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L''''AC Cobra''' est une [[voiture de sport]] anglo-américaine des [[années 1960]]-[[années 1970|1970]], [[Châssis de véhicule|châssis]] et caisse de AC anglais, [[moteur V8]] et boîte de vitesses manuelle à quatre rapports Ford USA.
L''''AC Cobra''' est une [[voiture de sport]] anglo-américaine des [[années 1960]]-[[années 1970|1970]], [[Châssis de véhicule|châssis]] et caisse de AC anglais, [[moteur V8]] et boîte de vitesses manuelle à quatre rapports Ford USA.


La première 427 S/C (semi-competition) de 1965, dotée d’un réservoir de carburant d’une rare capacité de 159 litres, est aujourd’hui une des automobiles classiques les plus recherchées au monde, dont la cote peut atteindre plusieurs millions d’euros pour la variante routière. Elle est probablement la supercar la plus sauvage et la plus brutale qu’ait jamais connue la production mondiale; pire, c’est en version "compétition-client", de près de 485 chevaux officiels, qu’elle fut initialement proposée à la vente pour la compétition de courses automobiles. Ses performances n’avaient, aujourd’hui encore, plus d’un demi-siècle après sa construction, rien à envier aux supercars actuelles. La seconde et authentique 427 S/C de série de 1965, celle dont la cote peut atteindre des millions, est donc une de ces versions "compétition-client" qui n’ont pu être vendues à l’époque, faute, paradoxalement, d’acquéreurs, et qui ont dû être remises en conformité pour la circulation routière, en les dotant, entre autres, d’un pare-brise. Sur la trentaine d’exemplaires qui furent reconditionnés aux normes légales, la puissance qui, officiellement, devait être revue pour un usage routier, en optimisant le taux de compression notamment, ne l’était officieusement pas toujours; ce qui expliquait les réglages fort complexes sur certains exemplaires. Concernant la transmission, des exemplaires ont été livrés tantôt avec la boîte manuelle à trois rapports, tantôt avec la boîte manuelle à quatre rapports. De nos jours, cette voiture est devenue quasi introuvable, et très peu d’exemplaires subsistent encore, voire peut-être aucun roulant encore dans sa configuration strictement d’origine. [[Jay Leno]], grand collectionneur américain de voitures de prestige, a dévoilé en 2020 un très bel exemplaire de cette version, proche de son état de sortie d’usine de 1965. Les exemplaires ont été livrés jusqu’en 1966.
La première 427 S/C (semi-competition) de 1965, dotée d’un réservoir de carburant d’une rare capacité de 159 litres, est aujourd’hui une des automobiles classiques les plus recherchées au monde, dont la cote peut atteindre plusieurs millions d’euros pour la variante routière. Elle est probablement la supercar la plus sauvage et la plus brutale qu’ait jamais connue la production mondiale; pire, c’est en version "compétition-client", de près de 485 chevaux officiels, qu’elle fut initialement proposée à la vente pour la compétition de courses automobiles. Ses performances n’avaient, aujourd’hui encore, plus d’un demi-siècle après sa construction, rien à envier aux supercars actuelles. La seconde et authentique 427 S/C de série de 1965, celle dont la cote peut atteindre des millions, est donc une de ces versions "compétition-client" qui n’ont pu être vendues à l’époque, faute, paradoxalement, d’acquéreurs, et qui ont dû être remises en conformité pour la circulation routière, en les dotant, entre autres, d’un pare-brise. Sur la trentaine d’exemplaires qui furent reconditionnés aux normes légales, la puissance qui, officiellement, devait être revue pour un usage routier, en optimisant le taux de compression notamment, ne l’était officieusement pas toujours; ce qui expliquait les réglages fort complexes sur certains exemplaires. Concernant la transmission, des exemplaires ont été livrés tantôt avec la boîte manuelle à trois rapports, tantôt avec la boîte manuelle à quatre rapports. De nos jours, cette voiture est devenue quasi introuvable, et très peu d’exemplaires subsistent encore, voire peut-être aucun roulant encore dans sa configuration strictement d’origine. [[Jay Leno]], grand collectionneur américain de voitures de prestige, a dévoilé en 2020 un très bel exemplaire de cette version, proche de son état de sortie d’usine en 1965. Les exemplaires ont été livrés jusqu’en 1966.


