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« Suran (rivière) » : différence entre les versions

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{{voir homonymes|Suran}}
{{Infobox Cours d'eau
{{Infobox Cours d'eau
|nom=Suran
| nom = le Suran
| autres noms = Surand<ref name=geoportail/>
|image= Gue de Thiole.jpg
| image = Gue de Thiole.jpg
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| légende image = Premier gué de Thiole, sur [[Simandre-sur-Suran]].
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|commune=[[Pont-d'Ain]]
| légende carte = Cours du Suran ([http://u.osmfr.org/m/369746/ carte interactive du bassin de l'Ain]){{clr}}{{Relation OSM|1293870|le Suran}}
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| sources = [[SANDRE]]:{{sandre|V28-0400|texte=V28-0400|source=non}}, [[Géoportail (France)|Géoportail]], [[Banque Hydro]], [[OpenStreetMap]]
}}
}}


Le '''Suran''', est une [[rivière]] [[France|française]] qui coule dans les départements du [[Jura (département)|Jura]] et de l'[[Ain (département)|Ain]]. C'est un [[affluent]] de la rivière d'[[Ain (rivière)|Ain]] en rive droite.
Le '''Suran''' ou '''Surand'''<ref name=geoportail/> , est une [[rivière]] [[France|française]] qui coule dans les [[département français|départements]] du [[Jura (département)|Jura]] et de l'[[Ain (département)|Ain]] dans les deux [[région française|régions]] [[Bourgogne-Franche-Comté]] et [[Auvergne-Rhône-Alpes]]. C'est un [[affluent]] de la [[rivière]] d'[[Ain (rivière)|Ain]] en rive droite.


==Géographie==
== Géographie ==


Le Suran naît dans la petite localité de [[Loisia]], dans le département du [[Jura (département)|Jura]]. Il se dirige d'emblée vers le sud, direction qu'il maintiendra jusqu'à son confluent avec l'Ain sur la commune de [[Varambon]] près de [[Pont-d'Ain]]. Dans la vallée, on entend dire : « à Varambon, le Suran perd son nom »
De {{unité|74|km de longueur}}<ref name=sandre>{{sandre|V28-0400|Le Suran|consulté le=26 octobre 2012}}.</ref>, le Suran naît dans la petite localité de [[Loisia]], dans le département du [[Jura (département)|Jura]], à {{unité|395|m d'altitude}}, entre les lieux-dits les Combes Bœuf et les Pièces Pertan<ref>{{Géoportail|latitude=46.4891|longitude=5.4624 |zoom=6|couches = Hydro|desc=Source du Suran|consulté le=26 octobre 2012}}.</ref>.


Il se dirige d'emblée vers le sud<ref name=geoportail>{{Lien web|url=http://www.geoportail.gouv.fr/|titre=Géoportail
==Hydrologie==
|auteur=[[Géoportail (France)|Géoportail]] - [[Institut Géographique National (France)]]|consulté le=26 octobre 2012}}.</ref>{{,}}<ref name=sandre/>, direction qu'il maintiendra jusqu'à son confluent avec l'Ain sur la commune de [[Varambon]] près de [[Pont-d'Ain]]<ref>{{Géoportail|latitude=46.0417|longitude=5.3185 |zoom=6|couches = Hydro|desc=Confluence du Suran en rive droite de l'Ain|consulté le=26 octobre 2012}}.</ref>. Dans la vallée, on entend dire : « à Varambon, le Suran perd son nom ».


=== Communes et cantons traversés ===
Le Suran est une rivière assez abondante, comme tous les cours d'eau issus de la partie sud de la région du [[massif du Jura]]. Son débit a été observé sur une période de 39 ans (1969-2007), à [[Pont-d'Ain]], localité du [[Ain (département)|département de l'Ain]] située au niveau de son confluent avec l' [[Ain (rivière)|Ain]]<ref>[http://www.hydro.eaufrance.fr/selection.php Banque Hydro - Station V2814030 - Le Suran à Pont-d'Ain (Synthèse)] (ne pas cocher la case "Station en service") </ref>. Le bassin versant de la rivière y est de 349 km² (soit l'intégralité du bassin).
Dans les deux départements du Jura et de l'Ain, le Suran traverse dix-huit communes{{Note|name=sandre}} et cinq cantons :
* dans le sens amont vers aval :
**[[Jura (département)|Jura]] : [[Loisia]], [[Graye-et-Charnay]], [[Gigny (Jura)|Gigny]], [[Louvenne]], [[Saint-Julien (Jura)|Saint-Julien]], [[Villechantria]], [[Broissia]], [[Montfleur]]
**[[Ain (département)|Ain]] : [[Germagnat]], [[Chavannes-sur-Suran]], [[Simandre-sur-Suran]], [[Villereversure]], [[Bohas-Meyriat-Rignat]], [[Neuville-sur-Ain]], [[Saint-Martin-du-Mont (Ain)|Saint-Martin-du-Mont]], [[Druillat]], [[Pont-d'Ain]], [[Varambon]].


