depuis la réduction des dessertes Paris-Toulouse ''via'' Limoges, au profit de [[Bordeaux]].


=== Occupation des sols ===
Sur le plan des liaisons est-ouest, la desserte par la [[Ligne Lyon - Bordeaux]] reste modeste, avec un aller/retour journalier unique. Le projet [[Transline]] visant à créer une liaison ferroviaire Voyageur/Fret entre le sillon rhodanien et la façade atlantique pourrait redonner une certaine vigueur à cette ligne.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (57,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (50,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (37,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (17,9 %), zones agricoles hétérogènes (17,8 %), prairies (11,3 %), forêts (10,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,8 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (1,3 %), [[Terre arable|terres arables]] (1,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)<ref name="CLC">{{Lien web|url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0|titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en quinze postes d'occupation des sols (métropole)|site=le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique|consulté le= 20 avril 2021}}.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>{{Lien web |url= https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=1.2500&y=45.8500&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap|titre=Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes|auteur=IGN |site=remonterletemps.ign.fr |consulté le=17 juillet 2023}}.</ref>.
[[Fichier:87085-Limoges-Sols.png|vignette|redresse=1.4|centre|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]


=== Morphologie urbaine ===
Un projet de [[ligne à grande vitesse Poitiers-Limoges|ligne à grande vitesse entre Poitiers et Limoges]], qui s’est concrétisé en 2007 avec le lancement de la liaison TGV [[Lille]]-[[Brive]], bien que se faisant en vitesse classique entre Paris et le [[Limousin]], entretient l'idée d'une ligne à grande vitesse à l'horizon 2016. La ville de Limoges a programmé {{unité|100000|€}} dans le cadre du Plan pluriannuel d'investissement 2009<ref>
[[Fichier:Limoges - quartiers.PNG|vignette|alt=plan de la commune de Limoges|Plan de la commune de Limoges.]]
{{Lien web
[[Fichier:Quartier des ponts.gif|vignette|alt=photographie du quartier des ponts à Limoges|Le [[quartier des Ponts]].]]
|url=http://www.ville-limoges.fr/limoges/weblimog.nsf$files/budget2009.pdf
[[Fichier:Square des Emailleurs, Limoges.jpg|vignette|alt=photographie de la fontaine du square des Émailleurs à Limoges|Quartier et square des Émailleurs.]]
|titre=présentation du budget 2009
|site= le site de la mairie de Limoges
|consulté le= 4 juillet 2009}}
</ref> pour les réflexions sur l'intégration du TGV en zone urbaine, et {{unité|125000|€}} de participation aux études globales sur la future ligne.


{{Article détaillé|quartiers de Limoges}}
La gare des Charentes<ref>

{{Lien web
Le territoire communal, dont {{unité|525|hectares}} constituent un [[site patrimonial remarquable]] issu d'une [[zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager]] (ZPPAUP)<ref>{{Lien web|url=http://www.limousin.developpement-durable.gouv.fr/sites-classes-et-sites-inscrits-r144.html|titre=Sites classés et sites inscrits|site=le site de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du Logement du Limousin|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>, a la forme d'un vaste Y. Cette forme peut être divisée en quatre parties.
|url=http://leportailferroviaire.free.fr/limoges/index.htm

|titre=La gare des Charentes
La première, qui correspondrait à la branche inférieure du Y, s'étend sur la rive gauche de la Vienne. Elle est constituée de trois lignes de crête (hauteurs de [[Panazol]], hauteurs de Saint-Lazare, hauteurs de [[Condat-sur-Vienne|Condat]] à [[Feytiat]]), séparées par deux cours d'eau presque parallèles : l'[[Auzette]] et la [[Valoine]]. Ce secteur, dont les limites se fondent dans les développements urbains de Panazol et Condat-sur-Vienne, comprend de nombreuses zones résidentielles qui entourent les zones industrielles de Magré et Romanet.
|date= {{date| | |2009}}

|site= le portail ferroviaire de Guillaume Bertrand
La partie centrale s'étend sur la ligne de crête qui sépare la Vienne et l'Aurence. Sur son versant sud-est s'est implantée [[Augustoritum]], puis les deux agglomérations à l'origine de la ville actuelle : la Cité et le Château. Le développement industriel des {{s2-|XIX|XX}} a entraîné une urbanisation rapide et parfois anarchique de ce secteur, caractérisé par la présence du centre historique, entouré d'un ensemble résidentiel, souvent de type pavillonnaire, mais accueillant également quelques cités ouvrières et, de façon disséminée, des entreprises. La zone à urbaniser en priorité de l'Aurence, avec ses tours et ses barres édifiées dans les années 1960, borne, le long de l'Aurence, ce secteur dont le [[bois de la Bastide]] forme la limite. L'agglomération se prolonge vers [[Isle (Haute-Vienne)|Isle]], mais n'est pas en connexion urbaine avec [[Le Palais-sur-Vienne]].
|consulté le= 9 novembre 2009}}

</ref>, ''Limoges-Monjovis'', dessert, depuis le 26 avril 1875<ref>
La branche occidentale supérieure du Y s'étend, de part et d'autre de l'aéroport de Limoges-Bellegarde, de l'Aurence aux Coussades. Ce secteur, appelé [[Landouge]] du nom de son village principal, traversé dans sa longueur par la route de Limoges à [[Angoulême]], a conservé sa personnalité rurale. Il s'urbanise cependant et les [[lotissement]]s marquent de plus en plus ses paysages vallonnés.
{{Lien web

|url=http://charente.angouleme.free.fr/angouleme/angouleme/angouleme/angouleme0540.html
La branche orientale supérieure s'étend, de part et d'autre de l'[[Autoroute A20 (France)|autoroute A20]], des bois de la Bastide aux limites de [[Bonnac-la-Côte]]. La vallée supérieure de l’Aurence sépare deux vastes plateaux : au nord, l'ancienne commune de [[Beaune-les-Mines]], fusionnée avec Limoges en 1962<ref>{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/methodes/nomenclatures/cog/recherche_historique.asp?debut=1930&fin=2011&dep=87&mod=M0|titre=Toutes les modifications de commune pour le département de la Haute-Vienne (87) de 1930 à 2011|date=2011|site=le site de l'Insee|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>, rurale mais s'urbanisant rapidement ; au sud, une zone hétérogène comprenant, d'ouest en est, la zone industrielle Nord entourée de quelques lotissements (Le Mas-Gigou, Le Mauzelet, etc.), la zone d'aménagement concerté de [[Beaubreuil]], ses zones pavillonnaires, la [[Ester (technopole)|technopole ESTER]] et ses entreprises de pointe<ref>{{Lien web|url=http://www.ester-technopole.org/QUI-SOMMES-NOUS.html|titre=Présentation d'ESTER|site=le site d'ESTER Limoges Technopole|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
|titre= la liaison ferroviaire Angoulême-Limoges

|date= {{date| | |2009}}
L'[[Institut national de la statistique et des études économiques]] (Insee) partitionne Limoges en cinquante-et-un quartiers<ref name=":1">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2044494|titre=Portrait des quartiers de Limoges|auteur=Bérangère Duplouy|date=novembre 2003|site=le site de l'Insee|consulté le=12 avril 2012}}.</ref>, d'environ {{unité|2000|habitants}} chacun. Identifiés sous le terme générique d'[[îlots regroupés pour l'information statistique]], ces quartiers à destination statistique sont classés en cinq classes. La première, qui totalise {{unité|36170|habitants}}, comprend quinze quartiers, essentiellement du centre-ville : [[Centre hospitalier universitaire de Limoges|C.H.U]], [[Quartier Carnot-Marceau|Carnot-Marceau]], [[Hôtel de ville de Limoges|Hôtel de ville]], La Borie, la [[Cathédrale Saint-Étienne de Limoges|Cathédrale]], la [[Visitation de Limoges|Visitation]], le Champ de Foire, le Mas-Loubier, le Roussillon, les Charentes, les [[Quartier des Émailleurs|Émailleurs]], les Galeries, les Halles, Sainte-Claire et Valadon. La deuxième classe regroupe une population hétérogène et relativement âgée de {{unité|29630|habitants}} en douze quartiers proches du centre qu'ils entourent : [[Palais des sports de Beaublanc|Beaublanc]], Étoile de Fontaury, Fustel de Coulanges, le Colombier, le Grand Treuil, le Gros Tilleul, le Mas Bouyol, [[Quartier des Ponts|les Ponts]], [[Cimetière de Louyat|Louyat]], Montplaisir, Ruchaud-Curie et Thuillat. La troisième classe regroupe les quartiers résidentiels de Limoges. Elle ne comprend que {{unité|16960|habitants}}, répartis dans huit quartiers : [[Beaune-les-Mines]], Bellegarde, Gérard Philippe, [[Landouge]], le Château d’Eau, les Homérides, Magré et la Zone Industrielle Nord. Peuplée par plus de {{unité|30300|habitants}}, la quatrième classe, comme la seconde, regroupe douze quartiers proches du centre : Jules Ferry, la Brégère, la [[Gare de Limoges-Bénédictins|gare]], [[le Puy-las-Rodas]], les Portes Ferrées, [[le Sablard]], [[Cité des Coutures|les Coutures]], le Puy Imbert, Montjovis, Renoir, Révolution et la Z.U.P. de Corgnac. La cinquième et dernière classe, comprend les trois quartiers classés en zone urbaine sensible que sont [[Beaubreuil]], [[La Bastide (Limoges)|la Bastide]], et le [[Aurence|Val de l’Aurence]], ainsi que le quartier du Vigenal<ref name=":1"/>.
|site= le site Village de France, Charente, Limousin

|consulté le= 9 novembre 2009}}
[[Fichier:Centre ville de Limoges.JPG|vignette|gauche|La [[Place de la Motte (Limoges)|place de la Motte]].]]
</ref>, la ligne Angoulême-Limoges. Son trafic est faible, et depuis la jonction entre ''Limoges-Monjovis'' et ''Limoges-Bénédictins'' réalisée en 1895, les voyageurs préfèrent réaliser l'itinéraire au départ de la seconde.
Ces quartiers à finalité statistique ne correspondent pas toujours avec la notion de quartiers « vécus » dont les plus emblématiques restent le [[Quartier du Château (Limoges)|quartier du Château]] et le [[Cité (Limoges)|quartier de La Cité]], qui constituent à eux deux le centre-ville historique.

Au nord du centre-ville se trouve une zone hétéroclite, délimitée par les boulevards extérieurs. Elle comprend des quartiers ouvriers, composés majoritairement de petites maisons individuelles aux façades caractéristiques des années 1930, dites « pavillons [[Louis Loucheur|Loucheur]] »<ref>{{Lien web|url=http://www2.archi.fr/CAUE92/c/4/p15.htm|titre=Pavillon de la loi Loucheur|site=le site du Conseil de l'urbanisme, de l'architecture et de l'environnement des Hauts-de-Seine|consulté le=2 avril 2012}}.</ref> (Montplaisir, les Ruchoux, le Grand Treuil et la Brégère). Elle inclut également, dans sa partie sud-ouest, le [[quartier des Émailleurs]]<ref>{{Lien web|url=http://www.detours-en-limousin.com/Square_des_Emailleurs_%C3%A0_Limoges|titre=Le square des Émailleurs|auteur=Sébastien Champagne|site=le site Détours en Limousin|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Doté de maisons bourgeoises, d'hôtels particuliers et d'un square, ce quartier résidentiel est bordé, à l'est, par le quartier de la Mairie, qui regroupe de divers bâtiments administratifs dont, outre la mairie, la faculté de Droit, la [[Bibliothèque francophone multimédia de Limoges|BFM]], et une cité administrative.

Au-delà des boulevards extérieurs, ainsi que sur la rive gauche, s'étalent lotissements pavillonnaires récents, barres et tours séparés par de vastes espaces verts (Val de l'Aurence, la Bastide). Ces quartiers extérieurs abritent plusieurs grands bâtiments, dont le [[Centre hospitalier universitaire de Limoges|CHU]], et l'hôpital du Cluzeau. Le quartier de [[Beaubreuil]], véritable ville en dehors de la ville, rassemble pavillons et [[Habitation à loyer modéré|HLM]] autour de structures administratives, culturelles et sportives (centre culturel Jean-Moulin, bibliothèque de Beaubreuil, palais des sports de Beaublanc) et de centres commerciaux.

=== Voies de communication et transports ===
{{Article détaillé|Transports à Limoges}}


==== Voies routières ====
==== Voies routières ====
[[Fichier:Limoges - transports.PNG|vignette|alt=plan des dessertes routières de Limoges|Desserte routière de Limoges.]]
[[Image:Limoges - transports.PNG|thumb|right|Desserte routière de Limoges]][[Image:A20-Limoges.JPG|thumb|L'[[autoroute française A20|autoroute A20]] franchissant la [[Vienne (rivière)|Vienne]]. Au fond, le viaduc ferroviaire du Puy-Imbert]]


Limoges est traversée sur une longueur de {{unité|13.5|km}} par un axe autoroutier européen nord/sud, l’[[Liste des autoroutes de France|autoroute]] [[Autoroute A20 (France)|A20]], l’''Occitane'', qui la relie vers le sud à Toulouse ({{unité|289|km}}) ''via'' Brive-la-Gaillarde ({{unité|92|km}}), Cahors ({{unité|185|km}}) et Montauban ({{unité|235|km}}), et vers le nord à Paris ({{unité|394|km}}) ''via'' Châteauroux ({{unité|123|km}}), Vierzon ({{unité|182|km}}) et Orléans ({{unité|270|km}}). Limoges se trouve également à {{unité|87|kilomètres}} de Tulle, préfecture de la Corrèze.
Limoges est située sur l’[[Autoroute française A20|autoroute A20]], « l'Occitane », dont le tracé sur la commune est long de {{unité|13.5|km}}, et qui relie [[Vierzon]] à [[Montauban]]. Elle permet d’inclure Limoges dans un grand axe [[autoroute|autoroutier]] européen qui va des Pays-Bas à l’Espagne, via [[Paris]] et [[Toulouse]].


En empruntant l'A20 vers le nord, près de [[La Souterraine (Creuse)|La Souterraine]], Limoges est reliée à la [[route Centre-Europe Atlantique]] (RCEA) grâce à la [[Route nationale 145|RN 145]]. Cet axe, dans ses extrémités nord, relie la Suisse, Montluçon ({{unité|152|km}}), Guéret ({{unité|90|km}} par la RCEA et 81 par la D941), Poitiers et le grand Ouest<ref>{{Lien web|url=http://www.enroute.centre-ouest.equipement.gouv.fr/les-services-sur-les-aires-de-a40.html|titre=Les services sur les aires de repos|date=12 décembre 2007|site=enroute.centre-ouest.equipement.gouv.fr|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
La ville est aussi à un carrefour d’où partent plusieurs routes nationales : la [[Route nationale 147|N147]] relie Limoges à [[Poitiers]], [[Tours]], [[Châtellerault]], [[Saumur]] et [[Angers]] ; la [[Route nationale 21 (France)|N21]] relie Limoges à [[Périgueux]] et [[Agen]] ; la [[Route nationale 141|N141]] la relie à [[Angoulême]], [[Saintes]] à l’ouest, et [[Aubusson (Creuse)|Aubusson]], [[Clermont-Ferrand]] à l’est.


La [[Route nationale 141 (France)|RN 141]] aménagée en voie rapide permet de relier à Limoges à la côte atlantique, à Bordeaux et au Sud Ouest.
Limoges est située entre deux carrefours importants : au Nord, la jonction entre la [[Route nationale 145|RN 145]] (Route Centre-Europe-Atlantique : Suisse - [[Montluçon]] - [[Guéret]], [[Poitiers]] et grand Ouest) et l’[[Autoroute française A20|A20]] (carrefour de La Croisière, près de [[La Souterraine]]) ; au Sud, entre l’[[Autoroute française A89|A89]] ([[Lyon]] - [[Bordeaux]]) et l’[[Autoroute française A20|A20]] à la hauteur de [[Brive-la-Gaillarde]].


70 km au sud, Limoges est également reliée à la transversale autoroutière Bordeaux-Lyon-Genève. Cette connexion se fait au nord de Brive-la-Gaillarde, aux intersections de l'A20 et de l’[[Autoroute A89 (France)|A89]] (Lyon - Bordeaux)<ref>{{Lien web|url=http://www.arcea.asso.fr/arcea_historique.html|titre=Historique|site=arcea.asso.fr|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
À l'intérieur de Limoges, plusieurs « voies pénétrantes » prolongent les routes rayonnant de Limoges jusqu'au cœur de la ville : rue François-Perrin pour la route de [[Périgueux]], rue Armand-Dutreix pour la route d'[[Angoulême]], avenue du Général-Leclerc et rue François-Chénieux pour la route de [[Paris]], etc. Un boulevard périphérique, commencé dès les [[années 1970]], vient d'être achevé par la liaison dite ''de liaison sud'', entre le Clos-Moreau et l'[[autoroute française A20|autoroute A20]] par le nouveau pont sur la Vienne.


En centre ville, les automobilistes disposent de plusieurs parkings souterrains payants ([[place de la République (Limoges)|place de la République]], place Franklin-Roosevelt, le Maupas, [[place d'Aine]], place de la Motte) auxquels s'ajoute le vaste parking en plein air, également payant, de la place Winston-Churchill.


Limoges est aussi le point de rencontre d’autres routes d’importance, les nationales : les [[Route nationale 147|RN 147]], RN 21 et [[Route nationale 141 (France)|RN 141]]. La [[Route nationale 147|RN 147]] relie Limoges à Poitiers ({{unité|122|kilomètres}}), Saumur ({{unité|212|km}}) et Angers ({{unité|258|km}}). La [[Route nationale 21 (France)|RN 21]] relie Limoges à Périgueux ({{unité|100|km}}), Bergerac ({{unité|148|km}}), Agen ({{unité|235|km}}), Auch ({{unité|313|km}}), Tarbes ({{unité|384|km}}) et Lourdes ({{unité|408|km}}). Quant à la [[Route nationale 141 (France)|RN 141]], elle relie Limoges à Angoulême ({{unité|103|km}}) par l’ouest, mais également à Clermont-Ferrand ({{unité|174|km}}) par l’est de l'agglomération<ref>{{Lien web|url=http://www.limousin.developpement-durable.gouv.fr/les-infrastructures-routieres-r245.html|titre=Les infrastructures routières|site=le site de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du Logement du Limousin|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
==== Transports en commun ====
{{Article détaillé |Transports à Limoges |STCL}}
[[Fichier:Réseau de la STCL.png|thumb|right|Les lignes du réseau]]


Plusieurs voies pénétrantes prolongent les routes menant à Limoges jusqu'au cœur de la ville. C’est le cas de la rue François-Perrin pour la route de Périgueux, de la rue Armand-Dutreix pour la route d'Angoulême, et de la rue François-Chénieux pour la route de Paris.
Si le [[tramway]] a été [[Tramway de Limoges|supprimé à Limoges en 1951]], la ville est, avec [[Lyon]], [[Nancy]] et [[Saint-Étienne]] l'une des quatre villes de France, et la plus petite d'entre elles, à posséder un réseau de [[trolleybus|trolley]].
Les lignes de transport en commun régulières, dont les cinq lignes de trolleybus, existant sur la commune, sont exploitées par la [[Société de transports en commun de Limoges Métropole]] (STCL). Numéroté de 1 à 41, complétées de deux lignes de nuit et cinq autres circulant les dimanches et jours fériés, elles desservent, outre Limoges, [[Condat-sur-Vienne]], [[Feytiat]], [[Isle (Haute-Vienne)|Isle]], [[Le Palais-sur-Vienne]], [[Panazol]], [[Boisseuil]], [[Rilhac-Rancon]] et [[Saint-Just-le-Martel]]<ref>
{{Lien web
|url=http://www.stcl.fr
|titre=La STCL
|site= le site de la Société de Transport en Commun de Limoges métropole
|consulté le= 25 juin 2009 }}
</ref>.


Le [[contournements de Limoges|boulevard périphérique]], commencé dans les années 1970, est achevé en 2005 avec la réalisation de la liaison sud, entre le Clos-Moreau et l'autoroute A20. Cette liaison sud a nécessité la construction d’un nouveau pont sur la Vienne, le pont du Clos-Moreau<ref>{{Lien web|url=http://www.agglo-limoges.fr/lm.nsf/ALL/F6693D9F27225B5FC1257122003FDB81/$FILE/1ere%20inauguration%20Voie%20Liaison%20Sud%2030%2009%2005.pdf|titre=Voie de liaison sud : un projet structurant pour Limoges Métropole|date=30 septembre 2005|site=agglo-limoges.fr|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>, baptisé Pont [[Georges Guingouin|Georges-Guingouin]] en 2015.
Le développement et l'utilisation des transports en commun à Limoges restent inférieurs à ceux constatés dans des agglomérations de même taille<ref group="N"> selon les informations et les raisons données sur le [http://leportailferroviaire.free.fr/urbain/limoges.htm portail ferroviaire de Guillaume Bertrand]</ref>. Cependant, dans le cadre du programme de renouvellement 2009-2011, 44 nouveaux véhicules sont progressivement mis en service<ref>
{{Lien web
|url=http://www.agglo-limoges.fr/lm.nsf/ALL/7FA5C590775E5295C125710E00379FF9?OpenDocument
|titre=Communauté d'agglomération : transports urbains
|site= le site de la communauté d'agglomération Limoges Métropole
|consulté le= 3 juillet 2009}}
</ref>.


Malgré la topographie difficile de la ville, bâtie sur sept collines<ref>https://www.lepopulaire.fr/gf/PC_gf_gare/</ref>, Limoges s'est engagée en 2003 dans un plan de développement des itinéraires réservés aux deux-roues non motorisés. Les voies, bandes et [[Aménagement cyclable|pistes cyclables]] aménagées sur le territoire communal représentent un total d'environ trente kilomètres<ref>{{Lien web|url=http://www.ville-limoges.fr/index.php/fr/cadre-de-vie/deplacements|titre=Déplacements : le vélo à Limoges|site=ville-limoges.fr|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
La gratuité des transports est offerte, sur l'ensemble du réseau de la Société des Transport de Limoges métropole, aux enfants jusqu'à 4 ans, ainsi qu'aux accompagnateurs de personnes invalides<ref>
{{Lien web
|url=http://www.stcl.fr/pages/52#Gratuite
|titre= La gratuité des transports
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site de la société des Transports en Commun de Limoges métropole
|consulté le=22 novembre 2009}}
</ref>.


==== Pistes cyclables ====
==== Transports aériens ====
{{Article détaillé|aéroport de Limoges-Bellegarde}}
Quelques itinéraires cyclables ont été tracés dans toute la commune, mais la topographie difficile de la ville et certains tracés<ref group="N"> dont les voies à sens unique sur lesquelles les cyclistes sont invités à circuler en sens inverse des voitures, la circulation cycliste alternée sur trottoir puis chaussée, ou les voies réservées aux cyclistes sur quelques mètres, sans continuité (par exemple, rue de la Céramique).</ref> limitent leur utilisation.


L’aéroport de Limoges-Bellegarde<ref group="Note">Construit en remplacement de l'aérodrome de [[Feytiat]] qui a été transformé en [[terrain de golf]].</ref> présente la particularité d'être situé sur le territoire communal même, à quinze minutes de voiture du centre-ville et des zones d'activités économiques. Géré par la [[chambre de commerce et d'industrie de Limoges et de la Haute-Vienne]], il est utilisé par six [[Compagnie aérienne|compagnies]] : les compagnies françaises internationale, ''[[Air France]]'' et régionales, ''[[Airlinair]] et Chalair,'' ainsi que les [[Compagnie aérienne à bas prix|compagnies à bas prix]] [[Irlande (pays)|irlandaise]] ''[[Ryanair]],'' ''[[Flybe]]''<ref>{{Lien web|url=http://www.aeroportlimoges.com/passagers/compagnies_aeriennes/40-compagnies_aeriennes.php|titre= Compagnies aériennes|site=aeroportlimoges.com|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>, et depuis peu British Airways et Volotea. Le trafic, en hausse jusqu'en 2007 ({{nombre|391220|passagers)}}, a baissé de plus de 25 % depuis ({{nombre|292607|passagers}} en 2015), mais il repart à la hausse.
Si un système de location de vélos comparable au [[Vélib']] fut un temps évoqué<ref>[http://blog.bromet.fr/post/2007/12/15/On-pourra-louer-des-velos-a-Limoges-en-2008/ Blog de Tristan Bromet]</ref> pour [[2008]] dans le cadre de l'[[agenda 21]] de la ville, la topographie et l'aspect des rues semblent être à l'origine de la non-réalisation d'un tel projet.


Limoges-Bellegarde propose des vols réguliers directs vers trois destinations françaises, [[Aéroport de Lyon-Saint-Exupéry|Lyon-Saint-Exupéry]], [[Aéroport de Figari-Sud-Corse|Ajaccio]], [[Aéroport de Paris-Orly|Paris-Orly]], sept destinations britanniques : [[Aéroport de Londres-Stansted|Londres]], [[Aéroport de Southampton|Southampton]], [[Aéroport d'East Midlands|Nottingham]], [[Aéroport de Bristol|Bristol]], aéroport de Leeds - Bradford, [[Aéroport international de Newcastle|Newcastle]] et [[Aéroport John-Lennon de Liverpool|Liverpool]] ainsi que la ville marocaine de Marrakech.Toutes les autres destinations sont accessibles par correspondance ''via'' Londres, Lyon ou Paris<ref>{{Lien web|url=http://www.aeroportlimoges.com/passagers/vols_reguliers/destinations_directes/89-destinations_directes.php|titre=Vols réguliers, destinations directes|site=aeroportlimoges.com|consulté le=3 avril 2012}}.</ref>. D’autres liaisons permanentes directes sont à l’étude.
== Urbanisme ==
=== Morphologie urbaine ===
[[Fichier:Limoges - quartiers.PNG|thumb|right|300px|Plan de l'agglomération de Limoges]] [[Fichier:Centre-ville de Limoges.png|thumb|right|Plan du centre-ville]]
L'agglomération a la forme d'un vaste Y et peut être divisée en quatre parties.


En période estivale, à ces vols réguliers s'ajoutent des dessertes supplémentaires vers [[Aéroport de Figari-Sud-Corse|Ajaccio]], mais aussi, selon les années et les périodes, vers diverses destinations touristiques (Italie, Madère, Canaries, Espagne, Irlande, Crète, Grèce, etc.)<ref>{{Lien web|url=http://www.aeroportlimoges.com/passagers/vols_vacances/programme_des_vols_vacances_2012/251-liste_des_destinations_vacances_.php|titre=Programme des vols vacances 2012, liste des destinations vacances |site=aeroportlimoges.com|consulté le=3 avril 2012}}.</ref>.
La première partie, qui correspond à la branche inférieure du Y, s'étend sur la rive gauche de la Vienne. Elle est constituée de trois lignes de crête (hauteurs de [[Panazol]], hauteurs de Saint-Lazare, hauteurs de Condat à [[Feytiat]]), séparées par deux cours d'eau presque parallèles: l'[[Auzette]] et la [[Valoine]]. Ce secteur, dont les limites se fondent dans les développements urbains de [[Panazol]] et [[Condat-sur-Vienne]], comprend de nombreuses zones résidentielles qui entourent les zones industrielles de Magré et Romanet.


==== Transports ferroviaires ====
La partie centrale s'étend sur la ligne de crête qui sépare la [[Vienne (rivière)|Vienne]] et l'[[Aurence]]. C'est sur son versant Sud-Est que s'est implantée [[Augustoritum]], puis les deux agglomérations à l'origine de la ville actuelle : la Cité et le Château. Le développement industriel des {{s2-|XIX|e|XX|e}} a entraîné une urbanisation rapide et parfois anarchique de ce secteur, caractérisé par la présence du centre historique, entouré d'un ensemble résidentiel, souvent de type pavillonnaire, mais accueillant également quelques cités ouvrières et, de façon disséminée, des entreprises. La [[zone à urbaniser en priorité]] de l'Aurence, avec ses [[tour]]s et ses barres édifiées dans les [[années 1960]], borne, le long de l'Aurence, ce secteur dont le ''bois de la Bastide'' forme la limite. L'agglomération se prolonge vers [[Isle (Haute-Vienne)|Isle]] mais n'est pas en connexion urbaine avec [[Le Palais-sur-Vienne]].
{{Article détaillé|Gare de Limoges-Bénédictins|TER Nouvelle-Aquitaine}}
[[Fichier:TER Limousin, fréquence de la desserte.png|vignette|gauche|alt=carte du réseau TER Limoges|Le réseau du TER Limousin.]]


Limoges dispose de deux gares de la [[Société nationale des chemins de fer français]] (SNCF), toutes deux bâties au {{s-|XIX}}, la [[gare de Limoges-Bénédictins]], la plus fréquentée, sur la ligne de Paris, et la [[gare de Limoges-Montjovis]] pour le trafic des voyageurs.
La branche occidentale supérieure du Y s'étend, de part et d'autre de l'[[aéroport de Limoges-Bellegarde]], de l'Aurence aux ''Coussades''. Ce secteur, appelé ''Landouge'' du nom de son village principal, traversé dans sa longueur par la route de Limoges à [[Angoulême]], a une forte personnalité. Encore rural, il s'urbanise très vite et les lotissements marquent de plus en plus ses paysages vallonnés.


Par le rail, il faut environ {{nobr|1 h 30}} pour atteindre [[Gare de Poitiers|Poitiers]], {{nobr|2 h 30}} pour [[Gare de Bordeaux-Saint-Jean|Bordeaux]], {{nobr|3 h 20}} pour rejoindre [[Gare de Paris-Austerlitz|Paris]]. {{nobr|3 h 30}} sont nécessaires pour rallier [[Gare de Toulouse-Matabiau|Toulouse]], près de {{nobr|4 h}} pour [[Gare de Clermont-Ferrand|Clermont-Ferrand]].
La branche orientale supérieure s'étend, de part et d'autre de l'[[autoroute française A20|autoroute A20]], des ''bois de la Bastide'' aux limites de [[Bonnac-la-Côte]]. La vallée supérieure de l’[[Aurence]] sépare deux vastes plateaux: au nord, l'ancienne commune de [[Beaune-les-Mines]], rattachée en 1963, rurale mais s'urbanisant rapidement ; au sud, une zone hétérogène comprenant, d'ouest en est, la zone industrielle Nord entourée de quelques lotissements (''Le Mas-Gigou'', ''Le Mauzelet'', etc.), la [[zone d'aménagement concerté]] de [[Beaubreuil]], ses zones pavillonnaires, la [[technopole ESTER]] et ses entreprises de pointe<ref>
{{Lien web
|url=http://www.ester-technopole.org/Presentation-du-club.html
|titre= Le club des entreprises
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site d'Ester Technopole
|consulté le= 4 décembre 2009}}
</ref>.


La desserte par la [[ligne de Lyon à Bordeaux]], dont l'activité était limitée à un seul aller-retour quotidien, a été arrêtée en 2015<ref>Adrien Vergnolle, « Terminus pour la ligne Bordeaux-Lyon qui desservait la Dordogne », dans ''Sud-Ouest'', 27 mai 2015 {{lire en ligne|url=https://www.sudouest.fr/2015/05/27/le-train-aura-des-roues-1932297-1980.php|consulté le=6 septembre 2018}}.</ref>.
=== Quartiers ===


La gare de Limoges-Bénédictins, gare principale du réseau ferré du [[transport express régional]] (TER) Limousin, lancé en 1986 et actif jusqu'en 2016, est desservie par neuf lignes du [[TER Nouvelle-Aquitaine]], auxquelles s'ajoutent deux lignes routières exploitées sous la responsabilité directe du Conseil régional par délégation de service public. Cette gare a la particularité de se situer au-dessus des quais, c'est -à-dire que les trains passent et s'arrêtent en partie sous l'édifice.
[[Image:Limoges half-timbered house.JPG|thumb|right|Maisons à colombages, en bord de Vienne]]
[[Image:Limoges-fountain.jpg|thumb|right|Place de la République, issue de la rénovation urbaine des années 60]]
[[Image:Bd Vigenal Limoges.jpg|thumb|Les cités du Vigenal]]
[[Image:Quartiers de Limoges.png|thumb|right|Les quartiers de Limoges, par classe]]
Construite à partir et autour de deux quartiers qui furent, à l'origine, deux agglomérations voisines et rivales, ''le Château'', qui relevait des [[Liste des vicomtes de Limoges|vicomtes]], et ''[[La Cité (Limoges)|la Cité]]'' qui relevait de l'[[Liste des évêques de Limoges|évêque]], la ville s'est étalée, dépassant aux {{s2-|XIX|e|XX|e}} les remparts médiévaux, dont le tracé est repris par les boulevards périphériques actuels. À l'intérieur de ces boulevards, et autour de ces deux quartiers historiques, se sont développés des quartiers sociologiquement assez hétérogènes, dotés de nombreux équipements et services typiques d’un centre ville : restaurants, médecins, commerces de proximité (Puy-las-Rodas, Montjovis, Montmailler, [[Carnot-Marceau]], Louyat, Grand-Treuil, Naugeat). Les quartiers se sont également développés à l'extérieur des boulevards (Val de l’Aurence, ZUP de Corgnac, Beaublanc) et sont parfois en connexions avec d'anciens ''écarts et lieux-dits'', également situés sur le territoire communal, tels Landouge ou [[Beaubreuil]], ainsi qu'avec une ancienne commune, [[Beaune-les-Mines]], aujourd'hui rattachée à Limoges.


Un projet de [[Ligne à grande vitesse|ligne à grande vitesse (LGV)]], inscrit dans la [[Grenelle I|loi Grenelle {{I}} du 3 août 2009]], entretient l'idée d'une [[LGV Poitiers - Limoges|LGV entre Poitiers et Limoges]] affectée au trafic de voyageurs. La ville de Limoges a programmé {{euro|100000}} dans le cadre du plan pluriannuel d'investissement 2009, pour les réflexions sur l'intégration du [[train à grande vitesse]] (TGV) en zone urbaine, et {{euro|125000}} de participation aux études globales sur la future ligne, l’opération étant estimée à {{Unité|1.6|milliard}} d’euros au total, aux conditions économiques de 2009<ref>Ce projet est actuellement (fin 2014) très contesté, notamment par un rapport de la Cour des Comptes</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.rff.fr/reseau/projets/nouvelles-lignes/lgv-poitiers-limoges|titre=La ligne LGV Poitiers-Limoges|site=rff.fr|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Toutefois, des arguments contestataires à ce projet existent<ref>{{Lien web|url=http://www.chaptelat.com|titre=Opposition à la LGV|site=chaptelat.com|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
[[Centre-ville de Limoges|Le quartier du Château]], qui constitue avec ses [[Halles centrales de Limoges|halles]] et ses rues commerçantes le [[Centre-ville de Limoges|cœur du centre-ville]], est également celui de l'[[Opéra-théâtre de Limoges|Opéra-théâtre]], de la [[préfecture]] et du [[Conseil général de la Haute-Vienne|conseil général]]. Il est doté d'une architecture très diversifiée : les immeubles édifiés dans les années 1960, dans le cadre d'une politique visant à débarrasser Limoges de son image de cité sale aux rues étroites<ref name="b">''Une histoire de Limoges'', J.-M. Ferrer et Ph. Grandcoing, Culture et patrimoine en Limousin, 2003</ref>, côtoient des hôtels particuliers des {{s2-|XVIII|e|XIX|e}}, des constructions [[Art déco]] ([[pavillon du Verdurier]]), et des maisons médiévales à [[colombages]] ([[rue de la Boucherie]]). Il est entouré des principaux carrefours de la ville : la [[place Denis Dussoubs (Limoges)|place Denis Dussoubs]], le carrefour Tourny, la place Léon Betoulle, la place des Carmes et l'ancien champ de foire (place Winston Churchill).
[[La Cité (Limoges)|Le quartier de La Cité]], bâti sur une hauteur dominant la Vienne est celui de la [[Cathédrale Saint-Étienne de Limoges|cathédrale]]. A partir de son parvis rayonnent d'étroites rues ayant préservé leurs maisons à colombages (rue des Allois et rue Porte-Panet). Il abrite le [[Musée de l'Évêché de Limoges|musée de l'Évêché]] et ses vastes jardins qui s'étendent sur la partie sud de la Cité. Le seul élément architectural récent d'importance notable, situé en limite de ce quartier qui a conservé son caractère médiéval, est le bâtiment abritant le siège et le services du [[Conseil régional du Limousin|Conseil régional]].


Le projet, avec d'autres développements d'infrastructures ferroviaires, est abandonné en juillet 2017<ref>« LGV, Polt, RN 147 : les préconisations du rapport Delebarre en matière de transports », dans ''Le Populaire du Centre'', 27 juillet 2017 {{Lire en ligne|url=https://www.lepopulaire.fr/limoges/transport/2017/07/27/lgv-polt-rn-147-les-preconisations-du-rapport-delebarre-en-matiere-de-transports_12499285.html#refresh|consulté le=6 septembre 2018}}.</ref>. Cet abandon entraîne celui de la [[Transversale Alpes Auvergne Atlantique|Transline]], que ses partisans imaginaient relancer les liaisons est-ouest.
Au nord de ce centre-ville bicéphale se trouve une zone hétéroclite, délimitée par les boulevards extérieurs. Elle comprend des quartiers ouvriers, composés majoritairement de petites maisons individuelles aux façades caractéristiques des années 1930, dites ''pavillons Loucheur''<ref>
{{Lien web
|url=http://www2.archi.fr/CAUE92/c/4/p15.htm
|titre= les pavillons Loucheur
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site du CAUE des Hauts-de-Seine
|consulté le=7 novembre 2009}}
</ref> (Montplaisir, Les Ruchoux, Le Grand Treuil et La Brégère). Elle inclue également, dans sa partie sud-ouest, le quartier des Émailleurs<ref>
{{Lien web
|url=http://www.detours-en-limousin.com/Square_des_Emailleurs_%C3%A0_Limoges
|titre= le quartier des Émailleurs
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site Détours en Limousin de Sébastien Champagne
|consulté le=6 novembre 2009}}
</ref>. Doté de maisons bourgeoises, d'[[hôtel particulier]]s et d'un square, ce quartier résidentiel est bordé, à l'est, par le quartier de la Mairie, qui regroupe de multiples bâtiments administratifs dont, outre la mairie, la [[Unités de formation et de recherche de droit en France|faculté de Droit]], la [[Bibliothèque francophone multimédia de Limoges|BFM]], et une [[Cité administrative]].


La gare des Charentes<ref>{{Lien web|url=http://leportailferroviaire.free.fr/limoges/cpc.htm|titre=Les Chemins de Fer des Charentes|site=leportailferroviaire.free.fr|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>, [[Gare de Limoges-Montjovis|Limoges-Montjovis]], dessert, depuis le {{date-|26 avril 1875}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Marc|nom1=Gayda|prénom2=André|nom2=Jacquot|prénom3=Patricia|nom3=Laederich|prénom4=Pierre|nom4=Laederich|titre=Histoire du réseau ferroviaire français|lieu=Valignat (03)|éditeur=Éditions de l’Ormet|année=1996|pages totales=194|passage=36, 38-41 et 66|isbn=2-906575-22-4}}.</ref>, la [[Ligne de Limoges-Bénédictins à Angoulême|ligne Angoulême - Limoges]]. Son trafic est faible, et depuis la réalisation de la jonction entre Limoges-Montjovis et Limoges-Bénédictins en [[1895 dans les chemins de fer|1895]], les voyageurs préfèrent emprunter la seconde.
Au-delà des boulevards extérieurs, ainsi que sur la rive gauche, s'étalent lotissements pavillonnaires récents, barres et tours séparés par de vastes espaces verts (Val de l'Aurence, [[La Bastide (Limoges)|la Bastide]]). Ces quartiers extérieurs abritent la majeure partie de la population <ref name="Express">[[L'Express]], ''Limoges en [[1960]]'', Michel Kiener, semaine du 6 au 12 décembre 2007</ref> ainsi que plusieurs grands bâtiments ([[CHRU de Limoges]], hôpital du [[Cluzeau]]). Le quartier de [[Beaubreuil]], véritable ville en dehors de la ville, rassemble pavillons et [[Habitation à loyer modéré|HLM]] autour de structures administratives, culturelles et sportives (centre culturel Jean-Moulin, bibliothèque de [[Beaubreuil]], [[palais des sports de Beaublanc]] et de centres commerciaux.


==== Transports en commun ====
L'Institut national de la statistique et des études économiques découpe Limoges en 51 quartiers<ref>
{{Article détaillé|Société de transports en commun de Limoges Métropole|Centre intermodal d'échanges de Limoges|Réseau interurbain de la Haute-Vienne}}
{{Lien web
[[Fichier:Hess Swisstrolley 4 n°901 TCL Montjovis.jpg|vignette|alt=photo d’un trolleybus à Limoges|Trolleybus sur [[Trolleybus de Limoges#Ligne 4|la ligne 4]] à Limoges.]]
|url=http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=8405
|titre=Portrait des quartiers de Limoges
|date= {{date| | |2003}}
|site= le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques
|consulté le=14 novembre 2009}}
</ref>, d'environ {{formatnum:2000}} habitants chacun, identifiés sous le terme générique d'''[[Îlots regroupés pour l'information statistique]]'', qui ne correspondent pas toujours avec la notion de quartiers « vécus ». Ces quartiers à destination statistique sont classés en 5 ''classes''. La première, qui totalise {{formatnum:36170}} habitants, comprend 15 quartiers, essentiellement des ''quartiers de centre-ville'' : C.H.U., [[Carnot-Marceau|Carnot]], Hôtel de ville, La Borie, La Cathédrale, La Visitation, Le Champs de Foire, Le Mas-Loubier, Le Roussillon, Les Charentes, Les Émailleurs, Les Galeries, Les Halles, Sainte-Claire et Valadon. La deuxième classe regroupe une population hétérogène et relativement âgée de {{formatnum:29630}} habitants en 12 ''quartiers proches du centre'' qu'ils entourent : [[Beaublanc]], Étoile de Fontaury, Fustel de Coulanges, Le Colombier, Le Grand Treuil, Le Gros Tilleul, Le Mas Bouyol, Les Ponts, Louyat, Montplaisir, Ruchaud-Curie et Thuillat. La troisième classe regroupe les ''quartiers résidentiels'' de Limoges. Elle ne comprend que {{formatnum:16960}} habitants, répartis dans huit quartiers : [[Beaune-les-Mines]], Bellegarde, Gérard Phillipe, Landouge, Le Château d’Eau, Les Homérides, Magre et la Zone Industrielle Nord. Peuplée par plus de {{formatnum:30300}} habitants, la quatrième classe, comme la seconde, regroupe 12 ''quartiers proches du centre'' : Jules Ferry, La Brégère, La [[Gare de Limoges-Bénédictins|gare]], Le Puy Las Rodas, Les Portes Ferrées, [[Le Sablard]], Les Coutures, Le Puy Imbert, Monjovis, Renoir, Révolution et la Z.U.P. de Corgnac. La cinquième et dernière classe, comprend les 3 ''quartiers classés en [[Zone urbaine sensible|ZUS]]'' que sont [[Beaubreuil]], [[La Bastide]], et Le Val de l’Aurence, ainsi que le quartier du Vigenal.


Si le [[tramway de Limoges]] a été supprimé en 1951, la ville possède toujours son réseau de [[Trolleybus de Limoges|trolleybus]]. Limoges qui est, avec [[Trolleybus de Lyon|Lyon]] et [[Trolleybus de Saint-Étienne|Saint-Étienne]], l'une des trois dernières villes de France à disposer de ce type d'équipement<ref>{{Lien web|titre=Terrenoire - Exposition. Retour sur les 75 ans de trolleybus à Saint-Étienne|url=https://www.leprogres.fr/loire/2016/09/22/retour-sur-les-75-ans-de-trolleybus-a-saint-etienne|site=leprogres.fr|consulté le=2023-01-19}}.</ref>.
Le plus grand quartier écologique de France, composé de {{unité|121|logements}} [[Haute Qualité Environnementale|HQE]], devait être réalisé<ref>

{{Lien web
Les lignes urbaines régulières, dont cinq par trolleybus, sont exploitées par la [[Société de transports en commun de Limoges Métropole]] (STCL). Elles desservent, outre Limoges, Condat-sur-Vienne, Feytiat, Isle, Le Palais-sur-Vienne, Panazol, Boisseuil, Rilhac-Rancon, Saint-Just-le-Martel et Verneuil-sur-Vienne<ref>{{Lien web|url=http://www.stcl.fr|titre=Page d'accueil|site=stcl.fr|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
|url=http://merielpourtous.org/Un-lotissement-ecologique-prevu-a

|titre= Un lotissement écologique prévu à Limoges
Le réseau de transports publics interurbain, « [[Réseau interurbain de la Haute-Vienne|Moohv 87]] (Haute-Vienne en Car) », est géré par le [[conseil régional de Nouvelle-Aquitaine]] ([[Régie régionale des transports de la Haute-Vienne|RRTHV]]) Son centre névralgique, le [[centre intermodal d'échanges de Limoges]] (CIEL) est situé à proximité immédiate de la gare de Limoges-Bénédictins. Sur les trente-cinq lignes du réseau « Moohv 87 », vingt-six convergent à Limoges. Ces lignes sillonnent pratiquement tout le département et sont exploitées sous la forme de la délégation de service public par différentes sociétés, qui partagent, dans le cadre de cette délégation, la même identité visuelle et la même tarification. Cette dernière étant forfaitaire et indépendante de la distance parcourue. Les horaires sont conçus pour que les habitants des communes périurbaines ou rurales puissent passer la journée en ville. Le service est fortement restreint pendant les vacances scolaires, et beaucoup de lignes ne fonctionnent pas pendant les vacances d'été<ref>{{Lien web|url=http://hautevienneencar.cg87.fr/index.php?id=34|titre=Le réseau Haute-Vienne en car|site=le site du Conseil général de Haute-Vienne|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
|date= {{date| | |2008}}

|site= le site Mériel pour tous
==== Déplacements à pied ====
|consulté le=14 novembre 2009}}
[[Fichier:St-jacques - Limoges.JPG|vignette|alt=photographie d'une [[coquille Saint-Jacques]] en cuivre insérée dans les pavés d'une rue de Limoges et marquant le passage de la Via Lemovicensis menant à Saint-Jacques de Compostelle|Symbole de la ''Via Lemovicensis'' sur le pavement de Limoges.]]
</ref> dans l’ouest de la ville<ref group="N">Ce lotissement devait comporter des habitations en bois issu prioritairement d'espèces forestières locales et bâti sur pilotis de manière à limiter les travaux de terrassements. Les arbres présents sur le site devaient être préservés. Chacune de ses maisons, modulables selon le temps, devait bénéficier d'un jardin-potager et d'une terrasse. Les toits devaient être végétalisés. Le chauffage devait résulter de l'installation de panneaux solaires, soutenu par des poêles à bois ou des pompes à chaleur (Documentation Mairie de Limoges).</ref>. Ce projet privilégiant la [[Qualité Environnementale du Bâtiment|qualité environnementale]] du bâti a été abandonné en raison de la crise qui frappe le secteur immobilier depuis 2008<ref>''[[Le Populaire du Centre]]'' du 25 octobre 2008.</ref>.

Limoges offre de multiples promenades piétonnes en centre ville, malgré un nombre relativement faible de voies uniquement piétonnes.

La ville est traversée par le [[sentier de grande randonnée 654]] (GR 654). Suivant le tracé de l’antique [[Chemins de Compostelle|chemin de Compostelle]], ce GR se détourne après la [[Collégiale Saint-Léonard de Saint-Léonard-de-Noblat|collégiale]] de [[Saint-Léonard-de-Noblat]] pour rejoindre Limoges et la crypte de l’[[Abbaye Saint-Martial de Limoges|abbaye Saint-Martial]]<ref>{{Lien web|url=http://www.ffrandonnee.fr/boutique/topo-guide.aspx?i2=topoGuidesCatal&t=gr&v=654|titre=Le GR 654|site=ffrandonnee.fr|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. À l'issue de cette étape, le GR 654, respectant toujours le tracé de la ''[[via Lemovicensis]]''{{Référence nécessaire}}, se dirige vers l'[[Abbaye Saint-Pierre-Saint-Paul de Solignac|abbaye de Solignac]], fondée par l’orfèvre limousin, saint Éloi.


=== Logement ===
=== Logement ===
[[Fichier:Cité des Coutures - Limoges (1).JPG|vignette|alt=photo de la cité des coutures, immeubles d'habitation de Limoges|La [[Cité des Coutures|cité ouvrière des Coutures]].]]
[[Image:Tours gauguin 2-4-6.jpg|thumb|right|Tour Gauguin n° 2-6-8, quartier de La Bastide]]


Pour une population qui s’élève, en 2006, à {{formatnum:132397}} habitants, Limoges dispose de {{formatnum:71278}} [[logement]]s affectés à l'usage de [[résidence principale]]. Le nombre moyen de pièces par logement est de 3,3, et, par personne, de 1,8.
Pour une population qui s’élève, au {{date-|1er janvier 2008}}, à {{Unité|140138|habitants}}, Limoges compte {{Unité|73428|logements}} servant de résidence principale. En outre, sont recensés {{Unité|4667|logements}} vacants, et {{Unité|1274|logements}} servant de résidences secondaires ou occasionnelles. Sur la totalité du parc des logements, {{formatnum:22064}} sont des maisons individuelles, et {{formatnum:56716}} sont des appartements. Le nombre moyen de pièces par logement est de 3,4 environ, que ce soit pour les appartements ou les maisons, ce qui correspond à {{Unité|1.8|pièce}} par occupant<ref name="Insee2008"/>.


{{formatnum:27459}} logements (soit 38,5 % du parc) sont la résidence principale de [[propriétaire]]s. Les logements mis en [[locataire|location]], au nombre de {{formatnum:42021}}, représentent 59% du parc des résidences principales. Les {{formatnum:1789}} logements restant (soit 2,5%) sont occupés à titre gratuit.
{{Unité|29269|résidences}} principales (soit 39,9 %) sont occupés par leurs propriétaires. Les logements mis en location, au nombre de {{formatnum:42021}}, représentent 57,6 % des résidences principales. Les {{Unité|1829|logements}} restants (soit 2,5 %) sont mis à disposition gratuitement<ref name="Insee2008"/>.


En 2004, sur un parc de {{Unité|71980|résidences}} principales, {{Unité|17841|unités}} (soit 24,8 %) sont recensées comme construites antérieurement à 1949<ref name="Insee2008">{{Lien web|url=http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?codeMessage=5&zoneSearchField=LIMOGES&codeZone=87085-COM&idTheme=6&rechercher=Rechercher|titre=Résultats du recensement de la population 2008|site=le site de l'Insee|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. L'un des premiers immeubles du logement social construit à Limoges est réalisé en 1910, rue Monthyon, par la société coopérative l'Étoile. Il offre déjà à ses occupants l'eau courante et les WC dans chaque appartement. Les immeubles Puy Lannaud et Les Marronniers sont réalisés au même moment<ref>{{Lien web|url=http://www.ophlmlimoges.fr/Index.php?op=Historique1|titre=Historique du logement social à Limoges|date=2007|site=le site de l'office public de l'habitat de Limoges-Métropole|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
En 2004, sur un parc de {{formatnum:70047}} logements, {{formatnum:17841}} unités (soit 25,5 %) sont recensés comme construits antérieurement à 1949<ref>

{{Lien web
La municipalité de Limoges s'engage dans le mouvement du logement social en 1920. Prenant le relais des initiatives coopératives ou patronales du {{s-|XIX}}, elle crée son propre [[Habitation à bon marché|office d'habitations à bon marché]]<ref>{{Lien web|url=http://www.ophlmlimoges.fr/Index.php?op=Historique|titre=Historique|date=2007|site=le site de l'office public de l'habitat de Limoges-Métropole|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
|url=http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?codeMessage=5&zoneSearchField=LIMOGES&codeZone=87085-COM&idTheme=6&rechercher=Rechercher

|titre= Limoges, chiffres 2006, résidences principales selon période d'achèvement
La première réalisation de l'office HLM de Limoges fut la [[Cité-jardin de Beaublanc|cité ouvrière de Beaublanc]]. Bâtie en 1924 par [[Roger Gonthier]] dans l'esprit des [[Cité-jardin|cités-jardins]] sur le modèle de réalisations britanniques, elle se compose de {{Unité|202|logements}} allant du deux au quatre pièces, dans des petits bâtiments en pierre de deux niveaux, avec jardin individuel pour chaque famille et des équipements collectifs (lavoirs, douches).
|date= {{date| | |2009}}

|site= le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE)
La cité [[Albert Thomas (homme politique)|Albert-Thomas]], réalisée peu après, reprend la conception en [[cité-jardin]]. Elle comprend vingt-huit immeubles de deux étages, équipés de l'eau courante, de sanitaires privatifs, de l'électricité et du gaz<ref>J.-M. Ferrer et Ph. Grandcoing, ''Une histoire de Limoges'', Culture et patrimoine en Limousin, 2003.</ref>.
|consulté le=10 novembre 2009}}

</ref>. L'un des premiers immeubles du logement social construit à Limoges est réalisé en 1910, rue Monthyon, par la société coopérative ''l'Étoile''. Il offrait déjà à ses occupants l'eau courante et les WC dans chaque appartement. Les immeubles ''Puy Lannaud'' et ''Les Marronniers'' sont réalisés au même moment<ref>
La [[cité des Coutures]], bâtie à l'intention des cheminots à proximité de la gare des Bénédictins est, comme cette dernière, réalisation de l'architecte [[Roger Gonthier]]. Elle partage son concept avec la cité Victor-Thuillat, avec des groupes d'immeubles agencés autour de cours fermées. Les cités HLM plus récentes (Rodolphe-Maon ou La Bastide) adoptent le profil en barres d'immeubles ou en tour.
{{Lien web

|url=http://www.ophlmlimoges.fr/Index.php?op=Historique1
Avec {{Unité|15665|logements}}, le [[logement social]] loge {{Unité|34182|Limougeauds}}. Ces logements représentent 21,3 % des habitations principales de la ville<ref name="Insee2008"/>.
|titre= Historique du logement social à Limoges
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site de l'ophlm de Limoges-Métropole
|consulté le=11 novembre 2009}}
</ref>. La municipalité de Limoges est, historiquement, l'une des premières de France à s'engager dans le mouvement du [[logement social]] avec la constitution, dès 1920, d'un [[Organisme d'habitations à loyer modéré (France)|office municipal d'Habitations Bon Marché]], prenant ainsi le relais des [[Coopérative|initiatives coopératives]] du {{S-|XIX|e}}. La première réalisation de l'office [[HLM]] de Limoges fut la [[cité ouvrière]] de Beaublanc. Bâtie en 1924 par [[Gonthier|Roger Gonthier]] dans l'esprit des [[cité-jardin|cités jardins]] sur le modèle de réalisations britanniques, elle se compose de 202 logements allant du deux au quatre pièces, dans des petits bâtiments en pierre de deux niveaux, avec jardin individuel pour chaque famille et des équipements collectifs (lavoirs, douches). La cité Albert-Thomas, réalisée peu après, reprend la conception en ''[[cité-jardin]]''. Elle comprend vingt-huit immeubles de deux étages, équipés de l'eau courante, de sanitaires privatifs, de l'électricité et du gaz<ref name="b"/>. La cité des Coutures, bâtie à l'usage des cheminots à proximité de la [[gare des Bénédictins]] et, comme cette dernière, par l'architecte Gonthier, date de la même époque. Comme la cité Victor-Thuillat, elle repose sur un concept différent : celui d'un groupe d'immeubles entourant une cour fermée. Les cités HLM plus récentes (Rodolphe-Maon ou La Bastide) adoptent le profil en [[barre]]s d'immeubles ou en tour. Avec 15 649 logements, le [[logement social]] représente 22 % des habitations principales et loge 33 780 limougeauds<ref>
{{Lien web
|url=http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?codeMessage=5&zoneSearchField=LIMOGES&codeZone=87085-COM&idTheme=6&rechercher=Rechercher
|titre= Limoges, chiffres 2006, résidences principales selon le statut d'occupation
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE)
|consulté le=10 novembre 2009}}
</ref>.


=== Projets d'aménagement ===
=== Projets d'aménagement ===
À l'instar des années 1990 qui ont vu, par exemple, la construction d'[[Ester (technopole)|Ester Technopole]], les années 2000 sont riches de projets. Le réaménagement du [[Cité (Limoges)|quartier de la Cité]], malgré une esthétique toute minérale diversement appréciée<ref>{{Lien web|url=http://www.rvl87.com/html/archive_2007.html|titre=Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide ?|date=2007|site=le site de l'association Renaissance du Vieux Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>, la construction d'un nouveau pont sur la Vienne, le [[Georges Guingouin|pont Georges-Guingouin]], la réalisation d'une voie de liaison au sud de Limoges ou l'inauguration d'un [[Zénith Limoges Métropole|Zénith]], sont autant de projets dont la réalisation est l'expression de la dynamique urbanistique de la dernière décennie.
Si les grands projets structurants d'aménagement de l'agglomération, tel le projet en cours d'étude de création d'un centre aquatique<ref>
{{Lien web
|url=http://www.agglo-limoges.fr/lm.nsf/0/850B20D67A542884C125747400341A8A?OpenDocument
|titre= Le prochain grand projet de Limoges Métropole
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site de la Communauté d'agglomération Limoges Métropole
|consulté le=15 novembre 2009}}
</ref> ou la réalisation de la voie de liaison Sud de Limoges / Zénith, relèvent de la [[Communauté d'agglomération Limoges Métropole]], la municipalité travaille sur de multiples dossiers visant à améliorer la cité.


2011 a vu aboutir la transformation du musée de l'Évêché en [[Musée des Beaux-Arts de Limoges|Musée des Beaux-Arts - Palais de l'Évêché]]<ref>{{Lien web|url=http://www.ville-limoges.fr/index.php/fr/component/content/article/543?layout=actualites|titre=Ouverture du nouveau musée des Beaux-Arts - Palais de l'Évêché|date=4 décembre 2010|site=le site de la mairie de Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>, et le déplacement du [[Musée de la Résistance et de la Déportation de Limoges|musée de la Résistance et de la Déportation]] dans l'ancien couvent des {{page h'|Sœurs de la Providence}}<ref>{{Lien web|url=http://www.ville-limoges.fr/index.php/fr/culture/les-structures-culturelles/le-musee-de-la-resistance|titre=Musée de la Résistance|date=2011|site=ville-limoges.fr|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Ainsi, la ville a entrepris une vaste opération de réaménagement du quartier de la Cité, avec la rénovation des abords de la [[cathédrale]] : la place Saint-Étienne, autrefois simple parking, est réhabilitée selon une esthétique très minérale - et contestée<ref>
{{Lien web
|url=http://www.rvl87.com/html/archive_2007.html
|titre=Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide ?
|date= 2007
|site= Renaissance du Vieux Limoges
|consulté le= 14 juillet 2009}}
</ref> (grande esplanade pavée sans végétation au milieu de laquelle est édifiée une fontaine aux formes géométriques, faite de plaques de granite à grains noirs et blancs). La transformation du [[Musée de l'Évêché de Limoges|musée de l'Évêché]] et le déplacement du musée de la [[Résistance intérieure française|Résistance]] et de la [[Déportation]] s'inscrivent également dans le périmètre de cette opération de réhabilitation urbaine.


En matière d'équipement de loisirs, 2015, voit l’inauguration de la nouvelle [[piscine olympique]], porté par [[Limoges Métropole]], [[Aquapolis]] qui se compose de quatre bassins :
La mise aux normes autoroutières prévue de l'échangeur dit de Grossereix sur l'[[Autoroute française A20|A20]], qui doit restructurer l'échangeur en supprimant entre autres l'accès à l'autoroute des usagers de la D914 reliant Limoges à [[Ambazac]], est à la fin des années 2000, un projet à fort impact qui suscite des tensions locales persistantes<ref group="N">Le projet de réaménagement de l'échangeur autoroutier n°28, dit ''de Grossereix'' a entraîné la création, en septembre 2007, à cause de l'opposition forte de la population riveraine qu'il rencontre, d'une association, l'[http://adur.grossereix.free.fr/ ADUR] (Association pour la Défense des Usagers et Riverains de Grossereix).</ref>.

* un bassin de natation de course ({{Dunité|50|25|m}} avec {{nobr|10 couloirs}} de nage),
Enfin, la mise en valeur du [[baptistère]] paléochrétien<ref>
* un bassin de récupération et détente ({{Dunité|25|12.5|m}}) de type fosse à plongeon, doté d'une batterie de plongeoirs normalisés ({{nobr|2 tremplins}} Maxiflex-B de {{nobr|hauteur 1 m}}, {{nobr|2 tremplins}} Maxiflex-B de {{nobr|hauteur 3 m}}, {{nobr|1 plate-forme}} de {{nobr|hauteur 5 m}}),
{{Lien web
* un bassin pour la petite enfance (lagune de jeux),
|url=http://sahl.conceptbb.com/actualite-de-l-histoire-et-de-l-archeologie-de-la-haute-vienne-f4/baptistere-de-limoges-fin-des-fouilles-complementaires-t22.htm
* un bassin ludique intégrant une zone de loisirs, une rivière, et une zone à vague. Il offre également un espace compétition dédié au pôle associatif, un espace de {{unité|750|m|2}} dédié au bien-être avec sauna, hammam, et spa, et un espace de restauration rapide<ref>{{Lien web|url=http://www.agglo-limoges.fr/lm.nsf/ALL/88FC18ACE5907105C125776800392FD2?OpenDocument|titre=Le projet du centre aquatique|date=4 mars 2011|site=agglo-limoges.fr|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
|titre=Baptistère de Limoges, fin des fouilles complémentaires
* Il y a également un espace forme et un espace restauration.
|date= {{date| | |2009}}
En 2024, deux projets sont en route, une nouvelle patinoire olympique et également le grand projet de rénovation du Palais des sports de Beaublanc. Les ouvertures sont prévues vers 2027/28{{secsou|date=juillet 2024}}.[[Fichier:Pont ticaud.JPG|vignette|alt=photo du pont du Clos-Moreau sur la Vienne à Limoges|Le pont Georges-Guingouin érigé sur la Vienne dans le cadre du projet de contournement de l’agglomération.]]
|site= le site de la Société archéologique et historique du Limousin (S.A.H.L.)

|consulté le=4 décembre 2009}}
En matière de réseau routier, le projet en cours reste le contournement de Limoges. Après la voie de liaison sud, qui a nécessité la construction d'un nouveau pont sur la Vienne, le pont Georges-Guingouin, le projet se concentre désormais sur le chantier de mise à {{Dunité|2|2|voies}} du [[Contournements de Limoges|contournement Nord de Limoges]]. Ce projet et ses divers aménagements (créations, suppression, modification de diffuseurs, création d’un passage inférieur, etc.) ont pour objectif de relier l’A20 à la RN 147 puis à la RN 141 ([[route Centre-Europe Atlantique]]), mais également de desservir les quartiers d’habitations et les pôles économiques existants, ou à venir dont une future zone d’activités au Breuil<ref>{{Lien web|url=http://www.limousin.developpement-durable.gouv.fr/rn-520-amenagement-a-2x2-voies-r265.html|titre=RN 520 - Aménagement à 2x2 voies : contournement Nord de Limoges|site=limousin.developpement-durable.gouv.fr|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
</ref>{{,}}<ref>

{{Lien web
Un autre projet est celui très contesté de réfection et d’agrandissement du stade d’honneur du [[Stade de Beaublanc|parc des sports de Beaublanc]]{{secsou|date=juillet 2024}}. Achevé en 1947, ce stade, aujourd’hui limité à {{Unité|9900|places}}, voit, avec ce projet, sa capacité passer à {{Unité|14000|places}} dans un premier temps, capacité pouvant être portées à {{Unité|20000|places}} dans une seconde tranche de travaux. Il est prévu pour accueillir des matches de football et de rugby, mais aussi des activités socioculturelles de type concert, sa capacité pouvant alors, dans cette dernière configuration, être portée à {{Unité|28000|places}}. Le style architectural de l'enveloppe extérieure choisie est celui d’une forme de coque à facettes triangulaires, construite en panneaux de béton blanc auquel est ajoutée une proportion de kaolin. Le stade aura ainsi un aspect blanc brillant et pourra être qualifié de façon imagée de « stade de Porcelaine »<ref>{{Lien web|url=http://www.ville-limoges.fr/index.php/fr/sport/les-equipements|titre=Les équipements|site=ville-limoges.fr|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Mais la réalisation de cet équipement a donné lieu à des malfaçons dans le ferraillage du béton, compromettant l'avancement du chantier{{Référence souhaitée|date=11 novembre 2018}}.
|url=http://www.eveha.fr/fr/node/145

|titre= Reconstitution 3D du baptistère de Limoges
Enfin, la construction d’un nouveau [[palais de justice]] en centre-ville, à proximité du palais du {{s-|XIX}} en 2010 a permis de relocaliser en un seul lieu tous les tribunaux de la ville. Cette construction a permis, à l’occasion de son diagnostic préventif archéologique, la découverte de vestiges de l'époque gallo-romaine, dont des vases funéraires datant du {{sp-|I|er|ou du|II|e}}<ref>{{Lien web|url=http://www.justice.gouv.fr/histoire-et-patrimoine-10050/architecture-et-chantiers-12268/des-vases-antiques-sous-la-future-cite-judiciaire-de-limoges-22415.html|titre=Des vases antiques sous la future cité judiciaire de Limoges|date=13 octobre 2010|site=le site du ministère de la Justice|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Le nouveau bâtiment réunit, depuis son inauguration en février 2017, les magistrats, le personnel et les services du tribunal de grande instance, du tribunal d’instance, du tribunal de commerce, et du conseil de prud’hommes<ref>{{Lien web|url=http://www.apij.justice.fr/nos-projets/les-operations-judiciaires/palais-de-justice-de-limoges/|titre=Palais de justice de Limoges - Les opérations judiciaires|date=13 octobre 2010|site=le site de l'agence publique pour l'immobilier de la justice|consulté le=15 février 2018}}.</ref>. L'ancien bâtiment historique abrite toujours la cour d'appel et les sessions d'assises{{Référence souhaitée|date=11 novembre 2018}}.
|date= {{date| | |2009}}

|site= le site d'Éveha
=== Risques majeurs ===
|consulté le=4 décembre 2009}}
Le territoire de la commune de Limoges est vulnérable à différents [[aléa naturel|aléas naturels]] : [[météorologie|météorologiques]] ([[tempête]], [[orage]], [[neige]], grand froid, [[canicule en France|canicule]] ou [[sécheresse en France|sécheresse]]), [[Inondation en France|inondations]], mouvements de terrains et [[Risque sismique dans la Haute-Vienne|séisme]] (sismicité faible). Il est également exposé à deux [[Risque#Dans l'industrie|risques technologiques]], le [[transport de matières dangereuses]] et la [[rupture de barrage|rupture d'un barrage]], et à un risque particulier : le risque de [[radon]]<ref name="Géorisques">{{Lien web|url=https://www.georisques.gouv.fr/mes-risques/connaitre-les-risques-pres-de-chez-moi/rapport2?city=Limoges&typeForm=adresse&codeInsee=87085&lon=1.261666&lat=45.834444&go_back=%2F&adresse=Limoges|titre=Les risques près de chez moi - commune de Limoges|site=georisques.gouv.fr|consulté le=18 octobre 2022}}.</ref>. Un site publié par le [[Bureau de recherches géologiques et minières|BRGM]] permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>{{Lien web|url= https://errial.georisques.gouv.fr/#/|titre=Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien|site=le site de l'observatoire national des risques naturels|auteur=BRGM|consulté le=9 octobre 2022}}.</ref>.
</ref>, la reconstitution d'une [[domus]] d'[[Augustoritum]], et le réaménagement de la [[crypte]] de [[Saint Martial]] sont des projets en phase d'étude<ref>

{{Lien web
==== Risques naturels ====
|url=http://www.eveha.fr/fr/node/10
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le [[Inondation en France|risque d’inondation]] par débordement de cours d'eau, notamment la [[Vienne (rivière française)|Vienne]], la [[Mazelle]], l'[[Auzette]], la [[Valoine]] et l'[[Aurence]]. La commune a été reconnue en [[état de catastrophe naturelle]] au titre des dommages causés par les inondations et [[coulée de boue|coulées de boue]] survenues en 1982, 1988, 1993, 1994, 1999 et 2007<ref>{{Lien web|url=https://www.haute-vienne.gouv.fr/content/download/5347/36887/file/DDRM%20de%20la%20Haute-Vienne_reduit.pdf|titre=Dossier départemental des risques majeurs de la Haute-Vienne|site=haute-vienne.gouv.fr|consulté le=9 octobre 2022}}, chapitre Risque inondation.</ref>{{,}}<ref name="Géorisques"/>. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais des [[plan de prévention des risques|plans de prévention des risques]] inondation (PPRI) de la « Vienne du Palais à Beynac », approuvé le {{date-|18 mai 2005}}, « Aurence », approuvé le {{date-|23 août 2007}}, pour les [[crue]]s de l'Aurence, et « Auzette » et « Valoine », approuvés le {{date-|23 janvier 2009}}, pour les [[crue]]s de l'Auzette et de la Valoine<ref>{{Lien web|url=https://www.haute-vienne.gouv.fr/Politiques-publiques/Securite-et-protection-de-la-population/Protection-civile-et-gestion-des-risques/Prevention-des-risques-majeurs/Les-Plans-de-Prevention-des-Risques-approuves-en-Haute-Vienne|titre=Les Plans de prévention des risques approuvés en Haute-Vienne|date=5 avril 2022|site=haute-vienne.gouv.fr|consulté le=9 octobre 2022}}.</ref>.
|titre= Limoges (87) - Crypte Saint-Martial

|date= {{date| | |2009}}
[[Fichier:87085-Limoges-argile.jpg|vignette|redresse=1.2|Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Limoges.]]
|site= le site d'Éveha

|consulté le=4 décembre 2009 }}
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des affaissements de terrains miniers<ref>{{Lien web|url=https://www.haute-vienne.gouv.fr/content/download/5347/36887/file/DDRM%20de%20la%20Haute-Vienne_reduit.pdf|titre=Dossier départemental des risques majeurs de la Haute-Vienne|site=haute-vienne.gouv.fr|consulté le=9 octobre 2022}}, chapitre Mouvements de terrain.</ref>. Le [[retrait-gonflement des argiles|retrait-gonflement des sols argileux]] est susceptible d'engendrer des [[endommagement|dommages]] importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de [[sécheresse en France|sécheresse]] et de pluie<ref>{{Lien web|url=https://www.georisques.gouv.fr/risques/retrait-gonflement-des-argiles|titre=Retrait-gonflement des argiles|site=georisques.gouv.fr|consulté le=9 octobre 2022}}.</ref>. 16,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau [[France métropolitaine|national métropolitain]])<ref group="Carte">{{Lien web|url=https://infoterre.brgm.fr/actualites/exposition-au-retrait-gonflement-argiles|titre=Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles|site=infoterre.brgm.fr|consulté le=9 octobre 2022}}.</ref>. Depuis le {{date-|1er octobre 2020}}, en application de la [[Loi portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique|loi ÉLAN]], différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort<ref group=Note>Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
</ref>.
* au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
* au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
* au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.ecologie.gouv.fr/sols-argileux-secheresse-et-construction|titre=Sols argileux, sécheresse et construction|site=ecologie.gouv.fr|consulté le=9 octobre 2022}}.</ref>.

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2007<ref name="Géorisques"/>.

==== Risque technologique ====
La commune est en outre située en aval des [[barrage]]s de [[Lac de Lavaud-Gelade|Lavaud-Gelade]], dans la [[Creuse (département)|Creuse]], de Saint-Marc et de [[Barrage hydroélectrique de Vassivière|Vassivière]], des ouvrages de classe A{{note|texte=Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu{{note|texte=[https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000044937973/ Article R214-112 du code de l’environnement]}}. |groupe=Note}}. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la [[rupture de barrage|rupture de cet ouvrage]]<ref>{{Lien web|url=https://www.haute-vienne.gouv.fr/content/download/5347/36887/file/DDRM%20de%20la%20Haute-Vienne_reduit.pdf|titre=Dossier départemental des risques majeurs de la Haute-Vienne|site=haute-vienne.gouv.fr|consulté le=9 octobre 2022}}, chapitre Risque rupture de barrage.</ref>.

==== Risque particulier ====
Dans plusieurs parties du territoire national, le [[radon]], accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux [[rayonnement ionisant|rayonnements ionisants]]. Selon la classification de 2018, la commune de Limoges est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif<ref>{{Lien web|url=https://www.irsn.fr/FR/connaissances/Environnement/expertises-radioactivite-naturelle/radon/Pages/5-cartographie-potentiel-radon-commune.aspx#.YnEzxIfP2Uk|titre=Cartographie du risque radon en France.|date=janvier 2021|site=irsn.fr|consulté le=9 octobre 2022}}.</ref>.


== Toponymie ==
== Toponymie ==
Le nom de Limoges résulte de l'évolution phonétique de ''Lemovicas'', forme issue du nom de la ''Civitas Lemovicum'', la cité des Lémovices. Ce nom est préféré dès le {{s-|IV}}<ref>{{Ref-Fénié-Toponymie nord-occitane|page=}}.</ref> à la dénomination gallo-romaine d'[[Augustoritum]] « le gué d'Auguste », en usage à la fin du {{sav-|I}} avant notre ère. Cette substitution du nom de la tribu au toponyme d'origine s'est produite dans de nombreux autres cas en Gaule. ''Lemovicas'' est directement issu du nom des [[Lémovices]], peuple gaulois vivant sur le territoire limousin durant l’Antiquité<ref>{{Article|prénom1=Robert|nom1=Bedon|titre=La cité et les agglomérations des Lémovices dans les sources livresques antiques (littéraires, didactiques, administratives, cartographiques)|périodique=Siècles. Cahiers du Centre d’histoire « Espaces et Cultures »|numéro=33-34|date=2011-12-01|issn=1266-6726|url=http://journals.openedition.org/siecles/326|consulté le=2021-06-01}}.</ref>.
''Limoges'' est la transcription en français de ''Lemovicas'', toponyme qui provient lui-même de ''Civitas Lemovicum'' (la ''cité des Lémovices''). Ce nom, préféré dès le {{IVe siècle}}<ref>{{ouvrage
| prénom1 =Bénédicte et Jean-Jacques
| nom1 =Fénié
| lien auteur1 =
| titre =Toponymie nord-occitane
| sous-titre =
| numéro d'édition =
| éditeur =Ed. Sud-Ouest
| lien éditeur =
| lieu =
| jour =
| mois =
| année =2003
| volume =
| tome =
| pages totales=128
| passage=
| isbn = 2 87901 507 3
| lire en ligne =
| consulté le =
}}
</ref> à la dénomination gallo-romaine d'[[Augustoritum]] (le « ''gué d'Auguste'' »), en usage à la fin du [[Ier siècle av. J.-C.|I{{er}} siècle av. J.-C.]], est directement issu de celui de la [[Peuples gaulois|tribu gauloise]] des [[Lémovices]], vivant sur le territoire limousin durant l’[[Antiquité]]. Il deviendra ''Lemòtges'' (forme classique) ou ''Limòtges'' (forme locale usuelle) en [[occitan]] et Limoges en [[français]].