La boîte de vitesses manuelle à 4 rapports est devenue standard l’année suivante, sur les 260 exemplaires de "427" plus civilisées (chassis CSX 3101 à CSX 3360), dont le moteur était le 428 ci (7013 cm³).
La boîte de vitesses manuelle à 4 rapports est devenue standard l’année suivante, sur les 260 exemplaires de "427" plus civilisées (chassis CSX 3101 à CSX 3360), dont le moteur était le 428 ci (7013 cm³).

Version du 18 juillet 2023 à 19:27

AC Cobra
Image illustrative de l’article AC Cobra

Marque Drapeau du Royaume-Uni AC
Années de production 1962-1966
Production 1 000 exemplaire(s)
Classe Voiture de sport
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) Essence :
V8 à 90° OHV 16V
Position du moteur Avant longitudinale
Cylindrée 6 997 cm3
Puissance maximale 415,7 ch (307,7 kW)
Couple maximal 651 N m
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses Manuelle à 4 rapports
Masse et performances
Masse à vide 1 147 kg
Vitesse maximale 266 km/h
Accélération 0 à 100 km/h en 4,2 s
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Coupé - cabriolet
Direction Racks et pignons
Freins AV et AR : disques
Dimensions
Longueur 3 962 mm
Largeur 1 727 mm
Hauteur 1 245 mm
Empattement 2 286 mm
Voies AV/AR 1 422 mm  / 1 422 mm
Chronologie des modèles

L'AC Cobra est une voiture de sport anglo-américaine des années 1960-1970, châssis et caisse de AC anglais, moteur V8 et boîte de vitesses manuelle à quatre rapports Ford USA.

La première 427 S/C (semi-competition) de 1965, dotée d’un réservoir de carburant d’une rare capacité de 159 litres, est aujourd’hui une des automobiles classiques les plus recherchées au monde, dont la cote peut atteindre plusieurs millions d’euros pour la variante routière. Elle est probablement la supercar la plus sauvage et la plus brutale qu’ait jamais connue la production mondiale; pire, c’est en version "compétition-client", de près de 485 chevaux officiels, qu’elle fut initialement proposée à la vente pour la compétition de courses automobiles. Ses performances n’avaient, aujourd’hui encore, plus d’un demi-siècle après sa construction, rien à envier aux supercars actuelles. La seconde et authentique 427 S/C de série de 1965, celle dont la cote peut atteindre des millions, est donc une de ces versions "compétition-client" qui n’ont pu être vendues à l’époque, faute, paradoxalement, d’acquéreurs, et qui ont dû être remises en conformité pour la circulation routière, en les dotant, entre autres, d’un pare-brise. Sur la trentaine d’exemplaires qui furent reconditionnés aux normes légales, la puissance qui, officiellement, devait être revue pour un usage routier, en optimisant le taux de compression notamment, ne l’était officieusement pas toujours; ce qui expliquait les réglages fort complexes sur certains exemplaires. Concernant la transmission, des exemplaires ont été livrés tantôt avec la boîte manuelle à trois rapports, tantôt avec la boîte manuelle à quatre rapports. De nos jours, cette voiture est devenue quasi introuvable, et très peu d’exemplaires subsistent encore, voire peut-être aucun roulant encore dans sa configuration strictement d’origine. Jay Leno, grand collectionneur américain de voitures de prestige, a dévoilé en 2020 un très bel exemplaire de cette version, proche de son état de sortie d’usine en 1965. Les exemplaires ont été livrés jusqu’en 1966.

La boîte de vitesses manuelle à 4 rapports est devenue standard l’année suivante, sur les 260 exemplaires de "427" plus civilisées (chassis CSX 3101 à CSX 3360), dont le moteur était le 428 ci (7013 cm³).

Peu après la disparition du constructeur AC en 2008, Iconic Motors tenta de recréer la digne successeur de la Cobra originelle, en collaboration avec AC, dont la marque venait justement à peine de disparaître, avec une toute nouvelle réinterprètation de la 427, dénommée Iconic AC Roadster, forte d’un fulgurant moteur atmosphérique V8 7.0 litre de 825 chevaux (894 Nm), mais le projet en resta là, au stade de 2 prototypes roulant.

Naissance de la Cobra

Ayant arrêté la compétition automobile en 1960, à 37 ans, pour cause de santé, le pilote texan Carroll Shelby veut développer une voiture américaine capable de battre les Ferrari en catégorie GT.

Sa quête d'un châssis l'amène chez AC, firme anglaise qui construit en petite quantité des voitures de sport, l'AC Bristol, qui combine une carrosserie ressemblant à la Ferrari 166, et surtout à la Talbot-Lago T26GS Le Mans.

