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Sur ce territoire, comme dans tout le Nord-Ouest du département actuel de la Vienne, entre les villes de [[Châtellerault]] et de [[Loudun]], les formations crétacées sont recouvertes de sols sableux ou limoneux, acides et [[hydromorphe]]s, riches en cailloux et blocs siliceux, dénommés : les ''bornais''. Sur ces terres de médiocre qualité, la forêt et la lande ont longtemps dominé. La végétation était, autrefois, périodiquement incendiée afin de régénérer la production herbacée et offrir, ainsi, un [[pâturage]] aux animaux. Les cultures céréalières étaient plutôt réservées aux plaines calcaires.
Sur ce territoire, comme dans tout le Nord-Ouest du département actuel de la Vienne, entre les villes de [[Châtellerault]] et de [[Loudun]], les formations crétacées sont recouvertes de sols sableux ou limoneux, acides et [[hydromorphe]]s, riches en cailloux et blocs siliceux, dénommés : les ''bornais''. Sur ces terres de médiocre qualité, la forêt et la lande ont longtemps dominé. La végétation était, autrefois, périodiquement incendiée afin de régénérer la production herbacée et offrir, ainsi, un [[pâturage]] aux animaux. Les cultures céréalières étaient plutôt réservées aux plaines calcaires.


De nos jours la moitié du site a été planté de [[résineux]] et a perdu, ainsi, une partie de sa spécificité. Toutefois, la zone a quand même pu conserver un certain nombre des habitats typiques hérités de ces anciennes activités agro-sylvo-pastorales. Ainsi, la [[chênaie]] [[calcifuge]] composée de [[chêne sessile|chênes sessiles]] et de [[chênes pédonculés]] existe toujours. Elle est mêlée avec des [[sorbier]]s, des [[tremble]]s et des [[châtaignier]]s. La chênaie alterne avec des landes atlantiques à «[[Brande (formation végétale)|brande]]» ou [[bruyère à balais]] et [[ajonc]]s. En outre, le Bois de la Bonde a été morcellé par le passage de l’[[Autoroute A10 (France)|autoroute A10]]. Malgré ces modifications récentes, le site offre encore un fort intérêt biologique qui se manifeste notamment dans sa richesse ornithologique et qui a justifié son classement comme zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique ([[ZNIEFF]]). Cette zone couvre 6 % de la surface communale.
De nos jours la moitié du site a été planté de [[résineux]] et a perdu, ainsi, une partie de sa spécificité. Toutefois, la zone a quand même pu conserver un certain nombre des habitats typiques hérités de ces anciennes activités agro-sylvo-pastorales. Ainsi, la [[chênaie]] [[calcifuge]] composée de [[chêne sessile|chênes sessiles]] et de [[chênes pédonculés]] existe toujours. Elle est mêlée avec des [[sorbier]]s, des [[tremble]]s et des [[châtaignier]]s. La chênaie alterne avec des landes atlantiques à «[[Brande (formation végétale)|brande]]» ou [[bruyère à balais]] et [[ajonc]]s. En outre, le bois de la Bonde a été morcelé par le passage de l’[[Autoroute A10 (France)|autoroute A10]]. Malgré ces modifications récentes, le site offre encore un fort intérêt biologique qui se manifeste notamment dans sa richesse ornithologique et qui a justifié son classement comme zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique ([[ZNIEFF]]). Cette zone couvre 6 % de la surface communale.