''Limoges'', ''Lemovicas'' et ''Lemovicum'' seraient construits sur la base de ''lemo'' orme »), et ''vices'' qui vainquent »). Ce mot pourrait se traduire par ''vainqueurs avec l'orme'', et ferait référence à l'essence forestière que les guerriers gaulois occupant le site auraient utilisé pour tailler leurs armes.
''Lemovicas'' et ''Lemovicum'' seraient construits sur la base de ''lemo'', l’[[orme]], et ''vices'', qui vainquent<ref>{{Ouvrage|prénom1=Ernest|nom1=Nègre|lien auteur1=Ernest Nègre|titre=Toponymie générale de la France|sous-titre=Vol. 1|lieu=Genève|éditeur=[[Librairie Droz]]|année=1990|pages totales=1871|passage=154 - n° 2478-2479|isbn=978-2-600-02883-7|isbn10=2600028838|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=rsNpi7IVulEC&pg=PA154&dq=Limoges+Lemovicas+Lemovicum|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. ''Lemovicis''> Limoges pourrait donc se traduire par « ceux qui vainquent avec l'orme » ou encore « Ceux-qui-Combattent-avec-l’Arc » (fait en bois d’orme)<ref>Xavier Delamarre, [https://www.academia.edu/4462258/Notes_donomastique_vieille_celtique Notes d'onomastique vieille-celtique], ''Keltische Forschungen'', {{n°|5}}, 2012, {{p.|99-138}}.</ref>. Le nom de la ville ferait ainsi référence à l'essence forestière que les Gaulois occupant le site auraient utilisée pour confectionner leurs armes{{Référence souhaitée|date=11 novembre 2018}}.


En occitan, la ville se nomme ''{{langue|oc|Limòtges}}''<ref>{{Ouvrage|langue=ca|auteur1=Josep Massot i Muntaner|titre=Estudis de llengua i literatura Catalanes|sous-titre=Miscel·lània Joan Veny, vol. 8|éditeur=Publicacions de l'Abadia de Montserrat|année=2006|pages totales=324|passage=134|isbn=9788484157939|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=K0w4KjTqhT8C&printsec=frontcover}}.</ref>. Cependant, ailleurs qu'en Limousin, on a la tendance à appeler la ville plutôt ''{{langue|oc|Lemòtges}}{{Référence souhaitée|date=11 novembre 2018}}''.
En [[occitan]] la ville se nomme {{Lang |oc |''Lemòtges''}} ou {{Lang |oc |''Limòtges''}}.


La toponymie limougeaude reste marquée par la [[langue d'oc]]. Certains noms, de quartiers ou de rues, sont occitans et toujours non-francisés. C'est le cas de la rue du ''Rajat'' (participe passé du verbe ''rajar'', jaillir), du quartier de ''Puy Las Rodas'', de place de la ''Bareyrette'' (''las bareretas'' délimitaient les enclos dans lesquels étaient parquées les bêtes). Certains noms ont fait l'objet d'une francisation purement phonétique, dont le résultat est étonnant. Ainsi, la rue ''Cruche d’or'' vient de ''cruchador'' (prononcer [krytsaˈdur]), qui est un type ancien de [[Balance (instrument)|balance]] !
La toponymie limougeaude est fortement marquée par l'occitan : beaucoup de noms de quartiers ou de rues, non-francisés, sont d'expression [[Limousin (dialecte)|limousine]]. C'est le cas de la rue du ''Rajat'' (participe passé du verbe ''{{langue|oc|rajar}}'', jaillir), du quartier de ''{{langue|oc|[[Le Puy-las-Rodas|Puy-las-Rodas]]}}'', de la place de la ''Bareyrette'' (''{{langue|oc|las bareretas}}'' délimitaient les enclos de parcage des bêtes). Certains noms ont été, lors de leur francisation, l'objet d'une adaptation [[Toponyme dénaturé|purement phonétique]] dont le résultat peut être étonnant. Ainsi, la rue Cruche d’or vient de ''{{langue|oc|cruchador}}'' {{MSAPI|krytsaˈdur}}, mot désignant un type ancien de balance{{Référence souhaitée|date=11 novembre 2018}}.


== Histoire ==
== Histoire ==
{{Article détaillé|Augustoritum|Histoire de Limoges|Vie militaire à Limoges}}
=== Héraldique ===
{|width="100%" border="1" cellspacing="0" cellpadding="4" class="wikitable"
|-valign="top"
|align="center" style="padding:8px"|[[Image:Heraldique blason ville fr Limoges.svg|right|100px|Blason de Limoges]]
|width="100%" style="padding:8px"|Blason de Limoges
* De gueules, au chef de Saint Martial de carnation, orné à l’antique d’or, ombré de sable, entre deux lettres gothiques d’or ''S'' et ''M'' ; au chef d’azur, chargé de trois fleurs de lis d’or<ref>[[Victor Adolphe Malte-Brun|Malte-Brun]], ''la France illustrée'', tome {{V}}, 1884</ref>.


=== Antiquité ===
Dès le [[Moyen Âge]] la municipalité de Limoges adopte pour emblème l'effigie de saint Martial, qui a évangélisé le Limousin au {{IIIe siècle}} et fondé, à Limoges, une abbaye dont le rayonnement fut immense. Le chef de France fut attribué en 1421 par le dauphin, futur roi [[Charles VII de France|Charles {{VII}}]], en hommage à la résistance des habitants, bourgeois et consuls de la ville contre les Anglais, pour accroître leur cœur à servir la couronne de France<ref>
Tirant son nom de la tribu des [[Lémovices]], dont la capitale fut probablement située au lieu-dit [[Oppidum de Villejoubert|Villejoubert]] (commune de [[Saint-Denis-des-Murs]]), ou au bourg de [[Saint-Gence]], Limoges revendique plus de {{unité|2000|ans}} d'histoire<ref>{{Lien web|url=http://www.limoges-tourisme.com/index.php/fr/decouvrir-limoges/limoges-ville-dart-et-dhistoire/limoges-2000-ans-dhistoire?start=1|titre=Limoges, 2000 ans d’histoire - D’Augustoritum à Saint-Martial|site=le site de l’office du tourisme de Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>, est fondée par les Romains vers l'an 10 avant notre ère, sous [[Auguste]], dans le cadre de la réorganisation des cités et provinces gauloises de l'Empire romain<ref name="Loustaud">{{Ouvrage|prénom1=Jean-Pierre|nom1=Loustaud|titre=Travaux d'archéologie limousine|sous-titre=Limoges antique|volume=supplément n°5|lieu=Limoges|éditeur=|année=2000|pages totales=80|passage=14|isbn=}}.</ref>.
{{Lien web
|url=http://quaranta1.chez-alice.fr/ecussons/limousin/limoges.html
|titre=Limoges (Haute-Vienne)
|site= site personnel quaranta1.chez-alice.fr
|consulté le= 25 juin 2009 }}
</ref>.
|-valign="top"
|align="center" style=""padding:8px"|[[Image:Blason région fr Limousin.svg|100px]]
|width="100% "style="padding:8px"|Blason de la [[vicomté de Limoges]]


La nouvelle capitale des Lémovices, ''[[Augustoritum]]'' (le gué d’Auguste), est ainsi créée de toutes pièces, peut-être sur la place d’un petit site [[Gaulois (peuples)|gaulois]], au premier endroit où il est possible de passer la Vienne à gué. La cité est placée au carrefour de la [[Via Agrippa (Saintes-Lyon)|Via Agrippa]], qui relie [[Lyon pendant l'Antiquité|''Lugdunum'']] (Lyon) à [[Saintes|''Mediolanum Santonum'']] (Saintes), et de la voie reliant [[Bourges|''Avaricum'']] (Bourges) à [[Histoire de Toulouse|''Tolosa'']] (Toulouse). ''Augustoritum'' dispose d’[[Amphithéâtre de Limoges|arènes]] plus vastes que celles d’[[Histoire d'Arles à l'époque romaine|''Arelate'']] (Arles) ou de ''[[Nemausus]]'' (Nîmes), et de thermes parmi les plus somptueux de la [[Gaule aquitaine|Gaule]].
* D’hermine à la bordure de gueules


Elle est construite suivant un réseau de rues parallèles orientées Sud-Est/Nord-Ouest, venant croiser en angle droit un autre réseau de rues parallèles orientées Nord-Est /Sud-Ouest. Ce quadrillage presque parfait suit le schéma d'urbanisme habituellement en usage chez les Romains<ref>{{Lien web|url=http://www.limousin-archeo-aero.fr/augustoritum.html|titre=Limoges, Augustoritum antique|site=le site Limousin Archéo-Aéro de J.R. Perrin|consulté le=12 avril 2012}}.</ref>.
Dévasté par les [[Normands]] au {{IXe siècle}}, le [[Limousin]] fut incorporé de bonne heure à l'[[Aquitaine]]. [[Aliénor d'Aquitaine]] l'apporta en [[dot]] en [[1152]] à son second mari, [[Henri II d'Angleterre|Henri Plantagenêt]], [[comte d'Anjou]] (bordure rouge) et futur [[roi d'Angleterre]]. La vicomté de Limoges, maîtresse de la plus grande partie du Haut Limousin, resta cependant le plus souvent indépendante. [[Marie de Limoges|Marie de Comborn]], héritière des derniers [[Liste des vicomtes de Limoges|vicomtes]], épousa en [[1275]] l'héritier des [[duché de Bretagne|ducs de Bretagne]], le futur [[Arthur II de Bretagne|Arthur {{II}}]]. L'[[hermine]] de Bretagne brisée d'une bordure forma les armes de la vicomté<ref>
{{Lien web
|url=http://quaranta1.chez-alice.fr/ecussons/provinces/limousin.html
|titre=Limousin (Province)
|site= le site personnel quaranta1.chez-alice.fr
|consulté le= 25 juin 2009}}
</ref>.
|-valign="top"
|align="center" style="padding:8px"|[[Image:Logo Limoges.jpg|90px]]
|width="100%" style="padding:8px"|Logo de Limoges
Le logo de la ville de Limoges représente une flamme, qui évoque les [[arts du feu]] et les techniques liées (porcelaine et émaux, céramique industrielle). Le bleu et le rouge rappellent les couleurs dominantes du blason traditionnel de la ville. La forme ronde du logo rappelle initialement l'histoire de la ville, au travers de la forme des deux entités circulaires originelles : la [[La Cité (Limoges)|Cité]] et le [[Centre-ville de Limoges|Château]]. On a pu par la suite trouver d'autres symbolisations, comme la forme de l'assiette de [[porcelaine]], la [[technopole ESTER]] ou encore le ballon de basket du [[Limoges CSP]]<ref>
{{Lien web
|url=http://escadlimo.free.fr/site412/limoges/index.php?pxge=logolim.html
|titre=Le logo de la ville de limoges
|site= le site de l'escadron 41/2 de Gendarmerie mobile
|consulté le= 25 juin 2009 }}
</ref>.
|}


À part la villa Brachaud et quelques autres, peu de vestiges gallo-romains sont visibles, la plupart sont détruits ou enfouis. Ainsi, l'[[Amphithéâtre de Limoges|amphithéâtre]] (fin du {{s-|I}}) est enfoui sous le [[jardin d'Orsay]]. Le théâtre est situé en bord de Vienne, sous le quai Saint-Martial et la place Sainte-Félicité. Les thermes ({{s-|II}}), enfouis sous la place des Jacobins, ont été détruits dans leur quasi-intégralité lors de travaux de réalisation d'un parc de stationnement. Les nouveaux thermes (Bas-Empire) sont situés sous les jardins de l'évêché. Le forum (cent mètres de large pour plus de trois-cents de long, placé au centre de la cité) est localisé sous l’actuelle place de l’Hôtel de ville. Malgré la tradition qui rapporte l’existence d’un temple consacré à Vénus, Diane, Minerve et Jupiter à la place de l’actuelle cathédrale, aucun sanctuaire ou temple gallo-romain n'est à ce jour identifié. L’importance des vestiges antiques semble cependant démontrer qu’''Augustoritum'' est une cité gallo-romaine importante, dont l’étude et la mise en valeur globales restent à faire<ref name="Loustaud"/>.
=== Historique ===
{{Article détaillé |Histoire de Limoges}}


Vers 250, [[Martial de Limoges|saint Martial]] venu de Rome avec deux compagnons, Alpinien et Austriclinien<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jean-Baptiste L.|nom1=Roy de Pierrefitte|titre=Études historiques sur les monastères du Limousin & de la Marche|sous-titre=Saint-Martial de Limoges|volume=1|lieu=Guéret|éditeur=Betoulle|année=1857|passage=13|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=t3kaAAAAMAAJ&printsec=frontcover|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>, évangélise la ville. Il en devient le premier évêque. Il convertit [[Valérie de Limoges|sainte Valérie]], fille de Léocadius, proconsul romain et gouverneur de l’Aquitaine<ref>{{Ouvrage|prénom1=R.P.|nom1=Ambroise|titre=Histoire de sainte Valérie|sous-titre=Vierge et martyre à Limoges|lieu=Paris|éditeur=Librairie catholique de Périsse frères|année=1863|pages totales=202|passage=135|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5788118d/f148.image.r=l%C3%A9ocadius|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
La ville historique a été fondée à la période romaine par la tribu des [[Lémovices]], sous le nom d’[[Augustoritum]], à la fin du {{sav|I|er}} avant notre ère. Le nom de la ville est la traduction du latin « [[gué]] d'[[Auguste]] ». La cité est placée au carrefour de deux grands axes économiques majeurs de l’époque : une branche de la [[Via Agrippa]] qui joignait ''Lugdunum'' ([[Lyon]]) à ''Mediolanum Santonum'' ([[Saintes]]), et la ''via Avaricum Tolosa'' entre [[Toulouse]] et [[Bourges]]. [[Augustoritum]] suivait le [[plan hippodamien|plan romain]], c’est-à-dire des rues perpendiculaires et parallèles entre elles. Elle possédait un [[théâtre romain|théâtre]], des [[thermes romains|thermes]], et un [[amphithéâtre romain|amphithéâtre]], dont l’emplacement actuel est celui du [[jardin d’Orsay]].


[[Aurélien de Limoges|Saint Aurélien]], qui devient au Moyen Âge le saint patron de la puissante corporation des bouchers de Limoges, lui succède à la tête du diocèse naissant<ref>{{Ouvrage|prénom1=Paul|nom1=Ducourtieux|titre=Histoire de Limoges|lieu=Marseille|éditeur=[[Éditions Jeanne Laffitte|Jeanne Laffitte]]|année=2001|mois=décembre|jour=20|pages totales=459|passage=18|isbn=978-2862763736|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=RAIiAQAAIAAJ&q=Aur%C3%A9lien|consulté le=12 avril 2012}}.</ref>.
{{Article détaillé |Augustoritum}}


Du {{s mini-|III}} à la fin du {{s-|IV}}, Augustoritum, dont le site deviendra « le Château », est progressivement abandonnée en raison de l'insécurité provoquée par les invasions germaniques. La population se concentre sur un lieu plus facilement fortifiable, le puy Saint-Étienne, sur lequel, au Moyen Âge, sera édifiée la cathédrale Saint-Étienne de Limoges et qui deviendra « la Cité »<ref>{{Ouvrage|prénom1=Philippe|nom1=Clédat|titre=Pays du Limousin|sous-titre=Il était une fois... Limoges|volume=Numéro spécial|lieu=Dournazac|éditeur=PBC Éditions|date=Décembre 2007/ Janvier 2008|pages totales=96|passage=7|isbn=|issn=1639-9382|consulté le=16 mars 2012}}.</ref>.
[[Image:Petrus Christus 003.jpg|thumb|upright=0.7|[[Saint Éloi]] dans son atelier d'orfèvre, par Petrus Christus, [[1449]], huile sur toile, 98 x 85 cm, [[New York]], Metropolitan Museum of Art.]]


=== Moyen Âge ===
Saint Martial évangélise la région à la fin du {{s-|III|e}}.
Au début du {{s-|VI}}, Augustoritum devient Limoges et le second pôle urbain, le futur ''Castellum Sanctis Martialis'' (le Château), émerge autour de la nécropole située à proximité, au nord-ouest, qui accueille le tombeau de Martial, [[Liste des évêques de Limoges|le premier évêque]], que saint [[Loup de Limoges]] [[Confrérie de Saint Loup (Limoges)]] est chargé de conserver<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Claude|nom1=Andrault-Schmitt|titre=Saint-Martial de Limoges|sous-titre=ambition politique et production culturelle|lieu=Limoges|éditeur=PULIM|année=2006|mois=septembre|jour=18|pages totales=545|passage=60|isbn=2-84287-400-5|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=DsvSGgSgO2MC&pg=PA60&dq=saint+loup+limoges|consulté le=12 avril 2012}}</ref>.


Dans la première moitié du {{s-|VIII}}, Limoges et le Limousin font partie du [[duché d'Aquitaine]] successivement tenu par les ducs Eudes, Hunald et Waïffre, ayant acquis une large autonomie au sein du [[Royaumes francs|Royaume des Francs]]. Ils semblent très liés à la ville de Limoges et notamment au site de Saint-Martial. Dans les années 760, le nouveau roi carolingien [[Pépin le Bref]] mène de dures campagnes pour mettre l'Aquitaine au pas. Limoges et le Limousin sont frappés à plusieurs reprises lors de ces campagnes. Le dernier duc [[Waïfre]] est assassiné en 768 en Périgord. L'ensemble de l'Aquitaine, dont Limoges, est alors soumise au nouveau pouvoir carolingien. En 781, [[Charlemagne]] fonde le [[Royaume d'Aquitaine]] qu'il confie à son jeune fils Louis, futur [[Louis le Pieux]]. À la fin du {{s-|VIII}}, un palais royal est attesté aux portes de Limoges à Jocundiac ([[Le Palais-sur-Vienne]]). En septembre 832, l’empereur [[Louis le Pieux]], fils de Charlemagne, fait acclamer son fils Charles (futur [[Charles II le Chauve|Charles le Chauve]]) âgé de neuf ans seulement, par les Grands d'Aquitaine, lors d'une assemblée générale tenue dans ce palais suburbain ; l'empereur souhaitait alors punir son fils [[Pépin Ier d'Aquitaine|Pépin {{Ier}}]], roi d'Aquitaine. Les luttes entre Charles le Chauve et Pépin {{Ier}}, puis le fils de celui-ci [[Pépin II d'Aquitaine|Pépin {{II}}]], se poursuivront jusque dans les années 850. En 855, Charles le Chauve, décide de donner un roi aux Aquitains en la personne de son fils [[Charles l'Enfant]]. La cérémonie de sacre et couronnement a lieu dans la basilique du Sauveur à proximité du Sépulcre de saint Martial<ref>{{Ouvrage|prénom1=Tomasz|nom1=Orlowski|titre=Cahiers de civilisation médiévale|sous-titre=La statue équestre de Limoges et le sacre de Charles l’Enfant|volume=30|éditeur=|année=1987|pages totales=144|passage=131, 144|isbn=|lire en ligne=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ccmed_0007-9731_1987_num_30_118_2360|consulté le=2 avril 2012}}. 1- Jean François Boyer, ''Siècles'', "Élites carolingiennes autour des couronnement et sacre de Charles l’Enfant comme roi d’Aquitaine à Limoges en 855", 2014, Lire en ligne=http://siecles.revues.org/2341</ref>.
La ville subit au {{S-|IV|e}} les invasions barbares et la population quitte progressivement la ville antique ; une partie trouve refuge dans la Cité fortifiée.


Bien que pillée en 862 par les vikings du chef [[Hasting]]<ref>{{Ref-Dillange-Poitou|passage=59}}.</ref>, Limoges se développe toujours en ville double, partagée entre la cité, qui relève du pouvoir de l'évêque, et le château, qui relève des moines gardiens du tombeau de [[Martial de Limoges|saint Martial]], puis des [[Liste des vicomtes de Limoges|vicomtes]].
Au début du {{S-|VII|e}}, les Francs s’emparent de la ville. C’est l’époque du futur célèbre [[Éloi de Noyon|saint Éloi]], originaire de [[Chaptelat]].


Invoqué à l’occasion du [[Ergotisme|Mal des Ardents]] lors des [[Ostensions limousines|ostensions]] de l’an 994<ref>{{Article|prénom1=Odile|nom1=Vincent|titre=Les retrouvailles anachroniques d’une communauté avec son fondateur|sous-titre=Saintes reliques et définitions territoriales dans la région de Limoges|périodique=L’Homme|lien périodique=L'Homme (revue)|éditeur=Éditions de l'EHESS|lieu=Paris|mois=juillet-septembre|année=2002|numéro=163|issn=0439-4216|url=http://lhomme.revues.org/index173.html|passage=83}}.</ref>, Martial obtient l'apostolicité<ref>{{Ouvrage|prénom1=Zénaïde|nom1=Romaneix|titre=Édition de sermons d’Adémar de Chabannes et du compte rendu du concile de Limoges (novembre 1031)|sous-titre=BnF lat. 2469, fol. 76-112v (abstract d'une thèse de doctorat)|éditeur=École nationale des chartes|année=2005|isbn=|lire en ligne=http://theses.enc.sorbonne.fr/document969.html|consulté le=2 avril 2012}}.</ref> par l'action du prédicateur [[Adémar de Chabannes]], lors des conciles de Limoges de 1029 et 1031<ref name="SergeJodra">{{Lien web|url=http://www.cosmovisions.com/monuLimoges.htm|titre=Les conciles de Limoges, ''Lemovicensia concilia''|site=cosmovisions.com|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Placé au rang des apôtres, [[Martial de Limoges|saint Martial]] draine un courant de pèlerinages fructueux pour l’abbaye et la ville. Dénoncée dès le {{s-|XVII}}, cette apostolicité plaidée par Adémar de Chabannes est définitivement abandonnée au début du {{s-|XX}}<ref group="Note">L'abandon de l'apostolicité de saint Martial doit beaucoup aux travaux de [[Charles de Lasteyrie]] (''L'Abbaye Saint-Martial de Limoges'', A. Picard, Paris, 1901 - thèse de l'École des Chartes, 1899), et à ceux d'Alfred Leroux (''La légende de saint Martial dans la littérature et l'art anciens'', Limoges, 1911)</ref>, Martial de Limoges n'étant pas inclus dans le [[Douze Apôtres|groupe des douze Apôtres]]<ref>{{Lien web|url=http://www.eglise.catholique.fr/ressources-annuaires/lexique/definition.html?lexiqueID=4|titre=Les douze apôtres|site=eglise.catholique.fr|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
En 848, les gardiens du tombeau de saint Martial prennent l'habit monastique. Ainsi naît, à côté de la Cité, le monastère de Saint-Martial dont le rayonnement suscitera une nouvelle agglomération, le ''castellum Sanctis-Martialis'', le Château.
Au {{S-|X|e}}, saint Martial devient le protecteur de la ville suite au miracle du ''[[mal des ardents]]'' (maladie causée par la consommation de pain de seigle ergoté) : l’exposition de ses reliques a permis la guérison des malades accourus dans la ville. Depuis, tous les sept ans, ont lieu à Limoges et en Limousin les [[ostensions limousines|ostensions]] : on ressort les reliques des saints pour une procession en mémoire de cet épisode de l’histoire régionale.


Au cours du {{s-|X}}, le vicomte de Limoges, voulant affirmer son pouvoir face au puissant abbé de saint-Martial, fait élever en contrehaut de l'abbaye, une [[motte castrale]]<ref>{{Article|auteur1=Patrice Conte|auteur2=Sylvie Faradel|titre=Nouveaux regards sur les fortifications de terre|périodique=[[Dossiers d'archéologie]]|numéro=40|date=mars/avril 2021|pages=15|issn=1141-7137}}.</ref>.
==== La ville double ====
[[Image:Plan de Limoges, Cornuau, 1765.JPG|Ce plan réalisé par Cornuau en [[1765]] montre que la ville est toujours divisée en 2 entités : en haut, ''la Cité'', en bas ''le Château'' (ici ''la ville'').|thumb]]
[[Image:St-jacques - Limoges.JPG|left|thumb|Coquille en métal présente dans les rues de Limoges, et symbolisant le chemin de pèlerinage]]


Limoges accueille le troisième des ''Lemovicensia concilia'', le [[Concile de Clermont (1095)|concile de Noël 1095]]. C'est au cours de ce concile de Noël qu'après son [[appel de Clermont]], {{monarque|Urbain|II}} prêche pour la première fois pour la première croisade en vue de la libération de la Terre sainte<ref name="SergeJodra"/>.
Au [[Moyen Âge]], [[Augustoritum]], devenue Limoges, est une ville prospère, bien que divisée en deux : la Cité, siège religieux où est située la [[cathédrale Saint-Étienne de Limoges|cathédrale Saint-Étienne]], et le Château, autour du monastère Saint-Martial. L'action d'un moine lettré de cette abbaye, Adémar de Chabannes, conduit à la proclamation de l'apostolicité de saint Martial; rangé ainsi au rang des apôtres, le saint protecteur draine un courant de pèlerinage fructueux pour le monastère et la ville. Dénoncée dès le {{XVIIe siècle}}, cette apostolicité est définitivement abandonnée au début du {{XXe siècle}}<ref name="Jean Levet">Jean Levet, ''Histoire de Limoges'', t. 1, Limoges, 1973</ref>.


À la fin du {{s-|XI}}, et durant la première moitié du {{s-|XII}}, la notoriété de Limoges est à son apogée. Elle est portée par le rayonnement de l’[[Abbaye Saint-Martial de Limoges|abbaye Saint-Martial]], qui est alors le plus important centre de production intellectuelle, littéraire, poétique, artistique et musical du monde médio-latin. Les chants grégoriens y connaissent leur premier apogée, avec les productions de l'[[École de Saint-Martial]]<ref>
La ville prend également de l’importance grâce à sa situation sur la [[Via Lemovicensis]] du pèlerinage de [[Saint-Jacques-de-Compostelle]].
{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jacques|nom1=Viret|titre=Le chant grégorien et la tradition grégorienne|lieu=Lausanne|éditeur=L’Age d’Homme|année=2011|mois=avril|pages totales=514|passage=235|isbn=2-8251-3238-1|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=5GsIlHMqv7sC&pg=PA242&q=saint+martial+limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. La ville bénéficie également du rayonnement des [[troubadour]]s limousins, qui font de la langue limousine la langue de la culture du monde roman. Limoges est également renommée pour la qualité de sa production d'[[Émail de Limoges|émaux]] ou de sa production textile de [[limogiature]]s<ref>
{{Ouvrage|prénom1=Henri|nom1=Berr|titre=Revue de synthèse historique|tome=5|lieu=Paris|éditeur=Léopold Cerf|année=1902-1908|pages totales=135|passage=67|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k365022v.image.r=limogiatures.f69.langFR|consulté le=12 avril 2012|numéro chapitre=1}}.</ref>.


À partir du {{s-|XII}}, Limoges, lieu de couronnement traditionnel des ducs d'Aquitaine, est l’une des principales villes de la dot d’[[Aliénor d'Aquitaine]]. La majeure partie de son histoire médiévale se calque sur celle des [[Conflit entre Capétiens et Plantagenêts|guerres entre Plantagenêts et Capétiens]]. [[Richard Cœur de Lion]] est couronné [[Liste des ducs d'Aquitaine|duc d'Aquitaine]] lors de deux cérémonies tenues successivement à Poitiers, puis, dans la grande tradition des monarques d'Aquitaine, à Limoges en 1172<ref>
Au {{S-|XII|e}}, le vicomte Adémar fait incendier la Cité mais est condamné à la reconstruction. À la mort du roi de France [[Louis VI de France|Louis {{VI}}]], son fils reprend le pouvoir mais perd la province du Limousin en répudiant sa femme. Celle-ci se remarie avec le roi d’Angleterre [[Henri II d'Angleterre|Henri Plantagenêt]]. Cette situation entraîne donc une suite de conflits qui culminent avec la [[guerre de Cent Ans]].
{{Ouvrage|prénom1=Jean|nom1=Fiori|titre=Aliénor d'Aquitaine|sous-titre=La reine insoumise|lieu=Paris|éditeur=[[Payot et Rivages|Payot & Rivages]]|année=2004|pages totales=544|passage=134|isbn=9782228898294|consulté le=3 janvier 2010.}}.</ref>. La même année, dix-sept ans avant de devenir roi, le duc et sa mère reçoivent [[Sanche VI|Sanche {{VI}} de Navarre]] et [[Alphonse II (roi d'Aragon)|Alphonse {{II}} d’Arragon]] à Limoges<ref>{{Ouvrage|auteur1=Gérard Lomenec'h|titre=Aliénor d'Aquitaine et les troubadours|éditeur=Sud Ouest|année=1997|passage=53|isbn=}}.</ref>. À la tête de l'[[empire Plantagenêt]], le roi-chevalier [[Mort de Richard Cœur de Lion|meurt en avril 1199 à Châlus]], place-forte défendant l’accès sud-ouest de Limoges, lors d’une expédition punitive contre son [[Liste des vicomtes de Limoges|vicomte, Adémar {{V}} de Limoges]]<ref>
{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean|nom1=Fiori|titre=Richard Cœur de Lion|lieu=Paris|éditeur=[[Payot (éditions)|Payot]]|année=1999|pages totales=598|passage=233|isbn=2-228-89272-6|consulté le=12 avril 2012.}}.</ref>.


Au {{s-|XIV}}, les affrontements entre rois de France et rois d’Angleterre, détenteurs du duché d’Aquitaine dont relève Limoges, culminent à l’occasion de la [[guerre de Cent Ans]]. Entre deux événements guerriers, Limoges doit faire face aux pillages des [[Grandes compagnies|routiers]] et [[Brabançon (Moyen Âge)|brabançons]] désœuvrés. Constituant toujours une « ville double », partagée entre la Cité et le Château, les bourgeois (par leurs [[Consulat (Ancien Régime)|consuls]]), évêques et vicomtes de Limoges jouent des alliances et protections, chacun selon les opportunités du moment. Ainsi, en 1370, la Cité ouvre ses portes aux troupes du roi de France, alors que le Château reste fidèle au roi anglais. Cet événement sera d’ailleurs l’occasion, pour le Prince Noir, de [[Sac de Limoges|mettre à sac la Cité]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jean|nom1=Tricard|titre=Campagnes limousines du {{s mini-|XIV}} au {{s-|XVI}}|sous-titre=Originalité et limites d'une reconstruction rurale|éditeur=Publications de la Sorbonne|lieu=Paris|année=1996|pages totales=285|passage=17|isbn=2859442944|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
En 1370, la Cité, vassale du roi d'Angleterre, ouvre ses portes aux troupes du roi de France ; le Château voisin reste fidèle au roi anglais. Le [[Prince Noir]], quoique malade, accourt à la tête de son armée, met le siège devant la Cité et fait creuser une mine sous les remparts. La brèche faite, le massacre est grand mais bien moins que ne l'affirme [[Jean Froissart|Froissart]] dans ses chroniques. La Cité ne se relèvera jamais vraiment de ce drame.


En 1463, le roi {{monarque|Louis|XI}} passe à Limoges le vendredi [[Voyages de Louis XI#1463|{{1er|juillet}}]], et confirme, par [[lettres patentes]], les privilèges accordés par ses prédécesseurs afin que la ville s'accroisse<ref>{{Ouvrage|prénom1=M. le comte|nom1=de Pastoret|titre=Ordonnances des rois de France|sous-titre=de juin 1463 à juin 1467|volume=16|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie royale|année=1814|pages totales=882|passage=27|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=FZfHoyI8BKwC&pg=PA27|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
[[Image:VicomteLimogesDétail.jpg|thumb|upright=1.2|Carte de la [[vicomté de Limoges]]]]


==== La ville sainte ====
=== Époque moderne ===
Au {{s-|XVI}}, Limoges tourne, avec la fin du Moyen Âge, l’une des plus riches pages de son histoire et intègre définitivement le royaume de France sous [[Henri IV (roi de France)|Henri {{IV}}]], lors du rattachement en 1589, à la couronne de France de sa [[Vicomté de Limoges|vicomté]], passée par héritage à la [[maison d'Albret]].
Limoges est assez peu affectée par la [[Réforme protestante|Réforme]] : on ne remarque que peu de conversions au [[protestantisme]], une activité missionnaire assez faible, des troubles limités lors des [[Guerres de religion (France)|guerres de Religion]].


[[Fichier:Plan de Limoges, Cornuau, 1765.JPG|vignette|alt=plan de la ville de Limoges réalisé en 1765 et signé Cornuau|Plan de la ville par Cornuau (1765).]]
En revanche, au {{S-|XVII|e}}, la [[Contre-Réforme]] eut une grande importance dans la ville : six compagnies de [[pénitent]]s sont créées (noirs, rouges ou pourpres, et blancs, qui ont laissé leurs noms à des rues de la ville, mais aussi gris, bleus et « feuille-morte », d'après la couleur de leur tenue). De nombreux couvents sont fondés ([[Visitation de Limoges|Visitation]], ursulines, etc.), d'autres réformés (bénédictins, Saint-Martin des feuillants, etc.). Le collège des [[Jésuites]], enfin, oriente la formation des élites limougeaudes. À ce tableau s'ajoutent l'importance des ostensions et de processions à grand spectacle (procession de l'octave de la fête du Saint-Sacrement, en particulier). Limoges y gagne le surnom de « ville sainte »<ref name="Jean Levet"/>. Cependant, c'est aussi à cette époque que les voyageurs commencent à relater une certaine évolution urbanistique de la ville ; l'abbé [[Louis Coulon]] voit Limoges comme une ville qui certes « ''marchande et populaire'' », paraît « ''sale et mal bâtie'' », dont « ''les bâtiments n'y sont que de bois et de terre'' »<ref>
{{Lien web
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|titre=Limoges visitée par Louis Coulon
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</ref>.


La Réforme qui gagne le pays affecte peu Limoges. L’activité missionnaire est faible et les conversions à l’Église réformée, estimées à 10 % de la population seulement. De même, les troubles sous les [[Guerres de Religion (France)|guerres de Religion]] sont limités. Grâce à l’action des consuls, la [[Massacre de la Saint-Barthélemy|Saint-Barthélemy]] n’a aucune répercussion à Limoges. La ville ressent cependant quelques contrecoups des batailles incessantes que se livrent les nobles catholiques et protestants dans le reste de la province et qui, épuisant récoltes et paysans, donnent lieu, dans le sud du département, à [[Châlus]], [[Oradour-sur-Vayres|Oradour]], [[Saint-Yrieix-la-Perche|Saint-Yrieix]], [[Nexon (Haute-Vienne)|Nexon]] et [[Saint-Léonard-de-Noblat]], à l’émergence de la révolte dite « [[Révolte des croquants|jacquerie des croquants]] »<ref>{{Lien web|url=http://www.limoges-catholique.fr/index.php?page=article&id=27&type=article|titre=La Réforme et les Guerres de religions|site=le site du diocèse de Limoges|date=27 janvier 2009|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
[[Image:Anne Robert Jacques Turgot.jpg|left|thumb|upright=0.7|L’intendant [[Anne Robert Jacques Turgot|Turgot]]]]
[[Fichier:Anne Robert Jacques Turgot.jpg|vignette|gauche|redresse=0.8|alt=portrait d'Anne Robert Jacques Turgot réalisé par Charles Dupin le jeune au {{s-|XVIII}}|L’intendant [[Anne Robert Jacques Turgot|Turgot]].]]
Au {{s-|XVII}}, la [[Contre-Réforme]] a une grande importance dans la ville<ref>{{Lien web|url=http://www.limoges-catholique.fr/index.php?page=article&id=28&type=article|titre=La Réforme catholique|site=le site du diocèse de Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Six compagnies de pénitents sont créées (noirs, rouges ou pourpres, et blancs, qui ont laissé leurs noms à des rues de la ville, mais aussi gris, bleus et feuille-morte, d'après la couleur de leur tenue). De nombreux couvents sont fondés ([[Visitation de Limoges|Visitation]], [[Ordre de Sainte-Ursule|ursulines]], etc.), d'autres réformés ([[Ordre de Saint-Benoît|bénédictins]], Saint-Martin des [[feuillants]], etc.). Le [[Lycée Gay-Lussac|collège des jésuites]] oriente la formation des élites limougeaudes, alors que les [[Ostensions limousines|ostensions]] et processions à grand spectacle (procession de l'octave de la [[Fête-Dieu|fête du Saint-Sacrement]], en particulier) connaissent un important renouveau. Selon Jean Levet, Limoges y gagne le surnom de ville sainte. Cependant, dès cette époque, des voyageurs commencent à relater une certaine évolution urbanistique de la ville ; l'abbé [[Louis Coulon (abbé)|Louis Coulon]] voit Limoges comme une ville, certes marchande et populaire, mais qui paraît sale et mal bâtie, et dont {{citation|les bâtiments n'y sont que de bois et de terre}}<ref>{{Lien web|url=http://www.rvl87.com/html/au17em.html|titre=Limoges visitée par Louis Coulon|site=le site de l'association Renaissance du Vieux Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Au {{s-|XVIII}}, l’intendant [[Anne Robert Jacques Turgot|Turgot]] améliore considérablement le réseau routier limousin, relance l’économie limougeaude, favorise la création et le développement d’industries, dont celles du textile et du cuir. Mais le véritable tournant est celui de 1765 : un gisement de [[kaolin]] est découvert à [[Saint-Yrieix-la-Perche]], à {{unité|40|km}} au sud de Limoges. L’industrie de la porcelaine est lancée.


=== Époque contemporaine ===
Au {{XVIIIe siècle}}, l’intendant [[Anne Robert Jacques Turgot|Turgot]] améliore considérablement le réseau routier limousin, relance l’économie limougeaude, favorise la création et le développement d’industries textiles, du cuir… Mais le véritable tournant est celui de 1765 : un gisement de [[Kaolin (géologie)|kaolin]] est découvert à [[Saint-Yrieix-la-Perche]], à {{unité|40|km}} au sud de Limoges. L’industrie de la [[porcelaine]] est lancée.
Lieu de naissance de [[Jean-Baptiste Jourdan]], futur [[Maréchal d'Empire]].


La Révolution est peu marquée à Limoges. Un bref épisode de la [[Grande Peur]] y est signalé. La déchristianisation connaît comme partout les confiscations des biens du clergé et les fermetures d'églises. Un prêtre, l'abbé Chabrol, est tué dans une émeute plus ou moins spontanée, et quelques prêtres sont guillotinés. En 1792, la Cité et le Château sont enfin réunis, formant une commune unique<ref>
La Révolution engendre des événements tragiques à Limoges. Un bref épisode de la [[Grande Peur]] y est signalé. Comme partout, les biens de l'Église sont vendus comme biens nationaux, et la politique de [[déchristianisation (Révolution française)|déchristianisation]] fait fermer la plupart des églises et la totalité des monastères. Un prêtre, l'abbé Chabrol, est tué dans une émeute plus ou moins spontanée, et quelques autres prêtres sont guillotinés.
{{ouvrage
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| titre =Histoire de Limoges
| sous-titre =La Révolution
| numéro d'édition =
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</ref>.


L'un des effets majeurs de la Révolution à Limoges sera territorial puisqu'en 1792, la Cité de Limoges et le Château de Limoges sont enfin réunis. Juridiquement, le Château absorbe la Cité et l'ensemble forme officiellement une seule et unique commune<ref>{{Lien web|url=http://www.limoges-tourisme.com/index.php/fr/decouvrir-limoges/limoges-ville-dart-et-dhistoire/limoges-2000-ans-dhistoire?start=2|titre=2000 ans d'histoire, la cité et le château|site=le site de l'office du tourisme de Limoges|consulté le=12 avril 2012}}.</ref>, qui intègre, en outre, les territoires de La Brugère, de Saint-Christophe et de Sainte-Claire-Soubrevas<ref name="Cass">{{Cassini-Ehess|id=19609|titre=Limoges|consulté le=2 avril 2012}}</ref>.
==== La ville rouge ====
Limoges doit son surnom de ''ville rouge'' aux [[évènements ouvriers de Limoges|mouvements ouvriers]] de la fin du {{S-|XIX|e}} et du début du {{S-|XX|e}}. [[Pauline Roland]] surnomma même la ville la ''« Rome du Socialisme »''<ref name="f">Philippe Grandcoing, ''La baïonnette et le lancis - crise urbaine et révolution à Limoges sous la seconde République'', Pulim éditeur, Limoges, 2002.</ref>. Ainsi, en [[1848]], des émeutes très graves marquent les élections législatives<ref name="f"/>; en [[1851]], Limoges tente de s'opposer au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, avant de connaître, en [[1871]], un très éphémère, mais tragique, épisode de [[Commune de Paris (1871)|Commune]]. La [[Confédération générale du travail|CGT]] est créée à Limoges en 1895<ref>
{{Lien web
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</ref>. Enfin et surtout, en avril [[1905]], une [[évènements ouvriers de Limoges|protestation, contre les pouvoirs des contremaîtres jugés exorbitants, dans le milieu ouvrier]] de la porcelaine (usine Théodore Haviland, notamment) et de la chapellerie (usine Beaulieu) tourne à l'émeute, causant un mort, Camille Vardelle<ref>A. et J. Deschamps et B. Mériglier, ''1905, les troubles de Limoges'', Souny éditeur, Limoges, 1984.</ref>{{,}}<ref name="n">V. Brousse, P. Grandcoing & D. Danthieux, ''1905 : Le printemps rouge de Limoges'', Culture et Patrimoine, 2005</ref>.


[[Fichier:Camille Vardelle Stèle du jardin d'Orsay de Limoges.JPG|vignette|alt= photo d'une plaque érigée en mémoire de Camille Vardelle au jardin d'Orsay|Stèle en mémoire de Camille Vardelle au jardin d'Orsay de Limoges.]]
[[Fichier:Bundesarchiv Bild146-2002-011-09A, Frankreich, Limoges, Auto der PK.jpg|thumb|1{{er}} juillet 1940, place Jourdan, une automobile de la propagande allemande entourées de Limougeauds venus aux nouvelles]]
[[Fichier:MTIL - LIMOGES - Jardin de l'Hotel-de-Ville.jpg|vignette|Les jardins de l'Hôtel-de-Ville, vers 1916.]]
[[Fichier:Faissat - LIMOGES - Boulevard Carnot, Carrefour Tourny - Avenue Garribaldi.JPG|vignette|Le carrefour Tourny, à la même époque.<br/>C'était le cœur du réseau de [[tramway de Limoges]], où plusieurs lignes se croisaient.]]


Au {{s-|XIX}}, avec la révolution industrielle, et l'essor des ateliers et des manufactures de textile, cuir, chapeau, chaussures ou porcelaine, Limoges se peuple, au préjudice de sa campagne, d'une population ouvrière, jeune, féminisée, et qui embrasse massivement la cause syndicale. Limoges doit son surnom de « Ville rouge » ([[Pauline Roland]] parle de la Rome du socialisme<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jean-Jacques|nom1=Fouché|prénom2=Francis|nom2=Juchereau|prénom3=Gérard|nom3=Monédiaire|titre=Georges Guingouin|sous-titre=chemin de résistance|lieu=Limoges|éditeur=Lucien Souny|année=2003|mois=octobre|jour=14|pages totales=91|passage=5|isbn=978-2848860091}}.</ref>) aux événements ouvriers de la fin du {{s mini-|XIX}} et du début du {{s-|XX}}. Ainsi, en 1848, des émeutes très graves marquent les élections législatives<ref>{{Lien web|url=http://jcavaille.free.fr/quartier.1848.htm|titre=Les Ponticauds vers 1848|site=le site « la mémoire ponticaude » de J.-C. Cavaillé|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. En 1851, Limoges tente de s'opposer au [[Coup d'État du 2 décembre 1851|coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte]], avant de connaître, en 1871, un très éphémère, mais tragique, épisode de la [[Commune de Paris|Commune]]. La [[Confédération générale du travail|CGT]] est créée à Limoges en 1895<ref>{{Lien web|url=http://www.cgt.fr/spip.php?page=article_dossier1&id_article=1243|titre=Dates repères|date=5 mai 2008|site=le site de la CGT|consulté le=10 mars 2012}}.</ref>. En avril 1905, une protestation contre les pouvoirs des contremaîtres, jugés exorbitants dans le milieu ouvrier de la porcelaine (usine Théodore Haviland, notamment) et de la chapellerie (usine Beaulieu) va donner naissance à d'[[Grèves de Limoges de 1905|importants événements ouvriers qui tournent à la révolte sociale]] et causent la mort d'un jeune ouvrier, [[Camille Vardelle]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Alain|nom1=Deschamps|prénom2=Josiane|nom2=Deschamps|prénom3=Bernard|nom3=Mériglier|titre=1905|sous-titre=les troubles de Limoges|lieu=Limoges|éditeur=Souny éditeur|année=1984|pages totales=177|isbn=9782905262059}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Vincent|nom1=Brousse|prénom2=Dominique|nom2=Danthieux|prénom3=Philippe|nom3=Grandcoing|titre=1905, le printemps rouge de Limoges|lieu=Limoges|éditeur=Culture et patrimoine en Limousin|année=2005|pages totales=127|passage=65|isbn=2-911167-41-4}}.</ref>.
Durant cette période, les milieux ouvriers limougeauds se détachent progressivement de la pratique religieuse pendant que l'importance d'une [[franc-maçonnerie]] dynamique et militante s'accroît. Le mouvement coopératif et mutualiste prend une grande ampleur. En témoigne la construction en [[1911]] du bâtiment Ciné-Union par la coopérative « l'Union de Limoges », qui sert autant de [[Théâtre de l'Union|salle de réunion que de spectacle]]<ref name="b"/>. Il est désormais un bâtiment du [[Centre dramatique national]]. Aux élections, la municipalité passe à droite en 1906, puis de nouveau en 1908 avant de basculer à gauche en 1912 pour s'y maintenir durablement. [[Léon Betoulle]] est élu maire en mai 1912, battant Louis Goujaud, lors d'une séance homérique. Il est réélu en 1919, 1925, 1929, 1935, et redeviendra maire après la Libération, en 1947.
Les [[évènements ouvriers de Limoges|événements de 1905]] avaient été marqués par une forte hostilité entre les manifestants et l'armée, chargée du maintien de l'ordre. Depuis cette date, l'État-major avait une mauvaise opinion de la mentalité limougeaude. C'est peut-être pour cette raison, entre autres, que, lors des revers français d'août [[1914]], [[Joffre]], alors encore général, assignait à résidence à Limoges, des officiers qu’il avait relevés de leur commandement. De cet épisode est né le terme ''[[wikt:limoger|limogeage]]''.


Le secteur industriel est à son apogée entre 1850 et les années 1930, comme en témoigne la création des grandes usines porcelainières [[Haviland]], en 1892, dans le quartier du Mas-Loubier et dès 1852 sur le site de l'actuel Centre commercial Saint-Martial. La première de ces usines devient rapidement la plus grande de la ville avec, en 1907, huit cents ouvriers pour dix-sept fours. Parallèlement à ces structures imposantes, la micro-industrie porcelainière, dont l'usine Labesse qui emploie quatre-vingt-dix personnes entre 1873 et 1938, perdure<ref>{{Lien web|url=http://www.culture.gouv.fr/documentation/merimee/PDF/sri74/IA87000241.pdf|titre=L'usine Labesse|site=le site du ministère de la Culture|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Il est estimé qu'à la fin du {{s-|XIX}}, le secteur de la porcelaine faisait vivre la moitié des habitants de Limoges, femmes et enfants compris. Ce secteur produisait alors annuellement une valeur de {{unité|12000000 de francs}}, ce qui équivaut à peu près à {{unité|50000000 euros}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Adolphe Joanne|titre=Géographie du département de la Haute-Vienne|lieu=Paris|éditeur=[[Hachette Livre|Hachette]]|année=1881|passage=34, 35}}.</ref>. Le commerce de Limoges s'internationalise au {{s-|XIX}}, bien sûr dans le secteur de la porcelaine, mais également dans le secteur des [[liqueur]]s et des [[Eau-de-vie|eaux-de-vie]]. Enfin, sa position centrale favorise le commerce avec les autres [[Département français|départements français]], l'[[imprimerie]] de Limoges était connue pour sa production de [[Livre (document)|livres]] à bon marché qui étaient notamment exportés dans les départements voisins<ref>{{Ouvrage|auteur1=Victor-Adolphe Malte-Brun|titre=La France illustrée, géographie : histoire -administration|sous-titre=statistique|tome={{IV}}|lieu=Paris|éditeur=Jules Rouff et compagnie|année=1883|passage=7}}.</ref>. Les fabriques de chaussures prendront également un essor considérable ; dans l'[[entre-deux-guerres]], 40% de la production française provient de Limoges<ref name=":2">{{Ouvrage|titre=Parcours Limoges|lieu=Limoges|éditeur=Limoges, ville d'art et d'histoire|année=2015|passage=9|isbn=}}.</ref>. Les manufactures d'[[Textile|étoffes]] de Limoges fabriquaient notamment les toiles dites « limousines »<ref>{{Ouvrage|auteur1=Élisée Reclus|titre=Nouvelle géographie universelle|volume={{II}}|lieu=Paris|éditeur=[[Hachette Livre|Hachette]]|année=1885|passage=485}}.</ref>.
Le secteur industriel est à son apogée entre 1850 et les années 1930. En témoigne la création des grandes usines porcelainières Haviland, en 1892, dans le quartier du Mas-Loubier et dès 1852 sur le site de l'actuel Centre commercial Saint-Martial. La première de ces usines devient rapidement la plus grande de la ville avec, en [[1907]], 800 ouvriers pour 17 fours. Parallèlement à ces structures imposantes, la micro-industrie porcelainière perdure, avec des entreprises telles l'usine Labesse, qui emploie 90 personnes de 1873 à 1938<ref name="i"/>.


L'essor de l'industrie est le moteur de l'expansion urbaine de la ville, qui au milieu du siècle dépasse à peine ses limites de l'Ancien régime, mais qui passant de {{nombre|30000|habitants}} en 1841 à {{formatnum:98000}} en 1926, s'étend en faubourgs résidentiels. Cette croissance se fait de façon plutôt anarchique, sans réelle réflexion urbanistique globale, exception faite de petites opérations localisées pilotées par des bourgeois locaux tels l'entrepreneur et mécène Ernest Ruben<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Laurent|nom1=Bourdelas|titre=Histoire de Limoges|lieu=La Crèche|éditeur=Geste|année=2014|pages totales=270|passage=107|isbn=978-2-36746-213-4}}.</ref>. Des [[Cité ouvrière|cités ouvrières]] seront également construites de manière éparse dès le début du {{s-|XX}}, comme la [[Cité des Coutures]] construite à la fin des années 1920<ref name=":2"/>.
La ville, en [[zone libre]] jusqu'en [[1942]], est libérée sans effusion de sang par les résistants [[Francs-tireurs et partisans|FTP]] du colonel [[Georges Guingouin|Guingouin]] le {{date|21|août|1944}}.


En 1914, Limoges est la ville de casernement des [[63e régiment d'infanterie|{{63e}}]] et [[263e régiment d'infanterie|{{263e|régiments}} d'infanterie]]. Après les premiers revers militaires de la France au début de la [[Première Guerre mondiale|Grande Guerre]], [[Joseph Joffre]] estime que de nombreux officiers font preuve d'incompétence ou d'apathie. Il décide de les écarter du front et les assigne à résidence dans la [[Division (militaire)|{{12e|région}} militaire]], dont la capitale est Limoges. Un nouveau terme apparaît : le [[limogeage]]. S'il demeure dans le vocabulaire actuel<ref>{{Lien web|url=http://voldemots.blogspot.com/2006/11/se-faire-limoger.html|titre=Se faire limoger|date=30 novembre 2006|site=le blog « Vol de mots » d’Étolane|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>, le lien avec la ville de Limoges est à relativiser : sur cent-cinquante à deux cents hauts gradés (soit près de 40 % du total) limogés, moins d’une vingtaine sont effectivement envoyés dans la région de Limoges, beaucoup d’autres étant envoyés en particulier dans de nombreuses villes du sud ouest
== Politique et administration ==
=== Tendances politiques et résultats ===
[[Image:Limoges Mairie.jpg|thumb|L’[[hôtel de ville de Limoges|hôtel de ville]]]]


=== Seconde Guerre mondiale ===
La ville de Limoges, comme l’ensemble de la [[Haute-Vienne]], est traditionnellement de gauche (socialiste). C’est à Limoges que fut fondée la [[Confédération générale du travail|CGT]] (Confédération générale du travail) lors de son Congrès constitutif du {{date|23|septembre|1895}} au {{date|28|septembre|1895}}. La mairie est à gauche depuis bientôt un siècle. Le dernier maire non socialiste ou non communiste fut, exceptée la parenthèse du [[régime de Vichy]], après François Chénieux, maire jusqu'en 1910, Émile Dantony (négociant) de 1910 à 1912. L’actuelle mairie est dirigée par le député PS [[Alain Rodet]] depuis dix-huit ans. Il est réélu dès le premier tour en mars 2008 avec 56 % des voix : ce sont surtout les quartiers populaires qui l'ont plébiscité (ZUP de l'Aurence, ZAC de Beaubreuil, cités de la Bastide et des Portes-Ferrées, quartier du Vigenal). Ainsi, la liste du maire sortant a obtenu 76,9 % des voix dans le bureau de l'école de la Bastide, 72,9 % dans le premier bureau de l'école René Blanchot ou 66,7 % dans le second bureau de l'école du Vigenal<ref>Résultats bureau par bureau du 1{{er}} tour de l'[[Élections municipales de 2008 à Limoges|élection municipale de 2008 à Limoges]] in ''[[Le Populaire du Centre]]'' du lundi 10 mars 2008.</ref>.
Le 22 juin 1940, l’armée allemande se trouve à trente kilomètres de Limoges lorsque le gouvernement du [[Philippe Pétain|Maréchal Pétain]] demande l’armistice.


En mai 1941, le conseil municipal de [[Léon Betoulle]] est destitué par le [[régime de Vichy]] : [[André Faure]] devient maire<ref>{{Lien web|titre=liste des maires du département de la haute vienne|url=http://archives.haute-vienne.fr/_depot_ad87/_depot_arko/articles/2880/listes-des-maires-du-departement-de-la-haute-vienne_doc.pdf|site=archives.haute-vienne.fr|consulté le=28 mai 2018}}.</ref>.
Limoges est aussi le siège central du [[syndicat étudiant]] [[Fédération syndicale étudiante]].
Il faut aussi souligner l'importance qu'a eu la [[franc-maçonnerie]] à Limoges et, plus largement, en [[Haute-Vienne]], tout au long du {{s-|XX|e}}, et qu'elle continue à avoir de façon notable. La première [[loge maçonnique]], l'Anglaise, fut ainsi installée en 1751, et d'autres se créèrent durant la seconde moitié du {{S-|XVIII|e}}. Les premiers franc-maçons étaient davantage des bourgeois (avocats, médecins), rejoints par plusieurs ecclésiastiques. L'organisation prend son essor au long du {{S-|XIX|e}}, notamment avec la [[révolution de 1848]], à laquelle les franc-maçons prennent une part importante à Limoges, ainsi qu'avec l'arrivée de personnalités influentes, comme Jules Claretie et Ernest Ruben. Les francs-maçons furent également nombreux à s'engager dans la politique locale sous le [[Second Empire]] puis la [[IIIe République]], ainsi que dans les milieux économiques, et notamment l'industrie porcelainière<ref name="m">
{{Lien web
|url=http://www.lexpress.fr/actualite/societe/solides-influences_498022.html?p=3
|titre=Limoges, solides influences (la franc-maçonnerie à Limoges)
|date= {{date|26|septembre|2002}}
|site= le site de l'Express
|consulté le= 22 juin 2009 }}
</ref>.


Limoges et sa région, en [[zone libre]] jusqu'en 1942, accueillent de nombreux enfants retirés des zones de combats par leurs familles, puis des familles entières jetées sur les routes de l’exode. Limoges voit jusqu'à {{unité|200000|réfugiés}} errer dans ses rues<ref>{{Article|prénom1=Philippe|nom1=Nivet|titre=Les réfugiés de guerre dans la société française (1914-1946)|périodique=Histoire, économie et société|éditeur=C.D.U. et S.E.D.E.S.|lieu=Paris|année=2004|volume=23|numéro=2|passage=247-259|issn=0752-5702|url=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hes_0752-5702_2004_num_23_2_2419|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
En 2002, il existe ainsi une trentaine de loges à Limoges, réunissant probablement {{formatnum:1400}} à {{formatnum:2000}} personnes<ref name="m"/>.


Malgré les multiples [[Maquis du Limousin|maquis limousins]] qui organisent la [[Résistance intérieure française|résistance]] en campagne, la ville apparaît comme relativement calme, bien que les [[juifs]] (dont la communauté « Strasbourg-Limoges » passe pour l’une des rares véritablement organisées en France, avec le [[Abraham Deutsch|rabbin alsacien Deutsch]] qui s'installe à Limoges en 1939), connaissent dès février 1943 les rafles de la [[Gestapo]]<ref>{{Lien web|url=http://judaisme.sdv.fr/histoire/shh/limoges/commun.htm|titre=La communauté de Strasbourg-Limoges (1939-1944)|auteur=Lazare Landau|site=Le judaïsme d'Alsace et de Lorraine|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
En 2006, 867 dossiers ont été traités dans les six séances du [[conseil municipal]], soit une moyenne de 144 dossiers par séance. 28 réunions se sont tenues pour les dix comités de quartier, soit moins de trois réunions par an et par comité<ref name="a">Mairie de Limoges, « Limoges en chiffres », édition 2007.</ref>.


Des fonctionnaires de la mairie de Limoges organisent la falsification du recensement des israélites, du recensement du [[Service du travail obligatoire (France)|S.T.O.]] : faux laissez passer, faux actes de naissance pour obtenir des papiers d'identité<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pascal Plas|titre=Visages de la Résistance|sous-titre=1940-1944|lieu=Saint-Paul|éditeur=Lucien Souny|année=2005|pages totales=249|passage=115 à 128|isbn=2-84886-033-2}}.</ref>.
=== Administration municipale ===
[[Image:Conseil municipal Limoges.PNG|thumb|left|Le conseil municipal en 2001]]
[[Image:Conseil municipal Limoges 2008-2014.PNG|thumb|Le conseil municipal en 2008]]
{{Clr}}


Dans la nuit du 23 au 24 juin 1944, la gare de triage de [[Puy Imbert]] est bombardée : sept-cents wagons sont détruits et la circulation ferroviaire est interrompue pendant huit jours<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pascal Plas|titre=Visages de la Résistance|sous-titre=1940-1944|lieu=Saint-Paul|éditeur=Lucien Souny|année=2005|pages totales=249|passage=165|isbn=2-84886-033-2}}.</ref>.
Le [[conseil municipal]] de Limoges est composé de 55 conseillers municipaux (dont le maire), conformément aux dispositions relatives aux communes peuplées de {{formatnum:100000}} à {{formatnum:150000}} habitants<ref>
Source : {{Légifrance
|base=CGCT
|numéro=L2121-2
|texte=art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales}}
</ref>. Parmi ces conseillers municipaux, on dénombre 16 maires-adjoints et 11 conseillers municipaux délégués<ref>
{{Lien web
|url=http://www.ville-limoges.fr
|titre= Composition du conseil municipal
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site de la mairie de Limoges
|consulté le=28 novembre 2009}}
</ref>. Le groupe majoritaire est constitué de représentants du [[Parti socialiste (France)|PS]], du [[Parti communiste français|PCF]], de l'[[Alternative démocratie socialisme|ADS]], du [[Parti radical de gauche|PRG]] et de '''Limoges Écologie'''. L'opposition est répartie en quatre groupes politiques : l'[[Union pour un mouvement populaire|UMP]], le [[Nouveau centre|NC]], le [[Mouvement démocrate (France)|MoDem]], le [[Nouveau parti anticapitaliste|NPA]], et [[Les Verts|Verts]].


Dès le 12 août, la ville est partiellement encerclée par les résistants<ref>{{Ouvrage|auteur1=Dominique Lormier|titre=Combats oubliés : Résistants et soldats français dans les combats de la libération|éditeur=l'artilleur|année=|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=OjesBAAAQBAJ&pg=PA4&dq=capitaine+noll}}.</ref>.
Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du Conseil municipal de Limoges :


Le 17 août, le chef [[Milice française|milicien]], [[Jean de Vaugelas]] prend la fuite à la tête d'une colonne de {{unité|95|véhicules}}, {{unité|350|miliciens}} et leur famille, en direction de [[Guéret]] puis [[Moulins (Allier)|Moulins]], harcelé sur son parcours par les maquisards. Capturé par l'[[Armée rouge]] sur le front de l'Est, Vaugelas s'évade et meurt en Amérique du Sud en 1954<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Georges Dauger|auteur2=Daniel Dayen|titre=Histoire du Limousin contemporain|sous-titre=Corrèze, Creuse, Haute-Vienne, de 1814 à nos jours|lieu=Limoges|éditeur=Lucien Souny|année=1988|pages totales=266|passage=185 et 186|isbn=2-905 262-31-1}}.</ref>.
{|class="toccolours"
! !! width=15px| !! width=250px | Groupe !! width=150px |Président !! width=200px |Effectif !! width=150px | Statut
|----- ALIGN="center"
| || bgcolor=#ff80c0| || [[Parti socialiste (France)|PS]] - [[Parti communiste français|PCF]] - [[Alternative démocratie socialisme|ADS]] - [[Parti radical de gauche|PRG]] - Limoges Écologie<ref group="N">liste conduite par le député-maire sortant [[Alain Rodet]] lors des [[Élections municipales françaises de 2008|élections municipales de 2008]] comportant également 12 personnalités issue de la société civile.</ref>|| [[Alain Rodet]] || 44 || majorité
|----- ALIGN="center"
| || bgcolor=#0000ff| || [[Union pour un mouvement populaire|UMP]] - [[Nouveau centre|NC]] || Camille Geutier || 6 || opposition
|----- ALIGN="center"
| || bgcolor=#ff8000| || [[Mouvement démocrate (France)|MoDem]] || Jean-Jacques Bélézy || 2 || opposition
|----- ALIGN="center"
| || bgcolor=#b22222| || [[Nouveau parti anticapitaliste|NPA]] || Daniel Clérembaux ||2 || opposition
|----- ALIGN="center"
| || bgcolor=008000| || [[Les Verts|Verts]] || Cyril Cognéras ||1 || opposition
|}


Le 19 août 1944 se produit une grève générale des travailleurs à Limoges. Des membres des [[Groupe mobile de réserve|G.M.R.]] passent à la résistance.
Lors des [[élection]]s municipales de mars 2008, le taux de participation pour le premier et unique tour, est modéré avec 62,06 % de votants. Sur les {{formatnum:80383}} électeurs inscrits sur la [[liste électorale]], {{formatnum:49888}} votent et {{formatnum:47931}}(soit 96,1 %) s'expriment valablement.
Le maire sortant [[Alain Rodet]], socialiste, maire depuis 1990, reconduit en 1995 et 2001, tête de la liste d'union de la gauche ''Notre ville, c'est notre vie'' est réélu dès le premier tour à la majorité absolue, avec {{formatnum:27057}} voix, soit 56,45 % des suffrages exprimés. La liste UMP-Nouveau centre de Camille Geutier, récolte {{formatnum:9988}} voix et 20,84 % des suffrages. La liste MoDem de Jean-Jacques Bélézy avec 8,86 % des suffrages exprimés en sa faveur fait le troisième score. La liste LCR de Daniel Clérembaux recueille {{formatnum:3348}} voix (6,99 % des suffrages exprimés); la liste Verts de Cyril Cognéras rassemble {{formatnum:2546}} voix (5,31 % des suffrages exprimés); et la liste LO de Claudine Roussie, 938 voix (1,96 % des suffrages)<ref>
{{Lien web
|url=http://www.ville-limoges.fr/limoges/weblimog.nsf$files/resultatsmunicipales2008.pdf
|titre=Résultats élections municipales 2008
|site=le site de la ville de Limoges
|consulté le=28 novembre 2009}}
</ref>.


Traumatisée par le [[massacre d'Oradour-sur-Glane]] et appelée « capitale du Maquis » par le général de Gaulle lors de son discours du 4 mars 1945<ref>{{Lien web|url=http://mlacorre.perso.sfr.fr/resistance.html#Cible2|titre=Maquis Limousin, champ de bataille secret qui sauva le débarquement allié de Normandie|sous-titre=Colloque du 19 octobre 1994 au sénat sur « Le rôle des maquis dans la Libération de la France»|auteur=Jacques Valery|site=des Amis du musée de la résistance du département de la Haute-Vienne|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>, Limoges sort de la [[Seconde Guerre mondiale]] le [[Chronologie de la Libération en France|21 août 1944]], libérée par les résistants des maquis [[Forces françaises de l'intérieur|F.F.I.]] dirigés par le colonel [[Georges Guingouin]], sans aucun combat<ref>[[Michel Baury]], ''La fin du mystère Gleiniger - Août 1944 : libération de Limoges'', 2013.</ref>.
=== Intercommunalité et division administratives ===
[[Fichier:Carte Limoges-Métropole.PNG|thumb|Carte des communes de [[Limoges Métropole]]]]


Le 21 août 1944 dans l'après midi, des pourparlers se déroulent avec le général de la [[Wehrmacht]] [[Walter Gleiniger]], sous la médiation du représentant du consul de Suisse, M. d'Albis. La reddition est prévue pour 20h mais la délégation alliée ne trouve à la [[Kommandantur]] que le capitaine Noll, qui est fait prisonnier avec douze officiers et {{unité|350|soldats}}<ref>{{Lien web|titre=Combats oubliés : Résistants et soldats français dans les combats de la libération|auteur=Dominique Lormier|url=https://books.google.fr/books?id=OjesBAAAQBAJ&pg=PA4&lpg=PA4&dq=capitaine+noll&source=bl&ots=2MQkgjripb&sig=6uicUTpvWsIer1uOZXsR9VFT-DA&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi9ht7u-PfaAhXOa1AKHRVSD20Q6AEIQjAI#v=onepage&q=capitaine%20noll&f=false|consulté le=09 mai 2018}}.</ref>, dont de nombreux géorgiens<ref name="Plas p202"/>. Ils seront internés au [[camp de Saint-Paul-d'Eyjeaux]]<ref name="Plas p202">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pascal Plas|titre=Visages de la Résistance|sous-titre=1940-1944|lieu=Saint-Paul|éditeur=Lucien Souny|année=2005|pages totales=249|passage=202|isbn=2-84886-033-2}}.</ref>.
Judqu'en 2002, Limoges fait partie de la [[communauté de communes]] (ou [[SIVOM]]) de l'agglomération de Limoges, remplacée en novembre 2002 par la [[Communauté d'agglomération Limoges Métropole]], qui regroupe dix-sept communes de l'[[unité urbaine]].
{{Article détaillé |Communauté d'agglomération Limoges Métropole}}


Les autres Allemands fuient avec le capitaine Engelbrecht en direction de [[Guéret]] via [[Saint-Léonard-de-Noblat]], avec le général Gleiniger, qui est arrêté sur ordre par des [[Schutzstaffel|SS]]<ref>[[Michel Baury]], ''La fin du mystère Gleiniger''.</ref>.
La ville fait partie du [[Pays de Limoges]], structure de regroupement de collectivités locales françaises, créée par la Loi du 25 juin 1999 d'orientation pour l'aménagement et le développement durable du territoire, dite [[loi Voynet]]<ref>{{Lien web
|url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000005628113&dateTexte=vig
|titre= Loi n°99-533 du 25 juin 1999 d'orientation pour l'aménagement et le développement durable du territoire et portant modification de la loi n° 95-115 du 4 février 1995 d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site Légifrance.fr
|consulté le=28 novembre 2009 }}
</ref>, qui est composé de la communauté d'agglomération Limoges Métropole et la communauté de communes l'Aurence et Glane Développement, et regroupe 198 035 habitants répartis sur 25 communes.


Un nombre important de prisonniers civils sont libérés de prison, et des exécutions sommaires ont lieu lors de l'« [[épuration (politique)|épuration]] »<ref>[http://www.asmp.fr/travaux/communications/2006/amouroux.htm ASMP - La justice du Peuple en 1944 par M. Henri Amouroux]</ref> (notamment à la carrière du Malabre)<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pascal Plas|titre=Visages de la Résistance|sous-titre=1940-1944|lieu=Saint-Paul|éditeur=Lucien Souny|année=2005|pages totales=249|passage=242|isbn=2-84886-033-2}}.</ref>.
En [[1962]], la commune est fusionnée avec celle de [[Beaune-les-Mines]] pour former la commune de Limoges actuelle. Beaune-les-Mines garde cependant, de par son éloignement du centre-ville, son aspect de village indépendant.


[[Henri Chadourne]] devient maire le 5 septembre 1944. La fête de la Libération se déroule le 12 septembre 1944, avec défilé des [[Forces françaises de l'intérieur|FFI]], avec [[Georges Guingouin]], et intronisation du nouveau préfet de la Haute-Vienne, le communiste [[Jean Chaintron]] (résistant à Lyon dès juillet 1940, ce malgré le [[Pacte germano-soviétique|Pacte Molotov-Ribbentrop]], arrêté en 1941 et condamné aux travaux forcés à perpétuité, interné à [[Nontron]] {{incise|ou auront été internés des prisonniers politiques parmi les plus connus : [[Yves Péron]], [[Raoul Calas]], [[Léon Moussinac]] et d'autres<ref>{{lien web|titre=La prison militaire de Nontron (1940-1946)|url=https://prisons-cherche-midi-mauzac.com/des-prisons/la-prison-militaire-de-nontron-1940-1946-17256|site=Histoire pénitentiaire et Justice…|date=31-10-2015|consulté le=10-04-2023}}.</ref>}} ; Jean Chaintron est libéré par la résistance le 10 juin 1944)<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pascal Plas|titre=Visages de la Résistance|sous-titre=1940-1944|lieu=Saint-Paul|éditeur=Lucien Souny|année=2005|pages totales=249|passage=209, 214|isbn=2-84886-033-2}}.</ref>.
Le territoire communal englobe, dans leur intégralité, onze [[cantons de la Haute-Vienne|cantons de Haute-Vienne]] : [[canton de Limoges-Beaupuy|Limoges-Beaupuy]] ({{formatnum:7227}} habitants), [[canton de Limoges-Carnot|Limoges-Carnot]] ({{formatnum:8976}} habitants), [[canton de Limoges-Centre|Limoges-Centre]] ({{formatnum:7336}} habitants), [[canton de Limoges-Cité|Limoges-Cité]] ({{formatnum:7891}} habitants), [[canton de Limoges-Corgnac|Limoges-Corgnac]] ({{formatnum:9644}} habitants), [[canton de Limoges-Émailleurs|Limoges-Émailleurs]] ({{formatnum:15442}} habitants), [[canton de Limoges-Grand-Treuil|Limoges-Grand-Treuil]] ({{formatnum:6656}} habitants), [[canton de Limoges-La Bastide|Limoges-La Bastide]] ({{formatnum:10585}} habitants), [[canton de Limoges-Landouge|Limoges-Landouge]] ({{formatnum:12806}} habitants), [[canton de Limoges-Puy-las-Rodas|Limoges-Puy-las-Rodas]] ({{formatnum:9757}} habitants) et [[canton de Limoges-Vigenal|Limoges-Vigenal]] ({{formatnum:10177}} habitants). Il est également présent, pour partie, dans cinq autres cantons de Haute-Vienne. Il s'agit du [[canton de Limoges-Condat]] ({{formatnum:17826}} habitants), formé d’une partie du territoire de Limoges et de l'intégralité des communes de [[Condat-sur-Vienne|Condat]], Solignac et Le Vigen; du [[canton de Limoges-Couzeix]] ({{formatnum:9115}} habitants), formé d’une partie de Limoges et de la commune de [[Couzeix]]; du [[canton de Limoges-Isle]] ({{formatnum:13288}} habitants), formé d’une partie de Limoges et de la commune d’[[Isle]]; du [[canton de Limoges-Le Palais]] ({{formatnum:11886}} habitants), est formé d’une partie de Limoges et de la commune du [[Palais-sur-Vienne]]; et du [[canton de Limoges-Panazol]] ({{formatnum:20494}} habitants), formé d’une partie de Limoges et des communes d'[[Aureil]], [[Feytiat]], [[Panazol]] et [[Saint-Just-le-Martel]].

De 1945 à 1947, [[Georges Guingouin]] est élu maire<ref name=":0">{{Lien web|titre=liste des maires du département de la haute vienne|url=http://archives.haute-vienne.fr/_depot_ad87/_depot_arko/articles/2880/listes-des-maires-du-departement-de-la-haute-vienne_doc.pdf|site=archives haute vienne|consulté le=28 mai 2018}}.</ref>.

=== Depuis 1947 ===
En 1947, Léon Betoulle, déjà maire dans l'[[entre-deux-guerres]], retrouve le siège de premier édile, et le conserve jusqu'à sa mort en 1956. En février 1948, à l'initiative d'Albert Chaminade, une rencontre de basket fut organisée pour promouvoir le basket ; elle opposa une sélection du Limousin à une formation de [[Hongrie]]. Le pharmacien et ancien résistant socialiste [[Louis Longequeue]] est élu à sa place, et incarne ensuite le pouvoir municipal sans discontinuer pendant trente-quatre ans. À ce poste, il engage la modernisation de la ville, qui dans les années 1960 à 1980 affirme son statut de capitale régionale en même temps que diminue l'emploi industriel et que la desserte routière s'améliore, avec la création progressive de l'[[autoroute A20 (France)|autoroute A20]] entre la fin des années 1980 et le milieu des années 1990. Plusieurs grands chantiers sont menés sous les mandats Longequeue, comme l'urbanisation du nouveau quartier de [[Beaubreuil]], la création de l'[[Université de Limoges|université]], détachée de celle de Poitiers en 1968, l'inauguration de l'[[aéroport de Limoges-Bellegarde|aéroport de Bellegarde]] en 1972 et du nouveau [[Centre hospitalier universitaire de Limoges|centre hospitalier régional]] en 1975, ou encore la construction du [[Palais des sports de Beaublanc]] en 1981. La commune atteint d'ailleurs son maximum démographique en 1975, avec {{unité|143725|habitants}}.

En 1990, [[Alain Rodet]], premier adjoint de Louis Longequeue, remplace ce dernier à son décès ; il est ensuite réélu trois fois jusqu'à sa défaite en 2014. Ses mandats sont marqués par l'achèvement de plusieurs infrastructures décidées sous son prédécesseur ([[Ester (technopole)|technopole Ester]] en 1993, [[Bibliothèque francophone multimédia de Limoges|Bibliothèque francophone multimédia]] en 1998) et de nouveaux grands chantiers, dont plusieurs ([[Zénith Limoges Métropole|Zénith de Limoges]], [[Aquapolis]]) sont portés par la nouvelle structure intercommunale qui s'affirme dans les années 2000, la [[Limoges Métropole|Communauté d'agglomération Limoges Métropole]]. En 2011, l'armée quitte totalement Limoges, laissant plusieurs casernes en friche.

