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== Parcours politique == |
== Parcours politique == |
Version du 10 janvier 2024 à 09:14
Stéphane Séjourné | |
Stéphane Séjourné en 2022. | |
Fonctions | |
---|---|
Secrétaire général de Renaissance | |
En fonction depuis le (2 ans, 2 mois et 14 jours) |
|
Élection | |
Président | Emmanuel Macron |
Prédécesseur | Stanislas Guerini (délégué général) Didier Medori |
Président du groupe Renew Europe au Parlement européen | |
En fonction depuis le (3 ans, 1 mois et 12 jours) |
|
Législature | 9e |
Prédécesseur | Dacian Cioloș |
Député européen | |
En fonction depuis le (5 ans, 4 mois et 29 jours) |
|
Élection | 26 mai 2019 |
Circonscription | France |
Législature | 9e |
Groupe politique | RE |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Versailles (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PS (2001-2016) EM/LREM/RE (depuis 2016) |
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Stéphane Séjourné, né le à Versailles, est un homme politique français.
D'abord membre du Parti socialiste où il soutient Dominique Strauss-Kahn, il est conseiller d'Emmanuel Macron au ministère de l'Économie et participe au lancement des Jeunes avec Macron puis d'En marche, devenu La République en marche. Après qu'il s'est engagé dans la première campagne présidentielle d'Emmanuel Macron, ce dernier le nomme conseiller politique à ses côtés lorsqu'il est élu président de la République.
En , il quitte l'Élysée pour devenir directeur de campagne et candidat de la liste LREM pour les élections européennes de 2019. Élu député européen, il préside le groupe Renew Europe depuis 2021, après avoir présidé sa délégation française. Il est de nouveau conseiller d'Emmanuel Macron de fin 2020 à octobre 2021, après avoir continué d'exercer cette fonction officieusement.
En septembre 2022, il est nommé secrétaire général de Renaissance, nouveau nom de La République en marche.
Jeunesse, études et vie privée
Stéphane Séjourné naît le à Versailles. Fils d'expatriés, il grandit à l'étranger : à Madrid, alors que son père travaille chez France Télécom, puis à Buenos Aires, où il obtient son baccalauréat. C'est en Argentine, en 2001, alors que le pays sombre dans une crise sans précédent, qu'il décide de s'engager en politique, au sein du Parti socialiste, « car c’est la seule organisation qui avait une structure à l’international »[1].
Il décide ensuite de revenir en France pour étudier le droit à la faculté de Poitiers[2].
Il était en couple avec l'homme politique Gabriel Attal, avec qui il était pacsé[3]. Le Point et Le Monde évoquent la séparation du couple dans un portrait de Gabriel Attal, le jour de la nomination officielle de ce dernier au poste de Premier ministre[4][4].
Parcours politique
Débuts
Militant au sein de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) et du Mouvement des jeunes socialistes, il participe au blocage de l'université de Poitiers et à l'occupation des locaux du MEDEF en 2006, lors du mouvement social contre le contrat première embauche (CPE)[5]. Il s'y lie à Sacha Houlié, Pierre Person, Aurélien Taché et Guillaume Chiche — formant ensemble « la bande de Poitiers » et l'axe de la branche jeunes de Dominique Strauss-Kahn[6]. Aux élections municipales de 2008 à Poitiers, Stéphane Séjourné figure sur la liste menée par Alain Claeys, en position non éligible[7].
De à , il est assistant parlementaire[8]. En 2011, il soutient Dominique Strauss-Kahn en vue de l'élection présidentielle jusqu'à l'affaire du Sofitel[5]. Il est ensuite conseiller auprès de Jean-Paul Huchon, président socialiste du conseil régional d'Île-de-France, de à [9].
Conseiller d'Emmanuel Macron
En [10],[6], Stéphane Séjourné devient conseiller ministériel chargé des relations avec les élus d'Emmanuel Macron au ministère de l'Économie[11]. Le , il lance avec ses proches de Poitiers le site internet qui donne naissance aux Jeunes avec Macron[12]. Au sein d'En marche, il gère la collecte des parrainages pour l'élection présidentielle puis copilote avec Jean-Paul Delevoye les investitures aux législatives[13],[14].
