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« Marcelle Padovani » : différence entre les versions

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Née en 1947, '''Marcelle Padovani''' est issue d’une famille corse assez modeste dont elle tire sans doute une culture politique républicaine. En novembre 1970, elle quitte [[L'Express]] pour le [[Nouvel Observateur]].
Née en 1947, '''Marcelle Padovani''' est issue d’une famille corse assez modeste dont elle tire sans doute une culture politique républicaine. En novembre 1970, elle quitte [[L'Express]] pour le [[Nouvel Observateur]].


Elle est d’abord chargée essentiellement du [[P.C.F.]] et des différentes forces gauchistes ([[Gauche Prolétarienne]], [[L.C.R.]], [[P.S.U.]]). Mais elle est aussi sensible à la situation des régions et a du mal à faire passer un article dans lequel elle dénonce la « main basse dur la Corse » (14 juin 1971 en raison des liens qu’entretiennent les dirigeants du journal (notamment [[Pierre Bénichou]]) avec Castel, associé dans un investissement dans les îles Cavallo. Mobilisée pour couvrir les élections municipales de 1971, elle tend alors à plus traiter du [[Parti socialiste]], ce qu’elle fait dans un sens favorable au [[C.E.R.E.S.]], notamment lors du congrès d’Epinay.
Elle est d’abord chargée essentiellement du [[P.C.F.]] et des différentes forces gauchistes ([[Gauche Prolétarienne]], [[LCR]], [[PSU]]). Mais elle est aussi sensible à la situation des régions et a du mal à faire passer un article dans lequel elle dénonce la « main basse dur la Corse » (14 juin 1971 en raison des liens qu’entretiennent les dirigeants du journal (notamment [[Pierre Bénichou]]) avec Castel, associé dans un investissement dans les îles Cavallo. Mobilisée pour couvrir les élections municipales de 1971, elle tend alors à plus traiter du [[Parti socialiste]], ce qu’elle fait dans un sens favorable au [[CERES]], notamment lors du congrès d’Epinay.
Appréciant l’ancrage à gauche du [[CERES]] et l’intelligence de son leader qu’elle interview en novembre 1971 , elle s’inscrit, avec [[René Backmann]] et [[Lucien Rioux]] dans la sensibilité la plus unitaire du journal. Mais elle tisse aussi des liens privilégiés avec [[François Mitterrand]] au point que c'est elle qui, de 1971 à 1973, l’interview au nom du journal . Cette proximité avec la mouvance à la fois mitterrandienne, marxiste et révolutionnaire se retrouve dans l’interview qu’elle obtient de [[Régis Debray]] en juin 1973. Elle traite aussi un peu de social et des syndicats, notamment de la [[CFDT]] dont elle interview un des leaders les plus à gauche, Frédo Krumnov .
Appréciant l’ancrage à gauche du [[CERES]] et l’intelligence de son leader qu’elle interview en novembre 1971 , elle s’inscrit, avec [[René Backmann]] et [[Lucien Rioux]] dans la sensibilité la plus unitaire du journal. Mais elle tisse aussi des liens privilégiés avec [[François Mitterrand]] au point que c'est elle qui, de 1971 à 1973, l’interview au nom du journal . Cette proximité avec la mouvance à la fois mitterrandienne, marxiste et révolutionnaire se retrouve dans l’interview qu’elle obtient de [[Régis Debray]] en juin 1973. Elle traite aussi un peu de social et des syndicats, notamment de la [[CFDT]] dont elle interview un des leaders les plus à gauche, Frédo Krumnov .
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A l’occasion de reportages en Italie, les liens qu’elle tisse avec [[Bruno Trentin]], le secrétaire général de la C.G.T.I.L., l’amène à vouloir rejoindre l’Italie et y rester comme correspondante du journal. Obtenant satisfaction en mars 1974, elle se dégage alors de la politique intérieure – à l’exception de quelques articles sur le P.C.F. – pour ne se consacrer plus qu’à l’actualité italienne.
A l’occasion de reportages en Italie, les liens qu’elle tisse avec [[Bruno Trentin]], le secrétaire général de la C.G.T.I.L., l’amène à vouloir rejoindre l’Italie et y rester comme correspondante du journal. Obtenant satisfaction en mars 1974, elle se dégage alors de la politique intérieure – à l’exception de quelques articles sur le P.C.F. – pour ne se consacrer plus qu’à l’actualité italienne.
Elle y couvre avec attention la gauche italienne et tout particulièrement le P.C.I. , par exemple dans le cadre d’un document “P.C.I. : un autre visage du communisme” (29 septembre 1975 – n°568). Elle tire d’ailleurs sur le sujet un livre sur le [[Parti communiste Italien]] (La longue marche), publié chez Calmann-Lévy en 1976.Mais si elle est attachée à mettre en avant l’intérêt du modèle communiste italien, elle traite aussi du gauchisme et du P.S.I. dont elle interview un des leaders, Bettino Craxi, en juillet 1976.
Elle y couvre avec attention la gauche italienne et tout particulièrement le [[PCI]] , par exemple dans le cadre d’un document “P.C.I. : un autre visage du communisme” (29 septembre 1975 – n°568). Elle tire d’ailleurs sur le sujet un livre sur le [[Parti communiste Italien]] (La longue marche), publié chez Calmann-Lévy en 1976.Mais si elle est attachée à mettre en avant l’intérêt du modèle communiste italien, elle traite aussi du gauchisme et du P.S.I. dont elle interview un des leaders, Bettino Craxi, en juillet 1976.


