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* ''[[Trente Chansons bourguignonnes]]'', {{op.|15}}, pour voix soliste ou chœur et piano (1913), création par [[Spéranza Calo-Séailles]], sous la direction de l'auteur<ref>Manuel Cornejo & Dimitra Diamantopoulos, '' Une grecque à Paris et Antony, une cantatrice et artiste oubliée'', texte en ligne</ref> |
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* ''[[Musiques (Emmanuel)|Musiques]]'', {{op.|17}}, 12 mélodies pour chant et piano (1908) |
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Version du 27 février 2020 à 13:59
Nom de naissance | Marie François Maurice Emmanuel |
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Naissance |
Bar-sur-Aube, Empire français |
Décès |
Paris, France |
Activité principale | compositeur |
Activités annexes | musicologue, professeur d'histoire de la musique |
Années d'activité | 1886-1938 |
Éditeurs | Éditions Durand, Salabert, Henry Lemoine et Alphonse Leduc |
Formation | Conservatoire de Paris, Sorbonne |
Maîtres | Léo Delibes, Ernest Guiraud |
Enseignement | Conservatoire de Paris |
Élèves | Olivier Messiaen, Henri Dutilleux, Georges Migot, Yvonne Lefébure, Robert Casadesus |
Distinctions honorifiques | Chevalier de la Légion d'honneur (juin 1929[1]) |
Marie François Maurice Emmanuel, né le à Bar-sur-Aube[2], mort à Paris le , est un compositeur et musicologue français.
Biographie
Il passe son enfance en Bourgogne à Beaune (Côte-d'Or) où ses parents s'installent à partir de 1867. C'est là qu'il découvre les chants folkloriques des vignerons.
En 1880, il entre au Conservatoire de Paris où il est l'élève de Théodore Dubois (harmonie), Louis-Albert Bourgault-Ducoudray (histoire de la musique) et Léo Delibes (composition). Ce dernier s'oppose à ses innovations musicales, en particulier l'utilisation des anciens modes grecs et médiévaux. Il juge la Sonate pour violoncelle et piano, op. 2 de son élève, en ces termes : « Mon garçon, tant que vous écrirez de cette musique-là, vous pourrez rester chez vous ! » et lui barre l'accès au grand Prix de Rome. Dépité, le jeune compositeur continue de prendre des leçons auprès d'Ernest Guiraud. C'est ainsi qu'il rencontre le jeune Debussy, en faveur duquel il apportera plus tard un témoignage intéressant.
Il poursuit parallèlement des études supérieures à la Sorbonne : il obtient sa licence ès lettres en 1886 et soutient en 1896 ses thèses de doctorat sur l'Orchestique grecque (thèse principale) et l'éducation du danseur grec (thèse latine). À l'École du Louvre il travaille avec François-Auguste Gevaert. De 1904 à 1907, il est Maître de chapelle à l'église Sainte-Clotilde, assisté d'Émile Poillot. En 1909, il succède à Louis-Albert Bourgault-Ducoudray et est nommé professeur d'histoire de la musique au Conservatoire de Paris, poste qu'il occupera jusqu'en 1936.
Robert Casadesus, Yvonne Lefébure, Henriette Puig-Roget, Georges Migot, Jacques Chailley, Olivier Messiaen, Henri Dutilleux, Jean Rivier figurent au nombre de ses élèves.
Mais cette carrière d'érudit a quelque peu masqué celle du musicien dont les œuvres sont peu jouées et rarement appréciées à leur juste valeur, jusqu'à la création en 1929 à l'Opéra de Paris de sa tragédie lyrique Salamine, d'après Les Perses d'Eschyle, qui obtient un certain succès et qui lui vaut sa nomination comme chevalier de la Légion d'honneur[3].
