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Point de jonction entre le [[Architecture néoclassique|néoclassicisme]] et le [[style Empire]], Charles Normand reçoit le [[Prix de Rome]] en 1792.
Point de jonction entre le [[Architecture néoclassique|néoclassicisme]] et le [[style Empire]], Charles Normand reçoit le [[Prix de Rome]] en 1792.


Issu d'une famille de cultivateurs modestes, il arrive à Paris en 1773 où son père, désireux de faire donner à son fils autant d'instruction que le lui permettaient ses moyens, l’envoie au [[collège de Montaigu]] où un professeur découvre son don pour le dessin. En 1782, il suit les cours de [[Jacques-Pierre Gisors]], ancien pensionnaire de l'[[Académie de France à Rome]] et en septembre 1792, décroche le Grand Prix de Rome où il devait se rendre pour un séjour de cinq ans. Mais les événements politiques rendent le départ impossible et Normand se réfugie à Melun où il exécute quelques travaux, puis prépare un recueil de gravures qu'il parvient à faire éditer en 1801. De 1800 à 1815, il exécuta des gravures pour le compte de [[Charles Percier]] et [[Pierre-François-Léonard Fontaine]], reproduisant des dessins que ces artistes avaient rapportés de leurs séjours en Italie.
Issu d'une famille de cultivateurs modestes, il arrive à Paris en 1773 où son père, désireux de faire donner à son fils autant d'instruction que le lui permettaient ses moyens, l’envoie au [[collège de Montaigu]] où un professeur découvre son don pour le dessin. En 1782, il suit les cours de [[Jacques-Pierre Gisors]], ancien pensionnaire de l'[[Académie de France à Rome]] et en {{date-|septembre 1792}}, décroche le Grand Prix de Rome où il devait se rendre pour un séjour de cinq ans. Mais les événements politiques rendent le départ impossible et Normand se réfugie à Melun où il exécute quelques travaux, puis prépare un recueil de gravures qu'il parvient à faire éditer en 1801. De 1800 à 1815, il exécuta des gravures pour le compte de [[Charles Percier]] et [[Pierre-François-Léonard Fontaine]], reproduisant des dessins que ces artistes avaient rapportés de leurs séjours en Italie.


C'est sur ses dessins que le fondeur typographe Gillé, dès 1802, fit exécuter par Resnard, Duplat et Rougon des encadrements, des ornementations destinés aux ouvrages. Par la suite, sur les recommandations de [[Jean-Bertrand Andrieu]] et d'[[André Galle]], ses motifs servirent aux premiers [[billet de banque|billets]] pour la [[Banque de France]].
C'est sur ses dessins que le fondeur typographe Gillé, dès 1802, fit exécuter par Resnard, Duplat et Rougon des encadrements, des ornementations destinés aux ouvrages. Par la suite, sur les recommandations de [[Jean-Bertrand Andrieu]] et d'[[André Galle]], ses motifs servirent aux premiers [[billet de banque|billets]] pour la [[Banque de France]].

Version du 18 novembre 2019 à 23:56

Charles Normand
La Vestale d'après Jean-Baptiste Peytavin, gravure[1] de Charles Normand.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Nationalité
Activités
Maître
Lieu de travail
Enfant
Distinctions

Charles-Pierre-Joseph Normand, né le à Goyencourt et mort le à Paris, est un architecte, un dessinateur et un graveur français.

Parcours

Point de jonction entre le néoclassicisme et le style Empire, Charles Normand reçoit le Prix de Rome en 1792.

Issu d'une famille de cultivateurs modestes, il arrive à Paris en 1773 où son père, désireux de faire donner à son fils autant d'instruction que le lui permettaient ses moyens, l’envoie au collège de Montaigu où un professeur découvre son don pour le dessin. En 1782, il suit les cours de Jacques-Pierre Gisors, ancien pensionnaire de l'Académie de France à Rome et en , décroche le Grand Prix de Rome où il devait se rendre pour un séjour de cinq ans. Mais les événements politiques rendent le départ impossible et Normand se réfugie à Melun où il exécute quelques travaux, puis prépare un recueil de gravures qu'il parvient à faire éditer en 1801. De 1800 à 1815, il exécuta des gravures pour le compte de Charles Percier et Pierre-François-Léonard Fontaine, reproduisant des dessins que ces artistes avaient rapportés de leurs séjours en Italie.

C'est sur ses dessins que le fondeur typographe Gillé, dès 1802, fit exécuter par Resnard, Duplat et Rougon des encadrements, des ornementations destinés aux ouvrages. Par la suite, sur les recommandations de Jean-Bertrand Andrieu et d'André Galle, ses motifs servirent aux premiers billets pour la Banque de France.

Il eut un fils, Louis-Marie Normand (1789–1874), architecte, qui publia des gravures de monuments funéraires (1832).

Écrits

  • Recueil de décorations intérieures, Paris, Joubert, 1801
  • Nouveau Recueil en divers genres d'ornemens, 1803
  • Décorations intérieures et extérieures, en collaboration avec Pierre-Nicolas Beauvallet, 1803
  • Recueil varié de plans et de façades, motifs pour des maisons de ville et de campagne, Paris, 1815
  • Nouveau parallèle des ordres d'architecture des grecs, des romains et des auteurs modernes, 1819
  • Fragmens d'ornemens dans le style antique, Paris, Bance aîné, 1820
  • Le vignole des ouvriers, ou, Méthode facile pour tracer les cinq ordres d'architecture, Paris, Bance aîné, 1823-25
  • Le guide de l'ornemaniste, Paris, Pillet, 1826

Fonds

  • Musée du Louvre, département des Arts graphiques : 245 dessins contenus dans trois petits albums qui comprennent également des gravures et des notices imprimées.

Œuvres

Notes

  1. In : Annales du Musée et de l'école moderne des Beaux-Arts de Charles Paul Landon, Paris, An IX [1801], planche 46, p. 94.

Liens externes