Aller au contenu

« Évelyne Pisier » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Sardos domos (discuter | contributions)
→‎Biographie : respect de la chronologie, informations manquantes
Ligne 8 : Ligne 8 :


== Biographie ==
== Biographie ==
=== Famille ===
Fille d'un haut fonctionnaire français, Georges Pisier ({{date-|30 juin 1910}} - {{date-|13 mars 1986}}), [[Charles Maurras|maurrassien]] partisan du [[régime de Vichy]] en poste à [[Hanoï]], elle est internée à l’âge de {{Nobr|4 ans}} dans un camp de concentration japonais, à la suite de l'[[Coup de force japonais de 1945 en Indochine|invasion japonaise de l'Indochine]]. Elle vit ensuite à [[Nouméa]], où son père est muté et où naît son frère le mathématicien [[Gilles Pisier]] puis, ses parents s'étant séparés, s'installe à [[Nice]] avec sa mère et sa sœur, [[Marie-France Pisier]]<ref name="liberation" />. Sa mère se donne la mort par empoisonnement en 1988, à l'âge de {{Nobr|64 ans}}, deux ans après le suicide de son père par arme à feu, alors qu’il a près de {{Nobr|76 ans}}<ref name="liberation">{{Article|langue=fr|auteur1=Pascale Nivelle|titre=Un instant d'abandon|périodique=Libération.fr|date=5/01/2005|issn=|lire en ligne=http://www.liberation.fr/portrait/2005/01/05/un-instant-d-abandon_505139|consulté le=2017-04-07|pages=}}.</ref>.
Évelyne Pisier est la fille d'un haut fonctionnaire français, Georges Pisier ({{date-|30 juin 1910}} - {{date-|13 mars 1986}}), administrateur en chef des Affaires d'outre-mer, qui sera nommé gouverneur en Indochine (1943-1950) puis en Nouvelle-Calédonie (1950-1966).


[[Charles Maurras|maurrassien]] et partisan du [[régime de Vichy]], il est en poste à [[Hanoï]], où elle est internée à l’âge de {{Nobr|4 ans}} dans un camp de concentration japonais, à la suite de l'[[Coup de force japonais de 1945 en Indochine|invasion japonaise de l'Indochine]]. Elle vit ensuite à [[Nouméa]], en [[Nouvelle-Calédonie]], où son père est muté et où naît son frère le mathématicien [[Gilles Pisier]]. Bon connaisseur de la [[Nouvelle-Calédonie]], son père directeur de la Société d'études historiques de la Nouvelle-Calédonie et publie des livres savants sur l'île<ref>"L'île de lumière" par [[Bernard Kouchner]], aux Editions Ramsay, en 1979 [https://books.google.fr/books?id=YmNYDwAAQBAJ&pg=PT146&dq=Georges+Pisier++cal%C3%A9donie+lumi%C3%A8re+kouchner&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjzppzxporuAhUD9IUKHXadDXEQuwUwAHoECAMQBw#v=onepage&q=Georges%20Pisier%20%20cal%C3%A9donie%20lumi%C3%A8re%20kouchner&f=false]</ref>.
En [[1964]], militante féministe et engagée à gauche, elle embarque avec d'autres étudiants (dont [[Marcel-Francis Kahn]]<ref>{{Article|auteur1=|titre=Marcel-Francis Kahn Le mandarin et les katangais|périodique=[[Le Monde]]|date=10-05-1998|pages=|issn=|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1998/05/10/marcel-francis-kahn-le-mandarin-et-les-katangais_3646372_1819218.html}}.</ref>) à [[Cuba]] où elle a une liaison de quatre ans avec [[Fidel Castro]]<ref>Évelyne Pisier, interviewée par Michel Peyrard, « Évelyne Pisier : "Fidel, mon amour, mon amant" », ''[[Paris Match]]'', semaine du 1{{er}} au 7 novembre 2016, p. 82-83.</ref>. Elle épouse ensuite [[Bernard Kouchner]] avec qui elle a trois enfants, dont [[Camille Kouchner]]<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=|titre=Olivier Duhamel : qui sont ses beaux-enfants, Camille, Julien et "Victor" Kouchner ?|url=https://www.femmeactuelle.fr/actu/news-actu/olivier-duhamel-qui-sont-ses-beaux-enfants-camille-julien-et-victor-kouchner-2106425|site=Femme Actuelle Le MAG|date=4 Janvier 2021|consulté le=5 Janvier 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=|titre=Particules en Antarctique : l’univers de l’autre côté du Big Bang|url=https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/la-methode-scientifique-emission-du-mardi-19-mai-2020|site=France Culture|date=2018|consulté le=5 Janvier 2021}}.</ref>.


