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En sa qualité de professeur d’artillerie, Didion se livre à des études spéciales sur la [[balistique]] et prend part en 1838 aux expériences de [[Guillaume Piobert]] et [[Arthur Morin]] sur la résistance des milieux. Plus tard il soumet à l’[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] un mémoire sur la balistique, imprimé dans le tome I des savants étrangers, et en 1848 un second mémoire sur le mouvement des projectiles. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3033b/f998.image Il est élu correspondant de l’Académie des Sciences en 1873], et est également examinateur à l’[[École polytechnique (France)|École polytechnique]]. Il préside le concours d'entrée de 1851 à 1858. |
En sa qualité de professeur d’artillerie, Didion se livre à des études spéciales sur la [[balistique]] et prend part en 1838 aux expériences de [[Guillaume Piobert]] et [[Arthur Morin]] sur la résistance des milieux. Plus tard il soumet à l’[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] un mémoire sur la balistique, imprimé dans le tome I des savants étrangers, et en 1848 un second mémoire sur le mouvement des projectiles. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3033b/f998.image Il est élu correspondant de l’Académie des Sciences en 1873], et est également examinateur à l’[[École polytechnique (France)|École polytechnique]]. Il préside le concours d'entrée de 1851 à 1858. |
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En 1835 à la demande de la ''Société de prévoyance de Metz'', il est l'un des premiers à utiliser le calcul des probabilités dans le calcul des pensions de retraite<ref>Francois Vatin, ''Morale industrielle et calcul économique dans le premier {{s-|XIX|e}}: L'économie industrielle de Claude-Lucien Bergery (1787-1863)'', Éditions L'Harmattan, 2007, {{p.|31-32}}.</ref>. En 1848, le ministère de l'agriculture et du commerce lui demande de faire des calculs préparatoires à la création d'une caisse de retraite sous le patronage de l'État. Le projet est ajourné à la suite de la Révolution de 1848, mais les calculs et le travail d'expertise ont été faits. En 1864, il publie un ouvrage sur le calcul des pensions de retraite qui est salué en des termes élogieux par [[Irénée-Jules Bienaymé|Bienaymé]]. |
En 1835 à la demande de la ''Société de prévoyance de Metz'', il est l'un des premiers à utiliser le calcul des probabilités dans le calcul des pensions de retraite<ref>Francois Vatin, ''Morale industrielle et calcul économique dans le premier {{s-|XIX|e}}: L'économie industrielle de Claude-Lucien Bergery (1787-1863)'', Éditions L'Harmattan, 2007, {{p.|31-32}}.</ref>{,}}<ref>I. Didion ''Exposé de la situation financière de la Société de prévoyance et de secours mutuels de Metz, au 1er janvier 1840, et calcul du taux de la pension'', (1840).</ref>. En 1848, le ministère de l'agriculture et du commerce lui demande de faire des calculs préparatoires à la création d'une caisse de retraite sous le patronage de l'État. Le projet est ajourné à la suite de la Révolution de 1848, mais les calculs et le travail d'expertise ont été faits. En 1864, il publie un ouvrage sur le calcul des pensions de retraite qui est salué en des termes élogieux par [[Irénée-Jules Bienaymé|Bienaymé]]. |
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Dans un article de 1835, il propose d'uniformiser et de standardiser les unités de mesure et suggère des notations qui sont maintenant tout à fait courantes, ainsi les notations ''c'' et ''m'' pour les sous-multiples comme dans ''cm'' et ''mm'', les exposants numériques pour les unités dérivées, comme ''m²'' ou ''m³'' ou la barre oblique comme dans ''m/s'' ou ''km/h''. Dans un mémoire de 1837, il se pose la question de la [[Histoire de l'aviation|faisabilité du vol aérien]]<ref>Isidore Didion ''[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411514q/f541 Rapport sur la plus grande vitesse que l'on peut obtenir pas la navigation aérienne]'', Congrès scientifique de France {{5e}} session, tenue à Metz, septembre 1837.</ref>{{,}}<ref name="Virlet" group=note>« Travail entrepris sur une question lors de la {{5e}} session du Congrès scientifique tenu à Metz en 1837, L'auteur conclut de ses recherches que la navigation aérienne n'aura de chance que quand on aura trouvé un moteur beaucoup plus puissant, sous le même poids, que tous les moteurs connus jusque là. » (D'après la notice de Virlet sur I. Didion, p. 75).</ref>. |
Dans un article de 1835, il propose d'uniformiser et de standardiser les unités de mesure et suggère des notations qui sont maintenant tout à fait courantes, ainsi les notations ''c'' et ''m'' pour les sous-multiples comme dans ''cm'' et ''mm'', les exposants numériques pour les unités dérivées, comme ''m²'' ou ''m³'' ou la barre oblique comme dans ''m/s'' ou ''km/h''. Dans un mémoire de 1837, il se pose la question de la [[Histoire de l'aviation|faisabilité du vol aérien]]<ref>Isidore Didion ''[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411514q/f541 Rapport sur la plus grande vitesse que l'on peut obtenir pas la navigation aérienne]'', Congrès scientifique de France {{5e}} session, tenue à Metz, septembre 1837.</ref>{{,}}<ref name="Virlet" group=note>« Travail entrepris sur une question lors de la {{5e}} session du Congrès scientifique tenu à Metz en 1837, L'auteur conclut de ses recherches que la navigation aérienne n'aura de chance que quand on aura trouvé un moteur beaucoup plus puissant, sous le même poids, que tous les moteurs connus jusque là. » (D'après la notice de Virlet sur I. Didion, p. 75).</ref>. |
Version du 27 septembre 2019 à 11:53
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Officier, militaire, ingénieur militaire |
Parentèle |
Paulin Didion (neveu) |
Arme |
Artillerie (d) |
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Grade militaire | |
Distinctions | Liste détaillée |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 8 YD 3461)[1] |
Isidore Didion (1798-1878) est un mathématicien et général français du XIXe siècle.