Soit en termes de cantons, le Suran prend source dans le [[canton de Saint-Amour]], traverse les [[canton de Saint-Julien]], [[canton de Treffort-Cuisiat]], [[canton de Ceyzériat]] et conflue dans le [[canton de Pont-d'Ain]], le tout dans les arrondissements de [[arrondissement de Lons-le-Saunier|Lons-le-Saunier]] et de [[arrondissement de Bourg-en-Bresse|Bourg-en-Bresse]].
Le débit moyen interannuel ou [[module (hydrologie)|module]] de la rivière à Pont-d'Ain est de 6,71 m³ par seconde.


=== Bassin versant ===
Le Suran présente des fluctuations saisonnières de débit très marquées, comme bien souvent dans l'est de la France, avec des hautes eaux d'hiver portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 8,0 et 11,3 m³ par seconde, de novembre à avril inclus (avec un maximum en février), et des basses eaux d'été, de fin juin à fin septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 1,04 m³ au mois d'août. Mais les fluctuations sont bien plus prononcées sur de plus courtes périodes.
Le Suran traverse trois zone hydrographiques V280, V281, V282 pour une superficie totale de {{Unité|357|km|2}}{{Note|name=sandre}}. Ce bassin versant est constitué à 51,88 % de {{citation|forêts et milieux semi-naturels}}, à 46,26 % de {{citation|territoires agricoles}}, à 1,68 % de {{citation|territoires artificialisés}}, à 0,11 % de {{citation|surfaces ene eau}}, à 0,09 % de {{citation|zones humides}}{{Note|name=sandre}}{{,}}{{Note|group=note|Le [[SANDRE]] 2020 n'affiche plus les superficies des zones hydrographiques, ni les répartitions par type de terrains.}}.
=== Organisme gestionnaire ===
{{détails|Droit et gestion des cours d'eau en France}}


== Affluents ==
À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusqu'à 0,026 m³, en cas de période quinquennale sèche, soit à peine 26 litres par seconde, ce qui est extrêmement bas, mais normal dans les régions du piémont jurassien. Rappelons que le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
[[Fichier:Le Durlet à Druillat - 2.JPG|vignette|droite|Le Durlet à [[Druillat]].]]
Le Suran a dix affluents référencés{{Note|name=sandre}} :
* le '''''ruisseau du Dard''''' (rg{{Note|group=note|[[Abréviation]]s : rd pour ''rive droite'' et rg pour ''rive gauche''.}}) {{unité|4|km}} sur les deux communes de [[Gigny (Jura)|Gigny]] et [[Louvenne]].
* le '''''ruisseau de Noëltant''''' (rg) {{unité|8.9|km}} sur les sept communes de [[Gigny (Jura)|Gigny]], [[Pimorin]], [[Monnetay]], [[Rothonay]], [[Nancuise]], [[Louvenne]], [[Montrevel (Jura)|Montrevel]] avec un affluent :
** le '''''ruisseau de la Font Berée''''' (rg) {{unité|2.1|km}} sur les deux communes de [[Montrevel (Jura)|Montrevel]] et [[Louvenne]].
* Le '''''Ponson''''' (rg) {{unité|5.3|km}} sur les trois communes de [[Montrevel (Jura)|Montrevel]] [[Saint-Julien (Jura)|Saint-Julien]] et [[Lains]].
* Le '''''Toisin''''' (rd) {{unité|5.3|km}} sur les deux communes de [[Andelot-Morval]] et [[Saint-Julien (Jura)|Saint-Julien]].
* La '''''[[Doye (rivière du Jura)|Doye]]''''' (rd) {{unité|8.1|km}} sur les trois communes de [[Montagna-le-Templier]], [[Montfleur]] et [[Lains]] avec un affluent
** le '''''ruisseau de la Chapelle''''' (rg) {{unité|1.6|km}} sur la seule commune de [[Lains]].
* le '''''ruisseau de Bourney''''' ou '''''ruisseau du Gros''''' ou '''''ruisseau de Tarcia''''' (rd) {{unité|8.3|km}} sur les quatre communes de [[Val-d'Épy]], [[Bourcia]], [[Montfleur]] et [[Pouillat]] avec un affluent :
** La '''''Balme''''' (rg) {{unité|3.3|km}} sur les deux communes de [[La Balme-d'Épy]] et [[Bourcia]].
* le '''''ruisseau de la Chana''''' (rg) {{unité|3.5|km}} sur la seule commune de [[Germagnat]].
* le '''''Bief de Valuy''''' (rg) {{unité|2|km}} sur les trois communes de [[Germagnat]], [[Chavannes-sur-Suran]] et [[Corveissiat]].
* le '''''ruisseau de Sélignac''''' (rg) {{unité|4.2|km}} sur les deux communes de [[Corveissiat]] et [[Simandre-sur-Suran]].
* le '''''Durlet''''' (rd) {{unité|8|km}} sur les trois communes de [[Druillat]], [[Priay]] et [[Varambon]] avec trois affluents :
** le '''''Bief chez Gonon''''' (rg) {{unité|2.2|km}} sur la seule commune de [[Priay]].
** le '''''Petit Durlet''''' (rg) {{unité|2.6|km}} sur les deux communes de [[Priay]] et [[Varambon]].
** le '''''Bief des Brosses''''' (rd) {{unité|2.9|km}} sur les deux communes de [[Druillat]] et [[Varambon]].
=== Rang de Strahler ===
Donc le [[rang de Strahler]] du Suran est de '''trois'''.