Les [[élections municipales de 2014 à Limoges|élections municipales de 2014]] voient pour la première fois depuis plus d'un siècle une majorité de droite l'emporter à Limoges. Dirigée par [[Émile Roger Lombertie]], elle est à nouveau victorieuse en [[élections municipales de 2020 à Limoges|2020]]. Durant cette période, Limoges voit le projet de [[LGV Poitiers - Limoges|ligne à grande vitesse ferroviaire vers Poitiers]], afin de rallier Paris en moins de 2 heures, échouer pendant que la démographie décline.

En 2015, la ville perd son statut de [[Préfet de région|préfecture de région]] lors de la fusion des anciennes régions Limousin, Aquitaine et [[Poitou-Charentes]].

== Politique et administration ==
=== Tendances politiques et résultats ===
{{Article connexe|Élections municipales de 2014 dans la Haute-Vienne|Élections municipales de 2020 dans la Haute-Vienne}}

[[Fichier:Hôtel de ville et fontaine de Limoges.JPG|vignette|gauche|alt=photographie de la façade de la mairie de Limoges|L’[[hôtel de ville de Limoges|hôtel de ville]].]]

L'électorat de la commune est marqué, à l'image de celui de la Haute-Vienne, par une domination socialiste, et la gauche communiste. La droite laïque n’a, traditionnellement, qu’une audience relativement limitée.

Ainsi, si on fait abstraction de la période du régime de Vichy, Limoges n'a connu que des [[Liste des maires de Limoges|maires]] de gauche entre 1912 et 2014. Depuis la Libération, la ville a été dirigée par le [[Parti communiste français|PCF]] entre 1944 et 1947, par des socialistes entre 1947 et 2014 et par la droite depuis 2014. En [[Élections municipales françaises de 1989|1989]], la ville faillit connaitre une première alternance à droite lorsque le maire sortant [[Louis Longequeue]] l'emporta de justesse au {{2e|tour}} face à [[Michel Bernard (homme politique)|Michel Bernard]]. Les maires de Limoges font preuve d'une grande longévité, avec trente-quatre ans de mandat pour [[Louis Longequeue]], et vingt-quatre ans pour [[Alain Rodet]]. La gauche socialiste, communiste et révolutionnaire est majoritaire dans treize cantons sur seize circonscriptions électorales qui laissent apparaître des scores trotskystes, LO-NPA assez propres à Limoges<ref>{{Lien web|url=http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/CN2011/087/08712.html|titre=Résultats des élections cantonales de 2011 à Limoges|site=le site du ministère de l'Intérieur|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.

Les résultats électoraux des différents scrutins illustrent bien l'ancrage à gauche de Limoges.

Ainsi, lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2007, la candidate socialiste [[Ségolène Royal]] arrivait en tête avec 33,32 % des suffrages exprimés, soit {{Unité|22629|voix}}, suivie par le candidat de l'UMP [[Nicolas Sarkozy]] avec 25,84 % ( {{Unité|17551|voix}}), le candidat de l'UDF [[François Bayrou]] avec 18,06 % ({{Unité|12268|voix}}), le candidat du Front national [[Jean-Marie Le Pen]] avec 8,00 % ({{Unité|5431|voix}}), le candidat de la LCR [[Olivier Besancenot]] avec 5,35 % ({{Unité|3634|voix}}), la candidate communiste [[Marie-George Buffet]] avec 2,39 % ({{Unité|1625|voix}}), [[Philippe de Villiers]] avec 2,07 % ({{Unité|1404|voix}}), la candidate des Verts [[Dominique Voynet]] avec 1,49 % ({{Unité|1011|voix}}), la candidate de Lutte ouvrière [[Arlette Laguiller]] avec 1,36 % ({{Unité|923|voix}}), [[José Bové]] avec 1,14 % ({{Unité|775|voix}}), le candidat CPNT [[Frédéric Nihous]] avec 0,64 % ({{Unité|434|voix}}) et le candidat du Parti ouvrier indépendant [[Gérard Schivardi]] avec 0,34 % ({{Unité|234|voix}})<ref>{{Lien web|url=http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/PR2007/074/087/87085.html|titre=Les résultats de l'élection présidentielle de 2007 à Limoges|site=le site du ministère de l'Intérieur|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
[[Fichier:Limoges CM 2020.svg|vignette|169x169px|Conseil municipal de Limoges (2020-2026)
{{Légende|#0066cc|Limoges au Cœur (44)}}
{{Légende|#ff8080|Gauche citoyenne sociale écologiste (11)}}
]]

Au second tour, Ségolène Royal obtient 56,55 % des suffrages avec {{Unité|37349|voix}}, et Nicolas Sarkozy 43,45 % avec {{Unité|28693|voix}}, alors que c'est ce dernier qui remporte l'élection, au niveau national avec plus de 53 %<ref>{{Lien web|url=http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/PR2007/FE.html|titre=Les résultats de l'élection présidentielle de 2007 en France|site=le site du ministère de l'Intérieur|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.

Les [[élections municipales de 2008 à Limoges]] ont donné des résultats conformes à la tradition socialiste limougeaude, sinon limousine. Le taux de participation pour le premier et unique tour est plutôt élevé pour une grande ville (62,06 % de votants). Sur les {{Unité|80383|électeurs}} inscrits sur les listes électorales, {{formatnum:49888}} ont pris part au vote. Le maire socialiste [[Alain Rodet]], en poste depuis 1990, déjà reconduit en 1995 et 2001, a été une nouvelle fois réélu en 2008 dès le premier tour, avec {{Unité|27057|voix}}, soit 56,45 % des suffrages exprimés. Derrière, la liste conduite par l'UMP a recueilli 20,84 % des suffrages, la liste du MoDem 8,86 %, la liste de la LCR 6,99 %, la liste des Verts 5,31 % et la liste de Lutte ouvrière 1,96 %<ref>{{Lien web|url=http://www.ville-limoges.fr/index.php/fr/vie-municipale-et-citoyenne/conseil-municipal/les-elections|titre=Les élections municipales de 2008|site=le site de la mairie de Limoges|consulté le=3 avril 2012}}.</ref>.

Les [[élections municipales de 2014 à Limoges]] sont une surprise dans le paysage politique limougeaud puisque le maire sortant, [[Alain Rodet]] n'est pas réélu comme à son habitude dès le premier tour. Le 30 mars 2014, à l'issue du second tour des élections, c'est la liste d'Union de la droite « ''Aimons Limoges, choisissons l'alternance'' » conduite par [[Émile Roger Lombertie]] qui arrive en tête avec 45,07 % des suffrages exprimés suivie de la liste d'[[Union de la gauche]] « ''L'essentiel c'est notre ville - Limoges Terre de Gauche'' » avec 43,81 %, puis de la liste du [[Rassemblement national|Front national]] « ''Limoges Bleu Marine'' » avec 11,10 %<ref>{{Lien web|url=http://elections.interieur.gouv.fr/MN2014/087/087085.html|titre=Haute Vienne (87) - Limoges|site=le site du ministère de l'Intérieur|consulté le=3 avril 2014}}.</ref>. Il s'agit d'une première après des décennies de domination du [[Parti socialiste (France)|PS]]<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/municipales/visuel/2014/04/06/municipales-comment-la-gauche-a-perdu-limoges_4396219_1828682.html|titre=Municipales : comment la gauche a perdu Limoges|auteur=Manon Recan et Ulrich Lebeuf|éditeur=Lemonde.fr|date=6 avril 2014|consulté le=6 avril 2014}}.</ref>.

Les [[élections municipales de 2020 à Limoges]] marquent une nouvelle fois la victoire de la liste d'[[Union de la droite]] « ''Limoges au Cœur'' » menée par [[Émile Roger Lombertie]], maire sortant arrivant en tête avec 58,96 % des voix face à Thierry Miguel, candidat de la liste « ''Gauche citoyenne sociale écologiste'' », remportant 41,03 % des voix. Ces élections, marqués par la crise du [[Maladie à coronavirus 2019|Covid-19]], n'ont mobilisé qu'un électeur sur trois (taux d'abstention de 65,92 %)<ref>{{Lien web|titre=Résultats Municipales 2020 à Limoges : Émile-Roger Lombertie (LR) réélu|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/haute-vienne/limoges/municipales-2020-resultats-du-second-tour-limoges-1845720.html|site=France 3 Nouvelle-Aquitaine|date=2020-06-28|consulté le=2022-01-28}}.</ref>.

=== Administration municipale ===
Le conseil municipal de Limoges est composé de cinquante-cinq élus, conformément aux dispositions relatives aux communes peuplées de {{Unité|100000}} à {{Unité|150000|habitants}}<ref>{{Légifrance|base=CGCT|numéro=L2121-2|texte=Art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.}}</ref>. Parmi ces conseillers municipaux, on dénombre douze maires-adjoints<ref>[http://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/2014/04/01/lombertie-presente-ses-futurs-adjoints_1944317.html Le Populaire du Centre - Limoges (87000) - Lombertie présente ses futurs adjoints]</ref> et onze conseillers municipaux délégués<ref>{{Lien web|url=http://www.ville-limoges.fr/index.php/fr/vie-municipale-et-citoyenne/conseil-municipal/les-elus|titre=Les élus|site=le site de la mairie de Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.


À l'issue des élections municipales de 2020, le groupe majoritaire « ''Limoges au Cœur'' » est constitué de deux partis : l'[[Union des démocrates et indépendants]] et [[Les Républicains|des Républicains]] réunissant à eux deux quarante-quatre sièges, face au groupe d'opposition « ''Gauche citoyenne sociale écologiste'' » réunissant onze sièges.
{{Article détaillé |Cantons de Limoges}}
{{Clr}}
Limoges est le chef lieu de l'[[arrondissement de Limoges]], qui regroupe 28 cantons : canton d'Aixe-sur-Vienne, canton d'Ambazac, canton de Châlus, canton de Châteauneuf-la-Forêt, canton d'Eymoutiers, canton de Laurière, canton de Limoges-Beaupuy, canton de Limoges-Carnot, canton de Limoges-Centre, canton de Limoges-Cité, canton de Limoges-Condat, canton de Limoges-Corgnac, canton de Limoges-Couzeix, canton de Limoges-Émailleurs, canton de Limoges-Grand-Treuil, canton de Limoges-Isle, canton de Limoges-La Bastide, canton de Limoges-Landouge, canton de Limoges-Le Palais, canton de Limoges-Panazol, canton de Limoges-Puy-las-Rodas, canton de Limoges-Vigenal, canton de Nexon, canton de Nieul, canton de Pierre-Buffière, canton de Saint-Germain-les-Belles, canton de Saint-Léonard-de-Noblat, et canton de Saint-Yrieix-la-Perche.
{{Article détaillé |Arrondissement de Limoges}}


=== Liste des maires ===
=== Liste des maires ===
{{Article détaillé |Liste des maires de Limoges |Mairie de Limoges}}
{{Article détaillé|Liste des maires de Limoges|Hôtel de ville de Limoges}}


{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs depuis [[1912]]|Charte=commune}}
Huit maires se sont succédé depuis 1912 :
{{ÉluDébut|Titre=Liste des maires successifs depuis 1912|Charte=commune}}
{{Élu| Début = 1912 | Fin = 1941 | Identité = [[Léon Betoulle]] | Parti = [[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]] | Qualité = Employé de bureau}}
{{Élu|Début=1912|Fin=1941|Identité=[[Léon Betoulle]]|Parti=[[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]]|Qualité=Employé de bureau<br><small>Destitué</small>}}
{{Élu|Début=1941|Fin=1944|Identité=[[André Faure]]|Parti= |Qualité=Ingénieur métallurgiste<br><small>Nommé par le [[régime de Vichy]]</small><ref>{{Article|titre=Nomination de maires (par arrêtés du 10 février 1941)|périodique=Journal officiel de l'État français|date=11 février 1941|pages=681|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9615829b/f9.item.r=faure}}.</ref>}}
{{Élu| Début = 1941 | Fin = 1944 | Identité = [[André Faure]] | Parti = | Qualité = }}
{{Élu| Début = 1944 | Fin = 1945 | Identité = [[Henri Chadourne]] | Parti = [[Parti communiste français|PCF]] | Qualité = Médecin}}
{{Élu|Début=1944|Fin=1945|Identité=[[Henri Chadourne]]|Parti=[[Parti communiste français|PCF]]|Qualité=Médecin}}
{{Élu| Début = 1945 | Fin = 1947 | Identité = [[Georges Guingouin]] | Parti = [[Parti communiste français|PCF]] | Qualité = Instituteur}}
{{Élu|Début=1945|Fin=1947|Identité=[[Georges Guingouin]]|Parti=[[Parti communiste français|PCF]]|Qualité=Instituteur}}
{{Élu| Début = 1947 | Fin = 1956 | Identité = [[Léon Betoulle]] | Parti = [[Parti socialiste démocratique (France)|PSD]] | Qualité = Employé de bureau}}
{{Élu|Début=1947|Fin=1956|Identité=[[Léon Betoulle]]|Parti=[[Parti socialiste démocratique (France)|PSD]]|Qualité=Employé de bureau}}
{{Élu| Début = 1956 | Fin = 1990 | Identité = [[Louis Longequeue]] | Parti = [[Parti socialiste (France)|PS]] | Qualité = Pharmacien}}
{{Élu|Début=1956|Fin=1990|Identité=[[Louis Longequeue]]|Parti=[[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]] puis [[Parti socialiste (France)|PS]]|Qualité=Pharmacien}}
{{Élu| Début = 1990 | Fin = ''en cours'' | Identité = [[Alain Rodet]] | Parti = [[Parti socialiste (France)|PS]] | Qualité = Économiste}}
{{Élu|Début=1990|Fin=2014|Identité=[[Alain Rodet]]|Parti=[[Parti socialiste (France)|PS]]|Qualité=Économiste}}
{{Élu|Début=2014|Fin=en cours|Identité=[[Émile Roger Lombertie]]|Parti=[[Union pour un mouvement populaire|UMP]] puis [[Les Républicains|LR]]|Qualité=Médecin}}
{{ÉluFin}}
{{ÉluFin}}


=== Instances judiciaires et administratives ===
=== Instances judiciaires et administratives ===
Limoges, siège de la [[cour d'appel de Limoges]], dispose d'un tribunal judiciaire (qui peut siéger, au pénal, en formation de tribunal correctionnel ou de tribunal de police<ref>{{Lien web|url=https://www.cours-appel.justice.fr/limoges/presentation-de-larrondissement-judiciaire-de-limoges|titre=Présentation de l'arrondissement judiciaire de Limoges|date=15 septembre 2011|site= Cours-appel.justice.fr|consulté le=15 mai 2020}}.</ref>, d'un tribunal pour enfants, d'un conseil de prud'hommes et d'un tribunal de commerce<ref>{{Lien web|url=http://www.greffes.com/fr/rechercher-un-greffe/infos/limousin/limoges/|titre=Greffe du tribunal de commerce de Limoges|site=le site Info Greffes|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Limoges est le siège de juridictions de l'[[Ordre judiciaire en France|Ordre judiciaire]] et de l'[[Ordre administratif en France|Ordre administratif]].


Des sessions de cour d'assises sont organisées, en principe, tous les trois mois pour une durée de quinze jours et se tiennent dans des locaux du Palais de justice, place d'Aine<ref>{{Lien web|url=http://www.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10031&ssrubrique=10033&article=12027|titre=Cour d'assises|date= {{1er}} janvier 2012|site=le site du ministère de la Justice et des Libertés|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Toutes les [[juridiction]]s de l'Ordre judiciaire relevant du ressort d'une [[cour d'appel]] sont présentes sur le territoire communal, épargné par la réforme de la [[carte judiciaire]] de février 2008<ref>{{Lien web
|url=http://www.carte-judiciaire.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10352&ssrubrique=10374
|titre= carte de la réforme judiciaire
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site du ministère de la Justice
|consulté le=28 novembre 2009}}
</ref>. Limoges, siège de la [[cour d'appel de Limoges]], dispose d'un [[tribunal d'instance]] ([[Tribunal de police (France)|tribunal de police]] lorsqu'il statue au pénal), d'un [[Tribunal de grande instance (France)|tribunal de grande instance]] ([[Tribunal correctionnel (France)|tribunal correctionnel]] au pénal)<ref>{{Lien web
|url=http://www.haute-vienne.pref.gouv.fr/sections/presentation/les_services_de_let/justice/
|titre= Les services départementaux et régionaux de l'État
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site de la préfecture de Haute-Vienne
|consulté le=29 novembre 2009}}
</ref>, d'un [[tribunal pour enfants]], d'un [[conseil de prud'hommes (France)|conseil des prud'hommes]]<ref>{{Lien web
|url=http://lannuaire.service-public.fr/services_locaux/limousin/haute-vienne/prudhommes-87085-01.html
|titre=Le conseil de Prud'hommes de Limoges
|date= {{date|28|08|2007}}
|site= le site Service-Public.fr
|consulté le=29 novembre 2009}}
</ref> et d'un [[Tribunal de commerce (France)|tribunal de commerce]]<ref>
{{Lien web
|url=http://www.greffes.com/limoges/index.php.
|titre= greffe du tribunal de commerce de Limoges
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site Info Greffes
|consulté le=29 novembre 2009}}
</ref>.


L'ordre administratif est représenté par un tribunal administratif<ref>{{Lien web|url=http://limoges.tribunal-administratif.fr|titre=Présentation du tribunal administratif de Limoges|site=le site du Conseil d'État|consulté le=15 mai 2020}}.</ref>, installé officiellement à Limoges depuis le {{date-|1er janvier 1954}}<ref>{{Lien web|url=http://limoges.tribunal-administratif.fr/Le-tribunal-administratif/Histoire-du-tribunal|titre=Histoire du tribunal administratif de Limoges|site=le site du Conseil d’État|consulté le=15 mai 2020}}.</ref>, et dont le ressort territorial est la Corrèze, la Creuse, l'Indre et la Haute-Vienne<ref>{{Lien web|url=http://limoges.tribunal-administratif.fr/Informations-pratiques/Acces-et-coordonnees|titre=Organisation du tribunal administratif de Limoges|site=le site du Conseil d'État|consulté le=15 mai 2020}}.</ref>. L'appel des décisions du tribunal administratif de Limoges se fait devant la cour administrative d'appel de Bordeaux<ref>{{Lien web|url=http://bordeaux.cour-administrative-appel.fr/Informations-pratiques/Acces-et-coordonnees|titre=La Cour administrative d'appel de Bordeaux|site=le site du Conseil d'État|consulté le=15 mai 2020}}.</ref>.
Des sessions de [[Cour d'assises (France)|cour d'assises]], sont organisées, en principe, tous les trois mois pour une durée de 15 jours et se tiennent dans des locaux du [[Palais de justice]], place d'Aine<ref>
{{Lien web
|url=http://www.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10031&ssrubrique=10033&article=12027
|titre= Cour d'assises
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site du ministère de la Justice
|consulté le=290 novembre 2009}}
</ref>.


Le [[Maison d'arrêt de Limoges|centre pénitentiaire de Limoges]] est une [[Maison d'arrêt en France|maison d'arrêt]]<ref>{{Lien web|url=http://www.annuaires.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10113&ssrubrique=10122&article=10673|titre=Maison d'arrêt de Limoges|date=8 avril 2009|site=le site du ministère de la Justice|consulté le=2 avril 2012}}.</ref> dont les deux autorités de rattachement sont la cour d'appel et le tribunal judiciaire de Limoges. Cette prison reçoit des prévenus ainsi que des condamnés dont la peine n'excède pas un an. Sa capacité d'accueil théorique est de quatre-vingt-cinq places réparties en quatre quartiers : le quartier ''hommes majeurs'' (cinquante-sept places), le quartier ''femmes'' (onze places), le quartier ''mineurs'' (dix places) et le quartier ''semi-liberté'' (cinq places)<ref name="oip">{{Lien web|url=https://oip.org/etablissement/maison-darret-de-limoges/|titre=Maison d'arrêt de Limoges|site=Observatoire international des prisons|consulté le=15 mai 2020}}.</ref>. La maison d'arrêt de Limoges propose aux détenus des travaux de façonnage et de conditionnement. Elle dispose d'un atelier professionnel permanent d'accompagnement à la validation (APPAV) d'un Certificat d'aptitude professionnel ''Cuisine'' et forme des aides-magasiniers. L'établissement a été construit en 1853 sur le champ de foire (actuelle place Winston-Churchill). En 2009, le Gouvernement annonce que, d'ici 2014, l'établissement doit être déclassé et faire place, dans le cadre des compensations apportées aux villes concernées par les restructurations du ministère de la Défense, à une nouvelle prison, d'une capacité d'accueil de sept-cents détenus<ref>{{Lien web|url=http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-581QOSD.htm|titre={{13e|législature}}, question n°581 de M. Vergnier Michel au ministère de la justice|date=17 mars 2009|site=le site de l'Assemblée Nationale|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
L'Ordre administratif est représenté par un tribunal administratif<ref>
{{Lien web
|url=http://limoges.tribunal-administratif.fr/ta-caa/acces-et-coordonnees/
|titre= coordonnées du tribunal administratif de Limoges
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site du Conseil d'État
|consulté le=28 novembre 2009}}
</ref>, installé officiellement à Limoges depuis le 1er janvier 1954<ref>
{{Lien web
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|titre= Histoire du tribunal administratif de Limoges
|date= {{date| | |2009}}
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|consulté le=28 novembre 2009 }}
</ref> dont le ressort territorial est la [[Corrèze]], la [[Creuse]], l'[[Indre]], et la [[Haute-Vienne]]<ref>
{{Lien web
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|consulté le=28 novembre 2009 }}
</ref>. L'[[appel]] des décisions du [[tribunal administratif]] de Limoges se fait devant la [[cour administrative d'appel]] de [[Bordeaux]]<ref>
{{Lien web
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|date= {{date| | |2009}}
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</ref>.


Malgré cette annonce, en 2020, la prison est toujours là et se caractérise par une forte surpopulation<ref name="oip"/>{{,}}<ref>{{article|auteur=Coralie Zarb|titre=La maison d'arrêt de Limoges prête à craquer|périodique=[[Le Populaire du Centre]]|date=2019-05-20|url=https://www.lepopulaire.fr/limoges-87000/actualites/la-maison-d-arret-de-limoges-pleine-a-craquer_13563785/|consulté le=15 mai 2020}}.</ref>{{,}}<ref>France 3 Nouvelle-Aquitaine, « Surpopulation carcérale à la Maison d'arrêt de Limoges » sur youtube.com : [https://www.youtube.com/watch?v=GPATN7zYEm8 vidéo du 5 mars 2020].</ref>.
Le centre pénitentiaire de Limoges est une [[maison d'arrêt]]<ref>
{{Lien web
|url=http://www.annuaires.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10113&ssrubrique=10122&article=10673
|titre= maison d'arrêt de Limoges
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site du ministère de la Justice
|consulté le=29 novembre 2009}}
</ref> dont les deux ''autorités de rattachement'' sont la cour d'appel et le tribunal de grande instance de Limoges. Cette prison reçoit des [[prévenu]]s ainsi que des condamnés dont la peine n'excède pas un an. Sa capacité d'accueil théorique est de 85 places réparties en quatre [[quartier]]s : le quartier ''hommes majeurs'' (58 places), le quartier ''femmes'' (10 places), le quartier ''mineurs'' (12 places) et le quartier ''[[semi-liberté]]'' (5 places). La maison d'arrêt de Limoges propose aux détenus des travaux de [[façonnage]] et de [[Conditionnement (emballage)|conditionnement]]. Elle dispose d'un atelier professionnel permanent d'accompagnement à la validation (APPAV) d'un [[Certificat d'aptitude professionnelle|CAP]] ''Cuisine'' et forme des aides-magasiniers. L'établissement, construit en [[1853]] sur le champ de foire (actuelle place Winston-Churchill), est notoirement surpeuplé, avec 152 détenus en moyenne en 2008<ref>
{{Lien web
|url=http://www.surveillants.net/s/modules/news/article.php?storyid=1132
|titre= Prison de Limoges : 7,30 m² pour vivre à 3
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site des Surveillants
|consulté le=29 novembre 2009}}
</ref>. Il doit être déclassée d'ici 2014 et faire place, dans le cadre des compensations apportées aux villes concernées par les restructurations du ministère de la défense, à une nouvelle prison, d'une capacité d'accueil de 700 détenus<ref>
{{Lien web
|url=http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-581QOSD.htm
|titre= 13ème législature, question n°581 de M. Vergnier Michel au ministère de la justice
|date= {{date|17|03|2009}}
|site= le site de l'Assemblée Nationale
|consulté le=29 novembre 2009}}
</ref>.


Le [[Service pénitentiaire d'insertion et de probation]] (SPIP) de rattachement est le SPIP de la Haute-Vienne, situé avenue Labussière. L'accueil des familles est assuré, les jours de parloirs, par l'association « Halte Vincent », dans un local situé rue de la Mauvendière<ref>
Le Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) de rattachement est le SPIP de la Haute-Vienne, situé avenue Labussière. L'accueil des familles est assuré, les jours de parloir, par l'association « Halte Vincent », dans un local situé rue de la Mauvendière<ref>{{Lien web|url=http://prison.eu.org/article9428.html|titre=Halte Vincent|site=le site de l'association Ban Public|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
{{Lien web
|url=http://prison.eu.org/article9428.html
|titre= Halte Vincent
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site Ban Public
|consulté le=29 novembre 2009}}
</ref>.


Limoges accueille, également depuis 2011, le Centre de production multimédia de la gendarmerie nationale, instance nationale chargée de concevoir, réaliser et diffuser les films à vocation pédagogique utilisés par les formateurs des écoles de gendarmerie<ref>{{Lien web|titre=Centre de production multimédia de la gendarmerie nationale (CPMGN)|url=http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/cegn/Autres-pages/Centres/Centre-de-production-multimedia-de-la-gendarmerie-nationale-CPMGN|site=gendarmerie.interieur.gouv.fr|consulté le=2 février 2017}}.</ref>.
=== Jumelages ===
{|width="100%" |
|-
|width="70%" |
La ville de Limoges est [[Jumelage|jumelée]] avec plusieurs villes :
* {{jumelage|Hrodna|Biélorussie|année=1982}} (fin 2009, ce jumelage est « en sommeil »<ref name="cncd"> {{Lien web |url=http://cncd.diplomatie.gouv.fr/frontoffice/bdd-recherche-resultat.asp?searchField=limoges&x=0&y=0 |titre= Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures |date= {{date|10|août|2006}} |site= site du ministère des affaires étrangères et européennes |consulté le= 28 décembre 2009 }} </ref>)
* {{jumelage|Fürth|Allemagne|année=1992}}<ref name="cncd" />
* {{jumelage|Charlotte (Caroline du Nord)|États-Unis|année=1992}}<ref name="cncd" />


=== Intercommunalités et divisions administratives ===
Ces jumelages s'entretiennent par divers échanges, notamment scolaires, avec Charlotte, Fürth et Hrdona, et par différentes manifestations, comme le Concert des Cités Unies, qui réunit chaque été des musiciens issus de ces différentes villes.
{{Article détaillé|Limoges Métropole|Arrondissement de Limoges|Cantons de Limoges}}


La commune de Limoges est membre de la [[Limoges Métropole|communauté urbaine Limoges Métropole]]. Succédant à d'autres structures intercommunales, cette communauté urbaine regroupe vingt communes de l'[[Unité urbaine de Limoges|unité urbaine]] et de la première couronne de l'[[Aire urbaine de Limoges|aire urbaine]] sur une superficie de {{unité|472|km|2}}<ref>{{Lien web|url=http://www.agglo-limoges.fr/lm.nsf/ALL/4B2A07B477E39420C1257101004AA250?OpenDocument|titre=Le territoire de la communauté d'agglomération|date=4 janvier 2011|site=le site de la communauté d’agglomération Limoges Métropole|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
En outre, la ville de Limoges a signé un accord de coopération multisectorielle avec la ville de Seto au Japon en 2003<ref name="cncd" /> et participe à l’aide au développement du département de Pabré, au [[Burkina Faso]] depuis 2005<ref name="cncd" />.
|
{{Carte:début|plan=Blank map of world no country borders.PNG|taille=270px|right}}
{{Carte:étiquette|x=126|y=24|label=|desc=Hrodna (Biélorussie)}}
{{Carte:étiquette|x=116|y=25|label=|desc=Fürth (Allemagne)}}
{{Carte:étiquette|x=45|y=38|label=|desc=Charlotte (États-Unis)}}
{{Carte:étiquette|x=215|y=40|label=|desc=Seto (Japon)}}
{{Carte:étiquette|x=109|y=57|label=|desc=Département de Pabré (Burkina Faso)}}
{{Carte:fin}}
|}


Elle fait partie du [[pays de Limoges]], composé de la communauté urbaine Limoges Métropole et de l'ancienne [[communauté de communes l'Aurence et Glane Développement]]. Le pays de Limoges regroupe {{Unité|212035|habitants}} répartis sur vingt-cinq communes<ref>{{Lien web|url=http://www.agglo-limoges.fr/lm.nsf/ALL/0B0C8EBFFC354124C125710E0038A0EB?OpenDocument|titre=Le pays de Limoges|site=le site de la communauté d’agglomération Limoges Métropole|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
== Population et société ==
=== Démographie ===
Impactée par les deux guerres mondiales, mais en augmentation régulière depuis la fin du {{S-|XVIII|e}}, grâce à la [[révolution industrielle]] et à l’essor des manufactures ([[porcelaine]], [[cuir]]…), la population de la commune de Limoges connaît, des [[années 1970]] aux [[Années 1990|années 1990]], en même temps que le déclin des industries, une baisse significative, en partie due à l’enclavement de la région. À partir des années 1990, l’amélioration d’infrastructures routières ([[autoroute française A20|autoroute A20]]) et ferroviaires ([[ligne Paris-Toulouse]]), et l’installation d’entreprises de techniques de pointe, de services modernes, et d'établissements d'importance nationale, tels que le [[CNASEA]] ou la [[technopole]] en [[1992]], permettent un nouvel essor de la population.


Limoges est le chef-lieu de l'arrondissement de Limoges.
Peuplée de 136 539 habitants selon les chiffres 2006 du recensement, Limoges est la 24{{e}} [[villes de France|ville de France]].
Son [[unité urbaine de Limoges|unité urbaine]], composée de 7 communes, est peuplée de {{unité|177439|habitants}}, ce qui la place au 37{{e}} rang national, tandis que son agglomération au sens plus large regroupe près de {{unité|190000|habitants}}. Le poids démographique de l'[[aire urbaine de Limoges]], [[Aire urbaine (France)|aire urbaine]] composée de 78 communes, dont 7 sont des [[pôle urbain|pôles urbains]], avec {{unité|247944|habitants}}, confirme l'importance de la capitale régionale dans la démographie globale de la Région Limousin.


Le territoire communal de Limoges englobe, dans leur intégralité, sept [[Liste des cantons de la Haute-Vienne|cantons de Haute-Vienne]]. Il est également inclus pour partie, dans deux autres cantons.
L'agglomération de près de {{formatnum:190000}} habitants et concentre environ 25 % de l'ensemble de la population de la région [[Limousin]]. Si ce pourcentage reste inférieur à celui observé pour les très grandes agglomérations françaises (Paris, Marseille ou Toulouse), il est supérieur celui ordinairement constaté pour des capitales régionales de même importance, telles Poitiers (7 %), Caen (14 %) ou Clermont-Ferrand (21 %).


=== Politique de développement durable ===
<center>'''Évolution démographique de la commune de Limoges de 1793 à 2006'''<br />
[[Fichier:Déchèteries Limoges Métropole.png|vignette|alt=carte situant les dix déchèteries de la communauté urbaine Limoges Métropole|Localisation des déchèteries de Limoges Métropole]]
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La politique de développement durable de Limoges est portée par la communauté urbaine, [[Limoges Métropole]], qui agit sur la commune en matière de gestion des déchets, d’assainissement, de qualité de l’air, et de protection du milieu naturel. Compte tenu de ses compétences (développement économique, assainissement), Limoges Métropole s’est engagée en 2008 dans une démarche d'[[Agenda 21]], laquelle identifie des actions concrètes, s'articulant autour des trois grands axes du plan d’actions : maîtriser l'énergie et lutter contre l'effet de serre, connaître, préserver et valoriser les patrimoines, et être écoresponsable et solidaire au quotidien<ref>[http://www.agenda21france.org/agenda-21-de-territoire/fiche.html?r_id=409&list Ficher-Agenda 21 de Territoires - Limoges], consultée le 30 octobre 2017.</ref>.
{{DemogFR
|1793 = 20 864 | 1800 = 20 255 | 1806 = 21 757 | 1821 = 24 992 | 1831 = 27 070 | 1836 = 29 706 | 1841 = 29 870 | 1846 = 38 119 | 1851 = 41 630 | 1856 = 46 564 | 1861 = 51 053 | 1866 = 53 022 | 1872 = 55 134 | 1876 = 59 011 | 1881 = 63 765 | 1886 = 68 477 | 1891 = 72 697 | 1896 = 77 703 | 1901 = 84 121 | 1906 = 88 597 | 1911 = 92 181 | 1921 = 90 187 | 1926 = 98 209 | 1931 = 92 577 | 1936 = 95 217 | 1946 = 107 857 | 1954 = 105 990 | 1962 = 118 576 | 1968 = 132 935 | 1975 = 143 725 | 1982 = 140 400 | 1990 = 133 464 | 1999 = 133 968 | date1 = 2006 | pop1 = 136 539
}}


La gestion des déchets produits par les habitants de la ville de Limoges est également une compétence déléguée à la communauté urbaine<ref>{{Lien web|url=http://www.agglo-limoges.fr/lm.nsf/ALL/9BAA2703D1B0D265C12571020032D730?OpenDocument|titre= La gestion des déchets|site=le site de la communauté d’agglomération Limoges Métropole|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Par ailleurs, pour les encombrants, chaque habitant de Limoges peut accéder à la déchèterie de son choix parmi les dix déchèteries communautaires de Limoges Métropole, dont trois (Lebon, Samie et Cavou) sont situées sur le territoire communal<ref>{{Lien web|url=http://www.agglo-limoges.fr/lm.nsf/ALL/0D6A46B5F04912B8C125710E0037382D?OpenDocument|titre=Les déchèteries|site=le site de la communauté d’agglomération Limoges Métropole|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.


La ville a atteint, dès 2010, le niveau d’objectif de qualité fixé par l’Union européenne pour 2010, en matière de particules fines inférieures à {{unité|10|µm}}.
Évolution de la pyramide des âges de la commune de Limoges, comparaison entre l'année [[2006]] et [[1990]]
Pour la surveillance de l’air, Limoges Métropole adhère à LIMAIR, [[Association agréée de surveillance de la qualité de l'air|organisme agréé de surveillance de la qualité de l’air]] en Limousin<ref>{{Lien web|url=http://www.agglo-limoges.fr/lm.nsf/ALL/EFF7CA6BA62B6E03C125710E00376334?OpenDocument|titre=La qualité de l’air|site=le site de la communauté d’agglomération Limoges Métropole|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
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|caption=Pyramide des âges en 1990 en nombre d'individus<ref>Pyramide des âges de Limoges 1999 sur le site de l'[http://www.recensement-1999.insee.fr/RP99/rp99/c_affiche.affiche?nivgeo=C&codgeo=87085&produit=P_POPB&theme=ALL&typeprod=ALL&lang=FR INSEE]</ref>
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|caption=Pyramide des âges en 2006 en nombre d'individus<ref>Pyramide des âges de Limoges 2006 sur le site de l'[http://www.recensement.insee.fr/tableauxDetailles.action?zoneSearchField=LIMOGES&codeZone=87085-COM&idTheme=12&idTableauDetaille=44&niveauDetail=1 INSEE]</ref>
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}}
|}


Quatre risques naturels majeurs sont recensés sur le territoire communal : les risques de canicule, d'inondation, de tempête, et de mouvements de terrains liés aux cavités souterraines. Les risques technologiques majeurs recensés à Limoges sont, pour leur part, au nombre de trois : rupture de barrage, transport de matière dangereuses et risque miniers. Ces risques majeurs, naturels ou technologiques, et les moyens de prévention, sont décrits dans le ''[[Document d'information communal sur les risques majeurs]]'' (DICRIM), mis en ligne sur le site internet de la mairie<ref>{{Lien web|url=http://www.ville-limoges.fr/images/stories/pdf/dicrim_bd.pdf|titre=Risques naturels et technologiques du DICRIM de Limoges|date=avril 2009|site=le site de la mairie de Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
La population de Limoges est vieillissante (moins d'enfants que la moyenne nationale et plus de personnes âgées). Ainsi, pour la proportion de jeunes de moins de 20 ans dans sa population, la ville se classe au 34{{e}} rang sur 36 des villes de plus de {{formatnum:100000}} habitants, avec 19,1%<ref name="d">{{Lien web
|url=http://www.linternaute.com/ville/ville/demographie/1348/limoges/
|titre=L'encyclopédie des villes de France
|site= l'internaute.com |consulté le= 21 novembre 2009 }}</ref>. Cependant, la tranche d'âge autour de vingt ans apparaît forte (les 20-39 ans représentent 33,5 % de la population communale<ref name="d"/>) en raison de la présence d'une université qui draine les étudiants de toute la région.


=== Politique budgétaire en 2010 ===
L’excédent brut de fonctionnement, de {{euro|24766000}}, est de {{euro|175}} par habitant, pour une moyenne nationale de {{euro|216}} constatée dans les villes de même strate<ref group="Note">Définition de l'Insee : la ''strate'' est ici l'ensemble des communes de plus de {{unité|100000|habitants}} appartenant à un groupement fiscalisé.</ref>. L’endettement de la ville est de {{euro|791}} par habitant, pour une moyenne de {{euro|1090}} pour la strate. Le potentiel fiscal reste inférieur à la moyenne, puisque sur une population de {{Unité|143677|habitants}}, il est de {{euro|121469000}}, soit de {{euro|845}} par habitant, à comparer à une moyenne nationale de la strate de {{euro|856}} par habitant. Quant à l’[[encours]] de la dette, d'un montant de {{euro|111759000}}, il donne lieu à une [[Emprunt (finance)|annuité]] de {{euro|28538000}}, soit {{euro|202}} par habitant, pour une moyenne de la strate à {{euro|147}}<ref>{{Lien web|url=http://alize22.finances.gouv.fr/communes/eneuro/tableau.php?icom=085&dep=087&type=BPS&param=0|titre=Les comptes de la commune de Limoges|site=le site du ministère de l'économie et des finances|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.

=== Jumelages ===
{{Jumelages|zoom=1|titre=Villes jumelées avec Limoges}}

La ville de Limoges conduit deux accords de coopération décentralisée avec la [[Pabré (département)|commune rurale de Pabré]] au [[Burkina Faso]]. Le premier, actif depuis 2004, porte sur la réhabilitation et l'exploitation de la retenue d'eau de [[Zibako]]. Le second, qui date de 2009, vise à renforcer les capacités de maîtrise d'ouvrage de Pabré<ref>{{Lien web|url=http://www.cncd.fr/frontoffice/bdd-collectivite.asp?col_id=23897|titre=Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures|site=le site du ministère des affaires étrangères et européennes|consulté le=2012-04-02}}.</ref>.

== Équipements et services publics ==
=== Enseignement ===
=== Enseignement ===
{{Article détaillé|Enseignement à Limoges}}
{{Boîte déroulante début | titre=Plan des écoles, collèges, lycées et sites de l'enseignement supérieur de Limoges - cliquer pour agrandir}}
[[Fichier:Limoges - Education.PNG|vignette|alt=Carte de Limoges, avec les écoles, les collèges, les lycées et les sites de l'enseignement supérieur.]]
[[Fichier:Limoges 3iL (de loin).jpg|vignette|alt=photographie des bâtiments de l'Institut d'ingénierie informatique de Limoges|L'institut d'ingénierie informatique.]]


La ville administre soixante-quatre [[école élémentaire en France|écoles élémentaires]] et/ou [[École maternelle|maternelles]] représentant un effectif de l'ordre de {{unité|9600|élèves}} à la rentrée 2019. La ville y consacre, pour ce qui la concerne (hors salaire des [[instituteur]]s, par exemple), dix-neuf millions d'euros, soit un peu plus de {{euro|2000}} par élève<ref>{{Lien web|titre=Ville de Limoges|url=http://www.ville-limoges.fr/index.php/fr/jeunesse-education/education-1er-degre/education-a-limoges|site=ville-limoges.fr|consulté le=2019-03-20}}.</ref>.
[[Image:Limoges - Education.PNG|thumb|center]]


Issue d'un projet apparu en 1992, une ''[[École Calandreta|calandreta]]'', école bilingue occitane, ouvre une section de maternelle en 1994 puis, avec le soutien du [[Conseil régional du Limousin|conseil régional]], un cours préparatoire en 1998. La ''calandreta'' de Limoges assure l’ensemble des classes de la maternelle et du primaire<ref>{{Lien web|url=http://www.calandreta-lemosina.fr/fram-fr.htm|titre=Calandreta Lemosina : qu'es ' quò ?|site=le site de l’association Calandreta de Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
{{Boîte déroulante fin}}
{{Boîte déroulante début | titre=Liste des écoles publiques et privées de Limoges}}
;Écoles maternelles publiques
:École du Mas-Neuf &nbsp;• École de la Bastide &nbsp;• École René Blanchot &nbsp;• École de Corgnac &nbsp;• École [[René Descartes|Descartes]] &nbsp;• École [[Jean Macé]] &nbsp;• École de la Brégère &nbsp;• École Léon Berland &nbsp;• École du Vigenal &nbsp;• École de l'Abbessaille &nbsp;• École Bellevue &nbsp;• École des Bénédictins &nbsp;• École [[Carnot]] &nbsp;• École [[Condorcet]] &nbsp;• École [[Édouard Herriot]] &nbsp;• École Jean le Bail &nbsp;• École [[Joliot-Curie]] &nbsp;• École [[Jules Ferry]] &nbsp;• École Marcel Madoumier &nbsp;• École Montjovis &nbsp;• École Montmailler &nbsp;• École Paroutaud &nbsp;• École du Roussillon &nbsp;• École Victor Chabot &nbsp;• École de [[Beaune-les-Mines]] &nbsp;• École [[Gérard Philipe]] &nbsp;• École du Grand Treuil &nbsp;• École Jean Montalat &nbsp;• École de Landouge &nbsp;• École [[Léon Blum]] &nbsp;• École des Homérides &nbsp;• École [[Marcel Proust]] &nbsp;• École du Pont-Neuf &nbsp;• École [[Raoul Dautry]] &nbsp;• École de Romanet &nbsp;• École de Saint-Lazare &nbsp;• École [[Victor Hugo]]
;Écoles maternelles privées
:[[Beaupeyrat|École Beaupeyrat]] &nbsp;• École [[Jeanne d’Arc]] &nbsp;• École [[Sainte Valérie]]
;Écoles élémentaires publiques
:École du Mas-Neuf &nbsp;• École de la Bastide &nbsp;• École René Blanchot &nbsp;• École [[René Descartes|Descartes]] &nbsp;• École [[Jean Macé]] &nbsp;• École de la Brégère &nbsp;• École Léon Berland &nbsp;• École du Vigenal &nbsp;• École [[Édouard Herriot]] &nbsp;• École Jean le Bail &nbsp;• École [[Joliot-Curie]] &nbsp;• École Marcel Madoumier &nbsp;• École Montjovis &nbsp;• École Montmailler &nbsp;• École de [[Beaune-les-Mines]] &nbsp;• École [[Gérard Philipe]] &nbsp;• École du Grand Treuil &nbsp;• École Jean Montalat &nbsp;• École de Landouge &nbsp;• École [[Léon Blum]] &nbsp;• École des Homérides &nbsp;• École [[Marcel Proust]] &nbsp;• École du Pont-Neuf &nbsp;• École [[Raoul Dautry]] &nbsp;• École [[Victor Hugo]] &nbsp;• École Henri Aigueperse &nbsp;• École des Feuillants &nbsp;• École du Présidial &nbsp;• École Bellegarde &nbsp;• École [[Jean Zay]] &nbsp;• École de la Monnaie
;Écoles élémentaires privées
:[[Beaupeyrat|École Beaupeyrat]] &nbsp;• École [[Jeanne d’Arc]] &nbsp;• École [[Sainte Valérie]] &nbsp;• École Sainte-Louise de Marillac
{{Boîte déroulante fin}}


À Limoges, le département Haute-Vienne gère quatorze collèges et la région Nouvelle-Aquitaine treize lycées, dont le [[lycée Gay-Lussac]] (lycée historique de la ville), le lycée Léonard Limosin, le lycée Raoul Dautry, le lycée Suzanne Valadon, le [[Lycée Turgot de Limoges|lycée Turgot]] et lycée Auguste Renoir. Plusieurs d’entre eux disposent de classes préparatoires à l’accès aux grandes écoles.
{{Boîte déroulante début | titre=Liste des collèges et lycées publics et privés de Limoges}}
;Collèges publics
* Collège [[Anatole France]]
* Collège [[Guy de Maupassant]]
* Collège [[Léon Blum]]
* Collège [[André Maurois]]
* Collège Firmin Roz
* Collège [[Auguste Renoir]]
* Collège [[Bernart de Ventadour]]
* Collège [[Albert Calmette]]
* [[Lycée Léonard Limosin (Limoges)|Collège Léonard Limosin]]
* Collège [[Pierre de Ronsard]]
* Collège Pierre Donzelot
;Collèges privés
* Collège [[Frédéric Ozanam|Ozanam]]
* Collège [[Jeanne d'Arc]] - [[Jean (apôtre)|Saint-Jean]]
* [[Beaupeyrat|Collège Beaupeyrat]]
;Lycées publics d'enseignement général ou professionnel
* Lycée [[Raoul Dautry]]
* [[Lycée Gay-Lussac de Limoges|Lycée Gay-Lussac]]
* Lycée [[Maryse Bastié]]
* Lycée du Mas-Jambost
* [[Lycée Léonard Limosin (Limoges)|Lycée Léonard Limosin]]
* Lycée [[Jean Monnet]]
* Lycée [[Auguste Renoir]]
* Lycée [[Marcel Pagnol]]
* Lycée [[Anne Robert Jacques Turgot|Turgot]]
* Lycée [[Suzanne Valadon]]
* Lycée [[Antoine de Saint-Exupéry]]
;Lycées privés d'enseignement général ou professionnel
* Lycée [[Jean (apôtre)|Saint-Jean]], appartenant à l'[[ensemble scolaire Charles de Foucauld]].
* [[Beaupeyrat|Lycée Beaupeyrat]]
{{Boîte déroulante fin}}


L'[[université de Limoges]], créée en 1968, compte plus de 18 000 étudiants à la rentrée 2023. À Limoges, l'université est installée sur quatre sites : la Borie, Vanteaux, centre-ville et Ester Technopole<ref>{{Lien web|url=http://www.unilim.fr/Sites-de-Limoges,747|titre=Les quatre sites de Limoges|site=le site de l’Université de Limoges|consulté le=5 avril 2012}}.</ref>.
==== Établissements scolaires ====
La ville administre 40 [[école maternelle en France|écoles maternelles]] et 46 [[école élémentaire en France|écoles élémentaires]] communales. Le primaire regroupe {{unité|9458|élèves}}<ref name="a"/>. Le coût est de {{unité|2000|€}} par an et par élève.


Le campus de la Borie regroupe une cité et un restaurant universitaires, un service universitaire des activités physiques et sportives (SUAPS), l’IUT du Limousin, la faculté des sciences et techniques, et des écoles doctorales<ref>{{Lien web|url=http://www.unilim.fr/Campus-de-la-Borie|titre=Campus de la Borie|site=le site de l’université de Limoges|consulté le=5 avril 2012}}.</ref>. Il accueille également, depuis sa création en 1978, le [[Centre de droit et d'économie du sport]]<ref>{{Lien web|url= http://www.cdes.fr/|titre=Un outil d'expertise et de formation au service du sport|site=le site du Centre de droit et d’économie du sport (CDES)|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Le projet d’une [[École Calandreta|calandreta]] apparaît en 1992, avec la constitution d’une association. Avec le soutien du [[Conseil régional du Limousin|conseil régional]], l’école maternelle ouvre en 1994, puis le cours préparatoire en 1998<ref> {{Lien web |url=http://pagesperso-orange.fr/calandreta.lemosina/fr/libreton.htm#histoire |titre=Un peu d'histoire |site= page consacrée à l'école calandreta sur un site personnel |consulté le= 4 juillet 2009 }}</ref>. Elle assure l’ensemble des classes de la maternelle et du primaire.


Le [[campus de Vanteaux]], situé au sud-ouest de la ville, près de la commune d'Isle, à proximité immédiate du Centre hospitalier universitaire Dupuytren, regroupe l'[[Institut national supérieur du professorat et de l'éducation]] (INSPE de l'académie de Limoges), la faculté des lettres et des sciences humaines, le [[Centre régional de documentation pédagogique|CRDP]], l’[[Office national d'information sur les enseignements et les professions|ONISEP]], le service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé, le [[Centre régional des œuvres universitaires et scolaires|CROUS]], le site principal du service commun de la documentation (bibliothèque universitaire), une cité et un restaurant universitaires, la faculté de médecine et de pharmacie, un service universitaire de formation permanente, un centre de formation d'apprentis, et le [[Conservatoire national des arts et métiers|CNAM]]<ref>{{Lien web|url=http://www.unilim.fr/Campus-de-Vanteaux|titre=Campus de Vanteaux|site=le site de l’université de Limoges|consulté le=5 avril 2012}}.</ref>. Le campus de Vanteaux accueille également l'une des cinq écoles nationales supérieures d'art de France : l’[[École nationale supérieure d'art de Limoges]] (ENSA de Limoges). La FLSH de Limoges est également une des universités phares du centre de la France puisque de nombreux étudiants de Poitiers ou de Châteauroux viennent étudier à Limoges. Spécialisée dans les arts du feu (céramique, émaux) et la tapisserie, sous la tutelle du [[Ministère de la Culture (France)|ministère de la Culture]], cette école, également connue sous le nom d’École des Beaux-Arts ou École d’art décoratif, offre des cursus d’art et de design d'une durée de cinq ans<ref>{{Lien web|url= http://ensa-limoges.fr/actualite/|titre=130 ans de formation à la création et à l’innovation|site=le site de l’École nationale supérieure d’Art de Limoges (ENSA de Limoges)|consulté le=5 avril 2012}}.</ref>. Il héberge également l’[[Institut d'ingénierie informatique de Limoges]]<ref>{{Lien web|url= http://www.3il.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=92&tns_tab=0&Itemid=239&lang=fr|titre=Présentation|site=le site de l’Institut d'ingénierie informatique de Limoges (3IL)|consulté le=5 avril 2012}}.</ref> (3IL).
À Limoges, le département gère 14 [[collège en France|collèges]] et la région Limousin 13 [[lycée en France|lycées]].


Le site d'[[Ester (technopole)|Ester Technopole]] est le lieu d’installation de l'[[école d'ingénieurs ENSIL-ENSCI]], issue de la fusion, en 2017, de deux anciennes écoles d'ingénieurs : l'École nationale supérieure d'ingénieurs de Limoges<ref>{{Lien web|url=http://www.ensil.unilim.fr/W3/index.php?page=presentation&rub=presentation|titre=Assurez votre avenir|site=le site de l’École nationale supérieure d’ingénieurs de Limoges (ENSIL)|consulté le=5 avril 2012}}.</ref> (ENSIL) et l’École nationale supérieure de céramique industrielle<ref>{{Lien web|url=http://www.ensci.fr/spip.php?article9|titre=Vous avez dit céramique ?|site=le site de l’École nationale supérieure de céramique industrielle (ENSCI)|consulté le=5 avril 2012}}.</ref> (ENSCI).
==== Vie universitaire ====
{{Article détaillé |Université de Limoges}}
[[Image:Limoges 3iL (de loin).jpg|thumb|L'institut d'ingénierie informatique]]


Le centre-ville regroupe la faculté de droit et des sciences économiques, l’IPAG, le carrefour des étudiants et la présidence de l'université<ref>{{Lien web|url=http://www.unilim.fr/Centre-ville-de-Limoges|titre=Centre-ville de Limoges|site=le site de l’Université de Limoges|consulté le=5 avril 2012}}.</ref>.
Limoges est le siège d'une université depuis [[1968]] et dépendait de celle de [[Poitiers]] auparavant. L'Université de Limoges accueille près de {{unité|20000|étudiants}}. Elle comprend une faculté de droit avec de nombreuses formations, dont certaines (droit de l'environnement, droit du sport) sont réputées nationalement; une faculté de médecine et de pharmacie, une faculté des sciences, une faculté de lettres et sciences humaines.


Limoges abrite également un centre national de formation aux métiers de l'eau<ref>{{Lien web|url=http://www.oieau.org/oieau/pour-nous-contacter/a/centre-national-de-formation-aux-métiers-de-l'eau|titre=Centre national de formation aux métiers de l'eau (CNFME)|site=le site de l'Office international de l'Eau|consulté le=2 avril 2012}}.</ref> et une école de commerce, l’École supérieure de commerce, de communication et de gestion de Limoges (Es2C Limoges). Cette école offre un premier cycle de formation qui prépare à des diplômes d'État de niveau Bac +2, et un second cycle qui permet d'accéder, à l'issue d'une année de spécialisation, à un niveau Bac +3<ref>{{Lien web|url= http://www.es2c.com/sections.html|titre=Deux cycles de formation|site=le site de l’École supérieure de commerce, de communication et de gestion (Es2C Limoges)|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
L'Université dispose également d'un institut universitaire de technologie de dix départements, d'un [[Institut d'administration des entreprises|IAE]] depuis la rentrée 2007, d'un institut de préparation à l'administration générale, et d'un institut universitaire spécialisé.


Une école nationale vétérinaire est en projet.
Limoges est le siège de l'[[École nationale supérieure d'ingénieurs de Limoges]]<ref>
{{Lien web
|url=http://www.ensil.unilim.fr
|titre=Page d'accueil de l'École nationale supérieure d'ingénieurs de Limoges
|date= {{date|26|septembre|2002}}
|site= www.ensil.unilim.fr
|consulté le= 22 juin 2009
}}</ref>, de l’[[Institut d'ingénierie informatique de Limoges]]<ref>
{{Lien web
|url=http://www.3il.fr
|titre=Page d'accueil de l'Institut d'ingénierie informatique de Limoges
|date= {{date|26|septembre|2002}}
|site= www.ensil.unilim.fr
|consulté le= 22 juin 2009
}}</ref>, de l’[[École nationale supérieure de céramique industrielle]]. Limoges accueille également l'une des cinq écoles nationales supérieures d'art de France : l’[[École nationale supérieure d'art de Limoges-Aubusson]]<ref>
{{Lien web
|url=http://www.ensa-limoges-aubusson.fr
|titre=Page d'accueil de l'École nationale supérieure d’art de Limoges-Aubusson
|date= {{date|26|septembre|2002}}
|site= www.ensa-limoges-aubusson.fr
|consulté le= 22 juin 2009
}}</ref>. Spécialisée dans les arts du feu (céramique, émaux) et la tapisserie, sous la tutelle du ministère de la Culture, cette école, également connue sous le nom d’école des Beaux-Arts ou école d’art décoratif, offre, sur ses sites de Limoges et d’Aubusson, des cursus d’art et de design d'une durée de 5 ans.
Limoges abrite un institut universitaire de formation des maîtres, un centre national de formation aux métiers de l'eau<ref>
{{Lien web
|url=http://www.oieau.org/cnfme/article.php3?id_article=80
|titre= Centre national de formation aux métiers de l'eau (CNFME)
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site de l'Office international de l'Eau
|consulté le=4 décembre 2009}}
</ref>, plusieurs classes préparatoires aux grandes écoles, dix-neuf formations en [[Brevet de technicien supérieur|BTS]]. L'école de commerce de Limoges, « l'ES2C », connaît une réputation grandissante.


=== Santé ===
=== Santé ===
[[Fichier:Limoges - Santé.PNG|vignette|alt=carte de Limoges avec indication de la localisation des ses principales infrastructures de santé|Localisation des structures de santé.]]
[[Image:Limoges - Santé.PNG|thumb|right|Hôpitaux, cliniques, centres médicaux et maisons de retraites]][[Fichier:Pano CHU Limoges.jpg|thumb|Le CHU]]
[[Fichier:Pano CHU Limoges.jpg|vignette|alt=photographie du bâtiment du CHU de Limoges, au soleil couchant|Le CHU Dupuytren.]]
Limoges accueille le plus important [[Centre hospitalier régional universitaire]] du Limousin, le [[Centre hospitalier régional universitaire Dupuytren]]. Inauguré en [[1976]] par [[Jacques Chirac]] et [[Simone Veil]], respectivement [[Premier ministre français|{{1er}} ministre]] et [[:Catégorie:Ministre français de la Santé|ministre de la Santé]], il se situe au sud-ouest de la ville, au sein d'un ensemble de bâtiments de santé et de soins. Il est voisin du [[Centre hospitalier spécialisé Esquirol]], et du récent [[Hôpital de la mère et l'enfant]].


Le [[Centre hospitalier universitaire de Limoges|centre hospitalier régional universitaire de Limoges]] est un établissement hospitalier universitaire crée en 1974. Le premier hôpital universitaire de la ville a été inauguré en 1976 par [[Jacques Chirac]], alors premier ministre, et [[Simone Veil]], ministre de la Santé. Avec un effectif de {{Unité|6965|employés}} en 2010<ref name="ChiffresClés">''Chiffres clés'', Centre hospitalier régional universitaire de Limoges, {{p.|14}}, {{lire en ligne|lien=http://www.chu-limoges.fr/IMG/pdf/chiffres_cles-2.pdf}}.</ref>, il assure trois missions de service public : les soins, la recherche et l'innovation, et l'enseignement.
L'hospice Chastaingt a été fondé en [[1899]] grâce au legs d'un mécène, en faveur des personnes âgées en fin de vie<ref name="o"> Paul Ducourtieux, ''Histoire de Limoges'', Limoges, 1925</ref>.


Il est composé de quatre hôpitaux : l'hôpital [[Guillaume Dupuytren|Dupuytren]] (1 et 2), l'hôpital de la Mère et de l'enfant, l'hôpital Jean-Rebeyrol et l'hôpital du [[Cluzeau]], regroupés sur un même site, et de l'[[établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes]] (EHPAD) Docteur-Chastaingt<ref>{{Lien web|url=http://www.chu-limoges.fr/nos-hopitaux/|titre=Nos hôpitaux|site=le site du centre hospitalier universitaire de Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Les cliniques privées du Colombier, François-Chénieux et des Émailleurs complètent le dispositif sanitaire de Limoges. Une maison médicale, localisée boulevard Gambetta assure, les nuits et les week-ends, la continuité de consultations médicales .


Si toutes les fonctions administratives (direction générale, recherche et innovation, coopérations et communication) sont situées à l'hôpital Dupuytren, chaque structure hospitalière du CHU accueille des équipes médico-soignantes spécialisées en fonction des pathologies et/ou de l'âge des patients.
=== Sécurité ===
Limoges dispose d'un commissariat de police, de deux casernes de gendarmerie et d'une caserne de [[Compagnie républicaine de sécurité]] (CRS 20).


Plus important centre hospitalier régional universitaire du Limousin, premier employeur de la région, le CHU de Limoges est l'hôpital d'application de la faculté de médecine de Limoges. Par ailleurs, il dispose de sept écoles ou institutions pour former le personnel soignant et les sages-femmes<ref>{{Lien web|url=http://www.chu-limoges.fr/notre-chu/|titre=Notre CHU|site=le site du centre hospitalier universitaire de Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Limoges est réputée être une ville relativement calme, sauf dans certaines cités où une petite délinquance sévit de façon assez endémique<ref name="r"/>. En centre-ville, la présence de marginaux sans domicile fixe a suscité des incidents à l'automne 2007<ref name="j"/>.


Le [[Centre hospitalier spécialisé]] [[Jean-Étienne Esquirol|Esquirol]], qui emploie plus de {{Unité|1400|agents}} sur de multiples sites, dont l’hôpital Esquirol qui concentre les services administratifs, prend en charge les patients atteints de [[Psychiatrie|troubles psychiques]], à tout âge de la vie. Il reçoit également des patients traumatisés crâniens, des patients présentant des conduites addictives (alcoolisme, toxicomanie) ainsi que des personnes âgées présentant des troubles du comportement<ref>{{Lien web|url=http://www.ch-esquirol-limoges.fr/|titre=Chiffres clefs|site=le site du centre hospitalier Esquirol|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
=== Armée ===
{{Article détaillé |Vie militaire à Limoges}}


La clinique des Émailleurs, fondée en 1922 par les docteurs Bleynie et Bruneau-Biles, et les professeurs Marcland et de Léobardy, située depuis 1999 dans le quartier du Roussillon à Limoges, est issue du regroupement, en 2004, des deux [[Maternité (établissement)|maternités]] privées de Limoges. Dotée de cinq salles de naissance, la clinique des Émailleurs bénéfice depuis 2007 d’un agrandissement du service de chirurgie, de la création d'une unité de surveillance de soins continue, et de l’intégration de deux nouvelles activités chirurgicales : urologie, chirurgie esthétique et reconstructrice. L'équipe médicale, composée d'environ quarante médecins, dispose de vingt-quatre lits d’hospitalisation et de places de [[soins ambulatoires]] répartis dans cinq pôles : médical (cardiologie, pneumologie, gastro-entérologie), obstétrical, anesthésique, chirurgical (chirurgie digestive, endocrine, thoraxcovasculaire, proctologie, gynécologie, chirurgie de l'obésité, stomatologie, chirurgie maxillo-faciale, urologie et chirurgie esthétique et reconstructrice) et radiologique<ref>{{Lien web|url=http://www.clinique-emailleurs.com/index.php?lang=FR&location=historique|titre=Histoire de la clinique|site=le site de la clinique des Émailleurs|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
[[Fichier:Hotel commandement.JPG|thumb|L'hôtel de commandement des forces armées, situé place Jourdan]]


La clinique François-Chénieux, du nom de l’ancien maire de Limoges qui l'a fondée, est un établissement d’[[hospitalisation]] de court séjour en médecine et chirurgie, où dix-sept spécialités sont exercées. Située sur le site de Saint-Lazare, et d’une capacité totale de {{Unité|283|lits}} et places, elle est la seule clinique privée de la région à disposer d’un service d’urgences et d’un service d’[[oncologie]]<ref>{{Lien web|url=http://www.chenieux.fr/fr/presentationClinique/historique.php|titre=Historique|site=le site de la clinique François-Chénieux|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Limoges, ville de garnison de longue tradition (établissement d'un état-major de subdivision militaire en 1852, construction de nombreuses casernes à partir de 1874), sera jusqu'en 2011, date à laquelle l'armée envisage d'abandonner le site<ref>
{{Lien web
|url=http://www.lepopulaire.fr/editions_locales/limoges/limoges_garnison_abandonnee_@CARGNjFdJSsAHh0NBw==.html
|titre=Limoges, « garnison abandonnée »
|date= {{date|2|avril|2008}}
|site= www.lepopulaire.fr
|consulté le= 21 juin 2009
}}
</ref>, le siège de l'état-major de force n° 4, de l'état major de la 3{{e}} brigade mécanisée, du 15{{e}} bataillon du train et de nombreux services militaires.


La clinique du Colombier, créée en 1905 cours Bugeaud, emploie {{Unité|228|personnes}}. Fusionnée avec la clinique Vanteaux en 1998, elle dispose de {{Unité|171|lits}} et places, dont trente-neuf en médecine, quatre-vingt-seize en chirurgie, huit en unité de surveillance continue et vingt-huit en ambulatoire<ref>{{Lien web|url=http://www.clinique-lecolombier.com/|titre=Page d'accueil|site=le site de la clinique du Colombier|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Pour compenser les effets du départ des militaires sur l'économie, l'Etat a annoncé une enveloppe de 6 millions d'euros, visant à faciliter la création de « projets créateurs d’activités et d’emplois<ref name="t">
{{Lien web
|url=http://www.lepopulaire.fr/editions_locales/limoges/400_emplois_pour_limoges@CARGNjFdJSsHFxkHChs-.html
|titre=400 emplois pour Limoges
|date= {{date|22|juin|2009}}
|site= www.lepopulaire.fr
|consulté le= 30 juin 2009}}
</ref> », ainsi que la construction d'un nouveau centre pénitentiaire.


En 2012, quatre cent cinquante-cinq médecins, dont deux cent soixante-dix généralistes, une centaine d’infirmières libérales et plus de quatre-vingt pharmacies d’officine complètent le dispositif hospitalier de Limoges. Une maison médicale de garde, localisée boulevard Gambetta et créée en 2003 par une trentaine de médecins libéraux réunis au sein de l'association ''Domus Medica'', assure, les nuits et les week-ends, la continuité de consultations médicales à Limoges<ref>{{Lien web|url=http://www.ars.limousin.sante.fr/Maisons-Medicales-de-Garde-en.91489.0.html|titre=La maison médicale de Limoges|site=le site de l'agence régionale de santé|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
=== Poste ===
La commune de Limoges, quadrillée par un réseau assez dense de 17 bureaux de poste<ref>
{{Lien web
|url=http://www.laposte.fr/ecommerce/Mon-Bureau-de-Poste/Site-Mon-bureau-de-poste
|titre= Bureaux de poste à Limoges
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site de La Poste
|consulté le=29 novembre 2009}}
</ref>, est divisée en trois circonscriptions postales : « Limoges Bords de Vienne - centre de distribution », rue de Nexon, pour le code postal ''87000'', « Limoges Brantôme - centre de traitement du courrier », rue de Brantôme, pour le code postal ''87100'', et « Limoges Uzurat - centre de distribution », dans les locaux du centre de tri, en Zone industrielle Nord, pour le code postal ''87280''.


== Population et société ==
Le centre de tri de Limoges traite le courrier des trois départements de la région.
=== Démographie ===
[[Fichier:Aire urbaine de Limoges.png|vignette|alt=carte figurant l'aire urbaine de Limoges et ses diverses communes|Les communes de l'aire urbaine, avec, en blanc gras, les limites de l'unité urbaine.]]
Les habitants de la ville [[gentilé|sont appelés]] les ''Limougeauds''<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean-Claude Boulanger|auteur2=Monique Catherine Cormier|titre=Le nom propre dans l'espace dictionnairique général|sous-titre=études de métalexicographie|lieu=Tübingen|éditeur=Niemeyer|année=2001|pages totales=214|passage=53|isbn=9783484391055}}.</ref>.


Touchée par les deux guerres mondiales, mais en augmentation régulière depuis la fin du {{s-|XVIII}}, grâce à la révolution industrielle et à l’essor des manufactures (porcelaine, chaussure…), la population de la commune de Limoges connaît, à partir des années 1970 et jusqu'aux années 1990 une baisse relative qui accompagne le déclin des ateliers et des usines.
Rue de la Céramique, se trouvent le centre financier (chèques postaux), le Centre des Mandats et Titres Optiques, la direction régionale ''courrier'' et une direction de la Banque postale.


À partir des années 1990, l’amélioration d’infrastructures routières ([[Autoroute A20 (France)|autoroute A20]]) et ferroviaires ([[Ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon|ligne Paris-Toulouse]]), et l’installation d’entreprises de techniques de pointe, de services modernes, et d'établissements d'importance nationale, tels que le [[Centre national pour l'aménagement des structures des exploitations agricoles]] (CNASEA), devenu depuis [[Agence de services et de paiement]], ou la [[Ester (technopole)|technopole Ester]] en 1992, permettent un nouvel essor de la population.
=== Sports ===
[[Image:Limoges - Sport.PNG|thumb|right|Principaux sites sportifs limougeauds]]
[[Image:Palais des sports beaublanc.jpg|thumb|Le palais des sports de Beaublanc]]
{{Article détaillé |Sport à Limoges}}


Avec sa [[Population municipale|population municipale légale]] de {{Unité|132660|habitants}} au {{date-|1er janvier 2016}}, Limoges est la {{28e|[[Liste des communes de France les plus peuplées|ville de France]]}}<ref>{{Lien web|url=https://insee.fr/fr/statistiques/3681328?geo=COM-87085#consulter|titre=Populations légales 2016 de Limoges|site=le site de l'Insee|consulté le=20 mars 2019}}.</ref>.
La ville de Limoges est associée à son club de [[basket-ball]]. En [[1990]], la municipalité avait commandé une étude, qui révéla que l'image renvoyée à l'extérieur par Limoges était associée au basket à 67%, contre 20% à la porcelaine<ref>{{Lien web|url=http://www.humanite.fr/1997-12-26_Articles_-Le-CSP-Limoges-restera-t-il-un-grand-club-europeen|titre=Le CSP Limoges restera-t-il un grand club européen ? |date= {{date|26|décembre|1997}}|site=humanite.fr|consulté le=2 décembre 2009}}</ref>. Le club sportif limougeaud ayant en effet le plus grand palmarès est le club de basket-ball, le [[Limoges CSP]], plusieurs fois champion de France et champion d'Europe en [[1993]], auquel a succédé, en 2004, le [[Limoges CSP Élite]] qui évolue pour la saison 2009/2010 en Pro B. Le club de rugby à {{XV}}, [[Limoges rugby]], évolue en [[Championnat de France de 1re division fédérale|Fédérale 1]] pendant la saison 2008-2009.


En 2016, son [[Unité urbaine de Limoges|unité urbaine]], composée de neuf communes est peuplée de {{unité|183347|habitants}}, ce qui la place au {{38e|rang}} national<ref>{{Lien web|url=https://insee.fr/fr/statistiques/3569346?geo=UU2010-87601#POP_T1|titre=Unité urbaine 2015 de Limoges|date=2015|site=le site de l’Insee|consulté le=20 mars 2019}}.</ref>.
Les équipements sportifs sont concentrés au parc des sports de Beaublanc (stades, piscine olympique, palais des Sports qui accueillait les spectacles jusqu'à l’ouverture du Zénith et les matchs du mythique [[Limoges CSP Elite|CSP]]), et au parc des Sports de Saint-Lazare ([[Stade Saint-Lazare|stade du club de football]], golf municipal situé à l’emplacement de l’ancien aérodrome, piscine et à proximité le dojo Robert Lecomte et la salle d’arme).


En 2015, avec {{unité|283823|habitants}}<ref>{{Lien web|url=https://insee.fr/fr/statistiques/3569142?sommaire=3569168&geo=AU2010-035#POP_T0|titre=Insee - Évolution et structure de la population en 2015 - Aire urbaine de Limoges (035)|date=2015|site=le site de l'Insee|consulté le=20 mars 2019}}.</ref>, le poids démographique de l'[[aire urbaine de Limoges]], composée de {{Unité|96|communes}} dont sept sont des [[Pôle urbain|pôles urbains]], confirme l'importance de la capitale régionale dans la démographie globale de la région Limousin<ref>{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/methodes/nomenclatures/zonages/zone.asp?zonage=AU2010&zone=035|titre=Zonage en aires urbaines 2010 de Limoges|année=2010|site=le site de l'Insee|consulté le=2 avril 2012}}.</ref> ; l'aire urbaine de Limoges concentre en effet plus du tiers de l'ensemble de la population de la région Limousin qui était de {{unité|741072|habitants}} en 2011<ref>{{Lien web|url=http://insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/recensement/populations-legales/france-regions.asp?annee=2011|titre=Populations légales 2011 des régions de France métropolitaine|site=le site de l’Insee|consulté le=17 juillet 2014}}.</ref>.
La commune est équipée de cinq piscines municipales : deux à Beaublanc (une d'été et une couverte), Les Casseaux (en centre-ville), Beaubreuil et Saint-Lazare.


==== Évolution démographique ====
Traditionnellement, l'arrivée du [[tour cycliste du Limousin]] se fait à Limoges dans la 2{{e}} quinzaine d’août.
{{Population de France/section}}
<!--Le paragraphe que vous essayez de modifier est rédigé automatiquement par un modèle.
Veuillez insérer votre texte après {{Population de France/section}} -->


==== Pyramide des âges ====
La ville accueille épisodiquement diverses manifestations sportives de dimension nationale, telles des matchs de la [[coupe de France de basket-ball]], de la [[Fed Cup]], les championnats de France [[Handisport]], ou des étapes du [[Tour de France (cyclisme)|tour de France]].
La population de la commune est relativement jeune.
En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à {{nobr|30 ans}} s'élève à 39,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à {{nobr|60 ans}} est de 27,3 % la même année, alors qu'il est de 31,7 % au niveau départemental.


En 2020, la commune comptait {{Unité|60501|hommes}} pour {{Unité|70091|femmes}}, soit un taux de 53,67 % de femmes, supérieur au taux départemental (52,3 %).
=== Parcs de loisirs ===
Le [[parc Bellevue|parc d’attractions de Bellevue]] propose des attractions à caractère familial (manèges et piscines ludiques), dans un cadre naturel et arboré.


Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
L'[[aquarium du Limousin]]<ref>
{{Lien web
|url=http://www.aquariumdulimousin.com/
|titre=Bienvenue à l'aquarium du Limousin
|site= www.aquariumdulimousin.com
|consulté le= 25 juin 2009
}}
</ref>, d'un volume total de {{unité|600|m²}}, ouvert en [[1993]], possède, dans quarante bassins, trois-cents espèces et environ deux mille cinq-cents animaux, allant du [[silure]] au [[piranha]] en passant par l’[[esturgeon]] et la [[limule]]<ref>[[Quid]] 2007</ref>.


{{Pyramide des âges communes de France
=== Médias ===
|année=2020
Le principal quotidien régional diffusé sur Limoges est ''[[le Populaire du Centre]]'', du groupe [[Centre France]] (surnommé ''le Popu''), qui est aussi le quotidien de la région [[Limousin]]. S’y ajoutent ''[[L'Écho du Centre|l’Écho du Centre]]'' et ''[[Info Magazine]]''. En 2008, à l'occasion des [[élections municipales françaises de 2008|élections municipales]], un magazine mensuel gratuit, baptisé ''Libre à Limoges'', a été lancé.
|département=Haute-Vienne
|ref=<ref>{{Lien web |titre=Évolution et structure de la population en 2020 - Commune de Limoges (87085) |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/7633058?sommaire=7633086&geo=COM-87085#ancre-POP_T3 |date=2023-06-27 |consulté le=2023-09-05 |auteur institutionnel=[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]}}.</ref>
|h90=1.0 |f90=2.5
|h75=7.3 |f75=10.5
|h60=14.9 |f60=17.6
|h45=17.3 |f45=16.5
|h30=17.7 |f30=15
|h15=26.1 |f15=24.7
|h00=15.7 |f00=13.1
}}


=== Manifestations culturelles et festivités ===
La direction de la communication de la mairie a créé en [[1996]] une chaîne d’information locale continue, ''[[7 à Limoges]]'', qui diffuse des annonces, des reportages…
{{section sources secondaires|date=juillet 2024}}
La ville est animée de nombreuses foires. La plus ancienne, la foire de la [[Loup de Limoges|Saint-Loup]] a été créée en 1525. Elle se tient le dernier week-end de mai. La foire des Saints Innocents, fondée en 1566 sur édit de [[Charles IX (roi de France)|Charles {{IX}}]], rassemble, autour du 28 décembre, des camelots dans les principales rues de la ville pour le grand marché populaire de la saison hivernale<ref>{{Lien web|url=http://www.ville-limoges.fr/index.php/fr/economie-emploi/halles-et-marches-de-plein-air/foires-brocantes-et-fetes-foraines|titre= Foires, brocantes et fêtes foraines|date=2011|site=le site de la mairie de Limoges|consulté le=12 avril 2012}}.</ref>.