Ses parents s'étant séparés, elle s'installe à [[Nice]] avec sa mère et sa sœur, [[Marie-France Pisier]]<ref name="liberation" />. Son ami le philosophe [[Pierre Bouretz]] dit d'Évelyne Pisier qu'elle eut {{cita|une enfance à la [[Marguerite Duras]], loin du milieu universitaire et de ses codes. Ce qu’elle a obtenu, elle l’a gagné par son intelligence et sa détermination.}}
Sans cesser de militer, Évelyne Pisier soutient sa thèse de droit public en [[1970]]<ref name="liberation"/> à l'[[université Panthéon-Assas]]<ref>[http://www.sudoc.fr/091483387 Voir sur ''sudoc.fr''.]</ref>, sous la direction de [[Georges Lavau]] et intitulée ''Le Service public dans la théorie de l'État de Léon Duguit''<ref>[[LGDJ]], 316 p.</ref>. Elle devient l'une des premières femmes agrégées de [[Agrégations de droit en France|droit public]] et de [[Agrégation de science politique|science politique]]<ref>{{Article|auteur1=|titre=Camille Kouchner|périodique=[[Les Échos]]|date=23-04-2014|lire en ligne=https://www.lesechos.fr/23/04/2014/LesEchos/21674-128-ECH_camille-kouchner.htm|consulté le=07-10-2020}}.</ref>. En 1972<ref>{{Article|auteur1=|titre=LES RÉSULTATS DE L'AGRÉGATION DE DROIT PUBLIC ET SCIENCE POLITIQUE|périodique=[[Le Monde]]|date=30-12-1972|pages=|issn=|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1972/12/30/les-resultats-de-l-agregation-de-droit-public-et-science-politique_2393515_1819218.html}}.</ref>, elle est nommée enseignante à l'[[Institut d'études politiques de Paris]].


Bien plus tard, sa mère se donne la mort par empoisonnement en 1988, à l'âge de {{Nobr|64 ans}}, deux ans après le suicide de son père par arme à feu, alors qu’il a près de {{Nobr|76 ans}}<ref name="liberation">{{Article|langue=fr|auteur1=Pascale Nivelle|titre=Un instant d'abandon|périodique=Libération.fr|date=5/01/2005|issn=|lire en ligne=http://www.liberation.fr/portrait/2005/01/05/un-instant-d-abandon_505139|consulté le=2017-04-07|pages=}}.</ref>.
Son ami le philosophe [[Pierre Bouretz]] dit d'Évelyne Pisier qu'elle eut {{cita|une enfance à la [[Marguerite Duras]], loin du milieu universitaire et de ses codes. Ce qu’elle a obtenu, elle l’a gagné par son intelligence et sa détermination.}}
=== Jeunesse ===
En [[1964]], militante féministe et engagée à gauche, elle embarque avec d'autres étudiants (dont [[Marcel-Francis Kahn]]<ref>{{Article|auteur1=|titre=Marcel-Francis Kahn Le mandarin et les katangais|périodique=[[Le Monde]]|date=10-05-1998|pages=|issn=|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1998/05/10/marcel-francis-kahn-le-mandarin-et-les-katangais_3646372_1819218.html}}.</ref>) à [[Cuba]] où elle a une liaison de quatre ans avec [[Fidel Castro]]<ref>Évelyne Pisier, interviewée par Michel Peyrard, « Évelyne Pisier : "Fidel, mon amour, mon amant" », ''[[Paris Match]]'', semaine du 1{{er}} au 7 novembre 2016, p. 82-83.</ref>. Elle épouse ensuite [[Bernard Kouchner]] avec qui elle a trois enfants, dont [[Camille Kouchner]]<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=|titre=Olivier Duhamel : qui sont ses beaux-enfants, Camille, Julien et "Victor" Kouchner ?|url=https://www.femmeactuelle.fr/actu/news-actu/olivier-duhamel-qui-sont-ses-beaux-enfants-camille-julien-et-victor-kouchner-2106425|site=Femme Actuelle Le MAG|date=4 Janvier 2021|consulté le=5 Janvier 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=|titre=Particules en Antarctique : l’univers de l’autre côté du Big Bang|url=https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/la-methode-scientifique-emission-du-mardi-19-mai-2020|site=France Culture|date=2018|consulté le=5 Janvier 2021}}.</ref>.
=== Carrière ===
Sans cesser de militer {{où}}, Évelyne Pisier soutient sa thèse de droit public en [[1970]]<ref name="liberation"/> à l'[[université Panthéon-Assas]]<ref>[http://www.sudoc.fr/091483387 Voir sur ''sudoc.fr''.]</ref>, sous la direction de [[Georges Lavau]] et intitulée ''Le Service public dans la théorie de l'État de Léon Duguit''<ref>[[LGDJ]], 316 p.</ref>. Elle devient l'une des premières femmes agrégées de [[Agrégations de droit en France|droit public]] et de [[Agrégation de science politique|science politique]]<ref>{{Article|auteur1=|titre=Camille Kouchner|périodique=[[Les Échos]]|date=23-04-2014|lire en ligne=https://www.lesechos.fr/23/04/2014/LesEchos/21674-128-ECH_camille-kouchner.htm|consulté le=07-10-2020}}.</ref>. En 1972<ref>{{Article|auteur1=|titre=LES RÉSULTATS DE L'AGRÉGATION DE DROIT PUBLIC ET SCIENCE POLITIQUE|périodique=[[Le Monde]]|date=30-12-1972|pages=|issn=|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1972/12/30/les-resultats-de-l-agregation-de-droit-public-et-science-politique_2393515_1819218.html}}.</ref>, elle est nommée enseignante à l'[[Institut d'études politiques de Paris]].


