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« Vague belge d'ovnis » : différence entre les versions

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===Les hélicoptères de type Black-Hawk===
La plaquette de Renaud Leclet<ref>Leclet, Renaud (2008). « Vague belge : une hypothèse oubliée », Comité Nord Est des Groupes Ufologiques (CNEGU). {{lire en ligne|lien=http://gmh.chez-alice.fr/RLT/VOB-RLT-10-2008.pdf}} {{pdf}}</ref> avance que la grande majorité des cas pourraient s'expliquer par des hélicoptères, hypothèse qui a été négligée par les enquêteurs de la SOBEPS. Cette explication est soutenue par les sceptiques et les démystificateurs.



== Contestation des scientifiques du rapport sobeps ==
== Contestation des scientifiques du rapport sobeps ==

Version du 9 novembre 2010 à 11:04

Vue d'artiste - Représentation numérique de l'ovni observé en Belgique en 1990

La vague belge d'ovnis est une période de 1989 à 1991, considérée par certains ufologues[1] comme la plus importante d'Europe, pendant laquelle la Société belge d'étude des phénomènes spatiaux (SOBEPS) affirme avoir collecté plus de 2 000 témoignages d'observation d'OVNIs. La grande majorité des observations récoltées par la SOBEPS n'ont pas fait l'objet d'une enquête approfondie.Cette vague est considérée par les sceptiques comme un phénomène médiatique et par les démystificateurs comme une mauvaise perception d'hélicoptères de type black-hawk.

Les témoignages

La récolte des témoignages

Les témoignages recueillis par la SOBEPS décrivent un engin volant ayant trois phares blancs disposés en triangle équilatéral et un phare rouge au centre dudit triangle. D'autres formes ont été aussi décrites, dont des rectangles ou losanges de très grandes dimensions. Les témoins font état d'un faible niveau sonore ou d'absence de niveau sonore.

La SOBEPS quant à elle affirme[réf. nécessaire] qu'elle a enregistré 143 observations pour cette première journée. Ces observations auraient permis de reconstituer le parcours supposé d'un prétendu OVNI sur la région d'Eupen grâce aux horaires et aux localisations fournies. La SOBEPS prétend que ces 143 témoignages obtenus avant la médiatisation invalideraient l'hypothèse sociopsychologique. Le problème est que la SOBEPS ne fournit sur aucun document la date de déposition de ces témoignages, il y a donc tout lieu de penser qu'ils ont été enregistrés a posteriori, (et dans ce cas on est bien en droit d'évoquer la contagion psychosociale)

Le professeur Auguste Meessen, de la SOBEPS, a pris l'initiative d'entrer en contact avec les autorités civiles et militaires pour pouvoir étudier les données des radars. Aucune corrélation entre les observations et les échos non identifiés n'a été décelée. Cette étude a néanmoins eu le bénéfice d'élucider l'origine de multiples échos non identifiés présents dans les données radars. Cependant, selon le professeur Meessen, 2 traces radars non identifiées détectées résisteraient encore à toute explication, les autres étant expliquées par le phénomènes des bulles de convection[2],[3] déjà présentées par Donald Menzel.

La vague d'ovnis belges a montré l'existence de dissemblances entre deux témoins d'un même phénomène.

Les observations expliquées

  • Le 29 novembre 1990 , M.S.M. [4] se trouve à proximité de l'ancien domaine militaire de Robertmont lorsqu'il observe un engin militaire bien terrestre, suivi par trois hélicoptères de type Bell. Le témoin reconnaît le type d'hélicoptère à ses skis d'atterrissage qui sont caractéristiques. La configuration d'un engin technologique terrestre et de sa garde est caractéristique d'engins ultra-perfectionnés.
  • Le 11 décembre 1989, le lieutenant-colonel AA de l'armée belge fit une observation près d'Ernage d'un "triangle" qui se révéla après analyse être un hélicoptère de type black-hawk.
  • Le 12 décembre 1989, un habitant de Jupille-sur-Meuse rapporta avoir observé un objet stationnaire de couleur gris mat et en forme d'œuf, faisant de plus un bruit insolite[5],[6]Il en fit un dessin qui outre la forme ovoîde précisa aussi une fenêtre ou un pare-brise de couleur claire, trois projecteurs sur la face inférieure, ainsi qu'une sorte d'aileron derrière le pare-brise. L'enquête du CNEGU montra que "l’ovni à rames de Jupille-sur-Meuse" était en fait un hélicoptère de type Sea King.

