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De 2016 à 2024, Sergio est directeur de Rai Radio. En mai 2023, il est nommé PDG de Rai, sur proposition du gouvernement Meloni, avec un salaire annuel de 240 000 euros.<ref>"Homepage". Primaonline.</ref> Entre août et octobre 2024, il occupe le poste de président intérimaire avant d’être nommé Directeur général de la Rai. En novembre 2024, il devient Directeur général de RTV San Marino, une société détenue à 50 % par Rai.<ref>"Italian Protesters Accuse Broadcaster of 'Censorship' of Gaza Crisis | Balkan Insight".</ref> |
De 2016 à 2024, Sergio est directeur de Rai Radio. En mai 2023, il est nommé PDG de Rai, sur proposition du gouvernement Meloni, avec un salaire annuel de 240 000 euros.<ref>"Homepage". Primaonline.</ref> Entre août et octobre 2024, il occupe le poste de président intérimaire avant d’être nommé Directeur général de la Rai. En novembre 2024, il devient Directeur général de RTV San Marino, une société détenue à 50 % par Rai.<ref>"Italian Protesters Accuse Broadcaster of 'Censorship' of Gaza Crisis | Balkan Insight".</ref> |
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== Controverses == |
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=== Déclaration lue par Mara Venier === |
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Le 12 février 2024, [[Mara Venier]] est au cœur d’une polémique après avoir lu une déclaration du PDG de Rai, Roberto Sergio, lors d’un épisode de *Domenica In*. Le message exprimait solidarité avec Israël et la communauté juive, rendant hommage aux victimes des attaques du Hamas le 7 octobre : |
Le 12 février 2024, [[Mara Venier]] est au cœur d’une polémique après avoir lu une déclaration du PDG de Rai, Roberto Sergio, lors d’un épisode de *Domenica In*. Le message exprimait solidarité avec Israël et la communauté juive, rendant hommage aux victimes des attaques du Hamas le 7 octobre : |
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: « Je tiens à exprimer ma solidarité totale avec le peuple d'Israël et la communauté juive, et mes pensées vont aux nombreux enfants, femmes et hommes ayant perdu la vie lors de l'attaque du 7 octobre. La Rai s'engage à garder vivante la mémoire de ces victimes innocentes et de toutes les personnes encore retenues en otage par le Hamas. » |
: « Je tiens à exprimer ma solidarité totale avec le peuple d'Israël et la communauté juive, et mes pensées vont aux nombreux enfants, femmes et hommes ayant perdu la vie lors de l'attaque du 7 octobre. La Rai s'engage à garder vivante la mémoire de ces victimes innocentes et de toutes les personnes encore retenues en otage par le Hamas. » |
Version du 25 novembre 2024 à 08:25
Roberto Sergio est un cadre italien des médias. Ancien directeur de Rai Radio et PDG de la chaîne publique italienne RAI, il a été nommé par la Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni, connue internationalement pour sa direction controversée et son implication dans divers débats et scandales médiatiques.[1][2]
Parcours
Roberto Sergio a obtenu ses diplômes à l'âge adulte à l’université en ligne Link Campus University : en Sciences de la communication en 2015 et en Technologies et Langages de la communication en 2017. Cette même année, il devient enseignant dans cette institution.[3] Selon le *New York Times*, des journaux italiens ont décrit Link Campus University comme une « fabrique de diplômes douteuse ou un repaire d’espions ».[4] Depuis 1994, il est membre de l’Ordre des Journalistes du Latium et du Molise, et membre de la Fédération italienne des relations publiques (FERPI) depuis 2001.[5]
Début de carrière et entrée à la Rai
Roberto Sergio débute sa carrière chez Sogei et est l’un des fondateurs de Lottomatica S.p.A. (devenu International Game Technology), où il occupe le poste de directeur général adjoint jusqu’en 2004. Il rejoint ensuite la Rai comme directeur des Nouveaux Médias, occupant des postes importants tels que président de SIPRA, président de Rai Way et membre du conseil d’administration de plusieurs filiales de la Rai.[6]
Direction de Rai Radio et nomination comme PDG
De 2016 à 2024, Sergio est directeur de Rai Radio. En mai 2023, il est nommé PDG de Rai, sur proposition du gouvernement Meloni, avec un salaire annuel de 240 000 euros.[7] Entre août et octobre 2024, il occupe le poste de président intérimaire avant d’être nommé Directeur général de la Rai. En novembre 2024, il devient Directeur général de RTV San Marino, une société détenue à 50 % par Rai.[8]
Controverses
Déclaration lue par Mara Venier
Le 12 février 2024, Mara Venier est au cœur d’une polémique après avoir lu une déclaration du PDG de Rai, Roberto Sergio, lors d’un épisode de *Domenica In*. Le message exprimait solidarité avec Israël et la communauté juive, rendant hommage aux victimes des attaques du Hamas le 7 octobre :
- « Je tiens à exprimer ma solidarité totale avec le peuple d'Israël et la communauté juive, et mes pensées vont aux nombreux enfants, femmes et hommes ayant perdu la vie lors de l'attaque du 7 octobre. La Rai s'engage à garder vivante la mémoire de ces victimes innocentes et de toutes les personnes encore retenues en otage par le Hamas. »
La réaction a été immédiate, avec des accusations d’oubli des victimes palestiniennes, déclenchant un débat sur les réseaux sociaux et dans le public.[9]
L’affaire Scurati