Elle se remarie avec le politologue [[Olivier Duhamel]], et ils adoptent ensemble deux enfants [[chili]]ens<ref name="liberation" />. Elle relate cette expérience dans ''Une question d'âge'', une « autobiographie fictionnée »<ref name="liberation" />, livre publié en 2005.
Elle se remarie avec le politologue [[Olivier Duhamel]], et ils adoptent ensemble deux enfants [[chili]]ens<ref name="liberation" />. Elle relate cette expérience dans ''Une question d'âge'', une « autobiographie fictionnée »<ref name="liberation" />, livre publié en 2005.

Version du 7 janvier 2021 à 19:07

Évelyne Pisier
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonction
Directrice
Service du livre et de la lecture
-
Jean-Sébastien Dupuit (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
ToulonVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Évelyne Andrée Thérèse Antoinette PisierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Georges Pisier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Paula Caucanas-Pisier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoints
Bernard Kouchner (de à )
Olivier Duhamel (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
cinq, dont Camille Kouchner
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions

Évelyne Pisier, parfois Pisier-Kouchner, née le à Hanoï et morte le [1] à Sanary-sur-Mer, est une écrivaine et politologue française.

Biographie

Famille

Évelyne Pisier est la fille d'un haut fonctionnaire français, Georges Pisier ( - ), administrateur en chef des Affaires d'outre-mer, qui sera nommé gouverneur en Indochine (1943-1950) puis en Nouvelle-Calédonie (1950-1966).

maurrassien et partisan du régime de Vichy, il est en poste à Hanoï, où elle est internée à l’âge de 4 ans dans un camp de concentration japonais, à la suite de l'invasion japonaise de l'Indochine. Elle vit ensuite à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, où son père est muté et où naît son frère le mathématicien Gilles Pisier. Bon connaisseur de la Nouvelle-Calédonie, son père directeur de la Société d'études historiques de la Nouvelle-Calédonie et publie des livres savants sur l'île[2].

Ses parents s'étant séparés, elle s'installe à Nice avec sa mère et sa sœur, Marie-France Pisier[3]. Son ami le philosophe Pierre Bouretz dit d'Évelyne Pisier qu'elle eut « une enfance à la Marguerite Duras, loin du milieu universitaire et de ses codes. Ce qu’elle a obtenu, elle l’a gagné par son intelligence et sa détermination. »

Bien plus tard, sa mère se donne la mort par empoisonnement en 1988, à l'âge de 64 ans, deux ans après le suicide de son père par arme à feu, alors qu’il a près de 76 ans[3].