== Hydrologie ==
Comme la rivière court dans un synclinal fortement karstifié, une partie de son cours s'assèche l'été entre Villereversure et le hameau de Planche (Neuville-sur-Ain). Sur cette portion, la rivière coule alors en souterrain avant de resurgir, pour partie à la source du Bourbou, une partie des eaux rejoignant la rivière d'[[Ain (rivière)|Ain]] par un système de résurgences en aval de la [[grotte de la Colombière]] à Neuville-sur-Ain<ref>Groupe Spéléo de Bourg activités 1986 : Spéléo 01, CDS de l'Ain, n° 11 1987 p 93-101 ; KRIEG-JACQUIER, Régis et GUILLERMIN, Thierry ; la grotte du Père Guste et le réseau du Mont Revel : Spéléo 01, CDS de l'Ain, n° 12 1989 p 58-61</ref>.


Le Suran est une rivière assez abondante, comme tous les cours d'eau issus de la partie sud de la région du [[massif du Jura]]. Son régime hydrologique est dit [[régime pluvial|pluvial]].
Quant aux crues, elles ont leur importance, tout en restant modérées comparé à la moyenne des cours d'eau de la moitié sud de la France. Les QIX 2, ou débit calculé de crue biennale, et QIX 5 valent respectivement 85 et 110 m³. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 130 m³ par seconde, le QIX 20 de 150 m³ et le QIX 50 de 170 m³. (voir note<ref>Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.</ref>).


=== Climat ===
Pour se faire une idée de l'importance de ces débits de crue, on peut les comparer à un des affluents de la Marne à l'est de Paris, le [[Grand Morin]], réputé pour ses débordements. Le QIX 10 du Grand Morin en fin de parcours vaut 140 m³ (contre 130 pour le Suran) et son QIX 50 se monte à 200 m³ (contre 170 pour le Suran). Ainsi malgré un bassin plus de trois fois moins étendu et un débit moyen d'à peu près la moitié, le volume des crues du Suran équivaut presque celles du Grand Morin.
{{détails|Climat de l'Ain}}
{{détails|Climat du Jura}}
=== Le Suran à Pont-d'Ain ===
Son débit a été observé depuis le {{date de naissance|1er|janvier|1969|âge=oui}}, à [[Pont-d'Ain]], à {{Unité|239|m d'altitude}}, localité du [[Ain (département)|département de l'Ain]] située au niveau de son confluent avec l'[[Ain (rivière)|Ain]]{{Note|name=hydro|{{Hydro|V2814030|texte=Le Suran à Pont-d'Ain|consulté le=26 octobre 2012}}.}}. Le bassin versant de la rivière y est de {{unité|349|km|2}} (soit l'intégralité du bassin).