AC figure très honorablement en compétition : en 1959, l'année-même de la victoire de Carroll Shelby et de Roy Salvadori sur Aston Martin au Mans, AC s'y classe septième au classement général et remporte la victoire en catégorie 2-litres. La puissance est fournie par un moteur six-cylindres en ligne de 2 litres Bristol, dérivé du BMW 328 d'avant-guerre.

Bristol étant sur le point d'arrêter la production de moteurs 2-litres, AC monte des six-cylindres Ford provenant de la Zephyr anglaise. Le succès commercial est mitigé, et les frères Hurlock, propriétaires d'AC, accueillent très favorablement la proposition de Shelby qui souhaite leur acheter des châssis pour y monter le nouveau V8 Ford de la Fairlane, dont il négocie au même moment la mise à sa disposition avec Ford. Après quelques modifications du châssis par AC, à qui Shelby a fait parvenir un groupe moteur/boîte, il présente la première AC Cobra, la 260 (4,2 litres). La Cobra montre très vite son potentiel sur les circuits américains, notamment face aux Chevrolet Corvette, beaucoup plus lourdes[1]. Son succès est immédiat, le mythe Cobra est né[2].

Évolution de la Cobra

Après quelques moteurs de 260 c.i. (environ 4,2 litres), elle passe très vite, dès 1963, à une motorisation de 289 c.i. (4,7 litres) qui lui donne une puissance allant de 271 ch, pour la version homologuée pour la route, à 360 ch pour la version FIA de course.

À partir de 1965, Shelby lance la Cobra 427 avec un châssis dont le diamètre des deux tubes maîtres passe de 3 à 4 pouces, des voies élargies, des ailes gonflées pour accueillir des pneus plus larges, et surtout de nouvelles suspensions, à bras superposés et combinés ressorts/amortisseurs, en remplacement des ressorts à lames transversaux des 289. Elle est équipée d'un moteur V8 de 427 pouces cubes, soit 7 litres, développant 410 ch et un couple important pour un poids assez faible. La version la plus puissante de la voiture atteindra les 485 ch.

La version « Super Snake » de 1966 (seulement deux exemplaires) reprendra son moteur de 427 c.i., mais gonflé à 800 chevaux à l'aide de deux compresseurs Paxton[3].

Les chiffres de production

Une Daytona Cobra coupé de 1964.

La production totale fut d'environ mille voitures, réparties comme suit :

  • 1962 : 75 Cobra 260 ;
  • 1963 à 1965 : 580 Cobra 289 ;
  • 1965 à 1967 : 348 ou 356, selon les sources, Cobra 427 ;
  • 1966 à 1969 : une trentaine de 289 Sports produites par AC (châssis et caisse de 427 avec moteur 289 (4,7 litres)).

Les modèles 1965 et 1966 sont équipés du moteur Ford 427 c.i., deux carburateurs Holley quadruple corps et d'une boîte de vitesses à trois rapports alors que les modèles 1967 sont équipés du moteur Ford 428 c.i. plus cubique avec un carburateur quadruple corps Holley et une boîte de vitesses à quatre rapports. Les roues passent de 8,15 × 15" à 8,50 × 15".

Environ six coupés Daytona (championnes du monde en GT en 1965), seront produites ainsi qu'une dizaine de « divers » et « spéciales ».

C'est aujourd'hui la voiture de sport la plus « répliquée », parfois avec une exactitude totale, et par Shelby lui-même, sous forme de « continuations », après l'épisode de l'AC « Mark IV » produite à la fin des années 1980 jusqu'au milieu des années 1990 par Brian Angliss, qui avait acquis les droits et l'outillage d'AC. On trouve aussi de nombreuses répliques livrées en kit.