Biographie
Isidore Didion est un mathématicien et officier français, né à Thionville[2], le 22 mars 1798. Admis en 1817 à l’École polytechnique, il en sort dans le corps de l’artillerie. Parvenu au grade de capitaine (1830), il est nommé en 1837 professeur d’artillerie à l’École d'application de l'artillerie et du génie de Metz. Il participe à a la Commission des principes du tir, un laboratoire de recherche dédié à l'artillerie. Il occupe ces fonctions jusqu’en 1846, époque à laquelle il obtient le grade de chef d’escadron et est nommé adjoint à la direction des poudres de Paris. Cinq ans après, il devient directeur de la capsulerie de guerre dans la même ville. Promu colonel en février 1854, il devient général de brigade le 13 mars 1858. Il est décoré de la Légion d'honneur en avril 1839.
En sa qualité de professeur d’artillerie, Didion se livre à des études spéciales sur la balistique et prend part en 1838 aux expériences de Guillaume Piobert et Arthur Morin sur la résistance des milieux. Plus tard il soumet à l’Académie des sciences un mémoire sur la balistique, imprimé dans le tome I des savants étrangers, et en 1848 un second mémoire sur le mouvement des projectiles. Il est élu correspondant de l’Académie des Sciences en 1873, et est également examinateur à l’École polytechnique. Il préside le concours d'entrée de 1851 à 1858.
En 1835 à la demande de la Société de prévoyance de Metz, il est l'un des premiers à utiliser le calcul des probabilités dans le calcul des pensions de retraite[3]{,}}[4]. En 1848, le ministère de l'agriculture et du commerce lui demande de faire des calculs préparatoires à la création d'une caisse de retraite sous le patronage de l'État. Le projet est ajourné à la suite de la Révolution de 1848, mais les calculs et le travail d'expertise ont été faits. En 1864, il publie un ouvrage sur le calcul des pensions de retraite qui est salué en des termes élogieux par Bienaymé.
Dans un article de 1835, il propose d'uniformiser et de standardiser les unités de mesure et suggère des notations qui sont maintenant tout à fait courantes, ainsi les notations c et m pour les sous-multiples comme dans cm et mm, les exposants numériques pour les unités dérivées, comme m² ou m³ ou la barre oblique comme dans m/s ou km/h. Dans un mémoire de 1837, il se pose la question de la faisabilité du vol aérien[5],[note 1].
En tant que militaire français, il ne peut rester dans sa ville de Metz après l'annexion allemande de 1871. Il choisit de s'exiler à Nancy, où il meurt le 3 juillet 1878[2].
Décorations
- Chevalier de la Légion d'honneur, le 20 avril 1839,
- Officier de la Légion d'honneur, le 7 août 1854,
- Commandeur de la Légion d'honneur, le 11 août 1863[2],
- Officier de l'ordre de Léopold de Belgique,
- Chevalier de l'ordre du Nichan Iftikhar de Tunis
- Chevalier de l'ordre du Mérite militaire de Toscane,
- Commandeur de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare de Sardaigne,
- Grand-Croix de l'ordre de Sainte-Anne de Russie
Bibliographie
- Exercices sur la justesse comparée du tir des balles sphériques, plates et longues, Bachelier, Paris, 1839.
- Lois de la résistance de l’air sur les projectiles, Dumaine, Paris, 1857.
- Calcul des probabilités appliqué au tir des projectiles, Dumaine, Paris, 1858.
- Cours élémentaire de balistique, Dumaine, Paris, 1859.
- Traité de balistique, Dumaine, Paris, 1860.
- Notice sur la vie et les ouvrages du général Poncelet, Gauthier-Villars, Paris, 1859 (voir aussi Mémoire de l'Académie nationale de Metz 1868)
- Études sur le tracé des roues hydrauliques à aubes courbes de M. le général Poncelet, Imprimerie Nationale, Paris, 1870.