L'analyse du cas d'Ernage

Ce cas fut présenté à la presse lors de la Vague belge d'ovnis comme un des cas "exceptionnels". La SOBEPS recueillit le témoignage[7] mais ne fit aucune analyse approfondie. Une dizaine d'années plus tard, le comité ufologique CNEGU analysa en profondeur le cas et conclut qu'il s'agissait d'un hélicoptère.[8] [réf. à confirmer]

  • Les "incohérences" du témoignage

Le témoignage paraît à première vue incohérent. Le témoin décrit le passage de 3 rectangles lumineux blancs avec une sorte de coupole hémisphérique en dessous, puis d'une grosse boule lumineuse blanche, et enfin d'un triangle équilatéral formé de trois points lumineux blancs et d'un point lumineux rouge au centre du triangle. On peut certes imaginer une projection holographique, mais on voit mal un supposé engin spatial se transformer de rectangles en triangle et cela en passant par la forme de boule lumineuse. Ce sont ces incohérences apparentes qui ont poussé les investigateurs du Comité nord-est des groupes ufologiques (CNEGU) à aller plus loin que la simple collecte de témoignages et à investiguer.[9] [réf. à confirmer]

  • L'analyse du CNEGU

La première démarche de ce groupement a été de s'informer de la météo du 11-12 décembre 1989[10][réf. à confirmer]:

« Il y avait du brouillard à BIERSET, GOS-SELIES et CHIEVRES ce 11 décembre (visibilité horizontale inférieure à 200 m au moment de l'opacité maximale) »

. Renaud Leclet fit le commentaire suivant :

« La présence de voiles de brouillard locaux au-dessus des champs aux alentours d'ERNAGE au moment de l'observation ne peut donc pas être exclue. Des sources de lumière qui transparaissent à travers une couche de brouillard peuvent apparaître plus grandes qu'elles ne le sont en réalité. Le brouillard peut également expliquer pourquoi l'objet même est resté invisible. »

En effectuant un travail 3D, le CNEGU montra qu'un hélicoptère vu sous des angles différents donne exactement ce qu'a vu le lieutenant-colonel de l'armée belge ce jour-là.[11] [réf. à confirmer]

  • Cas similaire

Le cas d'Ernage n'est pas unique en son genre : à Robertmont, un témoin observe également une structure triangulaire escorté par 3 hélicoptères et se déplaçant à même vitesse qu'eux[12].

Les photographies

Il y a très peu de photographies durant la vague d'ovnis belges. La toute grande majorité des photos et vidéos montre des points lumineux en triangle, qui peuvent très bien être ceux d'un avion.

La photo de Petit-Rechain

Arguments en défaveur de la crédibilité de la photo

  • Pour les sceptiques, la photo n'est pas aussi convaincante qu'Auguste Meessen voudrait nous le faire croire, en effet il n'y a aucun élément de décors qui permettrait de confirmer ou d'infirmer les éléments du témoignage (particulièrement la taille réelle de l'objet photographié, indéterminable sur base unique du cliché), et de plus le témoin reste à ce jour anonyme. Même avant le début de la Vague belge, les positions ufologiques d'Auguste Meessen étaient déjà largement critiquées[13].
  • Le Laboratoire d'Astrophysique de l'Université de Liège s'est également penché sur le cas de Petit-Rechain et a noté que "l'analyse des bougés est en contradiction avec la description faite par les témoins" et a fait de nombreux commentaires dans la presse de l'époque en stigmatisant l'absence d'éléments probants. Un astronome amateur a même fait, pour le cas de Petit-Rechain, une simulation par calcul matriciel qui montre qu'il est impossible mathématiquement d'avoir un déplacement dans un espace à trois dimension dont la projection représenterait les flous de bougé de la photo , ce qui accrédite la thèse du faux[réf. nécessaire].
  • Le fait que la photographie soit sous copyright indique une intention de commercialiser cette dernière et jette le doute sur les intentions de l'auteur. Celui-ci étant de plus un photographe professionnel , il est d'autant plus aisé à celui-ci de réaliser un trucage. La première photo a été jetée, cela jette un doute sur les motivations du "témoin" car si celui-ci se rend compte qu'un des clichés montre les traces d'un faux, il va le jeter. Sinon il n'a aucune raison valable de le faire.
  • Le fait que ce soit la seule photo classée comme "exceptionnelle", c'est-à-dire autre que trois points lumineux qui peuvent tout aussi bien être ceux d'un avion.
  • Le fait que la SOBEPS considérait[14] cette photo au départ comme douteuse, puis pour des raisons que les sceptiques et les démystificateurs considèrent comme financières (on ne place pas une photo douteuse en couverture de livre), elle a changé d'avis.

