« Martel (Lot) » : différence entre les versions
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Gouvernée comme la majorité des cités du [[Midi de la France|midi]] par quatre [[Consulat (Ancien Régime)|consuls]] élus annuellement par le conseil communal regroupant les principales familles bourgeoises<ref name=":7" />, Martel a été au cœur des territoires impactés par la guerre de Cent Ans, entre Aquitaine, anglaise, et vassaux du roi de France. Martel dut se fortifier pour affronter ces temps troublés. La première enceinte remonte au {{XIIe siècle}}. La seconde enceinte fut construite au {{XIVe siècle}} au début de la [[guerre de Cent Ans]]<ref name="ReferenceA" />. Durant celle-ci, la région était infestée de compagnies franches au service du roi d'Angleterre. Malgré la présence des mercenaires anglais, notamment au château de Montvalent, la cité ne sera jamais prise militairement grâce aux talents de négociation de ses consuls, qui surent acheter la sécurité de la cité comme il était de coutume en ces temps troublés. Les cités voisines, notamment Gramat n'eurent pas cette chance. En temps de guerre, la garde et la défense de la ville passaient à un capitaine ou gouverneur nommé par le Conseil et qui avait à ses ordres une véritable milice. Celle-ci se composait d'environ 400 hommes<ref name=":7" /> dont les compagnies, qui avaient pour champ de manoeuvre les endroits dits |
Gouvernée comme la majorité des cités du [[Midi de la France|midi]] par quatre [[Consulat (Ancien Régime)|consuls]] élus annuellement par le conseil communal regroupant les principales familles bourgeoises<ref name=":7" />, Martel a été au cœur des territoires impactés par la guerre de Cent Ans, entre Aquitaine, anglaise, et vassaux du roi de France. Martel dut se fortifier pour affronter ces temps troublés. La première enceinte remonte au {{XIIe siècle}}. La seconde enceinte fut construite au {{XIVe siècle}} au début de la [[guerre de Cent Ans]]<ref name="ReferenceA" />. Durant celle-ci, la région était infestée de compagnies franches au service du roi d'Angleterre. Malgré la présence des mercenaires anglais, notamment au château de Montvalent, la cité ne sera jamais prise militairement grâce aux talents de négociation de ses consuls, qui surent acheter la sécurité de la cité comme il était de coutume en ces temps troublés. Les cités voisines, notamment Gramat n'eurent pas cette chance. En temps de guerre, la garde et la défense de la ville passaient à un capitaine ou gouverneur nommé par le Conseil et qui avait à ses ordres une véritable milice. Celle-ci se composait d'environ 400 hommes<ref name=":7" /> dont les compagnies, qui avaient pour champ de manoeuvre les endroits dits « les armes », « la Bride », et « Puy d'Archer » devaient être toujours prêtes à marcher pour la défense de la ville. En 1389, ce sont Aymar de Sirogne (Syronha) et Pons de Tournemire (Tornamira) qui sont nommés commandants des compagnies. |
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Le [[traité de Brétigny]] en [[1360]] la livra cependant aux Anglais. [[Bertrand du Guesclin|Du Guesclin]] la reprendra militairement en 1374. Martel fut donc anglaise 14 ans. |
Le [[traité de Brétigny]] en [[1360]] la livra cependant aux Anglais. [[Bertrand du Guesclin|Du Guesclin]] la reprendra militairement en 1374. Martel fut donc anglaise 14 ans. |
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Au Moyen Âge, Martel est connue pour ses nombreux marchands de blé, de sel et de bestiaux, et à partir du {{XVe siècle}} pour sa sénéchaussée royale, à la fois circonscription fiscale et cour de justice, présidée par un lieutenant-général de la sénéchaussée<ref name=":8" />{{,}}<ref name=":7" />. |
Au Moyen Âge, Martel est connue pour ses nombreux marchands de blé, de sel et de bestiaux, et à partir du {{XVe siècle}} pour sa sénéchaussée royale, à la fois circonscription fiscale et cour de justice, présidée par un lieutenant-général de la sénéchaussée<ref name=":8" />{{,}}<ref name=":7" />. |
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La cité était réputée comme prospère dès le {{s-|XIV |
La cité était réputée comme prospère dès le {{s-|XIV}} comme peut en attester l'implantation de l'ordre des [[Cordeliers]], qui construisit un [[couvent]] en bordure nord de la deuxième enceinte. Ce couvent fit partie des 284 couvents des [[Cordeliers]] fermés en 1790. Sa tour qui atteignait {{unité|35|mètres}} fut tronquée à la révolution et ne fait plus que {{unité|25|mètres}} aujourd'hui. Ce bâtiment excentré fut investi par la [[Gendarmerie nationale (France)|gendarmerie nationale]] au {{s-|XIX}}. |
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Au regard de ses vestiges architecturaux, de la qualité et de la taille de ses maisons de marchands et hôtels nobles (Raymond, Stephani, Briance, Fabri, Faure, Mirandol, Arcambal, Blanat...) datés des {{XIIIe s}} au {{XVe siècle}}, de l'implantation attestée de nombreux marchands, de l'absence d'élément remarquable des {{XVIIe s}} à la fin du {{XVIIIe s}}, malgré quelques exceptions concernant les grandes familles de la fin de l'Ancien Régime, de Lachèze-Murel, d'Arliguie de Boutières, du Puy, Lachièze-Rey, la ville connut son âge d'or du {{XIVe s}} au {{XVe s}}, puis s'endormit jusqu'au {{XXe s}}, ce qui explique que la cité soit globalement préservée. |
Au regard de ses vestiges architecturaux, de la qualité et de la taille de ses maisons de marchands et hôtels nobles (Raymond, Stephani, Briance, Fabri, Faure, Mirandol, Arcambal, Blanat...) datés des {{XIIIe s}} au {{XVe siècle}}, de l'implantation attestée de nombreux marchands, de l'absence d'élément remarquable des {{XVIIe s}} à la fin du {{XVIIIe s}}, malgré quelques exceptions concernant les grandes familles de la fin de l'Ancien Régime, de Lachèze-Murel, d'Arliguie de Boutières, du Puy, Lachièze-Rey, la ville connut son âge d'or du {{XIVe s}} au {{XVe s}}, puis s'endormit jusqu'au {{XXe s}}, ce qui explique que la cité soit globalement préservée. |
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C'est d'ailleurs à cette époque que sa dimension de « carrefour » perd de son intérêt, de nouvelles routes de commerce s'étant développées à partir de la fin du {{XVIe s}} dans la région, la route royale Paris-Toulouse ne passant plus par Martel à partir du {{XVIIe siècle}}. Il semblerait que la cité sorte de son âge d'or sous le règne des Bourbons, se repliant sur ses hommes de loi et sa sénéchaussée royale. |
C'est d'ailleurs à cette époque que sa dimension de « carrefour » perd de son intérêt, de nouvelles routes de commerce s'étant développées à partir de la fin du {{XVIe s}} dans la région, la route royale Paris-Toulouse ne passant plus par Martel à partir du {{XVIIe siècle}}. Il semblerait que la cité sorte de son âge d'or sous le règne des Bourbons, se repliant sur ses hommes de loi et sa sénéchaussée royale. |
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Lorsque Charles-Godefroy de la Tour d'Auvergne, petit-neveu |
Lorsque Charles-Godefroy de la Tour d'Auvergne, petit-neveu d'[[Henri de La Tour d'Auvergne (vicomte de Turenne)|Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon]], dit le Grand Turenne, cède à Louis XV la vicomté de Turenne, le {{date-|8 mai 1738}}, pour honorer le paiement de ses dettes de jeu, Martel perd de son autonomie (la vicomté de Turenne était le dernier fief français, c'est-à-dire un État dans l'État). À la suite de cette vente, les Viscomtins, dorénavant directement rattachés au domaine royal, sont alors contraints à l'impôt et les familles issues de la noblesse de vicomté durent se faire confirmer dans la noblesse du royaume de France. Dès lors Martel décline lentement et ce jusqu'à la Révolution. Lors de celle-ci, la sénéchaussée, qui avait déjà perdu beaucoup de prérogatives face aux gouvernements et parlements, est supprimée privant une grande partie de la bourgeoisie et de la petite noblesse de robe de leurs charges, les incitant à quitter la cité. La population diminue légèrement à partir du {{s-|XVIII}}, puis de façon plus accentuée à partir de 1870, et ce jusque vers les années 1980. |
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Le commerce de la [[truffe (champignon)|truffe]] permettra à la petite cité de rebondir économiquement du {{ |
