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Fils d'immigrés [[catalogne |catalans]]<ref name="maitron"/>, il entreprend des études de langue allemande, qui le conduisent à l'agrégation (1940). Au cours de ces études, il séjourne durant deux années (1936-1938) en [[Allemagne]] où il est témoin de la montée du nazisme<ref>{{Lien web|url=https://www.humanite.fr/node/315768|titre=Ma découverte de l'Allemagne|auteur=Gilbert Badia|site=[[l'Humanité|humanite.fr]]|citation=|en ligne le=15 novembre 2004|consulté le=22 mai 2018}}.</ref>. Rentré en France, il se marie avec une institutrice communiste et adhère lui aussi au [[Parti communiste français|Parti communiste]]. Il entre dans la [[Résistance française|Résistance]], où il est chargé du « [[Travail allemand]] » (TA) parmi les soldats qui occupent la France. Arrêté en 1943, il parvient à s'évader.
Fils d'immigrés [[catalogne |catalans]]<ref name="maitron"/>, il entreprend des études de langue allemande, qui le conduisent à l'agrégation (1940). Au cours de ces études, il séjourne durant deux années (1936-1938) en [[Allemagne]] où il est témoin de la montée du nazisme<ref>{{Lien web|url=https://www.humanite.fr/node/315768|titre=Ma découverte de l'Allemagne|auteur=Gilbert Badia|site=[[l'Humanité|humanite.fr]]|citation=|en ligne le=15 novembre 2004|consulté le=22 mai 2018}}.</ref>. Rentré en France, il se marie avec une institutrice communiste et adhère lui aussi au [[Parti communiste français|Parti communiste]]. Il entre dans la [[Résistance française|Résistance]], où il est chargé du « [[Travail allemand]] » (TA) parmi les soldats qui occupent la France. Arrêté en 1943, il parvient à s'évader.


En 1945, il entre comme journaliste, puis rédacteur en chef du quotidien ''[[Ce Soir]]'', dirigé par [[Louis Aragon|Aragon]] et [[Jean Richard Bloch]]. Sa liberté d'analyse notamment sur les problèmes de l'Allemagne divisée en deux États, lui fait quitter ce journal en 1950<ref>{{Article|auteur1=[[Jean-Claude Lebrun]]|titre=Cette histoire qui résiste.|périodique=l'Humanité|date=8 novembre 2004|lire en ligne=https://www.humanite.fr/node/315370|consulté le=22 mai 2018}}.</ref> et intégrer l'enseignement. Il enseigne au [[lycée Charlemagne]] de Paris tout en collaborant à ''[[L'Écran français]]'' (de 1950 à 1952).
En 1945, il entre comme journaliste, puis rédacteur en chef du quotidien ''[[Ce Soir]]'', dirigé par [[Louis Aragon|Aragon]] et [[Jean-Richard Bloch]]. Sa liberté d'analyse notamment sur les problèmes de l'Allemagne divisée en deux États, lui fait quitter ce journal en 1950<ref>{{Article|auteur1=[[Jean-Claude Lebrun]]|titre=Cette histoire qui résiste.|périodique=l'Humanité|date=8 novembre 2004|lire en ligne=https://www.humanite.fr/node/315370|consulté le=22 mai 2018}}.</ref> et intégrer l'enseignement. Il enseigne au [[lycée Charlemagne]] de Paris tout en collaborant à ''[[L'Écran français]]'' (de 1950 à 1952).


En 1964, il enseigne à l'université d'Alger où il fonde la section d'allemand qu’il dirige jusqu'en 1966. De retour en France, après un bref passage à l'[[Université de Nanterre]], il intègre en 1968 le tout nouveau [[Centre universitaire expérimental de Vincennes]], future [[Université Paris-VIII|Université de Paris 8]], où il enseigne jusqu'à la fin de sa carrière en 1985. Gilbert Badia est un des spécialistes de [[Rosa Luxemburg]] à laquelle il a consacré sa thèse universitaire et d’autres publications<ref>Jean Mortier et Hélène Roussel, [http://www.ages-info.org/spip/spip.php?article26 ''Gilbert BADIA (1916-2004)''], Association des Germanistes de l'Enseignement Supérieur, 31 juillet 2008.</ref>.
En 1964, il enseigne à l'université d'Alger où il fonde la section d'allemand qu’il dirige jusqu'en 1966. De retour en France, après un bref passage à l'[[Université de Nanterre]], il intègre en 1968 le tout nouveau [[Centre universitaire expérimental de Vincennes]], future [[Université Paris-VIII|Université de Paris 8]], où il enseigne jusqu'à la fin de sa carrière en 1985. Gilbert Badia est un des spécialistes de [[Rosa Luxemburg]] à laquelle il a consacré sa thèse universitaire et d’autres publications<ref>Jean Mortier et Hélène Roussel, [http://www.ages-info.org/spip/spip.php?article26 ''Gilbert BADIA (1916-2004)''], Association des Germanistes de l'Enseignement Supérieur, 31 juillet 2008.</ref>.