Plusieurs marchés de plein air ont lieu chaque semaine sur la commune. Trois ont lieu en centre-ville et sont journaliers (marchés de la place des bancs, de la place Haute-Vienne et de la place des Carmes), et dix autres, hebdomadaires, se tiennent en quartiers<ref>{{Lien web|url=http://www.ville-limoges.fr/index.php/fr/economie-emploi/halles-et-marches-de-plein-air/halles-et-marches-de-plein-air-2|titre=Halles et marchés de plein air|date=2011|site=le site de la mairie de Limoges|consulté le=12 avril 2012}}.</ref>.
[[France Bleu Limousin]] est la radio régionale qui émet sur les départements de la [[Corrèze (département)|Corrèze]] et de la [[Haute-Vienne]].


La Foire-exposition de Limoges est organisée annuellement durant la semaine de l’Ascension, en mai<ref>{{Lien web|url=http://foire-limoges.com|titre={{73e|foire}} de Limoges|date=2009|site=le site officiel de la foire de Limoges|consulté le=12 avril 2012}}.</ref>.
{| class="wikitable"
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| align=center | [[1944]]
| align=center | Limoges
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| align=center | [[1996]]
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| align=center | Libre à Limoges<ref>[http://www.libre-a-limoges.fr/ Journal mensuel gratuit ''Libre à Limoges'']</ref>
| align=center | [[2008]]
| align=center | Limoges
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| align=center | [[1965]] ([[ORTF]])
| align=center | Limoges
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| align=center | [[1926]] (Radio-Limoges)
| align=center | Limoges
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{{Lien web
|url=http://www.flashfm.fr/v2/sommaire.php3
|titre=Flash FM - Accueil
|site= www.flashfm.fr
|consulté le= 30 juin 2009
}}
</ref>
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| align=center | RCF Radio Email<ref>
{{Lien web
|url=http://www.rcf.fr/rubrique.php3?id_rubrique=2
|titre=RCF Email Limousin - Radio chrétiennes francophones
|site= www.rcf.fr
|consulté le= 30 juin 2009}}
</ref>
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{{Lien web
|url=http://www.rtflimoges.com/
|titre=RTF UN RYTHME D'AVANCE
|site= www.rtflimoges.com
|consulté le= 30 juin 2009
}}
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|-
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{{Lien web
|url=http://www.swingfm.asso.fr/
|titre=Swing FM - Accueil
|site= www.swingfm.asso.fr
|consulté le= 30 juin 2009
}}
</ref>
| align=center | [[2003]]
| align=center | Limoges
|}


Un marché aux livres anciens se tient le {{1er|mercredi}} de chaque mois de place de la République, et une foire à la brocante, « Les Puces de la Cité », est organisée dans les rues du quartier de la cité le deuxième dimanche de chaque mois au pied de la cathédrale. À l’occasion de la Saint-Jean, les bords de Vienne, du pont Saint-Martial au pont Saint-Étienne, sont le lieu, pendant près d’une semaine, d’une fête populaire avec manèges, bal, et feux d’artifice, la fête des ponts. Elle accueille, chaque année, plus de {{Unité|10000|personnes}}. Landouge, ancienne commune indépendante, a conservé sa fête communale, qui se tient le {{1er|week-end}} de juillet. Le [[Fête nationale française|14 juillet]] donne lieu, en principe la veille, le 13 au soir, au tir d’un grand feu d’artifice, suivi du traditionnel bal populaire avec orchestre, au Champ de Juillet. Enfin, mi-décembre-début janvier, ce même Champ de Juillet reçoit, pendant près de trois semaines, une fête populaire avec plus de soixante-dix stands, manèges et attractions<ref>{{Lien web|url=http://www.ville-limoges.fr/index.php/fr/economie-emploi/halles-et-marches-de-plein-air/foires-brocantes-et-fetes-foraines|titre=Foires, brocantes et fêtes foraines|date=2012|site=le site de la mairie de Limoges|consulté le=12 avril 2012}}.</ref>.
=== Cultes ===
[[Image:Limoges Cathédrale Saint Etienne.jpg|thumb|Cathédrale Saint-Étienne]]
[[Fichier:Limoges décorée pour les Ostensions 2009.JPG|thumb|La ville décorée pour les Ostensions en 2009]]


[[Fichier:Limoges décorée pour les Ostensions 2009.JPG|vignette|alt=photographie des décorations mises en ville en 2009 à l'occasion des Ostensions de Limoges|La ville décorée à l'occasion des Ostensions de 2009.]]
Les Limougeauds ont la possibilité de pratiquer les cultes catholique, protestant, israélite et musulman.


En dépit d'une pratique religieuse assez faible, tous les sept ans, les [[ostensions limousines]], dont la tenue dépasse largement le cadre originel de la foi chrétienne et relève aujourd'hui de la manifestation festive et populaire d'une culture spécifiquement limousine, rassemblent une foule importante. Elles constituent aussi un atout touristique pour la ville et le département<ref>{{Lien web|url=http://www.tourisme-hautevienne.com/spip.php?rubrique686|titre=Les Ostensions limousines|site=le site du Comité départemental du tourisme de Haute-Vienne|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Le [[diocèse de Limoges]]<ref>
{{Lien web
|url=http://www.limoges-catholique.fr/index.php?page=cat_liste&id=1
|titre= Le Diocèse de Limoges
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site du Diocèse
|consulté le=30 novembre 2009}}
</ref>, qui fait partie de la [[province ecclésiastique de Poitiers]], est l'un des [[évêché]]s les plus anciens de France. Il recouvre deux départements, la Haute-Vienne et la Creuse, et à son [[siège épiscopal]] sur la commune, lieu habitel de la résidence de l'[[Liste des évêques de Limoges|évêque]]. Neuf [[paroisses]] sont présentes sur la commune : ''Cathédrale - Sainte Marie'', ''La Trinité'', ''Sacré Cœur - Sainte Jeanne d'Arc'', ''Saint Augustin'', ''Saint Eloi des Hauts de l'Aurence'', ''Saint Luc'', ''Saint Martial'', ''Saint Vincent de Paul'', et ''Sainte Blandine''.


Durant ces ostensions, les limousins célèbrent leurs saints, au premier rang desquels [[Martial de Limoges|saint Martial]]. Elles donnent aujourd'hui lieu à d'importantes festivités et manifestations populaires. Si la pratique remonte à l’an 994, les ostensions sont organisées tous les sept ans depuis le {{s-|XVI}}. Les dernières ont eu lieu les 18 et 19 avril 2009<ref>{{Lien web|url=http://www.limoges-catholique.fr/index.php?page=article&id=211&type=article|titre=Les Ostensions limousines|auteur=Jean-Marie Mallet-Guy|date=octobre 2008|site=le site du diocèse de Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Quelques communautés religieuses sont implantées dans la ville, dont un couvent de [[carmélite]]s à Crochat, une communauté [[franciscain]]e rue Charles-Gide<ref>
{{Lien web
|url=http://www.franciscain.net/metasite/site.cil?clang=1,csite=1099&default_noeuddepart=10789
|titre= Franciscains à Limoges
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site des Franciscains
|consulté le=30 novembre 2009}}
</ref>. La petite communauté [[jésuite]] de la rue Jules-Noriac s'est dispersée il y a quelques années. Une petite communauté catholique [[Catholicisme traditionaliste|traditionaliste]] se réunit dans une chapelle de l'avenue des Bénédictins et célèbre des offices dans la chapelle Saint-Antoine des Papillons. Une maison, dite ''du Bon-Pasteur'', établie rue des Pénitents-Blancs et tenue par des religieuses, accueille des personnes âgées. La communauté des Petites-Sœurs-des-Pauvres, qui hébergeait des personnes âgées indigentes, est en cours de disparition en 2009. L'ancien séminaire du Sablard héberge divers services diocésains et un foyer de prêtres âgés.


La [[Frairie des Petits Ventres]] rassemble, depuis 1973, chaque {{3e|vendredi}} d’octobre des milliers de Limougeauds dans la [[Rue de la Boucherie (Limoges)|rue médiévale de la Boucherie]] et autour de diverses spécialités culinaires : triperies, rognons blancs, boudins aux châtaignes, cidre, [[Haute-vienne (IGP)|vin rosé de Verneuil-sur-Vienne]]<ref>{{Lien web|url=http://www.rvl87.com/html/frairie.html|titre=La Frairie des petits-ventres|site=le site de l'association Renaissance du Vieux Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Les Limougeauds de religion protestante ont plusieurs lieux de culte en fonction de leur mouvance : [[église réformée de France|réformés]], [[adventiste]]s ([[Église adventiste du septième jour|adventistes du septième jour]] et [[témoins de Jéhovah]]), [[mormons]], [[pentecôtistes]].


[[Fichier:Francophonies en limousin.JPG|vignette|alt=photographie d'un zèbre, symbole du festival des Francophonies en Limousin, peint au pochoir sur un trottoir de Limoges|Le zèbre, symbole des Francophonies, peint sur un trottoir de Limoges.]]
Une synagogue, rue Pierre-Leroux, dessert la petite communauté juive, mais il n'y a pas de rabbin à Limoges.


Limoges est le lieu de festivals, ayant pour thème de différents aspects des arts et de la culture, et dont le [[Les Francophonies - Des écritures à la scène|festival des francophonies en Limousin]], festival international des théâtres francophones. Organisé depuis 1984, il se déroule tous les ans de fin septembre à début octobre. Il met à l’honneur la diversité des échanges culturels de l’espace francophone entre le Nord et le Sud à travers des concerts, des tables rondes, de la danse, de la musique, du théâtre, du cinéma et arts visuels, des lectures-rencontres et des films-débats.
La ville compte deux mosquées et quatre lieux de culte musulman<ref>
{{Lien web
|url=http://www.annuaire-musulman.com/search-1.php?PHPSESSID=8f2c29b5e9d1ad61b021d2779551a38c&pkey=limoges&location=Quelconque&submit=Chercher
|titre=Lieux de culte musulman à Limoges
|site= www.annuaire-musulman.com
|consulté le= 20 juin 2009}}
</ref>.


La biennale de la [[danse contemporaine]], ''Danse émoi'', est programmée les années paires à Limoges, ville par ailleurs labellisée [[scène conventionnée]] pour la danse. Les années impaires, ''Danse émoi'' laisse place à des ''Itinéraires chorégraphiques'' proposés tout au long de la saison. Depuis 2001, en année ''Danse émoi'', suivant les éditions, 10 à {{Unité|11000|spectateurs}} assistent aux différentes propositions chorégraphiques<ref>{{Lien web|url=http://www.ville-limoges.fr/index.php/fr/component/content/article/1040?layout=actualites|titre=Le Festival Danse Émoi|site=le site de la mairie de Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Rue des Coopérateurs se trouve un [[temple maçonnique]], et des [[Loge maçonnique|loge]]s se réunissent aussi au Moulin de la Garde. De nombreux autres ateliers des différentes loges existent dans d'autres lieux.


{{secsou|Le ''Webdesign International Festival'' (Wif), salon international du design interactif, réunit tous les deux ans des [[Conception de site web|web designers]] à Limoges pour sa finale, à l’issue de présélections internationales qui se font en ligne, par pays, durant les mois de janvier et de février. Les concurrents sélectionnés (quarante équipes composées de designers d’interface du monde entier) s’affrontent à Limoges, en juin, dans une compétition marathon de {{Unité|24|heures}}, durant laquelle ils doivent créer un site Web sur un thème imposé. L’objectif du Wif est de favoriser les rencontres et échanges entre les participants et les professionnels, à savoir les [[Agence web|agences Web]], les donneurs d’ordre, les éditeurs de logiciels et de grandes marques de l’informatique, dont [[Apple]] et [[Adobe (entreprise)|Adobe]], partenaires officiels du Wif. En parallèle, des conférences organisées sur les thèmes de l’innovation dans le Webdesign, du [[design]] interactif, du [[Web 2.0]], de la sécurité du Web, du design sonore et du design sensoriel sont proposées|date=juillet 2024}}.
Depuis le {{S-|XIX|e}}, l'incroyance a pris une ampleur importante à Limoges, avec des formes allant jusqu'à une certaine hostilité envers la religion<ref name="b"/>{{,}}<ref name="n"/>. La [[Libre Pensée]] est fortement représentée. En dépit d'une pratique religieuse assez faible, tous les sept ans, les [[ostensions limousines|ostensions]] rassemblent une foule importante.


''[[Lire à Limoges]]'' est un salon du livre qui se tient tous les ans en avril, à Limoges. ''Lire à Limoges'' accueille, chaque année, plus de deux cent cinquante auteurs et un peu plus de {{unité|60000|visiteurs}}<ref>{{Lien web|url=http://www.ville-limoges.fr/index.php/fr/culture/les-grands-evenements-culturels|titre=Les grands événements culturels : Lire à Limoges|site=le site de la mairie de Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
== Économie ==
=== Activité économique ===
[[Image:Reliquary Thomas Becket MNMA Cl22596.jpg|thumb|right|chasse émaillée, Limoges {{S-|XII|e}}]] Les ressources [[minéraux|minérales]] locales et les produits et sous-produits tirés de l'élevage sont à l'origine des premières productions manufacturées de la ville. La première industrie qui se développe à Limoges est celle des [[métaux]]. Du fait de la présence dans le sol limousin de [[minéraux]] spécifiques ([[or]], [[plomb argentifère]], [[cuivre]]), Limoges semble être, dès l’époque gallo-romaine, un centre important d’[[orfèvrerie]]<ref>
{{ouvrage
| prénom1 =Antoine
| nom1 =Perrier
| lien auteur1 =
| titre =Annales de géographie
| sous-titre =Limoges, Étude d'économie urbaine
| numéro d'édition =
| éditeur = Armand Colin
| lien éditeur =
| lieu =
| jour =
| mois =
| année =1924
| volume =33
| tome =
| numéro = 184
| pages totales=352-364
| passage=355
| isbn =
| issn = 1777-5884
| lire en ligne = http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1924_num_33_184_9486?_Prescripts_Search_tabs1=standard&
| consulté le =10 novembre 2009}}
</ref>. Cette industrie, toujours très présente au [[Moyen Âge]]<ref group="N">En 1274, sur 33 corporations de métiers recensées, 26 relèvent du travail des métaux {{ouvrage
| prénom1 =Georges
| nom1 =Landais
| lien auteur1 =
| titre =Entrailles : petites histoires du sous-sol limousin
| sous-titre =De l'or des Lémovices à la fin de l'uranium
| numéro d'édition =
| éditeur =Presses universitaires de Limoges (Pulim)
| lien éditeur =
| lieu =
| jour =
| mois = janvier
| année =1997
| volume =
| tome =
| pages totales=40
| passage=19
| isbn =2 84287 081 6
| lire en ligne =http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1924_num_33_184_9486?_Prescripts_Search_tabs1=standard&
| consulté le = 7 novembre 2009}}.
</ref>, à laquelle se rattache le travail de l'[[émail]], ne se transforme pas en industrie sidérurgique et décline du fait de l'absence de sites d'extraction suffisamment importants. La découverte, au {{S-|XVIII|e}}, de gisements de [[Kaolin (géologie)|kaolin]] au sud de Limoges offre cependant d'autres perspectives économiques et industrielles à la ville.


Le ''[[Festival 1001 Notes]]'', festival de créations et découvertes en musique classique pendant la période estivale invite de jeunes musiciens à se produire aux côtés d'artistes de grandes notoriétés comme [[Jordi Savall]], [[Alexandre Tharaud]] et à enregistrer leur premier disque. Le festival s'attache également à moderniser la musique classique en réunissant des musiciens de musique classique à se produire avec des artistes d'autres discipline comme le rock, le jazz, la danse...
La seconde industrie historique, le textile, est issue d’un sous-produit de l’élevage, la [[laine]] de mouton, et d’un sous-produit de l’agriculture, la fibre de [[chanvre]]. Dès le {{S-|XII|e}}, elle donne à Limoges l'occasion d'offrir, en sus de la production ordinaire, une production d’ouvrages fins, faite d'[[étoffe]]s d’or et d’argent auxquelles la ville donnera son nom : les ''limogiatures''<ref>
{{ouvrage
| prénom1 =Henri
| nom1 =Berr
| lien auteur1 =
| titre = Revue de synthèse historique
| sous-titre =
| numéro d'édition =
| éditeur =Léopold Cerf
| lien éditeur =
| lieu =Paris
| jour =
| mois =
| année =1902-1908
| volume =
| tome = 5
| numéro = 1
| pages totales=135
| passage=67
| isbn =
| lire en ligne=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k365022v.image.f69.langFR.pagination#note13.
| consulté le =10 novembre 2009
}}
</ref>.


Les ''Itinéraires photographiques en Limousin'' (IPL) ont été créés sous leur forme actuelle en 1996. Ils sont constitués d'un ensemble d'expositions photographiques dont les premières ont lieu chaque année à Limoges au [[Pavillon du Verdurier]] à partir de la seconde quinzaine du mois de mai (ou juillet). Les expositions suivantes se déroulent à [[La Souterraine (Creuse)|La Souterraine]] (juin), [[Uzerche]] (juillet), [[Saint-Junien]] (août), [[Mortemart]] (août)<ref>{{Lien web|titre=Les grands événements culturels : Itinéraires photographiques en Limousin (IPL)|url=http://www.ipel.org/|site=le site organisateur|consulté le=4 août 2016}}.</ref>.
L'industrie du {{S-|XIX|e}} fut dominé par la production de [[porcelaine de Limoges|porcelaines]], issues des mines de [[kaolin (géologie)|kaolin]] de [[Saint-Yrieix-la-Perche]]. À partir de [[1831]] et jusqu'aux [[années 1980]], l'industrie du cuir et de la [[chaussure]] fut la deuxième activité de la ville. Elle comptait environ {{unité|7000|ouvriers}} répartis en dizaines d'entreprises de toutes tailles, dont Monteux, Heyraud (fermeture de l'usine en [[1984]]) et [[J.M. Weston]]<ref>
{{Lien web
|url=http://www.jmweston.com/
|titre=J.M.Weston : manufacture de chaussures depuis 1891
|site= le site des établissements J.M. Weston
|consulté le= 4 juillet 2009 }}
</ref>.


Le ''Marché des Artistes'' a été créé en 1999. Ce Marché se déroule chaque année, le {{2e|samedi}} du mois de septembre, [[Place de la Motte (Limoges)|place de la Motte]]. Il est ouvert à tous les artistes créateurs, peintres, sculpteurs, graveurs, photographes<ref>{{Lien web|titre=Les grands événements culturels : Marché des Artistes à Limoges|url=http://www.ipel.org/mda|site=le site organisateur|consulté le=4 août 2016}}.</ref>.
L'industrie de la porcelaine subsiste, perpétuée par de grandes entreprises telles [[Bernardaud]] ou Royal Limoges, grâce aux grandes commandes de prestige et à l'économie touristique. L'industrie de l'[[émail de Limoges|émail]] décoratif reste une production et un marché confidentiel.


Le ''festival du court-métrage de Limoges'' lancé par l'association Festiv'Art en avril 1999, a pour objectif de permettre aux professionnels et aux amateurs de confronter leurs films au public et de présenter une filmographie privilégiant la créativité, l'amour, l'humour et la poésie. Cet événement cinématographique se tient dans différents lieux de Limoges, dont le cinéma Lido, à dates variables selon les années<ref>{{Lien web|url=http://festivalducourtmetragedelimoges.com/?-les-offs-|titre=Les offs|site=le site du festival de court-métrage de Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Ville ouvrière au début du {{S-|XX|e}}, le secteur secondaire est - malgré un affaiblissement sensible - important. L’industrie des véhicules est représentée dans l’est de la commune avec la présence de l’usine [[Renault Trucks]] (véhicules industriels, ex [[Saviem]]) et l'industrie alimentaire avec [[Madrange]].


Le festival ''Cuivres en Fête'', créé en 1994 de la volonté de l'Ensemble Épsilon et en marge de l’''académie internationale de cuivres et de percussions Épsival'', a été transféré à [[Saint-Junien]]<ref>{{Lien web|url=http://www.cuivresenfete.com/index.php?id=fr0|titre=Festival Cuivres en Fête, Cuivres & Percussions|site=le site du festival Cuivres en Fête|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Grâce à la qualité de son eau, et à une présence importante de chênes dans la campagne environnante, de 1780 à 1930, Limoges, en en hébergeant plusieurs dizaines, est la ville des distilleries<ref>
{{Lien web
|url=http://www.aventurier.fr/fr/france/limousin/87_dec_distillerie/index.shtml
|titre= Le musée des Distilleries Limougeaudes
|date= {{date| | |2007}}
|site= le site Aventuriers.com
|consulté le=30 décembre 2009}} </ref>. Recevant cognac, armagnac, rhum, vins de liqueur, sucre de canne, fruits, plantes et épices, indispensables à la fabrication des nombreuses spécialités, la ville voit ainsi se développer et prospérer, pendant près de deux siècles, une nouvelle activité aux côtés du textile et de la porcelaine. En 2010, la distillerie du Centre, créée en 1789, est la dernière héritière de cette longue tradition<ref>
{{Lien web
|url=http://www.visite-entreprise.com/fiche_entr.php?id=81
|titre= La distillerie du Centre
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site du tourisme Economique
|consulté le=30 décembre 2009}}
</ref>. Toujours du fait de la qualité de son eau, la ville connait, du {{S-|XVIII|e}} à la fin du {{S-|XX|e}}, une importante activité brassicole. La brasserie Mapataud<ref>
{{Lien web
|url=http://www.capsulesdebieres.fr/cbf/brasseries/mapataud.htm
|titre=Brasserie Mapataud
|site= le site Capsules de bières françaises
|consulté le= 10 novembre 2009}}
</ref>, devenue Noxen en 1950 fut, de 1765 à 1970, l'un des établissements brassicoles limougeauds les plus importants<ref name="i"/>. Cette activité reste présente à Limoges, à l'échelle artisanale, avec la brasserie Michard, dirigée par la fille de son créateur, et qui produit depuis 1989 des bières sans conservateurs.
Si les services publics et administrations locales sont, comme dans toutes les villes équivalentes, parmi les premiers pourvoyeurs d'emploi, Limoges est également le siège d'une administration nationale d'importance : l'[[Agence de services et de paiement]], issu de la fusion, en 2009, du [[Centre national pour l'aménagement des structures des exploitations agricoles|CNASEA]] et de l'[[Agence unique de paiement]].


Le festival ''Pop sur la Ville'', qui a fêté ses dix ans en 2007, est organisé par l’association ''Melting Pop'', avec, pour objectif, la promotion d’artistes de [[Pop (musique)|musique Pop]]. Il se déroule durant une semaine, chaque année courant octobre et/ou novembre, et donne lieu à des concerts dans les centres culturels John Lennon et Jean Gagnant, à « La Fourmi », au « Woodstock » et dans les différents bars de la ville. ''Pop sur la Ville'' propose un large panel de styles musicaux : rock, jazz, électro, pop et folk<ref>{{Lien web|url=http://www.culture-en-limousin.fr/Programmation-Festival-Pop-sur-la.html|titre=Programmation Festival Pop sur la Ville 2009|site=le site de l'Agence de valorisation économique et culturelle du Limousin|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
La principale entreprise privée est la société [[Legrand (entreprise)|Legrand]], leader mondial de matériel électrique, né de la reconversion d'une entreprise de porcelaine victime d'un incendie. Outre son siège social, Legrand a plusieurs unités de production sur la commune.


Le festival de jazz, ''Éclats d'émail'', lancé en 2006, se déroule tous les ans au mois de novembre. Cette manifestation programme, durant dix jours, des concerts en Jazz Clubs et Bistrots Jazz, des expositions et des projections cinématographiques en lien avec le jazz<ref>{{Lien web|url=http://www.eclatsdemail.com/|titre=Page d'accueil|site=le site du festival Éclats d'émail|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Limoges dispose de deux [[pôle de compétitivité (France)|pôles de compétitivité]] : le [[pôle européen de la céramique]], positionné sur les [[arts de la table]], les [[prothèse|prothèses médicales]] et l'[[optoélectronique]] et [[Elopsys]], [[Cluster (économie)|cluster]] spécialisé dans les [[micro-ondes]], les réseaux et les transmissions des technologies sans fil, la [[fibre optique]] et les instruments d’[[imagerie]] <ref>
{{Lien web
|url=http://www.elopsys.fr/article.php3?id_rubrique=4&lang=fr
|titre= Elopsys, pôle de compétitivité européen à Limoges
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site d'Elopsys
|consulté le= 9 novembre 2009}}
</ref>. En association avec la communauté d'agglomération, la ville de Limoges accueille sur son territoires plusieurs zones d'activité économique, dont les trois zones industrielles Nord, englobant recherche, activité industrielle et commerciale, le parc d'activité Sud de Magré-Romanet ou la zone d'[[Ester Technopole]]<ref name="u">{{Lien web|url=http://www.limoges.cci.fr/documents/%20chiffres%20cles2009.pdf|titre=Les chiffres-clés de la Haute-Vienne, édition 2009|site=limoges.cci.fr|consulté le=21 novembre 2009}}</ref>. Le site d'[[Ester Technopole]], créé en [[1992]], offre un point de rencontre des industries et technologies de pointe et accueille l'une des quatre [[pépinière d'entreprises|pépinières d'entreprises]] de la Haute-Vienne. A noter que le taux de survie des entreprises nouvellement créées sur le département, observé sur cinq ans, est de 87,5 %, la moyenne nationale étant de 55,7 %<ref name="u"/>.


Limoges a également accueilli en décembre 2012, l'élection [[Miss France 2013]] au [[Zénith Limoges Métropole|Zénith]].
Limoges est, jusqu'à sa disparition en 2004, le siège de la [[Chambre régionale de commerce et d'industrie Limousin-Poitou-Charentes]] ainsi que celui de la [[Chambre de commerce et d'industrie de Limoges et de la Haute-Vienne]]<ref>
{{Lien web
|url=http://www.limoges.cci.fr/
|titre=présentation de la CCI
|site= le site de la Chambre de commerce et d'industrie de Limoges et de la Haute-Vienne
|consulté le= 10 novembre 2009}}
</ref>, structure gestionnaire de l'[[aéroport de Limoges Bellegarde]]. La [[Chambre régionale de commerce et d'industrie Limousin]] a son siège à [[Feytiat]], commune de l'[[agglomération de Limoges]].


=== Échanges internationaux ===
=== Sports et loisirs ===
[[Fichier:Limoges - Sport.PNG|vignette|alt=carte de Limoges avec indication de la localisation des ses principales infrastructures sportives|Localisation des principaux sites sportifs.]]
Dans le cadre de son jumelage avec [[Fürth]], la ville, en partenariat avec le Conseil régional, a ouvert une ''Maison de Limoges et du Limousin'' en Allemagne. Cette structure s'attache à promouvoir les échanges économiques et la coopération culturelle entre les deux villes ainsi qu'entre le Limousin et la [[Bavière]]. Elle organise pour cela des conférences, des expositions et diverses manifestations<ref>
[[Fichier:Palais des sports de Beaublanc.JPG|vignette|alt=photo du palais des sports de Beaublanc à Limoges|Le palais des sports de Beaublanc.]]
{{Lien web
{{Article détaillé|Sport à Limoges|Limoges Cercle Saint-Pierre}}
|url=http://www.fuerth.de/desktopdefault.aspx/tabid-99/477_read-3685/
|titre= Limoges und Limousin Haus
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site de la Maison de Limoges et du Limousin
|consulté le=24 novembre 2009}}
</ref>.


[[Fichier:Limoges CSP fête à la mairie, 11 ème titre champion de France (2015) 14.JPG|vignette|gauche|Le [[Limoges Cercle Saint-Pierre|Limoges CSP]], l'un des clubs de basket les plus prestigieux d'Europe.]]
La ville de Limoges a pris la tête du réseau UNIC (Urban Network for Innovation in Ceramics<ref name="h"/>), programme européen qui regroupe plusieurs villes dont [[Séville]], [[Stoke-on-Trent]] et [[Aveiro]], et qui a pour objectif de « ''permettre aux villes européennes d’engager un travail de coopération et de partage d’expériences grâce à la création de réseaux thématiques'' », en encourageant la protection de ce patrimoine et ce savoir-faire commun, la défense des emplois des entreprises du secteur, l’investissement en faveur des nouveaux métiers (notamment dans les technologies de pointe), et un essor harmonieux du
Les équipements sportifs de la ville sont concentrés au parc des sports de Beaublanc, où évolue l’équipe de basket, et au parc des sports de Saint-Lazare, qui est également le [[Stade Saint-Lazare|stade du club de football]].
développement urbain<ref>
{{Lien web
|url=http://www.ville-limoges.fr/limoges/weblimog.nsf$files/URBACT.pdf
|titre=Le Projet de réseau de villes européennes UNIC, initié par Limoges, est sélectionné dans le cadre du programme européen Urbact 2
|date= {{date|18|avril|2008}}
|site= Mairie de Limoges
|consulté le= 4 juillet 2009 }}
</ref>{{,}}<ref>
{{Lien web
|url=http://www.secteurpublic.fr/public/article.tpl?id=13159
|titre=Actualité des entreprises
|date= {{date|19|mai|2008}}
|site= www.secteurpublic.fr
|consulté le= 4 juillet 2009 }}
</ref>.


La commune est équipée d’un [[Terrain de golf|golf]] municipal, situé à l’emplacement de l’ancien [[aérodrome]] de [[Feytiat]], de cinq piscines municipales, dont deux à Beaublanc, d'une patinoire, d’un salle de judo avec le [[dojo]] Robert Lecomte et d’une [[salle d'armes]].
=== Commerces ===
[[Fichier:Rue du Consulat Limoges.jpg|thumb|La rue du Consulat, une des rues commerçantes du centre-ville]]
A l'exception des magasins de quartier, le commerce de détail est principalement implanté en Centre-Ville : rue Jean-Jaurès, du Clocher, du Consultat et Ferrerie. La [[place Carnot (Limoges)|place Sadi-Carnot]] constitue également un pôle pour le petit commerce, entre les boutiques et les halles Dupuytren. Comme dans toutes les villes, banques et agences immobilières prennent souvent la place d'anciennes boutiques de vente au détail.


Le nom de Limoges est associé à son club de [[basket-ball]], le [[Limoges Cercle Saint-Pierre|Limoges CSP]], plusieurs fois champion de France, champion d'Europe en 1993. Ce club évolue en [[Championnat de France de basket-ball|Pro A]]. Ainsi qu’à son club d’athlétisme, Limoges Athlé actuellement en N1A, la seconde division nationale qui le classe en 2018 dans les trente-deux meilleurs clubs français.
Les centres commerciaux les plus fréquentés sont ceux de la zone industrielle Nord (ZIN) située à [[Beaubreuil]], le centre commercial de Corgnac ainsi que ceux la zone commerciale des Quatre-Vents à [[Boisseuil]]. Limoges possède, depuis mars 1989, une importante galerie commerciale en centre-ville, le [[Centre Saint-Martial]], situé avenue Garibaldi, sur l'ancien site des fabriques de chaussures Heyraud.


Le club de [[Rugby à XV|Rugby à {{XV}}]], le [[Union sportive athlétique de Limoges|Limoges rugby]] (USAL), évolue en [[Championnat de France de rugby à XV de 2e division fédérale|Fédérale 2]] pendant la saison 2019-2020.
Depuis 2002, l'opération ''Cœur de Limoges'' pilotée par la municipalité, a pour objet de dynamiser l'activité commerciale du centre-ville, concurrencée par les espaces commerciaux de la périphérie et le [[Centre Saint-Martial]]. ''Cœur de Limoges'' se fixe l'objectif d'« ''étendre la zone de chalandise de la ville'' », en encourageant l'installation de grandes enseignes nationales (ouverture de la [[FNAC]] en 2005), et en organisant diverses manifestations (concours photo, opérations commerciales) dont le ''Parcours de l'Art'', qui propose de découvrir conjointement le centre de Limoges et des œuvres de peintres régionaux)<ref name="h"/>.


Tandis que le [[Limoges Handball]] évolue en [[Championnat de France masculin de handball]] depuis 2020.
=== Les arts du feu ===
[[Image:Stephen Muret Hugh Lacerta MNMA Cl956a.jpg|thumb|upright=0.7|Plaque du maître-autel de l'abbaye de Grandmont en émail de Limoges, [[1189]]-[[1190]], cuivre champlevé, gravé, ciselé, émaillé et doré, [[Paris]], [[Musée de Cluny]].]][[Fichier:Pot à chocolat porcelaine de Limoges.jpg|thumb|Pot à chocolat en porcelaine de Limoges]]


Le [[Palais des sports de Beaublanc]] (Bòsc Blanc en occitan) se situe dans le parc des sports de la ville de Limoges. Il a été réalisé au cours de l'année 1981 à l'initiative d'Albert Chaminade, conseiller municipal et ancien joueur de basket ; le maire Louis Longequeue en confie la construction aux architectes Rauby & Marty.
Limoges se déclare ''Capitale mondiale des Arts du feu''<ref>
{{Lien web
|url=http://www.randonnee-hautevienne.com/spip.php?article86
|titre=Limoges, capitale mondiale des Arts du feu
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site du Comité départemental du tourisme de la Haute-Vienne
|consulté le=29 novembre 2009}}
</ref> du fait de sa réputation dans l'émail et la porcelaine, auxquels il faut adjoindre le [[vitrail]], le travail du verre étant également une spécialité locale<ref>
{{Lien web
|url=http://annuaire.idverre.net/liste.php?rech=Limousin&type=reg
|titre= annuaire des professionnels du travail du verre
|date= {{date| | |2008}}
|site= le site d'IDverre
|consulté le=29 novembre 2009}}
</ref>.


Outre le Palais des Sports, le Parc des sports de Beaublanc est équipé d'un grand stade de 14000 places pour le football et le rugby, d'un stade d'athlétisme équipé d’une tribune de 1000 places, d'une piscine olympique, de courts de tennis et de divers terrains de football.
{{Article détaillé |Émail de Limoges}}
L'émail est, historiquement, le premier art. L'[[Email de Limoges|''opus lemovincense'']] se développe au {{s2-|XII|e|XIII|e}} grâce à une technique spécifique d'émaillage sur cuivre, dite ''champlevé'', qui permet aux ateliers limougeauds de réaliser des œuvres qui connaissent un vif succès en Europe occidentale. Les émaux sur cuivre champlevé disparaissent au milieu du {{S-|XIV|e}} et l’[[Émail (verre)|émail]] peint, dont Limoges détient le quasi-monopole, prend le relai à la fin du {{S-|XV|e}}<ref>
{{Lien web
|url=http://www.collasius.org/LIMOUSINS/index.htm
|titre= Les émaux limousins
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site
|consulté le=29 novembre 2009}}
</ref>. Après deux siècles de décadence, un nouvel essor de l’[[Émail (verre)|émail]] a lieu dans les années 1880/1900, grâce aux artistes de l'[[arts décoratifs|Arts déco]] et aux artisans de la [[porcelaine]]. Actuellement, les émaux de Limoges constituent un artisanat d'art, peu populaire, et ralenti par la baisse du nombre des émailleurs et la suppression de la Biennale de l’émail, qui se tenait tous les deux ans à Limoges, de 1972 à 1994<ref>
{{Lien web
|url=http://www.ville-limoges.fr/limoges/weblimog.nsf/Tous+documents/036
|titre= L'émail
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site de la mairie de Limoges |consulté le=29 novembre 2009}}
</ref>. Quelques fabricants s’efforcent de redonner un certain renouveau cette technique prestigieuse et ancestrale, en produisant des œuvres d’art originales.


Limoges est le lieu d’un [[cyclo-cross]], support de deux [[championnats de France de cyclo-cross]] en 1952 et 2005, ainsi que d’une manche du [[Coupe de France de cyclo-cross|challenge ''la France cycliste de cyclo-cross'']], en 2001.
{{Article détaillé |Porcelaine de Limoges}}
La fabrication de la porcelaine a pu se développer grâce au [[kaolin (géologie)|kaolin]], matière première abondante dans la région (cf [[Saint-Yrieix-la-Perche]], où Darnet a découvert les gisements en [[1771]]). Depuis le {{S-|XVIII|e}}, Limoges est mondialement connue pour sa [[porcelaine]]<ref>
{{Lien web
|url=http://www.ville-limoges.fr/limoges/weblimog.nsf/Tous+documents/037
|titre= La Porcelaine
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site de la mairie de Limoges
|consulté le=29 novembre 2009}}
</ref>, dont l’industrie a été lancée par l’intendant du roi [[Anne Robert Jacques Turgot|Turgot]].


Traditionnellement, Limoges est la ville de départ et d'arrivée du [[Tour du Limousin-Périgord-Nouvelle-Aquitaine|tour du Limousin]] cycliste, qui se déroule durant la deuxième quinzaine d’août.
L'art du vitrail s'est implanté à Limoges au début du {{S-|XX|e}}, avec [[Francis Chigot]], dont les œuvres civiles (gare de Limoges Bénédictins, maisons particulières, etc.), ont marqué durablement le patrimoine limougeaud. « L'Atelier du vitrail », créé en 1907 par Francis Chigot, devenu par la suite coopérative ouvrière, tente de maintenir cette activité<ref>
{{Lien web
|url=http://www.tourisme-hautevienne.com/spip.php?article213&produit=191000197
|titre=L'Atelier du vitrail
|site= comité départemental du tourisme de la Haute-Vienne
|consulté le= 4 juillet 2009 }}
</ref>.


La ville accueille épisodiquement diverses manifestations sportives de dimension nationale, telles des matchs de la [[coupe de France masculine de basket-ball]], de la [[Fed Cup - Coupe Billie Jean King|Fed Cup]], les championnats de France [[Handisport]], des matchs internationaux de basket-ball et de handball ou encore des étapes du [[tour de France]].

Limoges s'est dotée d'un nouveau centre aquatique « Aquapolis » (avec une autre piscine olympique de cinquante mètres) où s'est déroulé le championnat de France élite du 31 mars au 5 avril 2015 avec les meilleurs nageurs français du moment.

Enfin, Limoges détient une compétence particulière en matière de droit du sport, puisque le [[Centre de droit et d'économie du sport]] (CDES) y est établi depuis sa création en 1978<ref>{{Lien web|url=http://www.cdes.fr/index.php?id=fr2|titre=Historique|site=le site du Centre de droit et d’économie du sport|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.

=== Cultes ===
Les Limougeauds disposent de lieux de culte [[bouddhisme|bouddhique]], [[catholicisme|catholique]], [[judaïsme|israélite]], [[islam|musulman]] et [[protestantisme|protestant]].
{{Article détaillé|Liste des édifices religieux de Limoges}}

==== Culte bouddhique ====
Le « centre zen » de Limoges<ref>{{Lien web|url=http://www.zenlimoges.fr/|titre=Centre zen de Limoges|site=le site du Centre zen de Limoges|consulté le=6 mai 2015}}.</ref> dépend du monastère « zen Kanshoji »<ref>{{Lien web|url=http://www.kanshoji.org/lieux-de-pratique/centre-zen-de-limoges/|titre=Monastère bouddhiste zen Kanshoji|site=le site du monastère Kanshoji|consulté le=6 mai 2015}}.</ref>.

==== Culte catholique ====
[[Fichier:Limoges Cathédrale Saint Etienne.jpg|vignette|alt=photographie de la cathédrale Saint-Étienne de Limoges|[[Cathédrale Saint-Étienne de Limoges|La cathédrale Saint-Étienne]]]]
Le [[diocèse de Limoges]] qui fait partie de la [[province ecclésiastique de Poitiers]], est l'un des [[évêché]]s les plus anciens de France<ref>{{Lien web|url=http://www.limoges-catholique.fr/index.php?page=cat_liste&id=1|titre=Histoire|site=le site du diocèse de Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Il recouvre deux départements, la Haute-Vienne et la Creuse, et a son [[Évêché|siège épiscopal]] sur le territoire de la commune, lieu habituel de la résidence de l'[[Liste des évêques de Limoges|évêque]]. La commune compte neuf [[paroisse]]s<ref>{{Lien web|url=http://www.limoges-catholique.fr/index.php?page=cat_liste&id=4|titre=Les paroisses|site=le site du diocèse de Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref> : ''Cathédrale - Sainte Marie'', ''La Trinité'', ''Sacré Cœur - Sainte Jeanne d'Arc'', ''Saint Augustin'', ''Saint Éloi des Hauts de l'Aurence'', ''Saint Luc'', ''Saint Martial'', ''Saint Vincent de Paul'', et ''Sainte Blandine''.

Quelques communautés religieuses sont implantées dans la ville, dont un couvent de [[Ordre du Carmel|carmélites]] à Crochat. La petite communauté [[Compagnie de Jésus|jésuite]] de la rue Jules-Noriac s'est dispersée il y a quelques années, suivie récemment par la communauté [[Ordre des Frères mineurs|franciscaine]] de la rue Charles-Gide<ref>{{Lien web|url=http://www.franciscains.fr/?page_id=5|titre=Communauté Franciscaine à Limoges|site=le site des Franciscains|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Une petite communauté catholique [[Catholicisme traditionaliste|traditionaliste]] se réunit dans une chapelle de l'avenue des Bénédictins et célèbre des offices dans la chapelle Saint-Antoine des Papillons. Une maison, dite du Bon-Pasteur, établie rue des Pénitents-Blancs et tenue par des religieuses, accueille des personnes âgées. La communauté des Petites-Sœurs-des-Pauvres, qui hébergeait des personnes âgées indigentes, est dissoute à partir de 2009. L'[[Grand séminaire de Limoges|ancien séminaire du Sablard]] héberge divers services diocésains et un foyer de prêtres âgés.

==== Culte israélite ====
La communauté juive attestée à Limoges depuis le {{s-|XI}}, et alors dirigée par [[Joseph Tov Elem]] dispose d'une [[synagogue]]<ref>{{Lien web|url=http://www.hazac.com/spip.php?rubrique34|titre=L’équipe de Limoges|site=le site de La ‘Hazac|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.

==== Culte musulman ====
Limoges compte sept associations culturelles musulmanes et deux mosquées dont la « Grande mosquée de Limoges »<ref>{{Lien web|url=http://www.annuaire-musulman.com/search-1.php?pkey=Limoges&location=Quelconque&cat=&subcat=&page=1|titre=Limoges|site=le site de l’annuaire musulman|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.

==== Culte protestant ====
De nombreux courants disposent de lieux de culte : [[temple protestant de Limoges]] ([[Église protestante unie de France]]<ref>{{Lien web|titre=Église Protestante Unie de France|url=https://www.eglise-protestante-unie.fr/}}.</ref>), [[évangélisme]] (l'Église Évangélique de Limoges<ref>{{Lien web|titre=Église Évangélique Protestante|url=https://www.epelimoges.com/}}.</ref>, l'Église protestante Évangélique de Limoges<ref>{{Lien web|titre=Église Protestante Évangélique de Limoges|url=http://www.epelimoges.fr/}}.</ref>, l'Église Évangélique Centre Chrétien Bérée<ref>{{Lien web|titre=Centre Chrétien Bérée|url=https://www.centrechretienberee.com/}}.</ref>), [[adventisme]] (l'Église adventiste du {{7e|jour}}<ref>{{Lien web|titre=Église de Limoges|url=http://www.adventiste.org/link_multieglisedetail/38#ancre|site=le site de l’Union des fédérations adventistes de France, de Belgique et de Luxembourg|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>), [[pentecôtisme]] (Église Source de Vie de Limoges)<ref>{{Lien web|titre=Église Source de Vie de Limoges|url=https://www.addlimoges.com/ |siteurl=http://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwww.addlimoges.com%2Findex.php%3Foption%3Dcom_content%26task%3Dview%26id%3D50%26Itemid%3D78|site=l’annuaire chrétien des églises Pentecôtistes}}.</ref>, [[baptisme]] (Église Biblique Baptiste<ref>{{Lien web|titre=Église Biblique Baptiste de Limoges|url=http://eglisebaptiste.lim.free.fr/}}.</ref>).

==== Autres cultes ====
D'autres lieux de culte existent pour l’[[Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours]]<ref>{{Lien web|url=http://www.eglisedejesuschrist.fr/nous-contacter/trouver-une-paroisse/recherche-a-l-aide-de-la-carte.html?unit=14|titre=Mission de Limoges|site=le site de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>, les [[témoins de Jéhovah]]<ref>{{Lien web|url=http://www.ville-limoges.fr/index.php/fr/solidarite-sante/accessibilite/divers|titre=Les témoins de Jéhovah|site=le site de la mairie de Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref> ou encore l'Église néo-apostolique.

Par ailleurs, la plupart des obédiences maçonniques françaises sont présentes à Limoges<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Louis|nom1=Pérouas|prénom2=Michel|nom2=Laguionie|prénom3=Roger|nom3=Mériglier|titre=Franc-maçonnerie et antimaçonnisme en Limousin|sous-titre=amorces d'un dialogue|lieu=Limoges|éditeur=Presses Universitaires de Limoges|année=2002|mois=janvier|pages totales=57|passage=35,36|isbn=2-84287-248-7|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=jLVuiePQPdoC&pg=PA36&dq=Grande+Loge+Traditionnelle+et+symbolique+Op%C3%A9ra+limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Initialement composée, voire dirigée par des membres des confréries de pénitents<ref>{{Lien web|url=http://www.masgnaud.fr/?page_id=10|titre=La franc-maçonnerie en Haute-Vienne|site=le site Masgnaud|consulté le=2 avril 2012}}.</ref> la [[Franc-maçonnerie en France|franc-maçonnerie limougeaude]] se compose principalement de loges relevant du [[Grand Orient de France|Grand Orient]] et de la [[Grande Loge de France]]. Cette dernière dispose d’un local à [[Couzeix]] qu'elle met à la disposition de différents loges<ref>{{Lien web|url=http://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/departement/haute-vienne/haute-vienne-local/2011/12/02/les-francs-macons-construisent-leur-temple-171971.html|titre=Les francs-maçons construisent leur temple|date=2 décembre 2011|site=le site du quotidien ''Le Populaire''|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. La Grande loge indépendante souveraine des rites unis est représentée localement par la loge de « la Rose du parfait silence<ref>{{Lien web|url=http://www.roseduparfaitsilence.fr/files/intro.php?page=historique|titre=Bienvenu|site=le site de la '' Rose du Parfait Silence'' à l’Orient de Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref> ».

=== Médias ===
{{Article détaillé|Médias à Limoges}}

Le quotidien régional diffusé à Limoges est ''[[Le Populaire du Centre]]'', du groupe Centre France. L'hebdomadaire gratuit ''Info Magazine'' donne également des informations locales.

Le {{date-|6|novembre|2019}}, l'ancien quotidien ''L'Écho du Centre'' sort son dernier numéro après 75 ans d'existence<ref>[https://www.lefigaro.fr/flash-actu/apres-75-ans-d-existence-le-quotidien-l-echo-disparait-20191106 ''Après 75 ans d'existence, le quotidien « l'Echo » disparaît''] par ''[[Le Figaro]]'' le 6 novembre 2019.</ref>.

La direction de la communication de la mairie dispose d'une chaîne d’information télévisée locale continue, ''7 à Limoges'', créée en 1996.

France Bleu Limousin (103.5 FM), qui émet sur les départements de [[Corrèze (département)|Corrèze]] et de Haute-Vienne, est la radio régionale du réseau France Bleu qui est basée à Limoges. Quelques radios associatives émettent également autour de Limoges.

== Économie ==
=== Revenus de la population et fiscalité ===
=== Revenus de la population et fiscalité ===
Si, en 2008, 55 % des foyers fiscaux de Limoges sont imposables, contre 54,2 % seulement au niveau national, le revenu net déclaré moyen par foyer fiscal limougeaud est de {{euro|21782}}, montant à comparer au revenu net moyen national, qui s'établit, pour la même période, à {{euro|23450}}.
Le [[Revenu fiscal par ménage en France|revenu fiscal médian par ménage]] était en 2006 de {{unité|16353|€}}, ce qui place Limoges au {{formatnum:13718}}{{ème}} rang parmi les {{formatnum:30687}} communes de plus de 50 ménages en métropole<ref>
En 2009, le [[Revenu fiscal par ménage en France|revenu fiscal médian par ménage]] est de {{euro|17414}}, ce qui place Limoges au {{Unité|16297|{{e}} rang}} parmi les {{Unité|30714|communes}} de plus de cinquante ménages en métropole<ref>{{Lien web|url=http://www.statistiques-locales.insee.fr/esl/baseTelechProduit.asp?strProd=1632&IdSousTheme=&IdSource=2&NomThemeOuSource=Insee+-+Recensement+de+la+population+1999|titre=CC-Résumé statistique/com,dep,zone empl|site=le site de l'Insee|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
{{Lien web
|url=http://www.statistiques-locales.insee.fr/esl/baseTelechProduit.asp?strProd=1632&IdSousTheme=&IdSource=2&NomThemeOuSource=Insee+-+Recensement+de+la+population+1999
|titre= CC-Résumé statistique/com,dep,zone empl
|site= site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE)
|consulté le= 9 septembre 2009 }}
</ref>.


=== Emploi ===
=== Emploi ===
Dominant le Limousin par son poids démographique, Limoges concentre, en 2007, dix-sept des trente-cinq plus grands employeurs du Limousin<ref name="l">{{Ouvrage|titre=Portrait chiffré de la région Limousin|sous-titre=Chiffres Insee, connaissance Locale de l'Appareil Productif 2004|éditeur=Conseil régional du Limousin et Limousin Expansion|année=2007|isbn=}}.</ref>, dont les principaux sont le [[Centre hospitalier universitaire de Limoges]] ({{Unité|6965|employés}} en 2010)<ref name="ChiffresClés"/>, le fabricant de matériel d'installation électrique [[Legrand (entreprise)|Legrand]] ({{Unité|4825|employés}} en 2010)<ref>{{Lien web|url=http://recensement.insee.fr/chiffresCles.action?codeMessage=5&plusieursReponses=true&zoneSearchField=LIMOGES&codeZone=87085-COM&idTheme=2&rechercher=Rechercher|titre=Legrand France à Limoges|site=le registre du commerce via la base societe.com|consulté le=3 avril 2012}}.</ref>, la mairie de Limoges ({{Unité|2046|employés}} en 2007)<ref name="l"/>, la [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]] ({{Unité|1700|employés}} en 2007)<ref name="l"/> et l'[[université de Limoges]] ({{Unité|1463|employés}} en 2007)<ref name="l"/>.
Dominant le Limousin par son poids démographique, Limoges concentre 17 des 35 plus grands employeurs du Limousin<ref name="l">
{{ouvrage
| prénom1 =
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| titre =portrait chiffré de la région Limousin
| sous-titre = Chiffres INSEE, connaissance Locale de l'Appareil Productif 2004
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| isbn =
| lire en ligne =
| consulté le =
}}
</ref>.


Les catégories socioprofessionnelles de la population active de Limoges, telles qu'étudiées par l'[[Institut national de la statistique et des études économiques]] (Insee) en 2008, laissent apparaître, dans leur répartition, un poids spécifique des catégories professions intermédiaires, et employés. En effet, chacune de ces catégories pèse, à Limoges, de deux points de plus qu’à l’échelle nationale. Ainsi, les employés représentent 32,6 % de la population active de Limoges, et 29,9 % seulement de la population active nationale. De même, les professions intermédiaires représentent 24 % de la population active locale, alors qu’elles ne pèsent que 22,1 % de la population active nationale. Pour leur part, les ouvriers ne représentent que 25,7 % de la population active limougeaude, alors que la moyenne nationale s’établit à 27,1 %, ce qui confirme la mutation d’une ville autrefois ouvrière en capitale administrative régionale, fournisseuse de services intermédiaires.
<!-- table à wikifier… </tr> en trop ? -->
{| class="wikitable sortable" style="text-align:right; font-size:95%;"
|+ style="font-weight: bold; font-size: 1.1em; margin-bottom: 0.5em"|
!width="140px"| Nom de l'entreprise !! Nombre de salariés<ref>{{Lien web|url=http://www.limoges.cci.fr/accueilcci/lesentreprises/page138.php|titre=Liste des entreprises employant 200 salariés et plus|site=limoges.cci.fr|consulté le=21 novembre 2009}}</ref>{{,}}<ref name="l"/> !! Domaine d'activité
|-
|align="left"| [[Centre hospitalier régional universitaire de Limoges]] || align="center"| {{formatnum:7631}}<ref>{{Lien web|url=http://www.chu-limoges.fr/IMG/pdf/chiffres_cles_2008-4.pdf|titre=Chiffres-clés 2008|site=chu-limoges.fr|consulté le=21 novembre 2009}}</ref> || Centre hospitalier, enseignement universitaire </tr>
|align="left"| [[Legrand]] || align="center"| {{formatnum:2927}} || Fabrication, vente et négoce d'appareillages électriques </tr>
|align="left"| [[Mairie de Limoges]] || align="center"| {{formatnum:2046}} || Administration publique générale </tr>
|align="left"| [[SNCF]] || align="center"| {{formatnum:1700}} || Transports ferroviaires </tr>
|align="left"| Centre hospitalier spécialisé Esquirol || align="center"| {{formatnum:1400 }}|| Établissement de santé </tr>
|align="left"| [[Conseil général de la Haute-Vienne]] || align="center"| {{formatnum:1180}} || Administration publique générale </tr>
|align="left"| [[Caisse régionale d'assurance maladie]] || align="center"| 805 || Activités générales de sécurité sociale </tr>
|align="left"| Aide à domicile (personnes âgées et en difficulté) || align="center"| 659 || Aide à domicile </tr>
|align="left"| [[La Poste]] || align="center"| 633 || Postes nationales </tr>
|align="left"| [[Université de Limoges]] || align="center"| 1463 || Enseignement </tr>
|align="left"| Texelis-[[Renault Trucks]] || align="center"| 579 || Véhicules automobiles </tr>
|}


Les cadres et professions intellectuelles sont dans la moyenne nationale (12,9 % de la population de la commune, pour 12,1 au niveau national). Enfin, les agriculteurs représentent 0,2 % de la population active de Limoges, chiffre à mettre en perspective avec les 2,4 % d’agriculteurs composant la population active en France<ref>{{Lien web|url=http://recensement.insee.fr/chiffresCles.action?codeMessage=5&plusieursReponses=true&zoneSearchField=LIMOGES&codeZone=87085-COM&idTheme=2&rechercher=Rechercher|titre=Les catégories socioprofessionnelles|site=le site de l'Insee|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
En {{date||décembre|2005}}, le taux de [[chômage]] avoisine les 8 %<ref name="a"/>. La ville possède un taux de chômage plus élevé que le taux moyen régional, qui reste un des plus faibles de France avec celui de l'[[Alsace]], mais qui est cependant au même niveau que le taux national. Il faut toutefois remarquer que la baisse du chômage entre [[1999]] et [[2005]] est plus importante qu'au niveau national ; ainsi il est passé dans la capitale régionale de 13,5 % à 8 %, quand en France il passait de 12,9 % à 9,6 %. Il y avait en 1999 {{unité|60527|actifs}} à Limoges (45 % de la population), et 75 % des 20-59 ans étaient actifs<ref name="c"/>.Les retraités représentaient 19,9 % de la population, les scolarisés 26,3 %, les non-actifs 8,6 %.
{| class="wikitable floatright" style="font-size: 90%; line-height: 130%; text-align: center;"
|+ Répartition de la population active selon les [[Professions et catégories socioprofessionnelles en France|PCS]]<ref name="c">[[INSEE]]</ref> <br />
|-
! scope=col | Indicateur
! scope=col | Limoges
! scope=col | France
|-
! scope=row style="text-align:left" | Agriculteurs
| 0,2 %
| 2,4 %
|-
! scope=row style="text-align:left" | Artisans, commerçants, chefs d'entreprise
| 4,6 %
| 6,4 %
|-
! scope=row style="text-align:left" | Cadres et professions intellectuelles
| 12,9 %
| 12,1 %
|-
! scope=row style="text-align:left" | Professions intermédiaires
| 24 %
| 22,1 %
|-
! scope=row style="text-align:left" | Employés
| 32,6 %
| 29,9 %
|-
! scope=row style="text-align:left" | Ouvriers
| 25,7 %
| 27,1 %
|}


En {{date-||décembre|2012}}, le taux de [[Chômage en France|chômage]] avoisine les 9.5 %<ref>[http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=9&ref_id=19736 INSEE - chômage à Limoges] au {{3e|trimestre}} 2012.</ref>. La ville présente un taux de chômage en dessus de la moyenne régionale, qui reste une des plus faibles de France avec celle de l'[[Alsace]], mais atteint toutefois le niveau du taux national. Or, la baisse du chômage entre 1999 et 2005 est plus importante à Limoges qu'à l'échelle nationale. Alors que le taux passe de 13,5 % à 8 % dans la capitale régionale, il passe de 12,9 % à 9,6 % sur le plan national. En 1999, la [[population active]] est de {{Unité|60527|personnes}} à Limoges, ce qui correspond à un taux d'activité de 75 %, calculé sur les 20-59 ans. Les actifs représentent 45 % de la population totale, les retraités 19,9 %, les scolarisés 26,3 %, et les non-actifs 8,6 %. Les jeunes diplômés sont les plus nombreux à quitter la région faute d'offre d'emplois qualifiés<ref>{{Lien web|url=http://recensement.insee.fr/chiffresCles.action?codeMessage=5&plusieursReponses=true&zoneSearchField=LIMOGES&codeZone=87085-COM&idTheme=2&rechercher=Rechercher|titre=Limoges, chiffres clés|site=le site de l'Insee|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
== Culture et patrimoine ==
[[Villes et Pays d'Art et d'Histoire|Ville d'Art et d'Histoire]]<ref> {{Lien web |url=http://www.ville-limoges.fr/limoges/weblimog.nsf/artethistoire.pdf?OpenFileResource |titre=Limoges, Ville d’art et d’histoire, Un label d’excellence et de qualité |date= {{date|24|janvier|2008}} |site= mairie de Limoges |consulté le= 4 juillet 2009 }}</ref> Limoges, qui ne dispose d'aucun [[secteur sauvegardé]], ne s'est préoccupé de son patrimoine bâti qu'assez tardivement<ref>Gilbert Font, ''Limoges, le grand bond en avant'', Limoges, 2006, p. 178-179 et [[L'Express]], {{date||décembre|2007}}, Le Populaire du Centre, 9 mars 2008.</ref>. Certains éléments de son patrimoine architectural, tels la « maison Laforest », ultime vestige de l'industrie textile datant du {{S-|XVIII|e}}, ou le [[Lavoir (bassin public)|lavoir]] municipal de [[Saint-Lazare]], bien que situé en [[ZPPAUP]]<ref name="r">[[Le Populaire du Centre]], divers numéros</ref> ont subit les effets de démolitions récentes et d'autres éléments patrimoniaux, tels l'amphithéâtre gallo-romain du jardin d'Orsay, la villa gallo-romaine de Brachaud, ou la crypte Saint-Martial restent méconnus.


=== Entreprises et commerces ===
La [[Base Mérimée|base de données Mérimée des œuvres du patrimoine de France]] recense 242 monuments à Limoges<ref> {{Lien web |url=http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr |titre= Lanvénégen |site= site du ministère de la culture |consulté le= 29 décembre 2009 }} </ref> et la [[Base Palissy|base de données Palissy des œuvres du patrimoine de France]] recense 467 œuvres<ref> {{Lien web |url=http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/palissy_fr |titre= Lanvénégen |site= site du ministère de la culture |consulté le= 29 décembre 2009 }} </ref>.
{{Article détaillé|Porcelaine de Limoges|Émail de Limoges}}


Limoges est communément réputée pour ses productions d’[[Émail de Limoges|émaux]]<ref>{{Lien web|url=http://www.emoluxe.com/bijoux-contemporains-c-25.html|titre=Les émaux contemporains de Limoges|site=le site d’Émoluxe|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>, de [[Porcelaine de Limoges|porcelaine]], et de [[vitrail|vitraux]]<ref>{{Lien web|url=http://www.tourisme-hautevienne.com/spip.php?rubrique76|titre=Les maîtres verriers de Limoges|site=le site du Comité départemental du tourisme en Haute-Vienne|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>, productions traditionnelles qui font que la ville se proclame la capitale des [[arts du feu]]<ref>{{Lien web|url=http://www.limoges-tourisme.com/index.php/fr/decouvrir-limoges/les-arts-du-feu-porcelaine-email-vitrail|titre=Limoges, capitale des arts du Feu|site= le site de l'Office du tourisme de Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>{{,}}<ref name="scot">{{Lien web|titre=Rapport de présentation du Schéma de Cohérence Territoriale de l'agglomération de Limoges|url=http://www.siepal.fr/data/upload/FCKeditor/userimages/355/pdf/RP_app.pdf|site=siepal.fr|consulté le=21 mars 2016}}.</ref>.
=== Sites et Monuments ===
Une autre activité traditionnelle, l’industrie textile, connue à Limoges dès le {{s-|XII}} avec les [[limogiature]]s, prospère jusqu’au {{s-|XVII}} avec la [[Chapeau|chapellerie]], décline durant la première moitié du {{s-|XIX}}, et disparaît avec l’arrivée du chemin de fer<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jean-Pierre|nom1=Larivière|titre=L’industrie à Limoges et dans la vallée limousine de la Vienne|lieu=Clermont-Ferrand|éditeur=Presses universitaires Blaise Pascal|année=1968|mois=janvier|pages totales=178|passage=70|isbn=978-2-84516-052-1|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=lsaOWr0qd9kC&pg=PA70&dq=industrie+textile+%C3%A0+limoges+histoire|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
==== Édifices religieux ====
[[Image:Limoges Eglise Saint-Michel-des-Lions.jpg|thumb|upright=0.7|L'église Saint-Michel-des-Lions]]
[[Image:Saint Pierre du Queyroix.jpg|thumb|upright=0.7|L'église Saint-Pierre-du-Queyroix]]


[[Fichier:RVI Limoges-Le Palais.JPG|vignette|gauche|alt=photographie de l'usine Arquus de Limoges, en bord de Vienne|L'usine [[Arquus]] en bord de Vienne.]]
; Cathédrale Saint-Étienne
La [[Cathédrale Saint-Étienne de Limoges|Cathédrale Saint-Étienne]], monument classé dès 1862 à l'inventaire des monuments historiques<ref>{{Mérimée|PA00100333}}</ref> a été construite entre le {{sp-|XIII|e|et le|XIV|e}}. Cet édifice massif, au typique clocher limousin, n'est achevé qu'à la fin du {{S-|XIX|e}} avec le rattachement du clocher d'origine romane à la nef. Située au cœur du vieux quartier de [[La Cité (Limoges)|la Cité]], elle renferme deux œuvres Renaissance d'une grande qualité : un jubé réalisé sur commande de l'évêque Jean de Langeac, et le tombeau de cet évêque sur lequel sont sculptés des scènes de l'Apocalypse inspirées de [[Dürer]]. La flèche, à plusieurs reprises détruite par le feu, n'a pas été reconstruite.


Si les vitraux et les émaux restent des métiers de l'artisanat d’art, la [[Porcelaine de Limoges|porcelaine]] a conservé sa dimension industrielle, perpétuée par des entreprises qui subsistent grâce aux commandes de prestige, aux commandes des ménages et des hôtels, et à l'économie touristique.
;Église Saint-Michel-des-Lions
L'[[église Saint-Michel-des-Lions]], monument classé en 1909 à l'inventaire des monuments historiques<ref>{{Mérimée|PA00100343}}</ref> a été construite entre le {{sp-|XIV|e|et le|XVI|e}}. Cette église conserve, depuis la [[Révolution française]], les reliques de [[saint Martial]]. Son architecture est caractéristique des églises-halles du domaine Plantagenêt. Elle possède de magnifiques vitraux des {{s2-|XV|e|XVI|e}}, deux piétas médiévales et de nombreux objets de cultes, un élégant clocher de type limousin ({{S-|XIV|e}}) surmonté d'une boule en cuivre, deux lions gallo-romains au pied du clocher, qui ont donné leur nom au monument<ref name="Quid">[http://www.quid.fr/communes.html?mode=detail&id=20384&req=Limoges&secrec=1 Site du Quid]</ref>.


Le secteur secondaire demeure important. Les petites et moyennes entreprises, largement majoritaires, côtoient des grandes entreprises comme [[Legrand (entreprise)|Legrand]], [[Arquus]] (longtemps appelée [[Renault Trucks]])<ref>{{article|auteur1=Hassan Meddah|titre=En forte croissance, Arquus (ex-Renault Trucks Defense) va investir dans ses usines|périodique=L'Usine nouvelle|date=26/02/2020|url=https://www.usinenouvelle.com/article/en-forte-croissance-arquus-ex-renault-trucks-defense-va-investir-dans-ses-usines.N933949|consulté le=28 avril 2020}}.</ref>, [[Valeo]], [[Schneider Electric]], [[Haviland]], [[Bernardaud]] ou [[J.M. Weston]]. L'électronique, l'agro-alimentaire, la mécanique et la chaîne graphique font donc partie la palette des activités industrielles de l'agglomération<ref name="scot"/>.
;Église Saint-Pierre-du-Queyroix
D'origine romane, l'[[église Saint-Pierre-du-Queyroix]], monument classé en 1909 à l'inventaire des monuments historiques<ref>{{Mérimée|PA00100344}}</ref> a été reconstruite du {{sp-|XIII|e|au|XIV|e}}. Elle contient un vitrail de type [[Style Renaissance|Renaissance]], un Christ du {{S-|XIII|e}}, et de nombreuses autres œuvres comme un retable baroque et des statues remarquables<ref name="Quid"/>. Derrière cette église, tout près du [[Lycée Gay-Lussac de Limoges|lycée Gay-Lussac]], est né en 1929 le fameux club de basket du Cercle Saint-Pierre, plus connu sous le sigle [[Limoges CSP|CSP]].


Le secteur de la construction, à prédominance artisanale, génère, pour sa part, {{Unité|4573|emplois}} en 2008<ref>{{Ouvrage|prénom1=Insee|titre=Limoges, chiffres clés : Emploi, population active|sous-titre=EMP T8, emplois selon le secteur d’activité|éditeur=|année=2008|pages totales=19|passage=6|isbn=|lire en ligne=http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/87/COM/DL_COM87085.pdf|consulté le=3 avril 2012}}.</ref>.
;Église Sainte-Marie ({{S-|XIII|e}})
Cette église est une partie de l'ancienne église conventuelle des [[Dominicains]], ou frères prêcheurs ou [[Jacobins]] (le reste de l'église abrite les archives municipales de Limoges). Elle possède un magnifique [[retable]]. L'inquisiteur [[Bernard Gui]] a été enterré dans cette église.


Deux [[Pôle de compétitivité en France|pôles de compétitivité]] sont basés à Limoges. Le premier est le [[pôle européen de la céramique]]<ref>{{Lien web|url=http://www.cerameurop.com/|titre=Le pôle européen de la céramique|site=le site du pôle européen de la céramique|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>, positionné sur les [[Prothèse (médecine)|prothèses médicales]], l'[[Opto-électronique|optoélectronique]] et les [[arts de la table]].
;Église de Beaune-les-Mines
Monument inscrit en 1926 à l'inventaire des monuments historiques<ref>{{Mérimée|PA00100342}}</ref>, cette petite église romane a conservé une très belle statue de saint Christophe. Sur son parvis, s’élève une croix de pierre du {{S-|XV|e}}.


[[Fichier:Rue Jean-Jaurès, Limoges.JPG|vignette|gauche|La [[Rue Jean-Jaurès (Limoges)|rue Jean-Jaurès]]]]
;Chapelle Saint-Aurélien
Le second est [[Elopsys]], [[Pole de compétitivité|pole de compétence]] spécialisé dans les micro-ondes, les réseaux et les transmissions des technologies sans fil, la fibre optique et les instruments d’imagerie<ref>{{Lien web|url=http://www.elopsys.fr/|titre=Pôle de compétitivité européen à Limoges|site=le site d'Élopsys|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
La [[Chapelle Saint-Aurélien de Limoges|chapelle Saint-Aurélien]], monument inscrit en 1943 à l'inventaire des monuments historiques<ref>{{Mérimée|PA00100334}}</ref> a été construite entre le entre le {{sp-|XIV|e|et le|XVII|e}}. Ce petit édifice renferme les reliques du second évêque de Limoges, saint patron de la confrérie des Bouchers. Elle possède de belles statues médiévales et un magnifique retable baroque<ref>Confrérie Saint-Aurélien, « Chapelle de Saint-Aurélien, histoire de la confrérie de Saint-Aurélien, guide pour la visite de la chapelle », Limoges, 2001, et le site de la confrérie : [http://confrerie-saint-aurelien.fr].</ref>. Le bâtiment est toujours entretenu par les bouchers du quartier<ref name="q">
{{Lien web |url=http://membres.lycos.fr/alimoges/staureli.htm |titre=La rue de la Boucherie |site= site personnel |consulté le= 30 juin 2009}}</ref>, qui l'achetèrent comme bien national à la Révolution, le sauvant de la destruction.


En association avec la communauté d'agglomération, la ville de Limoges accueille sur son territoire plusieurs zones réservées à l’activité économique, dont la zone d’activité Nord<ref>{{Lien web|url=http://www.se-limousin.fr/v2/zone-dactivites-nord-de-limoges.html|titre=Zone d’activité Nord de Limoges|site=le site de la société d’équipement du Limousin (SELI)|consulté le=3 avril 2012}}.</ref>, englobant recherche, activités industrielles et commerciales, le parc d'activité Romanet<ref>{{Lien web|url=http://www.se-limousin.fr/v2/parc-dactivite-romanet.html|titre=Parc d'activité Romanet|site=le site de la société d’équipement du Limousin (SELI)|consulté le=3 avril 2012}}.</ref> et la zone d'Ester Technopole<ref>{{Lien web|url= http://www.se-limousin.fr/v2/ester-technopole.html|titre=Ester Technopole|site=le site de la société d’équipement du Limousin (SELI)|consulté le=3 avril 2012}}.</ref>.
;Baptistère paléochrétien
Monument classé en 2009 à l'inventaire des monuments historiques<ref>{{Mérimée|PA87000029}}</ref>, ce baptistère date du {{S-|V|e}}. Situé aujourd'hui place Saint-Étienne, il se situait au pied du [[Porte (architecture)|portail]] nord de la [[cathédrale]], dit portail Saint-Jean, sur l'emplacement d'une ancienne [[Église (édifice)|église paroissiale]], supprimée à la [[Révolution française|Révolution]], placée sous le vocable de [[saint Jean Baptiste]]. Il s'agit d'un vaste édifice de plan hexagonal centré sur la cuve baptismale. Chacun des côtés ouvrait sur une pièce carrée. L'entrée se faisait par un perron à trois portes ouvrant à l'ouest. Les vestiges de ce [[baptistère]] sont actuellement réenfouis en attendant un choix architectural pour leur valorisation.


Le site d'[[Ester (technopole)|Ester Technopole]], créé en 1992, offre un point de rencontre des industries et [[techniques de pointe]] et accueille l'une des quatre pépinières d'entreprises de la Haute-Vienne<ref>{{Lien web|url=http://www.ester-technopole.org/IMG/pdf/CHIFFRES_CLES_2011-FR_BD-2.pdf|titre=Chiffres clés|date=2011|site=le site d'Ester Technopole|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
[[Image:Abbaye de la Règle à Limoges.gif|thumb|La chapelle du Séminaire de la Règle, édifiée en 1905 sur le site de l'ancienne abbaye de la Règle et jamais consacrée : actuellement dépôt légal et Musée de la Résistance et de la Déportation]]


Limoges est également le siège d'une administration nationale d'importance : l'[[Agence de services et de paiement]], issue de la fusion, en 2009, du [[Centre national pour l'aménagement des structures des exploitations agricoles|CNASEA]] et de l'[[Agence unique de paiement]].
;Crypte Saint-Martial
Monument classé en 1968 à l'inventaire des monuments historiques<ref>{{Mérimée|PA00100335}}</ref>, cette crypte du {{S-|V|e}} est située [[place de la République (Limoges)|place de la République]]. Elle conserve encore les tombeaux de [[Saint Martial]], premier évêque et patron de la ville, de ses deux compagnons Alpinien et Austriclinien et de la légendaire [[Sainte Valérie]]. Elle fut découverte durant les [[années 1960]], lors de la création du parking de la Place de la République. Il n’en reste au début du {{S-|XXI|e}} qu’une petite partie.<br />La situation du tombeau donna naissance à un pèlerinage, puis occasionna la construction de l'abbaye bénédictine de St-Martial. Cette abbaye prospéra et étendit son influence sur le Sud-Ouest. De magnifiques manuscrits, désormais conservés à la Bibliothèque Nationale, y furent créés ; c'est aussi en son sein que sont fabriquées les plus belles pièces d'orfèvrerie du Moyen Âge, connu sous le nom d'Œuvre de Limoges. On a situé dans l'aire de son rayonnement les débuts de la poésie en langue d'Oc, et fait remonter l'origine de la polyphonie à son école musicale. Rasée au tout début du {{S-|XIX|e}}, il ne reste du monument que la crypte<ref>[http://www.culture.gouv.fr/culture/editions/daf/guid20.htm Limoges, crypte Saint-Martial] sur le site du ministère de la culture</ref>.


Dans le cadre de son jumelage avec [[Fürth]], la ville, en partenariat avec le Conseil régional, a ouvert une Maison de Limoges et du Limousin en Allemagne. Cette structure s'attache à promouvoir les échanges économiques et la coopération culturelle entre les deux villes ainsi qu'entre le Limousin et la [[Bavière]]. Elle organise pour cela des conférences, des expositions et diverses manifestations<ref>{{Lien web|url=http://www.fuerth.de/desktopdefault.aspx/tabid-99/477_read-3685/|titre=Limoges und Limousin Haus|site=le site de la ville de Fürth|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
;Abbaye Sainte-Marie de la Règle (entre le {{sp-|IX|e|et le|XVIII|e}})
Fondée en 817 par [[Louis le Débonnaire]], l'[[Abbaye Sainte-Marie de la Règle]] était proche de la cathédrale Saint-Étienne. Ce fut un important couvent de femmes, dirigé par des abbesses issues de la noblesse limousine. À partir de 1790 les bâtiments de l'abbaye accueillent une maison de détention avant d'être presque entièrement détruits. Sous le {{1er}} Empire est édifié, autour du logis de l'abbesse subsistant, le Grand Séminaire, qui y reste jusqu'en 1905. La plupart des édifices sont rasés dans les années 1960, notamment le logis de l'abbesse, du {{S-|XVII|e}} : la chapelle du séminaire (en fait jamais consacrée) sert d'annexe à la médiathèque municipale, au dépôt légal régional et pour le Musée de la [[Résistance intérieure française|Résistance]]. Dans l'ancien réfectoire du séminaire est installé un centre d'accueil des [[Compagnons du tour de France]]. Il ne subsiste de l'ancienne abbaye proprement dite qu'un magnifique souterrain sous le site du logis de l'abbesse.