Le commerce de la [[truffe (champignon)|truffe]] permettra à la petite cité de rebondir économiquement du {{XIXe s}} jusqu'au début du {{s|XX}}, notamment grâce au chemin de fer à partir de la fin du {{XIXe|s}}. Le marché aux truffes de Noël 1904 verra changer de mains plus de {{unité|20|tonnes}} d'or noir. [[Colette]] écrivit dans son recueil ''Prisons et Paradis'', {{citation|J'ai chassé la truffe à Martel, dans le Lot, et je tenais la laisse d'une petite truie, une artiste en son genre, qui flairait la truffe souterraine, la délogeait d'un groin inspiré, avec des cris, des élans brusques et toutes les manières, ma foi, d'une somnambule. À chaque trésor trouvé, l'intelligente petite truie levait la tête et quémandait sa récompense, une poignée de maïs.}} |
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La [[Révolution]] et le {{s-|XIX}} furent le temps de l'émergence d'une grande famille de Républicains en son sein, les Lachièze avec [[Pierre Lachièze]] (1743-1818) avocat, maire de Martel pendant la Révolution (1792-1795), président de l'Assemblée départementale, député à la Législative et au Conseil des Anciens et au Corps législatif<ref name=":1">Pierre Lachièze sur le site BSEL [http://www.societedesetudesdulot.org/3_1999/girault.html Société des études du Lot 3 1999]</ref>, [[Pierre-Marcelin Lachièze]] (1807-1885), avocat, fondateur sous la monarchie de Juillet du journal républicain ''le Radical du Lot''<ref name=":2">Pierre-Marcelin Lachièze dans le BSEL [http://www.quercy.net/institutions/sel/4_1998/foissac.html BSEL - Octobre-Décembre 1998]</ref>, [[Albert Lachièze]] |
La [[Révolution]] et le {{s-|XIX}} furent le temps de l'émergence d'une grande famille de Républicains en son sein, les Lachièze avec [[Pierre Lachièze]] (1743-1818), avocat, maire de Martel pendant la Révolution (1792-1795), président de l'Assemblée départementale, député à la Législative et au Conseil des Anciens et au Corps législatif<ref name=":1">Pierre Lachièze sur le site BSEL [http://www.societedesetudesdulot.org/3_1999/girault.html Société des études du Lot 3 1999]</ref>, [[Pierre-Marcelin Lachièze]] (1807-1885), avocat, fondateur sous la monarchie de Juillet du journal républicain ''le Radical du Lot''<ref name=":2">Pierre-Marcelin Lachièze dans le BSEL [http://www.quercy.net/institutions/sel/4_1998/foissac.html BSEL - Octobre-Décembre 1998]</ref>, [[Albert Lachièze]] (1840-1925), maire de Martel de 1877 à 1925, député du Lot de 1889 à 1906<ref name=":3">{{Base Sycomore|4222|Albert Lachièze}}.</ref>, famille qui s'allia avec le sénateur [[Émile Rey]], ami de [[Léon Gambetta]] et grande figure républicaine. En cette période de fervents tumultes institutionnels que connaissait la France, le Lot donna ou accueillit des hommes politiques de premier plan comme [[Léon Gambetta]], [[Gaston Monnerville]], [[Maurice Faure]], [[Bernard Pons]], ou encore [[Georges Pompidou]] à titre privé. Le virulent combat républicain fut personnifié à Martel entre les Lachièze d'un côté, et les royalistes Lachèze de Murel, première famille noble de Martel au {{XVIIIe|s}}, Labrunie-Laprade et d'Arliguie de Boutières de l'autre, ces deux dernières familles ayant donné deux maires pour 3 mandats chacune au {{s-|XIX}}. |
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Au début du {{ |
Au début du {{s-|XX}}, le Cercle Dars où tous les hommes de bonne famille se réunissaient pour boire et jouer était réputé à 10 lieues à la ronde. C'est durant l'entre deux guerres qu'[[Henri Ramet]], premier président de la Cour d'Appel de Toulouse, fut élu maire de 1935 à 1941. Il fut le second, après le chanoine Albe et ses monographies sur les cités du Quercy au {{s-|XIX}}, à tenter de retranscrire l'histoire de Martel avec son livre ''Martel, un coin du Quercy''<ref name=":8">''Martel, un coin du Quercy'', Paris : Éditions et librairie, 1920, après le chanoine Serrurier</ref> dans les années 1920, mais il est aujourd'hui reconnu comme peu fiable, mettant souvent plus en avant les légendes urbaines que les faits historiques. Le livre que le chanoine Serrurier-Dubois écrira en 1927 quelques années après Ramet, ''Une paroisse du Quercy à travers sept siècles (1100-1800)'', les écrits et conférences de Madame Marguerite Guély, présidente de la Société Scientifique et Historique de la Corrèze, et de l'abbé Lucien Lachièze-Rey, sont considérés comme la référence de l'histoire ancienne de Martel. |
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Durant la [[Seconde Guerre mondiale]], la cité parvint à éviter les troubles du temps. Relaté par Jacques Miffre<ref name="Archives Pierre-Yves Redon : famille Redon-Blanchard-Delvert-de la Tour et de l'Association de Sauvegarde des Maisons et Paysages de Martel et de sa Région" />, tout jeune médecin à Martel à cette époque, [[André Malraux]], alors maquisard, vint s'y réfugier à plusieurs reprises. Anna Delvert<ref name="Archives Pierre-Yves Redon : famille Redon-Blanchard-Delvert-de la Tour et de l'Association de Sauvegarde des Maisons et Paysages de Martel et de sa Région" />, propriétaire de la conserverie et de toutes les terres derrière la Fontanelle organisa un système d'approvisionnement alimentaire à faible coût, qui permit aux Martelais de ne souffrir ni de la faim pour les plus pauvres, ni du marché noir pour les autres. |
Durant la [[Seconde Guerre mondiale]], la cité parvint à éviter les troubles du temps. Relaté par Jacques Miffre<ref name="Archives Pierre-Yves Redon : famille Redon-Blanchard-Delvert-de la Tour et de l'Association de Sauvegarde des Maisons et Paysages de Martel et de sa Région" />, tout jeune médecin à Martel à cette époque, [[André Malraux]], alors maquisard, vint s'y réfugier à plusieurs reprises. Anna Delvert<ref name="Archives Pierre-Yves Redon : famille Redon-Blanchard-Delvert-de la Tour et de l'Association de Sauvegarde des Maisons et Paysages de Martel et de sa Région" />, propriétaire de la conserverie et de toutes les terres derrière la Fontanelle organisa un système d'approvisionnement alimentaire à faible coût, qui permit aux Martelais de ne souffrir ni de la faim pour les plus pauvres, ni du marché noir pour les autres. |
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L'économie du |
L'économie du {{s-|XX}}, y sera très limitée du fait de l'[[exode rural]] et du déplacement de la truffe vers le Sud du Lot ([[Lalbenque]]) et ne sera marquée que par la petite conserverie industrielle Delvert<ref name="Archives Pierre-Yves Redon : famille Redon-Blanchard-Delvert-de la Tour et de l'Association de Sauvegarde des Maisons et Paysages de Martel et de sa Région" /> (1908-1981), coupe d'or du bon goût français 1970, fournisseur de Fauchon et Félix Potin, par son marché, la distillation de la lavande du Quercy, et plus récemment par l'entreprise Solev, rachetée par le groupe Pochet en 2011. |
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La [[gare de Martel]] sur le parcours de la ligne Bordeaux-Aurillac a été fermée en [[1980]] mais depuis 1997 un train touristique exploite la ligne Martel - Saint-Denis-près-Martel. |
La [[gare de Martel]] sur le parcours de la ligne Bordeaux-Aurillac a été fermée en [[1980]] mais depuis 1997 un train touristique exploite la ligne Martel - Saint-Denis-près-Martel. |
Version du 5 septembre 2023 à 08:41
Martel | |||||
La place de la Halle et l'hôtel Fabri. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Lot | ||||
Arrondissement | Gourdon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne | ||||
Maire Mandat |
Raphaël Daubet 2020-2026 |
||||
Code postal | 46600 | ||||
Code commune | 46185 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Martelais, Martelaises | ||||
Population municipale |
1 636 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 46 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 56′ 16″ nord, 1° 36′ 35″ est | ||||
Altitude | 240 m Min. 92 m Max. 336 m |
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Superficie | 35,28 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Martel (bureau centralisateur) |
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Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Lot
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | http://www.martel.fr/public/ | ||||
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Martel (en occitan languedocien Martèl) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le nord du département du Lot en région Occitanie.