Constructeurs de répliques

  • E.R.A constructeur de répliques très fidèles à l'original avec coques fibres aux dimensions exactes et ce depuis le début des années 1980
  • Everett-Morrisson
  • L'Almac Sabre, réinterprétation moderne de l'AC Cobra (Almac est aussi fabricant de répliques de ce modèle). La première série est en projet dès 1991 où des pièces de Ford Cortina et le moteur V8 de la Leyland P76 sont utilisés. La production est lancée en 1994 mais elle subit la concurrence des Mazda MX-5 d'occasion. La production cesse en 2001 avec seulement neuf exemplaires vendus. La seconde série est lancée en mars 2004 après un développement qui dure deux ans. Le châssis et le design sont revus et le moteur est un V8 Lexus.
  • La Weineck Cobra 780CUI Limited Edition, construite par Weineck en Allemagne, est basée sur l'AC Cobra.
  • Hawk Cars, en Angleterre : belles répliques coques polyester, base véhicules donneurs MG B, ponts Jaguar.
  • KIRKHAM : Fournisseur épisodique des "Continuations" de Shelby Américan : des clones plus que des répliques : chassis et caisse (en général aluminium) fabriquées à Miélec, en Pologne, soit en 289, soit en 427, l'accastillage étant fourni par les correspondants locaux (dont Hawk Cars). Moteur impérativement Ford, 289 ou 302, 427 ou 428 ci.
  • PILGRIM : modèle appelé Sumo, en Angleterre
  • LR RAM : au chassis multitubulaire, en Angleterre
  • DAX : modèle appelé Tojeiro, en Angleterre
  • Gardner Douglas, en Angleterre
  • Autokraft, en Angleterre, qui fut la continuation officielle approuvée par AC et Ford, en aluminium.

Palmarès de la Cobra

Nota : C'est en catégorie GT que la Cobra a gagné sa réputation, notamment en Europe, aux circuits en général plus favorables à ce type de voitures : 22 Mars 1964, trois premières places en GT aux Douze heures de Sebring, et 6 classées dans les sept premières ! (1: Holbert-MacDonald; 2: Spencer-Bondurant; 3: Schlesser-Hill; 5: Keck-Scott; 6: Gurney-Johnson; 7: Hitchcock-Tchkotoua . Gurney-Grant arrivent 2° à la Targa Florio, mais Gurney-Bondurant 1° aux 24 Heures du Mans le 21 Juin, le 9 Août Bondurant 1° à Freibourg, et encore le 29 : Gurney, Sears et Olthof aux trois premières places au Tourist Trophy. Déception au Tour de France Auto (trois abandons) mais le 20 Septembre, le retour aux US est lumineux à Bridgehampton : les quatre premières palaces (Miles; Bucknum; Johnson: Parsons). Le Championat du Monde des Constructeurs échappera en 1964 à Shelby (sur des manœuvres douteuses de Ferrari cf: Carroll Shelby P.237, "Des Cobra aux Ford du Mans" 1965) mais sera acquis en 1965.

Enfin, les prix des voitures neuves à l'époque : une Cobra 289 valait un peu plus cher en 1964 qu'une Type E (5 995 $ vs 5 670; 7 500 pour la 427) ; une 404 Peugeot 10 850 francs, (l'équivalent de 2 200$, ou 15 600 € de 2021, exactement le prix neuf d'une Ford Mustang !, une DS 50% de plus, mais une Ferrari 275 GTB 14 500$ et une 250 GTO 18 500, soit trois fois le prix d'une 289...

Résultats aux 24 Heures du Mans

Année Modèle Équipe Numéro Pilotes Résultat
1963 Cobra Ed Hugus 4 Ed Hugus

Peter Jopp

Abandon
1963 Daytona AC Cars 3 Peter Bolton

Ninian Sanderson

7e
1964 Cobra Société Chardonnet 64 Régis Fraissinet

Jean de Mortemart

18e
1964 Daytona Shelby American Inc 5 Bob Bondurant

Dan Gurney

4e
1964 Daytona Briggs S. Cunnigham 6 Chris Amon

Jochen Neerspach

Abandon
1965 Daytona Shelby American Inc 9 Dan Gurney

Jerry Grant

Abandon
1965 Daytona Shelby American Inc 10 Bob Johnson

Tom Payne

Abandon
1965 Daytona AC Cars Ltd 11 Jack Sears

Richard Thompson

8e
1965 Daytona Ford France SA 12 Jo Schlesser

Allen Grant

Abandon
1965 Daytona Scuderia Filipinetti 59 Peter Harper

Peter Sutcliffe

Abandon

Dans la culture populaire

Jeux vidéo

Le modèle est jouable dans de nombreux jeux vidéo, à savoir :

Elle est également visible dans Age of Empires II en entrant le code de triche « how do you turn this on » (« comment allume-t-on ça »). La voiture est très résistante et tire des balles en mitraille.

Films, séries TV et clips musicaux

Elle est visible dans les clips vidéo suivants :

Elle est utilisées par des personnages des films ou séries suivants :

Galerie

Notes et références

Annexes

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