Arguments en faveur de la crédibilité de la photo et du témoignage

  • Le photographe et la Sobeps prétendent que le témoin ne tire aucun bénéfice direct de la photo(si le témoin existe bien et s'il n'est pas le photographe lui-même). Les droits d'exploitation sont partagés par la SOBEPS et le photographe à qui le témoin a donné la diapositive. La photo ne peut être reproduite sur le web ou ailleurs sans leur autorisation. La photo a été rendue publique bien après qu'elle a été prise, car le témoin n'avait pas vu à l'époque qu'une ombre triangulaire était visible. C'est un photographe à qui le témoin a parlé de ses photos qui l'a détecté et, après avoir obtenu du témoin les droits d'exploitation, en a averti la SOBEPS. Il y avait deux diapositives, mais la témoin aurait affirmé n'en avoir retrouvé qu'une.
  • Comme il a été supposé par toutes les personnes ayant tenté de produire un faux semblable, les trainées lumineuses semblent résulter d'un flou de bouger. C'est sans doute aussi ce qu'un faussaire aurait tenté de produire car c'est plus facile a réaliser que trois trainées indépendantes. Il a cependant été démontré par plusieurs experts indépendant que ce n'est pas le cas.[réf. nécessaire]
  • Les études scientifiques approfondies de la photo ont mis en évidence que les trainées lumineuses apparaissant sur la photo ont été produites par de l'UV. Il est difficilement concevable qu'un faussaire aura poussé le vice de la contrefaçon jusqu'à simuler l'effet de lumière UV sur la diapositive. De plus c'est une subtilité que seuls des experts réalisant une étude très approfondie sont en mesure de détecter.[Interprétation personnelle ?]
  • La discordance entre le récit et la preuve matérielle disparait puisque l'UV ayant généré les trainées apparaissant sur la photo est invisible à l'oeil nu. Cette logique interne, contre intuitive, apparaissant en première lecture comme une contradiction ou incohérence, renforce finalement la crédibilité de la photo.[Interprétation personnelle ?]

L'intervention des F-16

A deux reprises les F-16 belges ont décollé pour intercepter ce que des témoins signalèrent comme phénomènes étranges

L'intervention du 16 décembre 1989

Le 16 décembre 1989, les F-16 belges interceptèrent des "lumières de dancing"[15]

« (1) De multiples témoignages de personnes résidant dans la province du limbourg font état de phénomènes étranges. Etant donné le nombre de témoignages concordants, et malgré l'absence d'une corrélation radar, la décision est prise de faire décoller les avions d'alerte (F-16). (2) Les pilotes repèrent la présence au sol de projecteurs tournant à une fréquence fixe et dont la lumière se reflète sur les nuages. (3) Cette observation est ensuite confirmée par la police de Diest qui rapporte la tenue d'un show laser à proximité d'un dancing situé dans les environs. »

La réponse du ministre de la défense à une question parlementaire confirme biens que les ovnis belges du 16 décembre 1990 n'étaient rien d'autre que des lumières de dancing

L'intervention du 30 mars 1990

Dans la nuit du 30 au 31 mars 1990, deux F-16 décollèrent pour intercepter un éventuel objet. Certaines photos d'un des deux radar F-16 fut publié dans Paris-Match. A ce jour, il n'a pu être déterminé si ces échos radar étaient dûs à un dysfonctionnement du radar ou à des bulles de convection[réf. nécessaire]. Le spécialiste en aéronautique Philip J. Klass introduisit auprès de la SOBEPS une demande pour obtenir copie des échos radar afin de vérifier le dysfonctionnement éventuel du radar par la firme d'aéronautique produisant les F-16. Cette demande n'a pas eu de réponse.

Le rapport de synthèse de la Force aérienne belge

Ce rapport de synthèse n'est pas un rapport scientifique mais un compte-rendu de son intervention pour la période du 30 au 31 mars 1990. Ce rapport mentionne que

« L'Air Force BELGE est incapable d'identifier ni la nature ni l'origine des phénomènes »

, et revoie donc aux associations et aux scientifiques le soin d'en faire l'analyse.

Ce rapport contient aussi l'identification de l'ovni du 16 décembre 1989 qui s'avéra être des lumières de dancing.