Appelée « la ville aux sept tours » depuis le XVIIe siècle[1], Martel est une cité médiévale du Quercy fondée au XIe siècle autour d'un marché de dispersion du sel organisé par l'abbaye bénédictine de Souillac à un croisement d'anciennes routes sur des terres appartenant au Vicomte de Turenne et au Vicomte de Brassac[2]. Riche cité marchande avant la guerre de Cent Ans, Martel fut durant plus de cinq siècles la capitale de la partie quercynoise de la vicomté de Turenne, le siège d'une sénéchaussée royale du XVe siècle à la Révolution et un petit centre actif du commerce de la truffe, de la noix et des conserves depuis le XIXe siècle.
Elle est également située sur le causse de Martel, une région naturelle constituant le plus septentrional des quatre causses du Quercy, entre Limousin, vallées de la Tourmente et de la Dordogne.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Dordogne, la Tourmente, le Vignon et par deux autres cours d'eau. Incluse dans le bassin de la Dordogne, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « vallée de la Dordogne quercynoise »), deux espaces protégés (le « cours lotois de la Dordogne » et les « falaises lotoises (rapaces) ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Martel est une commune rurale qui compte 1 636 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 3 450 habitants en 1806, et vraisemblablement supérieur au Moyen Âge. Ses habitants sont appelés les Martelais ou Martelaises.
Chef-lieu d'un des 17 cantons du département du Lot redéfinis en , elle a rejoint au la Communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne.
La commune fait partie de l'association Les Plus Beaux Villages de France. Martel est labellisée Site remarquable du goût.
Géographie
La commune de Martel est située en Quercy, dans le nord-ouest du Lot, en plein cœur du causse qui porte son nom, dans le Haut Quercy. Martel se situe aux confins de deux régions : Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, à proximité de Rocamadour, Souillac, Saint-Céré, Carennac, Brive-la-Gaillarde, Collonges-la-Rouge, Turenne, Sarlat, Eyrignac, et du gouffre de Padirac.
Hydrographie
La commune est bordée au sud par la Dordogne, et brièvement à l'est par son affluent, la Tourmente.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cressensac », sur la commune de Cressensac-Sarrazac, mise en service en 1991[9] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,8 °C et la hauteur de précipitations de 1 021,9 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, dans le département de la Corrèze, mise en service en 1987 et à 25 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[13], à 12,7 °C pour 1981-2010[14], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[15].
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[16],[17].
La commune fait partie du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 507 000 ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012[18],[19].
Deux autres espaces protégés sont présents sur la commune :
- le « cours lotois de la Dordogne », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 569,6 ha[20] ;
- les « falaises lotoises (rapaces) », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 6,6 ha[21].
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : la « vallée de la Dordogne quercynoise »[23], d'une superficie de 5 567 ha, qui présente des milieux aquatiques d'intérêt majeur et de un important éventail des milieux alluviaux qui abritent, outre un nombre significatif d'espèces de l'annexe II, de nombreuses espèces localisées à rares aux niveaux régional ou national[24].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Quatre ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[25] :
- les « corniches de Gluges » (15 ha), couvrant 2 communes du département[26] ;
- « la Dordogne quercynoise » (2 081 ha), couvrant 24 communes dont deux en Corrèze, deux en Dordogne et vingt dans le Lot[27], qui comprend de nombreuses espèces déterminantes (soixante-six animales et cinquante végétales) ;
- la « vallée de la Doue, Raysse de Murel et pech de Lafont » (193 ha), couvrant 2 communes du département[28] ;
- le « versant de la vallée de la Dordogne entre Saint-Denis-les-Martels et Copeyre » (96 ha), couvrant 2 communes du département[29] ;
et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[25] : la « vallée de la Dordogne quercynoise » (8 758 ha), couvrant 28 communes[Note 7] : deux en Corrèze, deux en Dordogne et vingt-quatre dans le Lot[30].
Urbanisme
Typologie
Martel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[31],[32],[33]. La commune est en outre hors attraction des villes[34],[35].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (55,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (29,9 %), forêts (29,5 %), zones agricoles hétérogènes (27,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,4 %), zones urbanisées (2,6 %), eaux continentales[Note 9] (1,4 %), cultures permanentes (1,2 %), terres arables (1,1 %)[36]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Martel est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[37]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[38].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne et la Tourmente. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[39]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1989, 1992, 1993, 1999 et 2001[40],[37].
Martel est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[41].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[42]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[43].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 95 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 062 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 018 sont en en aléa moyen ou fort, soit 96 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[44],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[43].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2005 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[37].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[45].
La commune est en outre située en aval des barrages de Saint-Étienne-Cantalès et de Bort-les-Orgues, des ouvrages de classe A[Note 10] disposant d'une retenue de respectivement 133 millions[47] et 477 millions de mètres cubes[48]. À ce titre, elle est susceptible d'être touchée par l'onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[49].
Toponymie
Le toponyme Martel est basé sur un anthroponyme, un surnom donné à une personne : soit martèl qui combat avec une masse d'armes. Mot issu du latin martellus[50] ; soit plus probablement « martell », « martellum », le marteau ferrador de maréchal-ferrant, en lien avec un important passé artisanal à l'origine du premier âge d'or de Martel, autour de son marché de dispersion du sel, et de sa forge.
Sur la planète Mars, de à , une colline [6] constituant l'un des affleurements rocheux les plus remarquables étudiés par l'astromobile Curiosity de la NASA, est baptisée d'après le « mont Mercou » qui se trouve sur la commune[51],[52],[53],[54],[55].
Histoire
La devise tirée des Églogues de Virgile, « Deus nobis haec otia fecit »[56]… « Dieu nous a donné ce lieu de plaisir, repos », qui figure sur le linteau d'une fenêtre du seul bâtiment subsistant du Grenier de la cité, dit « d'Abondance », ou la vieille devise « Heureux comme un Viscomtin, fier comme un Martelais », la vieille expression martelaise « ni trop petite, ni trop grande » , expriment à elles seules une certaine singularité de l'histoire de la petite cité de Martel.
La légende de Charles Martel, maire du palais et grand-père de Charlemagne, fondant la ville autour de son église dédiée à saint Maur, pour commémorer une bataille gagnée contre les Sarrazins, ou bien dans le cadre de son conflit avec Eudes, duc d'Aquitaine, ne semble être qu'un conte érigé pour asseoir la fierté des Martelais[56] à partir du XVIe siècle. En effet, dans les sources manuscrites, aucune mention attestant d'un lien avec Charles Martel n'apparaît avant le XVIe siècle, et cette thèse sera plutôt reprise au XIXe siècle à l'heure de la reconstruction des romans nationaux initiée par Louis Philippe. Pierre Riché dans son ouvrage "les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe", avance la thèse qu'Abd el-Rahman n'aurait pas été tué à la Bataille de Poitiers mais aurait simplement reflué vers ses bases arrière de Narbonne, que poursuivi par les troupes franques de Charles Martel, il aurait été tué et son armée exterminée à Loupchat, à 3 kilomètres du centre actuel de Martel, en 733. Toujours selon Pierre Riché, ce serait d'ailleurs à la suite de cette victoire que Charles fut surnommé Martel (en ancien français et en occitan signifie « marteau »), puisqu'il avait violemment écrasé les troupes musulmanes, tel un marteau — le « marteau d'armes » étant aussi une arme de combat. Or, il aurait été ainsi nommé de façon posthume. De plus, Martel n'ayant été fondée qu'au XIe siècle, avec peu de certitudes quant à ses origines, la relation directe entre la création de la cité et le maire du palais n'est donc pas évidente. Il pourrait éventuellement en être autrement pour le nom de la cité, les légendes des origines, même infondées, étant fréquentes au Moyen Âge, mais là encore rien de certain.
C'est en se basant sur cette légende que François, le narrateur du roman Soumission de Michel Houellebecq vient se retirer au début du livre dans la cité de Martel.
Les origines de Martel[57]
Martel est une ville neuve créée au XIe siècle, sous la triple protection de l'Abbaye bénédictine de Souillac, du Vicomte de Turenne et du Vicomte de Brassac, possédée par le seul vicomte de Turenne à partir de 1183, et sans lien attesté avec la légende de Charles Martel. Martel est simplement née de son intérêt géographique, logistique, commercial et artisanal en tant que carrefour de routes[2].
Vers l'an mille, le plateau de Martel marque les limites territoriales de deux Vicomtés, la Vicomté de Turenne en Limousin et la Vicomté de Brassac en Quercy (Montvalent). Deux anciennes routes romaines[2] s'y croisent, situé à 6 km à l'est du dernier oppidum gaulois conquis par Jules César, Uxellodunum :
- la route royale Paris-Toulouse qui passait par Martel et Gramat avant le XVIIe siècle issue de l'antique voie gallo-romaine reliant Paris au midi de la France
- la route du sel reliant Bordeaux et l'Atlantique vers Aurillac.