Le [[module (hydrologie)|module]] de la rivière à Pont-d'Ain est de {{unité|6.71|m{{3}}/s}}.
Le débit instantané maximal enregistré à Pont-d'Ain a été de 168 m³ par seconde le 18 avril 2005, tandis que la valeur journalière maximale était de 125 m³ par seconde le même jour. En comparant le premier de ces chiffres à l'échelle des QIX du Suran, il ressort que les crues d'avril 2005 étaient d'ordre cinquantennal, et donc assez exceptionnelles.
{{Relevé hydrologique
|station=V2814030 - Le Suran à [[Pont-d'Ain]] pour un bassin versant de {{unité|349|km|2}} et à {{Unité|239|m d'altitude}}<ref name=hydro/>
|date=4 octobre 2012 - données calculées sur 44 ans
|unité=m{{3}}/s
|source=[[Banque nationale de donnée pour l'hydrométrie et l'hydrologie|Banque Hydro]] - [[Ministère de l'écologie et du développement durable]]
|échelle maxi=12
|échelle principale=5
|échelle secondaire=1
|jan1=10.40
|fev1=10.70
|mar1=8.40
|avr1=7.85
|mai1=6.05
|jun1=3.73
|jul1=2.26
|aou1=1.05
|sep1=2.60
|oct1=5.81
|nov1=9.25
|dec1=10.50
}}
Le Suran présente des fluctuations saisonnières de débit très marquées, comme bien souvent dans l'est de la France, avec des hautes eaux d'hiver portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 8,0 et {{unité|11.3|m{{3}}/s}}, de novembre à avril inclus (avec un maximum en février), et des basses eaux d'été, de fin juin à fin septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à {{unité|1.04|m{{3}}/s}} au mois d'août. Mais les fluctuations sont bien plus prononcées sur de plus courtes périodes.
=== Étiage ou basses eaux ===
À l'étiage, le [[VCN3]] peut chuter jusqu'à {{unité|0.026|m{{3}}/s}}, en cas de période quinquennale sèche, soit à peine 26 litres par seconde, ce qui est extrêmement bas, mais normal dans les régions du piémont jurassien.


Comme la rivière court dans un synclinal fortement karstifié, une partie de son cours s'assèche l'été entre Villereversure et le hameau de Planche (Neuville-sur-Ain). Sur cette portion, elle coule alors en souterrain avant de resurgir, pour partie à la source du Bourbou, une partie des eaux rejoignant la rivière d'[[Ain (rivière)|Ain]] par un système de résurgences en aval de la [[grotte de la Colombière]] à Neuville-sur-Ain<ref>Groupe Spéléo de Bourg activités 1986 : Spéléo 01, CDS de l'Ain, n° 11 1987 p 93-101 ; Régis Krieg-Jacquier et Thierry Guillermin; la grotte du Père Guste et le réseau du Mont Revel : Spéléo 01, CDS de l'Ain, n° 12 1989 p 58-61</ref>.
Le Suran est une rivière abondante, alimentée par des précipitations elles aussi abondantes, dans la région du massif du Jura et de son piémont. La [[lame d'eau]] écoulée dans son bassin versant est de 608 millimètres annuellement, ce qui est élevé, nettement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, mais un peu inférieur à la moyenne de la totalité du bassin
du [[Rhône]] (670 millimètres à Valence), et très inférieur à la lame d'eau de l'Ain à Pont-d'Ain (1&nbsp;201 millimètres). Le [[débit spécifique]] de la rivière (ou Qsp) atteint ainsi 19,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.


=== Crues ===
==Départements et communes traversées==
Les crues sont modérées comparées à la moyenne des cours d'eau de la moitié sud de la France. Les [[QIX (hydrologie)|QIX]] 2 et QIX 5 valent respectivement 85 et {{unité|110|m{{3}}/s}}. Le QIX 10 est de {{unité|130|m{{3}}/s}}, le QIX 20 de {{unité|150|m{{3}}/s}} et le QIX 50 de {{unité|170|m{{3}}/s}}.