Version du 10 septembre 2018 à 02:10

Gilbert Badia
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Théodule Gilbert Adolphe BadiaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Directeur de thèse

Gilbert Badia, né le 11 septembre 1916[1] à Causses-et-Veyran (Hérault), mort le 5 novembre 2004 à Paris, est un historien, journaliste et germaniste français. Son nom est lié aux nombreux ouvrages qu'il a consacrés à Rosa Luxemburg.

Biographie

Fils d'immigrés catalans[1], il entreprend des études de langue allemande, qui le conduisent à l'agrégation (1940). Au cours de ces études, il séjourne durant deux années (1936-1938) en Allemagne où il est témoin de la montée du nazisme[2]. Rentré en France, il se marie avec une institutrice communiste et adhère lui aussi au Parti communiste. Il entre dans la Résistance, où il est chargé du « Travail allemand » (TA) parmi les soldats qui occupent la France. Arrêté en 1943, il parvient à s'évader.

En 1945, il entre comme journaliste, puis rédacteur en chef du quotidien Ce Soir, dirigé par Aragon et Jean-Richard Bloch. Sa liberté d'analyse notamment sur les problèmes de l'Allemagne divisée en deux États, lui fait quitter ce journal en 1950[3] et intégrer l'enseignement. Il enseigne au lycée Charlemagne de Paris tout en collaborant à L'Écran français (de 1950 à 1952).

En 1964, il enseigne à l'université d'Alger où il fonde la section d'allemand qu’il dirige jusqu'en 1966. De retour en France, après un bref passage à l'Université de Nanterre, il intègre en 1968 le tout nouveau Centre universitaire expérimental de Vincennes, future Université de Paris 8, où il enseigne jusqu'à la fin de sa carrière en 1985. Gilbert Badia est un des spécialistes de Rosa Luxemburg à laquelle il a consacré sa thèse universitaire et d’autres publications[4].

Collaborateur de la revue La Pensée, auteur de livres sur l'Allemagne contemporaine, il avait créé dans les années 1970 une revue bilingue, Connaissances de la RDA, dont les positions n'étaient pas toujours bien vues par les autorités est-allemandes[5]. Outre la publication d'ouvrages sur le spartakisme, Rosa Luxemburg, Clara Zetkin, Gilbert Badia a traduit des textes d'écrivains allemands et germanophones (Bertolt Brecht, Martin Walser, Volker Braun, Anna Seghers, Georg Lukacs, etc.).

Avec d'autres chercheurs liés au PCF, il a participé à la traduction de la correspondance Marx-Engels. Il s'est aussi attaché à l'histoire des antifascistes allemands[6]
Il a contribué au Dictionnaire critique du marxisme pour ce qui concerne le luxemburgisme.

Bibliographie de Gilbert Badia

  • La fin de la République allemande, 1929-1933, éditions sociales, Paris, 1958.
  • Histoire de l'Allemagne contemporaine, 2 volumes, éditions sociales, 1962, ouvrage repris et complété avec des collaborateurs en 1985.
  • Les spartakistes, 1918, l'Allemagne en révolution, Collections archives, Julliard, 1966.
  • Le Spartakisme, les dernières années de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht, L'Arche, 1967.
  • (choix et présentation) Rosa Luxemburg, textes, éditions sociales, 1969
  • Rosa Luxemburg : Journaliste, polémiste, révolutionnaire, éditions sociales, 1975 (thèse de 3e cycle[7])
  • (direction) Les barbelés de l'exil, Presses universitaires de Grenoble, 1979
  • (direction) Les Bannis de Hitler, EDI-Presses universitaires de Vincennes, 1984
  • Clara Zetkin, féministe sans frontières, Éditions de l'Atelier, 1993
  • Rosa Luxemburg, épistolière, Éditions de l'Atelier, 1995
  • Ces Allemands qui ont affronté Hitler, Éditions de l'Atelier, 2000

Notes et références

  1. a et b Marie-Louise Goergen, Isabelle Kalinowski, notice « Gilbert Badia », in Le Maitron.
  2. Gilbert Badia, « Ma découverte de l'Allemagne », sur humanite.fr, (consulté le ).
  3. Jean-Claude Lebrun, « Cette histoire qui résiste. », l'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Jean Mortier et Hélène Roussel, Gilbert BADIA (1916-2004), Association des Germanistes de l'Enseignement Supérieur, 31 juillet 2008.
  5. Alain Lance, témoignage, dans L'Humanité, numéro cité du 8 novembre 2004.
  6. André Burguière, notice "Gilbert Badia", in Le Monde, 10 novembre 2004.
  7. notice SUDOC

Liens externes