Le cas de Robertmont (cf\supra observations expliquées) n'a fait l'objet d'aucune mention dans ce rapport ni dans la réponse parlementaire du ministre belge de la défense[16], ce qui aurait été le cas s'il y avait eu interception d'un engin hostile, extraterrestre ou non.


Interprétations

Les arguments à l'encontre de l'apparition d'un phénomène de type « vaisseau spatial » sont de deux types[17].

Le premier consiste à tenter d'expliquer la Vague belge d'ovnis dans le cadre du modèle sociopsychologique du phénomène ovni, phénomènes déjà observés lors d'autres « observations » comparables (section 1).

Le deuxième consiste à montrer que la Société belge d'étude des phénomènes spatiaux (SOBEPS) n'a pas aussi bien travaillé qu'elle le prétend dans ses publications (Section 2).

L'un ne va pas sans l'autre, car on se rend vite compte que la Société belge d'étude des phénomènes spatiaux a joué un rôle non négligeable dans l'information biaisée (par leur croyance préexistante à la vague dans l'hypothèse extraterrestre) que les médias ont eu sur la Vague, et par là sur sa propagation.

En (section 3), nous reviendrons brièvement sur l'hypothèse des avions furtifs F-117, considérée aujourd'hui par la majorité des auteurs comme hautement improbable.

Enfin (section 4), les derniers travaux du CNEGU montrent que l'hypothèse d'hélicoptères de type black-hawk est l'explication de la grande majorité des observations au sol.

L'explication sociopsychologique

Philip J. Klass a proposé une règle explicative générale des vagues d'ovnis: « Lorsque la couverture médiatique conduit le public à croire qu'il y a des ovnis dans les environs, il y a de nombreux objets naturels ou artificiels qui, particulièrement lorsqu'ils sont vus la nuit, peuvent prendre des caractéristiques inhabituelles dans l'esprit d'un observateur plein d'espoir. Leurs observations d'ovnis s'ajoutent en retour à l'excitation de masse, ce qui encourage encore plus de témoins à chercher à voir des ovnis. Cette situation se nourrit d'elle-même jusqu'à ce que les médias perdent leur intérêt pour le sujet, et alors le phénomène retombe. »[18].

La thèse sociopsychologique explique le phénomène par des méprises ou des fabulations d'origines diverses, rend compte des incohérences des témoignages. Cette thèse explique par exemple le prétendu parcours d'un prétendu ovni durant la première soirée d'observation de la vague belge (29/11/89)

Le magazine Science et Vie Junior[19] souligna l'incohérence du témoignage des premiers gendarmes de l'apparition ovni: ceux-ci déclarèrent que l'intensité du phénomène était comparable à celle d'un stade de football et cela alors qu'ils étaient sur le bas-côté d'une route à grande circulation et qu'aucun automobiliste ne s'est arrêté et qu'aucun autre témoin ne s'est manifesté par la suite.

Avant la Vague Belge, les témoins d'ovni voyaient principalement des soucoupes volantes. Or, durant la Vague, les témoins ont principalements décrits des objets triangulaires. Il s'agit d'un exemple d'incohérence du phénomène ovni au cours des décennies, qui évolue en fonction des modes : un ouvrage posthume de Renaud Leclet (qui était membre CNEGU) devrait être publié prochainement par le SCEAU, défendant l'hypothèse que la Vague belge se compose principalement de méprises complexes avec des hélicoptères et des avions. Certains auteurs considèrent au contraire que le comportement des ovnis tel qu'il a été décrit par des témoins permet d'exclure la possibilité qu'il s'agissait d'avions ou d'hélicoptères. Cependant, il ne faut pas oublier que le manque de fiabilité dans le témoignage humain génère des altérations dans les descriptions des objets réellements perçus (ce que Bertrand Méheust a surnommé la soucoupisation du stimulus perçu).

La cohérence du « phénomène ovni » des phénomènes décrits par les témoins peut s'expliquer par ce phénomène de « soucoupisation ». Par exemple les faisceaux lumineux tronqués, la rotation des boussoles, la combustion des racines dans le sol, les mouvements anormaux des végétaux à proximité de l'ovni, les oscillations des fils électriques à proximité d'ovni, l'arrêt temporaire des voitures à proximité des ovnis, l'oscillation de l'aiguille du tachymètre des voitures, les modifications diverses de la surface de l'eau sous l'ovni[20], etc., sont des phénomènes auxquels nous sommes tous familiarisés depuis l'enfance par nos lectures ou les films que nous voyons.