On peut les comparer à un des affluents de la Marne à l'est de Paris, le [[Grand Morin]], réputé pour ses débordements. Le QIX 10 du Grand Morin en fin de parcours vaut {{unité|140|m{{3}}/s}} (contre 130 pour le Suran) et son QIX 50 se monte à {{unité|200|m{{3}}/s}} (contre 170 pour le Suran). Ainsi malgré un bassin plus de trois fois moins étendu et un débit moyen d'à peu près la moitié, le volume des crues du Suran équivaut presque celles du Grand Morin.
*[[Jura (département) |Jura]] : [[Loisia]], [[Gigny (Jura) |Gigny]], [[Graye-et-Charnay (Jura) |Graye-et-Charnay]], [[Saint-Julien (Jura)|Saint-Julien]],[[Villechantria (Jura) |Villechantria ]], [[Broissia (Jura) |Broissia]], [[Montfleur (Jura) |Montfleur]]
*[[Ain (département) |Ain]] : [[Germagnat]], [[Chavannes-sur-Suran]], [[Simandre-sur-Suran]], [[Bohas-Meyriat-Rignat]], [[Villereversure]], [[Neuville-sur-Ain]], [[Saint-Martin-du-Mont (Ain)|Saint-Martin-du-Mont]], [[Druillat]], [[Pont-d'Ain]], [[Varambon]].


Le débit instantané maximal enregistré à Pont-d'Ain a été de {{unité|168|m{{3}}/s}} le {{date-|18|avril|2005}}, tandis que la valeur journalière maximale était de {{unité|125|m{{3}}/s}} le même jour. En comparant le premier de ces chiffres à l'échelle des QIX du Suran, il ressort que les crues d'{{date-|avril 2005}} étaient d'ordre cinquantennal, et donc assez exceptionnelles.
==Références==


=== Lame d'eau et débit spécifique ===
<references />
Le Suran est une rivière abondante, alimentée par des précipitations elles aussi abondantes, dans la région du massif du Jura et de son piémont. La [[lame d'eau]] écoulée dans son bassin versant est de {{Unité|608|millimètres}} annuellement, ce qui est élevé, nettement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, mais un peu inférieur à la moyenne de la totalité du bassin du [[Rhône]] ({{unité|670|millimètres}} par an à Valence), et très inférieur à la lame d'eau de l'Ain à Pont-d'Ain ({{unité|1201|millimètres}} par an). Le [[débit spécifique]] de la rivière (ou Qsp) atteint ainsi {{Unité|19,2|litres}} par seconde et par kilomètre carré de bassin.


== Aménagements et écologie ==
==Voir aussi==
Près de sa confluence, le Suran passe deux fois sous et longe l'[[Autoroute A40 (France)|autoroute A40]] sur plus de {{unité|4|kilomètres}}, en même temps que le chemin de fer sur la [[Ligne de Mâcon à Ambérieu|ligne Bourg-en-Bresse-Ambérieu-en-Bugey]].


== Galerie ==
* La [[liste des rivières de France]]
<gallery mode="packed">
* L’[[Ain (rivière)|Ain]]
Fichier:Gue de Thiole.jpg|Gué de Thiole à [[Simandre-sur-Suran]].

Fichier:Gué de Banchin.JPG|Gué de Banchin à [[Simandre-sur-Suran]].
==Liens externes==
Fichier:Gué de Simandre sur Suran.JPG|Troisième gué de [[Simandre-sur-Suran]].

Fichier:Le Suran rivière du Jura, vue vers Broissia.jpg|Le Suran à hauteur de [[Broissia]] (Jura).
* [http://sandre.eaufrance.fr/app/chainage/ Site du SANDRE]
</gallery>

{{Autres projets|Commons=Category:Suran (river)|commons titre=le Suran}}
{{Affluents du Rhône}}
== Voir aussi ==
{{Portail|eau|massif du Jura|Franche-Comté|département du Jura|Ain}}
{{GeoGroup}}{{Début de colonnes|taille=30}}
* la [[liste des rivières de France]]
* la [[liste des cours d'eau de l'Ain]]
* l’[[Ain (rivière)|Ain]]
* la [[Doye (rivière)|Doye]], affluent du Suran
{{fin de colonnes}}
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|group=note|taille=30}}
=== Références ===
{{Références|taille=30}}
{{Bases géographiques}}{{Autorité}}
{{Palette|Affluents du Rhône}}
{{Portail|Rhône|massif du Jura|département du Jura|Ain|lacs et cours d'eau}}