Le 8 juin 2024, Sergio déclare que Serena Bortone aurait dû être licenciée pour l’affaire du monologue non diffusé d’Antonio Scurati, auteur renommé. Sergio affirme que Scurati a refusé de participer faute de rémunération, ce que ce dernier dément.[10]
Accusation TeleMeloni
Le mandat de Roberto Sergio est étroitement lié à la politisation présumée de la RAI sous Giorgia Meloni, un phénomène emblématique des défis auxquels est confrontée la liberté de la presse en Italie, qui a chuté à la 46e place dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières en 2024.[11]
La transformation structurelle de la RAI remonte à 2016, lorsque le Premier ministre de l'époque, Matteo Renzi (Parti démocrate), a introduit des réformes visant à réduire l'influence partisane. Ces réformes ont centralisé le pouvoir dans les mains d'un administrateur délégué (PDG), nommé par un conseil majoritairement désigné par le gouvernement. Ce rôle conférait un contrôle significatif sur la programmation, les nominations et l’orientation éditoriale. À son arrivée au pouvoir en 2022, Giorgia Meloni a rapidement exploité ce cadre pour consolider son influence sur la RAI, renforçant davantage le contrôle gouvernemental sur le principal diffuseur public italien. Les critiques ont accusé son gouvernement de saper l'indépendance journalistique et de promouvoir la censure. En mai 2023, huit mois seulement après le début du mandat de Meloni, cette approche s’est manifestée à travers de nombreux incidents qui ont suscité une vive opposition publique et professionnelle.[12][13]
Le terme « TeleMeloni » résume la perception selon laquelle l’administration Meloni cherche à transformer la RAI en un outil de propagande pour le gouvernement d’extrême droite. Un exemple marquant a eu lieu le 25 avril 2024, jour de la Libération en Italie, célébré comme une commémoration de la résistance italienne contre le fascisme. Ce jour-là, l’écrivain Antonio Scurati devait lire un texte antifasciste à l’antenne, mais il a été retiré du programme sous prétexte de contraintes budgétaires. La journaliste Serena Bortone a défié cette décision en lisant le texte en direct, ce qui a provoqué l’ire de Roberto Sergio, qui a déclaré publiquement : « Serena Bortone aurait dû être renvoyée pour ce qu’elle a fait ! »
Un autre exemple concerne Roberto Saviano, auteur et journaliste renommé pour ses enquêtes anti-mafia. L’émission de Saviano, *Insider, Faccia a Faccia con il Crimine*, a été annulée par la direction de Sergio à la RAI avant sa diffusion prévue en novembre 2023, alimentant davantage les accusations de censure. Bien que l'émission puisse éventuellement être diffusée, cette décision a mis en évidence l'influence de l'administration sur les choix éditoriaux.[14][15]
La stratégie médiatique du gouvernement Meloni et la complicité de Sergio ont été comparées à des modèles historiques de contrôle autoritaire, des experts des médias comme Peppino Ortoleva qualifiant cela de poussée idéologique pour récupérer un pouvoir historiquement refusé à l'extrême droite. Ortoleva a déclaré : « [Meloni] cherche à saisir tous les pouvoirs qui ont échappé à son camp depuis soixante-dix ans. Parmi ces pouvoirs, la RAI est primordiale. »
L'impact dépasse le journalisme. Des enquêtes ont révélé des ingérences alignées sur le gouvernement dans des secteurs culturels tels que le cinéma, les musées et le théâtre. Selon le chercheur Émile Poivet, l'administration Meloni (avec la complicité du PDG de la RAI) a favorisé une culture de la conformité, récompensant ceux qui s'alignent sur sa vision tout en marginalisant les voix dissidentes.[16]
Le rôle de Sergio en tant que figure clé de cette transformation médiatique a fait de lui une cible de critiques. Les journalistes et les figures culturelles l'ont accusé de compromettre l'indépendance de la RAI pour servir des intérêts politiques. En réponse, certains professionnels des médias ont migré vers des chaînes indépendantes telles que La7 et Nove, tandis que d'autres ont organisé des grèves pour protester contre ce qu'ils décrivent comme un « contrôle étouffant » par le gouvernement.[17]
- "Rap Battle: Italian Music Festival Rocked by Genocide Accusations Against Israel - Europe - Haaretz.com".
- Maestri, Thomas. "La Rai dans les griffes de Meloni". CQFD, mensuel de critique et d'expérimentation sociales.
- "Anagrafica Docenti dell'Unicusano".
- "Rome University at Heart of Trump Inquiry Becomes a Vortex of Intrigue".
- "Ferpi". www.ferpi.it.
- "Rai.it". rai.it.
- "Homepage". Primaonline.
- "Italian Protesters Accuse Broadcaster of 'Censorship' of Gaza Crisis | Balkan Insight".
- "Gaza, Festival e veleni. Scontri a Napoli: bufera Rai, Venier: "Io non censuro"". Quotidiano Nazionale.
- "News: ultime notizie di oggi e ultima ora | Sky TG24 | Sky TG24". tg24.sky.it.
- « L’extrême droite en Italie : la culture en chemise noire », Mouvement n°122, juin 2024.
- « L'AD DELLA RAI, ROBERTO SERGIO: ‘SAVIANO NON E' IN PALINSESTO. SCELTA AZIENDALE, NON POLITICA », sur www.dagospia.com
- « Censure, fascisme, médias… Un nouveau scandale pour le parti de Meloni », sur www.20minutes.fr,
- « Scurati après Saviano et Peppa Pig, toutes les censures de TeleMeloni », sur la Repubblica,
- Giuseppe Candela, « Roberto Saviano exclu de la RAI : son émission ne sera pas diffusée. Roberto Sergio : "Choix de l'entreprise" - Il Fatto Quotidiano »,
- Thomas Maestri, « La Rai dans les griffes de Meloni », sur CQFD, mensuel de critique et d'expérimentation sociales
- « Journalists at Italian public media strike over Meloni government’s influence », sur POLITICO,