Parmi les quelque 50 espèces d’oiseaux répertoriées sur ce territoire, 11 sont particulièrement rares et font l’objet d’une protection au niveau national ([[Bouvreuil pivoine]] [[Huppe fasciée]], [[Locustelle tachetée]], [[Mésange huppée]], [[Moineau friquet]], [[Pipit rousseline]]). Le [[Busard Saint-Martin]] et le [[Busard cendré]], deux élégants [[rapace]]s gris pâle au vol onduleux et bas nichent sur la zone. En revanche, le [[Circaète Jean-le-Blanc]], un grand rapace méridional, vient des boisements alentour pour capturer dans la lande les [[serpent]]s et autres [[reptile]]s qui représentent l’essentiel de son régime alimentaire. Parmi les [[passereaux]], on remarque surtout la présence de la [[Fauvette pitchou]], qui a trouvé dans les étendues de [[bruyère à balais]], un milieu de substitution aux maquis méditerranéens qui constituent son [[biotope]] d’origine. L ’[[Engoulevent d’Europe]] chasse, à la nuit tombée, au-dessus de la lande et dans les clairières de la forêt, les gros [[insecte]]s nocturnes qui constituent l'essentiel de sa nourriture. Le [[Faucon hobereau]], un petit rapace sombre, amateur lui aussi de gros insectes et de petits passereaux, chasse aussi à la tombée de la nuit mais juste avant l'[[Engoulevent d’Europe]].
Parmi les quelque 50 espèces d’oiseaux répertoriées sur ce territoire, 11 sont particulièrement rares et font l’objet d’une protection au niveau national ([[Bouvreuil pivoine]] [[Huppe fasciée]], [[Locustelle tachetée]], [[Mésange huppée]], [[Moineau friquet]], [[Pipit rousseline]]). Le [[Busard Saint-Martin]] et le [[Busard cendré]], deux élégants [[rapace]]s gris pâle au vol onduleux et bas nichent sur la zone. En revanche, le [[Circaète Jean-le-Blanc]], un grand rapace méridional, vient des boisements alentour pour capturer dans la lande les [[serpent]]s et autres [[reptile]]s qui représentent l’essentiel de son régime alimentaire. Parmi les [[passereaux]], on remarque surtout la présence de la [[Fauvette pitchou]], qui a trouvé dans les étendues de [[bruyère à balais]], un milieu de substitution aux maquis méditerranéens qui constituent son [[biotope]] d’origine. L ’[[Engoulevent d’Europe]] chasse, à la nuit tombée, au-dessus de la lande et dans les clairières de la forêt, les gros [[insecte]]s nocturnes qui constituent l'essentiel de sa nourriture. Le [[Faucon hobereau]], un petit rapace sombre, amateur lui aussi de gros insectes et de petits passereaux, chasse aussi à la tombée de la nuit mais juste avant l'[[Engoulevent d’Europe]].

Version du 30 mai 2022 à 14:36

Antran
Antran
La mairie
Image illustrative de l’article Antran
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Vienne
Arrondissement Châtellerault
Intercommunalité Communauté d'agglomération Grand Châtellerault
Maire
Mandat
Élodie Sivault
2020-2026
Code postal 86100
Code commune 86007
Démographie
Gentilé Antranais
Population
municipale
1 158 hab. (2021 en évolution de −3,98 % par rapport à 2015)
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 51′ 12″ nord, 0° 32′ 39″ est
Altitude 49 m
Min. 37 m
Max. 158 m
Superficie 23,82 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Châtellerault
(banlieue)
Aire d'attraction Châtellerault
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châtellerault-2
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Antran
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Antran
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Antran
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Antran
Liens
Site web https://www.antran.fr/

Antran est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans la banlieue nord de Châtellerault, dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie

Géologie et relief

La région d'Antran présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées et de villes[1].

Le terroir se compose[1] :

  • sur les collines calcaires, de champagnes ou aubues qui sont des sols gris clair, argilo-limoneux, sur craie et donc calcaires (30 %) ;
  • dans les vallées et les terrasses alluviales, de calcaires (30 %) ;
  • sur les collines et les dépressions sableuses des bordures du Bassin Parisien, de bornais sableux du Loudunais (17 %), d'Argilo (15 %) et de Tuffeau jaune (9 %) ;
  • de l'agglomération pour moins de 1 %.

Communes limitrophes

Hydrographie

La commune est traversée par 9,2 km de cours d'eau dont la rivière principale est la Vienne sur une longueur de 2,7 km. Mais, le réseau hydraulique comprend aussi le ruisseau de Gâtineau sur une longueur de 4,2 km,le ruisseau de Vauzelle sur une longueur de 1,3 km, et la Vauxoise sur une longueur de 0,9 km.