Après la victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle, il devient conseiller politique à la présidence de la République[8],[15],[16]. Il fait partie du petit groupe des fidèles qui assiste à la passation de pouvoirs au palais de l'Élysée[17]. En , L'Opinion l'identifie comme « l'un des trois principaux conseillers d'Emmanuel Macron à l'Élysée, aux côtés d'Alexis Kohler, secrétaire général, et d'Ismaël Emelien, conseiller spécial », tout en étant « parfaitement inconnu du grand public »[18].
En , il quitte le palais de l'Élysée pour devenir directeur de campagne de la liste LREM pour les élections européennes de 2019[5],[19]. Il est lui-même candidat sur la liste, en 6e position[20].
En , après le départ de Philippe Grangeon de l'Élysée, il annonce qu'il renforcera, de même que Thierry Solère, son « rôle politique » auprès du président de la République, Emmanuel Macron, en tant que conseiller officieux : à ce titre, il indique qu'il sera « présent dans certaines réunions » et « un peu plus présent dans les dîners de la majorité ». Les deux hommes disposaient déjà d'un bureau au palais de l'Élysée, exerçant leur fonction à titre bénévole[21],[22].
Une fois élu président du groupe Renew Europe au Parlement européen, il renonce à son rôle de conseiller politique à l'Élysée[23].
Alors que Stéphane Séjourné est en couple avec Gabriel Attal, devenu porte-parole du gouvernement, Le Monde souligne que tous deux « se sont hissés au sommet de l'État dans une position totalement inédite sous la Ve République : l'un souffle à l'oreille du président, l'autre parle au nom du Premier ministre »[3].
Après la réélection d'Emmanuel Macron, L'Opinion indique qu'il demeure « parmi les politiques les plus proches du Président » avec Richard Ferrand, Sébastien Lecornu, François Bayrou et Julien Denormandie. Avec Patrick Mignola pour le MoDem et Gilles Boyer pour Horizons, il négocie l’accord aboutissant à la création de la bannière commune aux partis de la majorité présidentielle, Ensemble, incluant la question de la répartition financière entre les mouvements[24].
Député européen
Stéphane Séjourné est député européen depuis le . Il est à la tête de la délégation française du nouveau groupe politique Renew Europe (de loin la plus importante avec 23 membres)[25], membre titulaire de la commission des affaires juridiques (JURI) et membre suppléant de la commission des affaires économiques et monétaires (ECON) du Parlement européen. Il est aussi, depuis le , président de la délégation pour les relations avec les pays du Mercosur[26].
Membre de la commission des affaires juridiques du Parlement européen, Stéphane Séjourné est directement impliqué dans le processus d'audition des candidats commissaires nommés par Ursula von der Leyen. Il souhaite que son groupe, Renew Europe, valide la candidature du Hongrois Olivér Várhelyi, mais sous l'impulsion de son président Dacian Cioloș avec qui il échange « une vive explication » selon Le Monde, Renew Europe vote pour ne pas l'entériner et le soumettre à de nouvelles questions[27].
Selon lui, le refus de la candidature de Sylvie Goulard à la Commission européenne prouve qu'« elle a été victime de jeux politiques, à la fois nationaux et européens »[28]. Il propose, avec les autres eurodéputés LREM, de créer une « haute autorité de la transparence au niveau européen », pour éviter que « les questions de conflits d'intérêts [ne] soient instrumentalisées politiquement »[29]. Alors que le Parlement européen examine en 2021 un texte sur la création d'une « haute autorité de la vie publique », chargée des questions d’éthique au sein des instances de l'Union européenne, il plaide pour que celle-ci puisse imposer des sanctions directement au niveau européen, tandis que Gilles Boyer, Sandro Gozi et Pascal Durand, membres de son groupe, votent en faveur de sanctions par des organes habilités, au sein de la commission des affaires constitutionnelles responsable sur le fond[30],[31].