[[Fichier:Rue du Consulat Limoges.jpg|vignette|alt=photographie de la rue du Consulat, une des rues commerçantes du centre-ville de Limoges|La rue du Consulat, une des rues commerçantes du centre-ville]]
;Couvent des Carmes
Ce monument classé en 1995 à l'inventaire des monuments historiques<ref>{{Mérimée|PA00132885}}</ref> a été construit au{{S-|XIII|e}}. Situé avenue Saint-Éloi, à l’emplacement de l'église du [[couvent]] fut construite une banque, qui a soigneusement inscrit dans ses murs les anciens arcs sur lesquels subsistent de magnifiques peintures médiévales. La salle capitulaire est conservée dans la rue Neuve-des-Carmes qui traverse le site des anciens bâtiments conventuels. Ceux-ci avaient en effet été vendus à la Révolution à plusieurs personnes privées. Une fresque de la fin du Moyen Âge — pourtant classée monument historique — a dû être déposée et déplacée.


La ville de Limoges a pris la tête du réseau ''Urban Network for Innovation in Ceramics'' (UNIC), programme européen qui regroupe plusieurs villes de production de [[céramique]]s dont [[Séville]], [[Stoke-on-Trent]] et [[Aveiro]], et qui a pour objectif de permettre aux villes européennes d’engager un travail de coopération et de partage d’expériences grâce à la création de réseaux thématiques, en encourageant la protection de ce patrimoine et ce savoir-faire commun, la défense des emplois des entreprises du secteur de la céramique, l’investissement en faveur des nouveaux métiers (notamment dans les techniques de pointe), et un essor harmonieux du développement urbain<ref>{{Lien web|url=http://www.cerameurop.com/spip.php?article663|titre=Le réseau UNIC|date=26 novembre 2010|site=le site du pôle européen de la céramique|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
;Palais de l’Évêché
Monument classé en 1907 à l'inventaire des monuments historiques<ref>{{Mérimée|PA00100345}}</ref> a été construit en 1766 sur les plans de l’architecte limousin [[Joseph Brousseau]]. Ce palais est caractéristique du néo-classicisme, seule la chapelle a conservé son décor originel. Il est le siège du [[Musée de l'Évêché de Limoges|musée municipal de Limoges]] qui accueille des collections d'émaux, de peintures et des objets préhistoriques ou antiques (voir le chapitre [[Limoges#Musées et lieux d’expositions|sur les musées]]). Les jardins de l'Évêché, en terrasses à la française, ont été reconstitués en 1976 (parterres, mails, bassins et orangerie) en accompagnement de l'ancien palais épiscopal conçu par Brousseau. Le site, inscrit, est ouvert toute l'année ; des visites guidées sont organisées sur demande auprès du service des espaces verts de la Ville de Limoges.


Grâce à la qualité de son eau, et à une présence importante de chênes dans la campagne environnante, Limoges héberge, de 1780 à 1930, plusieurs dizaines de distilleries<ref>{{Lien web|url=http://www.aventurier.fr/fr/france/limousin/87_dec_distillerie/index.shtml|titre=Le musée des Distilleries Limougeaudes|site=le site Aventurier.fr|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. La [[Musée des Distilleries limougeaudes|distillerie du Centre]], créée en 1789, est la dernière héritière de cette longue tradition<ref>{{Lien web|url=http://www.visite-entreprise.com/fiche_entr.php?id=81|titre=La distillerie du Centre|date=2009|site=le site Tourisme Économique|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Toujours du fait de la qualité de son eau, la ville connaît, du {{s mini-|XVIII}} à la fin du {{s-|XX}}, une importante activité brassicole. La brasserie Mapataud devenue Noxen en 1950 est, de 1765 à 1970, l'un des établissements brassicoles limougeauds les plus importants<ref>{{Lien web|url=http://www.capsulesdebieres.fr/cbf/brasseries/mapataud.htm|titre=Brasserie Mapataud|site=le site Capsules de bières françaises|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Cette activité de brasserie reste présente à Limoges, avec les établissements Michard, dirigés par la fille de leur créateur, et qui produisent depuis 1989 des bières sans conservateurs<ref>{{Lien web|url=http://www.bieres-michard.com/index.php|titre=Les bières de Limoges|site=le site de la brasserie Michard|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>, et avec la brasserie Plormel+Plormel, installée au cœur de la cité et dont la bière ''La Barbotine'' bénéficie depuis dix ans du [[label Agriculture biologique]].
;Couvent de la Visitation
Le [[Visitation de Limoges|Couvent de la Visitation]], monument inscrit en 1949 à l'inventaire des monuments historiques<ref>{{Mérimée|PA00100339}}</ref>, a été construit au {{S-|XVII|e}}. Affecté jusqu’à ces dernières années à l’armée, il a conservé son église à dôme construite par [[Brousseau]]. Devenu prison et tribunal à la Révolution, le bâtiment accueille quelques années une pépinière, puis une bibliothèque et une école. En [[1857]] la caserne ouvre<ref> {{Lien web
|url=http://www.cg87.fr/le-conseil-general/la-visitation-futur-hotel-du-departement/lhistoire-du-batiment.html
|titre= L'histoire du bâtiment
|site= site du conseil général de Haute-Vienne
|consulté le= 4 juillet 2009 }}
</ref>. La façade Nord, longue de {{unité|100,50|mètres}}, date du [[second Empire]]. La caserne est vendue en 2005 au [[Conseil général (France)|Conseil général]] qui y regroupe ses services, après mise aux normes, transformations et agrandissements en demi-enterré.


À l'exception des magasins de quartier, le commerce de détail est principalement implanté en centre ville : rue Jean-Jaurès, du Clocher, du Consulat et Ferrerie. La [[Place Carnot (Limoges)|place Sadi-Carnot]] constitue également un pôle pour le petit commerce, entre les boutiques et les halles Dupuytren. Comme dans toutes les villes, banques et agences immobilières prennent souvent la place d'anciennes boutiques de vente au détail.
==== Monuments civils ====
;Amphithéâtre gallo-romain
Une partie notable de cet ouvrage, qui fait partie des principaux monuments de la cité gallo-romaine d'[[Augustoritum]] et fut l’un des plus vastes amphithéâtre de la [[Gaule]], a fait l'objet de fouilles à la fin des [[années 1960]]. Ses vestiges, un temps exhumés et mis en valeur, sont de nouveau enterrés sous le jardin d’Orsay afin d'en éviter la dégradation. La présence proche de la ''rue de l'Amphithéâtre'', reliant la place Winston Churchill à la place des Carmes, est le seul témoignage visible de l'existence de ce monument classé Momunent historique en 1968<ref>{{Mérimée|PA00100329}}</ref>.
[[Image:Limoges06.jpg|thumb|Gare des Bénédictins]]
[[Image:Limoges Les Halles.jpg|thumb|Les halles centrales]]
[[Image:Limoges - Poste-FNAC.JPG|thumb|L'ancienne Poste Centrale de la place Stalingrad, construite entre 1909 et 1911, présentant une architecture d'inspiration Art nouveau, et des éléments préfigurant l'[[Art déco]]. Ce bâtiment accueille la [[FNAC]] depuis 2005, et toujours un bureau de poste au rez-de-chaussée.]]


Les centres commerciaux les plus fréquentés sont ceux de la zone industrielle Nord (ZIN) située à [[Beaubreuil]], le centre commercial de Corgnac ainsi que ceux de la zone commerciale des Quatre-Vents à [[Boisseuil]]. Limoges possède, depuis mars 1989, une importante galerie commerciale en centre-ville, le [[centre Saint-Martial]], situé avenue Garibaldi, sur l'ancien site des fabriques de chaussures Heyraud.
;Villa gallo-romaine et thermes de Brachaud
Situé tout près du lac d'Uzurat, cette résidence rurale comprenant des thermes <ref>{{Mérimée| PA00100382}}</ref> chauffés par hypocauste, semble dater du {{S-|III|e}}. Elle est mise à jour par l'archéologue Jean-Pierre Loustaud lors de campagnes de fouilles successives réalisées entre 1976 et 1988, et reste méconnue du public, car difficile d'accès<ref name="j">[http://www.limoges.fr/limoges/weblimog.nsf$files/VAL52.pdf Journal municipal « Vivre à Limoges »] - novembre-décembre 2007 (n°52)</ref>.


Depuis 2002, l'opération Cœur de Limoges a pour objet de dynamiser l'activité commerciale du centre-ville, concurrencée par les espaces commerciaux de la périphérie et le [[centre Saint-Martial]]. Cœur de Limoges se fixe pour objectif d'étendre la zone de chalandise de la ville, en encourageant l'installation de grandes enseignes nationales (ouverture de la [[Fnac]] en 2005 ou de [[Zara (vêtements)|Zara]] en 2013), et en organisant diverses manifestations<ref>{{Lien web|url=http://www.coeurdelimoges.fr/accueil.html|titre=On vous change la ville|site=le site « Cœur de Limoges » de la mairie de Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
;Hôtel Estienne de la Rivière
Cet ancien hôtel particulier<ref>{{Mérimée| PA00100353}}</ref>, siège des Trésoriers de France avant la Révolution, a été transformé au début du {{S-|XIX|e}}. Il est situé place du Présidial, en face de l'école du Présidial, qui était l'intendance de la [[Généralité]] de Limoges avant la Révolution, puis la préfecture jusqu'en 1908 ; à côté se trouve le « Présidial », tribunal et accueillant une annexe de la faculté de Droit. C'est au Présidial que le jeune [[Marivaux]] vient chercher l'autorisation d'éditer sa première pièce, et que [[Turgot]], intendant du Limousin de [[Louis XV de France|Louis {{XV}}]], séjourne de [[1761]] à [[1774]]<ref name="g">La Haute-Vienne secrète n°1, [[Le Populaire du Centre]], Jean-François Julien, 2005-2008</ref>.


Développé en 2009/2010 à la périphérie nord de Limoges, le [[Family Village Limoges]] est un parc d'activité commerciale, situé au nord de la commune de Limoges, au bord de l'autoroute A20. Ce centre commercial est situé au sein d’un ensemble commercial plus vaste dans lequel sont également implantées les enseignes [[Leroy Merlin]] et [[Alinéa (enseigne)|Alinéa]].
;Hôtel Maledent de Feytiat ({{S-|XVII|e}})
Situé rue Haute-de-la-Comédie, l’hôtel Maledent de Savignac de Feytiat<ref>{{Mérimée| PA00100354}}</ref>, édifié en [[1639]] sur des bases du {{S-|XV|e}} <ref name="b"/> a conservé de son époque de construction un portail classique et une cour intérieure à colonnade. Il fut brièvement utilisé comme siège de la garde départementale durant le [[Premier Empire]], puis accueillit un collège religieux fermé par la loi de [[séparation de l'Église et de l'État]]. Devenu pensionnat en [[1921]], racheté par le ministère des affaires culturelles, il accueille désormais le siège de la [[Direction régionale des affaires culturelles]] (DRAC).


== Culture locale et patrimoine ==
;Lycée Gay-Lussac ({{S-|XVII|e}})
=== Lieux et monuments ===
Ancien collège des Jésuites, dont seule la chapelle a survécu, le [[Lycée Gay-Lussac de Limoges|lycée Gay-Lussac]] <ref>{{Mérimée| PA00100363}}</ref> fut reconstruit sur les plans de l’architecte Brousseau dans un brillant style classique. La chapelle, qui sert de gymnase jusque dans les années 2000, contient un remarquable retable baroque qui est en péril, ayant notamment été dégradé par un incendie. La façade et les clochetons de cette chapelle, classés Monuments historiques, se détériorant également, une grande opération de rénovation en 2008 a permis leur sauvegarde.
{{Article connexe|liste des monuments historiques de Limoges}}
[[Villes et Pays d'art et d'histoire|Ville d'art et d'histoire]]<ref>{{Lien web|url=http://www.ville-limoges.fr/index.php/fr/decouvrir-limoges/ville-dart-a-dhistoire|titre=Ville d’art et d’histoire, un label d’excellence et de qualité|date=24 janvier 2008|site=le site de la ville de Limoges|consulté le= 2 avril 2012}}.</ref>, Limoges, ne dispose d'aucun [[secteur sauvegardé]]. La politique municipale des années 1970 a conduit à des aménagements urbanistiques tels que la place de la République, l'insertion de bâtiments d'habitation modernes en plein centre historique et la disparition de sites archéologiques comme les thermes des jacobins détruits pour construire un parking souterrain). [[Laurent Touchart]] écrit que ces années "ont vu l’essentiel du quartier [de l'Abbessaille] être rasé dans une opération de rénovation-bulldozer caractéristique de l’époque<ref>{{Ouvrage|auteur1=Laurent Touchart|titre=La fontaine du Père Peigne à Limoges in Bartout P. & Touchart L., Dir., Eaux et mœurs, du Berry et d’ailleurs.|lieu=Châteauroux|éditeur=Crédi éditions|année=2016|pages totales=112|passage=12-26|isbn=|lire en ligne=https://univ-orleans.hal.science/hal-01812040/file/Touchart_fontaine_P%C3%A8re_Peigne_Limoges.pdf|consulté le=9 août 2023}}</ref> et J.-P. Cavailhé d'ajouter que "sous la municipalité [[Louis Longequeue|Longequeue]], fidèle héritier de Betoulle, à une époque où pourtant le port du Naveix aurait pu être classé et où, selon certains témoins, il était en voie de l’être, il fut impitoyablement détruit"<ref>{{Ouvrage|auteur1=J.-P. Cavaillé|titre=La Fête des Ponts. Limoges 1906-1914|lieu=Uzerche|éditeur=IEO dau Lemosin|année=2013|pages totales=91|passage=87|isbn=}}</ref>.


Certains éléments de son patrimoine architectural, tels la « maison Laforest », ultime vestige de résidence de patrons de l'industrie textile et datant pour partie du {{s-|XVIII}}, ou le [[Lavoir (bassin public)|lavoir]] municipal de Saint-Lazare, bien que situés dans un [[site patrimonial remarquable]] issu d'une [[zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager]] (ZPPAUP) ont subi, et subissent encore, les effets de démolitions<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Gilbert|nom1=Font|titre=Limoges, le grand bond en avant|sous-titre=Deux siècles de transformations 1815-2006|lieu=Limoges|éditeur=Éditions Lavauzelle|année=2006|pages totales=450|passage=178 -179|isbn=2-7025-1320-4|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Michel Toulet|titre=Limoges, histoire d'une ville et de son patrimoine|périodique=Sites et monuments : bulletin de la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique générale de la France|numéro=221|date=2014|passage=144-152|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97776369/f146.item|consulté le=15 août 2019}}.</ref>.
;Halles Centrales ({{S-|XIX|e}})
Surnomées « Le ventre de Limoges », les [[Halles centrales de Limoges|halles centrales]] <ref>{{Mérimée| PA00100350}}</ref> furent dessinées dans les ateliers de [[Gustave Eiffel]]. Au sommet des arcades de fer, court une petite frise en porcelaine représentant les différents produits vendus à l'intérieur. La place de la Motte est redessinée au milieu des [[années 1990]] (fouilles de la motte castrale où se trouvait le donjon du vicomte de Limoges, de vestiges gallo-romains et mérovingiens, création d’un parking souterrain) dans un style s’inspirant d’une esthétique très minérale.


Pourtant, durant le mois d'août 2012, le succès rencontré par une pétition<ref>[http://www.petitions24.net/archeologie_a_limoges Voir sur ''petitions24.net''.]</ref> demandant la préservation et la mise en valeur d'un [[mausolée]] de la fin de l'Antiquité, réaménagé tout au long du haut Moyen Âge, situé dans l'hyper-centre illustre l'attachement profond d'une grande partie des habitants à la sauvegarde du patrimoine de la ville.
;Hôtel de Ville et fontaine en porcelaine ({{S-|XIX|e}})
Inauguré en [[1883]], l'[[Hôtel de ville de Limoges|Hôtel de Ville]] <ref>{{Mérimée| PA00100361}}</ref> a été édifié grâce au legs d'un riche donateur, Fournier. Sa riche façade couronnée d'un petit beffroi est chargée des médaillons de quatre Limougeauds célèbres : [[Pierre-Victurnien Vergniaud]], [[Léonard Limosin]], [[Henri François d'Aguesseau]] et [[Jean-Baptiste Jourdan]]. Au premier étage, la salle des mariages, la salle des fêtes et le « salon bleu » constituent, avec l'escalier d'honneur, un témoignage de l'architecture de la fin du siècle. Le square situé devant le bâtiment est occupé en son centre par une fontaine mélangeant pierre, porcelaine décorée et bronze.


La [[Base Mérimée|base de données Mérimée des œuvres du patrimoine de France]] recense soixante-quatre [[Monument historique (France)|monuments historiques]] à Limoges, dont dix-huit seulement sont classés<ref>{{Lien web|url=http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/patrimoine|titre=Présentation de la base Architecture-Mérimée|site=Base Mérimée du ministère de la culture|consulté le=29 décembre 2009}} ; il faut effectuer une requête dans la base de données Architecture avec les termes Limoges et MH pour obtenir la liste.</ref>, et la [[Base Palissy|base de données Palissy des œuvres du patrimoine de France]] recense deux cent quatre-vingt-sept œuvres classées ou inscrites<ref>{{Lien web|url=http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/palissy_fr?ACTION=RETROUVER_TITLE&FIELD_1=Cpal5&VALUE_1=Limoges&FIELD_2=EDIF&VALUE_2=&FIELD_3=Cpal1&VALUE_3=&FIELD_4=Cpal2&VALUE_4=&FIELD_5=Cpal3&VALUE_5=&FIELD_6=REPR&VALUE_6=&FIELD_7=TOUT&VALUE_7=&FIELD_8=adresse&VALUE_8=&FIELD_9=DOSURLP&VALUE_9=%20&GRP=1&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=200&MAX3=200&REQ=%28%28Limoges%29%20%3aLOCA%2cPLOC%2cINSEE%20%29&DOM=MH&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P|titre=Patrimoine mobilier classé à Limoges|site=la base Palissy du ministère de la Culture|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
[[Image:Quartier des ponts.gif|thumb|Le quartier des Ponts]]
[[Image:Hôtel Maledent de Feytiat.JPG|thumb|upright=0.7|L'hôtel Maledent de Feytiat, rue Haute-de-la-Comédie]]


=== Monuments historiques et édifices remarquables ===
;Musée national de la porcelaine Adrien Dubouché ({{S-|XIX|e}})
[[Fichier:Four des Casseaux3.JPG|vignette|alt=photographie du four à porcelaine des Casseaux, classé monument historique|Le four à porcelaine des Casseaux]]
Installé dans un bâtiment à l'architecture éclectique inspirée de la Renaissance, le [[Musée national de la porcelaine Adrien Dubouché|musée national Adrien Duboucher]] <ref>{{Mérimée| PA00100375}}</ref> accueille des collections de porcelaine ; c'est un des neuf musées de France à avoir testé la gratuité en [[2008]].
[[Fichier:Pont Saint-Martial.gif|vignette|Le pont Saint-Martial]]
[[Fichier:Cour du Temple - Limoges.JPG|vignette|alt=photographie de la cour intérieure d'un ensemble d'immeubles, la cour du Temple|La cour du Temple]]


Limoges dispose de nombreux édifices religieux, aux premiers rangs desquels la [[Cathédrale Saint-Étienne de Limoges|cathédrale Saint-Étienne]], l’[[Basilique Saint-Michel-des-Lions|église Saint-Michel-des-Lions]], à l’architecture caractéristique des [[Église-halle|églises-halles]] du domaine Plantagenêt, qui conserve, depuis la Révolution française, les reliques de [[Martial de Limoges|saint Martial]], et de [[Confrérie de Saint Loup (Limoges)|Saint Loup]], et l’[[église Saint-Pierre-du-Queyroix]], reconstruite du {{sp-|XIII|e|au|XIV|e}}.
;Pavillon du Verdurier ({{S-|XX|e}})
Monument de style Art Déco rappelant certains détails d'architecture de la gare des Bénédictins ou des Halles centrales, le [[Pavillon du Verdurier|pavillon du Verdurier]] <ref>{{Mérimée| IA87000275}}</ref> sert désormais de lieu d’exposition, après avoir été, tour à tour, pavillon frigorifique, marché couvert et gare routière. De plan octogonal, construit en [[1919]] en béton, conçu par Roger Gonthier, architecte de la gare des Bénédictins, la décoration extérieure de mosaïque et de grès cérame est l'œuvre d'une maison de [[Boulogne-Billancourt]]. La décoration intérieure est de Léonard Chigot, père du maître-verrier [[Francis Chigot]]. Protégé et classé dans les [[années 1970]], il devient alors le pavillon du ''Verdurier'', reprenant ainsi le nom du lieu où il se situe, un ancien quartier médiéval présentant de beaux immeubles gothiques en pierre, détruit au début du {{S-|XX|e}} pour cause d'insalubrité<ref> {{Lien web |url=http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/itiinv/archixx/imgs/p40-03.htm |titre=Ancien pavillon frigorifique, Limoges, Haute-Vienne |site= www.culture.gouv.fr |consulté le= 30 juin 2009 }}</ref>.


La [[Chapelle Saint-Aurélien de Limoges|chapelle Saint-Aurélien]], construite entre le {{sp-|XIV|e|et le|XVII|e}}, est un petit édifice situé au cœur du quartier de la boucherie, renfermant les reliques du second évêque de Limoges, [[Aurélien de Limoges|Aurélien]], saint patron de la corporation, {{incise|et de la confrérie}}, des bouchers.
;Préfecture ({{S-|XX|e}})
Construite sur les décombres du quartier du Viraclaud, sa pièce de réception, le « salon des Maréchaux », présente un plafond orné de magnifiques peintures et deux tableaux dédiés à la gloire de deux enfants du département : le maréchal Jourdan et le maréchal Bugeaud. Son escalier d'honneur est éclairé par un grand [[vitrail]] représentant la porcelaine<ref>{{Mérimée| IA87000100}}</ref>.


La [[Abbaye Saint-Martial de Limoges|crypte Saint-Martial]] du {{s-|V}}<ref>{{Base Mérimée|PA00100335|Crypte Saint-Martial}}.</ref> est située place de la République et se visite du {{1er|juillet}} au 30 septembre. Elle conserve les tombeaux de [[Martial de Limoges|saint Martial]], premier [[Liste des évêques de Limoges|évêque]] et patron de la ville, de ses deux compagnons Alpinien et Austriclinien, et de la légendaire [[Valérie de Limoges|sainte Valérie]]. Découverte durant les années 1960 lors de la création du parking de la place de la République, il n’en reste au début du {{s-|XXI}} qu’une petite partie. La situation du tombeau donne naissance à un pèlerinage, puis occasionne la construction de l'[[Abbaye Saint-Martial de Limoges|abbaye bénédictine de Saint-Martial]] qui prospère et étend son influence sur le Sud-Ouest. De magnifiques manuscrits, désormais conservés à la [[Bibliothèque nationale de France|Bibliothèque nationale]], y sont créés ; c'est aussi en son sein ou dans son environnement que sont fabriquées les plus belles pièces d'orfèvrerie du Moyen Âge, connues sous le nom d'[[Émail de Limoges|émaux de Limoges]]. On a situé dans l'aire de son rayonnement les débuts de la poésie en [[Occitan|langue d'oc]] et fait remonter l'origine de la polyphonie à son école musicale, l'[[école de Saint-Martial]]. Rasée au tout début du {{s-|XIX}}, il ne reste du monument que la crypte.
;Gare des Bénédictins ([[1924]]-[[1929]])
Le chemin de fer arrive à Limoges en 1856. La première gare construite en ''dur'' est terminée en 1859. Bientôt trop petite, elle fait l'objet d'agrandissements jugés inesthétiques. Une nouvelle gare, la [[Gare des Bénédictins|gare des Bénédictins]] <ref>{{Mérimée|PA00100349 }}</ref> est bâtie selon les plans de Roger Gonthier, qui dessine un bâtiment à coupole et campanile sur pilotis au-dessus des voies. L'édifice est construit en béton armé recouvert de plaques de calcaire. Sa facade est agrémentée de deux statues qui symbolisent la porcelaine et l'émail. A l'intérieur de l'édifice, quatre autres statues représentent les quatre provinces françaises desservies. Les vitraux sont de l'artiste limougeaud [[Francis Chigot]]. Le [[campanile]], orienté exactement sur l'axe de l'avenue de la Libération et du Champ-de-Juillet, est d'une hauteur de {{unité|66|m}}.


Au cours des années 1960, sur le site de l'ancienne abbaye de Saint-Martial, fut remodelée la place de la République et édifié l'immeuble abritant actuellement les Galeries Lafayette (anciennement [[Nouvelles Galeries]]). Cet ensemble, à l'esthétique totalement désuète, est souvent décrié par les habitants de Limoges.
;Maison du peuple ([[1935]]-[[1936]])
Inaugurée le 7 juin [[1936]] <ref> {{Lien web
|url=http://www.memoire-ouvriere.com/index.php?id=11
|titre=Mémoire ouvrière en Limousin : la maison du peuple
|site= www.memoire-ouvriere.com
|consulté le= 30 juin 2009 }}
</ref>, jour de la signature des [[Accords de Matignon (1936)|Accords Matignon]], dans l'actuelle rue Charles-Michels, cet édifice est le symbole de l'engagement syndical à Limoges, et constitue le siège de la [[CGT]] locale.


Mais la ville présente de beaux hôtels particuliers, tels l’[[hôtel Estienne de la Rivière]]<ref>{{Base Mérimée|PA00100353|Hôtel Estienne de la Rivière}}.</ref>, construit en 1812 ; ou l’[[Hôtel Maledent de Savignac de Feytiat]], édifié en 1639 sur des bases du {{s-|XV}} et également inscrit à l'inventaire des monuments historiques<ref>{{Base Mérimée|PA00100354|Hôtel Maledent de Feytiat}}.</ref>.
;Bibliothèque francophone multimédia
Construite par l’architecte [[Pierre Riboulet]], la [[Bibliothèque francophone multimédia de Limoges|bibliothèque francophone multimédia]] et ouverte au public en 1998, sur le site de l’ancien hôpital général ({{s2-|XVII|e|XVIII|e}}) ainsi que d’un très important site archéologique gallo-romain, démoli à l'occasion de la construction de ce bâtiment. Forte de {{unité|58000|usagers}} inscrits (soit plus de 40 % de la population de Limoges, alors que la moyenne nationale est de 18 %), la BFM accueille près de {{unité|500000|visiteurs}} par an, avec une moyenne de {{unité|2000|personnes/jour}} et des pointes de fréquentation de {{unité|4500|visiteurs}} le samedi<ref name="p">Brochure éditée par la mairie « Limoges en chiffres », édition 2006</ref>.


Témoin de la tradition porcelainière de la ville, le [[four des Casseaux]], accolé à l'usine [[Royal Limoges]] et resté en activité jusqu'en 1955, est aujourd'hui l'un des derniers représentants des fours à porcelaine du {{s-|XIX}}, et le seul à être classé monument historique<ref>{{Lien web|url=http://www.fourdescasseaux.com/four.2.html|titre=Le four des Casseaux|date=2010|site=le site de l'association Espace Porcelaine|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Le Lycée Turgot, <ref>{{Mérimée|IA87000275 }}</ref> l'école de reconversion et rééducation professionnelle Féret-du-Longbois, le château d'eau de Beaubreuil, le garage Dessagne et l'école nationale supérieure d'art bénéficient du label « [[Patrimoine du XXe siècle]] » délivré par le [[ministère de la Culture]], en raison de la qualité de leur construction, jugée remarquable<ref name="h"/>.


Parmi les autres bâtiments inscrits au titre des monuments historiques, on peut noter le [[lycée Gay-Lussac]], ancien collège de jésuites, les [[Halles centrales de Limoges|halles centrales]], dessinées dans les ateliers de [[Gustave Eiffel]], l'[[Hôtel de ville de Limoges|Hôtel de ville]] et sa fontaine en porcelaine, le [[pavillon du Verdurier]], qui sert désormais de lieu d’exposition, après avoir été, à l'origine, pavillon frigorifique, ou la [[Gare de Limoges-Bénédictins|gare des Bénédictins]], magnifique bâtiment à coupole et campanile élevé sur pilotis au-dessus des voies.
==== Châteaux ====
;Château de Beauvais ({{S-|XVIII|e}})
Situé à [[Canton de Limoges-Landouge|Landouge]], c'est l'ancienne demeure des abbés de l’abbaye Saint-Martial. Elle fut construite sur les plans de l’architecte limousin Joseph Brousseau, au {{S-|XVIII|e}}<ref>{{Mérimée|PA00100336}}</ref>.


Parmi les bâtiments plus modernes, {{style|on peut}} relever :
;Château des Essarts
* la Maison du peuple, inaugurée le {{date-|7 juin 1936}}, jour de la signature des « Accords de Matignon », symbole de l'engagement syndical à Limoges, et qui constitue le siège de la [[Confédération générale du travail|CGT]] locale<ref>{{Lien web|url=http://www.limousin.culture.gouv.fr/IMG/pdf/pat_20_maison_du_peuple.pdf|titre=La Maison du peuple|date=2009|site=le site du ministère de la Culture|consulté le=3 avril 2012}}.</ref>, ou la [[Bibliothèque francophone multimédia de Limoges|Bibliothèque francophone multimédia]], construite sur le site d'un ancien hôpital général ({{s2-|XVII|e|XVIII|e}}) ainsi que d’un très important site archéologique gallo-romain.
Situé dans la vallée de la Mazelle, près de Beaune-les-Mines, le [[Château des Essarts (Haute-Vienne)|château des Essarts]] date du {{S-|XVII|e}} et est inscrit à l'inventaire des [[Monument historique (France)|Monuments historiques]]. Les façades et toitures datent du {{S-|XVII|e}}, et l'escalier intérieur est remarquable<ref>{{Mérimée|PA87000001}}</ref>. Autour s'étend un parc paysager du {{S-|XIX|e}} (arboretum, verger, parterres avec buis) : on y trouve un séquoia géant (''Sequoiadendron giganteum'') et des chênes pédonculés (''Quercus robur'')<ref group="N">Les jours d'ouverture (Journées du Patrimoine), la visite est guidée par les propriétaires dans le château et dans le parc. Signalons aussi, pour l'anecdote, que les seigneurs des Essarts sont liés avec l'[[Grandmont|Ordre de Grandmont]] {{s2-|XII|e|XIV|e}}) ainsi qu'avec les trois papes limousins du {{S-|XIV|e}}.</ref>.
* le [[Lycée Turgot de Limoges|lycée Turgot]]<ref>{{Base Mérimée|IA87000275|Lycée Turgot}}.</ref> (ancienne [[Lycée technologique|École nationale professionnelle]], ENP)
* l'école de reconversion et rééducation professionnelle Féret-du-Longbois<ref>{{Lien web|url=http://www.limousin.culture.gouv.fr/IMG/pdf/pat_20_ecole_reeduc_feret_du_longbois.pdf|titre=L’école Féret-du-Longbois|date=2009|site=le site de la Direction régionale des affaires culturelles du Limousin (DRAC Limousin)|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>,
* le [[Beaubreuil#Le château d'eau|château d'eau de Beaubreuil]]<ref>{{Lien web|url=http://www.limousin.culture.gouv.fr/IMG/pdf/pat_20_chateau_d_eau_beaubreuil.pdf|titre=Le château d’eau de Beaubreuil|date=2009|site=le site de la Direction régionale des affaires culturelles du Limousin (DRAC Limousin)|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>,
* le garage Dessagne<ref>{{Lien web|url=http://www.limousin.culture.gouv.fr/IMG/pdf/pat_20_garage_dussagne.pdf|titre=Le garage Dussagne|date=2009|site=le site de la Direction régionale des affaires culturelles du Limousin (DRAC Limousin)|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>
* l'école nationale supérieure d'art décoratif<ref>{{Lien web|url=http://www.limousin.culture.gouv.fr/IMG/pdf/pat_20_ensad.pdf|titre=L’École d’Art décoratif|date=2009|site=le site de la Direction régionale des affaires culturelles du Limousin (DRAC Limousin)|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>,
* l'ancien immeuble des P.T.T (1931)
* la [[Cité-jardin de Beaublanc]] (1921/23) fait partie des bâtiments limougeauds qui bénéficient du [[label « Patrimoine du XXe siècle »|label « Patrimoine du {{s-|XX}} »]] délivré par le ministère de la Culture, en raison de la qualité de leur construction, jugée remarquable<ref>{{Lien web|url=http://www.limousin.culture.gouv.fr/spip.php?article350|titre=Les bâtiments de Limoges disposant du label Patrimoine du {{s-|XX}}|date=2009|site=le site de la Direction régionale des affaires culturelles du Limousin (DRAC Limousin)|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
* le château de Fontgeaudrant situé à proximité immédiate du centre-ville est aujourd’hui un [[Gîtes de France|gîte de France]], et offre des prestations d’hébergement et de restauration{{secsou|date=juillet 2024}}.
* le château de Crochat qui fut la propriété de Monsieur de Leffe, ingénieur dirigeant les travaux de construction de la [[Ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon|voie ferrée Paris - Toulouse]]. Le château et son domaine sont un Carmel depuis 1954<ref>{{Lien web|url=http://www.carmel.asso.fr/Limoges.html|titre=Le Carmel en France, Limoges|site=le site du Carmel de Limoges|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
* la maison Jouxtens, également appelée château de Saint-Lazare du nom du coteau sur lequel elle est établie, est une construction du {{s-|XVII}}. Ses jardins en terrasse, d’une superficie de {{unité|1.2|ha}}, qui descendent vers la Vienne juste en face de ceux de l'évêché, sont visibles depuis la ville. Site naturel inscrit depuis 1978, ils constituent un îlot de verdure remarquable sur le coteau Saint-Lazare, occupé en grandes parties par des immeubles modernes inclus dans l'ancien domaine agricole rattaché à cette maison. Le 21 août 1944, la reddition des troupes allemandes occupant Limoges a lieu dans cette maison, qui est alors la propriété du consul de Suisse et qui est considérée comme un lieu neutre pour cette raison<ref>{{Lien web|url=http://www.limousin.ecologie.gouv.fr/plugins/fckeditor/UserFiles/File/pdf/Sit_Z_87_085C.pdf|titre=La maison Jouxtens|site=le site du ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
* la [[Cité des Coutures]] construit par [[Roger Gonthier]] entre 1925 et 1932 reconnaissable à ses immeubles de briques décorées.
* les villas Belle Vue et Bel Air, construites en 1893 : la villa Bel Air été démolie dans les années 1970 et l'autre appartenant désormais au Centre Hospitalier Esquirol, le Centre Hospitalier Psychiatrique devenue Esquirol dans le quartier Sainte Claire (ancienne commune environnante) forment un vaste site qui autrefois était constitué d'un parc.
* la Tour BTP construite à la fin des années 1960, premier immeuble limougeaud de [[style international]], aujourd'hui détruit.
* l'ancien Couvant des [[Petites Sœurs des pauvres]] construit en 1850, et démoli au début des années 2010 afin d'y construire un petit centre commercial, un bâtiment a été conservé mais est actuellement{{quand}} à l'abandon.
* l'usine [[art déco]] Renault-Texelis, ancien Arsenal bombardé par la [[Royal Air Force]] en 1944 et reconstruit après la guerre, dont les bâtiments administratifs en forme d'avion rappellent son passé ; il y était construit les moteurs d'avions [[Gnome et Rhône]], puis les véhicules [[SAVIEM|Saviem]] et Berliet et désormais des véhicules militaires Renault Trucks Défense et Texelis.
* la [[Base aérienne 274 Limoges-Romanet|Base Aérienne 274]] ou [[Entrepôt]] de l'[[Armée de l'air et de l'espace (France)|Armée de l'Air]] {{N°|603}} Romanet (1939) dont il ne subsiste que quatre bâtiments, une chapelle, deux hangars, un immeuble de logements et une stèle.
* le lycée professionnel polyvalent Maryse Bastié (2001), bâtiments d'architecture contemporaine dont la forme rappelle un avion.
* plusieurs immeubles du quartier du [[Val de l'Aurence]] construits par l'architecte [[Clément Tambuté]] entre 1965-1973 en forme de S et d'étoiles ; les trois tours Étoiles ont été démolies en 2017.


=== Places et rues ===
;Château de la Bastide, propriété privée
[[Fichier:Place Denis Dussoubs.jpg|vignette|La [[Place Denis-Dussoubs (Limoges)|place Denis-Dussoubs]]]]
La ville compte plusieurs places remarquables, telles que la [[place Denis-Dussoubs]], circulaire et formée d'immeubles en brique rouge, ou la place Fontaine des Barres ({{s-|XVII}}), plus intime avec ses hôtels particuliers des {{s2-|XVII|e|XVIII|e}}. La [[Cour du Temple|cour du temple]] ({{s-|XVII}}) est bordée d'hôtels particuliers, aux façades à colombages, dont un à colonnade et à pans de bois, reliés entre eux par des galeries ouvertes à l'italienne et des escaliers de style Renaissance<ref>{{Lien web|url=http://www.petitfute.com/guide/105230-cour-temple|titre=La cour du temple|site=le site du Petit Futé|consulté le= 2 avril 2012}}.</ref>. Le pavage de certaines cours d'immeubles du centre ville présente la particularité propre aux villes porcelainières d'être réalisé en [[Gazette (casier réfractaire)|gazettes]], briques réfractaires protégeant les pièces pendant leur cuisson dans les fours à porcelaine.


Parmi les quartiers historiques et pittoresques, le quartier de la Boucherie (Moyen Âge et {{s-|XVII}}) fut celui des bouchers de Limoges, dont la confrérie<ref>{{Lien web|url=http://confrerie-saint-aurelien.fr/pages/0.html|titre=Les bouchers de Limoges|site=le site de la confrérie Saint-Aurélien|consulté le= 2 avril 2012}}.</ref> régissait toute l'activité de la rue et de la profession. En son cœur se trouve le magnifique joyaux que constitue la Chapelle Saint Aurélien appartenant à la Confrérie.
;Château de Fontgeaudrant, propriété privée


[[L'Abbessaille]] s'étend par d'étroites ruelles en pente entre la Vienne, la cathédrale, et le boulevard des Petits-Carmes qui longe la rivière. Ce quartier médiéval fut marqué par l'activité portuaire des Naveteaux (du Naveix, un lieu-dit voisin) et la présence de [[lavandière]]s, mais également des radeaux de bois qui arrivaient par la rivière pour alimenter les nombreux fours à porcelaines de la ville. On peut d’ailleurs visiter un ancien en parfait état de conservation, celui des Casseaux.
;Château de Crochat
M. de Leffe, ingénieur qui dirigea les travaux de construction de la voie ferrée [[Paris]]-[[Toulouse]], invita dans cette propriété, qui est un Carmel depuis 1954, un ami intime, le frère de l'empereur japonais de l'époque, [[Kōmei]]. Cet ami avait emporté avec lui des plants de [[ginkgo biloba]], qui furent plantés devant la gare de [[Saint-Sulpice-Laurière]], dans les [[monts d'Ambazac]]. Cet ensemble de plantation serait unique en France<ref> {{Lien web
|url=http://pagesperso-orange.fr/ginkgo.dm/PhotoPersos/GbL/StSULPICE.htm
|titre= Saint Sulpice Laurière (Limousin) : les Ginkgos de la Place de la Gare
|date= {{date|14|juillet|2001}}
|site= site personnel
|consulté le=30 juin 2009
}}</ref>.


L'aménagement des rues de Limoges est en évolution, avec un notable agrandissement des zones piétonnes ces dernières années. De nombreuses places, à fort potentiel de fréquentation, ne sont toutefois toujours pas mises en valeur, place Saint-Pierre, rue Courteline, et place Haute-Vienne (qui abritent un parking). Les travaux de la place des Bancs sont en cours. La plupart des rues à forte fréquentation comptent encore trop de trottoirs, progressivement remplacés dans beaucoup de villes par des plots. La ville compte un nombre insuffisant de couloirs de bus, mais il est vrai que son relief et l’étroitesse des rues ne facilitent pas les choses. Le manque de parkings, en particulier vers le milieu et le bas de la rue Jean Jaurès freinent le développement économique du centre, engorgé par les flux d'automobiles ne pouvant se garer, ne lui permettent pas de résister à la concurrence des zones commerciales périphériques (Corgnac, Boisseuil, La Coupole, Family Village, etc).
;Château Jouxtens ou ''de Saint-Lazare'', propriété privée.
La reddition de la garnison allemande de Limoges y fut négociée en {{date||août|1944}}, le propriétaire étant de nationalité suisse.


=== Souterrains et patrimoine archéologique caché ===
;Château de Faugeras, construit peu avant 1742, désormais hôtel ****.
Les souterrains de Limoges, dont la construction s’étale sur plusieurs siècles, forment un réseau constitué de deux à trois niveaux de caves voûtées, de passages, d'entrepôts et d'aqueducs, creusés dans le {{page h'|tuf}} ou maçonnés. Leur nombre a cependant considérablement diminué durant ces trente dernières années sous les effets combinés d’une certaine négligence, de l’urbanisme et des travaux de voirie. De nombreuses cavités sont murées à la suite des achats et aux ventes successives des bâtiments, d'autres s'effondrent avec le temps ou sont tout simplement détruites en même temps que l'édifice construit au-dessus, lors des programmes de réhabilitation de quartier. Ainsi, en octobre 1983, lors de terrassements effectués rue du Temple pour la construction d'immeubles, si une fouille de sauvetage entreprise sous la direction de Jean-Pierre Loustaud a permis de relever une voie gallo-romaine et quelques lambeaux de sépultures du haut [[Moyen Âge]], ces travaux ont néanmoins entraîné la disparition d'un réseau important de caves<ref>{{Lien web|url=http://www.archea.net/index.php?option=com_content&view=article&id=41&Itemid=78&limitstart=1|titre=Les souterrains de Limoges|site=le site de l'association ArchéA|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Seuls les souterrains de l'ancienne [[abbaye Sainte-Marie de la Règle]] font l'objet de visites régulières organisées par l'office de tourisme<ref>{{Lien web|url=http://www.ville-limoges.fr/index.php/fr/decouvrir-limoges/ville-dart-a-dhistoire/laissez-vous-conter-limoges/au-fil-dune-visite-decouverte|titre=Au fil d'une visite-découverte, le souterrain de la Règle|site=le site de la mairie de Limoges|consulté le= 2 avril 2012}}.</ref>.


Peu connu, un baptistère paléochrétien, daté du {{s-|V}}, situé aujourd’hui place Saint-Étienne, se situait au pied du portail nord de la cathédrale, dit portail Saint-Jean, sur l'emplacement d'une ancienne église paroissiale, supprimée à la Révolution, et placée sous le vocable de saint Jean Baptiste. Il s'agit d'un vaste édifice de plan hexagonal centré sur la cuve baptismale. Chacun des côtés ouvrait sur une pièce carrée. L'entrée se faisait par un perron à trois portes ouvrant à l'ouest<ref>{{Ouvrage|prénom1=Julien|nom1=Denis|titre=Gallia|sous-titre=le baptistère de Limoges (Haute-Vienne)|volume=63|lieu=Paris|éditeur=[[Centre national de la recherche scientifique]] (CNRS)|année=2006|pages totales=336|passage=125,129|isbn=|lire en ligne=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galia_0016-4119_2006_num_63_1_3291|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Afin d’en assurer la préservation, les vestiges de ce [[baptistère]] sont actuellement réenfouis<ref>{{Lien web|url=http://sahl.conceptbb.com/t22-baptistere-de-limoges-fin-des-fouilles-complementaires|titre=Baptistère de Limoges, fin des fouilles complémentaires|date=10 février 2006|site=le site de la Société archéologique et historique du Limousin (SAHL)|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
==== Places, ponts et autres constructions ====
[[Image:Place Denis Dussoubs panorama.jpg|thumb|upright=1.2|La place Denis Dussoubs]]
[[Image:Pont Saint-Martial.gif|thumb|Le vieux pont Saint-Martial]]
[[Image:Limoges Pont Saint Etienne.jpg|thumb|Le vieux pont Saint-Étienne]]
[[Image:Pont ticaud.JPG|thumb|Le nouveau pont]]
[[Image:Cour du Temple - Limoges.JPG|thumb|La cour du Temple]]


L’[[Amphithéâtre de Limoges|amphithéâtre gallo-romain]], qui fait partie des principaux monuments d'[[Augustoritum]] et fut l’un des plus vastes amphithéâtre de la [[Gaule]], ne peut se visiter : ses vestiges, un temps exhumés et mis en valeur, sont de nouveau enterrés sous le [[jardin d'Orsay]] afin d'en éviter la dégradation. La présence proche de la rue de l'Amphithéâtre, reliant la place [[Winston Churchill]] à la place des Carmes, est le seul témoignage visible de l'existence de ce monument classé en 1968 à l'inventaire des monuments historiques<ref>{{Base Mérimée|PA00100329|Amphithéâtre gallo-romain}}.</ref>.
;Place Denis Dussoubs ({{S-|XVIII|e}})
Ancienne ''place royale'', la [[Place Denis Dussoubs (Limoges)|place Denis Dussoubs]]est longée de magnifiques immeubles en briques rouges. Elle marque la « porte » nord de l'ancien quartier du Château. C'est une des places les plus animées de la ville (cinéma, nombreux bars, restaurants). Au sud de l’ancien quartier du Château se situe une autre place du {{S-|XVIII|e}} : la place Manigne, défigurée par un immeuble moderne.


De même, la [[villa gallo-romaine de Brachaud]]<ref>{{Base Mérimée|PA00100382|Villa gallo-romaine de Brachaud}}.</ref> qui semble dater du {{s-|III}}, mise au jour par l'archéologue Jean-Pierre Loustaud, reste méconnue du public<ref>{{Lien web|url=http://www.detours-en-limousin.com/Villa-Brachaud-vestiges-gallo-romains|titre=La villa de Brachaud|site=le site Détours en Limousin|consulté le=3 avril 2012}}.</ref>.
;Place Fontaine des Barres ({{S-|XVII|e}})
Elle s'est développée autour d'une fontaine aujourd'hui fermée. Elle est entourée d'hôtels particuliers des {{s2-|XVII|e|XVIII|e}}, ainsi que du portail de l'ancien couvent des Filles de Notre-Dame. La place tire son nom des barres de fer qui autrefois étaient posées sur le puits public pour éviter les noyades. La fontaine pyramidale qui remplace ce puits date du {{S-|XVIII|e}}<ref name="g"/>.


Le 25 février 2020, ont été retrouvés, à quarante centimètres de la surface de la place Fournier à Limoges, une centaine d’ossements humains ainsi qu’un four et un mur d’enceinte. Ces ossements remonteraient au {{s mini-|XIII}} ou {{s-|XIV}}. À côté du cimetière un four a été retrouvé, destiné à la fabrication d’une cloche d’après les chercheurs. Le mur d’enceinte, lui, ferait partie de l’ancienne [[abbaye]]<ref>{{Lien web|titre=Limoges : une centaine de squelettes à quarante centimètres sous la terre|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/haute-vienne/limoges/limoges-une-centaine-de-squelettes-enfouis-a-40-centimetres-sous-la-terre-1973884.html|site=France 3 Nouvelle-Aquitaine|consulté le=2021-03-08}}.</ref>.
;Pont Saint-Martial
Construit en 1215 sur des bases gallo-romaines, en contrebas de l'ancien forum, le [[Pont Saint-Martial (Limoges)|pont Saint-Martial]] permettait de traverser la Vienne en facilitant les échanges entre [[Avaricum]] et le sud de la Gaule. Il possède sept arches en arc brisé.


=== Monuments à l'extérieur de la ville ===
;Pont Saint-Étienne
Le [[Château de Beauvais (Limoges)|château de Beauvais]] est situé près de Landouge. C'est une ancienne demeure des abbés de l’[[abbaye Saint-Martial de Limoges]] construite au {{s-|XVIII}} selon les plans de l’architecte limousin [[Joseph Brousseau]]. Jouxtée par une exploitation agricole de la même époque, elle est entourée d'un parc à l'anglaise de trois hectares du {{s-|XIX}}<ref>{{Base Mérimée|PA00100336|Château de Beauvais}}.</ref>.
Alors qu'au Moyen Âge, Limoges est coupée en deux entités que sont ''le Château'' et ''la Cité'', le [[Pont Saint-Étienne (Limoges)|pont Saint-Étienne]], achevé au {{S-|XIII|e}}, permit aux habitants de la Cité, de ne plus être tributaires du Château qui possédait le [[pont Saint-Martial (Limoges)|pont Saint-Martial]]. Il supporte le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle.


Le [[Château des Essarts (Haute-Vienne)|château des Essarts]] est situé, pour sa part, dans la vallée de la [[Mazelle]], près de [[Beaune-les-Mines]]. Datant du {{s-|XVII}}, inscrit à l'inventaire des Monuments historiques, ses façades et toitures datent du {{s-|XVII}}. Le [[Château de la Bastide (Limoges)|château de la Bastide]] est situé au bout d’une allée de hêtres qui est elle-même un site inscrit<ref>{{Lien web|url=http://www.donnees.limousin.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?article154|titre=Allée de hêtres du château de la Bastide et ses abords|site=le site du ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Propriété jusque dans les années 1970 des Martin de la Bastide, barons d'Empire, il est à l’origine du nom d’un quartier du nord de Limoges, [[La Bastide (Limoges)|La Bastide]].
;Pont de la Révolution
Achevé en [[1885]], il relie l'avenue du même nom à l'avenue Georges Pompidou, se prolongeant vers la route de [[Solignac]].


Le château de Faugeras et ses dépendances datent du {{s-|XVIII}}. Ils ont appartenu aux Pouyat, une des grandes dynasties de porcelainiers limougeauds. Posé dans un parc paysager de sept hectares qui surplombe Limoges, le domaine de Faugeras abrite depuis peu un hôtel-restaurant de prestige, classé quatre étoiles<ref>{{Lien web|url=http://www.hebergementetgolf.com/domaine-du-faugeras-map.aspx|titre=Le château hôtel de Faugeras|site=le site Hébergement et golf.com|consulté le= 2 avril 2012}}.</ref>.
;Pont Neuf
Bâti entre [[1832]] et [[1840]], élargi au {{S-|XX|e}}, il est orné de sculptures d'Henri Varenne, qui travailla aussi sur la [[gare des Bénédictins]], le [[château de Versailles]] et divers monuments de [[Tours]].


=== Parcs et jardins ===
;Nouveau pont sur la Vienne
Limoges, propose {{unité|44|m|2}} d'espaces verts par habitant, ce qui la place au premier rang des grandes villes vertes. Cette place doit être fortement nuancée, du fait de la superficie hors norme du territoire communal, qui s'étend sur un vaste espace de campagne périurbaine. La ''ville qui entre en campagne'' est dotée de nombreux parcs et jardins publics, qui occupent 2,4 % de sa superficie»<ref>{{Ouvrage|titre=PLU de Limoges, rapport de présentation|sous-titre=seconde partie : État du patrimoine naturel|lieu=Limoges|éditeur=Mairie de Limoges|année=2007|mois=septembre|jour=27|pages totales=139|format=pdf|passage=115|isbn=|lire en ligne=http://www.plu-limoges.fr/CATEL/PDF/03-RP04.pdf|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Inauguré en 2006 : ce nouveau pont qui enjambe la [[Vienne (rivière)|Vienne]] a été appelé, par plaisanterie, un {{1er}} avril, le « pont Ticaud » par allusion aux ''ponticauds'', les habitants du « quartier des Ponts » de Limoges. Depuis une plaque semble officialiser le nom.


[[Fichier:Parc victor thuillat limoges.JPG|vignette|alt=vue de la rivière au parc Victor-Thuillat|Le parc Victor-Thuillat]]
==== Quartiers et immeubles intéressants ====


Le plus ancien est le [[jardin d'Orsay]]. Créé par l'intendant Boucher d'Orsay au {{s-|XVIII}}, à l’ouest du centre-ville, sur les vestiges archéologiques de l’amphithéâtre romain d’[[Augustoritum]], il couvre une superficie de {{unité|1.8|ha}}. Le [[jardin de l'Évêché de Limoges|jardin de l'Évêché]], construit à partir de 1777, est l'ancien parc d'agrément du [[palais épiscopal]]. Il regroupe, près du musée de l'Évêché, sur environ quatre hectares, un jardin botanique, un jardin à la française et un parc de jeux.
Le « village de la Boucherie » (Moyen Âge et {{S-|XVII|e}} est l’un des quartiers les plus pittoresques de Limoges. Le long de la rue du même nom et des ruelles alentours, les maisons à colombages — occupées aux rez-de-chaussée par d’anciennes boutiques (bouchers, tripiers) — et les fenêtres à meneaux, rappellent que les activités du quartier étaient tournées exclusivement vers la viande (abattage, découpe, vente). La Maison traditionnelle de la Boucherie ressuscite une ancienne boucherie : boutique, cuisine, écurie-tuerie, chambre, grenier-séchoir à peaux. On y découvre la vie professionnelle, familiale et religieuse des bouchers de Limoges dont la confrérie, active du {{S-|X|e}} à la Révolution<ref name="h"/>, régissait toute l'activité de la rue et de la profession.


Le [[Champ de Juillet]], situé au pied de la gare des Bénédictins, d'une superficie de {{unité|4|ha}}, est créé au {{s-|XIX}} pour servir de terrain de manœuvre militaire. Doté d'un nom né d'une confusion entre Champ de Mars et la [[monarchie de Juillet]], il est orné de nombreuses statues. Cet espace, qui accueillait autrefois la Foire-Exposition, est le lieu de la grande fête foraine d’hiver, laquelle se tenait précédemment dans le jardin d’Orsay.
L'Abbessaille est un quartier médiéval, aujourd'hui calme et pittoresque, qui résonnait autrefois des voix des lavandières et de l'activité portuaire des ''Naveteaux'' (du lieu-dit voisin du « Naveix »). Avec ses étroites ruelles en pente, il s'étend entre la Vienne, la cathédrale, et le boulevard des Petits-Carmes


Le [[parc Victor-Thuillat]], du nom d'un conseiller municipal, est l'ancien jardin d'agrément du manoir de la Grange-Garat, devenu public dans les années 1960. D'une superficie de {{unité|3.7|ha}}, situé dans un quartier ouvrier au nord-ouest du centre ville, il offre une rivière anglaise, une collection de plantes vivaces, des parterres fleuris ainsi que des [[Arbre remarquable|arbres remarquables]] classés.
Le Four des Casseaux ({{S-|XIX|e}}), situé près de la [[Vienne (rivière)|Vienne]], non loin du « Port du Naveix », est un témoin du passé industriel de Limoges. Construit en [[1884]], il est l'unique représentant des fours du {{S-|XIX|e}} à être classé monument historique. Il est resté en activité jusqu'en [[1955]]<ref name="b"/>. A noter qu'il reste au total 5 fours ronds sur la commune de Limoges<ref name="i">''Entre rêve et réalité - Architecture et urbanisme à Limoges depuis la Révolution'', Archives municipales de Limoges, 2005</ref>.


Le square des Émailleurs, récemment rénové, la place François Roosevelt, espace vert sur dalles, et le jardin du musée national [[Adrien Dubouché]] font également partie des espaces verts de la ville.
La cour du Temple ({{S-|XVII|e}}) est une petite cour intérieure bordée d'hôtels particuliers, aux façades à colombages, dont un à colonnade et à pans de bois, reliés entre eux par des galeries ouvertes à l'italienne et des escaliers de style Renaissance<ref> {{Lien web
|url=http://www.petitfute.com/guide/105230-cour-temple
|titre= LA COUR DU TEMPLE
|site= www.petitfute.com
|consulté le= 4 juillet 2009 }}
</ref>. La [[Cour du Temple]] est souvent caractérisée comme étant un des lieux les plus enchanteurs de Limoges, du fait de son aspect vierge de toute modernité. La rue du Temple, qui lui est voisine, possède de beaux hôtels qui mériteraient d’être restaurés.


D'autres espaces verts, plus récents, sont issus de l'expansion de la ville dans la seconde moitié du {{s-|XX}}. C'est le cas du parc de l’Aurence, qui s'étale sur près de {{unité|40|ha}} entre [[Couzeix]] et Limoges. Établi dans la vallée de l’[[Aurence]], il borde la ZUP de l’Aurence et les quartiers de Corgnac, Beaublanc et du Vigenal.
Les souterrains de Limoges sont constitués deux ou trois niveaux de [[cave]]s voûtées, de passages, d'entrepôts et d'[[aqueduc]]s), creusés dans le tuf ou maçonnés, et formant un impressionnant réseau[[souterrain]]. Leur construction s’étale probablement sur plusieurs siècles. Durant ces vingt dernières années, le nombre de cavités et de galeries souterraines que compte Limoges a considérablement diminué, sous les effets combinés de l’urbanisme, des travaux de voirie, et d’une certaine négligence. Ainsi, de nombreuses cavités sont murées suite aux achats et aux ventes successives des bâtiments, d'autres s'effondrent avec le temps ou sont tout simplement détruites en même temps que l'édifice construit au-dessus, lors des programmes de réhabilitation de quartier<ref name="q"/>. Néanmoins, les souterrains de la Règle sont l'objet de visites régulières organisées par l'office de tourisme.


Le [[parc de l'Auzette]] (seize hectares sur le territoire de Limoges), partant des communes de Panazol et Feytiat, constitue une [[coulée verte]] naturelle, trait d’union entre la campagne limousine et le quartier historique des Ponts. Les [[bords de Vienne]] constituent deux bandes de verdure, agrémentées de jeux et de structures sportives de [[Panazol]] à Condat-sur-Vienne, sur la rive gauche, et de l'autoroute à la nouvelle voie de liaison sud sur la rive droite. La roseraie du Mas-Jambost, route de [[Saint-Junien]], abrite plus de {{unité|200|variétés}} de roses<ref>{{Lien web|url=http://www.echos-du-limousin.com/limoges_parcs_et_jardins.php|titre=Limoges, parcs et jardins|site=echos-du-limousin.com|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Le [[bois de la Bastide]] (plus de {{unité|90|ha}}), situé entre la zone industrielle Nord et Beaubreuil, issu de la forêt qui entourait le château de la Bastide, est traversé d'un parcours de santé.
Le pavage de certaines rues et cours d'immeubles de Limoges présente la particularité toute locale d'être réalisé en ''[[gazette]]s'', morceaux de moules de cuisson des assiettes en porcelaine.


Les [[jardin de l'Évêché de Limoges|jardins de l’Évêché]], depuis 1943, l'allée de hêtres du château de la Bastide et ses abords, depuis 1945, les jardins de l’évêché et leur extension, les jardins de l’Abbessaille, depuis 1976, sont des sites inscrits. Par ailleurs, {{Unité|360|arbres}} de la commune ont été classés, depuis le plan d'occupation des sols de 1995, comme arbres remarquables<ref>{{Ouvrage|titre=PLU de Limoges, rapport de présentation|sous-titre=seconde partie : état du patrimoine naturel|lieu=Limoges|éditeur=Mairie de Limoges|année=2007|mois=septembre|jour=27|pages totales=139|format=pdf|passage=121 à 129|isbn=|lire en ligne=http://www.plu-limoges.fr/CATEL/PDF/03-RP04.pdf|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
==== Parcs et jardins ====
Limoges, propose 44 m² d'espaces verts par habitant, ce qui la place au premier rang des grandes villes vertes<ref>
{{Lien web
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|titre=Limoges
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</ref>. [[Ville fleurie]] récompensée de quatre fleurs au [[concours des villes et villages fleuris]] de France, « Lauréat européen » en [[2001]], « Prix national » en [[2002]] « Grand Prix national» en 2007<ref>
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</ref>, la ''ville qui entre en campagne'' est dotée de nombreux parcs et jardins publics, qui occupent 2,4% de sa superficie»<ref>
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[[Image:Limoges Jardin botanique.jpg|thumb|les Jardins de l'Evêché]]
[[Image:Parc victor thuillat limoges.JPG|thumb|Le parc Victor Thuillat]]
Le plus ancien est le [[jardin d’Orsay]]. Créé par l'intendant Boucher d'Orsay au {{XVIIIe siècle}}, à l’ouest du centre-ville, sur les vestiges archéologiques de l’amphithéâtre romain d’[[Augustoritum]], il couvre une superficie de {{unité|1.8|ha}}. Le jardin de l'Évêché, construit à partir de 1777, est l'ancien [[parc]] d'agrément du palais épiscopal. Il regroupe, près du [[Musée de l'Évêché de Limoges|musée du même nom]], sur environ quatre hectares, un [[jardin botanique]], un [[jardin à la française]] et un parc de jeux. Le [[Champ de Juillet]], situé au pied de la [[gare des Bénédictins]], d'une superficie de {{unité|4|ha}}, a été créé au {{s-|XIX|e}} pour servir de terrain de manœuvre militaire. Doté d'un nom né d'une confusion entre ''[[champ de Mars]]'' et ''[[monarchie de Juillet]]'', il est orné de nombreuses statues. Cet espace, qui accueillait autrefois la Foire-Exposition, est le lieu de la grande fête foraine d’hiver, laquelle se tenait précédemment dans le jardin d’Orsay. Le [[parc Victor Thuillat]], du nom d'un conseiller municipal, est l'ancien jardin d'agrément du manoir de la Grange-Garat, devenu public dans les années 1960. D'une superficie de {{unité|3.7|ha}}, situé dans un quartier ouvrier au nord-ouest du centre ville, il offre une rivière anglaise, une collection de plantes vivaces, des parterres fleuris ainsi que des [[arbre remarquable|arbres remarquables]] classés. Parmi ces parcs urbains et [[Jardin public|jardins publics]], il faut mentionner le square des Émailleurs, espace public récemment réhabilité, la place François Roosevelt, espace vert sur dalles, et le jardin du musée national Adrien Dubouché.


Limoges compte également de nombreux jardins privés, dont certains sont régulièrement ou occasionnellement ouverts au public, tels le [[Moulin du Poudrier|jardin du Poudrier]]<ref>{{Lien web|url=http://www.parcsetjardins.fr/limousin/haute_vienne/jardin_du_poudrier-618.html|titre=Le jardin du Poudrier|site=le site du Comité des parcs et jardins de France|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>, sur le site d'une demeure du {{s-|XVIII}}, et le parc des Essarts<ref>{{Lien web|url=http://www.culture.fr/sections/regions/limousin/organisme/JEP-ORGS109380|titre=Château et le parc des Essarts|site=culture.fr|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>, dans le site inscrit de la vallée de la Mazelle, près de Beaune-les-Mines.
D'autres [[espace vert|espaces verts]], plus récents, sont issus de l'expansion de la ville dans la seconde moitié du {{s-|XX|e}}. C'est la cas du parc de l’Aurence, qui s'étale sur près de {{unité|40|ha}} entre Couzeix et Limoges. Établi dans la vallée de l’[[Aurence]], il borde la ZUP de l’Aurence et les quartiers de Corgnac, Beaublanc et du Vigenal. Le parc de l’[[Auzette]] (16 ha sur Limoges), partant des communes de [[Panazol]] et [[Feytiat]], constitue une « [[coulée verte]] » naturelle, trait d’union entre la campagne limousine et le quartier historique des Ponts. Les bords de Vienne constituent deux bandes de verdure, agrémentées de jeux et de structures sportives de [[Panazol]] à [[Condat-sur-Vienne]], sur la rive gauche, et de l'[[autoroute française A20|autoroute]] à la nouvelle voie dite ''de liaison sud'' sur la rive droite. La [[Roseraie (jardin)|roseraie]] du Mas-Jambost, route de [[Saint-Junien]], abrite plus de {{unité|200|variétés}} de roses<ref>
{{Lien web
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=== Vie culturelle ===
Les jardins de l’Evêché, depuis 1943, l'allée de hêtres du château de la Bastide et ses abords, depuis 1945, les jardins de l’évêché et leur extension, les jardins de l’Abbessaille, depuis 1976, sont des [[Site naturel classé|sites inscrits]]. Par ailleurs, 360 arbres de la commune ont été classés, depuis le [[Plan d'occupation des sols|POS]] de 1995, comme « [[Arbre remarquable|arbres remarquables]] »<ref>
[[Fichier:Limoges - Culture 2.PNG|vignette|alt=carte de Limoges avec mention des lieux de culture|Lieux de culture.]]
{{ouvrage
Limoges abrite plusieurs musées, dont les principaux sont le [[musée national Adrien-Dubouché]], qui abrite plusieurs collections de porcelaine, de faïence, de grès, de verre et de poterie et le [[musée des Beaux-Arts de Limoges]] - palais de l'Évêché qui accueille environ {{unité|70000|visiteurs}} par an et abrite entre autres collections des tableaux du peintre d’origine limougeaude Auguste Renoir ainsi que l'une des plus importantes collections d’[[Émail (verre)|émaux]] du monde{{secsou|date=juillet 2024}}.
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| pages totales=139
| passage=121 à 129
| isbn =
| lire en ligne =http://www.plu-limoges.fr/CATEL/PDF/03-RP04.pdf
| consulté le =15 novembre 2009
}}
</ref>.


Le [[musée de la Résistance et de la Déportation de Limoges|musée de la Résistance]] propose sur une superficie de {{unité|1400|m|2}} un parcours muséographique qui retrace les faits historiques de la [[Seconde Guerre mondiale]], avec comme fil conducteur la Résistance, l’Occupation et la Déportation en Haute-Vienne<ref>{{Lien web|url= http://www.tourisme-hautevienne.com/spip.php?article98|titre=Musée de la Résistance à Limoges|site=le site Tourisme en Haute-Vienne|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Limoges compte également de nombreux jardins privés, dont certains sont régulièrement ou occasionnellement ouverts au public, tels le jardin du Poudrier<ref>
{{Lien web
|url=http://www.parcsetjardins.fr/limousin/haute_vienne/jardin_du_poudrier-618.html
|titre= Le jardin du Poudrier
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site du comité des parcs et jardins de France
|consulté le=15 novembre 2009 }}
</ref>, sur le site d'une demeure du {{S-|XVIII|e}}, et le parc des Essarts<ref>
{{Lien web
|url=http://www.culture.fr/sections/regions/limousin/organisme/JEP-ORGS109380
|titre= le Château et le parc des Essarts
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site Culture.fr du ministère de la Culture
|consulté le=15 novembre 2009}}
</ref>, dans le site inscrit de la vallée de la Mazelle, près de Beaune-les-Mines.


La Maison traditionnelle de la boucherie, avec sa boutique, sa cuisine, son écurie-tuerie, sa chambre et son grenier-séchoir à peaux comme le musée des Distilleries limougeaudes sont l’occasion de renouer avec les traditions gastronomiques limousines. Les [[Tour de France du compagnonnage|compagnons du Tour de France]], installés dans le quartier de la Cité, présentent au sein de la [[Cité des métiers et des arts de Limoges]], une exposition permanente d'œuvres de la [[Fédération compagnonnique des métiers du bâtiment]] et des [[Meilleur ouvrier de France|meilleurs ouvriers de France]].
=== Patrimoine culturel ===
[[Fichier:Limoges - Culture 2.PNG|thumb|right|Lieux de culture]]
==== Musées et lieux d’expositions ====
Limoges abrite plusieurs musées, dont les principaux se sont donnés pour tâche la mise en valeur du célèbre patrimoine industriel que sont la porcelaine et l'émail. Le premier est le [[musée Adrien Dubouché]], du nom d'un mécène de la seconde moitié du {{S-|XIX|e}} qui fut notamment maire de Limoges. Il est situé place Winston Churchill, non loin de la [[place Denis Dussoubs (Limoges)|place Denis Dussoubs]]. Le bâtiment, construit par Henri Mayeux et inauguré en [[1900]], accueille plusieurs collections de [[porcelaine]], de [[faïence]], de [[Grès utilisé en poterie|grès]], de [[verre]] et de [[poterie]].
Situé dans le quartier historique de [[La Cité (Limoges)|la Cité]], le [[Musée de l'Évêché de Limoges|musée de l'Évêché]], qui accueille environ {{unité|70000|visiteurs}} par an<ref>
{{Lien web |url=http://www.ville-limoges.fr/limoges/weblimog.nsf$files/musee1108.pdf
|titre=Un nouveau musée à Limoges en 2010 : Le musée des Beaux-Arts
|site= mairie de Limoges
|consulté le= 4 juillet 2009 }}
</ref>, est un musée municipal. Installé dans l’ancien palais épiscopal du {{S-|XVIII|e}} construit par l'architecte Joseph Brousseau, il abrite l'une des plus importantes collections d’[[Émail (verre)|émaux]] du monde (émaux champlevés médiévaux, émaux peints de la Renaissance, émaux contemporains…), ainsi que des collections de sculptures, d’[[archéologie]] et de peintures ([[Auguste Renoir]], [[Armand Guillaumin]] de l’école de [[Crozant]], et aussi des œuvres de [[Fernand Léger]], [[Maurice Denis]], [[Marc Chagall]], [[Eugène Delacroix]], [[Henri Matisse]]…) et d'égyptologie<ref>
{{Lien web
|url=http://www.culture.gouv.fr/emolimo/presenta.htm
|titre= Musée municipal de l'Evêché, Limoges
|site= www.culture.gouv.fr
|consulté le= 1er juillet 2009}}
</ref>. L'entrée monumentale de cet ensemble classique a été récemment défigurée par les travaux remodelant le nouveau musée (construction d'un « bunker »).[[Image:Musée Adrien Dubouché.JPG|thumb|Le musée Adrien-Dubouché]]


Enfin, le [[Fonds régional d'art contemporain]] (FRAC Limousin), installé dans la galerie des Coopérateurs, ancien entrepôt industriel, {{secsou|possède plus de {{Unité|1200|œuvres}} et présente des expositions tout au long de l'année|date=juillet 2024}}.
Terre de résistance, illustrée par de célèbres maquisards comme [[Georges Guingouin]] et par le terrible [[massacre d'Oradour-sur-Glane]], le Musée de la Résistance et de la Déportation Henri-Chadourne est temporairement installé dans l'[[Abbaye Sainte-Marie de la Règle|abbaye de la Règle]], dans l'attente de la fin de travaux engagés en 2006 et qui doivent se terminer fin 2009<ref>
{{Lien web
|url=http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichelieu.php?idLang=fr&idLieu=1460
|titre=Chemins de mémoire : Musée de la résistance et de la déportation de Limoges (87)
|site= cheminsdememoire.gouv.fr
|consulté le= 30 juin 2009
}}
</ref>.


Le réseau des bibliothèques municipales de Limoges, qui comprend cinq bibliothèques de quartier, bénéficie d'un site de tout premier plan en centre-ville avec la [[bibliothèque francophone multimédia de Limoges]], structure labellisée « Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale » par le [[Ministère de la Culture (France)|ministère de la Culture]]. Limoges est, avec [[Lille]] et [[Nice]], l'une des rares villes françaises de plus de {{unité|100000|habitants}} où l’inscription et le prêt sont gratuits pour l'utilisateur car intégralement financés par le contribuable au titre des impôts locaux. {{pertinence détail|Depuis le changement de majorité municipale, cette gratuité est limitée aux résidents de la ville de Limoges ; pour les autres une cotisation de {{unité|25|€}} par an a été instituée}}.
La longue tradition de brasserie et de distillation de Limoges ({{sp-|XVIII|e|au|XX|e}}) a été l'occasion d'ouvrir le musée des Distilleries limougeaudes, situé rue de Belfort, qui se propose de faire découvrir aux visiteurs les techniques d'élaboration et de distillation de divers alcools<ref>
{{Lien web
|url=http://www.aventurier.fr/fr/france/limousin/87_dec_distillerie/index.shtml
|titre=Le musée des Distilleries Limougeaudes
|site= www.aventurier.fr
|consulté le= 1er juillet 2009}}
</ref>.


[[Fichier:Intérieur BFM.JPG|vignette|alt=photographie de la bibliothèque municipale de Limoges|La BFM.]]
La ''maison traditionnelle de la Boucherie'', située dans la rue et le quartier du même nom, est une ancienne maison de [[Boucher (métier)|bouchers]], reconstituée avec sa boutique, sa cuisine, son écurie-tuerie, sa chambre, son grenier-séchoir à peaux. Plusieurs salles d'exposition présentent les traditions de la [[Corporation (Ancien Régime)|corporation]] des bouchers de Limoges, leur dévotion à [[Aurélien de Limoges|saint Aurélien]], leurs outils, etc. Des visites sont organisées par l'office de tourisme.
[[Fichier:Frairie des petits ventres Limoges.jpg|vignette|alt=photographie d'une rue de Limoges lors de la frairie des petits ventres|La frairie des petits ventres.]]


Limoges possède cinq centres culturels municipaux, et plusieurs théâtres indépendants dont le [[théâtre de l'Union]]-[[Centre dramatique national]], le théâtre Jules-Noriac, le théâtre Expression7, le théâtre de la Passerelle.
La galerie des Hospices, installée derrière la [[Bibliothèque francophone multimédia de Limoges|bibliothèque francophone multimédia]], accueille des expositions temporaires.


En 2022 le théatre Expression 7 disparait à la suite de la décision de détruire le bâtiment dans le cadre d'un projet immobilier<ref>{{Lien web |prénom=Centre |nom=France |titre=Culture - Forte mobilisation contre la fermeture du théâtre Expression 7 à Limoges |url=https://www.lepopulaire.fr/limoges-87000/loisirs/forte-mobilisation-contre-la-fermeture-du-theatre-expression-7-a-limoges_13909625/ |site= lepopulaire.fr |date=2021-01-30 |consulté le=2024-03-23}}.</ref>.
Les [[compagnons du tour de France]], installés près de la cathédrale, dans le quartier de [[La Cité (Limoges)|la Cité]], présentent au sein de la Cité des métiers et des arts de Limoges<ref> {{Lien web
|url=http://www.cma-limoges.com/
|titre=Page d'accueil
|site= le site de la cité des métiers et des arts de Limoges
|consulté le= 4 juillet 2009 }}
</ref>, une exposition permanente d'œuvres de la Fédération compagnonnique des métiers du bâtiment et des [[Meilleur ouvrier de France|meilleurs ouvriers de France]]. Le sous-sol accueille diverses expositions temporaires. Des conférences et des activités de découverte des métiers sont également données tout au long de l'année, notamment lors des [[journées du Patrimoine]].


L'[[opéra de Limoges]], membre de la Réunion des Opéras de France, propose chaque année une saison d'ouvrages lyriques (opéras, opéras-comiques, opérettes), de ballets, de concerts symphoniques ou de musique de chambre ainsi que des récitals de chant lyrique. Son orchestre, l'orchestre de Limoges et du Limousin, propose chaque année plusieurs programmes symphoniques qui font l'objet de tournées en Limousin. Le [[Conservatoire à rayonnement régional de Limoges|conservatoire à rayonnement régional]] y dispense des enseignements en musique, danse et art dramatique.
Depuis 1982, le [[Fonds régional d'art contemporain]] (FRAC Limousin), est présent à Limoges. Il est installé dans la galerie des Coopérateurs, ancien entrepôt industriel, depuis 1991, tout près du [[théâtre de l'Union]]. Il possède plus de 1 200 œuvres, présente des expositions tout au long de l'année, notamment en partenariat avec d'autres FRAC et des établissements d'art contemporain régionaux, et en prête pour des expositions dans de nombreux lieux nationaux et internationaux<ref>
{{Lien web
|url=http://www.fraclimousin.fr/
|titre=Fonds régional d'art contemporain limousin
|site= www.fraclimousin.fr
|consulté le= 1er juillet 2009 }}
</ref>.


