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Version du 25 mai 2022 à 06:39

Alexandre Duval (né le et mort le ), est un entrepreneur et un restaurateur français, héritier et dirigeant des restaurants dits Bouillons Duval.

Biographie

Auguste Renoir: Une serveuse du restaurant Duval, ca 1875
Anonyme: Le Bouillon Duval dans le parc du Champ-de-Mars installé pour la durée de l'exposition universelle de 1878
Pierre Vidal: Au Bouillon Duval, 1893

Alexandre Duval est le fils du boucher des Halles Pierre-Louis Duval (1811-1870), fournisseur de la table impériale aux Tuileries[réf. nécessaire], qui créa sous le Second Empire le concept des restaurants « bouillons » à Paris à partir des années 1860[1]'[2] À proximité de sa boucherie établie no 15 de la rue Coquillière au cœur des Halles de Paris, Pierre-Louis Duval ouvrit une première brasserie, où les serveurs et serveuses avec le tablier blanc de la boucherie servaient des bouillons de bœuf, puis, toujours aux Halles, rue de la Monnaie, un restaurant plus vaste, de type table populaire, qui propose pour quelques sous un plat unique aux ouvriers des Halles et aux bâtisseurs du colossal chantier Haussmann[réf. nécessaire].

Vers 1875, Auguste Renoir peint le portrait Une serveuse au restaurant Duval[3].

Alexandre Duval développa le concept de son père et ouvrit plusieurs restaurants dont les fameux Bouillons Duval (ce qui lui valut le surnom ironique de « Godefroi des Bouillons »[4], par référence à Godefroy de Bouillon) ainsi que le Restaurant du Palais-Bourbon[5].

« On sait combien Alexandre Duval, ce parfait Parisien, avec son chapeau cronstadt, sa lavallière à pois, ses guêtres blanches, était populaire dans tous les milieux où l'on s'amusait. Les revenus de ses restaurants lui permettaient une oisiveté bien pourvue[6]».

Chaque jour, il se rendait rue Saint-Fiacre, à son siège social, où venaient au rapport tous les grands chefs de ses maisons.

À partir de 1896, les frères Frédéric et Camille Chartier, en s'inspirant du concept des bouillons Duval viennent concurrencer ses établissements.

Il est inhumé au cimetière de Passy, (15e division).

Vie privée

En 1872 la rupture théâtrale de la liaison passionnelle qu'entretenait le jeune Alexandre Duval avec la demi-mondaine Cora Pearl — pour laquelle il avait créé la recette de la « truite Cora Pearl[7] » — fit la une des journaux.

« M. Alexandre Duval, le fils du fondateur des établissements de bouillon que tout Paris connaît, s'est tué parce que Mlle Cora Pearl, lui ayant pris jusqu'à son dernier billet de mille francs, l'a jeté à la porte d'un hôtel qu'il avait acheté pour elle… M. Alexandre Duval lui avait donné un magnifique hôtel rue de Chaillot, une maison de campagne à Maisons-Laffitte, des chevaux, un train de maison splendide[8] ».

L'affaire fit d'autant plus scandale que certains gazetiers avides de sensationnel avaient exagéré la gravité des faits en insinuant que Duval s'était tué alors qu'en réalité sa blessure était superficielle.

Liste des restaurants bouillons de la Compagnie anonyme des établissements Duval

Annexes

Bibliographie

  • Julien Turgan: Les établissements Duval, Paris, Calman-Lévy, 1882

Articles connexes

Notes et références

  1. Kilien Stengel, Histoire divertissante et curieuse de la gastronomie, Grancher, 2013, p. 216.
  2. Le même Pierre-Louis Duval est aussi cité, sans preuve formelle, comme maître d'œuvre et premier propriétaire de la maison La belle Bouille à Bourron-Marlotte. Cette résidence de villégiature, ultérieurement nommée La Chansonnière aurait même abrité — selon une rumeur de village non fondée — un bouillon Duval, ce qui est improbable.
  3. Auguste Renoir, Une serveuse au restaurant Duval, ca. 1875, huile sur toile, Metropolitan Museum of Art, New York, inv. 61.101.14 (Voir la notice A Waitress at Duval's Restaurant en ligne (en)).
  4. Eric Mension-Rigau, L'Ami du prince : Journal inédit d'Alfred de Gramont (1892-1915), Fayard, 2011
  5. a et b Le palais Bourbon se modernise : Le restaurant des députés a été inauguré hier dans Le Matin : derniers télégrammes de la nuit du 20 mai 1921, p. 1 (voir en ligne sur le site gallica.bnf.fr de la BnF)
  6. André Becq de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens. Vol. 1, Paris, Pierre Horay, 1953, p. 117
  7. André Castelot, L'histoire à table : si la cuisine m'était contée, Plon-Perrin, 1979
  8. Thomas Grimm, Les amours malsaines, article publié dans Le Petit Journal du 21 décembre 1872 (en ligne).
  9. L'Illustration, journal universel du 27 janvier 1855, p. 51 (en ligne).
  10. a b c d e f g et h Adolphe Joanne, Paris illustré en 1878, Paris, Hachette, 1878, p. XLII (en ligne).
  11. Immeuble disparu
  12. a b c d e et f Karl Baedeker, Paris et ses environs : manuel du voyageur, Baedeker, 1900 pp. 15-18.
  13. a b c et d Karl Baedeker, Paris et ses environs : manuel du voyageur, Baedeker, 1903 pp. 15-19.
  14. Dans un immeuble d'angle (1880) qui a aussi comme adresse le 17, rue Saint-Benoît. En 2017, le rez-de-chaussée est occupé par un magasin de mode (en ligne).
  15. « This century was one year old », photographies anciennes et historique du lieu sur le site du Club Montmartre www.leclubmontmartre.com.