Alors que Jacek Saryusz-Wolski, député européen polonais qui avait conduit la liste de la coalition PiS-Alliance-Pologne solidaire aux élections européennes, lance une pétition qui demande à Emmanuel Macron d’« arrêter la violence des autorités de la République française contre les citoyens », il publie une réponse en défense de la politique de maintien de l'ordre déployée face au mouvement des Gilets jaunes[32].
En février 2021, dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche, il prend position contre l'accord global sur les investissements entre l'Union européenne et la Chine[33]. Il assure qu’il ne le votera pas tant que la Chine n’aura pas ratifié les conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail relatives au travail forcé[34].
Président du groupe Renew
En octobre 2021, il est élu président du groupe Renew, succédant à Dacian Cioloș, appelé par le président roumain à former un gouvernement. Seul candidat, il bénéficie du retrait de la Néerlandaise Sophie in 't Veld[25]. L'Opinion relève alors qu'il a dirigé la délégation française du groupe « sans rupture majeure, malgré la diversité des sensibilités qui la composent, de l’écologie politique au centre droit »[35]. En prenant les rênes de la troisième force parlementaire européenne[36], il renforce également le poids d'Emmanuel Macron au Parlement européen[37],[38].
En janvier 2022, il initie et négocie l'accord de coalition auquel participe le groupe Renew avec ceux du Parti populaire européen et des socialistes et démocrates, qui mène à l'élection de Roberta Metsola (Parti populaire européen) à la présidence du Parlement européen, et qui « consacre une première victoire politique d’ampleur depuis sa prise de fonction » selon L'Opinion : « Politiquement, ce premier contrat formel de coalition du mandat, après l’échec des négociations en 2019, démontre la capacité du groupe centriste, troisième numériquement, à être constructeur, et pas seulement faiseur de majorité — un objectif répété à l’envi par Stéphane Séjourné ». Le journal estime cependant que cet accord n'a « rien de révolutionnaire » et qu'il est terni par le profil de Roberta Metsola, dont « l’opposition au droit à l’avortement défraie la chronique »[39].
Secrétaire général de Renaissance
Le 17 septembre 2022, lors du congrès annuel de la République en marche, seul candidat en lice pour succéder à Stanislas Guérini devenu ministre, il est élu secrétaire général du parti, qui devient par la même occasion officiellement Renaissance en fusionnant avec Agir et Territoires de progrès[40].
Notes et références
- Olivier Beaumont et Pauline Théveniaud, « LREM : Stéphane Séjourné, un pilote en campagne pour les européennes », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- « Ces Poitevins qui gravitent dans la galaxie Macron », sur lanouvellerepublique.fr, (consulté le ).
- Grégoire Biseau, « Stéphane Séjourné et Gabriel Attal, un couple au cœur du pouvoir », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Claire Gatinois, « Gabriel Attal à Matignon : les coulisses d’une nomination disputée » , sur Le Monde, (consulté le )
- Arthur Nazaret, « Stéphane Séjourné, le "moine-soldat" qui va diriger la bataille des européennes pour En Marche », sur Le Journal du dimanche, (consulté le ).
- Arthur Nazaret, « Comment les "DSK boys" ont pris leur revanche grâce à Macron », sur Le Journal du dimanche, (consulté le ).
- « Poitiers : pourquoi en veulent-ils tant à Alain Claeys ? », sur La Nouvelle République du Centre-Ouest, (consulté le ).
- « M. Stéphane Séjourné - Conseiller politique à la présidence de la République (Emmanuel Macron) - Biographie mise à jour le 19 septembre 2017 », sur lesbiographies.com (consulté le ).
- « Stéphane Séjourné », sur linkedin.com (consulté le ).
- Arrêté du 3 octobre 2014 portant nomination au cabinet du ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique.
- « L'ex-étudiant frondeur dans l'ombre de Macron », sur lanouvellerepublique.fr (consulté le ).
- Jacques Monin et cellule investigation de Radio France, « Jeunes avec Macron : histoire d’un hold-up politique », sur France Inter.fr, (consulté le ).
- « Voici la garde rapprochée d'Emmanuel Macron », sur lejdd.fr, (consulté le ).