L’ouverture du [[Zénith Limoges Métropole]] en mars 2007, réalisé par l'architecte [[Bernard Tschumi]], dote la ville d'une nouvelle salle de spectacle d'une capacité est de {{unité|6000|places}}. Elle accueille la quasi-totalité des manifestations importantes, des spectacles et des grands concerts.
==== Bibliothèques ====
[[Image:Intérieur BFM.JPG|thumb|La BFM]]


Limoges, qui compte au milieu du {{s-|XX}} plusieurs salles de cinéma (Omnia, Olympia, Vox, Star, Colisée, Rex, Les Écrans…), dispose aujourd'hui de deux multiplexes cinématographiques : Grand Écran Centre, de quatorze salles pour {{Unité|2450|fauteuils}}, situé place [[Denis Dussoubs]] et Grand Écran Ester (quatorze salles - {{Unité|2000|fauteuils}}) en périphérie urbaine. Ces deux multiplexes {{secsou|appartiennent au groupe familial limougeaud « Grand Écran » qui possède et exploite également}} le Lido, un [[Complexe cinématographique|miniplexe]] d'[[art et essai (salle de cinéma)|art et essai]] de trois salles et {{Unité|660|fauteuils}}, dans le quartier de la gare des Bénédictins.
Le réseau des bibliothèques municipales de Limoges bénéficie depuis {{date||septembre|1998}} d'un site en centre-ville de tout premier plan : la [[bibliothèque francophone multimédia de Limoges]], communément appelée par les Limougeauds la « BFM », installée dans un vaste bâtiment moderne situé tout près de la mairie. Labellisé « ''Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale'' » par le [[Ministère de la Culture (France)|Ministère de la Culture]], pôle associé à la [[Bibliothèque nationale de France]] dans le domaine du [[théâtre]] et de la [[poésie]] francophone, pôle associé à la BnF également au titre du dépôt légal imprimeur en région [[Limousin]]<ref>{{Lien web |url=http://chroniques.bnf.fr/archives/juin2006/numero_courant/cooperation/limoges.htm |titre= Limoges, pôle associé de la BnF pour la littérature francophone |site= chroniques.bnf.fr |consulté le= 1er juillet 2009 }}</ref>, ce vaste ensemble culturel de {{unité|14800|m²}} fait référence tant en France qu'à l'étranger. Un fonds ''Limousin'' et un fonds ''périodiques'' sont installés dans l'aile conservée de l'ancien hôpital régional.


=== Langue et culture limousines ===
Ce réseau comprend aussi cinq bibliothèques de quartier : l’Aurence, [[Beaubreuil]], [[La Bastide (Limoges)|la Bastide]], Landouge et le Vigenal. Avec plus de {{unité|700000|documents}} dont {{formatnum:350000}} en libre accès, {{unité|53000|lecteurs}} inscrits les fréquentent, générant près de 1,2 million de prêts par an. S'y ajoutent également de nombreux usagers non-inscrits et non-emprunteurs qui viennent profiter du calme du lieu et notamment de son jardin d'hiver.
Limoges, située au nord de l'[[Occitanie (région administrative)|Occitanie]], a pour langue vernaculaire traditionnelle le [[Limousin (dialecte)|limousin]], une des formes de l’[[occitan]].


Au Moyen Âge, la langue limousine est portée de cour en cour dans toute l'Europe occidentale par les [[troubadour]]s. L'[[Abbaye Saint-Martial de Limoges|abbaye Saint-Martial]] fait de Limoges l'un des centres culturels les plus importants du monde médio-latin.
Limoges est de plus une des rares villes de plus de {{unité|100000|habitants}} (avec Lille et Nice) où l’inscription et le prêt sont totalement financés par le contribuable au titre des impôts locaux et donc gratuits pour l'utilisateur quel que soit son lieu de résidence.


[[Fichier:Occitan-Dialects.PNG|vignette|Les dialectes de l'occitan.]]
==== Salles de spectacles, de concerts et cinémas ====
[[Fichier:Carte occitan limousin.svg|vignette|L'occitan limousin et le marchois.]]
Limoges possède cinq ''centres culturels municipaux'' (CCSM), [[Jean Moulin|Jean-Moulin]], [[Jean Le Bail|Jean-Le Bail]], [[John Lennon]] et [[Jean Macé|Jean-Macé]], dont le programmation est souvent saluée par le public et les critiques, proposant des spectacles de musique, de théâtre, des expositions, des stages et des animations tout au long de l'année.
[[Fichier:Limoges - Limòtges.jpg|vignette|Nom bilingue sur un panneau.]]


Mais, si une littérature d’expression occitane particulièrement importante est produite et publiée à Limoges depuis le {{s-|XII}}, la langue française progresse au fil des siècles et finit par s'imposer<ref group="Note">L’usage de la [[langue vernaculaire]] perdure au {{s-|XX}}, de façon anecdotique, dans les quartiers populaires tel celui des Ponts, comme le rapporte {{Lien web|url=http://jcavaille.free.fr/presentation.htm|titre=la mémoire ponticaude et ses langues|site=le site de J-C Cavaillé|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
S'ajoutent à ces ''CCSM'' plusieurs théâtres indépendants : le [[théâtre de l'Union]]-[[Centre dramatique national]], le théâtre Jules-Noriac, le théâtre Expression7, le théâtre de la Passerelle.


Un mouvement culturel régionaliste pan-occitan, le [[Félibrige]], fait néanmoins survivre la langue limousine. Fondé en Provence en 1854, il s'exprime à Limoges par la création en 1923 par trois régionalistes, René Farnier, Jean Rebier et [[Albert Pestour]], d'un groupe folklorique, ''l’Eicola dau Barbichet''<ref>{{Lien web|url=http://www.lemusicbox.bm-limoges.fr/?L-Eicola-dau-Barbichet,479|titre=L’Eicola dau Barbichet|date=17 décembre 2008|site=le site de la bibliothèque francophone multimédia de Limoges (BFM)|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Deux autres groupes issus de cette tendance, mais non affiliés au Félibrige, voient le jour à Limoges : ''Lou Rossigno do Limouzi''<ref>{{Lien web|url=http://www.lourossignodolimouzi.fr/|titre=Origine de Lou Rossigno do Limouzi|site=le site du groupe folklorique « Lou Rossigno do Limouzi »|consulté le=2 avril 2012}}.</ref> et ''l’Églantino do Lemouzi''<ref>{{Lien web|url=http://www.lemusicbox.bm-limoges.fr/?L-Eglantino-do-Lemouzi,504|titre=L'Églantino do Lemouzi|date=3 février 2009|site=le site de la bibliothèque francophone multimédia de Limoges (BFM)|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
L'[[Opéra-Théâtre de Limoges]], ouvert au début des [[années 1960]] en plein [[centre-ville]], membre de la Réunion des Théâtres Lyriques de France, propose chaque année une saison d'opéras.
le [[Conservatoire à rayonnement régional de Limoges|conservatoire à rayonnement régional]] (anciennement CNR) y dispense des enseignements en musique, danse et art dramatique.


Durant les [[Trente Glorieuses]], André Dexet, ''alias'' Panazô, restitue l'occitan limousin au travers de ses romans, et ses articles dans la presse locale<ref group="Note">Dans son ''Journau dé Panazô'' en 1958, dans ''[[L'Écho du Centre]]'' avec la chronique du village imaginaire ''Viro-Tranujo'' (Tourne-Chiendent) de 1963 à 1977 et sur Radio-Limoges dans l’émission ''Et hardi qué té deibouaïré !''</ref>. Panazô anime aussi, sur [[France 3 Limousin Poitou-Charentes]], un magazine de treize minutes tous les quinze jours en alternance avec l’Institut d'Études Occitanes de Haute-Vienne. La chaîne publique locale retransmet également quelques émissions de [[France 3 Aquitaine]] dans les années 1980. D’autres personnalités prennent la parole en limousin dans les médias limougeauds<ref group="Note">Yves Lavalade fait, de 1974 à 1997, une ''Cronica occitana'' dans L'Écho où il parle des noms de lieux et des mots de la langue d’oc, soit quelque {{unité|1500|chroniques}}. Le musicien-écrivain [[Jan dau Melhau]] anime une émission sur Radio-Limoges : ''Las cronicas dau saubre-viure'' (les chroniques du savoir-vivre). L’autre quotidien limougeaud, ''[[Le Populaire du Centre]]'', publie une ''Cronica'' de Josep Platussat. Les radios associatives font quelques émissions en langue d’oc durant les années 1980.</ref>. Limoges a aussi une revue plus littéraire et linguistique : ''La Clau lemosina'' qui parait de 1970 à 2000<ref group="Note">Son nom signifie La Clé limousine en référence à un poème de l’écrivain provençal [[Frédéric Mistral]] : {{Citation|''…qu’un pòble tombe esclau, se tèn sa lenga, tèn la clau que dei cadenas lo desliura'' (qu’un peuple tombe en esclavage, s’il possède sa langue, il possède la clé, qui de ses chaînes le délivrera)}}. La première paraît en 1970 à la fondation du Cercle Limousin d’Études Occitanes (CLÉO) et jusqu’en 2000 : soit cent-trente numéros pendant plus de vingt ans et entre quatre-vingts et cent numéros spéciaux : ''Solelhs gris'', ''La conjugaison occitane'', ''Peire Lallet'', ''Au país de la metafòra…'' qui ont grandement contribué à l’édition occitane.</ref>.
L’ouverture du [[Zénith de Limoges]] en mars 2007, réalisé par l'architecte [[Bernard Tschumi]], a doté la ville d'une nouvelle salle de spectacle dont la capacité est de {{unité|6000|places}}. Il accueille la quasi-totalité des manifestations importantes, des spectacles et des grands concerts.


Limoges et sa région donnent de grands poètes à la culture occitane, dont [[Jean-Baptiste Foucaud]] (1747-1818), Jean Rebier (1879-1966) et, aujourd'hui, [[Jan dau Melhau]].
Le [[château de la Borie]], situé entre Limoges et [[Solignac]], sur cette dernière commune, abrite l’[[Ensemble baroque de Limoges]]<ref> {{Lien web |url=http://www.ebl-laborie.com |titre=page d'accueil |site= site de l'ensemble baroque de Limoges |consulté le= 4 juillet 2009 }}</ref> au sein du centre culturel de rencontres « La Borie en Limousin », dans un cadre naturel remarqué.


En 2010, la langue et la culture occitanes sont toujours présentes à Limoges bien que la situation soit moins riche dans les médias que dans les années 1980-1990<ref group="Note">Une demi page tous les dimanches dans ''[[Le Populaire du Centre]]'' et une gnorle (fable, blague, petite histoire en [[occitan]] limousin) dans le mensuel Sillon du diocèse de Limoges.</ref>.
Limoges, qui comptait au milieu du {{S-|XX|e}} de nombreuses salles de [[cinéma]] (Omnia, Olympia, Vox, Star, Colisée, Rex, Les Écrans…), dispose deux [[multiplexe]]s [[cinématographique]]s : ''Grand Écran Centre'', de 14 salles pour 2 450 fauteuils, situé [[Place Denis Dussoubs (Limoges)|place Denis Dussoubs]] et ''Grand Écran Ester'' (10 salles - 2 000 fauteuils), ouvert depuis le {{date|15|octobre|2008}}, en périphérie urbaine. Ces deux multiplexes appartiennent au groupe familial limougeaud « Grand Écran »<ref>
{{Lien web
|url=http://www.grandecran.fr/a-propos-de-grand-ecran/
|titre= à propose du groupe Grand Ecran
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site des cinémas Grand écran
|consulté le=14 novembre 2009}}
</ref> qui posséde et exploite également le ''Lido'', un [[Complexe cinématographique|miniplexe]] d'[[Art et Essai|art et essai]] de 3 [[salle de cinéma|salles]] et 660 fauteuils, dans le quartier de la [[gare des Bénédictins]].
La fédération « ''Hiero'' »<ref>
{{Lien web
|url=http://www.hierolimoges.com
|titre=page d'accueil
|site= site de la fédération Hiero
|consulté le= 4 juillet 2009 }}
</ref> de Limoges gère également la programmation de nombreux spectacles de musiques actuelles, au sein de plusieurs salles comme le centre culturel John Lennon, et café-concerts dont les plus connus des Limougeauds et des habitants de la région sont le « Woodstock Boogie Bar » et « la Fourmi ».


Si les trois groupes folkloriques historiques (''L’Eicola dau Barbichet'', ''Lou Rossigno do Limouzi'' et ''l'Églantino do Lemouzi'') sont encore très actifs, les années 1960 et 1970 voient en Limousin, comme partout en France et à travers le monde, la création de nouveaux groupes pratiquant une musique plus traditionnelle que folklorique, interprétée sans costumes et pour un public plus diversifié. Dans la lignée de cette mouvance folk, un département de [[musique limousine|musique traditionnelle limousine]], le {{1er}} en France, est créé en 1987 au [[Conservatoire à rayonnement régional de Limoges]] (CRR)<ref group="Note">Y sont enseignées la pratique d’instruments : la [[chabrette]], la [[vielle à roue]], le violon traditionnel et l’[[accordéon diatonique]], mais aussi les danses et la langue occitane à travers le répertoire de chants régionaux.</ref>.
==== Manifestations culturelles et festivités ====
[[Fichier:Frairie des petits ventres Limoges.jpg|thumb|La frairie des petits ventres]]


L'[[Institut d'études occitanes]] dau Lemosin<ref>{{Lien web|url=http://assisasperloccitanenlemosin.hautetfort.com/|titre= Assisas per l'occitan en Lemosin|date=7 juin 2006|site=le site de l'institut d'études occitanes|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>, outre sa librairie, propose des cours pour adultes, des stages de chants et de danse, ainsi qu’un atelier d’écriture<ref group="Note">L’une des participantes à cet atelier, Monique Sarazy, a reçu le deuxième prix de littérature occitane du [[Val d'Aran]] (Espagne) en 2005 pour La Lison dau Peirat.</ref>.
La ville est animée de nombreuses foires, marchés ou brocantes. Les ''Puces de la Cité'', sont une foire à la brocante qui se déroule tous les deuxièmes dimanches du mois dans le quartier de [[La Cité (Limoges)|la Cité]]. Le principal marché de la ville se tient chaque samedi matin, sur la place Marceau. La Foire exposition de Limoges est organisée annuellement durant la semaine de l’Ascension en mai. Les [[Ostensions limousines]], lors desquelles les Limougeauds célèbrent [[Saint Martial]] ont lieu tous les sept ans, lors de manifestations religieuses et populaires. Cette tradition remonte à l’an [[994]]. Les dernières Ostensions ont eu lieu les 18 et 19 avril [[2009]]. Le défilé de [[Carnaval]] entourant [[Mardi gras]] réunit chaque année des milliers de spectateurs dont de nombreux enfants déguisés et maquillés, conformément à la coutume. La Foire de la Saint Loup est organisée le dernier week-end de mai. La ''fête des ponts'' se tient, sur les bords de Vienne, à la mi-juin et donne lieu à un défilé de barques à fond plat décorées et ornées, ainsi qu'à diverses animations. La [[Frairie des petits ventres]] rassemble, depuis 1973, chaque 3{{e}} vendredi d’octobre des milliers de Limougeauds dans la rue médiévale de la Boucherie et autour de diverses spécialités culinaires : triperies, [[Rein|rognons]] blancs, [[boudin (cuisine)|boudin]] aux [[châtaigne]]s,[[cidre]], [[vin rosé]] de [[Verneuil-sur-Vienne]]<ref>
{{Lien web
|url=http://www.rvl87.com/html/frairie.html
|titre= la Frairie des petits-ventres
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site de Renaissance du Vieux Limoges
|consulté le=12 novembre 2009}}
</ref>. La ''fête foraine d’hiver'', se tient entre la mi-décembre et début janvier au [[Champ de Juillet]]. La foire des [[Saints Innocents]], créée en 1566 par un édit de Charles IX comme la Foire de la Saint-Loup, rassemble, aujourd'hui encore, des camelots dans les principales rues de la ville pour le grand marché populaire de la saison hivernale (autour du 28 décembre, date traditionnelle des Saint-Innocents). Un marché de [[Noël]] se tient sur la place de la Motte.


L’office de tourisme de la ville de Limoges, utilisant la langue d’oc comme un atout touristique, organise de temps en temps, depuis l’été 2006, des visites guidées du centre-ville en occitan.
==== Festivals ====
[[Image:Francophonies en limousin.JPG|thumb|Le [[zèbre]], symbole du festival des Francophonies]]
Limoges est le lieu de nombreux festivals, qui ont pour thème différents aspects des arts et de la culture. Ainsi, le [[Festival des Francophonies en Limousin]], festival international des théâtres francophones, organisé depuis 1984, se déroule tous les ans fin septembre-début octobre. La biennale de la danse contemporaine, ''Danse émoi'', est l’une des plus importantes de France. Le festival ''Pop sur la Ville'', qui a fêté ses dix ans en 2007, est organisé par l’association Melting Pop, avec, pour objectif, la promotion d’artistes de [[Pop (musique)|musique Pop]]. Il se déroule courant octobre ou novembre. Le ''Festival International du Webdesign''<ref>
{{Lien web
|url=http://www.webdesign-festival.com/2008/
|titre=page d'accueil
|site= site du festival du Webdesign
|consulté le= 4 juillet 2009 }}
</ref>, réunit tous les deux ans des [[webdesigner]]s à Limoges pour sa finale internationale. Les concurrents doivent créer un site Web, sur un thème imposé, en 24h. Des conférences sur les thèmes du [[design]] interactif, du [[Web 2.0]], du Webdesign, de la sécurité du Web, du design sonore et du design sensoriel sont organisées en parallèle du festival et sont accessibles à tous ses participants. Le festival [[Lire à Limoges]], salon du livre, se tient tous les ans en avril. Il a accueilli {{unité|60000|visiteurs}} en 2004. Depuis 2007, un festival de poésie, ''Manifesten'', se tient dans la ville. Le festival de jazz, ''Éclats d'émail''<ref> {{Lien web |url=http://www.eclatsdemail.com/
|titre=page d'accueil
|site= le site du festival Éclats d'émail
|consulté le= 4 juillet 2009 }}
</ref>, lancé en 2006, se déroule tous les ans au mois de novembre. Un festival du court-métrage<ref> {{Lien web
|url=http://www.festivalducourtmetragedelimoges.com/
|titre=page d'accueil
|site= Site du festival de court-métrage de Limoges
|consulté le= 4 juillet 2009 }}
</ref> lancé par l'association Festiv'Art, créé en 1999, se tient au cinéma le Lido en mars. Le festival de cuivres et percussions ''Epsival'' a lieu tous les ans, au mois d'août, mois qui voit aussi se dérouler le festival ''cuivres en fête'' qui rassemble les plus grands musiciens du domaine pour une semaine de concerts.


En 2008, [[Laurent Bourdelas]], historien et écrivain limougeaud, publie un ''Abécédaire de la littérature du Limousin'', [[Les Ardents Éditeurs]]. Constituant la première histoire littéraire de la région et de ceux qui en sont originaires jamais écrite, cet ouvrage recense la majeure partie des auteurs limougeauds<ref>{{Lien web|url=http://www.lesardentsediteurs.com/Du-pays-et-de-l-exil,54.html|titre=Du pays et de l'exil, un Abécédaire de la littérature en Limousin|site=le site des Ardents éditeurs|consulté le= 2 avril 2012}}.</ref>.
==== Langue et culture limousines ====
[[Fichier:Occitan en France.PNG|thumb|right|Les dialectes de l’Occitan]]
Limoges, située sous le [[Croissant (Occitanie)|croissant]] nord de la zone culturelle de [[langue d’oc]], a pour langue vernaculaire traditionnelle le [[limousin (dialecte)|limousin]], une des formes de l’[[occitan]] .


=== Limoges dans la littérature, la musique et les arts ===
Au Moyen Âge, la langue limousine est portée de [[Cour (palais)|cour]] en cour dans toute l'Europe occidentale par les [[troubadour]]s. L’[[Abbaye Saint-Martial de Limoges|abbaye Saint-Martial]] fait de Limoges l'un des centres culturels les plus importants. Les communautés municipales et les bourgeois de Limoges font le choix du limousin comme langue d’administration malgré la concurrence du français royal.
L'image de Limoges archétype de la ville de province se retrouve dans l'œuvre de [[Molière]], personnalisée par et dans ''[[Monsieur de Pourceaugnac]]'', héros campagnard, simple d'esprit et rustre. Elle est également perceptible avec la mise en scène du marché de Limoges, dans la septième pièce des ''[[Tableaux d'une exposition]]'' de [[Modeste Moussorgski]] dont l'orchestration en 1922 par [[Maurice Ravel]] est la plus connue.


Un important manuscrit de musique d'orgue, le [[Livre d'orgue de Limoges]] (Ms 255), rédigé au début du {{s-|XVIII}}. est conservé à la [[Bibliothèque francophone multimédia de Limoges|Bibliothèque francophone multimédia]] de la ville.
Mais, si une littérature d’expression occitane particulièrement conséquente est produite et publiée à Limoges depuis le {{S-|XVIII|e}}, la langue française progresse au fil des siècles. Elle fini par s'imposer, bien que l’usage de la langue [[vernaculaire]] perdure encore au {{S-|XX|e}} dans les quartiers populaires comme celui des Ponts<ref>
{{Lien web
|url=http://jcavaille.free.fr/presentation.htm
|titre= la mémoire ponticaude et ses langues
|date= {{date| | |2007}}
|site= le site de J-C Cavaillé
|consulté le=29 décembre 2009}}
</ref>.


Au milieu du {{s-|XIX}}, cette image se double d'une réputation de ville médiévale. Dans ''[[Le Curé de village]]'' ([[1841 en littérature|1841]]), [[Honoré de Balzac]] le souligne en creux, de façon élégante, au détour d'une phrase positive : {{Citation|Il (Pierre Graslin) s'était bâti, dans le nouveau quartier de la place des Arbres, destiné à donner à Limoges une physionomie agréable, une belle maison sur le plan d'alignement}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Honoré|nom1=de Balzac|titre=Le Curé de village|volume={{XIII}}|éditeur=[[Charles Furne]]|année=1852|passage=525|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=1_w9AAAAcAAJ&printsec=frontcover&q=place+Arbres|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. L'image de ville industrielle, et la crise de la porcelaine de Limoges, se retrouvent dans le roman ''[[Les Destinées sentimentales (roman)|Les Destinées sentimentales]]'', de Jacques Chardonne.
Un mouvement culturel régionaliste pan-occitan, le [[Félibrige]], fait néanmoins survivre la langue limousine. Fondé en [[Provence]] en 1854, il s'exprime à Limoges par la création en 1923 par trois régionalistes (René Farnier, Jean Rebier et Albert Pestour) d'un groupe folklorique, ''l’Eicola dau Barbichet''<ref>
{{Lien web
|url=http://www.lemusicbox.bm-limoges.fr/?L-Eicola-dau-Barbichet,479
|titre= L’Eicola dau Barbichet
|date= {{date| | |2007}}
|site= le site de la bibliothèque francophone multimédia de Limoges (BFM)
|consulté le=29 décembre 2009}}
</ref>, fondé Deux autres groupes issus de cette tendance, mais non affiliés au Félibrige, voient le jour à Limoges : ''Lou Roussigno dau Limouzi''<ref>
{{Lien web
|url=http://www.lourossignodolimouzi.fr/
|titre= Origine de Lou rossigno do Limouzi
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site du groupe folklorique ''Lou Rossigno do Limouzi''
|consulté le=29 décembre 2009}}
</ref> et ''l’Eglantino do Lemouzi''<ref>
{{Lien web
|url=http://http://www.lemusicbox.bm-limoges.fr/?L-Eglantino-do-Lemouzi,504
|titre= L'Églantino do Lemouzi
|date= {{date| | |2009}}
|site= le site de la bibliothèque francophone multimédia de Limoges (BFM)
|consulté le=29 décembre 2009}}
</ref>.


L'histoire sociale et syndicale du Limoges du {{s-|XIX}}, née de l'industrie de la chaussure et de la porcelaine, a donné naissance à de multiples airs et chansons populaires dont certains sont réunis dans un enregistrement de 1986 baptisé ''Rue de la Mauvendière''<ref>''Rue de la Mauvendière'', vinyle réédité et numérisé en 2005, avec Philippe Destrem, Françoise Etay et Jean-Jacques Le Creurer, à l'occasion du centenaire des [[Grèves de Limoges de 1905|grèves et manifestations ouvrières de 1905]].</ref>. Ces mêmes évènements ont inspiré, en 2005, la réalisation du téléfilm ''[[1905 (téléfilm)|1905]]'', qui se déroule en grande partie à Limoges, dans le contexte de la [[Laïcité|séparation de l'Église et de l'État]]. Attaché à cette histoire sociale, dont il sait magnifier l'aspect romantique, [[Georges-Emmanuel Clancier]] cite à de nombreuses reprises Limoges dans ses ouvrages, quand il n'en fait pas le lieu essentiel de ses intrigues. Le roman ''Des amants de porcelaine'' de [[Georges Coulonges]] dépeint le Limoges de 1968.
Durant les trente glorieuses, André Dexet, alias Panazô, la restitue au travers de ses romans, et ses articles dans la presse locale<ref group="N">Dans son ''Journau dé Panazô'' en [[1958]], dans ''L'Écho du Centre'' avec la chronique du village imaginaire ''Viro-Tranujo'' (Tourne-Chiendent) de [[1963]] à [[1977]] et sur Radio-Limoges dans l’émission ''Et hardi qué té deibouaïré !''</ref>. Panazô anime aussi, sur [[France 3 Limousin-Poitou-Charentes|FR3 Limousin]], un magazine de treize minutes tous les quinze jours en alternance avec l’Institut d'Études Occitanes (IEO) de Haute-Vienne. La chaîne publique locale retransmet également quelques émissions de [[France 3 Aquitaine|FR3 Aquitaine]] dans les [[années 1980]]. D’autres personnalités prennent la parole en limousin dans les médias limougeauds<ref group="N">Yves Lavalade fait, de [[1974]] à [[1997]], une ''Cronica occitana'' dans ''L'Écho'' où il parle des noms de lieux et des mots de la langue d’oc, soit quelques {{unité|1500|chroniques}}. Le musicien-écrivain [[Jan dau Melhau]] anime une émission sur Radio-Limoges : ''Las cronicas dau saubre-viure'' (les chroniques du savoir-vivre). L’autre quotidien limougeaud, ''[[Le Populaire du Centre]]'', publie une ''Cronica de Josep Platussat''. Les radios associatives font quelques émissions en langue d’oc durant les [[années 1980]].</ref>. Limoges a aussi une revue plus littéraire et linguistique : ''La Clau lemosina'' qui parait de 1970 à 2000<ref group="N">Son nom signifie ''La Clé limousine'' en référence à un poème de l’écrivain provençal [[Frédéric Mistral]] : {{Citation| ''…qu’un pòble tombe esclau, se tèn sa lenga, tèn la clau que dei cadenas lo desliura'' (qu’un peuple tombe en esclavage, s’il possède sa langue, il possède la clé, qui de ses chaînes le délivrera)}}. La première paraît en [[1970]] à la fondation du Cercle Limousin d’Études Occitanes (CLÉO) et jusqu’en [[2000]] : soit 130 numéros pendant plus de vingt ans et entre 80 et 100 numéros spéciaux : Solelhs gris, La conjugaison occitane, Peire Lallet, Au país de la metafòra… qui ont grandement contribué à l’édition occitane.</ref>.


Limoges est aussi mentionné dans le poème ''Gerontion'' de [[T. S. Eliot]] : ''"... Mr. Silvero/ With caressing hands, at Limoges/ Who walked all night in the next room."''
En 2010, la langue et la culture occitanes sont toujours présentes à Limoges bien que dans les médias, la situation soit moins riche que dans les années 1980-1990<ref group="N">Une demi page tous les dimanches dans ''[[Le Populaire du Centre]]'' et une « gnorle » (fable, blague, petite histoire en [[occitan]] limousin) dans le mensuel ''Sillon'' du diocèse de Limoges.</ref>. Si les trois groupes folkloriques historiques (L’Eicola dau Barbichet, lou rossigno do Limouzi et l'Églantino do Lemouzi) sont encore, en 2010, trés actifs, en France et à travers le monde, les [[années 1990]] voient la création de nouveaux groupes limougeauds. Pratiquant sans costumes limousins et pour un public plus diversifié, leur expression se veut plus ''traditionnelle'' que ''folklorique''. Dans cette mouvance, un département de [[musique traditionnelle limousine|musique traditionnelle]], le {{1er}} en France, est créé en [[1987]] au [[conservatoire à rayonnement régional de Limoges]] (CRR)<ref group="N">Y sont enseignées la pratique d’instruments : la [[chabrette]], la [[cornemuse]], la [[vielle à roue]], le violon traditionnel et l’[[accordéon diatonique]] mais aussi les danses et la langue occitane à travers le répertoire de chants régionaux.</ref>. L'Institut d'Études Occitanes (IEO) dau Lemosin<ref>
{{Lien web
|url=http://assisasperloccitanenlemosin.hautetfort.com/
|titre= Assisas per l'occitan en Lemosin
|date= {{date|7|juin|2006}}
|site= le site de l'institut d'études occitanes
|consulté le=4 juillet 2009 }}
</ref>, outre sa librairie, propose des cours pour adultes, des stages de chants et de danse, ainsi qu’un atelier d’écriture<ref group="N">L’une des participantes à cet atelier, Monique Sarazy, a reçu le deuxième prix de littérature occitane du [[Val d'Aran]] ([[Espagne]]) en 2005 pour ''La Lison dau Peirat''.</ref>.


L'écrivain américain [[H. P. Lovecraft]] fait référence à la cathédrale de Limoges et au [[Édouard de Woodstock|Prince Noir]] dans son roman ''[[L'Affaire Charles Dexter Ward]]''.
L’[[office de tourisme]] de la ville de Limoges, utilisant la langue d’oc comme un atout touristique, organise, depuis l’été 2006, des visites guidées du centre-ville en occitan.


Plusieurs œuvres cinématographiques ont été tournées à Limoges. Ainsi, la Libération de la ville sert de contexte historique à un téléfilm français, ''[[Les Camarades (téléfilm)|Les Camarades]]'', qui relate la vie de jeunes résistants communistes. Le drame de [[Patrice Chéreau]], ''[[Ceux qui m'aiment prendront le train]]'', sorti en 1998, comporte des scènes se déroulant au [[cimetière de Louyat]]. Limoges est également présente dans ''[[Providence (film, 1977)|Providence]]'' d'[[Alain Resnais]] (César du meilleur film en 1977), dans ''[[Mes petites amoureuses]]'' de [[Jean Eustache]] réalisé en 1974 (et dans lequel figure [[Maurice Pialat]]), ou encore dans ''[[Un peu de soleil dans l'eau froide]]'', adapté du livre de [[Françoise Sagan]], et ''[[Quelques jours avec moi]]'' de [[Claude Sautet]]<ref>{{Lien web|url=http://www.l2tc.com/cherche.php?exact=oui&pays=fr&reget=Limousin&dept=Haute-Vienne&nodept=87&ville=Limoges|titre=Limoges|date=2 juin 2008|site=le site Lieux de Tournage Cinématographique|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
Lors des [[élections municipales de 2008 à Limoges|élections municipales de 2008]], des associations et des personnalités politiques demandent la double signalisation des panneaux indicateurs, particulièrement les panneaux de rues <ref group="N">cette proposition est alors inscrite au programme de campagne des [[Les Verts (France)|Verts]]</ref>.


Si Limoges est absente de l'œuvre d'[[Auguste Renoir]], pourtant natif de la ville, elle reste une source d'inspiration pour les artistes locaux, tels [[Paul-Laurent Courtot]] ou Auguste Aridas, qui peint le monde ouvrier de la seconde moitié du {{s-|XIX}}{{secsou|date=juillet 2024}}.
En 2008, [[Laurent Bourdelas]], historien et écrivain limougeaud, publie un Abécédaire de la littérature du Limousin, aux Ardents éditeurs. Constituant la 1{{ère}} histoire littéraire de la région et de ceux qui en sont originaires jamais écrite, cet Abécédaire rescense la majeure partie des auteurs limougeauds<ref>
{{Lien web
|url=http://www.lesardentsediteurs.com/Du-pays-et-de-l-exil,54.html
|titre= Du pays et de l'exil, un Abécédaire de la littérature en Limousin
|date= {{date| | |2008}}
|site= le site des Ardents éditeurs
|consulté le=29 décembre 2009}}
</ref>.


''Train de nuit'', un spot publicitaire, destiné à promouvoir le parfum ''[[No 5 (parfum)|{{numéro avec majuscule|5}}]]'' de [[Chanel]], réalisé par [[Jean-Pierre Jeunet]], avec [[Audrey Tautou]] en égérie, {{secsou|est tourné à la gare des Bénédictins en mai 2008|date=juillet 2024}}.
==== Limoges dans la culture ====
L'image de Limoges, archétype de la ville de province éloignée, isolée, voire arriérée, se retrouve dans l'œuvre de [[Molière]], personnalisée par ''[[Monsieur de Pourceaugnac]]'', héros campagnard, simple d'esprit et rustre. Elle est également perceptible avec la mise en scène du marché de Limoges, dans la septième pièce des ''[[Les Tableaux d'une exposition|Tableaux d'une exposition]]'' de [[Modeste Moussorgski]] dont l'orchestration en 1922 par [[Maurice Ravel]] est la plus connue.


Le premier [[Single (musique)|single]] du groupe anglais [[Prefab Sprout]] écrit par Paddy McAloon et sorti le {{date-|25 février 1982|en musique}} s'appelle ''{{Lang|en|Lions In My Own Garden: Exit Someone}}'' car il voulait que les initiales du titre forment le nom de Limoges, ville où habitait sa petite amie de l'époque, qui y faisait ses études<ref>{{Lien web|url=http://geo.culture-en-limousin.fr/Lions-in-My-Own-Garden-Exit|titre=Le Limousin vu par les artistes|site=geo.culture-en-limousin.fr|consulté le=24 décembre 2014}}.</ref>. D'autres artistes du monde de la chanson font référence à Limoges, comme [[Thomas Fersen]], avec son album ''C'est du Limoges'', qui y est enregistré en 2015<ref>{{Lien web |auteur=Hélène Abalo |titre=Thomas Fersen : c'est du Limoges ! |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/haute-vienne/limoges/thomas-fersen-c-est-du-limoges-886927.html |date=17 décembre 2015 |site=france3-regions.francetvinfo.fr |consulté le=24 février 2024}}.</ref>, ou [[Nicolas Maury]], avec son album et sa chanson ''La Porcelaine de Limoges'', sortis en 2023<ref>{{Lien web |auteur=Alexandra Filliot |titre=VIDÉO. MUSIQUE. Nicolas Maury chante la "Porcelaine de Limoges" |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/haute-vienne/limoges/musique-nicolas-maury-chante-la-porcelaine-de-limoges-2692422.html |date=16 janvier 2023 |site=france3-regions.francetvinfo.fr |consulté le=24 février 2024}}.</ref>.
Cette image peu valorisante se double d'une réputation de ville médiévale, mal bâtie, aux rues sales. Dans ''[[Le Curé de village]]'' ([[1841 en littérature|1841]]), Honoré de Balzac le souligne, de façon élégante, au détour d'une phrase positive : «''Il (Pierre Graslin) s'était bâti, dans le nouveau quartier de la place des Arbres, destiné à donner à Limoges une physionomie agréable, une belle maison sur le plan d'alignement''»<ref>
{{ouvrage
| langue =Fr
| prénom1 =Honoré
| nom1 =de Balzac
| lien auteur1 =
| titre =Le Curé de village
| sous-titre =
| numéro d'édition =
| éditeur =[[Charles Furne]]
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| consulté le =29 décembre 2009
}}
</ref>. L'image de ville industrielle, et la crise de la porcelaine de Limoges, se retrouvent dans le roman ''[[Les Destinées sentimentales]]'', de [[Jacques Chardonne]].


En outre, Limoges est le sujet de plusieurs timbres postaux. Le premier, émis le {{date|5 octobre 1942}}, est d'une valeur de {{Unité|2.40|francs}} avec surtaxe de {{unité|40|centimes}} au profit du Secours national. Il figure les armoiries de la ville<ref>{{Lien web|url=http://www.phil-ouest.com/Timbre.php?Nom_timbre=Blason_Limoges_560&PHPSESSID=2d96671fc511252731b9a2f2030913b7|titre=Armoiries de Limoges - Timbre de 1942|date=12 mai 2009|site=le site phil-ouest.com|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Le deuxième, mis en vente générale le 26 mars 1955, est un timbre d'une valeur de douze francs. Il représente le pont Saint-Étienne et la cathédrale<ref>{{Lien web|url=http://www.phil-ouest.com/Timbre.php?Nom_timbre=Limoges_1955|titre=Le pont Saint-Étienne sur la Vienne et la cathédrale|date=2 juin 2009|site=le site phil-ouest.com|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Un autre, émis le 23 mars [[Timbres de France 2007|2007]], représente la gare des Bénédictins et le détail d'une porcelaine de Limoges. Il est d'une valeur faciale de {{unité|0.54|euro}}<ref>{{Lien web|url=http://www.phil-ouest.com/Timbre.php?Nom_timbre=Limoges_2007|titre=Timbre émis à l'occasion du salon philatélique de printemps 2007 à Limoges organisé par la CNEP|date={{date-|10|février|2009}}|site=le site phil-ouest.com|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>. Le {{date-|10 mai 2023}}, [[La Poste (entreprise française)|La Poste]] a émis un bloc collector de {{nobr|8 timbres}} à validité permanente pour lettre verte sur le thème « Limousin - Périgord - Terres de rivières » dont un des timbres représente la Vienne à Limoges au [[pont Saint-Martial]]<ref>[https://www.laposte.fr/pp/-collector-8-timbres-limousin-perigord-terre-de-rivieres-lettre-verte-/p/2123302 Collector 8 timbres - Limousin - Périgord - Terre de rivières - Lettre Verte], La Poste, consulté le {{date-|31 juillet 2023}}.</ref>.
L'histoire sociale et syndicale du Limoges du {{S-|XIX|e}}, née de l'industrie du cuir et porcelainière, a donné naissance à de multiples airs et [[chanson populaire|chansons populaires]], dont certains ont été réunis dans un enregistrement de [[1986]] baptisé ''rue de la Mauvendière''<ref>''Rue de la Mauvendière'', vinyle numérisé en 2005, avec [[Philippe Destrem]], [[Françoise Etay]] et [[Jean-Jacques Le Creurer]].</ref>, réédité en 2005 à l'occasion du centenaire des [[évènements ouvriers de Limoges|grèves et manifestations ouvrières de 1905]]. Ces mêmes évènements ont inspiré, en 2005, la réalisation du téléfilm ''[[1905 (téléfilm)|1905]]'', qui se déroule en grande partie à Limoges, dans le contexte de la [[séparation de l'Église et de l'État]]. Attaché à cette histoire sociale, dont il sait magnifier l'aspect [[romantique]], [[Georges-Emmanuel Clancier]] cite à de nombreuses reprises Limoges dans sa littérature, quand il n'en fait pas le lieu essentiel de ses intrigues. La [[Libération (Histoire)|Libération]] de Limoges sert de contexte historique à un téléfilm français, ''[[Les Camarades]]'', qui relate la vie de jeunes résistants communistes.


=== Médias locaux ===
De nombreuses œuvres cinématographiques ont été tournées à Limoges. Le drame de [[Patrice Chéreau]], ''[[Ceux qui m'aiment prendront le train]]'', sorti en [[1998]], comporte des scènes se déroulant au cimetière de Louyat, « la plus grande nécropole civile d'Europe ». La ville est également présente dans ''[[Providence (film)|Providence]]'' d'[[Alain Resnais]] ([[César du meilleur film]] en 1977), dans ''[[Mes Petites Amoureuses]]'' de [[Jean Eustache]] réalisé en 1974 (et dans lequel figure [[Maurice Pialat]]), ou encore dans ''[[Un peu de soleil dans l'eau froide]]'', adapté du livre de [[Françoise Sagan]], et ''[[Quelques jours avec moi]]'' de [[Claude Sautet]]<ref>
[[Fichier:Studio_ex7.direct_au_festival_des_Zébrures_à_Limoges.jpg|vignette|Studio ex7.direct au [[Les Francophonies - Des écritures à la scène|festival des Zébrures]] à Limoges.]]
{{Lien web
En janvier 2022, la web radio ex7.direct est créée par Philippe Labonne. En 2022, la radio était logée dans les locaux dans le théâtre Expression 7, détruit depuis par Limoges Habitat. Elle est depuis hébergée au centre culturel Jean Gagnant<ref>{{Lien web |prénom=Centre |nom=France |titre=Culture - Une webradio a été créée au théâtre Expression 7 à Limoges |url=https://www.lepopulaire.fr/limoges-87000/loisirs/une-webradio-a-ete-creee-au-theatre-expression-7-a-limoges_14140853/ |site=lepopulaire.fr |date=2022-06-17 |consulté le=2024-03-23}}.</ref>.
|url=http://www.l2tc.com/cherche.php?exact=oui&pays=fr&reget=Limousin&dept=Haute-Vienne&nodept=87&ville=Limoges
|titre=Limoges
|date= {{date|2|juin|2008}}
|site= Lieux de Tournage Cinématographique
|consulté le= 29 décembre 2009 }}
</ref>.


=== Personnalités liées à la commune ===
Limoges semble absente de l'œuvre des grands peintres, y compris des tableaux d'[[Auguste Renoir]], pourtant natif de la ville. Elle est cependant une importante source d'inspiration pour les artistes locaux, comme Paul-Laurent Courtot ou Auguste Aridas, qui peignit le monde ouvrier de la seconde moitié du {{S-|XIX|e}}.
{{Article détaillé|Liste de personnalités liées à Limoges}}


=== Héraldique, logotype et devise ===
Un spot publicitaire, destiné à promouvoir le parfum [[Chanel N°5]], réalisé par [[Jean-Pierre Jeunet]], avec [[Audrey Tautou]] en [[égérie]], tourné à la gare des Bénédictins en mai 2008, est l'expression d'une autre image possible de Limoges, celle d'une discréte capitale de produits de luxe (cuirs, chaussures, émaux, porcelaines)<ref>
La devise de Limoges en [[Limousin (dialecte)|limousin]] est ''Dieus gart la vila e sent Marsals la gent'', soit « Dieu protège la ville et saint Martial son peuple ».
{{Lien web
{| style="width:100%;" class="wikitable"
|url=http://www.mesarts.fr/blog/2008/06/02/audrey-tautou-a-limoges-pour-chanel/
|- valign="top"
|titre=Audrey Tautou à Limoges pour Chanel
|style="text-align:center; padding:8px ;"|[[Fichier:Heraldique blason ville fr Limoges.svg|100px|alt= image figurant le blason de la ville de Limoges|Blason de Limoges]]
|date= {{date|2|juin|2008}}
|style="width:100%; padding:8px;"|'''Blason de Limoges'''
|site= Blog de Françoise Pateyron
* ''De gueules au buste de saint Martial d'argent, habillé et nimbé d'or, accosté en chef des lettres onciales S et M du même ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or''<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Limoges (Haute-Vienne)|url=https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=5711|site=armorialdefrance.fr|consulté le=2023-05-04}}.</ref>{{,}}{{Note|texte=[[Victor-Adolphe Malte-Brun]] donne comme blasonnement : « ''de gueules, au chef de Saint Martial de carnation, orné à l’antique d’or, ombré de sable, entre deux lettres gothiques d’or S et M ; au chef d’azur, chargé de trois fleurs de lis d’or'' »<ref>{{Ouvrage|prénom1=Victor-Adolphe|nom1=Malte-Brun|lien auteur1=Victor-Adolphe Malte-Brun|titre=La France illustrée|sous-titre=géographie, histoire, administration statistique|tome=6|lieu=Paris|éditeur=Jules Rouff|année=1884|pages totales=256|passage=27|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k103083w/f31}}}}.</ref>.|groupe=Note}}.
|consulté le= 4 juillet 2009 }}
</ref>{{'}}<ref>
{{Lien web
|url=http://www.dailymotion.com/relevance/search/audrey+tautou+chanel/video/x96n1s_chanel-n5-train-de-nuit-version-cou_shortfilms
|titre= Chanel N°5 - Train de Nuit / Version Courte
|date= {{date|4|mai|2009}}
|site= dailymotion
|consulté le= 4 juillet 2009 }}
</ref>.


Dès le Moyen Âge, Limoges adopte pour emblème l'effigie de saint Martial, son premier évêque, qui a évangélisé le Limousin au {{s-|III}} et dont l'abbaye homonyme fondée à Limoges connu un rayonnement immense. Le chef de France est attribué en 1421 par le dauphin, futur [[Charles VII (roi de France)|Charles {{VII}}]], en hommage à la résistance des habitants, bourgeois et consuls de la ville contre les Anglais, pour accroître leur cœur à servir la couronne de France<ref>{{Lien web|url=http://svowebmaster.free.fr/drapeaux_limoges.html|titre=Limoges (Haute-Vienne)|site=le site de la Société vexillologique de l'Ouest|consulté le=4 mai 2023}}.</ref>.
==== Philatélie ====
|- valign="top"
Limoges est le sujet de trois [[timbre postal|timbres postaux]]. Le premier, émis le 5 octobre en 1942 est d'une valeur de 2,40 avec surtaxe de 40 centimes au profit du [[Secours national]]. Il figure les armoiries de la ville<ref>
| style="text-align:center; padding:8px ;"|[[Fichier:Blason région fr Limousin.svg|100px|alt= image figurant le blason de la vicomté de Limoges|Blason de la vicomté de Limoges]]
{{Lien web
|style="width:100%; padding:8px;"|'''Blason du Limousin'''
|url=http://www.phil-ouest.com/Timbre.php?Nom_timbre=Blason_Limoges_560&PHPSESSID=2d96671fc511252731b9a2f2030913b7
* ''D'hermine à la bordure de gueules''.
|titre=Armoiries de Limoges - Timbre de 1942
|date= {{date|12|mai|2009}}
|site= phil-ouest.com
|consulté le= 25 juin 2009}}
</ref>. Le second, mis en vente générale le 26 mars 1955, est un timbre d'une valeur de 12 francs. Il représente le [[Pont Saint-Étienne (Limoges)|pont Saint-Étienne]] (en premier-plan) et la [[cathédrale Saint-Étienne de Limoges|cathédrale]]<ref>
{{Lien web
|url=http://www.phil-ouest.com/Timbre.php?Nom_timbre=Limoges_1955
|titre=Le pont Saint-Étienne sur la Vienne et la cathédrale
|date= {{date|2|juin|2009}}
|site= phil-ouest.com
|consulté le= 4 juillet 2009}}
</ref>. Le dernier, émis le [[23 mars]] [[Timbres de France 2007|2007]], représente la [[gare des Bénédictins]] et le détail d'une [[porcelaine de Limoges]]. Il est d'une [[valeur faciale]] de 0,54 euro<ref>
{{Lien web
|url=http://www.phil-ouest.com/Timbre.php?Nom_timbre=Limoges_2007
|titre=Timbre émis à l'occasion du Salon philatélique de Printemps 2007 à Limoges organisé par la CNEP
|date= {{date|10|février|2009}}
|site= phil-ouest.com
|consulté le= 4 juillet 2009}}</ref>.


Dévasté par les Normands au {{s-|IX}}, le Limousin est incorporé de bonne heure à l'Aquitaine. [[Aliénor d'Aquitaine]] l'apporte en dot en 1152 à son second mari, [[Henri II (roi d'Angleterre)|Henri Plantagenêt]], comte d'Anjou (d'où la bordure rouge), et futur roi d'Angleterre. La vicomté de Limoges, maîtresse de la plus grande partie du Haut Limousin, reste cependant le plus souvent indépendante, et sans vicomte résident. [[Marie de Limoges|Marie de Comborn]], héritière des derniers vicomtes, épouse en 1275 l'héritier des ducs de Bretagne, le futur [[Arthur II de Bretagne|Arthur {{II}} de Bretagne]]. L'hermine de Bretagne, brisée de la bordure rouge d'Anjou, forme alors les armes de la vicomté<ref>{{Lien web|url=http://svowebmaster.free.fr/drapeaux_limousin.html|titre=Limousin (province)|site=le site de la Société vexillologique de l'Ouest|consulté le=4 mai 2023}}.</ref>.
=== Personnalités liées à la commune ===
|- valign="top"
{{Article détaillé |Personnalités liées à Limoges}}
|style="text-align:center; padding:8px ;"|[[Fichier:Ville de Limoges.svg|100px|alt= image figurant le logo de la ville de Limoges|Logo de Limoges]]
==== Natifs de Limoges ====
|style="width:100%; padding:8px;"|'''Logo de la ville de Limoges'''
* [[Pierre Victurnien Vergniaud]] (° 1753 - † 1793) - Révolutionnaire [[Gironde (Révolution française)|girondin]].
* [[Jean-Baptiste Jourdan]] (° 1762 - † 1833) - Maréchal d'Empire
* [[Léon Faucher]] (° 1803 - † 1854) - Ministre de l'Intérieur de [[Louis-Napoléon Bonaparte]] en 1848, il est aussi l'arrière-grand-oncle de [[François Mitterrand]].
* [[Sadi Carnot (président)|Sadi Carnot]] (° 1837 - † 1894) - [[Liste des présidents de la République française|président de la République]] du {{date|3|décembre|1887}} au {{date|25|juin|1894}}, date de son assassinat à Lyon par un anarchiste italien.
* [[Auguste Renoir]] (° 1841 - † 1919) - Peintre [[impressionnisme|impressionniste]].
* [[Maryse Bastié]] (° 1898 - † 1952) - Aviatrice
* [[Georges-Emmanuel Clancier]] (° 1914) - Poète et écrivain.
* [[Roland Dumas]] (° 1922) - [[Ministère des Affaires étrangères (France)|ministre des Relations extérieures]] de 1984 à 1986, puis [[Ministère des Affaires étrangères (France)|ministre des Affaires étrangères]] de 1988 à 1993.
* [[Roland Castro (architecte)|Roland Castro]] (° 1940) - Architecte, fondateur du Mouvement de l'Utopie Concrète, et auteur du plan de renouvellement urbain « Banlieues 89 ».
* [[Xavier Darcos]] (° 1947) - [[Liste des ministres français du Travail et des Affaires sociales|Ministre du Travail et des Affaires sociales]] depuis juin 2009.
* [[Alain Marsaud]] (° 1949) - Magistrat, ancien député de la Haute-Vienne, chef du Service central de lutte antiterroriste au Parquet de Paris dans les années 1980.
* [[Franck Pulcini]] - Trompettiste français


Le logo de la ville de Limoges représente une flamme, qui évoque les arts du feu et les techniques liées : porcelaine, vitrail, émaux et céramique industrielle. Le bleu et le rouge rappellent les couleurs dominantes du blason traditionnel de la ville. La forme ronde du logo, incluant un second rond, plus petit, rappelle l'histoire de la ville et ses deux entités circulaires originelles : la Cité et le Château, bien que chacun soit libre d'y trouver d'autres symbolisations, telles la forme de l'assiette de porcelaine, l'enveloppe architecturale de la technopole ESTER ou encore le ballon de basket du Limoges CSP<ref>{{Lien web|url=http://ldestrem.unblog.fr/2011/11/23/le-logo-de-limoges-fete-ses-20-ans|titre=Le logo de la ville de Limoges|site=ldestrem.unblog.fr|consulté le=2 avril 2012}}.</ref>.
==== Autres ====
|}
* {{Référence nécessaire|[[Guillaume Le Moal]] (° 1987) - Informaticien de renom et basketteur à temps partiel}}
* [[Louis Joseph Gay-Lussac]] (° 1778 - † 1850) - Chimiste et physicien, député de l'arrondissement de Limoges en 1831, 1834 et 1837.
* Marie-Clémentine Valade dite [[Suzanne Valadon]] (° 1865 - † 1938) - Peintre, mère de [[Maurice Utrillo]], à servi de modèle à Renoir.
* [[Raoul Hausmann]] (° 1886 - † 1971) - Photographe et plasticien [[dada]]ïste autrichien, exilé à Limoges dès 1944.
* [[Georges Guingouin]] (° 1913 - † 2005) - Résistant et maquisard communiste, chef du [[maquis du Limousin]] et surnommé « le préfet du maquis », maire de Limoges à la Libération.
* Jean-Claude Jouhaud dit [[Pascal Sevran]] (° 1945 - † 2008) - Parolier, écrivain et animateur de télévision, polémiste de droite, décédé à Limoges.
* [[Richard Dacoury]] (° 1959) - Basketteur français, joueur du [[CSP Limoges]] de 1978 à 1996 et remporte avec lui la majorité de ses titres.


== Compléments ==
== Voir aussi ==
{{Autres projets| commons= Category:Limoges| commons titre= Limoges | wiktionary= Limoges}}
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
{{refbegin|30em|indent=yes}}
* {{Ouvrage | prénom1= Jean |nom1=Levet | titre = Histoire de Limoges, 2 tomes | éditeur = René Dessagne | année = 1973}}.
* Maurice Ardant, « Relation des passages de [[Charles VII (roi de France)|Charles VII]] à Limoges en 1438 et 1442 », dans ''Bulletin de la [[Société archéologique et historique du Limousin]]'', 1854, tome 5, {{p.|55-70}} [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5510283f/f57.item (''lire en ligne'')]
* {{Article | prénom1= Pierre |nom1=Saumande | titre = Mystérieux Limoges souterrain | lien périodique=Lemouzi |périodique= Lemouzi | numéro = 114 bis | mois= juin|année=1990 }}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Patrick|nom1=Babielle|titre=Limoges|sous-titre=à travers la carte postale ancienne|lieu=Paris|éditeur=HC Éditions|année=2018|pages totales=112|isbn=9782357204256}} {{Commentaire biblio|300 cartes postales du début du {{s-|XX}} représentant Limoges à la Belle Époque.}}
* {{Ouvrage | prénom1= Georges |nom1=Vérynaud | titre = Limoges, naissance et croissance d'une capitale régionale | éditeur = Éd. de la Veytisou | année = 1994}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Laurent|nom1=Bourdelas|lien auteur1=Laurent Bourdelas|titre=Le Noyé des bords de Vienne|lieu=Limoges|éditeur=[[Éditions Mon Limousin]]|collection=Noir Limousin|année=2019|pages totales=144|isbn=978-2-4907-1001-0}}.
* {{Article | prénom1= Jean-Pierre |nom1=Loustaud | titre = Limoges antique | revue = Travaux d'archéologie limousine | numéro = supplément 5 | année= 2000}}.
* {{Ouvrage | prénom1= Gilbert |nom1=Font | titre = Limoges, le grand bond en avant, deux siècles de transformations 1815-2006 | éditeur = Éd. Lavauzelle | année = 2006 |isbn = 2702513204}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Laurent|nom1=Bourdelas|lien auteur1=Laurent Bourdelas|titre=Du Pays et de l'Exil|sous-titre=Un Abécédaire de la Littérature du Limousin|lieu=Limoges|éditeur=[[Les Ardents Éditeurs]]|année=2008|pages totales=223|isbn=978-2-917032-09-1}}.
* {{Ouvrage | prénom1= Chantal |nom1=Meslin-Perrier | titre = Limoges deux siècles de porcelaine | éditeur = Éd. L'amateur | année = 2002 | isbn = 2859173552}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Laurent|nom1=Bourdelas|lien auteur1=Laurent Bourdelas|titre=Plaidoyer pour un limogeage|sous-titre=Un territoire de l'intime|lieu=Limoges|éditeur=Éditions Lucien Souny|année=2001|pages totales=78|isbn=2-911551-69-9}}.
* {{Ouvrage | lien auteur1 = Jan dau Melhau |prénom1=Jan dau |nom1=Melhau | titre = Je me souviens de Limoges, te'n rapelas ? | éditeur = Édicion dau Chamin de Sent-Jaume | année = 1999}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Laurent|nom1=Bourdelas|lien auteur1=Laurent Bourdelas|titre=Histoire de Limoges|lieu=La Crèche|éditeur=Éditions Geste|année=2014|pages totales=270|isbn=978-2-36746-213-4}}.
* Jean-François Boyer, « Limoges, ville ducale et royale dans l'Aquitaine du Haut Moyen Âge », dans ''Congrès archéologique de France, {{172e|session}}, Haute-Vienne romane et gothique. L'âge d'or de son architecture. 2014'', [[Société française d'archéologie]], 2016, {{p.|20-28}} {{ISBN|978-2-901837-61-9}}.
* {{Ouvrage | prénom1= Jean Marc |nom1=Ferrer |prénom2= Philippe |nom2=Grandcoing | titre = Une histoire de Limoges | éditeur = Culture et patrimoine en Limousin | année = 2003 | isbn = 2911167333}}.
* {{Ouvrage | prénom1= Jean Marc |nom1=Ferrer |prénom2=Véronique |nom2=Notin | titre = L'art de l'émail à Limoges | éditeur = Culture et patrimoine en Limousin | année = 2005 | isbn = 2911167449}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Vincent|nom1=Brousse|lien auteur1=Vincent Brousse|prénom2=Dominique|nom2=Danthieux|prénom3=Philippe|nom3=Grandcoing|lien auteur3=Philippe Grandcoing|titre=1905, le printemps rouge de Limoges|lieu=Limoges|éditeur=Culture et patrimoine en Limousin|année=2005|pages totales=127|isbn=2-911167-41-4}}.{{plume}}
* {{Ouvrage | prénom1= Vincent |nom1=Brousse |prénom2=Dominique |nom2=Danthieux |prénom3=Philippe |nom3=Grandcoing | titre = 1905, le printemps rouge de Limoges | éditeur = Culture et patrimoine en Limousin | année = 2005 | isbn = 2911167414}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Georges-Emmanuel|nom1=Clancier|lien auteur1=Georges-Emmanuel Clancier|titre=Le Pain noir|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]]|année=1956|pages totales=1136|isbn=2-258-05352-8}}.
* {{Ouvrage | prénom1= Jean |nom1=Levet | titre = La maîtrise des bouchers du Château de Limoges, 1630 - 1828 | éditeur = autoédition | année = 2007 | isbn = 978-2952790307}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Émilie|nom1=Clauzure|prénom2=Marie-Louise|nom2=Mondoly|titre=Limoges, ville-jardins|sous-titre=itinéraire|lieu=Limoges|éditeur=Culture et patrimoine en Limousin|année=2011|pages totales=127|isbn=978-2-911167-68-3}}.
* {{Ouvrage | prénom1= Michel |nom1=Desforges | titre = Limoges : petite histoire d'une grande ville | éditeur = Lucien Souny | année = 2002 | isbn = 2911551869}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Bernard|nom1=Cubertafond|titre=Province Capitale Limoges|lieu=Creil|éditeur=Dumerchez-Naoum|année=1987|pages totales=72|isbn=2-904925-05-8}}.
* {{Ouvrage | prénom2= John M. |nom1=Merriman | titre = Limoges, la ville rouge | éditeur = Belin-Lucien Souny | année = 1990}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Michel|nom1=Desforges|titre=Limoges|sous-titre=petite histoire d'une grande ville|lieu=Saint-Paul|éditeur=Lucien Souny|année=2002|pages totales=155|isbn=2-911551-86-9}}.
* Alain et Josiane Deschamps, ''Les Troubles de Limoges, 1905'', Limoges, éditions Lucien Souny, 1984.
* {{ouvrage |lien auteur1=Laurent Bourdelas |prénom1=Laurent |nom1=Bourdelas |titre=Du Pays et de l'Exil - Un Abécédaire de la Littérature du Limousin |éditeur=Les Ardents Éditeurs |lieu=Limoges |année=2008}}.
* {{ouvrage |lien auteur1=Laurent Bourdelas |prénom1=Laurent |nom1=Bourdelas |titre=Plaidoyer pour un limogeage - Un territoire de l'intime |éditeur=Éditions Lucien Souny |lieu=Limoges |année=2001}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Lucas|nom1=Destrem|titre=Dictionnaire des rues de Limoges|lieu=Limoges|éditeur=[[Éditions Mon Limousin]]|collection=Les Abécédaires du Limousin|année=2019|pages totales=360|isbn=978-2-4907-1003-4}}.
* {{Ouvrage|prénom1=Paul|nom1=Ducourtieux|titre=Histoire de Limoges|lieu=Limoges|éditeur=Imprimerie-librairie limousine Ducourtieux|année=1925|pages totales=459}}. {{plume}}
* {{ouvrage |titre=Limoges, ville d'art et d'histoire |éditeur=AD&D |année=2009}}.
* {{ouvrage |prénom1=Lisemarie |nom1=Lefèvre |prénom2=Stéphane |nom2=Capot |titre=D'art et d'histoire, L'Hôtel de Ville de Limoges |éditeur=Culture et patrimoine en Limousin |année=2009}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Jean-Marc|nom1=Ferrer|lien auteur1=Jean-Marc Ferrer|prénom2=Philippe|nom2=Grandcoing|titre=Une histoire de Limoges|lieu=Limoges|éditeur=Culture et patrimoine en Limousin|année=2003|pages totales=159|isbn=2-911167-33-3}}. {{plume}}
* {{Ouvrage | prénom1= JF |nom1=Pons | titre = Landouge, un quartier de Limoges| éditeur = Alan Sutton | année = 2008|isbn =9782849108154}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Marc|nom1=Ferrer|prénom2=Véronique|nom2=Notin|titre=L'Art de l'émail à Limoges|lieu=Limoges|éditeur=Culture et patrimoine en Limousin|année=2005|pages totales=159|isbn=2-911167-44-9}}.
* {{Ouvrage | prénom1= |nom1= Jourde| titre = Limougeauds (bande dessinée)| éditeur = Lucien Souny | année = 2004|isbn =9782848860190}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Gilbert|nom1=Font|titre=Limoges, le grand bond en avant, deux siècles de transformations 1815-2006|lieu=Panazol|éditeur=Éd. Lavauzelle|année=2006|pages totales=450|isbn=2-7025-1320-4}}. {{plume}}
*{{Article|langue=fr|prénom1=Stéphane|nom1=Frioux|titre=Assainissement urbain et vie politique à Limoges, 1849-1914|périodique=[[Cahiers d'histoire]]|numéro=47-1|date=2002-01-01|issn=0008-008X|doi=10.4000/ch.444|lire en ligne=https://journals.openedition.org/ch/444}}.

* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Philippe|nom1=Grandcoing|prénom2=Michel|nom2=C. Kiener|titre=Limoges de A à Z|lieu=Saint-Cyr-sur-Loire|éditeur=Alan Sutton|année=2010|pages totales=144|isbn=978-2-8138-0164-7}}.
=== Iconographie ===
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pascal|nom1=Herlem|titre=Limoges|lieu=Paris|éditeur=L'arbalète Gallimard|année=2017|pages totales=129|isbn=978-2-07-274626-0}}.
[[Image:Panorama Limoges modif.jpg|center|thumb|upright=3.2|[[Panorama]] de Limoges]][[Fichier:LimogesDepuisletoitde3il.jpg|center|thumb|upright=3.0|Panorama de Limoges depuis le toit de l'[[Institut d'ingénierie informatique de Limoges]]]]
* {{Ouvrage|prénom1=Pascal|nom1=Jourde|titre=Limougeauds (bande dessinée)|éditeur=Lucien Souny|année=2004|pages totales=126|isbn=9782848860190}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Lisemarie|nom1=Lefèvre|prénom2=Stéphane|nom2=Capot|titre=D'art et d'histoire, L'Hôtel de Ville de Limoges, 1875-1893|lieu=Limoges|éditeur=Culture et patrimoine en Limousin|année=2009|pages totales=126|isbn=978-2-911167-60-7}}.
* A. Leroux, « Annales de Limoges par les sieurs Goudin (1638-1690) », dans ''Bulletin de la [[Société archéologique et historique du Limousin]]'', 1898, tome 38, {{p.|176-189}} [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6551965j/f206.item (''lire en ligne'')]
* {{Ouvrage|prénom1=Jean|nom1=Levet|titre=Histoire de Limoges, 2 tomes|lieu=Limoges|éditeur=René Dessagne|année=1974|isbn=}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean|nom1=Levet|titre=La maîtrise des bouchers du Château de Limoges, 1630 - 1828|lieu=Limoges|éditeur=Association Renaissance du vieux Limoges|année=2007|pages totales=349|isbn=978-2-9527903-0-7}}.
* {{Article|prénom1=Jean-Pierre|nom1=Loustaud|titre=Limoges antique|périodique=Archéologie en Limousin|éditeur=Association des antiquités historiques du Limousin|lieu=Limoges|volume=5|titre numéro=supplément|année=2000}}. {{plume}}
* {{Ouvrage|prénom1=Jan dau|nom1=Melhau|lien auteur1=Jan dau Melhau|titre=Je me souviens de Limoges, te'n rapelas ?|éditeur=Édicion dau Chamin de Sent-Jaume|année=1999|isbn=}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=John M.|nom1=Merriman|titre=Limoges, la ville rouge|sous-titre=portrait d'une ville révolutionnaire|lieu=Paris|éditeur=Belin-Lucien Souny|année=1990|pages totales=494|isbn=2-7011-1180-3}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Chantal|nom1=Meslin-Perrier|prénom2=Marie|nom2=Segonds-Perrier|titre=Limoges|sous-titre=deux siècles de porcelaine|lieu=Paris|éditeur=Éd. L'amateur|année=2002|pages totales=453|isbn=2-85917-355-2}}.
* {{Ouvrage|prénom1=Marianne|nom1=Pommier|titre=Limoges, ville de la Francophonie ? Construction d'une politique publique au service de l'image d'une ville|éditeur=Rennes : Institut d'Études Politiques|année=2006|isbn=}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-François|nom1=Pons|titre=Landouge, un quartier de Limoges|lieu=Saint-Cyr-sur-Loire|éditeur=Alan Sutton|année=2008|pages totales=95|isbn=9782849108154}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Alain|nom1=Rodet|lien auteur1=Alain Rodet|titre=Limoges, ville d'art et d'histoire|lieu=Paris|éditeur=AD&D|année=2009|pages totales=158|isbn=978-2-9527536-1-6}}.
* {{Article|prénom1=Pierre|nom1=Saumande|titre=Mystérieux Limoges souterrain|lien périodique=Lemouzi|périodique=Lemouzi|numéro=114 bis|mois=juin|année=1990|pages totales=103}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Georges|nom1=Vérynaud|titre=Limoges, naissance et croissance d'une capitale régionale|lieu=Neuvic-Entier|éditeur=Éd. de la Veytisou|année=1994|pages totales=319|isbn=2-907261-43-6}}.
{{refend}}


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
{| class="toccolours" border="0" cellpadding="2" cellspacing="10" style="margin:auto; margin:0.5em;"
* [[Arrondissement de Limoges]] • [[Cantons de Limoges]]
| style="vertical-align:top; font-size:90%;" |
'''Histoire'''
* [[Abbaye Saint-Martial de Limoges|Abba]]<!--Liens vers des pages de l'encyclopédie fr.wikipedia-->[[Abbaye Saint-Martial de Limoges|ye Saint-Martial]]
* [[Grèves de Limoges de 1905]]
* [[Histoire de Limoges]]
* [[Liste des évêques de Limoges]]
* [[Liste des intendants de la généralité de Limoges|Liste des intendants de Limoges]]
* [[Liste des vicomtes de Limoges]]

'''Politique et administration'''
* [[Haute-Vienne]]
* [[Haute-Vienne]]
* [[Limousin]]
* [[Limoges Métropole]]
* [[Limousin (ancienne région administrative)]]
* [[Liste des maires de Limoges]]

'''Culture'''
* [[École de Saint-Martial]]
* [[Les Francophonies - Des écritures à la scène]]
* [[Bibliothèque francophone multimédia de Limoges]]
* [[Musée des Beaux-Arts de Limoges|Musée des Beaux-Arts - Palais de L'Évêché]]
* [[Musée national Adrien-Dubouché|Musée national de la porcelaine Adrien-Dubouché]]
* [[Ostensions limousines]]

| style="vertical-align:top; font-size:90%;"|

'''Sport'''
* [[Limoges Avenir Basket Club en Limousin]]
* [[Limoges Cercle Saint-Pierre]]
* [[Historique du parcours européen du Limoges Cercle Saint-Pierre|Le CSP en coupe d'Europe]]
* [[Limoges Football]]
* [[Limoges Handball]]
* [[Limoges Landouge Foot]]

'''Transports'''
* [[Aéroport de Limoges-Bellegarde]]
* [[Gare de Limoges-Bénédictins]]
* [[Tramway de Limoges]]
* [[Trolleybus de Limoges]].
* [[Via Lemovicensis]]

'''Enseignement'''
* [[Centre de droit et d'économie du sport]]
* [[École nationale supérieure d'art de Limoges]]
* [[École d'ingénieurs ENSIL-ENSCI]]
* [[Université de Limoges]]
| style="vertical-align:top; font-size:90%;"|
'''Patrimoine architectural'''
* [[Cité (Limoges)|La Cité]]
* [[Quartier du Château (Limoges)|Le Château]]
* [[Pont Saint-Étienne]]
* [[Jardin de l'Évêché de Limoges|Jardin de l'Évêché]]
* [[Cathédrale Saint-Étienne de Limoges|Cathédrale Saint-Étienne]]
* [[Basilique Saint-Michel-des-Lions|Église Saint-Michel-des-Lions]]
* [[Lycée Gay-Lussac]]
* [[Hôtel de ville de Limoges|Hôtel de ville]]
* [[Abbaye des Allois]]
* [[Abbaye Saint-Augustin-lès-Limoges]]

'''Économie'''
* [[Bernardaud]]
* [[Émail de Limoges]]
* [[Ester (technopole)|Ester Technopole]]
* [[Legrand (entreprise)|Legrand]]
* [[Pôle européen de la céramique]]
* [[Porcelaine de Limoges]]
* [[Renault Trucks]]
* [[Royal Limoges]]
* [[J.M. Weston]]
|}


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{Liens}}
{{Autres projets| commons= Category:Limoges| commons titre= Limoges
* [http://www.recensement.insee.fr/searchResults.action?zoneSearchField=&codeZone=87085-COM Limoges sur le site de l'Insee]
| | wiktionary= Limoges }}
* {{fr}} {{Officiel|http://www.ville-limoges.fr/}}
* [http://bfm.limoges.fr/ Bibliothèque francophone multimédia de Limoges]
* [http://www.bn-limousin.fr/ Bibliothèque numérique du Limousin]
* {{fr}} [http://www.recensement.insee.fr/searchResults.action?zoneSearchField=&codeZone=87085-COM Limoges sur le site de l'Insee]
* Centre Aquatique Aquapolis http://www.vert-marine.com/centre-aquatique-limoges-metropole-87/
{{Clr}}
* [http://pedagogie.ac-limoges.fr/hist_geo/ Site Histoire-Géographie de l'Académie de Limoges]
* [https://beauxarts.limoges.fr/ Musée des Beaux-Arts de Limoges]
* [https://www.musee-adriendubouche.fr/ Musée national Adrien Dubouché]
* [https://resistance.limoges.fr/ Musée de la Résistance de Limoges]
* [https://museedescasseaux.com/ Four des Casseaux]
* {{Lien web|url=https://www.linternaute.com/ville/ville/climat/1348/limoges.shtml|titre=Climat de Limoges|site=le site linternaute.com de la société Benchmark Group SA|consulté le=2 avril 2012}}

== Notes et références ==
=== Notes et cartes ===
==== Notes ====
{{Références|groupe=Note}}

==== Cartes ====
{{Références|groupe=Carte}}


== Annexes ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=N|colonnes=2}}
{{Références|groupe=Note|colonnes=2}}
=== Références ===
=== Références ===
{{Références|colonnes=2}}
{{Références}}


{{Palette
=== Autres liens internes ===
|Succession/Étape de Compostelle | précède=[[Feytiat]]
{{Via_Lemovicensis|precedente = [[Feytiat]]|suivante = [[Aixe-sur-Vienne]]}}
| voie =[[Via Lemovicensis]]
{{coord|45|50|07|N|01|15|45|E|type:landmark:20000|format=dms|display=title}}
| reste =?
{{Boîte déroulante|align=left|titre=Villes du Limousin|contenu={{Villes Limousin}}}}
| suivant=[[Aixe-sur-Vienne]]
{{Boîte déroulante|align=left|titre=Grandes villes de France|contenu={{Villes France 100 000 hab}}}}
|Limoges
{{Boîte déroulante|align=left|titre=Agglomération de Limoges|contenu={{Agglomération Limougeaude}}}}
|Quartiers de Limoges
{{Préfectures des régions de France}}
|Limoges Métropole
{{Préfectures des départements de France}}
|Villes de Nouvelle-Aquitaine
{{Portail|Limoges |Occitanie|communes de France|Haute-Vienne}}
|Aires urbaines de Nouvelle-Aquitaine
{{Bon article|oldid=43359620|date=15 juin 2008}}
|Villes d'Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes
|Préfecture de France
|Préfectures des départements de France
|Unités urbaines françaises
|Grandes villes de France
}}

{{Portail|communes de France|Massif central|Limoges}}
{{Article de qualité|oldid=78216355|date=3 mai 2012}}


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[[Catégorie:Via Lemovicensis]]
[[Catégorie:Via Lemovicensis]]
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Dernière version du 25 novembre 2024 à 18:48

Limoges
De haut en bas, de gauche à droite : la cour du Temple ; les halles centrales ; la gare de Limoges-Bénédictins ; l'hôtel de ville ; la rue de la Boucherie ; le pont Saint-Martial.
Blason de Limoges
Blason
Limoges
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
(préfecture)
Arrondissement Limoges
(chef-lieu)
Intercommunalité Limoges Métropole
(siège)
Maire
Mandat
Émile Roger Lombertie
2020-2026
Code postal 87000, 87100, 87280
Code commune 87085
Démographie
Gentilé Limougeaud, Limougeaude
Population
municipale
129 760 hab. (2021 en évolution de −2,89 % par rapport à 2015)
Densité 1 675 hab./km2
Population
agglomération
185 703 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 45° 51′ 00″ nord, 1° 15′ 00″ est
Altitude Min. 209 m
Max. 431 m
Superficie 77,45 km2
Type Grand centre urbain
Unité urbaine Limoges
(ville-centre)
Aire d'attraction Limoges
(commune-centre)
Élections
Départementales Bureau centralisateur de neuf cantons
Législatives Première circonscription, deuxième circonscription, troisième circonscription
Localisation
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Limoges
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Limoges
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Limoges
Liens
Site web limoges.fr

Limoges est une commune en Nouvelle-Aquitaine située dans le Grand Sud-Ouest de la France, préfecture du département de la Haute-Vienne, capitale de la province historique du Limousin, et chef-lieu de l'ancienne région administrative du même nom avant 2016.