L'Abbaye bénédictine de Souillac, créée un siècle plus tôt par l'abbaye d'Aurillac utilise ce carrefour de routes pour le commerce du sel sous la protection des deux Vicomtes. Le sel était remonté sur la Dordogne par les gabariers jusqu’à Souillac où il était déchargé, puis suivait l’axe terrestre Martel-Vayrac jusqu'à l'Auvergne. L'Abbaye de Souillac y installe un marché de dispersion du sel, plateforme logistique du Moyen Age ouverte sur les routes de commerce Nord-Sud[58], à l'Ouest du village actuel, et une première église au XIe siècle, Sainte Madeleine, aujourd'hui disparue[2], à l'Est.
Une bourgade peuplée des servants de l'abbaye qui devinrent à leur tour artisans et marchands se développe rapidement autour de Sainte Madeleine à l'Est au XIe, le marché du sel étant protégé par un fort. Ce carrefour de routes importantes, qui plus est sur l'axe de la transhumance du bétail du Vicomte de Turenne entre les plateaux du Limousin et du Quercy devient une plateforme du commerce du sel et du bétail et se dote d'une importante activité de forges (Faurie)[58], qui en expliquerait ses armes aux marteaux ferrador. La cité s'étend sur la configuration actuelle du centre du village au XIIe.
La première mention de Martel, Martell, Martellum dans un document apparaît dans le cartulaire de l'Abbaye d'Aubazine à partir de 1142, et dans l’histoire des vicomtes de Turenne[2]. Le vicomte de Turenne y est présenté comme coseigneur de Martel avec le vicomte de Brassac. Il en devient l'unique seigneur et donc l'unique protecteur quand Raymond II de Turenne achète la vicomté de Brassac avant 1183. En 1153, Martel possède ses propres mesures. En 1154, des marchands font don à l’abbaye d’Obazine de biens possédés à Martel et aux environs. La Vie de saint Étienne d'Obazine, fondateur de l’abbaye, écrite vers 1180, après sa mort (1159), précise aussi l’existence d’une maison «hors les murs» destinée aux frères d’Obazine et aménagée pour «l’achat et la vente» des marchandises, actuelle place de la Rode. Une seconde église romane Saint-Maur sur les bases desquelles fut reconstruite l'actuelle Eglise Saint Maur, a été construite aux alentours de 1150, vraisemblablement à l'initiative du doyen de Souillac.
Geoffroy de Vigeois[2] relate un épisode majeur de l'histoire de la petite cité en 1183, où Martel accueillit Henri le Jeune, co-roi d'Angleterre et frère aîné de Richard Cœur de Lion, qui mourut dans la maison d'Etienne Faure[59],[60] (Fabri en languedocien), revenant de Rocamadour. Quelques mois plus tôt le Vicomte de Turenne y avait organisé une course de chevaux en son honneur.
À la suite de nombreux conflits avec le Vicomte, les bourgeois de Martel obtinrent de ce dernier une charte de franchises, les exonérant d'impôts, en 1219[59],[60] qui est à l'origine du premier âge d'or de la cité et de l'importance de son commerce et de ses marchands [59].
Martel dans le temps
Gouvernée comme la majorité des cités du midi par quatre consuls élus annuellement par le conseil communal regroupant les principales familles bourgeoises[60], Martel a été au cœur des territoires impactés par la guerre de Cent Ans, entre Aquitaine, anglaise, et vassaux du roi de France. Martel dut se fortifier pour affronter ces temps troublés. La première enceinte remonte au XIIe siècle. La seconde enceinte fut construite au XIVe siècle au début de la guerre de Cent Ans[59]. Durant celle-ci, la région était infestée de compagnies franches au service du roi d'Angleterre. Malgré la présence des mercenaires anglais, notamment au château de Montvalent, la cité ne sera jamais prise militairement grâce aux talents de négociation de ses consuls, qui surent acheter la sécurité de la cité comme il était de coutume en ces temps troublés. Les cités voisines, notamment Gramat n'eurent pas cette chance. En temps de guerre, la garde et la défense de la ville passaient à un capitaine ou gouverneur nommé par le Conseil et qui avait à ses ordres une véritable milice. Celle-ci se composait d'environ 400 hommes[60] dont les compagnies, qui avaient pour champ de manoeuvre les endroits dits « les armes », « la Bride », et « Puy d'Archer » devaient être toujours prêtes à marcher pour la défense de la ville. En 1389, ce sont Aymar de Sirogne (Syronha) et Pons de Tournemire (Tornamira) qui sont nommés commandants des compagnies.
Le traité de Brétigny en 1360 la livra cependant aux Anglais. Du Guesclin la reprendra militairement en 1374. Martel fut donc anglaise 14 ans.
Au Moyen Âge, Martel est connue pour ses nombreux marchands de blé, de sel et de bestiaux, et à partir du XVe siècle pour sa sénéchaussée royale, à la fois circonscription fiscale et cour de justice, présidée par un lieutenant-général de la sénéchaussée[61],[60].
La cité était réputée comme prospère dès le XIVe siècle comme peut en attester l'implantation de l'ordre des Cordeliers, qui construisit un couvent en bordure nord de la deuxième enceinte. Ce couvent fit partie des 284 couvents des Cordeliers fermés en 1790. Sa tour qui atteignait 35 mètres fut tronquée à la révolution et ne fait plus que 25 mètres aujourd'hui. Ce bâtiment excentré fut investi par la gendarmerie nationale au XIXe siècle.
Au regard de ses vestiges architecturaux, de la qualité et de la taille de ses maisons de marchands et hôtels nobles (Raymond, Stephani, Briance, Fabri, Faure, Mirandol, Arcambal, Blanat...) datés des XIIIe au XVe siècle, de l'implantation attestée de nombreux marchands, de l'absence d'élément remarquable des XVIIe à la fin du XVIIIe, malgré quelques exceptions concernant les grandes familles de la fin de l'Ancien Régime, de Lachèze-Murel, d'Arliguie de Boutières, du Puy, Lachièze-Rey, la ville connut son âge d'or du XIVe au XVe, puis s'endormit jusqu'au XXe, ce qui explique que la cité soit globalement préservée.
La cité accueillit en ses murs de nombreux ordres religieux et hospices, prit le parti catholique durant les guerres de religion, alors que le vicomte était protestant. Puis les consuls durent accueillir et approvisionner l'armée royale[59] d'Henri IV, et dépenser, pour ce faire, plus d'une année de revenus de la cité qui mettra plusieurs années à s'en remettre économiquement.
C'est d'ailleurs à cette époque que sa dimension de « carrefour » perd de son intérêt, de nouvelles routes de commerce s'étant développées à partir de la fin du XVIe dans la région, la route royale Paris-Toulouse ne passant plus par Martel à partir du XVIIe siècle. Il semblerait que la cité sorte de son âge d'or sous le règne des Bourbons, se repliant sur ses hommes de loi et sa sénéchaussée royale.
Lorsque Charles-Godefroy de la Tour d'Auvergne, petit-neveu d'Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon, dit le Grand Turenne, cède à Louis XV la vicomté de Turenne, le , pour honorer le paiement de ses dettes de jeu, Martel perd de son autonomie (la vicomté de Turenne était le dernier fief français, c'est-à-dire un État dans l'État). À la suite de cette vente, les Viscomtins, dorénavant directement rattachés au domaine royal, sont alors contraints à l'impôt et les familles issues de la noblesse de vicomté durent se faire confirmer dans la noblesse du royaume de France. Dès lors Martel décline lentement et ce jusqu'à la Révolution. Lors de celle-ci, la sénéchaussée, qui avait déjà perdu beaucoup de prérogatives face aux gouvernements et parlements, est supprimée privant une grande partie de la bourgeoisie et de la petite noblesse de robe de leurs charges, les incitant à quitter la cité. La population diminue légèrement à partir du XVIIIe siècle, puis de façon plus accentuée à partir de 1870, et ce jusque vers les années 1980.