- Exposé de la situation financière de la Société de prévoyance et de secours mutuels de Metz, au 1er janvier 1840, et calcul du taux de la pension, par I. Didion,... (1840)
- Calcul des pensions dans les sociétés de prévoyance, F. Blanc, 1864. Disponible aussi dans les Mémoires de l'Académie de Metz.
- Discours sur l’état des sciences exactes à Metz. – Mémoire de l'Académie nationale de Metz, 1838.
- Des lois de la résistance de l'air sur les projectiles animés de grandes vitesses Comptes Rendus de l'Académie des Sciences, 1856.
- Discours sur le résultat des travaux scientifiques entrepris à Metz par l’artillerie. – Mémoire de l'Académie nationale de Metz, 1860.
- Système de notation des diverses unités employées dans les sciences appliquées. – Mémoire de l'Académie nationale de Metz, 1835.
- Mouvement d'un segment sphérique sur un plan incliné Comptes Rendus de l'Académie des Sciences, 1873.
- Expression du rapport de la circonférence au diamètre et nouvelle fonction Mémoire de l'Académie nationale de Metz, 1871.
- Rapport sur la machine à piquer les dessins de broderie Mémoire de l'Académie nationale de Metz, 1835.
- Notice biographique sur M. Ardant, Général de brigade, Membre du Comité des fortifications, Membre associé-libre de l'Académie impériale de Metz 1859
- Application du frein dynamométrique à la mesure de la force des chevaux Mémoire de l'Académie nationale de Metz, 1828
- Isidore Didion, Mémoire sur un instrument propre à vérifier la coïncidence et la rectitude des axes des surfaces intérieures et extérieures des bouches à feu, et sur un moyen de représenter graphiquement cette première surface, Imprimerie de Verronais,
- Notice sur une petite bombarde trouvée en 1938 au chateau de Mensberg Mémoire de l'Académie royale de Metz, 1838.
- Notice sur l'Académie royale de Metz, Mémoire de l'Académie royale de Metz, 1838.
- Notice sur la caisse d'épargne et la caisse de prévoyance et de secours mutuels de Metz, Mémoire de l'Académie royale de Metz, 1838.
- Rapport sur les appareils de sauvetage de M. Couvrepuit, , Mémoire de l'Académie royale de Metz, 1837.
- Rapport sur la plus grande vitesse que l'on peut obtenir par la navigation aérienne, Congrès scientifique de France 5e session, tenue à Metz, septembre 1837[note 1].
- Rapport sur le choix de l'emplacement d'une manufacture de tabacs à Metz, (Lu au Conseil municipal de Metz dans sa séance du 14 octobre 1864.) (1864)
Notes et références
Notes
- « Travail entrepris sur une question lors de la 5e session du Congrès scientifique tenu à Metz en 1837, L'auteur conclut de ses recherches que la navigation aérienne n'aura de chance que quand on aura trouvé un moteur beaucoup plus puissant, sous le même poids, que tous les moteurs connus jusque là. » (D'après la notice de Virlet sur I. Didion, p. 75).
Références
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- « notice LH/773/33 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Francois Vatin, Morale industrielle et calcul économique dans le premier XIXe siècle: L'économie industrielle de Claude-Lucien Bergery (1787-1863), Éditions L'Harmattan, 2007, p. 31-32.
- I. Didion Exposé de la situation financière de la Société de prévoyance et de secours mutuels de Metz, au 1er janvier 1840, et calcul du taux de la pension, (1840).
- Isidore Didion Rapport sur la plus grande vitesse que l'on peut obtenir pas la navigation aérienne, Congrès scientifique de France 5e session, tenue à Metz, septembre 1837.
Sources
- Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, volume 1, p. 573, Hachette, Paris, 1880.
- Gabriel Tourdes, « Discours prononcé sur la tombe du général Didion au nom de l'Académie Stanislas », Mémoires de l’Académie de Stanislas, vol. 4, t. 11, , p. 288 (lire en ligne)
- Colonel Virlet, Notice sur la vie et les travaux du général J. Didion, Mémoires de l'Académie de Metz, 1878 (A60,SER3)-1879, disp. sur Gallica
- Guy Thuillier, « Le Général Didion et les calculs de mortalité des sociétés de secours mutuel (1864) », Bulletin d'histoire de la Sécurité sociale, no 37, , p. 320 (lire en ligne)
- Général Morin, « Notice sur le général Piobert, lue dans la séance publique annuelle des cinq académies, le mercredi 25 octobre 1871 », dans Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, t. 38, p. LXVII-CVI, Gauthier-Villars, (lire en ligne) lire en ligne sur Gallica, contient de éléments relatifs à Isidore Didion.
- Naissance en mars 1798
- Naissance à Thionville
- Décès en juillet 1878
- Décès à 80 ans
- Général français du XIXe siècle
- Élève de l'École polytechnique
- Artilleur
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Récipiendaire de l'ordre de Sainte-Anne de 1re classe
- Chevalier de l'ordre du Nichan Iftikhar
- Commandeur de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
- Retraite en France
- Métrologie
- Ingénieur militaire français
- Personnalité liée à Metz
- Pionnier de l'aviation
- Balistique