Fondée ex nihilo vers l'an 10 avant notre ère par l'Empire romain comme nouvelle capitale pour les Lémovices, sous le nom d'Augustoritum[Note 1], elle devient une des cités gallo-romaines les plus importantes à cette époque. Au déclin de l'Empire, au Moyen Âge, elle prend le nom du peuple gaulois qui a constitué sa région, le Limousin ; elle est une grande ville, fortement marquée par le rayonnement culturel de l’abbaye Saint-Martial, au sein du duché d'Aquitaine dont les ducs sont investis et couronnés dans cette ville. Dès le XIIe siècle, ses émaux sont exportés dans l'ensemble du monde chrétien. En 1768, la découverte d'un gisement de kaolin dans la région de Saint-Yrieix-la-Perche[1] permet le développement de l'industrie de la porcelaine de Limoges qui fera sa renommée mondiale. Celle qui reste attachée à ses ostensions, fut pourtant parfois surnommée « la ville rouge » ou « la Rome du socialisme » du fait de sa tradition de vote à gauche et des événements ouvriers qu’elle connut du XIXe jusqu'au début du XXe siècle.

Depuis les années 1980, la ville est aussi associée à son club de basket-ball, le Limoges CSP, onze fois champion de France et champion d'Europe en 1993. Il évolue en première division professionnelle et demeure toujours le club ayant l'un des plus importants palmarès français et européens. Le Limoges CSP apporte à la ville une renommée internationale par ses parcours européens et l'ambiance souvent « chaude » de sa salle mythique du palais des sports de Beaublanc.

Depuis quelques années, l'équipe limougeaude de handball, le Limoges Handball évolue en Starligue, plus haut niveau de compétition de ce sport, en France[2].

Du fait de sa politique patrimoniale, la ville possède le label « Ville d’art et d’histoire » depuis 2008.

Deuxième commune la plus peuplée de la région Nouvelle-Aquitaine après Bordeaux, troisième plus importante ville universitaire régionale, Limoges est un centre administratif et de services intermédiaires doté de tous les équipements d'une métropole régionale.

En 2021, l’INSEE a abandonné la notion d’aire urbaine et l’a remplacée par celle d’aire d’attraction. Celle de Limoges rassemblait 322 810 habitants en 2021, ce qui en fait la troisième du Grand Sud après Toulouse et Bordeaux.

Enfin, la capitale limousine est la 29e commune la plus peuplée en France.

Ville de tradition bouchère, siège d'un des leaders mondiaux des équipements électriques pour le bâtiment, elle est également bien positionnée dans l'industrie du luxe, avec des manufactures de chaussures, de vêtements ou d’accessoires de marques réputés dans le monde entier. Connue et reconnue en tant que « capitale des arts du feu » en raison de l’implantation toujours présente des grandes maisons de porcelaine, de ses ateliers d'art travaillant l’émail ou les vitraux mais aussi en raison du développement de son pôle de compétitivité spécialisé dans la céramique technique et industrielle. Cette spécificité lui a valu d'intégrer en 2017 le réseau des villes créatives UNESCO dans la catégorie thématique « Artisanat et Arts populaires »[3].

Posée sur les premiers contreforts ouest du Massif central, Limoges est traversée par la Vienne, dont elle fut, à l’origine, le premier point de passage à gué. Entourée d'un espace rural préservé de toute culture ou élevage intensifs, la « ville qui entre en campagne » s'étend sur 78 km2.

Géographie

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Localisation

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Limoges est inscrite sur les premiers contreforts ouest du Massif central, par 45° 49′ 55″ N, 1° 15′ 31″ E. Elle est située à 141,6 km à l'ouest de Clermont-Ferrand[4] et à 179,1 kilomètres à l'est de l’océan Atlantique (Royan)[5]. Localisée à 346,3 km au sud de Paris[6], elle est située à 88 km à l'est d'Angoulême[7], 130 km au sud-est de Poitiers, 180,5 km au nord-est de Bordeaux[8] et à 248,4 km au nord de Toulouse[9].

Située en Nouvelle Aquitaine, dans le département de la Haute-Vienne, son territoire, qui s'étend sur 78 km2, est l'un des plus vastes du département de la Haute-Vienne.

Carte
Carte interactive (double-cliquer sur la carte).

Limoges est limitrophe de treize communes : Bonnac-la-Côte, Chaptelat, Condat-sur-Vienne, Couzeix, Feytiat, Isle, Le Palais-sur-Vienne, Panazol, Rilhac-Rancon, Saint-Gence, Solignac, Verneuil-sur-Vienne et Le Vigen.

Géologie et relief

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quatre photographies topographiques de Limoges
Topographie de Limoges.

Le territoire géographique de Limoges est situé sur la branche sud de la chaîne hercynienne constituant les contreforts ouest du Massif Central. Cet orogène[Note 2] de 8 000 km de long et 1 000 de large, né de la formation de la Pangée par collision du Gondwana et du Laurussia-Baltica, est à l'origine du Massif central[11].

Sous l'ère Paléozoïque (éon Phanérozoïque), de la fin du Silurien au début du Permien, l'évolution géologique liée à l'orogenèse hercynienne a donné au sous-sol de Limoges une structure en nappes de charriage empilées associée à plusieurs générations de granitoïdes. Il en résulte un socle support de roches métamorphiques granitiques du Précambrien fait de gneiss et de granite d'anatexie et constituant une unité ophiolitique formée de péridotites serpentinisées associées à des métagabbros[12].

L'agglomération s'étend sur une superficie[13] de 78 km2. Une tradition née au XIXe siècle la dit construite, à l'instar de Rome ou Paris, sur sept collines. Son altitude est, en moyenne, de 306 mètres et varie de 230 mètres sur les rives de la Vienne à plus de 430 mètres, au lieu-dit Magenta, au nord-ouest de la commune[14]. Elle est de 269 au niveau de l'Hôtel de Ville (Place Léon Bétoulle).

Localement, la sismicité est faible. Limoges n'est l'épicentre d'aucun tremblement de terre depuis 1661. Le dernier séisme ressenti dans la commune, d'une intensité de IV sur l'échelle de Mercalli, a eu lieu le 21 avril 1983[15].

Hydrographie

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photo de la rivière Vienne à Limoges
La Vienne à Limoges.

Limoges est la plus grande ville traversée par la Vienne, dans le bassin versant de la Loire, le bassin hydrographique Loire-Bretagne et la région hydrographique Loire[16]. Construite pour l'essentiel sur la rive droite de la rivière, elle marque la limite entre son bassin supérieur et son cours moyen. La Vienne n'est pas ouverte à la navigation ni au transport fluvial à cause d'une profondeur trop faible, et ne relève donc pas du réseau des voies navigables de France[17].

L'Aurence[18] est un affluent de la Vienne, qui donne son nom au quartier extérieur du « Val de l'Aurence » et à une ZUP homonyme. Elle prend sa source au nord de la commune dans les monts d'Ambazac[19]. L'Auzette[20] prend sa source au lieu-dit Le Puy de Breix, à Saint-Just-le-Martel, puis traverse Panazol et Feytiat, avant de se jeter dans la Vienne à Limoges[21]. Le ruisseau du Palais et la Valoine alimentent la Vienne en ville, avec d'autres cours d'eau, comme le Rigouroux. À l'Aiguille, la Briance, roulant plus de 8 m3/s, porte le débit moyen de la Vienne à 56 m3/s. Celle-ci reçoit encore les eaux de l'Aurence et de l'Auzette, portant son débit à 61 m3/s.

En l'absence de grandes nappes phréatiques[22], à l'image du Limousin et de ses sources, Limoges est alimentée en eau potable par des retenues de surface et non des réserves souterraines, ce qui exclut la pollution par le radon[23]. Cette position officielle est remise en cause par de nombreuses[évasif] associations et journalistes[24].

Le réseau R RESOUPLIM[25] assure le suivi quantitatif du réseau d’eaux souterraines de la région de Limoges.

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[26]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[27].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[26]

  • Moyenne annuelle de température : 11,6 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,6 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,1 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 4] : 15 °C
  • Cumuls annuels de précipitation[Note 5] : 1 009 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,7 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la direction générale de l'Énergie et du Climat[30] complétée par des études régionales[31] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1973 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[32]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

La température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[33] à 11,4 °C pour 1981-2010[34], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[35].

Statistiques 1981-2010 et records LIMOGES-BELLEGARDE (87) - alt : 402 m 45° 51′ 36″ N, 1° 10′ 30″ E
Records établis sur la période du 01-01-1973 au 28-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,5 1,7 3,9 5,9 9,5 12,6 14,6 14,5 11,7 9 4,5 2,2 7,7
Température moyenne (°C) 4,2 5 7,7 10 13,8 17 19,3 19,1 16 12,5 7,4 4,9 11,4
Température maximale moyenne (°C) 6,9 8,3 11,5 14,1 18 21,4 23,9 23,8 20,4 16,1 10,4 7,6 15,2
Record de froid (°C)
date du record
−19,2
16.01.85
−15
10.02.86
−9,6
01.03.05
−4,7
12.04.78
−0,6
03.05.79
4
02.06.75
7,2
12.07.00
5,4
30.08.86
0
13.09.12
−2,6
25.10.03
−7,2
22.11.88
−10,6
03.12.73
−19,2
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
17,7
28.01.24
23,1
27.02.19
24,7
19.03.05
27,8
30.04.05
29,8
27.05.05
36,3
18.06.22
38,2
18.07.22
37,2
05.08.03
34,5
04.09.23
30
01.10.23
22,9
02.11.81
18,3
29.12.83
38,2
2022
Ensoleillement (h) 86 104 156,8 167,7 204,9 227,4 238,2 231 191,5 133,3 81,4 77,6 1 899,8
Précipitations (mm) 91,9 79,8 78,7 90,8 95,7 77,5 65,6 75 74,1 93,4 101,3 99,7 1 023,5
Source : « Fiche 87085006 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 14/07/2022 dans l'état de la base


Il est à noter que la station météorologique est située sur le site de l'aéroport de Limoges Bellegarde, à une altitude de 400 m. Généralement, la température de la ville, 100 à 150 mètres plus bas, est supérieure d’environ 2° à celle de la station.

Ceci explique que la température maximale enregistrée par Météo France dans la ville, lors de la vague de chaleur du lundi 18 juillet 2022, ait été de 40.1°. Cependant, la température record de 41.3° y avait été atteinte à deux reprises, en 2003 et en 2019.

Au , Limoges est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[36]. Elle appartient à l'unité urbaine de Limoges[Note 6], une agglomération intra-départementale regroupant dix communes, dont elle est ville-centre[Note 7],[37],[38]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est la commune-centre[Note 8],[38]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[39],[40].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (57,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (50,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (37,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (17,9 %), zones agricoles hétérogènes (17,8 %), prairies (11,3 %), forêts (10,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,8 %), eaux continentales[Note 9] (1,3 %), terres arables (1,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[41]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine

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plan de la commune de Limoges
Plan de la commune de Limoges.
photographie du quartier des ponts à Limoges
Le quartier des Ponts.
photographie de la fontaine du square des Émailleurs à Limoges
Quartier et square des Émailleurs.

Le territoire communal, dont 525 hectares constituent un site patrimonial remarquable issu d'une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP)[42], a la forme d'un vaste Y. Cette forme peut être divisée en quatre parties.

La première, qui correspondrait à la branche inférieure du Y, s'étend sur la rive gauche de la Vienne. Elle est constituée de trois lignes de crête (hauteurs de Panazol, hauteurs de Saint-Lazare, hauteurs de Condat à Feytiat), séparées par deux cours d'eau presque parallèles : l'Auzette et la Valoine. Ce secteur, dont les limites se fondent dans les développements urbains de Panazol et Condat-sur-Vienne, comprend de nombreuses zones résidentielles qui entourent les zones industrielles de Magré et Romanet.

La partie centrale s'étend sur la ligne de crête qui sépare la Vienne et l'Aurence. Sur son versant sud-est s'est implantée Augustoritum, puis les deux agglomérations à l'origine de la ville actuelle : la Cité et le Château. Le développement industriel des XIXe et XXe siècles a entraîné une urbanisation rapide et parfois anarchique de ce secteur, caractérisé par la présence du centre historique, entouré d'un ensemble résidentiel, souvent de type pavillonnaire, mais accueillant également quelques cités ouvrières et, de façon disséminée, des entreprises. La zone à urbaniser en priorité de l'Aurence, avec ses tours et ses barres édifiées dans les années 1960, borne, le long de l'Aurence, ce secteur dont le bois de la Bastide forme la limite. L'agglomération se prolonge vers Isle, mais n'est pas en connexion urbaine avec Le Palais-sur-Vienne.

La branche occidentale supérieure du Y s'étend, de part et d'autre de l'aéroport de Limoges-Bellegarde, de l'Aurence aux Coussades. Ce secteur, appelé Landouge du nom de son village principal, traversé dans sa longueur par la route de Limoges à Angoulême, a conservé sa personnalité rurale. Il s'urbanise cependant et les lotissements marquent de plus en plus ses paysages vallonnés.

La branche orientale supérieure s'étend, de part et d'autre de l'autoroute A20, des bois de la Bastide aux limites de Bonnac-la-Côte. La vallée supérieure de l’Aurence sépare deux vastes plateaux : au nord, l'ancienne commune de Beaune-les-Mines, fusionnée avec Limoges en 1962[43], rurale mais s'urbanisant rapidement ; au sud, une zone hétérogène comprenant, d'ouest en est, la zone industrielle Nord entourée de quelques lotissements (Le Mas-Gigou, Le Mauzelet, etc.), la zone d'aménagement concerté de Beaubreuil, ses zones pavillonnaires, la technopole ESTER et ses entreprises de pointe[44].

L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) partitionne Limoges en cinquante-et-un quartiers[45], d'environ 2 000 habitants chacun. Identifiés sous le terme générique d'îlots regroupés pour l'information statistique, ces quartiers à destination statistique sont classés en cinq classes. La première, qui totalise 36 170 habitants, comprend quinze quartiers, essentiellement du centre-ville : C.H.U, Carnot-Marceau, Hôtel de ville, La Borie, la Cathédrale, la Visitation, le Champ de Foire, le Mas-Loubier, le Roussillon, les Charentes, les Émailleurs, les Galeries, les Halles, Sainte-Claire et Valadon. La deuxième classe regroupe une population hétérogène et relativement âgée de 29 630 habitants en douze quartiers proches du centre qu'ils entourent : Beaublanc, Étoile de Fontaury, Fustel de Coulanges, le Colombier, le Grand Treuil, le Gros Tilleul, le Mas Bouyol, les Ponts, Louyat, Montplaisir, Ruchaud-Curie et Thuillat. La troisième classe regroupe les quartiers résidentiels de Limoges. Elle ne comprend que 16 960 habitants, répartis dans huit quartiers : Beaune-les-Mines, Bellegarde, Gérard Philippe, Landouge, le Château d’Eau, les Homérides, Magré et la Zone Industrielle Nord. Peuplée par plus de 30 300 habitants, la quatrième classe, comme la seconde, regroupe douze quartiers proches du centre : Jules Ferry, la Brégère, la gare, le Puy-las-Rodas, les Portes Ferrées, le Sablard, les Coutures, le Puy Imbert, Montjovis, Renoir, Révolution et la Z.U.P. de Corgnac. La cinquième et dernière classe, comprend les trois quartiers classés en zone urbaine sensible que sont Beaubreuil, la Bastide, et le Val de l’Aurence, ainsi que le quartier du Vigenal[45].

La place de la Motte.

Ces quartiers à finalité statistique ne correspondent pas toujours avec la notion de quartiers « vécus » dont les plus emblématiques restent le quartier du Château et le quartier de La Cité, qui constituent à eux deux le centre-ville historique.

Au nord du centre-ville se trouve une zone hétéroclite, délimitée par les boulevards extérieurs. Elle comprend des quartiers ouvriers, composés majoritairement de petites maisons individuelles aux façades caractéristiques des années 1930, dites « pavillons Loucheur »[46] (Montplaisir, les Ruchoux, le Grand Treuil et la Brégère). Elle inclut également, dans sa partie sud-ouest, le quartier des Émailleurs[47]. Doté de maisons bourgeoises, d'hôtels particuliers et d'un square, ce quartier résidentiel est bordé, à l'est, par le quartier de la Mairie, qui regroupe de divers bâtiments administratifs dont, outre la mairie, la faculté de Droit, la BFM, et une cité administrative.

Au-delà des boulevards extérieurs, ainsi que sur la rive gauche, s'étalent lotissements pavillonnaires récents, barres et tours séparés par de vastes espaces verts (Val de l'Aurence, la Bastide). Ces quartiers extérieurs abritent plusieurs grands bâtiments, dont le CHU, et l'hôpital du Cluzeau. Le quartier de Beaubreuil, véritable ville en dehors de la ville, rassemble pavillons et HLM autour de structures administratives, culturelles et sportives (centre culturel Jean-Moulin, bibliothèque de Beaubreuil, palais des sports de Beaublanc) et de centres commerciaux.

Voies de communication et transports

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Voies routières

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plan des dessertes routières de Limoges
Desserte routière de Limoges.

Limoges est traversée sur une longueur de 13,5 km par un axe autoroutier européen nord/sud, l’autoroute A20, l’Occitane, qui la relie vers le sud à Toulouse (289 km) via Brive-la-Gaillarde (92 km), Cahors (185 km) et Montauban (235 km), et vers le nord à Paris (394 km) via Châteauroux (123 km), Vierzon (182 km) et Orléans (270 km). Limoges se trouve également à 87 kilomètres de Tulle, préfecture de la Corrèze.

En empruntant l'A20 vers le nord, près de La Souterraine, Limoges est reliée à la route Centre-Europe Atlantique (RCEA) grâce à la RN 145. Cet axe, dans ses extrémités nord, relie la Suisse, Montluçon (152 km), Guéret (90 km par la RCEA et 81 par la D941), Poitiers et le grand Ouest[48].

La RN 141 aménagée en voie rapide permet de relier à Limoges à la côte atlantique, à Bordeaux et au Sud Ouest.

70 km au sud, Limoges est également reliée à la transversale autoroutière Bordeaux-Lyon-Genève. Cette connexion se fait au nord de Brive-la-Gaillarde, aux intersections de l'A20 et de l’A89 (Lyon - Bordeaux)[49].


Limoges est aussi le point de rencontre d’autres routes d’importance, les nationales : les RN 147, RN 21 et RN 141. La RN 147 relie Limoges à Poitiers (122 kilomètres), Saumur (212 km) et Angers (258 km). La RN 21 relie Limoges à Périgueux (100 km), Bergerac (148 km), Agen (235 km), Auch (313 km), Tarbes (384 km) et Lourdes (408 km). Quant à la RN 141, elle relie Limoges à Angoulême (103 km) par l’ouest, mais également à Clermont-Ferrand (174 km) par l’est de l'agglomération[50].

Plusieurs voies pénétrantes prolongent les routes menant à Limoges jusqu'au cœur de la ville. C’est le cas de la rue François-Perrin pour la route de Périgueux, de la rue Armand-Dutreix pour la route d'Angoulême, et de la rue François-Chénieux pour la route de Paris.

Le boulevard périphérique, commencé dans les années 1970, est achevé en 2005 avec la réalisation de la liaison sud, entre le Clos-Moreau et l'autoroute A20. Cette liaison sud a nécessité la construction d’un nouveau pont sur la Vienne, le pont du Clos-Moreau[51], baptisé Pont Georges-Guingouin en 2015.

Malgré la topographie difficile de la ville, bâtie sur sept collines[52], Limoges s'est engagée en 2003 dans un plan de développement des itinéraires réservés aux deux-roues non motorisés. Les voies, bandes et pistes cyclables aménagées sur le territoire communal représentent un total d'environ trente kilomètres[53].

Transports aériens

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L’aéroport de Limoges-Bellegarde[Note 10] présente la particularité d'être situé sur le territoire communal même, à quinze minutes de voiture du centre-ville et des zones d'activités économiques. Géré par la chambre de commerce et d'industrie de Limoges et de la Haute-Vienne, il est utilisé par six compagnies : les compagnies françaises internationale, Air France et régionales, Airlinair et Chalair, ainsi que les compagnies à bas prix irlandaise Ryanair, Flybe[54], et depuis peu British Airways et Volotea. Le trafic, en hausse jusqu'en 2007 (391 220 passagers), a baissé de plus de 25 % depuis (292 607 passagers en 2015), mais il repart à la hausse.

Limoges-Bellegarde propose des vols réguliers directs vers trois destinations françaises, Lyon-Saint-Exupéry, Ajaccio, Paris-Orly, sept destinations britanniques : Londres, Southampton, Nottingham, Bristol, aéroport de Leeds - Bradford, Newcastle et Liverpool ainsi que la ville marocaine de Marrakech.Toutes les autres destinations sont accessibles par correspondance via Londres, Lyon ou Paris[55]. D’autres liaisons permanentes directes sont à l’étude.

En période estivale, à ces vols réguliers s'ajoutent des dessertes supplémentaires vers Ajaccio, mais aussi, selon les années et les périodes, vers diverses destinations touristiques (Italie, Madère, Canaries, Espagne, Irlande, Crète, Grèce, etc.)[56].

Transports ferroviaires

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carte du réseau TER Limoges
Le réseau du TER Limousin.

Limoges dispose de deux gares de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), toutes deux bâties au XIXe siècle, la gare de Limoges-Bénédictins, la plus fréquentée, sur la ligne de Paris, et la gare de Limoges-Montjovis pour le trafic des voyageurs.

Par le rail, il faut environ 1 h 30 pour atteindre Poitiers, 2 h 30 pour Bordeaux, 3 h 20 pour rejoindre Paris. 3 h 30 sont nécessaires pour rallier Toulouse, près de 4 h pour Clermont-Ferrand.

La desserte par la ligne de Lyon à Bordeaux, dont l'activité était limitée à un seul aller-retour quotidien, a été arrêtée en 2015[57].

La gare de Limoges-Bénédictins, gare principale du réseau ferré du transport express régional (TER) Limousin, lancé en 1986 et actif jusqu'en 2016, est desservie par neuf lignes du TER Nouvelle-Aquitaine, auxquelles s'ajoutent deux lignes routières exploitées sous la responsabilité directe du Conseil régional par délégation de service public. Cette gare a la particularité de se situer au-dessus des quais, c'est -à-dire que les trains passent et s'arrêtent en partie sous l'édifice.

Un projet de ligne à grande vitesse (LGV), inscrit dans la loi Grenelle I du 3 août 2009, entretient l'idée d'une LGV entre Poitiers et Limoges affectée au trafic de voyageurs. La ville de Limoges a programmé 100 000  dans le cadre du plan pluriannuel d'investissement 2009, pour les réflexions sur l'intégration du train à grande vitesse (TGV) en zone urbaine, et 125 000  de participation aux études globales sur la future ligne, l’opération étant estimée à 1,6 milliard d’euros au total, aux conditions économiques de 2009[58],[59]. Toutefois, des arguments contestataires à ce projet existent[60].

Le projet, avec d'autres développements d'infrastructures ferroviaires, est abandonné en juillet 2017[61]. Cet abandon entraîne celui de la Transline, que ses partisans imaginaient relancer les liaisons est-ouest.

La gare des Charentes[62], Limoges-Montjovis, dessert, depuis le [63], la ligne Angoulême - Limoges. Son trafic est faible, et depuis la réalisation de la jonction entre Limoges-Montjovis et Limoges-Bénédictins en 1895, les voyageurs préfèrent emprunter la seconde.

Transports en commun

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photo d’un trolleybus à Limoges
Trolleybus sur la ligne 4 à Limoges.

Si le tramway de Limoges a été supprimé en 1951, la ville possède toujours son réseau de trolleybus. Limoges qui est, avec Lyon et Saint-Étienne, l'une des trois dernières villes de France à disposer de ce type d'équipement[64].

Les lignes urbaines régulières, dont cinq par trolleybus, sont exploitées par la Société de transports en commun de Limoges Métropole (STCL). Elles desservent, outre Limoges, Condat-sur-Vienne, Feytiat, Isle, Le Palais-sur-Vienne, Panazol, Boisseuil, Rilhac-Rancon, Saint-Just-le-Martel et Verneuil-sur-Vienne[65].

Le réseau de transports publics interurbain, « Moohv 87 (Haute-Vienne en Car) », est géré par le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine (RRTHV) Son centre névralgique, le centre intermodal d'échanges de Limoges (CIEL) est situé à proximité immédiate de la gare de Limoges-Bénédictins. Sur les trente-cinq lignes du réseau « Moohv 87 », vingt-six convergent à Limoges. Ces lignes sillonnent pratiquement tout le département et sont exploitées sous la forme de la délégation de service public par différentes sociétés, qui partagent, dans le cadre de cette délégation, la même identité visuelle et la même tarification. Cette dernière étant forfaitaire et indépendante de la distance parcourue. Les horaires sont conçus pour que les habitants des communes périurbaines ou rurales puissent passer la journée en ville. Le service est fortement restreint pendant les vacances scolaires, et beaucoup de lignes ne fonctionnent pas pendant les vacances d'été[66].

Déplacements à pied

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photographie d'une coquille Saint-Jacques en cuivre insérée dans les pavés d'une rue de Limoges et marquant le passage de la Via Lemovicensis menant à Saint-Jacques de Compostelle
Symbole de la Via Lemovicensis sur le pavement de Limoges.

Limoges offre de multiples promenades piétonnes en centre ville, malgré un nombre relativement faible de voies uniquement piétonnes.

La ville est traversée par le sentier de grande randonnée 654 (GR 654). Suivant le tracé de l’antique chemin de Compostelle, ce GR se détourne après la collégiale de Saint-Léonard-de-Noblat pour rejoindre Limoges et la crypte de l’abbaye Saint-Martial[67]. À l'issue de cette étape, le GR 654, respectant toujours le tracé de la via Lemovicensis[réf. nécessaire], se dirige vers l'abbaye de Solignac, fondée par l’orfèvre limousin, saint Éloi.

photo de la cité des coutures, immeubles d'habitation de Limoges
La cité ouvrière des Coutures.

Pour une population qui s’élève, au , à 140 138 habitants, Limoges compte 73 428 logements servant de résidence principale. En outre, sont recensés 4 667 logements vacants, et 1 274 logements servant de résidences secondaires ou occasionnelles. Sur la totalité du parc des logements, 22 064 sont des maisons individuelles, et 56 716 sont des appartements. Le nombre moyen de pièces par logement est de 3,4 environ, que ce soit pour les appartements ou les maisons, ce qui correspond à 1,8 pièce par occupant[68].

29 269 résidences principales (soit 39,9 %) sont occupés par leurs propriétaires. Les logements mis en location, au nombre de 42 021, représentent 57,6 % des résidences principales. Les 1 829 logements restants (soit 2,5 %) sont mis à disposition gratuitement[68].

En 2004, sur un parc de 71 980 résidences principales, 17 841 unités (soit 24,8 %) sont recensées comme construites antérieurement à 1949[68]. L'un des premiers immeubles du logement social construit à Limoges est réalisé en 1910, rue Monthyon, par la société coopérative l'Étoile. Il offre déjà à ses occupants l'eau courante et les WC dans chaque appartement. Les immeubles Puy Lannaud et Les Marronniers sont réalisés au même moment[69].

La municipalité de Limoges s'engage dans le mouvement du logement social en 1920. Prenant le relais des initiatives coopératives ou patronales du XIXe siècle, elle crée son propre office d'habitations à bon marché[70].

La première réalisation de l'office HLM de Limoges fut la cité ouvrière de Beaublanc. Bâtie en 1924 par Roger Gonthier dans l'esprit des cités-jardins sur le modèle de réalisations britanniques, elle se compose de 202 logements allant du deux au quatre pièces, dans des petits bâtiments en pierre de deux niveaux, avec jardin individuel pour chaque famille et des équipements collectifs (lavoirs, douches).

La cité Albert-Thomas, réalisée peu après, reprend la conception en cité-jardin. Elle comprend vingt-huit immeubles de deux étages, équipés de l'eau courante, de sanitaires privatifs, de l'électricité et du gaz[71].

La cité des Coutures, bâtie à l'intention des cheminots à proximité de la gare des Bénédictins est, comme cette dernière, réalisation de l'architecte Roger Gonthier. Elle partage son concept avec la cité Victor-Thuillat, avec des groupes d'immeubles agencés autour de cours fermées. Les cités HLM plus récentes (Rodolphe-Maon ou La Bastide) adoptent le profil en barres d'immeubles ou en tour.

Avec 15 665 logements, le logement social loge 34 182 Limougeauds. Ces logements représentent 21,3 % des habitations principales de la ville[68].

Projets d'aménagement

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À l'instar des années 1990 qui ont vu, par exemple, la construction d'Ester Technopole, les années 2000 sont riches de projets. Le réaménagement du quartier de la Cité, malgré une esthétique toute minérale diversement appréciée[72], la construction d'un nouveau pont sur la Vienne, le pont Georges-Guingouin, la réalisation d'une voie de liaison au sud de Limoges ou l'inauguration d'un Zénith, sont autant de projets dont la réalisation est l'expression de la dynamique urbanistique de la dernière décennie.

2011 a vu aboutir la transformation du musée de l'Évêché en Musée des Beaux-Arts - Palais de l'Évêché[73], et le déplacement du musée de la Résistance et de la Déportation dans l'ancien couvent des Sœurs de la Providence[74].

En matière d'équipement de loisirs, 2015, voit l’inauguration de la nouvelle piscine olympique, porté par Limoges Métropole, Aquapolis qui se compose de quatre bassins :

  • un bassin de natation de course (50 × 25 m avec 10 couloirs de nage),
  • un bassin de récupération et détente (25 × 12,5 m) de type fosse à plongeon, doté d'une batterie de plongeoirs normalisés (2 tremplins Maxiflex-B de hauteur 1 m, 2 tremplins Maxiflex-B de hauteur 3 m, 1 plate-forme de hauteur 5 m),
  • un bassin pour la petite enfance (lagune de jeux),
  • un bassin ludique intégrant une zone de loisirs, une rivière, et une zone à vague. Il offre également un espace compétition dédié au pôle associatif, un espace de 750 m2 dédié au bien-être avec sauna, hammam, et spa, et un espace de restauration rapide[75].
  • Il y a également un espace forme et un espace restauration.

En 2024, deux projets sont en route, une nouvelle patinoire olympique et également le grand projet de rénovation du Palais des sports de Beaublanc. Les ouvertures sont prévues vers 2027/28[source secondaire souhaitée].

photo du pont du Clos-Moreau sur la Vienne à Limoges
Le pont Georges-Guingouin érigé sur la Vienne dans le cadre du projet de contournement de l’agglomération.

En matière de réseau routier, le projet en cours reste le contournement de Limoges. Après la voie de liaison sud, qui a nécessité la construction d'un nouveau pont sur la Vienne, le pont Georges-Guingouin, le projet se concentre désormais sur le chantier de mise à 2 × 2 voies du contournement Nord de Limoges. Ce projet et ses divers aménagements (créations, suppression, modification de diffuseurs, création d’un passage inférieur, etc.) ont pour objectif de relier l’A20 à la RN 147 puis à la RN 141 (route Centre-Europe Atlantique), mais également de desservir les quartiers d’habitations et les pôles économiques existants, ou à venir dont une future zone d’activités au Breuil[76].

Un autre projet est celui très contesté de réfection et d’agrandissement du stade d’honneur du parc des sports de Beaublanc[source secondaire souhaitée]. Achevé en 1947, ce stade, aujourd’hui limité à 9 900 places, voit, avec ce projet, sa capacité passer à 14 000 places dans un premier temps, capacité pouvant être portées à 20 000 places dans une seconde tranche de travaux. Il est prévu pour accueillir des matches de football et de rugby, mais aussi des activités socioculturelles de type concert, sa capacité pouvant alors, dans cette dernière configuration, être portée à 28 000 places. Le style architectural de l'enveloppe extérieure choisie est celui d’une forme de coque à facettes triangulaires, construite en panneaux de béton blanc auquel est ajoutée une proportion de kaolin. Le stade aura ainsi un aspect blanc brillant et pourra être qualifié de façon imagée de « stade de Porcelaine »[77]. Mais la réalisation de cet équipement a donné lieu à des malfaçons dans le ferraillage du béton, compromettant l'avancement du chantier[réf. souhaitée].

Enfin, la construction d’un nouveau palais de justice en centre-ville, à proximité du palais du XIXe siècle en 2010 a permis de relocaliser en un seul lieu tous les tribunaux de la ville. Cette construction a permis, à l’occasion de son diagnostic préventif archéologique, la découverte de vestiges de l'époque gallo-romaine, dont des vases funéraires datant du Ier ou du IIe siècle[78]. Le nouveau bâtiment réunit, depuis son inauguration en février 2017, les magistrats, le personnel et les services du tribunal de grande instance, du tribunal d’instance, du tribunal de commerce, et du conseil de prud’hommes[79]. L'ancien bâtiment historique abrite toujours la cour d'appel et les sessions d'assises[réf. souhaitée].

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Limoges est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[80]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[81].

Risques naturels

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Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vienne, la Mazelle, l'Auzette, la Valoine et l'Aurence. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1993, 1994, 1999 et 2007[82],[80]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais des plans de prévention des risques inondation (PPRI) de la « Vienne du Palais à Beynac », approuvé le , « Aurence », approuvé le , pour les crues de l'Aurence, et « Auzette » et « Valoine », approuvés le , pour les crues de l'Auzette et de la Valoine[83].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Limoges.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des affaissements de terrains miniers[84]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[85]. 16,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 11],[86].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2007[80].

Risque technologique

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La commune est en outre située en aval des barrages de Lavaud-Gelade, dans la Creuse, de Saint-Marc et de Vassivière, des ouvrages de classe A[Note 12]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[88].

Risque particulier

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Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Limoges est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[89].

Le nom de Limoges résulte de l'évolution phonétique de Lemovicas, forme issue du nom de la Civitas Lemovicum, la cité des Lémovices. Ce nom est préféré dès le IVe siècle[90] à la dénomination gallo-romaine d'Augustoritum « le gué d'Auguste », en usage à la fin du Ier siècle avant notre ère. Cette substitution du nom de la tribu au toponyme d'origine s'est produite dans de nombreux autres cas en Gaule. Lemovicas est directement issu du nom des Lémovices, peuple gaulois vivant sur le territoire limousin durant l’Antiquité[91].

Lemovicas et Lemovicum seraient construits sur la base de lemo, l’orme, et vices, qui vainquent[92]. Lemovicis> Limoges pourrait donc se traduire par « ceux qui vainquent avec l'orme » ou encore « Ceux-qui-Combattent-avec-l’Arc » (fait en bois d’orme)[93]. Le nom de la ville ferait ainsi référence à l'essence forestière que les Gaulois occupant le site auraient utilisée pour confectionner leurs armes[réf. souhaitée].

En occitan, la ville se nomme Limòtges[94]. Cependant, ailleurs qu'en Limousin, on a la tendance à appeler la ville plutôt Lemòtges[réf. souhaitée].

La toponymie limougeaude est fortement marquée par l'occitan : beaucoup de noms de quartiers ou de rues, non-francisés, sont d'expression limousine. C'est le cas de la rue du Rajat (participe passé du verbe rajar, jaillir), du quartier de Puy-las-Rodas, de la place de la Bareyrette (las bareretas délimitaient les enclos de parcage des bêtes). Certains noms ont été, lors de leur francisation, l'objet d'une adaptation purement phonétique dont le résultat peut être étonnant. Ainsi, la rue Cruche d’or vient de cruchador [krytsaˈdur], mot désignant un type ancien de balance[réf. souhaitée].

Tirant son nom de la tribu des Lémovices, dont la capitale fut probablement située au lieu-dit Villejoubert (commune de Saint-Denis-des-Murs), ou au bourg de Saint-Gence, Limoges revendique plus de 2 000 ans d'histoire[95], est fondée par les Romains vers l'an 10 avant notre ère, sous Auguste, dans le cadre de la réorganisation des cités et provinces gauloises de l'Empire romain[96].

La nouvelle capitale des Lémovices, Augustoritum (le gué d’Auguste), est ainsi créée de toutes pièces, peut-être sur la place d’un petit site gaulois, au premier endroit où il est possible de passer la Vienne à gué. La cité est placée au carrefour de la Via Agrippa, qui relie Lugdunum (Lyon) à Mediolanum Santonum (Saintes), et de la voie reliant Avaricum (Bourges) à Tolosa (Toulouse). Augustoritum dispose d’arènes plus vastes que celles d’Arelate (Arles) ou de Nemausus (Nîmes), et de thermes parmi les plus somptueux de la Gaule.

Elle est construite suivant un réseau de rues parallèles orientées Sud-Est/Nord-Ouest, venant croiser en angle droit un autre réseau de rues parallèles orientées Nord-Est /Sud-Ouest. Ce quadrillage presque parfait suit le schéma d'urbanisme habituellement en usage chez les Romains[97].

À part la villa Brachaud et quelques autres, peu de vestiges gallo-romains sont visibles, la plupart sont détruits ou enfouis. Ainsi, l'amphithéâtre (fin du Ier siècle) est enfoui sous le jardin d'Orsay. Le théâtre est situé en bord de Vienne, sous le quai Saint-Martial et la place Sainte-Félicité. Les thermes (IIe siècle), enfouis sous la place des Jacobins, ont été détruits dans leur quasi-intégralité lors de travaux de réalisation d'un parc de stationnement. Les nouveaux thermes (Bas-Empire) sont situés sous les jardins de l'évêché. Le forum (cent mètres de large pour plus de trois-cents de long, placé au centre de la cité) est localisé sous l’actuelle place de l’Hôtel de ville. Malgré la tradition qui rapporte l’existence d’un temple consacré à Vénus, Diane, Minerve et Jupiter à la place de l’actuelle cathédrale, aucun sanctuaire ou temple gallo-romain n'est à ce jour identifié. L’importance des vestiges antiques semble cependant démontrer qu’Augustoritum est une cité gallo-romaine importante, dont l’étude et la mise en valeur globales restent à faire[96].

Vers 250, saint Martial venu de Rome avec deux compagnons, Alpinien et Austriclinien[98], évangélise la ville. Il en devient le premier évêque. Il convertit sainte Valérie, fille de Léocadius, proconsul romain et gouverneur de l’Aquitaine[99].

Saint Aurélien, qui devient au Moyen Âge le saint patron de la puissante corporation des bouchers de Limoges, lui succède à la tête du diocèse naissant[100].

Du IIIe à la fin du IVe siècle, Augustoritum, dont le site deviendra « le Château », est progressivement abandonnée en raison de l'insécurité provoquée par les invasions germaniques. La population se concentre sur un lieu plus facilement fortifiable, le puy Saint-Étienne, sur lequel, au Moyen Âge, sera édifiée la cathédrale Saint-Étienne de Limoges et qui deviendra « la Cité »[101].

Au début du VIe siècle, Augustoritum devient Limoges et le second pôle urbain, le futur Castellum Sanctis Martialis (le Château), émerge autour de la nécropole située à proximité, au nord-ouest, qui accueille le tombeau de Martial, le premier évêque, que saint Loup de Limoges Confrérie de Saint Loup (Limoges) est chargé de conserver[102].

Dans la première moitié du VIIIe siècle, Limoges et le Limousin font partie du duché d'Aquitaine successivement tenu par les ducs Eudes, Hunald et Waïffre, ayant acquis une large autonomie au sein du Royaume des Francs. Ils semblent très liés à la ville de Limoges et notamment au site de Saint-Martial. Dans les années 760, le nouveau roi carolingien Pépin le Bref mène de dures campagnes pour mettre l'Aquitaine au pas. Limoges et le Limousin sont frappés à plusieurs reprises lors de ces campagnes. Le dernier duc Waïfre est assassiné en 768 en Périgord. L'ensemble de l'Aquitaine, dont Limoges, est alors soumise au nouveau pouvoir carolingien. En 781, Charlemagne fonde le Royaume d'Aquitaine qu'il confie à son jeune fils Louis, futur Louis le Pieux. À la fin du VIIIe siècle, un palais royal est attesté aux portes de Limoges à Jocundiac (Le Palais-sur-Vienne). En septembre 832, l’empereur Louis le Pieux, fils de Charlemagne, fait acclamer son fils Charles (futur Charles le Chauve) âgé de neuf ans seulement, par les Grands d'Aquitaine, lors d'une assemblée générale tenue dans ce palais suburbain ; l'empereur souhaitait alors punir son fils Pépin Ier, roi d'Aquitaine. Les luttes entre Charles le Chauve et Pépin Ier, puis le fils de celui-ci Pépin II, se poursuivront jusque dans les années 850. En 855, Charles le Chauve, décide de donner un roi aux Aquitains en la personne de son fils Charles l'Enfant. La cérémonie de sacre et couronnement a lieu dans la basilique du Sauveur à proximité du Sépulcre de saint Martial[103].

Bien que pillée en 862 par les vikings du chef Hasting[104], Limoges se développe toujours en ville double, partagée entre la cité, qui relève du pouvoir de l'évêque, et le château, qui relève des moines gardiens du tombeau de saint Martial, puis des vicomtes.

Invoqué à l’occasion du Mal des Ardents lors des ostensions de l’an 994[105], Martial obtient l'apostolicité[106] par l'action du prédicateur Adémar de Chabannes, lors des conciles de Limoges de 1029 et 1031[107]. Placé au rang des apôtres, saint Martial draine un courant de pèlerinages fructueux pour l’abbaye et la ville. Dénoncée dès le XVIIe siècle, cette apostolicité plaidée par Adémar de Chabannes est définitivement abandonnée au début du XXe siècle[Note 13], Martial de Limoges n'étant pas inclus dans le groupe des douze Apôtres[108].

Au cours du Xe siècle, le vicomte de Limoges, voulant affirmer son pouvoir face au puissant abbé de saint-Martial, fait élever en contrehaut de l'abbaye, une motte castrale[109].

Limoges accueille le troisième des Lemovicensia concilia, le concile de Noël 1095. C'est au cours de ce concile de Noël qu'après son appel de Clermont, Urbain II prêche pour la première fois pour la première croisade en vue de la libération de la Terre sainte[107].

À la fin du XIe siècle, et durant la première moitié du XIIe siècle, la notoriété de Limoges est à son apogée. Elle est portée par le rayonnement de l’abbaye Saint-Martial, qui est alors le plus important centre de production intellectuelle, littéraire, poétique, artistique et musical du monde médio-latin. Les chants grégoriens y connaissent leur premier apogée, avec les productions de l'École de Saint-Martial[110]. La ville bénéficie également du rayonnement des troubadours limousins, qui font de la langue limousine la langue de la culture du monde roman. Limoges est également renommée pour la qualité de sa production d'émaux ou de sa production textile de limogiatures[111].

À partir du XIIe siècle, Limoges, lieu de couronnement traditionnel des ducs d'Aquitaine, est l’une des principales villes de la dot d’Aliénor d'Aquitaine. La majeure partie de son histoire médiévale se calque sur celle des guerres entre Plantagenêts et Capétiens. Richard Cœur de Lion est couronné duc d'Aquitaine lors de deux cérémonies tenues successivement à Poitiers, puis, dans la grande tradition des monarques d'Aquitaine, à Limoges en 1172[112]. La même année, dix-sept ans avant de devenir roi, le duc et sa mère reçoivent Sanche VI de Navarre et Alphonse II d’Arragon à Limoges[113]. À la tête de l'empire Plantagenêt, le roi-chevalier meurt en avril 1199 à Châlus, place-forte défendant l’accès sud-ouest de Limoges, lors d’une expédition punitive contre son vicomte, Adémar V de Limoges[114].

Au XIVe siècle, les affrontements entre rois de France et rois d’Angleterre, détenteurs du duché d’Aquitaine dont relève Limoges, culminent à l’occasion de la guerre de Cent Ans. Entre deux événements guerriers, Limoges doit faire face aux pillages des routiers et brabançons désœuvrés. Constituant toujours une « ville double », partagée entre la Cité et le Château, les bourgeois (par leurs consuls), évêques et vicomtes de Limoges jouent des alliances et protections, chacun selon les opportunités du moment. Ainsi, en 1370, la Cité ouvre ses portes aux troupes du roi de France, alors que le Château reste fidèle au roi anglais. Cet événement sera d’ailleurs l’occasion, pour le Prince Noir, de mettre à sac la Cité[115].

En 1463, le roi Louis XI passe à Limoges le vendredi 1er juillet, et confirme, par lettres patentes, les privilèges accordés par ses prédécesseurs afin que la ville s'accroisse[116].

Époque moderne

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Au XVIe siècle, Limoges tourne, avec la fin du Moyen Âge, l’une des plus riches pages de son histoire et intègre définitivement le royaume de France sous Henri IV, lors du rattachement en 1589, à la couronne de France de sa vicomté, passée par héritage à la maison d'Albret.

plan de la ville de Limoges réalisé en 1765 et signé Cornuau
Plan de la ville par Cornuau (1765).

La Réforme qui gagne le pays affecte peu Limoges. L’activité missionnaire est faible et les conversions à l’Église réformée, estimées à 10 % de la population seulement. De même, les troubles sous les guerres de Religion sont limités. Grâce à l’action des consuls, la Saint-Barthélemy n’a aucune répercussion à Limoges. La ville ressent cependant quelques contrecoups des batailles incessantes que se livrent les nobles catholiques et protestants dans le reste de la province et qui, épuisant récoltes et paysans, donnent lieu, dans le sud du département, à Châlus, Oradour, Saint-Yrieix, Nexon et Saint-Léonard-de-Noblat, à l’émergence de la révolte dite « jacquerie des croquants »[117].

portrait d'Anne Robert Jacques Turgot réalisé par Charles Dupin le jeune au XVIIIe siècle
L’intendant Turgot.

Au XVIIe siècle, la Contre-Réforme a une grande importance dans la ville[118]. Six compagnies de pénitents sont créées (noirs, rouges ou pourpres, et blancs, qui ont laissé leurs noms à des rues de la ville, mais aussi gris, bleus et feuille-morte, d'après la couleur de leur tenue). De nombreux couvents sont fondés (Visitation, ursulines, etc.), d'autres réformés (bénédictins, Saint-Martin des feuillants, etc.). Le collège des jésuites oriente la formation des élites limougeaudes, alors que les ostensions et processions à grand spectacle (procession de l'octave de la fête du Saint-Sacrement, en particulier) connaissent un important renouveau. Selon Jean Levet, Limoges y gagne le surnom de ville sainte. Cependant, dès cette époque, des voyageurs commencent à relater une certaine évolution urbanistique de la ville ; l'abbé Louis Coulon voit Limoges comme une ville, certes marchande et populaire, mais qui paraît sale et mal bâtie, et dont « les bâtiments n'y sont que de bois et de terre »[119].

Au XVIIIe siècle, l’intendant Turgot améliore considérablement le réseau routier limousin, relance l’économie limougeaude, favorise la création et le développement d’industries, dont celles du textile et du cuir. Mais le véritable tournant est celui de 1765 : un gisement de kaolin est découvert à Saint-Yrieix-la-Perche, à 40 km au sud de Limoges. L’industrie de la porcelaine est lancée.

Époque contemporaine

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Lieu de naissance de Jean-Baptiste Jourdan, futur Maréchal d'Empire.

La Révolution engendre des événements tragiques à Limoges. Un bref épisode de la Grande Peur y est signalé. Comme partout, les biens de l'Église sont vendus comme biens nationaux, et la politique de déchristianisation fait fermer la plupart des églises et la totalité des monastères. Un prêtre, l'abbé Chabrol, est tué dans une émeute plus ou moins spontanée, et quelques autres prêtres sont guillotinés.

L'un des effets majeurs de la Révolution à Limoges sera territorial puisqu'en 1792, la Cité de Limoges et le Château de Limoges sont enfin réunis. Juridiquement, le Château absorbe la Cité et l'ensemble forme officiellement une seule et unique commune[120], qui intègre, en outre, les territoires de La Brugère, de Saint-Christophe et de Sainte-Claire-Soubrevas[121].

photo d'une plaque érigée en mémoire de Camille Vardelle au jardin d'Orsay
Stèle en mémoire de Camille Vardelle au jardin d'Orsay de Limoges.
Les jardins de l'Hôtel-de-Ville, vers 1916.
Le carrefour Tourny, à la même époque.
C'était le cœur du réseau de tramway de Limoges, où plusieurs lignes se croisaient.

Au XIXe siècle, avec la révolution industrielle, et l'essor des ateliers et des manufactures de textile, cuir, chapeau, chaussures ou porcelaine, Limoges se peuple, au préjudice de sa campagne, d'une population ouvrière, jeune, féminisée, et qui embrasse massivement la cause syndicale. Limoges doit son surnom de « Ville rouge » (Pauline Roland parle de la Rome du socialisme[122]) aux événements ouvriers de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Ainsi, en 1848, des émeutes très graves marquent les élections législatives[123]. En 1851, Limoges tente de s'opposer au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, avant de connaître, en 1871, un très éphémère, mais tragique, épisode de la Commune. La CGT est créée à Limoges en 1895[124]. En avril 1905, une protestation contre les pouvoirs des contremaîtres, jugés exorbitants dans le milieu ouvrier de la porcelaine (usine Théodore Haviland, notamment) et de la chapellerie (usine Beaulieu) va donner naissance à d'importants événements ouvriers qui tournent à la révolte sociale et causent la mort d'un jeune ouvrier, Camille Vardelle[125],[126].

Le secteur industriel est à son apogée entre 1850 et les années 1930, comme en témoigne la création des grandes usines porcelainières Haviland, en 1892, dans le quartier du Mas-Loubier et dès 1852 sur le site de l'actuel Centre commercial Saint-Martial. La première de ces usines devient rapidement la plus grande de la ville avec, en 1907, huit cents ouvriers pour dix-sept fours. Parallèlement à ces structures imposantes, la micro-industrie porcelainière, dont l'usine Labesse qui emploie quatre-vingt-dix personnes entre 1873 et 1938, perdure[127]. Il est estimé qu'à la fin du XIXe siècle, le secteur de la porcelaine faisait vivre la moitié des habitants de Limoges, femmes et enfants compris. Ce secteur produisait alors annuellement une valeur de 12 000 000 de francs, ce qui équivaut à peu près à 50 000 000 euros[128]. Le commerce de Limoges s'internationalise au XIXe siècle, bien sûr dans le secteur de la porcelaine, mais également dans le secteur des liqueurs et des eaux-de-vie. Enfin, sa position centrale favorise le commerce avec les autres départements français, l'imprimerie de Limoges était connue pour sa production de livres à bon marché qui étaient notamment exportés dans les départements voisins[129]. Les fabriques de chaussures prendront également un essor considérable ; dans l'entre-deux-guerres, 40% de la production française provient de Limoges[130]. Les manufactures d'étoffes de Limoges fabriquaient notamment les toiles dites « limousines »[131].

L'essor de l'industrie est le moteur de l'expansion urbaine de la ville, qui au milieu du siècle dépasse à peine ses limites de l'Ancien régime, mais qui passant de 30 000 habitants en 1841 à 98 000 en 1926, s'étend en faubourgs résidentiels. Cette croissance se fait de façon plutôt anarchique, sans réelle réflexion urbanistique globale, exception faite de petites opérations localisées pilotées par des bourgeois locaux tels l'entrepreneur et mécène Ernest Ruben[132]. Des cités ouvrières seront également construites de manière éparse dès le début du XXe siècle, comme la Cité des Coutures construite à la fin des années 1920[130].

En 1914, Limoges est la ville de casernement des 63e et 263e régiments d'infanterie. Après les premiers revers militaires de la France au début de la Grande Guerre, Joseph Joffre estime que de nombreux officiers font preuve d'incompétence ou d'apathie. Il décide de les écarter du front et les assigne à résidence dans la 12e région militaire, dont la capitale est Limoges. Un nouveau terme apparaît : le limogeage. S'il demeure dans le vocabulaire actuel[133], le lien avec la ville de Limoges est à relativiser : sur cent-cinquante à deux cents hauts gradés (soit près de 40 % du total) limogés, moins d’une vingtaine sont effectivement envoyés dans la région de Limoges, beaucoup d’autres étant envoyés en particulier dans de nombreuses villes du sud ouest

Seconde Guerre mondiale

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Le 22 juin 1940, l’armée allemande se trouve à trente kilomètres de Limoges lorsque le gouvernement du Maréchal Pétain demande l’armistice.

En mai 1941, le conseil municipal de Léon Betoulle est destitué par le régime de Vichy : André Faure devient maire[134].

Limoges et sa région, en zone libre jusqu'en 1942, accueillent de nombreux enfants retirés des zones de combats par leurs familles, puis des familles entières jetées sur les routes de l’exode. Limoges voit jusqu'à 200 000 réfugiés errer dans ses rues[135].

Malgré les multiples maquis limousins qui organisent la résistance en campagne, la ville apparaît comme relativement calme, bien que les juifs (dont la communauté « Strasbourg-Limoges » passe pour l’une des rares véritablement organisées en France, avec le rabbin alsacien Deutsch qui s'installe à Limoges en 1939), connaissent dès février 1943 les rafles de la Gestapo[136].

Des fonctionnaires de la mairie de Limoges organisent la falsification du recensement des israélites, du recensement du S.T.O. : faux laissez passer, faux actes de naissance pour obtenir des papiers d'identité[137].

Dans la nuit du 23 au 24 juin 1944, la gare de triage de Puy Imbert est bombardée : sept-cents wagons sont détruits et la circulation ferroviaire est interrompue pendant huit jours[138].

Dès le 12 août, la ville est partiellement encerclée par les résistants[139].

Le 17 août, le chef milicien, Jean de Vaugelas prend la fuite à la tête d'une colonne de 95 véhicules, 350 miliciens et leur famille, en direction de Guéret puis Moulins, harcelé sur son parcours par les maquisards. Capturé par l'Armée rouge sur le front de l'Est, Vaugelas s'évade et meurt en Amérique du Sud en 1954[140].

Le 19 août 1944 se produit une grève générale des travailleurs à Limoges. Des membres des G.M.R. passent à la résistance.

Traumatisée par le massacre d'Oradour-sur-Glane et appelée « capitale du Maquis » par le général de Gaulle lors de son discours du 4 mars 1945[141], Limoges sort de la Seconde Guerre mondiale le 21 août 1944, libérée par les résistants des maquis F.F.I. dirigés par le colonel Georges Guingouin, sans aucun combat[142].

Le 21 août 1944 dans l'après midi, des pourparlers se déroulent avec le général de la Wehrmacht Walter Gleiniger, sous la médiation du représentant du consul de Suisse, M. d'Albis. La reddition est prévue pour 20h mais la délégation alliée ne trouve à la Kommandantur que le capitaine Noll, qui est fait prisonnier avec douze officiers et 350 soldats[143], dont de nombreux géorgiens[144]. Ils seront internés au camp de Saint-Paul-d'Eyjeaux[144].

Les autres Allemands fuient avec le capitaine Engelbrecht en direction de Guéret via Saint-Léonard-de-Noblat, avec le général Gleiniger, qui est arrêté sur ordre par des SS[145].

Un nombre important de prisonniers civils sont libérés de prison, et des exécutions sommaires ont lieu lors de l'« épuration »[146] (notamment à la carrière du Malabre)[147].

Henri Chadourne devient maire le 5 septembre 1944. La fête de la Libération se déroule le 12 septembre 1944, avec défilé des FFI, avec Georges Guingouin, et intronisation du nouveau préfet de la Haute-Vienne, le communiste Jean Chaintron (résistant à Lyon dès juillet 1940, ce malgré le Pacte Molotov-Ribbentrop, arrêté en 1941 et condamné aux travaux forcés à perpétuité, interné à Nontron — ou auront été internés des prisonniers politiques parmi les plus connus : Yves Péron, Raoul Calas, Léon Moussinac et d'autres[148] — ; Jean Chaintron est libéré par la résistance le 10 juin 1944)[149].

De 1945 à 1947, Georges Guingouin est élu maire[150].

Depuis 1947

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En 1947, Léon Betoulle, déjà maire dans l'entre-deux-guerres, retrouve le siège de premier édile, et le conserve jusqu'à sa mort en 1956. En février 1948, à l'initiative d'Albert Chaminade, une rencontre de basket fut organisée pour promouvoir le basket ; elle opposa une sélection du Limousin à une formation de Hongrie. Le pharmacien et ancien résistant socialiste Louis Longequeue est élu à sa place, et incarne ensuite le pouvoir municipal sans discontinuer pendant trente-quatre ans. À ce poste, il engage la modernisation de la ville, qui dans les années 1960 à 1980 affirme son statut de capitale régionale en même temps que diminue l'emploi industriel et que la desserte routière s'améliore, avec la création progressive de l'autoroute A20 entre la fin des années 1980 et le milieu des années 1990. Plusieurs grands chantiers sont menés sous les mandats Longequeue, comme l'urbanisation du nouveau quartier de Beaubreuil, la création de l'université, détachée de celle de Poitiers en 1968, l'inauguration de l'aéroport de Bellegarde en 1972 et du nouveau centre hospitalier régional en 1975, ou encore la construction du Palais des sports de Beaublanc en 1981. La commune atteint d'ailleurs son maximum démographique en 1975, avec 143 725 habitants.

En 1990, Alain Rodet, premier adjoint de Louis Longequeue, remplace ce dernier à son décès ; il est ensuite réélu trois fois jusqu'à sa défaite en 2014. Ses mandats sont marqués par l'achèvement de plusieurs infrastructures décidées sous son prédécesseur (technopole Ester en 1993, Bibliothèque francophone multimédia en 1998) et de nouveaux grands chantiers, dont plusieurs (Zénith de Limoges, Aquapolis) sont portés par la nouvelle structure intercommunale qui s'affirme dans les années 2000, la Communauté d'agglomération Limoges Métropole. En 2011, l'armée quitte totalement Limoges, laissant plusieurs casernes en friche.

Les élections municipales de 2014 voient pour la première fois depuis plus d'un siècle une majorité de droite l'emporter à Limoges. Dirigée par Émile Roger Lombertie, elle est à nouveau victorieuse en 2020. Durant cette période, Limoges voit le projet de ligne à grande vitesse ferroviaire vers Poitiers, afin de rallier Paris en moins de 2 heures, échouer pendant que la démographie décline.

En 2015, la ville perd son statut de préfecture de région lors de la fusion des anciennes régions Limousin, Aquitaine et Poitou-Charentes.

Politique et administration

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Tendances politiques et résultats

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photographie de la façade de la mairie de Limoges
L’hôtel de ville.

L'électorat de la commune est marqué, à l'image de celui de la Haute-Vienne, par une domination socialiste, et la gauche communiste. La droite laïque n’a, traditionnellement, qu’une audience relativement limitée.

Ainsi, si on fait abstraction de la période du régime de Vichy, Limoges n'a connu que des maires de gauche entre 1912 et 2014. Depuis la Libération, la ville a été dirigée par le PCF entre 1944 et 1947, par des socialistes entre 1947 et 2014 et par la droite depuis 2014. En 1989, la ville faillit connaitre une première alternance à droite lorsque le maire sortant Louis Longequeue l'emporta de justesse au 2e tour face à Michel Bernard. Les maires de Limoges font preuve d'une grande longévité, avec trente-quatre ans de mandat pour Louis Longequeue, et vingt-quatre ans pour Alain Rodet. La gauche socialiste, communiste et révolutionnaire est majoritaire dans treize cantons sur seize circonscriptions électorales qui laissent apparaître des scores trotskystes, LO-NPA assez propres à Limoges[151].

Les résultats électoraux des différents scrutins illustrent bien l'ancrage à gauche de Limoges.

Ainsi, lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2007, la candidate socialiste Ségolène Royal arrivait en tête avec 33,32 % des suffrages exprimés, soit 22 629 voix, suivie par le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy avec 25,84 % ( 17 551 voix), le candidat de l'UDF François Bayrou avec 18,06 % (12 268 voix), le candidat du Front national Jean-Marie Le Pen avec 8,00 % (5 431 voix), le candidat de la LCR Olivier Besancenot avec 5,35 % (3 634 voix), la candidate communiste Marie-George Buffet avec 2,39 % (1 625 voix), Philippe de Villiers avec 2,07 % (1 404 voix), la candidate des Verts Dominique Voynet avec 1,49 % (1 011 voix), la candidate de Lutte ouvrière Arlette Laguiller avec 1,36 % (923 voix), José Bové avec 1,14 % (775 voix), le candidat CPNT Frédéric Nihous avec 0,64 % (434 voix) et le candidat du Parti ouvrier indépendant Gérard Schivardi avec 0,34 % (234 voix)[152].

Conseil municipal de Limoges (2020-2026)
  • Limoges au Cœur (44)
  • Gauche citoyenne sociale écologiste (11)
  • Au second tour, Ségolène Royal obtient 56,55 % des suffrages avec 37 349 voix, et Nicolas Sarkozy 43,45 % avec 28 693 voix, alors que c'est ce dernier qui remporte l'élection, au niveau national avec plus de 53 %[153].

    Les élections municipales de 2008 à Limoges ont donné des résultats conformes à la tradition socialiste limougeaude, sinon limousine. Le taux de participation pour le premier et unique tour est plutôt élevé pour une grande ville (62,06 % de votants). Sur les 80 383 électeurs inscrits sur les listes électorales, 49 888 ont pris part au vote. Le maire socialiste Alain Rodet, en poste depuis 1990, déjà reconduit en 1995 et 2001, a été une nouvelle fois réélu en 2008 dès le premier tour, avec 27 057 voix, soit 56,45 % des suffrages exprimés. Derrière, la liste conduite par l'UMP a recueilli 20,84 % des suffrages, la liste du MoDem 8,86 %, la liste de la LCR 6,99 %, la liste des Verts 5,31 % et la liste de Lutte ouvrière 1,96 %[154].

    Les élections municipales de 2014 à Limoges sont une surprise dans le paysage politique limougeaud puisque le maire sortant, Alain Rodet n'est pas réélu comme à son habitude dès le premier tour. Le 30 mars 2014, à l'issue du second tour des élections, c'est la liste d'Union de la droite « Aimons Limoges, choisissons l'alternance » conduite par Émile Roger Lombertie qui arrive en tête avec 45,07 % des suffrages exprimés suivie de la liste d'Union de la gauche « L'essentiel c'est notre ville - Limoges Terre de Gauche » avec 43,81 %, puis de la liste du Front national « Limoges Bleu Marine » avec 11,10 %[155]. Il s'agit d'une première après des décennies de domination du PS[156].

    Les élections municipales de 2020 à Limoges marquent une nouvelle fois la victoire de la liste d'Union de la droite « Limoges au Cœur » menée par Émile Roger Lombertie, maire sortant arrivant en tête avec 58,96 % des voix face à Thierry Miguel, candidat de la liste « Gauche citoyenne sociale écologiste », remportant 41,03 % des voix. Ces élections, marqués par la crise du Covid-19, n'ont mobilisé qu'un électeur sur trois (taux d'abstention de 65,92 %)[157].

    Administration municipale

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    Le conseil municipal de Limoges est composé de cinquante-cinq élus, conformément aux dispositions relatives aux communes peuplées de 100 000 à 150 000 habitants[158]. Parmi ces conseillers municipaux, on dénombre douze maires-adjoints[159] et onze conseillers municipaux délégués[160].

    À l'issue des élections municipales de 2020, le groupe majoritaire « Limoges au Cœur » est constitué de deux partis : l'Union des démocrates et indépendants et des Républicains réunissant à eux deux quarante-quatre sièges, face au groupe d'opposition « Gauche citoyenne sociale écologiste » réunissant onze sièges.

    Liste des maires

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    Huit maires se sont succédé depuis 1912 :

    Liste des maires successifs depuis 1912
    Période Identité Étiquette Qualité
    1912 1941 Léon Betoulle SFIO Employé de bureau
    Destitué
    1941 1944 André Faure   Ingénieur métallurgiste
    Nommé par le régime de Vichy[161]
    1944 1945 Henri Chadourne PCF Médecin
    1945 1947 Georges Guingouin PCF Instituteur
    1947 1956 Léon Betoulle PSD Employé de bureau
    1956 1990 Louis Longequeue SFIO puis PS Pharmacien
    1990 2014 Alain Rodet PS Économiste
    2014 en cours Émile Roger Lombertie UMP puis LR Médecin

    Instances judiciaires et administratives

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    Limoges, siège de la cour d'appel de Limoges, dispose d'un tribunal judiciaire (qui peut siéger, au pénal, en formation de tribunal correctionnel ou de tribunal de police[162], d'un tribunal pour enfants, d'un conseil de prud'hommes et d'un tribunal de commerce[163].

    Des sessions de cour d'assises sont organisées, en principe, tous les trois mois pour une durée de quinze jours et se tiennent dans des locaux du Palais de justice, place d'Aine[164].

    L'ordre administratif est représenté par un tribunal administratif[165], installé officiellement à Limoges depuis le [166], et dont le ressort territorial est la Corrèze, la Creuse, l'Indre et la Haute-Vienne[167]. L'appel des décisions du tribunal administratif de Limoges se fait devant la cour administrative d'appel de Bordeaux[168].

    Le centre pénitentiaire de Limoges est une maison d'arrêt[169] dont les deux autorités de rattachement sont la cour d'appel et le tribunal judiciaire de Limoges. Cette prison reçoit des prévenus ainsi que des condamnés dont la peine n'excède pas un an. Sa capacité d'accueil théorique est de quatre-vingt-cinq places réparties en quatre quartiers : le quartier hommes majeurs (cinquante-sept places), le quartier femmes (onze places), le quartier mineurs (dix places) et le quartier semi-liberté (cinq places)[170]. La maison d'arrêt de Limoges propose aux détenus des travaux de façonnage et de conditionnement. Elle dispose d'un atelier professionnel permanent d'accompagnement à la validation (APPAV) d'un Certificat d'aptitude professionnel Cuisine et forme des aides-magasiniers. L'établissement a été construit en 1853 sur le champ de foire (actuelle place Winston-Churchill). En 2009, le Gouvernement annonce que, d'ici 2014, l'établissement doit être déclassé et faire place, dans le cadre des compensations apportées aux villes concernées par les restructurations du ministère de la Défense, à une nouvelle prison, d'une capacité d'accueil de sept-cents détenus[171].

    Malgré cette annonce, en 2020, la prison est toujours là et se caractérise par une forte surpopulation[170],[172],[173].

    Le Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) de rattachement est le SPIP de la Haute-Vienne, situé avenue Labussière. L'accueil des familles est assuré, les jours de parloir, par l'association « Halte Vincent », dans un local situé rue de la Mauvendière[174].

    Limoges accueille, également depuis 2011, le Centre de production multimédia de la gendarmerie nationale, instance nationale chargée de concevoir, réaliser et diffuser les films à vocation pédagogique utilisés par les formateurs des écoles de gendarmerie[175].

    Intercommunalités et divisions administratives

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    La commune de Limoges est membre de la communauté urbaine Limoges Métropole. Succédant à d'autres structures intercommunales, cette communauté urbaine regroupe vingt communes de l'unité urbaine et de la première couronne de l'aire urbaine sur une superficie de 472 km2[176].

    Elle fait partie du pays de Limoges, composé de la communauté urbaine Limoges Métropole et de l'ancienne communauté de communes l'Aurence et Glane Développement. Le pays de Limoges regroupe 212 035 habitants répartis sur vingt-cinq communes[177].

    Limoges est le chef-lieu de l'arrondissement de Limoges.

    Le territoire communal de Limoges englobe, dans leur intégralité, sept cantons de Haute-Vienne. Il est également inclus pour partie, dans deux autres cantons.

    Politique de développement durable

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    carte situant les dix déchèteries de la communauté urbaine Limoges Métropole
    Localisation des déchèteries de Limoges Métropole

    La politique de développement durable de Limoges est portée par la communauté urbaine, Limoges Métropole, qui agit sur la commune en matière de gestion des déchets, d’assainissement, de qualité de l’air, et de protection du milieu naturel. Compte tenu de ses compétences (développement économique, assainissement), Limoges Métropole s’est engagée en 2008 dans une démarche d'Agenda 21, laquelle identifie des actions concrètes, s'articulant autour des trois grands axes du plan d’actions : maîtriser l'énergie et lutter contre l'effet de serre, connaître, préserver et valoriser les patrimoines, et être écoresponsable et solidaire au quotidien[178].

    La gestion des déchets produits par les habitants de la ville de Limoges est également une compétence déléguée à la communauté urbaine[179]. Par ailleurs, pour les encombrants, chaque habitant de Limoges peut accéder à la déchèterie de son choix parmi les dix déchèteries communautaires de Limoges Métropole, dont trois (Lebon, Samie et Cavou) sont situées sur le territoire communal[180].

    La ville a atteint, dès 2010, le niveau d’objectif de qualité fixé par l’Union européenne pour 2010, en matière de particules fines inférieures à 10 µm. Pour la surveillance de l’air, Limoges Métropole adhère à LIMAIR, organisme agréé de surveillance de la qualité de l’air en Limousin[181].

    Quatre risques naturels majeurs sont recensés sur le territoire communal : les risques de canicule, d'inondation, de tempête, et de mouvements de terrains liés aux cavités souterraines. Les risques technologiques majeurs recensés à Limoges sont, pour leur part, au nombre de trois : rupture de barrage, transport de matière dangereuses et risque miniers. Ces risques majeurs, naturels ou technologiques, et les moyens de prévention, sont décrits dans le Document d'information communal sur les risques majeurs (DICRIM), mis en ligne sur le site internet de la mairie[182].

    Politique budgétaire en 2010

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    L’excédent brut de fonctionnement, de 24 766 000 , est de 175  par habitant, pour une moyenne nationale de 216  constatée dans les villes de même strate[Note 14]. L’endettement de la ville est de 791  par habitant, pour une moyenne de 1 090  pour la strate. Le potentiel fiscal reste inférieur à la moyenne, puisque sur une population de 143 677 habitants, il est de 121 469 000 , soit de 845  par habitant, à comparer à une moyenne nationale de la strate de 856  par habitant. Quant à l’encours de la dette, d'un montant de 111 759 000 , il donne lieu à une annuité de 28 538 000 , soit 202  par habitant, pour une moyenne de la strate à 147 [183].

    Carte
    Villes jumelées avec LimogesVoir et modifier les données sur Wikidata
    Villes jumelées avec LimogesVoir et modifier les données sur Wikidata
    VillePaysPériode
    Charlotte[184]États-Unisdepuis le
    Fürth[184]Allemagnedepuis le
    Hrodna[184]Biélorussiedepuis le
    Icheon[184]Corée du Suddepuis le
    Pilsen[184]Tchéquiedepuis le
    Seto[184]Japondepuis le

    La ville de Limoges conduit deux accords de coopération décentralisée avec la commune rurale de Pabré au Burkina Faso. Le premier, actif depuis 2004, porte sur la réhabilitation et l'exploitation de la retenue d'eau de Zibako. Le second, qui date de 2009, vise à renforcer les capacités de maîtrise d'ouvrage de Pabré[185].

    Équipements et services publics

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    Enseignement

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    Carte de Limoges, avec les écoles, les collèges, les lycées et les sites de l'enseignement supérieur.
    photographie des bâtiments de l'Institut d'ingénierie informatique de Limoges
    L'institut d'ingénierie informatique.

    La ville administre soixante-quatre écoles élémentaires et/ou maternelles représentant un effectif de l'ordre de 9 600 élèves à la rentrée 2019. La ville y consacre, pour ce qui la concerne (hors salaire des instituteurs, par exemple), dix-neuf millions d'euros, soit un peu plus de 2 000  par élève[186].

    Issue d'un projet apparu en 1992, une calandreta, école bilingue occitane, ouvre une section de maternelle en 1994 puis, avec le soutien du conseil régional, un cours préparatoire en 1998. La calandreta de Limoges assure l’ensemble des classes de la maternelle et du primaire[187].

    À Limoges, le département Haute-Vienne gère quatorze collèges et la région Nouvelle-Aquitaine treize lycées, dont le lycée Gay-Lussac (lycée historique de la ville), le lycée Léonard Limosin, le lycée Raoul Dautry, le lycée Suzanne Valadon, le lycée Turgot et lycée Auguste Renoir. Plusieurs d’entre eux disposent de classes préparatoires à l’accès aux grandes écoles.

    L'université de Limoges, créée en 1968, compte plus de 18 000 étudiants à la rentrée 2023. À Limoges, l'université est installée sur quatre sites : la Borie, Vanteaux, centre-ville et Ester Technopole[188].

    Le campus de la Borie regroupe une cité et un restaurant universitaires, un service universitaire des activités physiques et sportives (SUAPS), l’IUT du Limousin, la faculté des sciences et techniques, et des écoles doctorales[189]. Il accueille également, depuis sa création en 1978, le Centre de droit et d'économie du sport[190].

    Le campus de Vanteaux, situé au sud-ouest de la ville, près de la commune d'Isle, à proximité immédiate du Centre hospitalier universitaire Dupuytren, regroupe l'Institut national supérieur du professorat et de l'éducation (INSPE de l'académie de Limoges), la faculté des lettres et des sciences humaines, le CRDP, l’ONISEP, le service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé, le CROUS, le site principal du service commun de la documentation (bibliothèque universitaire), une cité et un restaurant universitaires, la faculté de médecine et de pharmacie, un service universitaire de formation permanente, un centre de formation d'apprentis, et le CNAM[191]. Le campus de Vanteaux accueille également l'une des cinq écoles nationales supérieures d'art de France : l’École nationale supérieure d'art de Limoges (ENSA de Limoges). La FLSH de Limoges est également une des universités phares du centre de la France puisque de nombreux étudiants de Poitiers ou de Châteauroux viennent étudier à Limoges. Spécialisée dans les arts du feu (céramique, émaux) et la tapisserie, sous la tutelle du ministère de la Culture, cette école, également connue sous le nom d’École des Beaux-Arts ou École d’art décoratif, offre des cursus d’art et de design d'une durée de cinq ans[192]. Il héberge également l’Institut d'ingénierie informatique de Limoges[193] (3IL).

    Le site d'Ester Technopole est le lieu d’installation de l'école d'ingénieurs ENSIL-ENSCI, issue de la fusion, en 2017, de deux anciennes écoles d'ingénieurs : l'École nationale supérieure d'ingénieurs de Limoges[194] (ENSIL) et l’École nationale supérieure de céramique industrielle[195] (ENSCI).

    Le centre-ville regroupe la faculté de droit et des sciences économiques, l’IPAG, le carrefour des étudiants et la présidence de l'université[196].

    Limoges abrite également un centre national de formation aux métiers de l'eau[197] et une école de commerce, l’École supérieure de commerce, de communication et de gestion de Limoges (Es2C Limoges). Cette école offre un premier cycle de formation qui prépare à des diplômes d'État de niveau Bac +2, et un second cycle qui permet d'accéder, à l'issue d'une année de spécialisation, à un niveau Bac +3[198].

    Une école nationale vétérinaire est en projet.

    carte de Limoges avec indication de la localisation des ses principales infrastructures de santé
    Localisation des structures de santé.
    photographie du bâtiment du CHU de Limoges, au soleil couchant
    Le CHU Dupuytren.

    Le centre hospitalier régional universitaire de Limoges est un établissement hospitalier universitaire crée en 1974. Le premier hôpital universitaire de la ville a été inauguré en 1976 par Jacques Chirac, alors premier ministre, et Simone Veil, ministre de la Santé. Avec un effectif de 6 965 employés en 2010[199], il assure trois missions de service public : les soins, la recherche et l'innovation, et l'enseignement.