En mai 1981, elle revient spécialement pour la campagne présidentielle et son invitation chez [[François Mitterrand]] au lendemain de sa victoire, indique la proximité de ses rapports avec le premier secrétaire.
En mai 1981, elle revient spécialement pour la campagne présidentielle et son invitation chez [[François Mitterrand]] au lendemain de sa victoire, indique la proximité de ses rapports avec le premier secrétaire.

Version du 30 avril 2006 à 22:26

Marcelle Padovani est une journaliste française, spécialiste de la gauche et de la vie politique italienne

Née en 1947, Marcelle Padovani est issue d’une famille corse assez modeste dont elle tire sans doute une culture politique républicaine. En novembre 1970, elle quitte L'Express pour le Nouvel Observateur.

Elle est d’abord chargée essentiellement du P.C.F. et des différentes forces gauchistes (Gauche Prolétarienne, LCR, PSU). Mais elle est aussi sensible à la situation des régions et a du mal à faire passer un article dans lequel elle dénonce la « main basse dur la Corse » (14 juin 1971 en raison des liens qu’entretiennent les dirigeants du journal (notamment Pierre Bénichou) avec Castel, associé dans un investissement dans les îles Cavallo. Mobilisée pour couvrir les élections municipales de 1971, elle tend alors à plus traiter du Parti socialiste, ce qu’elle fait dans un sens favorable au CERES, notamment lors du congrès d’Epinay.

Appréciant l’ancrage à gauche du CERES et l’intelligence de son leader qu’elle interview en novembre 1971 , elle s’inscrit, avec René Backmann et Lucien Rioux dans la sensibilité la plus unitaire du journal. Mais elle tisse aussi des liens privilégiés avec François Mitterrand au point que c'est elle qui, de 1971 à 1973, l’interview au nom du journal . Cette proximité avec la mouvance à la fois mitterrandienne, marxiste et révolutionnaire se retrouve dans l’interview qu’elle obtient de Régis Debray en juin 1973. Elle traite aussi un peu de social et des syndicats, notamment de la CFDT dont elle interview un des leaders les plus à gauche, Frédo Krumnov .

A l’occasion de reportages en Italie, les liens qu’elle tisse avec Bruno Trentin, le secrétaire général de la C.G.T.I.L., l’amène à vouloir rejoindre l’Italie et y rester comme correspondante du journal. Obtenant satisfaction en mars 1974, elle se dégage alors de la politique intérieure – à l’exception de quelques articles sur le P.C.F. – pour ne se consacrer plus qu’à l’actualité italienne.

Elle y couvre avec attention la gauche italienne et tout particulièrement le PCI , par exemple dans le cadre d’un document “P.C.I. : un autre visage du communisme” (29 septembre 1975 – n°568). Elle tire d’ailleurs sur le sujet un livre sur le Parti communiste Italien (La longue marche), publié chez Calmann-Lévy en 1976.Mais si elle est attachée à mettre en avant l’intérêt du modèle communiste italien, elle traite aussi du gauchisme et du P.S.I. dont elle interview un des leaders, Bettino Craxi, en juillet 1976.

En mai 1981, elle revient spécialement pour la campagne présidentielle et son invitation chez François Mitterrand au lendemain de sa victoire, indique la proximité de ses rapports avec le premier secrétaire.