Œuvres
Relativement peu abondante (73 opus composés dont seulement 30 ont été conservés), l'œuvre d'Emmanuel est d'une grande qualité. Elle a su conserver son originalité sans subir l'influence de l'impressionnisme dominant du début du siècle. Ses premières compositions, en particulier la première sonatine pour piano (1893) témoignent déjà de l'affranchissement de son style du debussysme. La Sonate pour clarinette, flûte et piano de 1907 est très caractéristique de l'art d'Emmanuel : de facture néoclassique, l'œuvre assimile subtilement sa connaissance des rythmes de l'Antiquité comme celle de l'instrumentation populaire du XIXe siècle, ses deux sujets de prédilection.
Musique instrumentale
- Sonate pour violoncelle et piano, op. 2 (1887)
- 6 sonatines pour piano
- Première Sonatine, Sonatine bourguignonne, op. 4 (1893), création le à Dole par Émile Poillot[4]
- Deuxième Sonatine, Sonatine pastorale, op. 5 (1897), création le à Beaune par Émile Poillot[4]
- Sonatine n°3, op. 19 (1920)
- Sonatine IV « sur des modes hindous », op. 20 (1920)
- Sonatine V « alla francese », op. 22 (1925)
- Sonatine VI, op. 23 (1925)
- Sonate pour violon et piano, op. 6 (1902), création en 1906 à la salle Pleyel à Paris
- Quatuor à cordes, op. 8 (1903)
- Suite sur des airs populaires grecs pour violon et piano, op. 10 (1907)
- Sonate pour clarinette, flûte et piano, op. 11 (1907)
- Sonate pour bugle et piano, op. 29 (1936)
Musique pour orchestre
- Ouverture pour un conte gai, op. 3 (1890)
- Zingaresca, op. 7 pour orchestre à cordes, 2 pianos, 2 flûtes et timbales (1902)
- 2 symphonies :
- Symphonie n°1 en la, op. 18 (1919)
- Symphonie n°2 « bretonne » en la, op. 25 (1930-31) (dont le quatrième mouvement fait référence au pardon de Rumengol dans le Finistère)
- Suite française, op. 26 d'après la 5e sonatine (1934-35)
- Poème du Rhône, op. 30 (1938), poème symphonique d'après Frédéric Mistral, œuvre posthume orchestrée par Marguerite Béclard d'Harcourt
Musique sacrée
- O filii, op. 9, pour soli, chœur et orgue (1905)
Orgue
- Trois pièces pour orgue ou harmonium, op. 14 (1892-1911)
- Andante sur deux thèmes liturgiques en ut majeur (1914)
- Andantino en la bémol majeur (1914)
Musique vocale
- In memoriam, op. 12 pour chant, violon, violoncelle et piano (1908)
- Trois Odelettes anacréontiques, op. 13, pour chant, flûte et piano (1911), première audition à un concert Henri Saïller le à Paris, par Povla Frijsh (soprano), M. Clouet (flûte) et Émile Poillot (piano)[4],[5]
- Trente Chansons bourguignonnes, op. 15, pour voix soliste ou chœur et piano (1913), création par Spéranza Calo-Séailles, sous la direction de l'auteur[6]
- Musiques, op. 17, 12 mélodies pour chant et piano (1908)
- Vocalise « alla siciliana », op. 24 pour chant et piano (1926)
- Deux Noëls populaires, op. 27, pour chœur, viole de gambe (ou violoncelle) et piano (1935) :
Musique de scène
- Pierrot peintre, op. 1 (pantomime) sur un livret de Félix Régamey (1886)
- Prométhée enchaîné, op. 16, tragédie lyrique d'après Eschyle (1916-18)
- Salamine, op. 21, tragédie lyrique d'après Eschyle (1921-23, 1927-28)
- Amphitryon , op. 28, comédie musicale d'après Plaute (1936)
Écrits
- Essai sur l'orchestique grecque : étude de ses mouvements d'après les monuments figurés, Paris, 1895. lire en ligne
- De saltationis disciplina apud Graecos, Paris, 1895.
- La Danse grecque antique d'après les monuments figurés, Paris, Hachette et Cie, 1896.