Un des principaux critiques des travaux de la Société belge d'étude des phénomènes spatiaux est Marc Hallet. Il a publié un ouvrage sceptique sur la Vague Belge: La Vague OVNI Belge ou le triomphe de la désinformation[21]. Dans cet ouvrage, il pointe les nombreuses erreurs, inexactitudes et raisonnement fallacieux de la première publication de la SOBEPS, Vague d'OVNI sur la Belgique[22]. Comme le titre l'indique, Marc Hallet tente de démontrer que la Vague Belge est en grande partie le fruit de la campagne d'informations biaisées réalisée par la Société belge d'étude des phénomènes spatiaux. Il a par la suite publié d'autres articles sur le sujet.[23]'[24].

Hallet, qui est un principaux contradicteurs des ufologues, montre dans son dernier livre la corrélation apparente dans les descriptions ufologiques et les récits de science fiction. Dans cet ouvrage, Hallet suggère que les causes sont les récits de science-fiction et non l'inverse : l'idée que certains témoins de phénomènes fortéens aient une personnalité encline à la fantaisie, comme le suggère Jean-Michel Abrassart, s'applique fort bien au phénomène ovni.

Wim Van Utrecht a pour sa part particulièrement travaillé sur la Photo de Petit-Rechain.

On remarque que sur cette photo il n'y a aucun élément de décor (l'objet est sur un fond totalement noir) permettant d'estimer la taille réelle de l'objet photographié, ni de confirmer le récit du témoin (le lieu et l'heure où il prétend l'avoir prise). Wim Van Utrecht a reproduit la Photo de Petit-Rechain avec des moyens mécaniques. Il y a un consensus pour dire que la photo n'a pas été truquée de manière informatique ou par surrimpression, mais ça ne veut pas dire que l'objet photographié est bel et bien un vaisseau spatial extraterrestre, ni même un objet très grand volant dans le ciel... Certains sceptiques ont aussi souligné des incohérences entre le cliché et le récit du témoin. De plus, l'identité du témoin reste inconnue des scientifiques, ce qui rend une contre-expertise très difficile.

Critique de la méthode de travail de la SOBEPS

Les ufologues tenants de l'hypothèse extraterrestre admettent que l'explication sociopsychologique pourrait expliquer la contagion mais estiment qu'elle n'explique pas la naissance de la vague. Selon eux, le premier soir de la vague, c’est-à-dire le 29/11/89, 143 observations ont été rapportées alors qu'aucune information n'était diffusée dans les médias. Mais l'on ne sait pas quand exactement ces témoignages ont été donnés à la SOBEPS. La nuit de la "Vague", avant la médiatisation du témoignage des policiers d'Eupen par les médias belges, ou après celui-ci[25].

Est-ce que effectivement ces 143 témoins ont téléphoné à la SOBEPS ce soir-là même, ce qui veut dire qu'ils avaient tous le numéro de téléphone de la SOBEPS sous la main (ce qui semble peu plausible) ? D'ailleurs pourquoi les soi-disant témoins auraient-ils averti cette organisation, quasi inconnue, plutôt que les autorités (police, gendarmerie ou autre) ?

Ou bien ont-ils contacté la SOBEPS après la médiatisation du témoignage des policiers d'Eupen, en faisant un témoignage rétroactif ?

Malheureusement, aucun rapport de la SOBEPS sur cette affaire n'indique quand ces "témoignages" ont été communiqués au bureau de la SOBEPS, ce qui laisse la place au doute sur leur absolue indépendance. Ce problème a été soulevé en premier lieu par Marc Hallet dans son ouvrage La Vague OVNI Belge ou le triomphe de la désinformation[21],.

La SOBEPS a principalement fait une récolte de témoignages mais n'a pu identifier ce qui était à l'origine de la vague. Cela a été fait ultérieurement par le CNEGU par une observation incomplète des témoins d'hélicoptères de type black-hawk.

Critique du magazine Science & Vie

Un F-117, avion furtif de combat.

Le F-117 a été proposé à l'époque par Bernard Thouanel dans le magazine Science & Vie pour expliquer la vague belge d'ovnis. Néanmoins, le gouvernement américain a démenti avoir testé le F-117A à l'époque en Belgique. La thèse reste cependant plausible, particulièrement pour le début de la vague (on pourrait en effet envisager un survol depuis l'Allemagne vers l'Angleterre en préparation de la guerre du golfe de 1990-1991), mais non prouvée tant qu'il n'y aura pas de confirmation officielle d'utilisation du F-117A en Belgique par le gouvernement américain. Les sceptiques privilégient en 2009 l'hypothèse d'une contagion psychosociale (basée sur des observations d'hélicoptères et d'avions) à celle du F-117A, jusqu'à une éventuelle preuve du contraire.