[[Catégorie:Cours d'eau du massif du Jura]]
[[Catégorie:Cours d'eau du massif du Jura]]
[[Catégorie:Cours d'eau de l'Ain]]
[[Catégorie:Cours d'eau dans l'Ain]]
[[Catégorie:Cours d'eau du département du Jura]]
[[Catégorie:Cours d'eau dans le département du Jura]]
[[Catégorie:Système hydrologique du Rhône|2Suran]]
[[Catégorie:Système hydrologique de l'Ain]]

[[de:Suran (Fluss)]]

Dernière version du 22 mai 2024 à 20:17

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Suran.

le Suran
Surand[1]
Illustration
Premier gué de Thiole, sur Simandre-sur-Suran.
Carte.
Cours du Suran (carte interactive du bassin de l'Ain)
Loupe sur carte verte le Suran sur OpenStreetMap.
Caractéristiques
Longueur 74 km [2]
Bassin 357 km2 [2]
Bassin collecteur le Rhône
Débit moyen 6,71 m3/s (Pont-d'Ain) [3]
Nombre de Strahler 3
Régime pluvial
Cours
Source entre les lieux-dits Les Combes Bœuf et les Pièces Pertan
· Localisation Loisia
· Altitude 395 m
· Coordonnées 46° 29′ 21″ N, 5° 27′ 45″ E
Confluence l'Ain
· Localisation Varambon
· Altitude 243 m
· Coordonnées 46° 02′ 30″ N, 5° 19′ 07″ E
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche Noëltant, Ponson
· Rive droite Doye, Durlet, Bourney
Pays traversés Drapeau de la France France
Départements Jura, l'Ain
Arrondissements Lons-le-Saunier, Bourg-en-Bresse
Cantons Saint-Amour, Saint-Julien, Treffort-Cuisiat, canton de Ceyzériat, Pont-d'Ain.
Régions traversées Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes
Principales localités Pont-d'Ain
Sources : SANDRE:« V28-0400 », Géoportail, Banque Hydro, OpenStreetMap
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Le Suran ou Surand[1] , est une rivière française qui coule dans les départements du Jura et de l'Ain dans les deux régions Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes. C'est un affluent de la rivière d'Ain en rive droite.

Géographie

[modifier | modifier le code]

De 74 km de longueur[2], le Suran naît dans la petite localité de Loisia, dans le département du Jura, à 395 m d'altitude, entre les lieux-dits les Combes Bœuf et les Pièces Pertan[4].

Il se dirige d'emblée vers le sud[1],[2], direction qu'il maintiendra jusqu'à son confluent avec l'Ain sur la commune de Varambon près de Pont-d'Ain[5]. Dans la vallée, on entend dire : « à Varambon, le Suran perd son nom ».

Communes et cantons traversés

[modifier | modifier le code]

Dans les deux départements du Jura et de l'Ain, le Suran traverse dix-huit communes[2] et cinq cantons :

Soit en termes de cantons, le Suran prend source dans le canton de Saint-Amour, traverse les canton de Saint-Julien, canton de Treffort-Cuisiat, canton de Ceyzériat et conflue dans le canton de Pont-d'Ain, le tout dans les arrondissements de Lons-le-Saunier et de Bourg-en-Bresse.

Bassin versant

[modifier | modifier le code]

Le Suran traverse trois zone hydrographiques V280, V281, V282 pour une superficie totale de 357 km2[2]. Ce bassin versant est constitué à 51,88 % de « forêts et milieux semi-naturels », à 46,26 % de « territoires agricoles », à 1,68 % de « territoires artificialisés », à 0,11 % de « surfaces ene eau », à 0,09 % de « zones humides »[2],[note 1].

Organisme gestionnaire

[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Droit et gestion des cours d'eau en France.

Affluents

[modifier | modifier le code]
Le Durlet à Druillat.

Le Suran a dix affluents référencés[2] :

Rang de Strahler

[modifier | modifier le code]

Donc le rang de Strahler du Suran est de trois.

Hydrologie

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Le Suran est une rivière assez abondante, comme tous les cours d'eau issus de la partie sud de la région du massif du Jura. Son régime hydrologique est dit pluvial.

Climat

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Article détaillé : Climat de l'Ain.
Article détaillé : Climat du Jura.

Le Suran à Pont-d'Ain

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Son débit a été observé depuis le (55 ans), à Pont-d'Ain, à 239 m d'altitude, localité du département de l'Ain située au niveau de son confluent avec l'Ain[3]. Le bassin versant de la rivière y est de 349 km2 (soit l'intégralité du bassin).