Le commerce de la truffe permettra à la petite cité de rebondir économiquement du XIXe jusqu'au début du XXe siècle, notamment grâce au chemin de fer à partir de la fin du XIXe. Le marché aux truffes de Noël 1904 verra changer de mains plus de 20 tonnes d'or noir. Colette écrivit dans son recueil Prisons et Paradis, « J'ai chassé la truffe à Martel, dans le Lot, et je tenais la laisse d'une petite truie, une artiste en son genre, qui flairait la truffe souterraine, la délogeait d'un groin inspiré, avec des cris, des élans brusques et toutes les manières, ma foi, d'une somnambule. À chaque trésor trouvé, l'intelligente petite truie levait la tête et quémandait sa récompense, une poignée de maïs. »
La Révolution et le XIXe siècle furent le temps de l'émergence d'une grande famille de Républicains en son sein, les Lachièze avec Pierre Lachièze (1743-1818), avocat, maire de Martel pendant la Révolution (1792-1795), président de l'Assemblée départementale, député à la Législative et au Conseil des Anciens et au Corps législatif[62], Pierre-Marcelin Lachièze (1807-1885), avocat, fondateur sous la monarchie de Juillet du journal républicain le Radical du Lot[63], Albert Lachièze (1840-1925), maire de Martel de 1877 à 1925, député du Lot de 1889 à 1906[64], famille qui s'allia avec le sénateur Émile Rey, ami de Léon Gambetta et grande figure républicaine. En cette période de fervents tumultes institutionnels que connaissait la France, le Lot donna ou accueillit des hommes politiques de premier plan comme Léon Gambetta, Gaston Monnerville, Maurice Faure, Bernard Pons, ou encore Georges Pompidou à titre privé. Le virulent combat républicain fut personnifié à Martel entre les Lachièze d'un côté, et les royalistes Lachèze de Murel, première famille noble de Martel au XVIIIe, Labrunie-Laprade et d'Arliguie de Boutières de l'autre, ces deux dernières familles ayant donné deux maires pour 3 mandats chacune au XIXe siècle.
Au début du XXe siècle, le Cercle Dars où tous les hommes de bonne famille se réunissaient pour boire et jouer était réputé à 10 lieues à la ronde. C'est durant l'entre deux guerres qu'Henri Ramet, premier président de la Cour d'Appel de Toulouse, fut élu maire de 1935 à 1941. Il fut le second, après le chanoine Albe et ses monographies sur les cités du Quercy au XIXe siècle, à tenter de retranscrire l'histoire de Martel avec son livre Martel, un coin du Quercy[61] dans les années 1920, mais il est aujourd'hui reconnu comme peu fiable, mettant souvent plus en avant les légendes urbaines que les faits historiques. Le livre que le chanoine Serrurier-Dubois écrira en 1927 quelques années après Ramet, Une paroisse du Quercy à travers sept siècles (1100-1800), les écrits et conférences de Madame Marguerite Guély, présidente de la Société Scientifique et Historique de la Corrèze, et de l'abbé Lucien Lachièze-Rey, sont considérés comme la référence de l'histoire ancienne de Martel.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la cité parvint à éviter les troubles du temps. Relaté par Jacques Miffre[56], tout jeune médecin à Martel à cette époque, André Malraux, alors maquisard, vint s'y réfugier à plusieurs reprises. Anna Delvert[56], propriétaire de la conserverie et de toutes les terres derrière la Fontanelle organisa un système d'approvisionnement alimentaire à faible coût, qui permit aux Martelais de ne souffrir ni de la faim pour les plus pauvres, ni du marché noir pour les autres.
L'économie du XXe siècle, y sera très limitée du fait de l'exode rural et du déplacement de la truffe vers le Sud du Lot (Lalbenque) et ne sera marquée que par la petite conserverie industrielle Delvert[56] (1908-1981), coupe d'or du bon goût français 1970, fournisseur de Fauchon et Félix Potin, par son marché, la distillation de la lavande du Quercy, et plus récemment par l'entreprise Solev, rachetée par le groupe Pochet en 2011.
La gare de Martel sur le parcours de la ligne Bordeaux-Aurillac a été fermée en 1980 mais depuis 1997 un train touristique exploite la ligne Martel - Saint-Denis-près-Martel.
Galerie
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La ville aux sept tours.
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Vue de l'est.
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Vue du sud.
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Hôtel de la Raymondie.
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Quatre des sept tours.
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Tour Mirandol.
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Martel au lever de soleil.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Finances locales
Cette section est consacrée aux finances locales de Martel de 2000 à 2018[Note 11].
Les comparaisons des ratios par habitant sont effectuées avec ceux des communes de 500 à 2 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé, c'est-à-dire à la même strate fiscale.
Budget général
Pour l'exercice 2018, le compte administratif du budget municipal de Martel s'établit à 1 935 430 € en dépenses et 2 142 330 € en recettes :
- les dépenses se répartissent en 1 534 030 € de charges de fonctionnement et 401 400 € d'emplois d'investissement ;
- les recettes proviennent des 1 801 290 € de produits de fonctionnement et de 341 040 € de ressources d'investissement.
Évolution du fonctionnement et de l'investissement de 2000 à 2018
Valeurs en millier d'euros (k€) Martel, Valeur totale : Produits Charges |
Valeurs en millier d'euros (k€) Martel, Valeur totale : Emplois Ressources |
Fonctionnement
Martel (€/hab.) |
Strate (€/hab.) | ||
---|---|---|---|
Résultat comptable | 162 € | 146 € | |
Charges de personnels | 487 € | 274 € | |
Achats et charges ext. | 316 € | 198 € | |
charges financières | 37 € | 18 € | |
subventions versées | 14 € | 26 € | |
contingents | 3 € | 45 € | |
Impôts locaux | 406 € | 307 € | |
dotation globale de fonctionnement | 135 € | 147 € | |
Autres impôts | 56 € | 51 € | |
Écart par rapport à la moyenne de la strate : de 0 à 10 % ; de 10 à 30 % ; supérieur à 30 % |
Pour Martel en 2018, la section de fonctionnement[Note 12] se répartit en 1 534 030 € de charges (930 € par habitant) pour 1 801 290 € de produits (1 092 € par habitant), soit un solde de la section de fonctionnement de 267 270 € (162 € par habitant) :
- le principal pôle de dépenses de fonctionnement est celui des charges de personnels[Note 13] pour une somme de 804 000 € (52 %), soit 487 € par habitant, ratio supérieur de 78 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (274 € par habitant). Sur la période 2014 - 2018, ce ratio fluctue et présente un minimum de 464 € par habitant en 2015 et un maximum de 513 € par habitant en 2017. Viennent ensuite les groupes des achats et charges externes[Note 14] pour 34 %, des charges financières[Note 15] pour 4 %, des subventions versées[Note 16] pour 2 % et finalement celui des contingents[Note 17] pour des sommes négligeables ;
- la plus grande part des recettes est constituée des impôts locaux[Note 18] pour une valeur totale de 670 000 € (37 %), soit 406 € par habitant, ratio supérieur de 32 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (307 € par habitant). Pour la période allant de 2014 à 2018, ce ratio augmente de façon continue de 339 € à 406 € par habitant. Viennent ensuite de la dotation globale de fonctionnement (DGF)[Note 19] pour 12 % et des autres impôts[Note 20] pour 4 %.
La dotation globale de fonctionnement est quasiment égale à celle versée en 2017.
Évolution des produits et charges de fonctionnement de 2000 à 2018
Valeurs en millier d'euros (k€) Martel, Valeur totale : Impôts Locaux autres impôts et taxes dotation globale de fonctionnement |
Valeurs en millier d'euros (k€) Martel, Valeur totale : Charges de personnel achats et charges externes |
Valeurs en millier d'euros (k€) Martel, Valeur totale : charges financières subventions versées |
Fiscalité communale
Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Martel. Ils sont quasiment égaux à ceux de 2017 :
- la taxe d'habitation : 8,18 % ;
- la taxe foncière sur le bâti : 16,46 % ;
- celle sur le non bâti : 152,34 %.
Investissement
Martel (€/hab.) |
Strate (€/hab.) | ||
---|---|---|---|
Remboursements d'emprunts | 163 € | 68 € | |
Dépenses d'équipement | 79 € | 307 € | |
subventions reçues | 86 € | 81 € | |
fctva | 11 € | 36 € | |
Nouvelles dettes | 0 € | 70 € | |
Écart par rapport à la moyenne de la strate : de 0 à 10 % ; de 10 à 30 % ; supérieur à 30 % |
Cette section détaille les investissements[Note 21] réalisés par la commune de Martel.
Les emplois d'investissement en 2018 comprenaient par ordre d'importance :
- des remboursements d'emprunts[Note 22] pour 270 000 € (67 %), soit 163 € par habitant, ratio supérieur de 140 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (68 € par habitant). Pour la période allant de 2014 à 2018, ce ratio fluctue et présente un minimum de 156 € par habitant en 2016 et un maximum de 192 € par habitant en 2015 ;
- des dépenses d'équipement[Note 23] pour une valeur de 131 000 € (33 %), soit 79 € par habitant, ratio inférieur de 74 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (307 € par habitant).