Cependant cette théorie est insuffisante à cause de la vitesse et du bruit décrits par les observateurs. En effet, en dessous de 300km/h, un F-117 s'écraserait comme une pierre, alors que les témoins estiment la vitesse bien en dessous de cette valeur. Qui plus est, les supposés OVNI tels qu'ils ont été décrits étaient silencieux.

Les hélicoptères de type Black-Hawk

La plaquette de Renaud Leclet[26] avance que la grande majorité des cas pourraient s'expliquer par des hélicoptères, hypothèse qui a été négligée par les enquêteurs de la SOBEPS. Cette explication est soutenue par les sceptiques et les démystificateurs.


Contestation des scientifiques du rapport sobeps

Liens externes

Liens internes

Notes et références

  1. D'autres ont un avis différents: Marc Hallet, Wim Van Utrecht, voir ouvrages cités plus bas
  2. Étude approfondie des mystérieux enregistrements radar des F-16
  3. Vague d'Ovnis sur la Belgique tome 2, éditions Sobeps
  4. Inforespace n°78, juin 1990, Escorté par les hélicoptères, Michel Bougard
  5. Inforespace n°80,avril 1991,pp35-42,éd.Sobeps
  6. Vague d'ovnis sur la Belgique tome 1,pp101-111,éd.Sobeps
  7. Vague d'ovnis sur la la Belgique,tomes 1 et 2, Sobeps
  8. Leclet, Renaud (2008). « Vague belge : une hypothèse oubliée », Comité Nord Est des Groupes Ufologiques (CNEGU). [lire en ligne] [PDF]
  9. Leclet, Renaud (2008). « Vague belge : une hypothèse oubliée », Comité Nord Est des Groupes Ufologiques (CNEGU). [lire en ligne] [PDF]
  10. Bulletin de l’Institut Royal Météorologique (IRM) situé à UCCLE (Bruxelles)
  11. Leclet, Renaud (2008). « Vague belge : une hypothèse oubliée », Comité Nord Est des Groupes Ufologiques (CNEGU). [lire en ligne] [PDF]
  12. Inforespace n°78, juin 1990, page 22, Escorté par des hélicoptères, Michel bougard
  13. Hallet, M. (2002). Quand des scientifiques deraillent. Labor.
  14. Vague d'ovnis sur la Belgique, tomes 1 et 2
  15. Inforespace n°95,1997, La réponse du ministre Poncelet à une question parlementaire relative aux ovni, Michel Bougard
  16. Inforespace n°95,1997, La réponse du ministre Poncelet à une question parlementaire relative aux ovni, Michel Bougard
  17. Pour une présentation sceptique générale de la Vague belge, voir Van Utrecht, W (1997), « The Belgian 1989-1990 UFO wave », in UFO 1947-1997 edited by Hilary Evans and Dennis Stacy, John Brown Publ.: London; ainsi que Van Utrecht, W (1992), « Triangles over Belgium – A case of Uforia ? », Privately printed: Antwerpen.
  18. Klass, P. (1986). UFOs : The public deceived. New York: Prometheus Books, p. 304.
  19. Science et Vie Junior,Janvier 1993,Paris
  20. Physical Influences of a UFO on Water
  21. a et b Hallet, M. (1992). La Vague OVNI Belge ou le triomphe de la désinformation. Liège : Chez L’auteur.
  22. SOBEPS (1991). Vague d’OVNI sur la Belgique. Bruxelles : SOBEPS.
  23. Voir par exemple: Hallet, M. (1997). « La prétendue Vague d’OVNI belge… ». Revue Française de Parapsychologie, vol. 1, n°1, p. 5-23.
  24. Le rapport de la S.O.B.E.P.S. : au sujet de la vage d'O.V.N.I belge, dans : Ciel et Terre (revue de la Société royale belge d'astronomie (SRBA)), [lire en ligne].
  25. Abrassart, J-M (2010). The Beginning of the Belgian UFO wave. SUNLite, vol. 2, num. 6, p. 21-23.
  26. Leclet, Renaud (2008). « Vague belge : une hypothèse oubliée », Comité Nord Est des Groupes Ufologiques (CNEGU). [lire en ligne] [PDF]