La Vienne bénéficie d’un classement afin de protéger ou de restaurer sa continuité écologique sur le territoire communal : la construction de tout nouvel ouvrage faisant obstacle à sa continuité écologique est interdit et des aménagements devront permettre d’assurer ou de rétablir la libre circulation des poissons migrateurs et le transit des sédiments[2].

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

  • Moyenne annuelle de température : 11,8 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,7 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,2 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15 °C
  • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 652 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,9 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,6 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Thure », sur la commune de Thuré, mise en service en 1990[9] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,4 °C et la hauteur de précipitations de 670,8 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et à 36 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,7 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[15].

Urbanisme

Typologie

Antran est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Châtellerault, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[19] et 40 721 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20],[21].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chatellerault dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[22],[23].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56 %), forêts (19,8 %), zones agricoles hétérogènes (15,8 %), zones urbanisées (3,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,4 %), eaux continentales[Note 8] (2,3 %), prairies (0,7 %)[24].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie

Le nom de la localité est attesté dans cette phrase latine Ecclesia Sancti Hylarii de Intra Annam, ad intra Amnem, puis Ex Intermanis villa[25], sous la forme latine inter amnis vers 1100, qui signifie « entre deux eaux ». En effet, le territoire de la commune est situé entre la Vienne et le Gätineau[26],[27]

Ce toponyme provient d'un domaine gallo-romain situé entre deux cours d'eau[25],[26],[27].

Histoire

Politique et administration

Liste des maires

Liste des maires successifs[28]
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 en cours Alain Pichon DVD  

Instances judiciaires et administratives

La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

Politique environnementale

Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué deux fleurs à la commune[29].

Traitement des déchets et économie circulaire

La commune a aménagé une déchèterie[30].

Démographie

Les habitants sont nommés les Antranais[31].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].

En 2021, la commune comptait 1 158 habitants[Note 9], en évolution de −3,98 % par rapport à 2015 (Vienne : +1,03 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
412660558560529606608563646
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
599623607634607625658653671
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
639656633575558574564593610
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
5856487611 0239781 0601 1191 1081 139
2014 2019 2021 - - - - - -
1 1991 1631 158------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique

En 2008, selon l’INSEE, la densité de population de la commune était de 47 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.

Économie

Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes, il n'y a plus que 10 exploitations agricoles en 2010 contre 19 en 2000[36].

Les surfaces agricoles utilisées sont passées de 1 162 hectares en 2000 à 985 hectares en 2010.47 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre pour plus de la moitié et maïs), 15 % pour les oléagineux (essentiellement du tournesol et un peu de colza) et 11 % reste en herbes[36].

L'élevage ne concerne en 2010 que les bovins (355 têtes) alors qu'en 2000,il y avait un troupeau de 52 ovins et 254 bovins, ainsi que plusieurs élevages de volailles (105 têtes répartis sur 7 exploitations)[36].

Il existe sur le territoire un élevage industriel de porcs (autour de 2 400 têtes: SCEA (Société civile d'exploitation agricole) Les Bordes.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Patrimoine civil et religieux

Patrimoine naturel

La commune abrite sur son territoire une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) [39] qui couvre 6 % de la surface communale : le bois de la Bonde et les brandes de la Corbery. Ils bénéficient d'une protection par maîtrise foncière par le classement comme espaces naturels sensibles (ENS).

Arbres remarquables

Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[40], il y a un arbre remarquable sur la commune qui est un sophora du Japon. Il est situé au lieu-dit la Gàtinalière.

Le bois de la Bonde et les brandes de la Corbery

Le bois de la Bonde et les brandes de la Corbery se situent dans l’extrême nord du département de la Vienne, aux confins des régions Poitou-Charentes et Pays de la Loire, sur les territoires des communes de Antran, Usseau, Vaux-sur-Vienne et Vellèches. Ces deux sites sont recouverts de bois et de landes. Ils occupent un haut plateau siliceux qui domine la rive gauche de la Vienne.