- Étienne Girard, « Législatives : ce réseau d'apparatchiks macronistes qui s'apprête à fondre sur l'Assemblée », sur Marianne, (consulté le ).
- Arrêté du 15 mai 2017 relatif à la composition du cabinet du Président de la République
- Arrêté du 18 septembre 2017 relatif à la composition du cabinet du Président de la République.
- Corinne Lhaïk, « Dans la tourmente, enquête sur la bande à Macron », sur lexpress.fr, (consulté le ).
- Nathalie Segaunes, « Pépinières: la "bande de Poitiers", du MJS à l’Assemblée nationale », sur L'Opinion.fr, (consulté le ).
- Alain Auffray, « Européennes : Stéphane Séjourné, du combat anti-CPE à l’UE pro-Macron », sur Libération, (consulté le ).
- « Vidéo. Européennes : Loiseau, Canfin, Séjourné... Qui sont les 30 têtes de liste LREM », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
- « Les députés Thierry Solère et Stéphane Séjourné renforcent leur «rôle politique» auprès de Macron », sur lefigaro.fr (consulté le ).
- « Elysée : Emmanuel Macron fait venir Thierry Solère en qualité de conseiller politique », sur SudOuest.fr (consulté le ).
- Neïla Latrous, « Union européenne : un proche d'Emmanuel Macron élu à un poste stratégique », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- Matthieu Deprieck, « Occupé à Bruxelles, Stéphane Séjourné revient dans le jeu à Paris », sur lopinion.fr, (consulté le ).
- Anne Rovan, « Stéphane Séjourné prend du galon à Strasbourg », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- « Welcome from the Chair of the DMER Delegation, European Parliament ».
- Virginie Malingre et Jean-Pierre Stroobants, « Thierry Breton adoubé par les eurodéputés », Le Monde, no 23281, , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
- Henri Vernet, « Candidature de Goulard rejetée : « Il y a un côté vengeur » pour Stéphane Séjourné », sur leparisien.fr, .
- « Les eurodéputés LREM veulent créer une "haute autorité de la transparence au niveau européen", annonce Stéphane Séjourné », sur Franceinfo, (consulté le ).
- « Observatoire législatif », sur Parlement européen.
- Cédric Vallet, « Parlement européen: des élus macronistes pour une autorité d’éthique au rabais », sur Mediapart, (consulté le ).
- Ellen Salvi, « Violences policières: la France de nouveau prise à partie au Parlement européen », sur Mediapart, (consulté le ).
- Stéphane Séjourné, « TRIBUNE. Stéphane Séjourné, eurodéputé LREM : "Pourquoi je ne voterai pas l'accord Europe-Chine" », sur lejdd.fr, .
- Pauline de Saint-Rémy, « POLITICO Playbook Paris », sur politico.eu, (consulté le ).
- Mathieu Solal, « Stéphane Séjourné, un «Macron boy» pour rassembler les libéraux européens », sur lopinion.fr, (consulté le ).
- « Stéphane Séjourné président de Renew, troisième force du Parlement européen », sur Les Echos, (consulté le ).
- « Stéphane Séjourné, relais de poids pour Emmanuel Macron au Parlement européen », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « Stéphane Séjourné elected as Renew Europe leader », sur POLITICO, (consulté le ).
- Mathieu Solal, « Au Parlement européen, la victoire en trompe-l’œil de Stéphane Séjourné », sur lopinion.fr, (consulté le ).
- « Le parti de la majorité devient officiellement Renaissance et élit Stéphane Séjourné à sa tête », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des députés européens de France de la 9e législature - Liste des députés européens de la 9e législature
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Clément Pétreault, « Stéphane Séjourné, l'œil de Macron », sur Le Point, (consulté le )
- Personnalité de Renaissance (parti)
- Personnalité du Parti socialiste (France)
- Député européen membre de La République en marche
- Député européen du groupe Renew Europe 2019-2024
- Député européen élu en France 2019-2024
- Présidence d'Emmanuel Macron
- Conjoint ou conjointe d'un ministre de la Cinquième République
- Personnalité de l'UNEF
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- Naissance en mars 1985
- Naissance à Versailles