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Version du 21 août 2014 à 20:15

Georges Frère
Georges Frère

Naissance
Montréal (Aude)
Décès (à 62 ans)
Paris
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 17911815
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Distinctions comte d'Empire
commandeur de la Légion d'honneur
chevalier de Saint-Louis
Hommages nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile, 25e colonne

Bernard Georges François Frère, né le [1] à Montréal (Aude) et mort le à Paris, est un général français de la révolution et de l’Empire.

Biographie

Fils de Joseph Charles, docteur en médecine et de dame Anne Ursule[2],[1], il était pharmacien au commencement de la Révolution française. Entré au service en 1791, il mérita deux ans après le commandement du 2e bataillon de volontaires de l'Aude.

Début de carrière militaire sous la Révolution

Les armées des Pyrénées et d'Italie où il fit les campagnes qui précédèrent le traité de Campo-Formio furent témoins de sa valeur. Il fut blessé aux redoutes de Sezia, à l'entrée dans le Piémont. Chef de bataillon à la 1re demi-brigade de ligne, il fut encore blessé au combat de Bassano, en 1796, lorsque ce régiment se précipitant sur les pièces qui défendaient le pont de la Brenta, les enleva, passa le pont et pénétra dans la ville malgré la résistance opiniâtre des bataillons de grenadiers, élite de l'armée autrichienne. Le général Napoléon Bonaparte cita honorablement le commandant Frère dans son rapport au Directoire et le fit colonel de son régiment. Il passa en cette qualité à l'armée de l'Ouest, en Hollande, à l'armée du Rhin, qu'il quitta pour venir commander la Garde des consuls. Promu le 12 septembre 1802 au grade de général de brigade, il fit partie du corps d'armée qui s'empara du Hanovre en 1803.

Sépulture du général Georges Frère au cimetière du Père-Lachaise à Paris (division 39)

Général d'Empire

Il combattit en Autriche, en Prusse et en Pologne, dans les campagnes de 1804 à 1807, et fut cité avec distinction dans les bulletins de l'armée. Le général contribua à la prise de Lubeck et entra un des premiers dans cette place. Dans la campagne de Pologne, il fut chargé de défendre le passage important du pont de Spanden, sur la Passarge ; sept fois la droite des alliés, forte de dix mille hommes, marcha sur les retranchements, et sept fois elle en fut repoussée par le général Frère qui n'avait avec lui que le 27e régiment d'infanterie légère et quatre pièces de canon. Cette défense qui coûta à l'ennemi plus de mille hommes, eut lieu le 5 juin 1807 et fut un des plus brillants faits d'armes de la campagne. Le général Frère reçut l'année suivante le titre de comte de l'Empire, la croix de commandeur de la Légion d'honneur, le grade de général de division : le 6 mars 1808, et un commandement en Espagne.

Le 7 juin il marcha sur Ségovie, et arrivé à un quart de lieue de cette ville, il envoya un parlementaire pour inviter les magistrats à faire rentrer les insurgés dans le devoir. Les Espagnols, forts de cinq mille hommes et soutenus par trente pièces d'artillerie, ayant accueilli le parlementaire à coups de canon, le comte Frère ordonna aussitôt l'attaque. La place fut emportée de vive force ; beaucoup d'Espagnols périrent dans le combat, un grand nombre furent pris et l'on s'empara des canons. Le général Frère prit part au siège de Saragosse en qualité de chef d'état-major du maréchal Lannes, avec lequel il retourna en Autriche. Il y donna des nouvelles preuves de valeur et de talent, et fut grièvement blessé à la bataille de Wagram. De retour dans la Péninsule, il se signala encore aux sièges de Tortose et de Tarragone, revint en France en 1813, fut appelé au commandement de la 13e division (Rennes), et ensuite de la 46e à Lille.

Après la première Restauration, le comte Frère fut nommé chevalier de Saint-Louis, demeura à peu près inactif pendant les Cent-Jours, et n'en perdit pas moins son commandement. Il meurt, à Paris le 16 février 1826. Il repose au cimetière du Père-Lachaise (division 39). Son fils unique fut tué en duel. Son nom est gravé sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Sud.

Notes et références

  1. a et b acte de naissance (page 150 en bas à gauche puis en haut à droite) en date du janvier 1762. La date de naissance indiquée sur la sépulture au cimetière du Père-Lachaise est donc fausse
  2. Le nom de la mère est à déchiffrer

Sources