- Histoire de la langue musicale, Paris, Henri Laurens, coll. « Les musiciens célèbres », , 678 p., 2 vol. (OCLC 2231980, BNF 42976224, lire en ligne) lire en ligne, vol. 2
- Traité de l'accompagnement modal des psaumes, Lyon, 1913. lire en ligne
- Pelléas et Mélisande de Claude Debussy, Paris, 1926.
- César Franck, Paris, Henri Laurens, 1930.
- Antonin Reicha, Paris, Henri Laurens, coll. « Les musiciens célèbres », , 124 p. (ISSN 1772-0168, BNF 42976219)
Maurice Emmanuel, auteur de nombreux articles de revues, a participé à l'édition des Œuvres complètes de Jean-Philippe Rameau. Il en a rédigé les commentaires des volumes XVII et XVIII, Paris, Durand, 1913.
Esquisses
En 1896, ce sont ses propres esquisses qui illustrent sa thèse sur l'Orchestique grecque. Sa vie durant, il continuera de dessiner : ses encres de Chine sont conservées dans la Collection Anne Eichner-Emmanuel avec le concours de l'Association des Amis de Maurice Emmanuel[7].
On peut consulter le site qui lui est consacré [1].
Sources
Bibliographie
- Maurice Emmanuel. Dans Marc Honegger (dir.), « Dictionnaire de la Musique, Les hommes et leurs œuvres », Bordas, Paris 1986
- Christophe Corbier, Maurice Emmanuel, « horizons », bleu nuit éditeur, Paris 2007, 176 p., (ISBN 2-913575-79-X)
- Maurice Emmanuel, compositeur français, Université de Paris-Sorbonne (Paris IV) sous la direction de Sylvie Douche, Editions Bärenreiter à Prague (ISBN 978-80-86385-34-1)
- Christophe Corbier, Poésie, musique et danse : Maurice Emmanuel et l'hellénisme, Classiques GARNIER, coll. Perspectives comparatistes, Paris 2011, 700 p. (ISBN 978-2-8124-0201-2)
- AMPHITRYON de Maurice Emmanuel, Musique de scène d'après Plaute, Sylvie Douche (dir.), PUPS Paris 2012, 396 p. (ISBN 978-2-84050-825-0)
- Correspondances inédites à des musiciens français 1914 - 1918, Sylvie Douche, L'HARMATTAN Paris 2012, Collection Mémoires du XXe siècle, 306 p. (ISBN 978-2-296-99688-5) = lettres de guerre adressées à Maurice Emmanuel, André Caplet, Blanche Selva et Gustave Charpentier.
- Bulletins des Amis de Maurice Emmanuel : six sont parus en 2005, 2006, 2007, 2008, 2009 et 2011, ISSN 1773-9519.
Références
- Christophe Corbier 2007, p. 4
- Archives de l'Aube en ligne, acte de naissance no 41 du 2/5/1862, vue 49
- Base Léonore
- Les Amis de Maurice Emmanuel, « Œuvres de Maurice Emmanuel », sur Maurice Emmanuel 1862-1938 Compositeur, 2013-2014.
- Frank Langlois, Maurice Emmanuel (1862 – 1938), Durand Salabert Eschig, , 26 p. (ISMN M-044-08096-0, lire en ligne [PDF]), p. 8.
- Manuel Cornejo & Dimitra Diamantopoulos, Une grecque à Paris et Antony, une cantatrice et artiste oubliée, texte en ligne
- Catalogue de l'exposition En musique. Antony, Espace Bourdeau, 6 juin-22 juillet 2012.
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives à la recherche :
- Élève de l'École du Louvre
- Élève du Conservatoire national supérieur de musique et de danse
- Professeur au Conservatoire national supérieur de musique et de danse
- Enseignant à l'École supérieure de journalisme de Paris
- Compositeur français de musique classique de la période moderne
- Compositeur français de symphonie
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Naissance en mai 1862
- Naissance à Bar-sur-Aube
- Décès en décembre 1938
- Décès à 76 ans
- Décès à Paris
- Personnalité de la musique classique décorée de la Légion d'honneur