Sur ce territoire, comme dans tout le Nord-Ouest du département actuel de la Vienne, entre les villes de Châtellerault et de Loudun, les formations crétacées sont recouvertes de sols sableux ou limoneux, acides et hydromorphes, riches en cailloux et blocs siliceux, dénommés : les bornais. Sur ces terres de médiocre qualité, la forêt et la lande ont longtemps dominé. La végétation était, autrefois, périodiquement incendiée afin de régénérer la production herbacée et offrir, ainsi, un pâturage aux animaux. Les cultures céréalières étaient plutôt réservées aux plaines calcaires.

De nos jours la moitié du site a été planté de résineux et a perdu, ainsi, une partie de sa spécificité. Toutefois, la zone a quand même pu conserver un certain nombre des habitats typiques hérités de ces anciennes activités agro-sylvo-pastorales. Ainsi, la chênaie calcifuge composée de chênes sessiles et de chênes pédonculés existe toujours. Elle est mêlée avec des sorbiers, des trembles et des châtaigniers. La chênaie alterne avec des landes atlantiques à «brande» ou bruyère à balais et ajoncs. En outre, le bois de la Bonde a été morcelé par le passage de l’autoroute A10. Malgré ces modifications récentes, le site offre encore un fort intérêt biologique qui se manifeste notamment dans sa richesse ornithologique et qui a justifié son classement comme zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Cette zone couvre 6 % de la surface communale.

Parmi les quelque 50 espèces d’oiseaux répertoriées sur ce territoire, 11 sont particulièrement rares et font l’objet d’une protection au niveau national (Bouvreuil pivoine Huppe fasciée, Locustelle tachetée, Mésange huppée, Moineau friquet, Pipit rousseline). Le Busard Saint-Martin et le Busard cendré, deux élégants rapaces gris pâle au vol onduleux et bas nichent sur la zone. En revanche, le Circaète Jean-le-Blanc, un grand rapace méridional, vient des boisements alentour pour capturer dans la lande les serpents et autres reptiles qui représentent l’essentiel de son régime alimentaire. Parmi les passereaux, on remarque surtout la présence de la Fauvette pitchou, qui a trouvé dans les étendues de bruyère à balais, un milieu de substitution aux maquis méditerranéens qui constituent son biotope d’origine. L ’Engoulevent d’Europe chasse, à la nuit tombée, au-dessus de la lande et dans les clairières de la forêt, les gros insectes nocturnes qui constituent l'essentiel de sa nourriture. Le Faucon hobereau, un petit rapace sombre, amateur lui aussi de gros insectes et de petits passereaux, chasse aussi à la tombée de la nuit mais juste avant l'Engoulevent d’Europe.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
  2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
  4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
  5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
  6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  8. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références

  1. a et b Chambre Régionale d'agriculture de Poitou-Charentes - 2007
  2. DREAL Poitou-Charentes / MNHN, 2012/2013
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
  5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
  8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
  9. « Station Météo-France Thure - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Orthodromie entre Antran et Thuré », sur fr.distance.to (consulté le ).
  11. « Station Météo-France Thure - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  12. « Orthodromie entre Antran et Biard », sur fr.distance.to (consulté le ).
  13. « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
  14. « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
  15. « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
  16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Unité urbaine 2020 de Châtellerault », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
  20. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  21. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  22. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Châtellerault », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  23. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  24. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  25. a et b Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Page 301 - (ISBN 2600028838).
  26. a et b Le Patrimoine des communes de la Vienne en 2 tomes – Édition FLOHIC – 2002 – (ISBN 2-84234-128-7).
  27. a et b J. P. Pautreau, Société des antiquaires de l'Ouest (Poitiers, France) - 1999 -Antran (Vienne): un ensemble aristocratique du premier siècle - Page 13.
  28. Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
  29. Site des villes et villages fleuris, consulté le 3 février 2021.
  30. ADEME/SINOE, 2014
  31. Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 27/09/2008.
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  33. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
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