Les ressources en investissement de Martel se répartissent principalement en :
- subventions reçues pour une somme de 143 000 € (42 %), soit 86 € par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate. Sur les 5 dernières années, ce ratio fluctue et présente un minimum de 23 € par habitant en 2016 et un maximum de 155 € par habitant en 2014 ;
- fonds de compensation pour la TVA pour un montant de 18 000 € (5 %), soit 11 € par habitant, ratio inférieur de 69 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (36 € par habitant).
Évolution de l'investissement de 2000 à 2018
Valeurs en millier d'euros (k€) Martel, Valeur totale : Dépenses d'équipement Remboursements d'emprunts |
Valeurs en millier d'euros (k€) Martel, Valeur totale : Nouvelles dettes subventions reçues Fonds de compensation pour la TVA |
Endettement
Martel (€/hab.) |
Strate (€/hab.) | ||
---|---|---|---|
Encours de la dette | 1 278 € | 615 € | |
annuité de la dette | 199 € | 86 € | |
Capacité d'autofinancement | 179 € | 156 € | |
Écart par rapport à la moyenne de la strate : de 0 à 10 % ; de 10 à 30 % ; supérieur à 30 % |
L'endettement de Martel au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 24], l'annuité de la dette[Note 25] et sa capacité de désendettement[Note 26] :
- l'encours de la dette pour une valeur de 2 108 000 €, soit 1 278 € par habitant, ratio supérieur de 108 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (615 € par habitant). Depuis 5 ans, ce ratio diminue de façon continue de 1 774 € à 1 277 € par habitant ;
- l'annuité de la dette pour une valeur totale de 328 000 €, soit 199 € par habitant, ratio supérieur de 131 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (86 € par habitant). Pour la période allant de 2014 à 2018, ce ratio fluctue et présente un minimum de 198 € par habitant en 2018 et un maximum de 252 € par habitant en 2015 ;
- la capacité d'autofinancement (CAF) pour une somme de 296 000 €, soit 179 € par habitant, ratio supérieur de 15 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (156 € par habitant). Sur les 5 dernières années, ce ratio fluctue et présente un minimum de 89 € par habitant en 2017 et un maximum de 179 € par habitant en 2018. La capacité de désendettement est d'environ 7 années en 2018. Sur une période de 19 années, ce ratio présente un minimum d'environ 3 années en 2008 et un maximum élevé d'un montant de 15 années en 2017.
Évolution de la capacité d'autofinancement (CAF) et de l'encours de la dette de 2000 à 2018
Les courbes G4a et G4b présentent l'historique des dettes de Martel.
Valeurs en euros Martel, Par habitant : CAF Encours total de la dette |
Valeurs en années Martel, : Ratio = Encours de la dette / CAF |
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[66]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[67].
En 2021, la commune comptait 1 636 habitants[Note 27], en évolution de +2,19 % par rapport à 2015 (Lot : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Au début du XXe siècle, Martel comptait 2 236 habitants[70].
Économie
L'économie y est marquée par :
- Le tourisme et la gastronomie ;
- L'agriculture et le commerce des produits du terroir ;
- L'industrie, à travers la SOLEV, employant plus de 200 personnes ;
- Une forte proportion de résidences secondaires.
Martel bénéficie de nombreux commerces et services.
Martel est de plus proche des bassins d'emploi de Brive (30 km) et de Biars-Bretenoux (ANDROS), de l'autoroute A20 (7 km) et de l'aéroport Brive-Vallée de la Dordogne (15 km).
Industrie
Martel bénéficie de l'implantation d'une usine de métallisation, la SOLEV. Son domaine d'activité concerne le vernissage et la finition pour des produits à haute valeur ajoutée : bouchons et flacons de parfums de luxe… Les techniques de traitement de surface suivantes y sont mises en œuvre : métallisation sous vide, vernissage, reprise laser, sublimation… Cette usine emploie plus de 250 personnes[71]. La SOLEV est la première Entreprise du patrimoine vivant de Martel, rejointe en 2021 par la SOCOBA, société spécialisée dans la restauration du patrimoine bâti (maçonnerie pierre, taille de pierre, charpente et couverture), faisant de Martel la ville la plus distinguée en la matière avec deux des quatre entreprises lotoises distinguées à cette date[72].
Agriculture
C'est aujourd'hui un centre actif du marché de la truffe, des noix et de l'artisanat des conserves.
Tourisme
Depuis juin 2022, Martel fait partie de l'association des Plus Beaux Villages de France[73].
La saison touristique est essentiellement concentrée de début juillet à la mi-août[réf. nécessaire].
Le chemin de fer touristique
L'ancienne ligne de Souillac à Viescamp-sous-Jallès, près d'Aurillac, exploitée à partir de 1889-1891, permettait la liaison entre la Ligne de Brive-la-Gaillarde à Toulouse-Matabiau via Capdenac (1858-1864) et la ligne de Figeac à Arvant passant par Aurillac (1861-1868) et prolongeait la ligne de Siorac-en-Périgord à Cazoulès et Souillac mise en service en 1882 et 1884. C'est une portion de l'ancienne ligne reliant Bordeaux à Aurillac construite entre 1880 et 1884 et mise en service en 1889.
Cette ligne venait concurrencer le trafic des « gabares » de la Dordogne. Le train servait notamment à l'expédition des truffes du marché de Martel, l'un des plus importants de la région, d'où le nom de Truffadou. La partie Sarlat - Saint-Denis est inexploitée par la SNCF depuis 1980.
La liaison entre Souillac et Saint-Denis-lès-Martel est fermée en et déclassée en . Seuls la voie entre Saint-Denis-lès-Martel et Viescamp-sous-Jallès est en service pour relier Brive-la-Gaillarde à Aurillac.
La ligne de Chemin de fer touristique du Haut Quercy qui réalise la liaison Martel - Saint-Denis-lès-Martel a été remise en service en 1997 par une association de passionnés bénévoles[74].Un nouveau hall des voyageurs a été inauguré le [75].
Une partie de cette ligne, taillée dans la falaise de Mirandol, surplombe la Dordogne.
94 419 personnes ont visité cette ligne en 2017[76].
Autres sites touristiques
- Reptiland propose de découvrir serpents, lézards et crocodiles du monde.
- Le marché d'été ayant lieu sous la halle mercredi et samedi matin
- Plages de rivière et canoë-kayak à Gluges, Copeyre, Meyronne, Saint-Sozy…
Lieux et monuments
Place de la Halle
- Hôtel de la Raymondie, aussi appelé palais de la Raymondie, monument historique[77].
- Halle de la fin du XVIIIe siècle, remarquable pour sa charpente en châtaignier et ses « conques » (mesures à grain) : édifiée sur l'emplacement de l'Arsenal et du premier hôtel de ville où les consuls et le sénéchal tenaient leurs séances, démolie par décision du de l'assemblée municipale, reconstruite entre 1793 et 1800, inscription par arrêté du aux monuments historiques[78], bâtiment remarquable par sa charpente conçue par Teringot, géomètre à Martel.
- Hôtel Fabri, inscription par arrêté du aux monuments historiques[79] (XIIe, XIVe et XVIe siècles) : en 1183, le bourgeois Étienne Fabri y accueille Henri le Jeune, roi d'Angleterre, mourant, après le pillage de Rocamadour par sa troupe de mercenaires. Deuxième fils et héritier d'Henri II Plantagenêt et d'Aliénor d'Aquitaine, gendre du roi de France, frère de Richard Cœur de Lion et de Jean sans Terre. D'après la tradition, ce roi d'Angleterre, couronné du vivant de son père, aussi appelé Henri Court-Mantel, y mourut en 1183, en expiant ses crimes, alors qu'Henri II était en route aux alentours de Limoges pour se réconcilier avec ce fils terrible.
- Hôtel Condamine : longtemps pris pour l'hôtel de la monnaie, ancien atelier de frappe des monnaies en usage dans la vicomté du fait de Ramet, il s'avère qu'on ne battait pas monnaie à Martel et n'est qu'un hôtel particulier (XIIIe et XIVe siècles) ; particularité : deux tourelles accolées d'inégales longueurs.