Le module de la rivière à Pont-d'Ain est de 6,71 m3/s.

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : V2814030 - Le Suran à Pont-d'Ain pour un bassin versant de 349 km2 et à 239 m d'altitude[3]
(4 octobre 2012 - données calculées sur 44 ans)
Source : Banque Hydro - Ministère de l'écologie et du développement durable

Le Suran présente des fluctuations saisonnières de débit très marquées, comme bien souvent dans l'est de la France, avec des hautes eaux d'hiver portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 8,0 et 11,3 m3/s, de novembre à avril inclus (avec un maximum en février), et des basses eaux d'été, de fin juin à fin septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 1,04 m3/s au mois d'août. Mais les fluctuations sont bien plus prononcées sur de plus courtes périodes.

Étiage ou basses eaux

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À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusqu'à 0,026 m3/s, en cas de période quinquennale sèche, soit à peine 26 litres par seconde, ce qui est extrêmement bas, mais normal dans les régions du piémont jurassien.

Comme la rivière court dans un synclinal fortement karstifié, une partie de son cours s'assèche l'été entre Villereversure et le hameau de Planche (Neuville-sur-Ain). Sur cette portion, elle coule alors en souterrain avant de resurgir, pour partie à la source du Bourbou, une partie des eaux rejoignant la rivière d'Ain par un système de résurgences en aval de la grotte de la Colombière à Neuville-sur-Ain[6].

Crues

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Les crues sont modérées comparées à la moyenne des cours d'eau de la moitié sud de la France. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 85 et 110 m3/s. Le QIX 10 est de 130 m3/s, le QIX 20 de 150 m3/s et le QIX 50 de 170 m3/s.

On peut les comparer à un des affluents de la Marne à l'est de Paris, le Grand Morin, réputé pour ses débordements. Le QIX 10 du Grand Morin en fin de parcours vaut 140 m3/s (contre 130 pour le Suran) et son QIX 50 se monte à 200 m3/s (contre 170 pour le Suran). Ainsi malgré un bassin plus de trois fois moins étendu et un débit moyen d'à peu près la moitié, le volume des crues du Suran équivaut presque celles du Grand Morin.

Le débit instantané maximal enregistré à Pont-d'Ain a été de 168 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale était de 125 m3/s le même jour. En comparant le premier de ces chiffres à l'échelle des QIX du Suran, il ressort que les crues d' étaient d'ordre cinquantennal, et donc assez exceptionnelles.

Lame d'eau et débit spécifique

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Le Suran est une rivière abondante, alimentée par des précipitations elles aussi abondantes, dans la région du massif du Jura et de son piémont. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 608 millimètres annuellement, ce qui est élevé, nettement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, mais un peu inférieur à la moyenne de la totalité du bassin du Rhône (670 millimètres par an à Valence), et très inférieur à la lame d'eau de l'Ain à Pont-d'Ain (1 201 millimètres par an). Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) atteint ainsi 19,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Aménagements et écologie

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Près de sa confluence, le Suran passe deux fois sous et longe l'autoroute A40 sur plus de 4 kilomètres, en même temps que le chemin de fer sur la ligne Bourg-en-Bresse-Ambérieu-en-Bugey.

Galerie

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Voir aussi

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Notes et références

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Notes

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  1. ↑ Le SANDRE 2020 n'affiche plus les superficies des zones hydrographiques, ni les répartitions par type de terrains.
  2. ↑ Abréviations : rd pour rive droite et rg pour rive gauche.

Références

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  1. ↑ a b et c Géoportail - Institut Géographique National (France), « Géoportail » (consulté le ).
  2. ↑ a b c d e f g et h Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Suran (V28-0400) » (consulté le ).
  3. ↑ a b et c Banque Hydro - Ministère de l'Écologie, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Suran à Pont-d'Ain (V2814030) » (consulté le ).
  4. ↑ « Source du Suran » sur Géoportail (consulté le 26 octobre 2012)..
  5. ↑ « Confluence du Suran en rive droite de l'Ain » sur Géoportail (consulté le 26 octobre 2012)..
  6. ↑ Groupe Spéléo de Bourg activités 1986 : Spéléo 01, CDS de l'Ain, n° 11 1987 p 93-101 ; Régis Krieg-Jacquier et Thierry Guillermin; la grotte du Père Guste et le réseau du Mont Revel : Spéléo 01, CDS de l'Ain, n° 12 1989 p 58-61
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