Jeunesse

En 1964, militante féministe et engagée à gauche, elle embarque avec d'autres étudiants (dont Marcel-Francis Kahn[4]) à Cuba où elle a une liaison de quatre ans avec Fidel Castro[5]. Elle épouse ensuite Bernard Kouchner avec qui elle a trois enfants, dont Camille Kouchner[6],[7].

Carrière

Sans cesser de militer [Où ?], Évelyne Pisier soutient sa thèse de droit public en 1970[3] à l'université Panthéon-Assas[8], sous la direction de Georges Lavau et intitulée Le Service public dans la théorie de l'État de Léon Duguit[9]. Elle devient l'une des premières femmes agrégées de droit public et de science politique[10]. En 1972[11], elle est nommée enseignante à l'Institut d'études politiques de Paris.

Elle se remarie avec le politologue Olivier Duhamel, et ils adoptent ensemble deux enfants chiliens[3]. Elle relate cette expérience dans Une question d'âge, une « autobiographie fictionnée »[3], livre publié en 2005.

Nommée directrice du Livre et de la Lecture au ministère de la Culture par Jack Lang[12] en 1989, elle est démise de ses fonctions par Jacques Toubon en 1993[13].

En 1994, elle devient professeur émérite à l'université Panthéon-Sorbonne.

Décorations

Œuvres

  • La Dernière Fois, 1994
  • Une question d'âge, 2005[15]
  • On ne corrige pas les fautes, 2006

En collaboration

  • Avec François Châtelet, Les Conceptions politiques du XXe siècle : histoire de la pensée politique, 1981
  • Avec Olivier Duhamel et François Châtelet, Histoire des idées politiques, 1982, rééd. PUF, « Quadrige », 2004
  • Direction d'ouvrage, Les Interprétations du stalinisme, PUF, coll. « Recherches politiques », 1983
  • Avec Pierre Bouretz, Le Paradoxe du fonctionnaire, PUF
  • Avec Françoise Barret-Ducrocq, Femmes en tête, 1989
  • Avec Marin Karmitz et Jean-François Chougnet, La Création face aux systèmes de diffusion : rapport du groupe création culturelle, compétitivité et cohésion sociale, 1993
  • Avec Carmen Castillo, Sonia Rykiel : quand elle n'a pas de rouge elle met du noir
  • Avec Françoise Collin et Eleni Varikas, Les femmes, de Platon à Derrida : Anthologie critique, Paris, Dalloz, 2011
  • Avec Olivier Duhamel et François Châtelet, Dictionnaire des œuvres politiques, PUF, coll. « Quadrige dicos poche », 2001 (ISBN 9782130393627)
  • Avec Caroline Laurent, Et soudain, la liberté, 2017 — Prix Marguerite Duras 2017[16]

Scénarios

Références

  1. « Mort d’Evelyne Pisier, figure intellectuelle de gauche », sur Le Monde.fr, (consulté le ).
  2. "L'île de lumière" par Bernard Kouchner, aux Editions Ramsay, en 1979 [1]
  3. a b c d et e Pascale Nivelle, « Un instant d'abandon », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Marcel-Francis Kahn Le mandarin et les katangais », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  5. Évelyne Pisier, interviewée par Michel Peyrard, « Évelyne Pisier : "Fidel, mon amour, mon amant" », Paris Match, semaine du 1er au 7 novembre 2016, p. 82-83.
  6. « Olivier Duhamel : qui sont ses beaux-enfants, Camille, Julien et "Victor" Kouchner ? », sur Femme Actuelle Le MAG, (consulté le ).
  7. « Particules en Antarctique : l’univers de l’autre côté du Big Bang », sur France Culture, (consulté le ).
  8. Voir sur sudoc.fr.
  9. LGDJ, 316 p.
  10. « Camille Kouchner », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « LES RÉSULTATS DE L'AGRÉGATION DE DROIT PUBLIC ET SCIENCE POLITIQUE », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  12. Pouvoirs, numéros 44-47, Presses universitaires de France, 1988, p. 66.
  13. « Démise de la direction du livre par Jacques Toubon Evelyne Pisier dénonce les " comploteurs de l'ombre " », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  14. « Légion d'honneur », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  15. Jacqueline Rémy, « Quand les enfants grandissent », L'Express, 3 janvier 2005.
  16. Cécile Mazin, « Le Prix Marguerite Duras 2017 attribué au roman “Et soudain, la liberté” », sur actualitte.com, (consulté le ).

Liens externes