    Il est composé de quatre hôpitaux : l'hôpital Dupuytren (1 et 2), l'hôpital de la Mère et de l'enfant, l'hôpital Jean-Rebeyrol et l'hôpital du Cluzeau, regroupés sur un même site, et de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) Docteur-Chastaingt[200].

    Si toutes les fonctions administratives (direction générale, recherche et innovation, coopérations et communication) sont situées à l'hôpital Dupuytren, chaque structure hospitalière du CHU accueille des équipes médico-soignantes spécialisées en fonction des pathologies et/ou de l'âge des patients.

    Plus important centre hospitalier régional universitaire du Limousin, premier employeur de la région, le CHU de Limoges est l'hôpital d'application de la faculté de médecine de Limoges. Par ailleurs, il dispose de sept écoles ou institutions pour former le personnel soignant et les sages-femmes[201].

    Le Centre hospitalier spécialisé Esquirol, qui emploie plus de 1 400 agents sur de multiples sites, dont l’hôpital Esquirol qui concentre les services administratifs, prend en charge les patients atteints de troubles psychiques, à tout âge de la vie. Il reçoit également des patients traumatisés crâniens, des patients présentant des conduites addictives (alcoolisme, toxicomanie) ainsi que des personnes âgées présentant des troubles du comportement[202].

    La clinique des Émailleurs, fondée en 1922 par les docteurs Bleynie et Bruneau-Biles, et les professeurs Marcland et de Léobardy, située depuis 1999 dans le quartier du Roussillon à Limoges, est issue du regroupement, en 2004, des deux maternités privées de Limoges. Dotée de cinq salles de naissance, la clinique des Émailleurs bénéfice depuis 2007 d’un agrandissement du service de chirurgie, de la création d'une unité de surveillance de soins continue, et de l’intégration de deux nouvelles activités chirurgicales : urologie, chirurgie esthétique et reconstructrice. L'équipe médicale, composée d'environ quarante médecins, dispose de vingt-quatre lits d’hospitalisation et de places de soins ambulatoires répartis dans cinq pôles : médical (cardiologie, pneumologie, gastro-entérologie), obstétrical, anesthésique, chirurgical (chirurgie digestive, endocrine, thoraxcovasculaire, proctologie, gynécologie, chirurgie de l'obésité, stomatologie, chirurgie maxillo-faciale, urologie et chirurgie esthétique et reconstructrice) et radiologique[203].

    La clinique François-Chénieux, du nom de l’ancien maire de Limoges qui l'a fondée, est un établissement d’hospitalisation de court séjour en médecine et chirurgie, où dix-sept spécialités sont exercées. Située sur le site de Saint-Lazare, et d’une capacité totale de 283 lits et places, elle est la seule clinique privée de la région à disposer d’un service d’urgences et d’un service d’oncologie[204].

    La clinique du Colombier, créée en 1905 cours Bugeaud, emploie 228 personnes. Fusionnée avec la clinique Vanteaux en 1998, elle dispose de 171 lits et places, dont trente-neuf en médecine, quatre-vingt-seize en chirurgie, huit en unité de surveillance continue et vingt-huit en ambulatoire[205].

    En 2012, quatre cent cinquante-cinq médecins, dont deux cent soixante-dix généralistes, une centaine d’infirmières libérales et plus de quatre-vingt pharmacies d’officine complètent le dispositif hospitalier de Limoges. Une maison médicale de garde, localisée boulevard Gambetta et créée en 2003 par une trentaine de médecins libéraux réunis au sein de l'association Domus Medica, assure, les nuits et les week-ends, la continuité de consultations médicales à Limoges[206].

    Population et société

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    Démographie

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    carte figurant l'aire urbaine de Limoges et ses diverses communes
    Les communes de l'aire urbaine, avec, en blanc gras, les limites de l'unité urbaine.

    Les habitants de la ville sont appelés les Limougeauds[207].

    Touchée par les deux guerres mondiales, mais en augmentation régulière depuis la fin du XVIIIe siècle, grâce à la révolution industrielle et à l’essor des manufactures (porcelaine, chaussure…), la population de la commune de Limoges connaît, à partir des années 1970 et jusqu'aux années 1990 une baisse relative qui accompagne le déclin des ateliers et des usines.

    À partir des années 1990, l’amélioration d’infrastructures routières (autoroute A20) et ferroviaires (ligne Paris-Toulouse), et l’installation d’entreprises de techniques de pointe, de services modernes, et d'établissements d'importance nationale, tels que le Centre national pour l'aménagement des structures des exploitations agricoles (CNASEA), devenu depuis Agence de services et de paiement, ou la technopole Ester en 1992, permettent un nouvel essor de la population.

    Avec sa population municipale légale de 132 660 habitants au , Limoges est la 28e ville de France[208].

    En 2016, son unité urbaine, composée de neuf communes est peuplée de 183 347 habitants, ce qui la place au 38e rang national[209].

    En 2015, avec 283 823 habitants[210], le poids démographique de l'aire urbaine de Limoges, composée de 96 communes dont sept sont des pôles urbains, confirme l'importance de la capitale régionale dans la démographie globale de la région Limousin[211] ; l'aire urbaine de Limoges concentre en effet plus du tiers de l'ensemble de la population de la région Limousin qui était de 741 072 habitants en 2011[212].

    Évolution démographique

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    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[213],[Note 15].

    En 2021, la commune comptait 129 760 habitants[Note 16], en évolution de −2,89 % par rapport à 2015 (Haute-Vienne : −1,09 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

    Évolution de la population  [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    20 86420 25521 75724 99227 07029 70629 87038 11941 630
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    46 56451 05353 02255 13459 01163 76568 47772 69777 703
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    84 12188 59792 18190 18798 20992 57795 217107 857105 990
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    118 576132 935143 725140 400133 464133 968136 539137 758132 660
    2021 - - - - - - - -
    129 760--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[214] puis Insee à partir de 2006[215].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

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    La population de la commune est relativement jeune. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,3 % la même année, alors qu'il est de 31,7 % au niveau départemental.

    En 2020, la commune comptait 60 501 hommes pour 70 091 femmes, soit un taux de 53,67 % de femmes, supérieur au taux départemental (52,3 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[216]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,0 
    90 ou +
    2,5 
    7,3 
    75-89 ans
    10,5 
    14,9 
    60-74 ans
    17,6 
    17,3 
    45-59 ans
    16,5 
    17,7 
    30-44 ans
    15 
    26,1 
    15-29 ans
    24,7 
    15,7 
    0-14 ans
    13,1 
    Pyramide des âges du département de la Haute-Vienne en 2021 en pourcentage[217]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1 
    90 ou +
    2,7 
    8,9 
    75-89 ans
    11,8 
    19,6 
    60-74 ans
    20,2 
    20,2 
    45-59 ans
    19,3 
    16,9 
    30-44 ans
    15,8 
    17,2 
    15-29 ans
    16,2 
    16,1 
    0-14 ans
    14,1 

    Manifestations culturelles et festivités

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    La ville est animée de nombreuses foires. La plus ancienne, la foire de la Saint-Loup a été créée en 1525. Elle se tient le dernier week-end de mai. La foire des Saints Innocents, fondée en 1566 sur édit de Charles IX, rassemble, autour du 28 décembre, des camelots dans les principales rues de la ville pour le grand marché populaire de la saison hivernale[218].

    Plusieurs marchés de plein air ont lieu chaque semaine sur la commune. Trois ont lieu en centre-ville et sont journaliers (marchés de la place des bancs, de la place Haute-Vienne et de la place des Carmes), et dix autres, hebdomadaires, se tiennent en quartiers[219].

    La Foire-exposition de Limoges est organisée annuellement durant la semaine de l’Ascension, en mai[220].

    Un marché aux livres anciens se tient le 1er mercredi de chaque mois de place de la République, et une foire à la brocante, « Les Puces de la Cité », est organisée dans les rues du quartier de la cité le deuxième dimanche de chaque mois au pied de la cathédrale. À l’occasion de la Saint-Jean, les bords de Vienne, du pont Saint-Martial au pont Saint-Étienne, sont le lieu, pendant près d’une semaine, d’une fête populaire avec manèges, bal, et feux d’artifice, la fête des ponts. Elle accueille, chaque année, plus de 10 000 personnes. Landouge, ancienne commune indépendante, a conservé sa fête communale, qui se tient le 1er week-end de juillet. Le 14 juillet donne lieu, en principe la veille, le 13 au soir, au tir d’un grand feu d’artifice, suivi du traditionnel bal populaire avec orchestre, au Champ de Juillet. Enfin, mi-décembre-début janvier, ce même Champ de Juillet reçoit, pendant près de trois semaines, une fête populaire avec plus de soixante-dix stands, manèges et attractions[221].

    photographie des décorations mises en ville en 2009 à l'occasion des Ostensions de Limoges
    La ville décorée à l'occasion des Ostensions de 2009.

    En dépit d'une pratique religieuse assez faible, tous les sept ans, les ostensions limousines, dont la tenue dépasse largement le cadre originel de la foi chrétienne et relève aujourd'hui de la manifestation festive et populaire d'une culture spécifiquement limousine, rassemblent une foule importante. Elles constituent aussi un atout touristique pour la ville et le département[222].

    Durant ces ostensions, les limousins célèbrent leurs saints, au premier rang desquels saint Martial. Elles donnent aujourd'hui lieu à d'importantes festivités et manifestations populaires. Si la pratique remonte à l’an 994, les ostensions sont organisées tous les sept ans depuis le XVIe siècle. Les dernières ont eu lieu les 18 et 19 avril 2009[223].

    La Frairie des Petits Ventres rassemble, depuis 1973, chaque 3e vendredi d’octobre des milliers de Limougeauds dans la rue médiévale de la Boucherie et autour de diverses spécialités culinaires : triperies, rognons blancs, boudins aux châtaignes, cidre, vin rosé de Verneuil-sur-Vienne[224].

    photographie d'un zèbre, symbole du festival des Francophonies en Limousin, peint au pochoir sur un trottoir de Limoges
    Le zèbre, symbole des Francophonies, peint sur un trottoir de Limoges.

    Limoges est le lieu de festivals, ayant pour thème de différents aspects des arts et de la culture, et dont le festival des francophonies en Limousin, festival international des théâtres francophones. Organisé depuis 1984, il se déroule tous les ans de fin septembre à début octobre. Il met à l’honneur la diversité des échanges culturels de l’espace francophone entre le Nord et le Sud à travers des concerts, des tables rondes, de la danse, de la musique, du théâtre, du cinéma et arts visuels, des lectures-rencontres et des films-débats.

    La biennale de la danse contemporaine, Danse émoi, est programmée les années paires à Limoges, ville par ailleurs labellisée scène conventionnée pour la danse. Les années impaires, Danse émoi laisse place à des Itinéraires chorégraphiques proposés tout au long de la saison. Depuis 2001, en année Danse émoi, suivant les éditions, 10 à 11 000 spectateurs assistent aux différentes propositions chorégraphiques[225].

    Le Webdesign International Festival (Wif), salon international du design interactif, réunit tous les deux ans des web designers à Limoges pour sa finale, à l’issue de présélections internationales qui se font en ligne, par pays, durant les mois de janvier et de février. Les concurrents sélectionnés (quarante équipes composées de designers d’interface du monde entier) s’affrontent à Limoges, en juin, dans une compétition marathon de 24 heures, durant laquelle ils doivent créer un site Web sur un thème imposé. L’objectif du Wif est de favoriser les rencontres et échanges entre les participants et les professionnels, à savoir les agences Web, les donneurs d’ordre, les éditeurs de logiciels et de grandes marques de l’informatique, dont Apple et Adobe, partenaires officiels du Wif. En parallèle, des conférences organisées sur les thèmes de l’innovation dans le Webdesign, du design interactif, du Web 2.0, de la sécurité du Web, du design sonore et du design sensoriel sont proposées[source secondaire souhaitée].

    Lire à Limoges est un salon du livre qui se tient tous les ans en avril, à Limoges. Lire à Limoges accueille, chaque année, plus de deux cent cinquante auteurs et un peu plus de 60 000 visiteurs[226].

    Le Festival 1001 Notes, festival de créations et découvertes en musique classique pendant la période estivale invite de jeunes musiciens à se produire aux côtés d'artistes de grandes notoriétés comme Jordi Savall, Alexandre Tharaud et à enregistrer leur premier disque. Le festival s'attache également à moderniser la musique classique en réunissant des musiciens de musique classique à se produire avec des artistes d'autres discipline comme le rock, le jazz, la danse...

    Les Itinéraires photographiques en Limousin (IPL) ont été créés sous leur forme actuelle en 1996. Ils sont constitués d'un ensemble d'expositions photographiques dont les premières ont lieu chaque année à Limoges au Pavillon du Verdurier à partir de la seconde quinzaine du mois de mai (ou juillet). Les expositions suivantes se déroulent à La Souterraine (juin), Uzerche (juillet), Saint-Junien (août), Mortemart (août)[227].

    Le Marché des Artistes a été créé en 1999. Ce Marché se déroule chaque année, le 2e samedi du mois de septembre, place de la Motte. Il est ouvert à tous les artistes créateurs, peintres, sculpteurs, graveurs, photographes[228].

    Le festival du court-métrage de Limoges lancé par l'association Festiv'Art en avril 1999, a pour objectif de permettre aux professionnels et aux amateurs de confronter leurs films au public et de présenter une filmographie privilégiant la créativité, l'amour, l'humour et la poésie. Cet événement cinématographique se tient dans différents lieux de Limoges, dont le cinéma Lido, à dates variables selon les années[229].

    Le festival Cuivres en Fête, créé en 1994 de la volonté de l'Ensemble Épsilon et en marge de l’académie internationale de cuivres et de percussions Épsival, a été transféré à Saint-Junien[230].

    Le festival Pop sur la Ville, qui a fêté ses dix ans en 2007, est organisé par l’association Melting Pop, avec, pour objectif, la promotion d’artistes de musique Pop. Il se déroule durant une semaine, chaque année courant octobre et/ou novembre, et donne lieu à des concerts dans les centres culturels John Lennon et Jean Gagnant, à « La Fourmi », au « Woodstock » et dans les différents bars de la ville. Pop sur la Ville propose un large panel de styles musicaux : rock, jazz, électro, pop et folk[231].

    Le festival de jazz, Éclats d'émail, lancé en 2006, se déroule tous les ans au mois de novembre. Cette manifestation programme, durant dix jours, des concerts en Jazz Clubs et Bistrots Jazz, des expositions et des projections cinématographiques en lien avec le jazz[232].

    Limoges a également accueilli en décembre 2012, l'élection Miss France 2013 au Zénith.

    Sports et loisirs

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    carte de Limoges avec indication de la localisation des ses principales infrastructures sportives
    Localisation des principaux sites sportifs.
    photo du palais des sports de Beaublanc à Limoges
    Le palais des sports de Beaublanc.
    Le Limoges CSP, l'un des clubs de basket les plus prestigieux d'Europe.

    Les équipements sportifs de la ville sont concentrés au parc des sports de Beaublanc, où évolue l’équipe de basket, et au parc des sports de Saint-Lazare, qui est également le stade du club de football.

    La commune est équipée d’un golf municipal, situé à l’emplacement de l’ancien aérodrome de Feytiat, de cinq piscines municipales, dont deux à Beaublanc, d'une patinoire, d’un salle de judo avec le dojo Robert Lecomte et d’une salle d'armes.

    Le nom de Limoges est associé à son club de basket-ball, le Limoges CSP, plusieurs fois champion de France, champion d'Europe en 1993. Ce club évolue en Pro A. Ainsi qu’à son club d’athlétisme, Limoges Athlé actuellement en N1A, la seconde division nationale qui le classe en 2018 dans les trente-deux meilleurs clubs français.

    Le club de Rugby à XV, le Limoges rugby (USAL), évolue en Fédérale 2 pendant la saison 2019-2020.

    Tandis que le Limoges Handball évolue en Championnat de France masculin de handball depuis 2020.

    Le Palais des sports de Beaublanc (Bòsc Blanc en occitan) se situe dans le parc des sports de la ville de Limoges. Il a été réalisé au cours de l'année 1981 à l'initiative d'Albert Chaminade, conseiller municipal et ancien joueur de basket ; le maire Louis Longequeue en confie la construction aux architectes Rauby & Marty.

    Outre le Palais des Sports, le Parc des sports de Beaublanc est équipé d'un grand stade de 14000 places pour le football et le rugby, d'un stade d'athlétisme équipé d’une tribune de 1000 places, d'une piscine olympique, de courts de tennis et de divers terrains de football.

    Limoges est le lieu d’un cyclo-cross, support de deux championnats de France de cyclo-cross en 1952 et 2005, ainsi que d’une manche du challenge la France cycliste de cyclo-cross, en 2001.

    Traditionnellement, Limoges est la ville de départ et d'arrivée du tour du Limousin cycliste, qui se déroule durant la deuxième quinzaine d’août.

    La ville accueille épisodiquement diverses manifestations sportives de dimension nationale, telles des matchs de la coupe de France masculine de basket-ball, de la Fed Cup, les championnats de France Handisport, des matchs internationaux de basket-ball et de handball ou encore des étapes du tour de France.

    Limoges s'est dotée d'un nouveau centre aquatique « Aquapolis » (avec une autre piscine olympique de cinquante mètres) où s'est déroulé le championnat de France élite du 31 mars au 5 avril 2015 avec les meilleurs nageurs français du moment.

    Enfin, Limoges détient une compétence particulière en matière de droit du sport, puisque le Centre de droit et d'économie du sport (CDES) y est établi depuis sa création en 1978[233].

    Les Limougeauds disposent de lieux de culte bouddhique, catholique, israélite, musulman et protestant.

    Culte bouddhique

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    Le « centre zen » de Limoges[234] dépend du monastère « zen Kanshoji »[235].

    Culte catholique

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    photographie de la cathédrale Saint-Étienne de Limoges
    La cathédrale Saint-Étienne

    Le diocèse de Limoges qui fait partie de la province ecclésiastique de Poitiers, est l'un des évêchés les plus anciens de France[236]. Il recouvre deux départements, la Haute-Vienne et la Creuse, et a son siège épiscopal sur le territoire de la commune, lieu habituel de la résidence de l'évêque. La commune compte neuf paroisses[237] : Cathédrale - Sainte Marie, La Trinité, Sacré Cœur - Sainte Jeanne d'Arc, Saint Augustin, Saint Éloi des Hauts de l'Aurence, Saint Luc, Saint Martial, Saint Vincent de Paul, et Sainte Blandine.

    Quelques communautés religieuses sont implantées dans la ville, dont un couvent de carmélites à Crochat. La petite communauté jésuite de la rue Jules-Noriac s'est dispersée il y a quelques années, suivie récemment par la communauté franciscaine de la rue Charles-Gide[238]. Une petite communauté catholique traditionaliste se réunit dans une chapelle de l'avenue des Bénédictins et célèbre des offices dans la chapelle Saint-Antoine des Papillons. Une maison, dite du Bon-Pasteur, établie rue des Pénitents-Blancs et tenue par des religieuses, accueille des personnes âgées. La communauté des Petites-Sœurs-des-Pauvres, qui hébergeait des personnes âgées indigentes, est dissoute à partir de 2009. L'ancien séminaire du Sablard héberge divers services diocésains et un foyer de prêtres âgés.

    Culte israélite

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    La communauté juive attestée à Limoges depuis le XIe siècle, et alors dirigée par Joseph Tov Elem dispose d'une synagogue[239].

    Culte musulman

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    Limoges compte sept associations culturelles musulmanes et deux mosquées dont la « Grande mosquée de Limoges »[240].

    Culte protestant

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    De nombreux courants disposent de lieux de culte : temple protestant de Limoges (Église protestante unie de France[241]), évangélisme (l'Église Évangélique de Limoges[242], l'Église protestante Évangélique de Limoges[243], l'Église Évangélique Centre Chrétien Bérée[244]), adventisme (l'Église adventiste du 7e jour[245]), pentecôtisme (Église Source de Vie de Limoges)[246], baptisme (Église Biblique Baptiste[247]).

    Autres cultes

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    D'autres lieux de culte existent pour l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours[248], les témoins de Jéhovah[249] ou encore l'Église néo-apostolique.

    Par ailleurs, la plupart des obédiences maçonniques françaises sont présentes à Limoges[250]. Initialement composée, voire dirigée par des membres des confréries de pénitents[251] la franc-maçonnerie limougeaude se compose principalement de loges relevant du Grand Orient et de la Grande Loge de France. Cette dernière dispose d’un local à Couzeix qu'elle met à la disposition de différents loges[252]. La Grande loge indépendante souveraine des rites unis est représentée localement par la loge de « la Rose du parfait silence[253] ».

    Le quotidien régional diffusé à Limoges est Le Populaire du Centre, du groupe Centre France. L'hebdomadaire gratuit Info Magazine donne également des informations locales.

    Le , l'ancien quotidien L'Écho du Centre sort son dernier numéro après 75 ans d'existence[254].

    La direction de la communication de la mairie dispose d'une chaîne d’information télévisée locale continue, 7 à Limoges, créée en 1996.

    France Bleu Limousin (103.5 FM), qui émet sur les départements de Corrèze et de Haute-Vienne, est la radio régionale du réseau France Bleu qui est basée à Limoges. Quelques radios associatives émettent également autour de Limoges.

    Revenus de la population et fiscalité

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    Si, en 2008, 55 % des foyers fiscaux de Limoges sont imposables, contre 54,2 % seulement au niveau national, le revenu net déclaré moyen par foyer fiscal limougeaud est de 21 782 , montant à comparer au revenu net moyen national, qui s'établit, pour la même période, à 23 450 . En 2009, le revenu fiscal médian par ménage est de 17 414 , ce qui place Limoges au 16 297 e rang parmi les 30 714 communes de plus de cinquante ménages en métropole[255].

    Dominant le Limousin par son poids démographique, Limoges concentre, en 2007, dix-sept des trente-cinq plus grands employeurs du Limousin[256], dont les principaux sont le Centre hospitalier universitaire de Limoges (6 965 employés en 2010)[199], le fabricant de matériel d'installation électrique Legrand (4 825 employés en 2010)[257], la mairie de Limoges (2 046 employés en 2007)[256], la SNCF (1 700 employés en 2007)[256] et l'université de Limoges (1 463 employés en 2007)[256].

    Les catégories socioprofessionnelles de la population active de Limoges, telles qu'étudiées par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) en 2008, laissent apparaître, dans leur répartition, un poids spécifique des catégories professions intermédiaires, et employés. En effet, chacune de ces catégories pèse, à Limoges, de deux points de plus qu’à l’échelle nationale. Ainsi, les employés représentent 32,6 % de la population active de Limoges, et 29,9 % seulement de la population active nationale. De même, les professions intermédiaires représentent 24 % de la population active locale, alors qu’elles ne pèsent que 22,1 % de la population active nationale. Pour leur part, les ouvriers ne représentent que 25,7 % de la population active limougeaude, alors que la moyenne nationale s’établit à 27,1 %, ce qui confirme la mutation d’une ville autrefois ouvrière en capitale administrative régionale, fournisseuse de services intermédiaires.

    Les cadres et professions intellectuelles sont dans la moyenne nationale (12,9 % de la population de la commune, pour 12,1 au niveau national). Enfin, les agriculteurs représentent 0,2 % de la population active de Limoges, chiffre à mettre en perspective avec les 2,4 % d’agriculteurs composant la population active en France[258].

    En , le taux de chômage avoisine les 9.5 %[259]. La ville présente un taux de chômage en dessus de la moyenne régionale, qui reste une des plus faibles de France avec celle de l'Alsace, mais atteint toutefois le niveau du taux national. Or, la baisse du chômage entre 1999 et 2005 est plus importante à Limoges qu'à l'échelle nationale. Alors que le taux passe de 13,5 % à 8 % dans la capitale régionale, il passe de 12,9 % à 9,6 % sur le plan national. En 1999, la population active est de 60 527 personnes à Limoges, ce qui correspond à un taux d'activité de 75 %, calculé sur les 20-59 ans. Les actifs représentent 45 % de la population totale, les retraités 19,9 %, les scolarisés 26,3 %, et les non-actifs 8,6 %. Les jeunes diplômés sont les plus nombreux à quitter la région faute d'offre d'emplois qualifiés[260].

    Entreprises et commerces

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    Limoges est communément réputée pour ses productions d’émaux[261], de porcelaine, et de vitraux[262], productions traditionnelles qui font que la ville se proclame la capitale des arts du feu[263],[264]. Une autre activité traditionnelle, l’industrie textile, connue à Limoges dès le XIIe siècle avec les limogiatures, prospère jusqu’au XVIIe siècle avec la chapellerie, décline durant la première moitié du XIXe siècle, et disparaît avec l’arrivée du chemin de fer[265].

    photographie de l'usine Arquus de Limoges, en bord de Vienne
    L'usine Arquus en bord de Vienne.

    Si les vitraux et les émaux restent des métiers de l'artisanat d’art, la porcelaine a conservé sa dimension industrielle, perpétuée par des entreprises qui subsistent grâce aux commandes de prestige, aux commandes des ménages et des hôtels, et à l'économie touristique.

    Le secteur secondaire demeure important. Les petites et moyennes entreprises, largement majoritaires, côtoient des grandes entreprises comme Legrand, Arquus (longtemps appelée Renault Trucks)[266], Valeo, Schneider Electric, Haviland, Bernardaud ou J.M. Weston. L'électronique, l'agro-alimentaire, la mécanique et la chaîne graphique font donc partie la palette des activités industrielles de l'agglomération[264].

    Le secteur de la construction, à prédominance artisanale, génère, pour sa part, 4 573 emplois en 2008[267].

    Deux pôles de compétitivité sont basés à Limoges. Le premier est le pôle européen de la céramique[268], positionné sur les prothèses médicales, l'optoélectronique et les arts de la table.

    La rue Jean-Jaurès

    Le second est Elopsys, pole de compétence spécialisé dans les micro-ondes, les réseaux et les transmissions des technologies sans fil, la fibre optique et les instruments d’imagerie[269].

    En association avec la communauté d'agglomération, la ville de Limoges accueille sur son territoire plusieurs zones réservées à l’activité économique, dont la zone d’activité Nord[270], englobant recherche, activités industrielles et commerciales, le parc d'activité Romanet[271] et la zone d'Ester Technopole[272].

    Le site d'Ester Technopole, créé en 1992, offre un point de rencontre des industries et techniques de pointe et accueille l'une des quatre pépinières d'entreprises de la Haute-Vienne[273].

    Limoges est également le siège d'une administration nationale d'importance : l'Agence de services et de paiement, issue de la fusion, en 2009, du CNASEA et de l'Agence unique de paiement.

    Dans le cadre de son jumelage avec Fürth, la ville, en partenariat avec le Conseil régional, a ouvert une Maison de Limoges et du Limousin en Allemagne. Cette structure s'attache à promouvoir les échanges économiques et la coopération culturelle entre les deux villes ainsi qu'entre le Limousin et la Bavière. Elle organise pour cela des conférences, des expositions et diverses manifestations[274].

    photographie de la rue du Consulat, une des rues commerçantes du centre-ville de Limoges
    La rue du Consulat, une des rues commerçantes du centre-ville

    La ville de Limoges a pris la tête du réseau Urban Network for Innovation in Ceramics (UNIC), programme européen qui regroupe plusieurs villes de production de céramiques dont Séville, Stoke-on-Trent et Aveiro, et qui a pour objectif de permettre aux villes européennes d’engager un travail de coopération et de partage d’expériences grâce à la création de réseaux thématiques, en encourageant la protection de ce patrimoine et ce savoir-faire commun, la défense des emplois des entreprises du secteur de la céramique, l’investissement en faveur des nouveaux métiers (notamment dans les techniques de pointe), et un essor harmonieux du développement urbain[275].

    Grâce à la qualité de son eau, et à une présence importante de chênes dans la campagne environnante, Limoges héberge, de 1780 à 1930, plusieurs dizaines de distilleries[276]. La distillerie du Centre, créée en 1789, est la dernière héritière de cette longue tradition[277]. Toujours du fait de la qualité de son eau, la ville connaît, du XVIIIe à la fin du XXe siècle, une importante activité brassicole. La brasserie Mapataud devenue Noxen en 1950 est, de 1765 à 1970, l'un des établissements brassicoles limougeauds les plus importants[278]. Cette activité de brasserie reste présente à Limoges, avec les établissements Michard, dirigés par la fille de leur créateur, et qui produisent depuis 1989 des bières sans conservateurs[279], et avec la brasserie Plormel+Plormel, installée au cœur de la cité et dont la bière La Barbotine bénéficie depuis dix ans du label Agriculture biologique.

    À l'exception des magasins de quartier, le commerce de détail est principalement implanté en centre ville : rue Jean-Jaurès, du Clocher, du Consulat et Ferrerie. La place Sadi-Carnot constitue également un pôle pour le petit commerce, entre les boutiques et les halles Dupuytren. Comme dans toutes les villes, banques et agences immobilières prennent souvent la place d'anciennes boutiques de vente au détail.

    Les centres commerciaux les plus fréquentés sont ceux de la zone industrielle Nord (ZIN) située à Beaubreuil, le centre commercial de Corgnac ainsi que ceux de la zone commerciale des Quatre-Vents à Boisseuil. Limoges possède, depuis mars 1989, une importante galerie commerciale en centre-ville, le centre Saint-Martial, situé avenue Garibaldi, sur l'ancien site des fabriques de chaussures Heyraud.

    Depuis 2002, l'opération Cœur de Limoges a pour objet de dynamiser l'activité commerciale du centre-ville, concurrencée par les espaces commerciaux de la périphérie et le centre Saint-Martial. Cœur de Limoges se fixe pour objectif d'étendre la zone de chalandise de la ville, en encourageant l'installation de grandes enseignes nationales (ouverture de la Fnac en 2005 ou de Zara en 2013), et en organisant diverses manifestations[280].

    Développé en 2009/2010 à la périphérie nord de Limoges, le Family Village Limoges est un parc d'activité commerciale, situé au nord de la commune de Limoges, au bord de l'autoroute A20. Ce centre commercial est situé au sein d’un ensemble commercial plus vaste dans lequel sont également implantées les enseignes Leroy Merlin et Alinéa.

    Culture locale et patrimoine

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    Lieux et monuments

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    Ville d'art et d'histoire[281], Limoges, ne dispose d'aucun secteur sauvegardé. La politique municipale des années 1970 a conduit à des aménagements urbanistiques tels que la place de la République, l'insertion de bâtiments d'habitation modernes en plein centre historique et la disparition de sites archéologiques comme les thermes des jacobins détruits pour construire un parking souterrain). Laurent Touchart écrit que ces années "ont vu l’essentiel du quartier [de l'Abbessaille] être rasé dans une opération de rénovation-bulldozer caractéristique de l’époque[282] et J.-P. Cavailhé d'ajouter que "sous la municipalité Longequeue, fidèle héritier de Betoulle, à une époque où pourtant le port du Naveix aurait pu être classé et où, selon certains témoins, il était en voie de l’être, il fut impitoyablement détruit"[283].

    Certains éléments de son patrimoine architectural, tels la « maison Laforest », ultime vestige de résidence de patrons de l'industrie textile et datant pour partie du XVIIIe siècle, ou le lavoir municipal de Saint-Lazare, bien que situés dans un site patrimonial remarquable issu d'une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) ont subi, et subissent encore, les effets de démolitions[284],[285].

    Pourtant, durant le mois d'août 2012, le succès rencontré par une pétition[286] demandant la préservation et la mise en valeur d'un mausolée de la fin de l'Antiquité, réaménagé tout au long du haut Moyen Âge, situé dans l'hyper-centre illustre l'attachement profond d'une grande partie des habitants à la sauvegarde du patrimoine de la ville.

    La base de données Mérimée des œuvres du patrimoine de France recense soixante-quatre monuments historiques à Limoges, dont dix-huit seulement sont classés[287], et la base de données Palissy des œuvres du patrimoine de France recense deux cent quatre-vingt-sept œuvres classées ou inscrites[288].

    Monuments historiques et édifices remarquables

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    photographie du four à porcelaine des Casseaux, classé monument historique
    Le four à porcelaine des Casseaux
    Le pont Saint-Martial
    photographie de la cour intérieure d'un ensemble d'immeubles, la cour du Temple
    La cour du Temple

    Limoges dispose de nombreux édifices religieux, aux premiers rangs desquels la cathédrale Saint-Étienne, l’église Saint-Michel-des-Lions, à l’architecture caractéristique des églises-halles du domaine Plantagenêt, qui conserve, depuis la Révolution française, les reliques de saint Martial, et de Saint Loup, et l’église Saint-Pierre-du-Queyroix, reconstruite du XIIIe au XIVe siècle.

    La chapelle Saint-Aurélien, construite entre le XIVe et le XVIIe siècle, est un petit édifice situé au cœur du quartier de la boucherie, renfermant les reliques du second évêque de Limoges, Aurélien, saint patron de la corporation, — et de la confrérie —, des bouchers.

    La crypte Saint-Martial du Ve siècle[289] est située place de la République et se visite du 1er juillet au 30 septembre. Elle conserve les tombeaux de saint Martial, premier évêque et patron de la ville, de ses deux compagnons Alpinien et Austriclinien, et de la légendaire sainte Valérie. Découverte durant les années 1960 lors de la création du parking de la place de la République, il n’en reste au début du XXIe siècle qu’une petite partie. La situation du tombeau donne naissance à un pèlerinage, puis occasionne la construction de l'abbaye bénédictine de Saint-Martial qui prospère et étend son influence sur le Sud-Ouest. De magnifiques manuscrits, désormais conservés à la Bibliothèque nationale, y sont créés ; c'est aussi en son sein ou dans son environnement que sont fabriquées les plus belles pièces d'orfèvrerie du Moyen Âge, connues sous le nom d'émaux de Limoges. On a situé dans l'aire de son rayonnement les débuts de la poésie en langue d'oc et fait remonter l'origine de la polyphonie à son école musicale, l'école de Saint-Martial. Rasée au tout début du XIXe siècle, il ne reste du monument que la crypte.

    Au cours des années 1960, sur le site de l'ancienne abbaye de Saint-Martial, fut remodelée la place de la République et édifié l'immeuble abritant actuellement les Galeries Lafayette (anciennement Nouvelles Galeries). Cet ensemble, à l'esthétique totalement désuète, est souvent décrié par les habitants de Limoges.

    Mais la ville présente de beaux hôtels particuliers, tels l’hôtel Estienne de la Rivière[290], construit en 1812 ; ou l’Hôtel Maledent de Savignac de Feytiat, édifié en 1639 sur des bases du XVe siècle et également inscrit à l'inventaire des monuments historiques[291].

    Témoin de la tradition porcelainière de la ville, le four des Casseaux, accolé à l'usine Royal Limoges et resté en activité jusqu'en 1955, est aujourd'hui l'un des derniers représentants des fours à porcelaine du XIXe siècle, et le seul à être classé monument historique[292].

    Parmi les autres bâtiments inscrits au titre des monuments historiques, on peut noter le lycée Gay-Lussac, ancien collège de jésuites, les halles centrales, dessinées dans les ateliers de Gustave Eiffel, l'Hôtel de ville et sa fontaine en porcelaine, le pavillon du Verdurier, qui sert désormais de lieu d’exposition, après avoir été, à l'origine, pavillon frigorifique, ou la gare des Bénédictins, magnifique bâtiment à coupole et campanile élevé sur pilotis au-dessus des voies.

    Parmi les bâtiments plus modernes, on peut[style à revoir] relever :

    • la Maison du peuple, inaugurée le , jour de la signature des « Accords de Matignon », symbole de l'engagement syndical à Limoges, et qui constitue le siège de la CGT locale[293], ou la Bibliothèque francophone multimédia, construite sur le site d'un ancien hôpital général (XVIIe et XVIIIe siècles) ainsi que d’un très important site archéologique gallo-romain.
    • le lycée Turgot[294] (ancienne École nationale professionnelle, ENP)
    • l'école de reconversion et rééducation professionnelle Féret-du-Longbois[295],
    • le château d'eau de Beaubreuil[296],
    • le garage Dessagne[297]
    • l'école nationale supérieure d'art décoratif[298],
    • l'ancien immeuble des P.T.T (1931)
    • la Cité-jardin de Beaublanc (1921/23) fait partie des bâtiments limougeauds qui bénéficient du label « Patrimoine du XXe siècle » délivré par le ministère de la Culture, en raison de la qualité de leur construction, jugée remarquable[299].
    • le château de Fontgeaudrant situé à proximité immédiate du centre-ville est aujourd’hui un gîte de France, et offre des prestations d’hébergement et de restauration[source secondaire souhaitée].
    • le château de Crochat qui fut la propriété de Monsieur de Leffe, ingénieur dirigeant les travaux de construction de la voie ferrée Paris - Toulouse. Le château et son domaine sont un Carmel depuis 1954[300].
    • la maison Jouxtens, également appelée château de Saint-Lazare du nom du coteau sur lequel elle est établie, est une construction du XVIIe siècle. Ses jardins en terrasse, d’une superficie de 1,2 ha, qui descendent vers la Vienne juste en face de ceux de l'évêché, sont visibles depuis la ville. Site naturel inscrit depuis 1978, ils constituent un îlot de verdure remarquable sur le coteau Saint-Lazare, occupé en grandes parties par des immeubles modernes inclus dans l'ancien domaine agricole rattaché à cette maison. Le 21 août 1944, la reddition des troupes allemandes occupant Limoges a lieu dans cette maison, qui est alors la propriété du consul de Suisse et qui est considérée comme un lieu neutre pour cette raison[301].
    • la Cité des Coutures construit par Roger Gonthier entre 1925 et 1932 reconnaissable à ses immeubles de briques décorées.
    • les villas Belle Vue et Bel Air, construites en 1893 : la villa Bel Air été démolie dans les années 1970 et l'autre appartenant désormais au Centre Hospitalier Esquirol, le Centre Hospitalier Psychiatrique devenue Esquirol dans le quartier Sainte Claire (ancienne commune environnante) forment un vaste site qui autrefois était constitué d'un parc.
    • la Tour BTP construite à la fin des années 1960, premier immeuble limougeaud de style international, aujourd'hui détruit.
    • l'ancien Couvant des Petites Sœurs des pauvres construit en 1850, et démoli au début des années 2010 afin d'y construire un petit centre commercial, un bâtiment a été conservé mais est actuellement[Quand ?] à l'abandon.
    • l'usine art déco Renault-Texelis, ancien Arsenal bombardé par la Royal Air Force en 1944 et reconstruit après la guerre, dont les bâtiments administratifs en forme d'avion rappellent son passé ; il y était construit les moteurs d'avions Gnome et Rhône, puis les véhicules Saviem et Berliet et désormais des véhicules militaires Renault Trucks Défense et Texelis.
    • la Base Aérienne 274 ou Entrepôt de l'Armée de l'Air no 603 Romanet (1939) dont il ne subsiste que quatre bâtiments, une chapelle, deux hangars, un immeuble de logements et une stèle.
    • le lycée professionnel polyvalent Maryse Bastié (2001), bâtiments d'architecture contemporaine dont la forme rappelle un avion.
    • plusieurs immeubles du quartier du Val de l'Aurence construits par l'architecte Clément Tambuté entre 1965-1973 en forme de S et d'étoiles ; les trois tours Étoiles ont été démolies en 2017.

    Places et rues

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    La place Denis-Dussoubs

    La ville compte plusieurs places remarquables, telles que la place Denis-Dussoubs, circulaire et formée d'immeubles en brique rouge, ou la place Fontaine des Barres (XVIIe siècle), plus intime avec ses hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles. La cour du temple (XVIIe siècle) est bordée d'hôtels particuliers, aux façades à colombages, dont un à colonnade et à pans de bois, reliés entre eux par des galeries ouvertes à l'italienne et des escaliers de style Renaissance[302]. Le pavage de certaines cours d'immeubles du centre ville présente la particularité propre aux villes porcelainières d'être réalisé en gazettes, briques réfractaires protégeant les pièces pendant leur cuisson dans les fours à porcelaine.

    Parmi les quartiers historiques et pittoresques, le quartier de la Boucherie (Moyen Âge et XVIIe siècle) fut celui des bouchers de Limoges, dont la confrérie[303] régissait toute l'activité de la rue et de la profession. En son cœur se trouve le magnifique joyaux que constitue la Chapelle Saint Aurélien appartenant à la Confrérie.

    L'Abbessaille s'étend par d'étroites ruelles en pente entre la Vienne, la cathédrale, et le boulevard des Petits-Carmes qui longe la rivière. Ce quartier médiéval fut marqué par l'activité portuaire des Naveteaux (du Naveix, un lieu-dit voisin) et la présence de lavandières, mais également des radeaux de bois qui arrivaient par la rivière pour alimenter les nombreux fours à porcelaines de la ville. On peut d’ailleurs visiter un ancien en parfait état de conservation, celui des Casseaux.

    L'aménagement des rues de Limoges est en évolution, avec un notable agrandissement des zones piétonnes ces dernières années. De nombreuses places, à fort potentiel de fréquentation, ne sont toutefois toujours pas mises en valeur, place Saint-Pierre, rue Courteline, et place Haute-Vienne (qui abritent un parking). Les travaux de la place des Bancs sont en cours. La plupart des rues à forte fréquentation comptent encore trop de trottoirs, progressivement remplacés dans beaucoup de villes par des plots. La ville compte un nombre insuffisant de couloirs de bus, mais il est vrai que son relief et l’étroitesse des rues ne facilitent pas les choses. Le manque de parkings, en particulier vers le milieu et le bas de la rue Jean Jaurès freinent le développement économique du centre, engorgé par les flux d'automobiles ne pouvant se garer, ne lui permettent pas de résister à la concurrence des zones commerciales périphériques (Corgnac, Boisseuil, La Coupole, Family Village, etc).

    Souterrains et patrimoine archéologique caché

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    Les souterrains de Limoges, dont la construction s’étale sur plusieurs siècles, forment un réseau constitué de deux à trois niveaux de caves voûtées, de passages, d'entrepôts et d'aqueducs, creusés dans le tuf ou maçonnés. Leur nombre a cependant considérablement diminué durant ces trente dernières années sous les effets combinés d’une certaine négligence, de l’urbanisme et des travaux de voirie. De nombreuses cavités sont murées à la suite des achats et aux ventes successives des bâtiments, d'autres s'effondrent avec le temps ou sont tout simplement détruites en même temps que l'édifice construit au-dessus, lors des programmes de réhabilitation de quartier. Ainsi, en octobre 1983, lors de terrassements effectués rue du Temple pour la construction d'immeubles, si une fouille de sauvetage entreprise sous la direction de Jean-Pierre Loustaud a permis de relever une voie gallo-romaine et quelques lambeaux de sépultures du haut Moyen Âge, ces travaux ont néanmoins entraîné la disparition d'un réseau important de caves[304]. Seuls les souterrains de l'ancienne abbaye Sainte-Marie de la Règle font l'objet de visites régulières organisées par l'office de tourisme[305].

    Peu connu, un baptistère paléochrétien, daté du Ve siècle, situé aujourd’hui place Saint-Étienne, se situait au pied du portail nord de la cathédrale, dit portail Saint-Jean, sur l'emplacement d'une ancienne église paroissiale, supprimée à la Révolution, et placée sous le vocable de saint Jean Baptiste. Il s'agit d'un vaste édifice de plan hexagonal centré sur la cuve baptismale. Chacun des côtés ouvrait sur une pièce carrée. L'entrée se faisait par un perron à trois portes ouvrant à l'ouest[306]. Afin d’en assurer la préservation, les vestiges de ce baptistère sont actuellement réenfouis[307].

    L’amphithéâtre gallo-romain, qui fait partie des principaux monuments d'Augustoritum et fut l’un des plus vastes amphithéâtre de la Gaule, ne peut se visiter : ses vestiges, un temps exhumés et mis en valeur, sont de nouveau enterrés sous le jardin d'Orsay afin d'en éviter la dégradation. La présence proche de la rue de l'Amphithéâtre, reliant la place Winston Churchill à la place des Carmes, est le seul témoignage visible de l'existence de ce monument classé en 1968 à l'inventaire des monuments historiques[308].

    De même, la villa gallo-romaine de Brachaud[309] qui semble dater du IIIe siècle, mise au jour par l'archéologue Jean-Pierre Loustaud, reste méconnue du public[310].

    Le 25 février 2020, ont été retrouvés, à quarante centimètres de la surface de la place Fournier à Limoges, une centaine d’ossements humains ainsi qu’un four et un mur d’enceinte. Ces ossements remonteraient au XIIIe ou XIVe siècle. À côté du cimetière un four a été retrouvé, destiné à la fabrication d’une cloche d’après les chercheurs. Le mur d’enceinte, lui, ferait partie de l’ancienne abbaye[311].

    Monuments à l'extérieur de la ville

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    Le château de Beauvais est situé près de Landouge. C'est une ancienne demeure des abbés de l’abbaye Saint-Martial de Limoges construite au XVIIIe siècle selon les plans de l’architecte limousin Joseph Brousseau. Jouxtée par une exploitation agricole de la même époque, elle est entourée d'un parc à l'anglaise de trois hectares du XIXe siècle[312].

    Le château des Essarts est situé, pour sa part, dans la vallée de la Mazelle, près de Beaune-les-Mines. Datant du XVIIe siècle, inscrit à l'inventaire des Monuments historiques, ses façades et toitures datent du XVIIe siècle. Le château de la Bastide est situé au bout d’une allée de hêtres qui est elle-même un site inscrit[313]. Propriété jusque dans les années 1970 des Martin de la Bastide, barons d'Empire, il est à l’origine du nom d’un quartier du nord de Limoges, La Bastide.

    Le château de Faugeras et ses dépendances datent du XVIIIe siècle. Ils ont appartenu aux Pouyat, une des grandes dynasties de porcelainiers limougeauds. Posé dans un parc paysager de sept hectares qui surplombe Limoges, le domaine de Faugeras abrite depuis peu un hôtel-restaurant de prestige, classé quatre étoiles[314].

    Parcs et jardins

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    Limoges, propose 44 m2 d'espaces verts par habitant, ce qui la place au premier rang des grandes villes vertes. Cette place doit être fortement nuancée, du fait de la superficie hors norme du territoire communal, qui s'étend sur un vaste espace de campagne périurbaine. La ville qui entre en campagne est dotée de nombreux parcs et jardins publics, qui occupent 2,4 % de sa superficie»[315].

    vue de la rivière au parc Victor-Thuillat
    Le parc Victor-Thuillat

    Le plus ancien est le jardin d'Orsay. Créé par l'intendant Boucher d'Orsay au XVIIIe siècle, à l’ouest du centre-ville, sur les vestiges archéologiques de l’amphithéâtre romain d’Augustoritum, il couvre une superficie de 1,8 ha. Le jardin de l'Évêché, construit à partir de 1777, est l'ancien parc d'agrément du palais épiscopal. Il regroupe, près du musée de l'Évêché, sur environ quatre hectares, un jardin botanique, un jardin à la française et un parc de jeux.

    Le Champ de Juillet, situé au pied de la gare des Bénédictins, d'une superficie de 4 ha, est créé au XIXe siècle pour servir de terrain de manœuvre militaire. Doté d'un nom né d'une confusion entre Champ de Mars et la monarchie de Juillet, il est orné de nombreuses statues. Cet espace, qui accueillait autrefois la Foire-Exposition, est le lieu de la grande fête foraine d’hiver, laquelle se tenait précédemment dans le jardin d’Orsay.

    Le parc Victor-Thuillat, du nom d'un conseiller municipal, est l'ancien jardin d'agrément du manoir de la Grange-Garat, devenu public dans les années 1960. D'une superficie de 3,7 ha, situé dans un quartier ouvrier au nord-ouest du centre ville, il offre une rivière anglaise, une collection de plantes vivaces, des parterres fleuris ainsi que des arbres remarquables classés.

    Le square des Émailleurs, récemment rénové, la place François Roosevelt, espace vert sur dalles, et le jardin du musée national Adrien Dubouché font également partie des espaces verts de la ville.

    D'autres espaces verts, plus récents, sont issus de l'expansion de la ville dans la seconde moitié du XXe siècle. C'est le cas du parc de l’Aurence, qui s'étale sur près de 40 ha entre Couzeix et Limoges. Établi dans la vallée de l’Aurence, il borde la ZUP de l’Aurence et les quartiers de Corgnac, Beaublanc et du Vigenal.

    Le parc de l'Auzette (seize hectares sur le territoire de Limoges), partant des communes de Panazol et Feytiat, constitue une coulée verte naturelle, trait d’union entre la campagne limousine et le quartier historique des Ponts. Les bords de Vienne constituent deux bandes de verdure, agrémentées de jeux et de structures sportives de Panazol à Condat-sur-Vienne, sur la rive gauche, et de l'autoroute à la nouvelle voie de liaison sud sur la rive droite. La roseraie du Mas-Jambost, route de Saint-Junien, abrite plus de 200 variétés de roses[316]. Le bois de la Bastide (plus de 90 ha), situé entre la zone industrielle Nord et Beaubreuil, issu de la forêt qui entourait le château de la Bastide, est traversé d'un parcours de santé.

    Les jardins de l’Évêché, depuis 1943, l'allée de hêtres du château de la Bastide et ses abords, depuis 1945, les jardins de l’évêché et leur extension, les jardins de l’Abbessaille, depuis 1976, sont des sites inscrits. Par ailleurs, 360 arbres de la commune ont été classés, depuis le plan d'occupation des sols de 1995, comme arbres remarquables[317].

    Limoges compte également de nombreux jardins privés, dont certains sont régulièrement ou occasionnellement ouverts au public, tels le jardin du Poudrier[318], sur le site d'une demeure du XVIIIe siècle, et le parc des Essarts[319], dans le site inscrit de la vallée de la Mazelle, près de Beaune-les-Mines.

    Vie culturelle

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    carte de Limoges avec mention des lieux de culture
    Lieux de culture.

    Limoges abrite plusieurs musées, dont les principaux sont le musée national Adrien-Dubouché, qui abrite plusieurs collections de porcelaine, de faïence, de grès, de verre et de poterie et le musée des Beaux-Arts de Limoges - palais de l'Évêché qui accueille environ 70 000 visiteurs par an et abrite entre autres collections des tableaux du peintre d’origine limougeaude Auguste Renoir ainsi que l'une des plus importantes collections d’émaux du monde[source secondaire souhaitée].

    Le musée de la Résistance propose sur une superficie de 1 400 m2 un parcours muséographique qui retrace les faits historiques de la Seconde Guerre mondiale, avec comme fil conducteur la Résistance, l’Occupation et la Déportation en Haute-Vienne[320].

    La Maison traditionnelle de la boucherie, avec sa boutique, sa cuisine, son écurie-tuerie, sa chambre et son grenier-séchoir à peaux comme le musée des Distilleries limougeaudes sont l’occasion de renouer avec les traditions gastronomiques limousines. Les compagnons du Tour de France, installés dans le quartier de la Cité, présentent au sein de la Cité des métiers et des arts de Limoges, une exposition permanente d'œuvres de la Fédération compagnonnique des métiers du bâtiment et des meilleurs ouvriers de France.

    Enfin, le Fonds régional d'art contemporain (FRAC Limousin), installé dans la galerie des Coopérateurs, ancien entrepôt industriel, possède plus de 1 200 œuvres et présente des expositions tout au long de l'année[source secondaire souhaitée].

    Le réseau des bibliothèques municipales de Limoges, qui comprend cinq bibliothèques de quartier, bénéficie d'un site de tout premier plan en centre-ville avec la bibliothèque francophone multimédia de Limoges, structure labellisée « Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale » par le ministère de la Culture. Limoges est, avec Lille et Nice, l'une des rares villes françaises de plus de 100 000 habitants où l’inscription et le prêt sont gratuits pour l'utilisateur car intégralement financés par le contribuable au titre des impôts locaux. Depuis le changement de majorité municipale, cette gratuité est limitée aux résidents de la ville de Limoges ; pour les autres une cotisation de 25  par an a été instituée[pertinence contestée].

    photographie de la bibliothèque municipale de Limoges
    La BFM.
    photographie d'une rue de Limoges lors de la frairie des petits ventres
    La frairie des petits ventres.

    Limoges possède cinq centres culturels municipaux, et plusieurs théâtres indépendants dont le théâtre de l'Union-Centre dramatique national, le théâtre Jules-Noriac, le théâtre Expression7, le théâtre de la Passerelle.

    En 2022 le théatre Expression 7 disparait à la suite de la décision de détruire le bâtiment dans le cadre d'un projet immobilier[321].

    L'opéra de Limoges, membre de la Réunion des Opéras de France, propose chaque année une saison d'ouvrages lyriques (opéras, opéras-comiques, opérettes), de ballets, de concerts symphoniques ou de musique de chambre ainsi que des récitals de chant lyrique. Son orchestre, l'orchestre de Limoges et du Limousin, propose chaque année plusieurs programmes symphoniques qui font l'objet de tournées en Limousin. Le conservatoire à rayonnement régional y dispense des enseignements en musique, danse et art dramatique.

    L’ouverture du Zénith Limoges Métropole en mars 2007, réalisé par l'architecte Bernard Tschumi, dote la ville d'une nouvelle salle de spectacle d'une capacité est de 6 000 places. Elle accueille la quasi-totalité des manifestations importantes, des spectacles et des grands concerts.

    Limoges, qui compte au milieu du XXe siècle plusieurs salles de cinéma (Omnia, Olympia, Vox, Star, Colisée, Rex, Les Écrans…), dispose aujourd'hui de deux multiplexes cinématographiques : Grand Écran Centre, de quatorze salles pour 2 450 fauteuils, situé place Denis Dussoubs et Grand Écran Ester (quatorze salles - 2 000 fauteuils) en périphérie urbaine. Ces deux multiplexes appartiennent au groupe familial limougeaud « Grand Écran » qui possède et exploite également[source secondaire souhaitée] le Lido, un miniplexe d'art et essai de trois salles et 660 fauteuils, dans le quartier de la gare des Bénédictins.

    Langue et culture limousines

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    Limoges, située au nord de l'Occitanie, a pour langue vernaculaire traditionnelle le limousin, une des formes de l’occitan.

    Au Moyen Âge, la langue limousine est portée de cour en cour dans toute l'Europe occidentale par les troubadours. L'abbaye Saint-Martial fait de Limoges l'un des centres culturels les plus importants du monde médio-latin.

    Les dialectes de l'occitan.
    L'occitan limousin et le marchois.
    Nom bilingue sur un panneau.

    Mais, si une littérature d’expression occitane particulièrement importante est produite et publiée à Limoges depuis le XIIe siècle, la langue française progresse au fil des siècles et finit par s'imposer[Note 17].

    Un mouvement culturel régionaliste pan-occitan, le Félibrige, fait néanmoins survivre la langue limousine. Fondé en Provence en 1854, il s'exprime à Limoges par la création en 1923 par trois régionalistes, René Farnier, Jean Rebier et Albert Pestour, d'un groupe folklorique, l’Eicola dau Barbichet[322]. Deux autres groupes issus de cette tendance, mais non affiliés au Félibrige, voient le jour à Limoges : Lou Rossigno do Limouzi[323] et l’Églantino do Lemouzi[324].

    Durant les Trente Glorieuses, André Dexet, alias Panazô, restitue l'occitan limousin au travers de ses romans, et ses articles dans la presse locale[Note 18]. Panazô anime aussi, sur France 3 Limousin Poitou-Charentes, un magazine de treize minutes tous les quinze jours en alternance avec l’Institut d'Études Occitanes de Haute-Vienne. La chaîne publique locale retransmet également quelques émissions de France 3 Aquitaine dans les années 1980. D’autres personnalités prennent la parole en limousin dans les médias limougeauds[Note 19]. Limoges a aussi une revue plus littéraire et linguistique : La Clau lemosina qui parait de 1970 à 2000[Note 20].

    Limoges et sa région donnent de grands poètes à la culture occitane, dont Jean-Baptiste Foucaud (1747-1818), Jean Rebier (1879-1966) et, aujourd'hui, Jan dau Melhau.

    En 2010, la langue et la culture occitanes sont toujours présentes à Limoges bien que la situation soit moins riche dans les médias que dans les années 1980-1990[Note 21].

    Si les trois groupes folkloriques historiques (L’Eicola dau Barbichet, Lou Rossigno do Limouzi et l'Églantino do Lemouzi) sont encore très actifs, les années 1960 et 1970 voient en Limousin, comme partout en France et à travers le monde, la création de nouveaux groupes pratiquant une musique plus traditionnelle que folklorique, interprétée sans costumes et pour un public plus diversifié. Dans la lignée de cette mouvance folk, un département de musique traditionnelle limousine, le 1er en France, est créé en 1987 au Conservatoire à rayonnement régional de Limoges (CRR)[Note 22].

    L'Institut d'études occitanes dau Lemosin[325], outre sa librairie, propose des cours pour adultes, des stages de chants et de danse, ainsi qu’un atelier d’écriture[Note 23].

    L’office de tourisme de la ville de Limoges, utilisant la langue d’oc comme un atout touristique, organise de temps en temps, depuis l’été 2006, des visites guidées du centre-ville en occitan.

    En 2008, Laurent Bourdelas, historien et écrivain limougeaud, publie un Abécédaire de la littérature du Limousin, Les Ardents Éditeurs. Constituant la première histoire littéraire de la région et de ceux qui en sont originaires jamais écrite, cet ouvrage recense la majeure partie des auteurs limougeauds[326].

    Limoges dans la littérature, la musique et les arts

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    L'image de Limoges archétype de la ville de province se retrouve dans l'œuvre de Molière, personnalisée par et dans Monsieur de Pourceaugnac, héros campagnard, simple d'esprit et rustre. Elle est également perceptible avec la mise en scène du marché de Limoges, dans la septième pièce des Tableaux d'une exposition de Modeste Moussorgski dont l'orchestration en 1922 par Maurice Ravel est la plus connue.

    Un important manuscrit de musique d'orgue, le Livre d'orgue de Limoges (Ms 255), rédigé au début du XVIIIe siècle. est conservé à la Bibliothèque francophone multimédia de la ville.

    Au milieu du XIXe siècle, cette image se double d'une réputation de ville médiévale. Dans Le Curé de village (1841), Honoré de Balzac le souligne en creux, de façon élégante, au détour d'une phrase positive : « Il (Pierre Graslin) s'était bâti, dans le nouveau quartier de la place des Arbres, destiné à donner à Limoges une physionomie agréable, une belle maison sur le plan d'alignement »[327]. L'image de ville industrielle, et la crise de la porcelaine de Limoges, se retrouvent dans le roman Les Destinées sentimentales, de Jacques Chardonne.

    L'histoire sociale et syndicale du Limoges du XIXe siècle, née de l'industrie de la chaussure et de la porcelaine, a donné naissance à de multiples airs et chansons populaires dont certains sont réunis dans un enregistrement de 1986 baptisé Rue de la Mauvendière[328]. Ces mêmes évènements ont inspiré, en 2005, la réalisation du téléfilm 1905, qui se déroule en grande partie à Limoges, dans le contexte de la séparation de l'Église et de l'État. Attaché à cette histoire sociale, dont il sait magnifier l'aspect romantique, Georges-Emmanuel Clancier cite à de nombreuses reprises Limoges dans ses ouvrages, quand il n'en fait pas le lieu essentiel de ses intrigues. Le roman Des amants de porcelaine de Georges Coulonges dépeint le Limoges de 1968.

    Limoges est aussi mentionné dans le poème Gerontion de T. S. Eliot : "... Mr. Silvero/ With caressing hands, at Limoges/ Who walked all night in the next room."

    L'écrivain américain H. P. Lovecraft fait référence à la cathédrale de Limoges et au Prince Noir dans son roman L'Affaire Charles Dexter Ward.

    Plusieurs œuvres cinématographiques ont été tournées à Limoges. Ainsi, la Libération de la ville sert de contexte historique à un téléfilm français, Les Camarades, qui relate la vie de jeunes résistants communistes. Le drame de Patrice Chéreau, Ceux qui m'aiment prendront le train, sorti en 1998, comporte des scènes se déroulant au cimetière de Louyat. Limoges est également présente dans Providence d'Alain Resnais (César du meilleur film en 1977), dans Mes petites amoureuses de Jean Eustache réalisé en 1974 (et dans lequel figure Maurice Pialat), ou encore dans Un peu de soleil dans l'eau froide, adapté du livre de Françoise Sagan, et Quelques jours avec moi de Claude Sautet[329].

    Si Limoges est absente de l'œuvre d'Auguste Renoir, pourtant natif de la ville, elle reste une source d'inspiration pour les artistes locaux, tels Paul-Laurent Courtot ou Auguste Aridas, qui peint le monde ouvrier de la seconde moitié du XIXe siècle[source secondaire souhaitée].

    Train de nuit, un spot publicitaire, destiné à promouvoir le parfum No 5 de Chanel, réalisé par Jean-Pierre Jeunet, avec Audrey Tautou en égérie, est tourné à la gare des Bénédictins en mai 2008[source secondaire souhaitée].

    Le premier single du groupe anglais Prefab Sprout écrit par Paddy McAloon et sorti le s'appelle Lions In My Own Garden: Exit Someone car il voulait que les initiales du titre forment le nom de Limoges, ville où habitait sa petite amie de l'époque, qui y faisait ses études[330]. D'autres artistes du monde de la chanson font référence à Limoges, comme Thomas Fersen, avec son album C'est du Limoges, qui y est enregistré en 2015[331], ou Nicolas Maury, avec son album et sa chanson La Porcelaine de Limoges, sortis en 2023[332].

    En outre, Limoges est le sujet de plusieurs timbres postaux. Le premier, émis le , est d'une valeur de 2,40 francs avec surtaxe de 40 centimes au profit du Secours national. Il figure les armoiries de la ville[333]. Le deuxième, mis en vente générale le 26 mars 1955, est un timbre d'une valeur de douze francs. Il représente le pont Saint-Étienne et la cathédrale[334]. Un autre, émis le 23 mars 2007, représente la gare des Bénédictins et le détail d'une porcelaine de Limoges. Il est d'une valeur faciale de 0,54 euro[335]. Le , La Poste a émis un bloc collector de 8 timbres à validité permanente pour lettre verte sur le thème « Limousin - Périgord - Terres de rivières » dont un des timbres représente la Vienne à Limoges au pont Saint-Martial[336].

    Médias locaux

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    Studio ex7.direct au festival des Zébrures à Limoges.

    En janvier 2022, la web radio ex7.direct est créée par Philippe Labonne. En 2022, la radio était logée dans les locaux dans le théâtre Expression 7, détruit depuis par Limoges Habitat. Elle est depuis hébergée au centre culturel Jean Gagnant[337].

    Personnalités liées à la commune

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    Héraldique, logotype et devise

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    La devise de Limoges en limousin est Dieus gart la vila e sent Marsals la gent, soit « Dieu protège la ville et saint Martial son peuple ».

    image figurant le blason de la ville de Limoges Blason de Limoges
    • De gueules au buste de saint Martial d'argent, habillé et nimbé d'or, accosté en chef des lettres onciales S et M du même ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or[338],[Note 24].

    Dès le Moyen Âge, Limoges adopte pour emblème l'effigie de saint Martial, son premier évêque, qui a évangélisé le Limousin au IIIe siècle et dont l'abbaye homonyme fondée à Limoges connu un rayonnement immense. Le chef de France est attribué en 1421 par le dauphin, futur Charles VII, en hommage à la résistance des habitants, bourgeois et consuls de la ville contre les Anglais, pour accroître leur cœur à servir la couronne de France[340].

    image figurant le blason de la vicomté de Limoges Blason du Limousin
    • D'hermine à la bordure de gueules.

    Dévasté par les Normands au IXe siècle, le Limousin est incorporé de bonne heure à l'Aquitaine. Aliénor d'Aquitaine l'apporte en dot en 1152 à son second mari, Henri Plantagenêt, comte d'Anjou (d'où la bordure rouge), et futur roi d'Angleterre. La vicomté de Limoges, maîtresse de la plus grande partie du Haut Limousin, reste cependant le plus souvent indépendante, et sans vicomte résident. Marie de Comborn, héritière des derniers vicomtes, épouse en 1275 l'héritier des ducs de Bretagne, le futur Arthur II de Bretagne. L'hermine de Bretagne, brisée de la bordure rouge d'Anjou, forme alors les armes de la vicomté[341].

    image figurant le logo de la ville de Limoges Logo de la ville de Limoges

    Le logo de la ville de Limoges représente une flamme, qui évoque les arts du feu et les techniques liées : porcelaine, vitrail, émaux et céramique industrielle. Le bleu et le rouge rappellent les couleurs dominantes du blason traditionnel de la ville. La forme ronde du logo, incluant un second rond, plus petit, rappelle l'histoire de la ville et ses deux entités circulaires originelles : la Cité et le Château, bien que chacun soit libre d'y trouver d'autres symbolisations, telles la forme de l'assiette de porcelaine, l'enveloppe architecturale de la technopole ESTER ou encore le ballon de basket du Limoges CSP[342].

    Sur les autres projets Wikimedia :

    Bibliographie

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    • Maurice Ardant, « Relation des passages de Charles VII à Limoges en 1438 et 1442 », dans Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, 1854, tome 5, p. 55-70 (lire en ligne)
    • Patrick Babielle, Limoges : à travers la carte postale ancienne, Paris, HC Éditions, , 112 p. (ISBN 9782357204256)
      300 cartes postales du début du XXe siècle représentant Limoges à la Belle Époque.
    • Laurent Bourdelas, Le Noyé des bords de Vienne, Limoges, Éditions Mon Limousin, coll. « Noir Limousin », , 144 p. (ISBN 978-2-4907-1001-0).
    • Laurent Bourdelas, Du Pays et de l'Exil : Un Abécédaire de la Littérature du Limousin, Limoges, Les Ardents Éditeurs, , 223 p. (ISBN 978-2-917032-09-1).
    • Laurent Bourdelas, Plaidoyer pour un limogeage : Un territoire de l'intime, Limoges, Éditions Lucien Souny, , 78 p. (ISBN 2-911551-69-9).
    • Laurent Bourdelas, Histoire de Limoges, La Crèche, Éditions Geste, , 270 p. (ISBN 978-2-36746-213-4).
    • Jean-François Boyer, « Limoges, ville ducale et royale dans l'Aquitaine du Haut Moyen Âge », dans Congrès archéologique de France, 172e session, Haute-Vienne romane et gothique. L'âge d'or de son architecture. 2014, Société française d'archéologie, 2016, p. 20-28 (ISBN 978-2-901837-61-9).
    • Vincent Brousse, Dominique Danthieux et Philippe Grandcoing, 1905, le printemps rouge de Limoges, Limoges, Culture et patrimoine en Limousin, , 127 p. (ISBN 2-911167-41-4).Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • Georges-Emmanuel Clancier, Le Pain noir, Paris, Robert Laffont, , 1136 p. (ISBN 2-258-05352-8).
    • Émilie Clauzure et Marie-Louise Mondoly, Limoges, ville-jardins : itinéraire, Limoges, Culture et patrimoine en Limousin, , 127 p. (ISBN 978-2-911167-68-3).
    • Bernard Cubertafond, Province Capitale Limoges, Creil, Dumerchez-Naoum, , 72 p. (ISBN 2-904925-05-8).
    • Michel Desforges, Limoges : petite histoire d'une grande ville, Saint-Paul, Lucien Souny, , 155 p. (ISBN 2-911551-86-9).
    • Alain et Josiane Deschamps, Les Troubles de Limoges, 1905, Limoges, éditions Lucien Souny, 1984.
    • Lucas Destrem, Dictionnaire des rues de Limoges, Limoges, Éditions Mon Limousin, coll. « Les Abécédaires du Limousin », , 360 p. (ISBN 978-2-4907-1003-4).
    • Paul Ducourtieux, Histoire de Limoges, Limoges, Imprimerie-librairie limousine Ducourtieux, , 459 p.. Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • (en) Jean-Marc Ferrer et Philippe Grandcoing, Une histoire de Limoges, Limoges, Culture et patrimoine en Limousin, , 159 p. (ISBN 2-911167-33-3). Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • Jean-Marc Ferrer et Véronique Notin, L'Art de l'émail à Limoges, Limoges, Culture et patrimoine en Limousin, , 159 p. (ISBN 2-911167-44-9).
    • Gilbert Font, Limoges, le grand bond en avant, deux siècles de transformations 1815-2006, Panazol, Éd. Lavauzelle, , 450 p. (ISBN 2-7025-1320-4). Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • Stéphane Frioux, « Assainissement urbain et vie politique à Limoges, 1849-1914 », Cahiers d'histoire, nos 47-1,‎ (ISSN 0008-008X, DOI 10.4000/ch.444, lire en ligne).
    • Philippe Grandcoing et Michel C. Kiener, Limoges de A à Z, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, , 144 p. (ISBN 978-2-8138-0164-7).
    • Pascal Herlem, Limoges, Paris, L'arbalète Gallimard, , 129 p. (ISBN 978-2-07-274626-0).
    • Pascal Jourde, Limougeauds (bande dessinée), Lucien Souny, , 126 p. (ISBN 9782848860190).
    • Lisemarie Lefèvre et Stéphane Capot, D'art et d'histoire, L'Hôtel de Ville de Limoges, 1875-1893, Limoges, Culture et patrimoine en Limousin, , 126 p. (ISBN 978-2-911167-60-7).
    • A. Leroux, « Annales de Limoges par les sieurs Goudin (1638-1690) », dans Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, 1898, tome 38, p. 176-189 (lire en ligne)
    • Jean Levet, Histoire de Limoges, 2 tomes, Limoges, René Dessagne, .
    • Jean Levet, La maîtrise des bouchers du Château de Limoges, 1630 - 1828, Limoges, Association Renaissance du vieux Limoges, , 349 p. (ISBN 978-2-9527903-0-7).
    • Jean-Pierre Loustaud, « Limoges antique », Archéologie en Limousin, Limoges, Association des antiquités historiques du Limousin, vol. 5 « supplément »,‎ . Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • Jan dau Melhau, Je me souviens de Limoges, te'n rapelas ?, Édicion dau Chamin de Sent-Jaume, .
    • John M. Merriman (trad. de l'anglais), Limoges, la ville rouge : portrait d'une ville révolutionnaire, Paris, Belin-Lucien Souny, , 494 p. (ISBN 2-7011-1180-3).
    • Chantal Meslin-Perrier et Marie Segonds-Perrier, Limoges : deux siècles de porcelaine, Paris, Éd. L'amateur, , 453 p. (ISBN 2-85917-355-2).
    • Marianne Pommier, Limoges, ville de la Francophonie ? Construction d'une politique publique au service de l'image d'une ville, Rennes : Institut d'Études Politiques, .
    • Jean-François Pons, Landouge, un quartier de Limoges, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, , 95 p. (ISBN 9782849108154).
    • Alain Rodet, Limoges, ville d'art et d'histoire, Paris, AD&D, , 158 p. (ISBN 978-2-9527536-1-6).
    • Pierre Saumande, « Mystérieux Limoges souterrain », Lemouzi, no 114 bis,‎ .
    • Georges Vérynaud, Limoges, naissance et croissance d'une capitale régionale, Neuvic-Entier, Éd. de la Veytisou, , 319 p. (ISBN 2-907261-43-6).

    Articles connexes

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    Histoire

    Politique et administration

    Culture

    Sport

    Transports

    Enseignement

    Patrimoine architectural

    Économie

    Liens externes

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    Notes et références

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    Notes et cartes

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    1. Dérivé des éléments Augusto- (en hommage à l'empereur Auguste, son fondateur) et -rito (gué en langue gauloise)
    2. Définition du mot « Orogène » dans le Larousse : « Type de chaîne de montagnes résultant du rapprochement de deux masses continentales (initialement séparées par un espace océanique) ou bien de type intracontinental ».
    3. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[28].
    4. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    5. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[29].
    6. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
    7. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Limoges comprend une ville-centre et neuf communes de banlieue.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    10. Construit en remplacement de l'aérodrome de Feytiat qui a été transformé en terrain de golf.
    11. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
      • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
    12. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[87].
    13. L'abandon de l'apostolicité de saint Martial doit beaucoup aux travaux de Charles de Lasteyrie (L'Abbaye Saint-Martial de Limoges, A. Picard, Paris, 1901 - thèse de l'École des Chartes, 1899), et à ceux d'Alfred Leroux (La légende de saint Martial dans la littérature et l'art anciens, Limoges, 1911)
    14. Définition de l'Insee : la strate est ici l'ensemble des communes de plus de 100 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé.
    15. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    16. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
    17. L’usage de la langue vernaculaire perdure au XXe siècle, de façon anecdotique, dans les quartiers populaires tel celui des Ponts, comme le rapporte « la mémoire ponticaude et ses langues », sur le site de J-C Cavaillé (consulté le ).
    18. Dans son Journau dé Panazô en 1958, dans L'Écho du Centre avec la chronique du village imaginaire Viro-Tranujo (Tourne-Chiendent) de 1963 à 1977 et sur Radio-Limoges dans l’émission Et hardi qué té deibouaïré !
    19. Yves Lavalade fait, de 1974 à 1997, une Cronica occitana dans L'Écho où il parle des noms de lieux et des mots de la langue d’oc, soit quelque 1 500 chroniques. Le musicien-écrivain Jan dau Melhau anime une émission sur Radio-Limoges : Las cronicas dau saubre-viure (les chroniques du savoir-vivre). L’autre quotidien limougeaud, Le Populaire du Centre, publie une Cronica de Josep Platussat. Les radios associatives font quelques émissions en langue d’oc durant les années 1980.
    20. Son nom signifie La Clé limousine en référence à un poème de l’écrivain provençal Frédéric Mistral : « …qu’un pòble tombe esclau, se tèn sa lenga, tèn la clau que dei cadenas lo desliura (qu’un peuple tombe en esclavage, s’il possède sa langue, il possède la clé, qui de ses chaînes le délivrera) ». La première paraît en 1970 à la fondation du Cercle Limousin d’Études Occitanes (CLÉO) et jusqu’en 2000 : soit cent-trente numéros pendant plus de vingt ans et entre quatre-vingts et cent numéros spéciaux : Solelhs gris, La conjugaison occitane, Peire Lallet, Au país de la metafòra… qui ont grandement contribué à l’édition occitane.
    21. Une demi page tous les dimanches dans Le Populaire du Centre et une gnorle (fable, blague, petite histoire en occitan limousin) dans le mensuel Sillon du diocèse de Limoges.
    22. Y sont enseignées la pratique d’instruments : la chabrette, la vielle à roue, le violon traditionnel et l’accordéon diatonique, mais aussi les danses et la langue occitane à travers le répertoire de chants régionaux.
    23. L’une des participantes à cet atelier, Monique Sarazy, a reçu le deuxième prix de littérature occitane du Val d'Aran (Espagne) en 2005 pour La Lison dau Peirat.
    24. Victor-Adolphe Malte-Brun donne comme blasonnement : « de gueules, au chef de Saint Martial de carnation, orné à l’antique d’or, ombré de sable, entre deux lettres gothiques d’or S et M ; au chef d’azur, chargé de trois fleurs de lis d’or »[339].
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