Au détour des vieilles rues
- Église Saint-Maur de Martel[80] : dédiée à un disciple de saint Benoît ; église fortifiée, tympan roman du XIIe siècle, nef du XIVe siècle, clocher du XVIe siècle, d'une hauteur de plus de 40 mètres. L'église à travers ses dimensions et son caractère imposants est un bel exemple du « Gothique du Midi », dont la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi est la plus représentative. Le chevet de l'église est éclairé par une très belle verrière du début du XVIe siècle représentant en 12 tableaux la Semaine Sainte ; on l'attribue à Redon, de l'atelier du célèbre verrier Arnaud de Moles. On trouve aussi dans le chœur un bel ensemble de boiseries et de tableaux du XVIIIe siècle.
- Tournemire ou Tour de la Prison : tour romane de guet, XIIe siècle et XIVe siècle, tour carrée avec créneaux recouverts, 25 mètres avec son toit, ayant servi de prison jusqu'au XVIe siècle.
- Tour de Mirandol - Maison Blanchard [81]: XIIe siècle, XVe siècle, XVIIIe siècle, XXe siècle : maison noble de Mirandol et sa haute tour carrée avec échauguette édifiée par le sénéchal François Faure, seigneur de Mirandol, entre 1480 et 1500 sur les ruines de la "Faurie", une maison de famille, prospères forgerons du XIIe siècle. Première construction d'importance à Martel après la guerre de Cent Ans qui lança la mode des hôtels particuliers, elle fut le témoin de l'ascension sur 500 ans d'une des deux plus anciennes familles attestées de Martel, les Faure (Fabri en languedocien) devenus seigneurs de Mirandol au XIVe siècle, plus riches aristocrates de la cité au XVIe siècle, sindic général et député de la noblesse du Quercy au XVIIe siècle. La branche cadette Périgord fut élevée au titre de comte en 1815 à travers Antoine Casimir de Mirandol. Après la Révolution, l'hôtel fut morcelé, démoli pour un tiers, malmené et tomba en ruine absolue. Il fut sauvé de la disparition et réassemblé sur la base de trois ruines de 1958 à 1963 par Louis et Marguerite Blanchard, figures de la sauvegarde du patrimoine du Quercy au XXe siècle.
- Hôtel de Briance ou maison Arcambal, dit aussi Vergnes de Ferron : hôtel particulier construit à la fin du XVIe siècle par les Lachièze-Briance sur d'anciennes maisons du XIVe siècle avec sa porte Renaissance, sa tourelle d'apparat, et sa haute tour ronde à clocheton.
- Maison Grise ou Maison Ramet : jadis habitée par une famille de juristes, les Judicis (XIIe siècle, XVIe siècle et XIXe siècle).
- Le Grenier d'Abondance : petit immeuble Renaissance du XVIe siècle attenante à la deuxième enceinte, fenêtres à meneaux dont l'une est surmontée d'une expression tirée des Églogues de Virgile, « Deus nobis haec otia fecit »… « Dieu nous a donné ce lieu de repos ».
- Hôpital Saint-Marc, puis couvent de moniales de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, dites maltaises[82].
- Hôtels particuliers avec ou sans tour, maisons de caractère, humbles échoppes médiévales, portes médiévales des barris de Brive et de Souillac, vestiges de remparts, arches et portes de style, maisons à colombages, maison de la Vidalie rue droite, ancien couvent des Mirepoises avec son cloître et son plafond à caissons ISMH, anciens couvents Sainte-Anne-et-Saint-Joseph, à découvrir de l'extérieur au détour des vielles rues, notamment via les visites aux flambeaux organisées généralement en été.
À proximité du village
- La Vassaudie : difficile à trouver sur la route de Creysse, une ruine faite de gros moellons appareillés et bien assisés. Aujourd’hui éventrée, on y devine une grande salle principale, avec en continuité une autre pièce plus petite qui devait être une chapelle à croisée d’ogive, dont les liernes devaient reposer sur des culots sculptés[83].
- Château de Mirandol[84].
- Repaire de la Fon ou château de Gluges[85].
- Église Saint-Martin de Louchapt,
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Murel,
- Église Saint-Pierre-ès-Liens de Gluges
- Chapelle de Malodène
Avec les sites du belvédère de Copeyre, Briance, Creysse…
Liste des 7 tours
La concordance d'une réalité architecturale, 7 hautes tours (parmi plus d'une trentaine) qui se voient de loin, et le souvenir mémorable des spectacles extraordinaires conçus pour l'accueil solennel d'Elisabeth Flandrika d'Orange-Nassau, vicomtesse de Turenne en 1615 par la cité, dont l'allégorie des 7 tours de la vertu, ont inscrit le nom de Martel, ville aux sept tours[1] dans le récit local à partir du XVIIe siècle. Les sept tours de la tradition sont :
- Clocher de l'église Saint-Maur de Martel, clocher octogonal avec tourelle, XIVe, XVIe et XIXe siècles, 48 mètres.
- Beffroi de l'hôtel de la Raymondie, tour rectangulaire avec clocheton, échauguette, cheminée et horloge, XIIIe et XIVe siècles, plusieurs échauguettes aux angles du palais, 35 mètres de hauteur pour le beffroi.
- Tour Tournemire : tour de guet, et également prison, XIIe et XIVe siècles, tour carrée avec créneaux recouverts, 25 mètres.
- Tour du couvent des Cordeliers (tronquée à la Révolution), tour carrée, XIVe siècle, 25 mètres.
- Tour de la maison Fabri, tour ronde du XVIe siècle, 23 mètres.
- Tour de l'hôtel de Briance ou Vergnes de Ferron, tour ronde avec clocheton et échauguette, XIVe ou XVe siècle, 23 mètres, tourelle en façade nord XVIe siècle.
- Tour de Mirandol[86], XVe siècle, édifiée entre 1480 et 1500, tour carrée avec échauguette, clé de voute remarquable et salle de guet 24,5 mètres.
D'autres tours et tourelles : vestiges de la très ancienne, très imposante et très importante Julianie ou tour des Pénitents, tourelles d'angle de la Raymondie, tour de l'hôtel de la monnaie, tourelle de l'hôtel de Briance rue Droite, tourelle rue Mercière, tour de la maison Lachièze Rey, tourelles Est de l'église, pigeonniers…
Liste des monuments historiques
- Chapelle de Malodène. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2015[87].
- Cloître des Mirepoises. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1931[88].
- Église Saint-Martin de Louchapt. Le chœur a été inscrit au titre des monuments historiques en 1990[89].
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Murel. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1990[90].
- Église Saint-Maur de Martel. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1906[91]. Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy[91].
- Église Saint-Pierre-ès-Liens de Gluges. Les restes de l'ancienne église ont été classés au titre des monuments historiques en 1913[92]. Bluck et Delpon rapportent qu'elle aurait été bâtie en 1108 par le croisé Gaillard de Mirandol pour y déposer des reliques rapportées de Terre sainte[93]. Ce ne serait qu'une légende inventée pour justifier les droits des seigneurs de Mirandol. Cependant des éléments architecturaux : modillons et chapiteaux de piliers et des vestiges découverts lors des fouilles récentes montrent une reconstruction datant du XIIe siècle[94] ;
- Hôtel de ville de Martel situé dans l'ancien hôtel de la Raymondie classé en 1906 et 1926, inscrit en 1926[95].
- Halle de Martel inscrite en 2004[96].
- Hôtel Fabri inscrit en 1990[97].
- Maison Arcambal, rue Droite, (porte et vantail) inscrite en 1928[98].
Mobilier aux Monuments historiques
Culture et éducation
- Martel possède une école de musique de statut associatif (Loi 1901).
- L'Ensemble vocal de Martel, issu de cette école, a été dirigé par Patrick Hilliard, de 1990 à 1998, puis par Christophe Loiseleur des Longchamps, compositeur et chef de chœur, de 1998 à 2010. Deryck Webb, ténor lyrique, en a été le professeur de technique vocale. Depuis 2012, ce chœur est devenu l'Ensemble vocal du Pays de Martel, dirigé par Marie Briois jusqu'en 2018. Depuis 2021, la cheffe de chœur est Maïtine Bergounioux[101].
Personnalités liées à la commune
Personnalités nées à Martel
- Étienne de Bascle (Martel, 1605 - 1661), avocat janséniste, ami de l'abbé de Saint-Cyran, 3e solitaire de Port Royal[102].
- Jean-Baptiste Roger de Lacoustande (Martel, - Martel, ), chevalier de Saint-Louis, général de brigade des armées de la République.
- Pierre Lachièze (Martel, - ) avocat, maire de Martel pendant la Révolution (1792-1795), président de l'Assemblée départementale, député à la Législative et au Conseil des Anciens et au Corps législatif[62].
- Pierre-Joseph de Lachèze-Murel (1744-1835), député aux États Généraux, et à la chambre des députés, chevalier de la Légion d'honneur[103].
- Pierre-Marcelin Lachièze (1807-1885), avocat, fondateur sous la monarchie de Juillet du journal républicain le Radical du Lot[63].
- Mgr Henri Marie Arlet (Martel le - Angoulême le ), évêque d'Angoulême le , sacré à Cahors par Mgr Laurens[104],[105].
- Henri Ramet (Martel, - ) historien, juriste, premier président de la Cour d'Appel de Toulouse, maire de Martel (1935-1941).
- Albert Lachièze, (Martel, - Martel, ) maire de Martel de 1877 à 1925, député du Lot de 1889 à 1906[64].
- Pierre Lachièze-Rey (Martel, - Martel, ), philosophe français d'inspirations catholique et kantienne.
- Michèle Causse (1936-2010). Écrivaine et traductrice angliciste et italianiste née à Martel et morte (dénée selon un de ses néologismes) à Zurich.
- Jean-Claude Requier né à Martel en 1947, homme politique français, membre du Mouvement radical.
Personnalités ayant vécu à Martel ou ayant marqué son histoire
- Henri le Jeune (1155-1183), dit le « jeune roi », prince d'Angleterre, deuxième fils de Henri II et d'Aliénor d'Aquitaine, couronné roi du vivant de son père (surnommé Henri Court-Mantel), mort à Martel le .
- Raymond IV de Turenne donne à Martel sa charte de franchises en 1219.
- Saint Louis et Blanche de Castille vinrent à Martel en 1244.
- Du Guesclin, libérateur de Martel en 1374.
- Charles Ribeyrolles (1812-1860), écrivain et journaliste républicain, proscrit en 1851, ami de Victor Hugo, établi au Brésil où il mourut en 1860, coauteur du Brésil pittoresque.
- François Gall, peintre-sculpteur français né le à Kolozsvár (capitale de la Transylvanie hongroise, dans l'actuelle Roumanie) et décédé à Paris le , âgé de 75 ans. Il a épousé une Martelaise, Eugénie Chassaing, journaliste et écrivaine quercinoise. Ils passaient une grande partie de l'année dans leur maison de Martel.
- Robert Vattier, un des comédiens préférés de Marcel Pagnol, né le à Rennes (Ille-et-Vilaine) et décédé le à Nanterre (Hauts-de-Seine).
- Édith Piaf, chanteuse française (1915-1963) : elle venait prier à l'église du hameau de Gluges, elle a financé anonymement le renouvellement des vitraux de cet édifice, une place porte son nom[106].
- Pierre Mirat (1924-2008), acteur français inhumé au cimetière de Martel, vivait dans l'hôtel Vergnes de Ferron.
- Robert Littell (1935), journaliste et écrivain américain, père de Jonathan Littell ayant vécu à Martel jusqu'en 2017.
- Patrick Sébastien (1953), de son vrai nom Patrick Boutot, imitateur, humoriste, acteur, réalisateur, chanteur, auteur-compositeur, écrivain, producteur-animateur d'émissions de divertissement de télévision français et ex-dirigeant de club de rugby (CA Brive), vit à Martel.
Héraldique
Blasonnement :
De gueules, à trois marteaux ou martels d'argent au manche d'or 2 et 1[107]
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Jumelages
Panoramique
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[22].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Pour cette ZNIEFF, l'INPN compte 30 communes dont trois en Corrèze et 25 dans le Lot mais le territoire de la ZNIEFF ne fait que tangenter ceux d'Altillac en Corrèze et de Puybrun dans le Lot, comme le montre la carte du site.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[46].
- Cette section est réalisée à partir des données des données du site https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/comptes-individuels-des-communes-fichier-global du ministère de l'Économie et des Finances. Pour constituer cette partie, l'outil Finances locales version 3.0.0 : Yin Yang Sigma a effectué la synthèse des pages du site https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/comptes-individuels-des-communes-fichier-global concernant Martel. Finances locales est un logiciel libre distribué en copyleft sous licence GNU GPL version 3.
- La « section de fonctionnement » est constituée des dépenses courantes et récurrentes nécessaires au bon fonctionnement des services municipaux et à la mise en œuvre des actions décidées par les élus, mais sans influence sur la consistance du patrimoine de la commune. Y figure aussi le remboursement des intérêts des emprunts. Elle enregistre également les recettes fiscales, les dotations et participations de l’État ainsi que les recettes d’exploitation des services municipaux.
- Les « charges de personnel » regroupent les frais de rémunération des employés par la commune.
- Le poste « achats et charges externes » regroupe les achats non stockés de matières et fournitures (eau, énergie...), le petit matériel, les achats de crédits-bails, les locations, primes d'assurances...
- Les « charges financières » correspondent à la rémunération des ressources d'emprunt.
- Les « subventions versées » rassemblent l'ensemble des subventions à des associations votées par le conseil municipal.
- Les « contingents » représentent des participations obligatoires d'une commune au financement de services départementaux, notamment aux sapeurs-pompiers du département.
- Les « impôts locaux » désignent les impôts prélevés par les collectivités territoriales comme les communes pour alimenter leur budget. Ils regroupent les impôts fonciers, la taxe d'habitation ou encore, pour les entreprises, les cotisations foncières ou sur la valeur ajoutée.
- Les « dotations globales de fonctionnement » désignent, en France, des concours financiers de l'État au budget des collectivités territoriales.
- Les « autres impôts » couvrent certains impôts et taxes autres que les impôts locaux.
- La section « investissement » concerne essentiellement les opérations visant à acquérir des équipements d’envergure et aussi au remboursement du capital de la dette.
- Les « remboursements d'emprunts » représentent les sommes affectées par la commune au remboursement du capital de la dette.
- Les « dépenses d’équipement » servent à financer des projets d’envergure ayant pour objet d’augmenter la valeur du patrimoine de la commune et d’améliorer la qualité des équipements municipaux, voire d’en créer de nouveaux.
- L'« encours de la dette » représente la somme que la commune doit aux banques au de l'année considérée
- L'« annuité de la dette » équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'année
- La « capacité de désendettement » est basée sur le ratio suivant défini par la formule : ratio = encours de la dette⁄capacité d'autofinancement. Ce ratio montre, à un instant donné, le nombre d'années qui seraient nécessaires au remboursement des dettes en considérant les ressources de Martel.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
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- Carte IGN sous Géoportail
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- « Eglise Saint-Maur », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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- « Hôtel de ville de Martel », notice no PA00095161, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Halle », notice no PA46000035, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Hôtel Fabri », notice no PA00095299, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison Arcambal », notice no PA00095162, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Cheminées », notice no PM46000202, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Bas-reliel », notice no PM46000203, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Archives de l'Ensemble vocal de Martel
- Delforge : Les Petites Écoles de Port-Royal. Sainte-Beuve : Histoire de Port-Royal., etc..
- « Martel (Lot) », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale.
- Mgr Arlet sur un bulletin du conseil municipal de Cremps Mgr Arlet.
- Philippe Olivier, Ecclesia Cadurecensis, le clergé du Diocèse de Cahors aux XIXe et XXe siècle, Cahors, Publi-Fusion, , 420 p. (ISBN 978-2-7466-3502-9), p.115.
- Martel : Gluges n'oublie pas Piaf. La Dépêche, 2 aout 2013.
- Victor Adolphe Malte-Brun, Lot : Géographie - Histoire - Statistique - Administration, Les éditions du Bastion, (réimpr. 1980), 58 p., p. 41
Voir aussi
Bibliographie
- Chanoine Serrurier-Dubois, Une paroisse du Quercy à travers sept siècles (1100-1800) Martel et ses annexes - Gluges - Loupchat - Murel, 1927 (réimpr., Le Livre d'histoire Lorisse, Monographies des villes et villages de France, 2006)
- Abbé Blaise-Adolphe Marche, La vicomté de Turenne et ses principales villes : Beaulieu, Argentat, Saint-Céré, Martel, Imprimerie Crauffon, Tulle, 1880 (lire en ligne)
- Henri Ramet, Martel. Un coin du Quercy, 1920 (réimpr., Lorisse, Le Livre d'histoire, 2017 (ISBN 9782758609995)).
- Marguerite Guély, L'origine de Martel, p. 28, Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, 2000 (lire en ligne)
- Marguerite Guély, L'origine, l'essor et le déclin des marchands de Martel, Conférence prononcée à la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze (lire en ligne)
- Marguerite Guély, L'histoire de Gluges d'après les archives de Martel, Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze (lire en ligne)
- Lucien Lachièze-Rey, Les cahiers de doléances du Tiers état de la sénéchaussée de Martel pour les États généraux de 1789, Martel, Art et Histoire, , 213 p. (présentation en ligne)